La FDSEA de la Manche rencontre les députés européens

En pleine élaboration de la future PAC, la FDSEA a rencontré Stéphanie Yon-Courtin et Jérémy Decerle, députés européens ainsi que Stéphane Travert, député de la Manche.

Les discussions sur la future PAC s’accélèrent, que ce soit en France où le ministère de l’Agriculture doit rendre sa copie sur son plan stratégique national (PSN) comme à Bruxelles qui ambitionne de boucler ses discussions internes avant la fin de l’été prochain.

Devant les députés, la FDSEA a affirmé ses positions et tracé ses lignes rouges : la Manche ne doit pas être pénalisée une nouvelle fois parce qu’elle a fait le choix historique d’une agriculture productive avec des actifs nombreux. Notre modèle, créateur de valeur ajoutée et d’emploi, doit au contraire être soutenu et mis en avant, que ce soit sur les aides comme sur la future architecture verte.
Car sur ce dernier point, la crainte d’une surenchère, tant sur la conditionnalité que sur les écorégimes, dont les contours restent abstraits, est bien présente. La FDSEA se veut très claire sur le sujet : les mesures environnementales doivent avant tout prendre en compte l’existant, surtout dans un département comme la Manche qui compte autant de kilomètres de haies et d’hectares de prairies. Tous les agriculteurs devront y avoir accès d’office.  
Les eurodéputés ont bien compris le message et rappelé qui si de grands principes sont arrêtés comme la convergence, la stratégie actuelle de négociation au niveau européen est de laisser un maximum de souplesse aux Etats membres pour qu’ils puissent trouver des leviers les mieux adaptés à leurs situations.
Pour la Manche, comme pour beaucoup de départements du grand Ouest, cela pourrait passer par une revalorisation du paiement redistributif ou une refonte totale des aides couplées bovines, plus favorables à l’engraissement.