Apr&egrave;s des mois de malaise larv&eacute; et deux semaines de crise ouverte,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-ultimes-reponses-du-gouvernement" target="_blank">le gouvernement a annonc&eacute; le 1er f&eacute;vrier toute une batterie de mesures &agrave; 360&deg;</a>&nbsp;(<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-on-va-multiplier-les-controles-les-sanctions-tomberont" target="_blank">r&eacute;mun&eacute;ration</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse" target="_blank">simplification</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires" target="_blank">non-surtransposition</a> etc..), &agrave; effet imm&eacute;diat sinon &agrave; court et moyen terme, de port&eacute;e nationale et europ&eacute;enne. Parmi ces mesures figure la mise en en &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-2030-1-imperatif-3-ambitions-6-axes-d-action" target="_blank">Plan Ecophyto 2030</a> jusqu&rsquo;au Salon de l&rsquo;agriculture, destin&eacute;e &agrave; &laquo;&nbsp;rediscuter les indicateurs, les zonages et les mesures de simplification, qui concerneront notamment la mise en place d&rsquo;un registre num&eacute;rique et la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un conseil strat&eacute;gique&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Il vaut mieux que l&rsquo;on ait le m&ecirc;me indicateur sinon on va comparer des choux et des carottes"
</div>
Le Nodu (Nombre de doses unit&eacute;s), qui correspond la surface agricole th&eacute;orique trait&eacute;e annuellement aux doses maximales homologu&eacute;es des produits vendus au cours d&rsquo;une ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, est notamment dans le viseur des agriculteurs, et d&eacute;sormais des pouvoirs publics, car coupable de ne pas tenir compte de la toxicit&eacute; intrins&egrave;que des substances. &laquo;&nbsp;La priorit&eacute; c&rsquo;est des r&eacute;duire les produits qui ont le plus d&rsquo;impacts sur la sant&eacute; ou l&rsquo;environnement, a d&eacute;clar&eacute; Marc Fesneau ce lundi sur l&rsquo;antenne de France Culture. Contrairement &agrave; l&rsquo;autre indicateur qui est un indicateur europ&eacute;en, il [le Nodu] ne vient pas pond&eacute;rer la r&eacute;duction de la dangerosit&eacute; du produit. Si on veut comparer en europ&eacute;ens les trajectoires, il vaut mieux que l&rsquo;on ait le m&ecirc;me indicateur sinon on va comparer des choux et des carottes&nbsp;&raquo;, a justifi&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture.<h2>Appel sur le ZNT, CSP ajourn&eacute;</h2>Le gouvernement a par ailleurs annonc&eacute; interjeter appel suite aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-chartes-znt-retoquees-dans-5-departements-un-sujet-brulant-pour-la-fnsea" target="_blank">d&eacute;cisions du tribunal administratif d&rsquo;Orl&eacute;ans</a> annulant, le 8 janvier dernier, les arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux du Cher, d&rsquo;Eure-et-Loir, d&rsquo;Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher et du Loiret approuvant les chartes d&rsquo;engagements visant &agrave; r&eacute;duire les Zones non trait&eacute;es (ZNT). Le tribunal a retenu deux griefs, le premier tenant &agrave; la notion de zones d&rsquo;habitation prot&eacute;g&eacute;es et le second au d&eacute;faut d&rsquo;information pr&eacute;alable des riverains.&nbsp;G&eacute;n&eacute;rations futures, qui avait saisi le tribunal, aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;autres organisations, avait alors indiqu&eacute; avoir engag&eacute; 43 recours contentieux contre ces chartes. Le pr&eacute;sident de la FNSEA avait de son c&ocirc;t&eacute; qualifi&eacute; le dossier de &laquo;&nbsp;br&ucirc;lant&nbsp;&raquo;, en attendant de conna&icirc;tre la r&eacute;action de l&rsquo;Etat, qui a donc annonc&eacute; son intention de faire appel, redoutant&nbsp;l&rsquo;&eacute;ventuelle contagion &agrave; d&rsquo;autres d&eacute;partements.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-prevenir-les-riverains-en-trois-clics-avec-l-appli-phyto-alerte" target="_blank" title="">ZNT&nbsp;: pr&eacute;venir les riverains en trois clics avec l&rsquo;appli Phyto&rsquo;Alerte</a>
</aside>
Enfin en ce qui concerne le Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire (CSP), le gouvernement a annonc&eacute;, le 1er f&eacute;vrier, sa &laquo;&nbsp;suppression dans sa forme actuelle&nbsp;&raquo; et son &laquo;&nbsp;engagement a&#768; travailler a&#768; un conseil reform&eacute;, simple et sans surcharge administrative&nbsp;&raquo;. En d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait m&eacute;nag&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-certiphyto-provisoire-a-defaut-de-conseil-strategique-phytosanitaire" target="_blank">un d&eacute;lai d&rsquo;un an pour les agriculteurs dans l&rsquo;incapacit&eacute; de justifier la r&eacute;alisation du CSP</a>, indispensable pour renouveler son certiphyto, et donc pour acheter ses produits phytosanitaires. Il avait invoqu&eacute; &laquo;&nbsp;l&rsquo;insuffisance de l&rsquo;offre de conseil &agrave; destination des agriculteurs en mati&egrave;re d&rsquo;utilisation des produits phytopharmaceutiques et une faible anticipation de l&rsquo;obligation&nbsp;&raquo;.

Dans le cadre de la « pause » sur Ecophyto, outre l'étude d'un indicateur alternatif au Nodu, le gouvernement a annoncé faire appel des récentes décisions de justice ayant retoqué les chartes d’engagement relatives aux Zones non traitées (ZNT). Le Conseil stratégique phytosanitaire (CSP) sera quant à lui réformé.

Phytos : le gouvernement ajourne le CSP, fait appel sur les ZNT et questionne le Nodu

Sa d&eacute;cision en a surpris plus d&rsquo;un dans son voisinage de Venansault, au c&oelig;ur du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-le-bocage-vendeen-flavien-a-trouve-sa-place" title="">bocage vend&eacute;en</a>.&nbsp;Georges Marhic, &eacute;leveur laitier, &acirc;g&eacute; de 55 ans s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~transmettre-dans-le-cadre-familial-demande-de-l-expertise-et-de-la-methode" title="">transmettre son exploitation</a> &agrave; Charlie, 25 ans. &laquo;&nbsp;Je suis pr&ecirc;t. Je trouverai un autre m&eacute;tier pour finir ma carri&egrave;re. J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; &eacute;leveur pendant pr&egrave;s de 30 ans, j&rsquo;ai encore 9 ans &agrave; travailler et j&rsquo;ai envie de faire autre chose&nbsp;&raquo;. Sa &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-les-etapes-cles-pour-trouver-un-repreneur-pour-son-exploitation" title="">cessation anticip&eacute;e</a>&nbsp;&raquo; est le fruit d&rsquo;un long cheminement, fait de r&eacute;flexions sur son parcours et ses envies, de discussions avec son actuel associ&eacute; et avec son futur repreneur, et aussi de formations.<h2>D&rsquo;une opportunit&eacute; d&rsquo;installation &agrave; une opportunit&eacute; de transmission</h2>&laquo;&nbsp;Je n&rsquo;ai pas toujours &eacute;t&eacute; &eacute;leveur&nbsp;&raquo;, retrace Georges Marhic. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-de-legumes-de-plein-champ-en-pleine-naissance" title="">technicien l&eacute;gumes</a> dans une coop&eacute;rative bretonne pendant quelques ann&eacute;es. En 1996, j&rsquo;ai saisi l&rsquo;opportunit&eacute; de m&rsquo;installer sur l&rsquo;exploitation de mes ex-beaux-parents. C&rsquo;est l&agrave; que j&rsquo;ai appris le travail avec les vaches. C&rsquo;est un m&eacute;tier que j&rsquo;ai choisi. Je ne le quitte pas car&nbsp;j&rsquo;en ai marre, je le quitte parce que j&rsquo;ai envie de faire autre chose.&raquo;&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <h3><a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~il-n-est-jamais-trop-tot-pour-une-transmission-reussie">Il n'est jamais trop t&ocirc;t pour une transmission r&eacute;ussie</a></h3>
</aside>
Cette envie d&rsquo;aller &laquo;&nbsp;voir ailleurs&nbsp;&raquo;, est n&eacute;e d'une rencontre. Charlie.&nbsp;&laquo; Un jeune passionn&eacute; et s&eacute;rieux&nbsp;&raquo;, qui a r&eacute;alis&eacute; son apprentissage en<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/temoignage-l-epanouissement-dans-l-elevage-caprin-et-la-transformation-fromagere" title="">&nbsp;bac pro CGEA &agrave; la ferme</a>, entre 2015 et 2018. &laquo;&nbsp;Il a &eacute;mis le souhait de s&rsquo;installer et il s'entendait&nbsp;bien avec Hugo, mon associ&eacute; &raquo;, explique Georges. Cette opportunit&eacute;, Georges ne la saisit pas tout de suite. &laquo;&nbsp;Je n&rsquo;&eacute;tais pas pr&ecirc;t&nbsp;&raquo;. Mais l&rsquo;id&eacute;e fait son chemin. Georges r&eacute;fl&eacute;chit &agrave; la suite : &laquo;&nbsp;Nous sommes dans un<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-de-l-exploitation~mode-d-emploi-du-gaec-principes-et-fonctionnement" title=""> Gaec dimensionn&eacute; pour deux</a> avec 125 ha, 800&nbsp;000 l de lait et 80 vaches. Mon associ&eacute; s&rsquo;est install&eacute; en 2012 et il va arriver au bout du remboursement de ses pr&ecirc;ts de jeune agriculteur en 2024. C&rsquo;est la fin d&rsquo;un cycle et&nbsp;c&rsquo;est un bon moment pour installer un jeune pour donner un nouvel &eacute;lan &agrave; l&rsquo;exploitation&nbsp;&raquo;.<h3>Un projet qui s&rsquo;anticipe</h3>Georges se lance alors dans l&rsquo;aventure : pour mieux se pr&eacute;parer, il suit une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loire-atlantique-preparer-sa-transmission-en-groupe" title="">formation collective sur la transmission </a>propos&eacute;e par la chambre d&rsquo;agriculture durant l&rsquo;hiver 2022-2023. &laquo;&nbsp;Je voulais anticiper,&nbsp;avoir une vue d&rsquo;ensemble sur les diff&eacute;rents points&nbsp;de vigilance &raquo;. Sur le d&eacute;partement de Vend&eacute;e, ce type de formation se tient chaque ann&eacute;e. Quatre journ&eacute;es r&eacute;parties durant l&rsquo;hiver avec un rendez-vous individuel. &laquo;&nbsp;Les &eacute;changes &eacute;taient fluides et &ccedil;a fait du bien de voir des situations diff&eacute;rentes, cela aide tout le monde &agrave; s&rsquo;exprimer, c'est stimulant&nbsp;et amical&nbsp;&raquo;. Durant ces quatre jours les futurs c&eacute;dants suivent des interventions de diff&eacute;rents experts&nbsp;: juridique, foncier, bancaire, fiscaliste, MSA&hellip; &laquo;&nbsp;Quelle que soit la raison qui peut amener &agrave; une cessation ou &agrave; une transmission, il faut se pr&eacute;parer. Anticiper, caler&nbsp;tous les rendez-vous&hellip; Avoir des conseils de sp&eacute;cialistes, c&rsquo;est plus efficace et plus pertinent que ceux des voisins ou de l&rsquo;entourage&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "mon choix bouscule un peu les gens&nbsp;&raquo;. "
</div>
<h3>Pr&eacute;parer la reconversion</h3>Apr&egrave;s cette formation, Georges suit une session de la MSA &laquo;&nbsp;Continuer en agriculture ou se reconvertir&nbsp;&raquo;. Il est le seul de son groupe &agrave; envisager une cessation anticip&eacute;e non subie. Cela lui permet aussi&nbsp;d&rsquo;&eacute;changer avec d&rsquo;autres agriculteurs, de se tenir&nbsp;au courant de tous les dispositifs d&rsquo;accompagnement &agrave; la reconversion qui existent. Parmi ceux-ci, il choisit notamment de r&eacute;aliser <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-des-elevages-de-ruminants-comment-re-connecter-les-entrants-et-sortants" title="">un bilan de comp&eacute;tences</a>, qu'il suit actuellement. Cette s&eacute;rie de rendez-vous&nbsp;sur trois mois avec une psychologue lui permet de faire le point.&nbsp;&laquo;&nbsp;J&rsquo;apprends &agrave; me conna&icirc;tre. J&rsquo;ai compris que je savais faire autre chose que traire des vaches et que des portes me seront ouvertes&nbsp;&raquo;. Georges Marhic n&rsquo;est pas encore d&eacute;cid&eacute; quel m&eacute;tier il pourrait exercer&nbsp;:&nbsp;conseiller agricole, formateur ou peut-&ecirc;tre tout autre chose&nbsp;: &laquo;&nbsp;pour le moment je regarde les offres d&rsquo;emploi et j&rsquo;appelle les organismes pour savoir s&rsquo;ils seraient int&eacute;ress&eacute;s par un profil comme le mien&nbsp;&raquo;. Georges Marhic est&nbsp;toujours agriculteur, associ&eacute; &agrave; Hugo.&nbsp;Tous deux accueillent Charlie en stage de parrainage depuis le 1 er janvier 2024 et jusqu&rsquo;au 1 er janvier 2025, date &agrave; laquelle Georges lui c&eacute;dera ses parts dans le Gaec. &laquo; Charlie est toujours &laquo;&nbsp;&agrave; fond&nbsp;&raquo; dans son projet d&rsquo;installation. Et moi, je suis serein, heureux de savoir que l'activit&eacute; va perdurer".

{TRANSMISSION} 
À 55 ans Georges Marhic, éleveur laitier installé en Gaec en Vendée, se dirige sereinement vers sa cessation d’activité d’exploitant agricole. L’année 2024 marquera la fin de sa carrière d’éleveur et le début d’une nouvelle vie professionnelle. Pour le Gaec, ce sera aussi un renouveau avec l’arrivée de Charlie, 25 ans.

"J'adore mon métier d'éleveur, mais à 55 ans, j'ai envie de faire autre chose"

Le film documentaire de Gilles Perret, sorti le 31 janvier au cinéma, retrace la vie de 3 générations sur une exploitation de vaches laitières en Haute-Savoie. Un témoignage sur la durée qui permet de prendre du recul. Un bol d'air frais en ces temps troublés. Le réalisateur pose un regard bienveillant, juste et terriblement touchant sur l’agriculture et ses problématiques.

50 ans de paysannerie, "La ferme des Bertrand"

La troisi&egrave;me tentative fut donc la bonne. Apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">les premi&egrave;res annonces de Gabriel Attal</a> en Haute-Garonne, &agrave; un f&ecirc;tu de paille de l&rsquo;embl&eacute;matique barrage de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank" title="">Carbonne</a>, une sortie qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;rat&eacute;e &raquo; par la FNSEA, apr&egrave;s sa <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-pseudo-annonces-de-gabriel-attal">d&eacute;claration de politique g&eacute;n&eacute;rale</a> qui a plut&ocirc;t eu pour effet de remobiliser la profession, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-ultimes-reponses-du-gouvernement" target="_blank">les ultimes annonces de Matignon le 1er f&eacute;vrier</a> ont r&eacute;pondu, &agrave; l&rsquo;exception de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et du Modef, aux attentes des adh&eacute;rents et sympathisants de la FNSEA, des JA et de la CR, qui ont appel&eacute; dans la foul&eacute;e &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-la-fnsea-les-ja-et-la-cr-decrochent-la-conf-s-accroche" target="_blank">lever les blocages routiers</a>. &nbsp;Pour le gouvernement, au vu des centaines de t&eacute;moignages capt&eacute;s sur les barrages, le d&eacute;fi &eacute;tait colossal. Car les paroles lib&eacute;r&eacute;es ont dessin&eacute; le portrait d&rsquo;une profession paup&eacute;ris&eacute;e, d&eacute;class&eacute;e, d&eacute;consid&eacute;r&eacute;e, emp&ecirc;ch&eacute;e, &eacute;pi&eacute;e, harcel&eacute;e, alors qu&rsquo;elle se d&eacute;m&egrave;ne 70 &agrave; 80 heures par semaine &agrave; nourrir trois fois par jour 68 millions de Fran&ccedil;ais, pour pas tr&egrave;s cher et plut&ocirc;t bon, pour ne pas dire pas cher du tout et tr&egrave;s bon.<h2>Les cl&eacute;s du frigo et du resto</h2>En d&eacute;pit du r&eacute;tr&eacute;cissement de la population agricole, quelques milliers de tracteurs ont donc suffi &agrave; rappeler &agrave; nos gouvernants (et pr&eacute;tendants) et &agrave; nos compatriotes, que les agriculteurs avaient encore la cl&eacute; du frigo et du resto &laquo;&nbsp;co&nbsp;&raquo; (collectif et commercial). Et que leur combat, d&eacute;port&eacute; momentan&eacute;ment sur l&rsquo;asphalte, n&rsquo;&eacute;tait pas seulement leur raison d&rsquo;&ecirc;tre, mais une noble et juste cause au service de la Nation toute enti&egrave;re&nbsp;: la souverainet&eacute; alimentaire, qui sera donc sacralis&eacute;e dans la loi. Le gouvernement, qui a fait montre de mansu&eacute;tude et r&eacute;activit&eacute;, et la population, qui a fait preuve de compassion, sinon de patience, ont entendu les appels de d&eacute;tresse, lesquels ont r&eacute;sonn&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; Bruxelles. La Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est en effet montr&eacute;e encline &agrave; reconsid&eacute;rer quelques-uns de ses dogmes, s&rsquo;agissant notamment des impacts du Pacte vert, de la guerre en Ukraine et du projet de trait&eacute; UE-Mercosur. On le doit en partie &agrave; la France et au pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, dans un exercice de mano a mano et &agrave; distance avec le Premier ministre.<h2>De la &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; Ecophyto &agrave; la pause cin&eacute;ma, avec &laquo;&nbsp;La ferme des Bertrand&nbsp;&raquo;</h2>Apr&egrave;s des mois de malaise larv&eacute; et deux semaines de crise ouverte, le gouvernement a donc trouv&eacute; la parade &agrave; la r&eacute;volte agricole, &agrave; coups de boutoir &agrave; Bruxelles, d&rsquo;esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes et de symboles. Reste &agrave; concr&eacute;tiser. En France, on voit mal le gouvernement ne pas mettre &agrave; ex&eacute;cution l&rsquo;ensemble de ses promesses car les syndicats ont juste appuy&eacute; sur &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo;, emboitant le pas &agrave; Gabriel Attal qui, outre une batterie de mesures &agrave; 360&deg; (r&eacute;mun&eacute;ration, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse" target="_blank" title="">simplification</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires" target="_blank" title="">non-surtransposition</a> etc..) a aussi appuy&eacute; sur &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo;, &agrave; propos du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-le-pacte-vert-ampute-ecophyto-ajourne" target="_blank">Plan Ecophyto</a>, au grand dam des d&eacute;fenseurs de l&rsquo;environnement.A ce propos, pendant toute cette s&eacute;quence, on a entendu nombre d&rsquo;agriculteurs affirmer haut et fort que le respect de l&rsquo;environnement &eacute;tait aussi leur sujet. Gageons, &agrave; l&rsquo;instar de qu&rsquo;ils attendent du gouvernement, qu&rsquo;ils joindront, si ce n&rsquo;est d&eacute;j&agrave; fait,&nbsp;les actes &agrave; la parole et, serait-on tent&eacute; de leur conseiller, de fa&ccedil;on un peu plus ostentatoire, face &agrave; des impacts qui eux sont bien document&eacute;s, histoire de sanctuariser les fameuses &laquo;&nbsp;preuves d&rsquo;amour&nbsp;&raquo; que viennent de leur manifester les Fran&ccedil;ais. En tout cas, si ces derniers veulent s&rsquo;offrir une &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; cin&eacute;ma et ne pas rompre le lien tiss&eacute; avec eux ces derni&egrave;res semaines, en attendant le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-vont-ils-boycotter-le-salon-de-l-agriculture" target="_blank">Salon de l&rsquo;agriculture</a>, on ne peut que leur conseiller de voir en salle &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/50-ans-de-paysannerie-la-ferme-des-bertrand">La ferme des Bertrand</a>&nbsp;&raquo;, un documentaire qui ach&egrave;vera de les convaincre de la totale l&eacute;gitimit&eacute; de leur soutien au non moins juste combat des agriculteurs, dont on n&rsquo;oubliera pas qu&rsquo;il a co&ucirc;t&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-au-desarroi-des-agriculteurs-le-devoir-de-tous-les-francais">la vie &agrave; une jeune &eacute;leveuse et &agrave; l&rsquo;une de ses filles</a>.

[Edito] En dépit du rétrécissement de la profession, quelques milliers de tracteurs ont suffi à rappeler à nos gouvernants et à nos compatriotes que les agriculteurs avaient encore la clé du frigo et du resto. Et que leur combat, déporté momentanément sur l’asphalte, n’était pas seulement leur raison d’être, mais une noble et juste cause au service de la Nation toute entière.

Du malaise à la « pause », les enseignements d’une crise agricole inédite

Cela fait d&eacute;j&agrave; plusieurs ann&eacute;es que des<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rolland-doublement-prime-pour-son-algorithme-d-epandage" target="_blank" title=""> algorithmes de d&eacute;tection et d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision existent en agriculture</a>. L&rsquo;analyse d&rsquo;image est d&rsquo;ailleurs s&ucirc;rement le domaine de l&rsquo;agriculture o&ugrave; l&rsquo;IA est la plus utilis&eacute;e aujourd&rsquo;hui. On la retrouve ainsi dans le domaine de la viticulture (les solutions de Chouette ou Scanopy par exemple) pour r&eacute;aliser des cartes de vigueur ou d&eacute;tecter le mildiou, mais &eacute;galement dans le domaine de l&rsquo;&eacute;levage (chez AI Herd) pour analyser les comportements des animaux &agrave; partir de vid&eacute;o. Toujours au registre de l&rsquo;analyse d&rsquo;image, les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rolland-doublement-prime-pour-son-algorithme-d-epandage" target="_blank" title="">pulv&eacute;risateurs de pr&eacute;cision </a>seraient &laquo;&nbsp;aveugles&nbsp;&raquo; si l&rsquo;IA ne leur permettait pas de d&eacute;tecter les adventices au sein des culture &nbsp;!&nbsp;Enfin, l&rsquo;IA peut aussi permettre d&rsquo;am&eacute;liorer les processus de tri et d&rsquo;analyser en temps r&eacute;el la qualit&eacute; des grains pendant et post-r&eacute;colte.&nbsp;&#9632; En dehors de l&rsquo;analyse d&rsquo;image, l&rsquo;IA est aussi utilis&eacute;e &agrave; des fins d&rsquo;analyse et de pr&eacute;diction pour am&eacute;liorer la pr&eacute;cision des itin&eacute;raires agronomiques ou zootechniques &agrave; partir de donn&eacute;es li&eacute;es &agrave; l&rsquo;environnement et aux conditions climatiques, entre autres. En outre, l&rsquo;intelligence artificielle, combin&eacute;e &agrave; une puissance de calcul accrue pourrait &agrave; l&rsquo;avenir &eacute;galement &ecirc;tre utilis&eacute;e pour traiter d&rsquo;importants volumes de donn&eacute;es et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-intelligence-artificielle-peut-elle-remplacer-le-conseiller-agricole" target="_blank" title="">essayer d&rsquo;&eacute;tablir des liens multifactoriels</a> entre sol, v&eacute;g&eacute;tal et environnement. Les cas d&rsquo;usages sont alors &eacute;vidents en mati&egrave;re de recherche g&eacute;n&eacute;tique, par exemple dans le domaine des semences, mais &eacute;galement en termes de sant&eacute; v&eacute;g&eacute;tale, animale et m&ecirc;me humaine.&#9632; En d&eacute;pit des atouts de ces applications de l&rsquo;intelligence artificielle, elles restent encore peu diffus&eacute;es et c&rsquo;est l&agrave; que l&rsquo;irruption des IA conversationnelles, comme ChatGPT, pourrait acc&eacute;l&eacute;rer les choses, voire entra&icirc;ner &agrave; une<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grandes-cultures~l-intelligence-artificielle-imprimera-t-elle-sa-marque-sur-l-agriculture" target="_blank" title=""> v&eacute;ritable r&eacute;volution dans les usages</a>, comme l&rsquo;ont &eacute;t&eacute; les smartphones il y a une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es. Ainsi, demain l&rsquo;intelligence artificielle pourrait &ecirc;tre le conseiller et l&rsquo;assistant des agriculteurs&nbsp;: c&rsquo;est la voie choisie par Farmers Business Network, une plateforme am&eacute;ricaine qui a lanc&eacute; un conseiller agronomique issu de l&rsquo;intelligence artificielle et baptis&eacute; Norm. Celui-ci est bas&eacute; sur Chat GPT-3.5 et s&rsquo;appuie sur des donn&eacute;es comme la m&eacute;t&eacute;orologie, les bases de donn&eacute;es de produits phytosanitaires, la recherche universitaire, les bases de donn&eacute;es agronomiques pour r&eacute;pondre &agrave; un large &eacute;ventail de questions li&eacute;es &agrave; la conduite des cultures ou des troupeaux. Au-del&agrave; du conseil, l&rsquo;IA pourrait aussi demain permettre de prendre en charge une large partie du travail administratif des agriculteurs, notamment en mati&egrave;re d&eacute;clarative.&#9632; L&rsquo;intelligence artificielle pr&eacute;sente donc des atouts qui pourraient &ecirc;tre mis &agrave; profit dans le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chatgpt-nbt-quelles-technologies-pour-le-futur-de-l-agriculture" target="_blank" title="">domaine agricole</a> et assister les agriculteurs dans leurs prises de d&eacute;cisions. Pour autant, elle fait d&eacute;j&agrave; face &agrave; plusieurs d&eacute;fis dans le monde agricole&nbsp;: avoir acc&egrave;s &agrave; de larges bases de donn&eacute;es exploitables mais &eacute;galement aux comp&eacute;tences pour les d&eacute;velopper et les exploiter. Et c&rsquo;est d&rsquo;ailleurs l&agrave; tout l&rsquo;enjeu pour de nombreux domaines &eacute;conomiques&nbsp;: alors que se profilent de nouveaux cas d&rsquo;usages permis par une diffusion plus large de certaines technologies, comment faire pour prendre le train et ne pas rester &agrave; quai&nbsp;

Il ne se passe plus une journée sans que les prouesses ou les limites de ChatGPT - une intelligence artificielle conversationnelle - 
ne fassent l’objet de commentaires dans les médias depuis plusieurs mois. Pour autant, l’Intelligence Artificielle (IA) ne date pas 
d’hier et ses applications sont déjà nombreuses, y compris dans le domaine agricole

Agriculture et IA : des atouts  dans le domaine agricole

Le Larousse compte quatre d&eacute;finitions pour &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rer &raquo; (verbe issu du latin regenerare), dont l&rsquo;une s&rsquo;applique &agrave; l&rsquo;agriculture de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration : &laquo; r&eacute;former en ramenant &agrave; un &eacute;tat ant&eacute;rieur jug&eacute; sup&eacute;rieur &raquo;. Exception faite du terme &laquo; substance &raquo;, une seconde d&eacute;finition pourrait s&rsquo;y rapporter : &laquo; rendre &agrave; une substance ses propri&eacute;t&eacute;s initiales, alt&eacute;r&eacute;es ou modifi&eacute;es au cours d'un traitement. &raquo; L&rsquo;adjectif d&eacute;signant quelque chose qui r&eacute;g&eacute;n&egrave;re est &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rateur &raquo;, ou &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice &raquo; pour le f&eacute;minin. Le terme &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif &raquo; (&laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rative &raquo; au f&eacute;minin) n&rsquo;existe ni dans le Larousse, ni dans Le Robert. Le Larousse pr&eacute;cise que &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rateur &raquo; est une expression litt&eacute;raire et que l&rsquo;adjectif plus commun est &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rant &raquo;. Une nuance que l&rsquo;on ne retrouve pas dans Le Robert, qui associe &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rant &raquo; uniquement au participe pr&eacute;sent du verbe &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rer &raquo;. &Agrave; quand l&rsquo;agriculture &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rante &raquo; ? Et pourquoi pas d&rsquo;ailleurs &laquo; l&rsquo;agriculture de restauration &raquo; puisqu&rsquo;elle restaure l&rsquo;environnement ? Si &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif &raquo; ne choque pas l&rsquo;oreille, c&rsquo;est simplement que nous sommes habitu&eacute;s &agrave; la sonorit&eacute; de l&rsquo;adjectif &laquo; d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif&nbsp;&raquo;. L&rsquo;expression &laquo; agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;rative&nbsp;&raquo; est &agrave; ce jour aussi linguistiquement inexacte qu&rsquo;un probl&egrave;me &laquo; d&eacute;g&eacute;n&eacute;rateur &raquo;. Cependant, notre langue n&rsquo;est pas immuable et la faute devient parfois la norme&nbsp;! Et vous, que pr&eacute;f&eacute;rez-vous ?L&rsquo;usage d&eacute;cidera qui de l&rsquo;agriculture &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice &raquo; ou &laquo; de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration &raquo; restera. On parle d&rsquo;agriculture biologique (et non d&rsquo;agriculture de biologie), mais d&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision (et non d&rsquo;agriculture pr&eacute;cise). &Agrave; moins que les deux expressions restent &eacute;galement tol&eacute;r&eacute;es, comme pour &laquo;&nbsp;le &raquo; ou &laquo; la &raquo; covid&hellip; voire que des pr&eacute;f&eacute;rences s&rsquo;&eacute;tablissent localement. Si l&rsquo;on souhaite pr&eacute;ciser ce que l&rsquo;agriculture r&eacute;g&eacute;n&egrave;re, l&rsquo;appellation &laquo; agriculture de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration de l&rsquo;environnement &raquo; devrait triompher, &agrave; l&rsquo;instar de &laquo; l&rsquo;agriculture de conservation des sols &raquo;.&nbsp;Un radical identique, des d&eacute;clinaisons diff&eacute;rentes G&eacute;n&eacute;rer semble &agrave; l&rsquo;origine de &laquo; d&eacute;g&eacute;n&eacute;rer &raquo; et &laquo; r&eacute;g&eacute;n&eacute;rer &raquo;. Pourtant, les familles de ces deux verbes se distinguent : d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescence contre r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration pour les substantifs ; d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescent et d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif contre r&eacute;g&eacute;n&eacute;rant et r&eacute;g&eacute;n&eacute;rateur pour les adjectifs. &Agrave; noter que si r&eacute;g&eacute;n&eacute;rant et r&eacute;g&eacute;n&eacute;rateur sont des synonymes exacts dans le Larousse, il n&rsquo;en est pas de m&ecirc;me pour d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescent et d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif&nbsp;: d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescent se dit de ce qui d&eacute;g&eacute;n&egrave;re (cellules d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescentes) alors que d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif est relatif &agrave; la d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescence (se dit en particulier des rhumatismes d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratifs, ou arthroses).

Trois appellations cohabitent pour désigner toute agriculture capable d’assurer son rôle nourricier tout en « réparant » l’environnement. D’un point de vue linguistique, y en a-t-il une plus appropriée que les autres ?

Agriculture régénérative, régénératrice, ou de régénération ?

Sit&ocirc;t l&rsquo;annonce d&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-reponses-du-gouvernement" target="_blank">s&eacute;rie de mesures par le Premier ministre Gabriel Attal</a>, la FNSEA et les JA ont appel&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;suspendre les blocages&nbsp;&raquo;. &laquo; D&egrave;s lundi, on va se mettre au travail dans les pr&eacute;fectures, dans les minist&egrave;res, pour aller travailler tous les points qui ont &eacute;t&eacute; annonc&eacute;s, pour aller voir comment on les met en application, comment on fait pour que &ccedil;a se concr&eacute;tise r&eacute;ellement sur le terrain &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; en conf&eacute;rence de presse Arnaud Gaillot, le pr&eacute;sident des JA.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-le-diagnostic-de-la-fnsea-et-des-ja-pose-a-gabriel-attal" target="_blank" title="">Malaise agricole&nbsp;: le diagnostic de la FNSEA et des JA pos&eacute; &agrave; Gabriel Attal</a>
</aside>
La Coordination rurale, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-doleances-de-la-coordination-rurale-a-matignon">invit&eacute;e elle aussi &agrave; deux reprises &agrave; Matignon</a>, a emboit&eacute; le pas aux syndicats majoritaires. &laquo;&nbsp;Certaines annonces expos&eacute;es par Gabriel Attal vont dans le bon sens (...). De nombreuses revendications ont &eacute;t&eacute; reprises&nbsp;&raquo;, indique la CR dans un communiqu&eacute;, &eacute;voquant notamment les mesures de simplification, les clauses de sauvegarde pour les produits import&eacute;s d&rsquo;Ukraine ou encore la fin des surtranspositions.<h2>Ech&eacute;ances &agrave; fin f&eacute;vrier et fin juin</h2>Aucun des trois syndicats n&rsquo;a cependant d&eacute;livr&eacute; de blanc-seing au gouvernement. &laquo;&nbsp;Le mouvement d&eacute;but&eacute; en octobre ne cesse pas&nbsp;: il se transforme et il sera toujours actif aussi longtemps que nous n&rsquo;aurons pas grav&eacute; dans la loi la reconnaissance de la souverainet&eacute; alimentaire fran&ccedil;aise &raquo;, a pr&eacute;venu Arnaud Rousseau, le pr&eacute;sident de la FNSEA. La FNSEA et les JA attendent des &laquo;&nbsp;actes&nbsp;&raquo;, des choses &laquo;&nbsp;concr&egrave;tes&nbsp;&raquo; avant l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-vont-ils-boycotter-le-salon-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Salon de l&rsquo;Agriculture</a> (24 f&eacute;vrier-3 mars) et l&rsquo;adoption de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank" title="">la loi d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, ainsi que des mesures europ&eacute;ennes, d&rsquo;ici au mois de juin. La CR sera de son c&ocirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;tr&egrave;s attentive&nbsp;&raquo; aux promesses, qui &laquo;&nbsp;doivent maintenant se traduire en application concr&egrave;te aux niveaux fran&ccedil;ais et europ&eacute;en&nbsp;&raquo;.<h2>La Conf&rsquo; toujours mobilis&eacute;e</h2>Tout comme le Modef, qui &eacute;voque des &laquo;&nbsp;mesurettes&nbsp;&raquo; et un &laquo;&nbsp;m&eacute;pris&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;endroit des &eacute;leveurs et des agriculteurs bio, la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/laurence-marandola-conf-la-simplification-administrative-est-indispensable-mais-ca-ne-veut-pas-dire-annuler-toutes-les-normes" target="_blank">Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne</a> se d&eacute;marque et appelle de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; poursuivre la mobilisation. &laquo;&nbsp;Rien de concret sur le revenu, c'est bien le drame de ces annonces face &agrave; une telle mobilisation&nbsp;&raquo;, indique-t-elle dans un communiqu&eacute;. Elle qualifie le renforcement de la loi Egalim de &laquo;&nbsp;vaste fumisterie&nbsp;&raquo;, r&eacute;clamant l'interdiction d'achat en-dessous du prix de revient. Elle d&eacute;nonce les faux-semblants des clauses miroirs sur les accords de libre-&eacute;change avec la Nouvelle-Z&eacute;lande, le Kenya, le Chili et attendait la fin des n&eacute;gociations sur le Mercosur et lieu et place d&rsquo;une non-signature &laquo;&nbsp;en l&rsquo;&eacute;tat&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La r&eacute;mun&eacute;ration indigne, due &agrave; un syst&egrave;me &eacute;conomique lib&eacute;ral in&eacute;galitaire, est le sujet qui mobilise sur le terrain des milliers de paysannes et paysans. Or pour d&eacute;tourner l'attention, le gouvernement a annonc&eacute; des reculs inadmissibles pour l'autonomie paysanne, via notamment la promotion des OGM et la poursuite d'un recours massif aux pesticides, et pour l'urgence &eacute;cologique s'agissant par exemple de la fuite en avant sur la politique de l'eau ou de l'insuffisance de soutien et de reconnaissance des productrices et producteurs engag&eacute;s dans la transition agro&eacute;cologique et l'agriculture biologique&nbsp;&raquo;.

Suite aux annonces du gouvernement, la FNSEA, les JA et la CR ont appelé leurs adhérents à suspendre les actions, tout en maintenant la pression et en veillant aux « actes ». Faute de réponse sur le « revenu paysan », la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation.

Crise agricole : la FNSEA, les JA et la CR décrochent, la Conf’ s’accroche

&laquo;&nbsp;Mieux reconnaitre le m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur, redonner de la valeur &agrave; notre alimentation, redonner du revenu aux agriculteurs, prot&eacute;ger contre la concurrence d&eacute;loyale, simplifier la vie quotidienne des agriculteurs, lutter contre les surtranspositions, assurer l&rsquo;avenir et pr&eacute;server notre souverainet&eacute; face au changement climatique&nbsp;&raquo;&nbsp;:&nbsp; telle est l&rsquo;antidote &agrave; la crise que Gabriel Attal a pr&eacute;sent&eacute;e ce jeudi en conf&eacute;rence de presse, alors que&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-pseudo-annonces-de-gabriel-attal" target="_blank">le mouvement parti&nbsp;du Sud-Ouest &agrave; l'automne a fini par gagner tout le territoire</a>, d&eacute;bordant jusqu'&agrave; Bruxelles.<h2>Mieux reconnaitre le m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur&nbsp;: sanctuariser la souverainet&eacute; alimentaire</h2>Ce chapitre compte quatre actions concr&egrave;tes &agrave; commencer par l&rsquo;inscription dans la loi de l&rsquo;objectif de souverainet&eacute; alimentaire. Un rapport annuel sera publi&eacute; chaque ann&eacute;e, dont le premier avant le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-vont-ils-boycotter-le-salon-de-l-agriculture" target="_blank">Salon de l&rsquo;agriculture</a>, &nbsp;et ayant vocation &agrave; &laquo;&nbsp;faire la transparence sur nos progr&egrave;s pour atteindre la souverainet&eacute; alimentaire (...) et &agrave; nous alerter&nbsp;l&agrave; o&ugrave; &ccedil;a ne va pas pour prendre, avec les fili&egrave;res toutes les mesures n&eacute;cessaires &raquo;.<div class="citation">
 "L&rsquo;objectif est clair&nbsp;: nous voulons renforcer notre agriculture fili&egrave;re par fili&egrave;re"
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La proposition de loi sur les troubles du voisinage sera inscrite &laquo;&nbsp;d&egrave;s t&ocirc;t possible&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;ordre du jour du S&eacute;nat pour une adoption&nbsp; &laquo;&nbsp;rapide&nbsp;&raquo; pour prot&eacute;ger les agriculteurs des recours abusifs de ceux qui voient l&rsquo;agriculture &laquo;&nbsp;comme une nuisance et non comme une chance&nbsp;&raquo;. Enfin un plan de souverainet&eacute; sera &eacute;tabli dans chaque fili&egrave;re &laquo;&nbsp;qui en a besoin, notamment sur l&rsquo;&eacute;levage (...) L&rsquo;objectif est clair&nbsp;: nous voulons renforcer notre agriculture fili&egrave;re par fili&egrave;re&nbsp;&raquo;. Une attention particuli&egrave;re sera donn&eacute;e &agrave; l&rsquo;outre-mer.<h2>Redonner de la valeur &agrave; notre alimentation&nbsp;: r&egrave;gles d&rsquo;&eacute;tiquetage, produits de qualit&eacute; et durables</h2>&laquo;&nbsp;La viande de synth&egrave;se ne correspond &agrave; notre conception de l&rsquo;alimentation &agrave; la Fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; Gabriel Attal qui attend une r&eacute;glementation &laquo;&nbsp;claire&nbsp;&raquo; au niveau europ&eacute;en sur sa d&eacute;nomination. En ce qui concerne l&rsquo;&eacute;tiquetage, le Premier ministre a annonc&eacute; promouvoir l&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine des produits, notamment au niveau europ&eacute;en. &laquo;&nbsp;Nous avons eu une premi&egrave;re victoire la semaine derni&egrave;re sur l&rsquo;origine du miel et nous allons continuer (...) C&rsquo;est un enjeu de transparence pour nos consommateurs et un enjeu de justice, de v&eacute;rit&eacute; pour nos agriculteurs&nbsp;&raquo;.&nbsp;La lutte contre la &laquo;&nbsp;francisation&nbsp;&raquo; est donc vou&eacute;e &agrave; s&rsquo;intensifier.<div class="citation">
 "Oui l&rsquo;Etat sera exemplaire pour atteindre les 50% de produits durables et de qualit&eacute; et arriver aux 20% de bio"
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Le chef du gouvernement va par ailleurs acc&eacute;l&eacute;rer sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank">le respect des objectifs Egalim dans la restauration collective</a>. &laquo;&nbsp;Oui l&rsquo;Etat sera exemplaire pour atteindre les 50% de produits durables et de qualit&eacute; et arriver aux 20% de bio dans nos approvisionnements le plus vite possible&nbsp;&raquo;, relevant que beaucoup de collectivit&eacute;s se sont d&eacute;j&agrave; engag&eacute;es.<h2>Redonner du revenu aux agriculteurs&nbsp;: Egalim port&eacute;e au niveau europ&eacute;en</h2>&laquo;&nbsp;Le revenu des agriculteurs, c&rsquo;est la dignit&eacute; de nos agriculteurs&nbsp;&raquo; a dit le Premier ministre. Apr&egrave;s le renoncement &laquo;&nbsp;indispensable&nbsp;&raquo; aux hausses sur le GNR, l&rsquo;eau et la RPD, une enveloppe&nbsp;de 150M&euro; est attribu&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;levage &laquo;&nbsp;en soutien social et fiscal d&egrave;s cette ann&eacute;e, de fa&ccedil;on p&eacute;renne&nbsp;&raquo;, et dont les modalit&eacute;s seront pr&eacute;cis&eacute;es avec la fili&egrave;re.<div class="citation">
 "La retraite, c&rsquo;est le fruit d&rsquo;une vie de travail"
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Le gouvernement va par ailleurs &laquo;&nbsp;retravailler&nbsp;&raquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retraites-agricoles-le-senat-repart-a-la-charge" target="_blank">le sujet des retraites et notamment des 25 meilleures ann&eacute;es</a>. &laquo;&nbsp;La retraite, c&rsquo;est le fruit d&rsquo;une vie de travail. Si nouveau syst&egrave;me il y a, il faudra &eacute;videmment qu&rsquo;il ne fasse pas des perdants chez les plus fragiles&nbsp;&raquo;. Au menu &eacute;galement, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-on-va-multiplier-les-controles-les-sanctions-tomberont" target="_blank">le renforcement d&rsquo;Egalim et des contr&ocirc;les aff&eacute;rents</a>, ainsi que l&rsquo;affirmation de voir cette loi &eacute;tendue &agrave; l&rsquo;ensemble de l&rsquo;UE, afin de lutter contre les contournements dont sont accus&eacute;s les distributeurs, via leurs centrales d&rsquo;achat europ&eacute;ennes.<h2>Prot&eacute;ger contre la concurrence d&eacute;loyale&nbsp;: mesures miroirs &laquo;&nbsp;partout&nbsp;&raquo; et clauses de sauvegarde</h2>&laquo;&nbsp;Des mesures miroirs partout, des clauses de sauvegarde pour lutter sans rel&acirc;che contre la concurrence d&eacute;loyale&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ce qu&rsquo;a affirm&eacute; le chef du gouvernement, exemple &agrave; l&rsquo;appui. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; de prendre sans d&eacute;lai une clause de sauvegarde sur thiaclopride qui interdit enfin l&rsquo;importation les fruits et l&eacute;gumes trait&eacute;s avec ce pesticide que nous avons interdit en Europe&nbsp;&raquo;. Sur ce point, la France se positionne ainsi &laquo;&nbsp;en avance de phase&nbsp;&raquo; par rapport &agrave; l&rsquo;UE. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est le signe de la nouvelle politique qui sera la n&ocirc;tre&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Il n&rsquo;est pas question&nbsp;d&rsquo;accepter le Mercosur, c&rsquo;est clair, c&rsquo;est net et c&rsquo;est ferme"
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Concernant le Mercosur, &laquo;&nbsp;il n&rsquo;est pas question&nbsp;d&rsquo;accepter ce trait&eacute;, c&rsquo;est clair, c&rsquo;est net et c&rsquo;est ferme&nbsp;&raquo;. La France proposera par ailleurs la cr&eacute;ation d&rsquo;une &laquo;&nbsp;force europ&eacute;enne de contr&ocirc;le pour lutte contre la fraude&nbsp;&raquo;, notamment sanitaire, destin&eacute;e &agrave; lutter&nbsp;contre l&rsquo;importation de produits ne respectant pas les r&egrave;gles fran&ccedil;aises et europ&eacute;ennes.En ce qui concerne l&rsquo;Ukraine et les d&eacute;structurations de march&eacute; induites par la suspension des droits de douane, &laquo;&nbsp;nous avan&ccedil;ons avec la cr&eacute;ation de clause de sauvegarde, notamment sur la volaille, a dit Gabriel Attal.&nbsp;Il faudra que nous abordions la question des c&eacute;r&eacute;ales dans le cadre des n&eacute;gociations qui se poursuivent&nbsp;&raquo;.A noter aussi une mesure destin&eacute;e &agrave; renforcer la comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;: la p&eacute;rennisation du dispositif TO-DE pour les travailleurs saisonniers et l&rsquo;augmentation du plafond du dispositif de 1,2 &agrave; 1,25 Smic.<h2>Simplifier la vie quotidienne des agriculteurs&nbsp;: 10 mesures &laquo;&nbsp;drastiques &raquo;</h2>Le Premier ministre a rappel&eacute; le &laquo;&nbsp;grand chantier de la simplification&nbsp;&raquo; annonc&eacute; en Haute-Garonne le 26 janvier, comprenant notamment le passage de 4 &agrave; 2 mois des droits de recours portant notamment les proc&eacute;dures ICPE et les autorisations de pr&eacute;l&egrave;vement en eau pour les projets agricoles, la suppression d&rsquo;un niveau de juridiction concernant les contentieux relatifs &agrave; la gestion de l&rsquo;eau ou encore l&rsquo;application de la &laquo;&nbsp;pr&eacute;somption d&rsquo;urgence &raquo; pour purger le contentieux en moins de 10 mois etc.<div class="citation">
 "Les pr&eacute;fets simplifient en ce moment m&ecirc;me des normes partout en France"
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&laquo;&nbsp;Le chantier avance &agrave; vitesse "grand V ", les pr&eacute;fets simplifient en ce moment m&ecirc;me des normes partout en France&nbsp;&raquo; a dit Gabriel Attal. Christophe B&eacute;chu, ministre de la Transition &eacute;cologique, a annonc&eacute; la parution du d&eacute;cret &laquo;&nbsp;curage&nbsp;&raquo; au Journal officiel ce jeudi m&ecirc;me.<h2>Lutter contre les surtranspositions&nbsp;: harmonisation europ&eacute;enne, Ecophyto &agrave;&nbsp;&laquo;&nbsp;l&rsquo;arr&ecirc;t&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai bien entendu nos agriculteurs me dire on ne veut plus de situations o&ugrave; une mol&eacute;cule est interdite en France alors qu&rsquo;elle est encore autoris&eacute;e chez nos voisins europ&eacute;ens et que des produits trait&eacute;s avec cette mol&eacute;cule arrivent quand m&ecirc;me devant les &eacute;tals devant les Fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo; a dit le Premier ministre, qui s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; recaler le calendrier europ&eacute;en et le calendrier fran&ccedil;ais concernant le r&eacute;examen de r&eacute;homologation des produits phytosanitaires. &laquo;&nbsp;Nous sortirons de cette situation o&ugrave; notre agence sanitaire se prononce sur des produits sans coordination avec le r&eacute;gulateur europ&eacute;en. &Ccedil;a n&rsquo;a pas de sens, &ccedil;a veut dire qu&rsquo;on prend de l&rsquo;avance alors qu&rsquo;une proc&eacute;dure est ouverte au niveau europ&eacute;en et que les agriculteurs fran&ccedil;ais se retrouveraient les seuls &agrave; faire l&rsquo;objet de cette interdiction, nous sortirons de cette situation&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Le plan Ecophyto, nous le mettrons &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t le temps de mettre en place un nouvel indicateur"
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Concernant le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-le-pacte-vert-ampute-ecophyto-ajourne" target="_blank">Plan Ecophyto</a>, le Premier ministre a annonc&eacute; le mettre &laquo;&nbsp;&agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t le temps de mettre en place un nouvel indicateur et de reparler des zonages et de la simplification&nbsp;&raquo;, citant le registre &eacute;lectronique, dans un objectif de&nbsp;&laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires" target="_blank">non surtransposition</a>&nbsp;&raquo;&nbsp;et de &laquo;&nbsp;pr&eacute;servation de notre environnement et de la protection de nos concitoyens&nbsp;&raquo;. Un chantier qui doit aboutir avant le Salon de l&rsquo;agriculture a promis Gabriel Attal, rappelant que 250M&euro; avaient d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; mis sur l&rsquo;identification de nouvelles solutions. &laquo;&nbsp;Nous mettrons &agrave; nouveau un coup de collier pour y parvenir&nbsp;&raquo;, r&eacute;it&eacute;rant la formule &laquo; pas d'interdiction sans solution &raquo;.<h2>Assurer l&rsquo;avenir et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</h2>Le&nbsp;Premier ministre a &eacute;voqu&eacute; le <a href="http://%C3%A9voqu%C3%A9%20le%20Pacte%20pour%20le%20renouvellement%20des%20g%C3%A9n%C3%A9rations%20en%20agriculture" target="_blank" title="">Pacte pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a>, dont la pr&eacute;sentation en Conseil de ministre, initialement pr&eacute;vue le 24 janvier, avait &eacute;t&eacute; ajourn&eacute;e avec le surgissement de la crise. Elle sera pr&eacute;sent&eacute;e&nbsp;avant le Salon de l'agriculture, pour un vote au 1er semestre&laquo;&nbsp;C&rsquo;est par les nouvelles g&eacute;n&eacute;rations que nous assurerons la p&eacute;rennit&eacute; de notre agriculture, nous y mettrons les moyens&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "L&rsquo;installation, un enjeu d&rsquo;&eacute;panouissement pour nos jeunes, un enjeu pour le pays"
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L&rsquo;installation, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est d&rsquo;abord un enjeu pour nos jeunes. Ils sont tellement nombreux &agrave; aspirer et &agrave; s&rsquo;engager pour le vivant, &agrave; devenir agriculteur, &eacute;leveur, s'est exclam&eacute; Gabriel&nbsp;Attal. C&rsquo;est donc un enjeu d&rsquo;&eacute;panouissement pour eux mais c&rsquo;est un enjeu pour le pays. Assurer le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, la transmission, l&rsquo;installation des jeunes, c&rsquo;est le moyen le plus s&ucirc;r de maintenir notre agriculture dans la dur&eacute;e et donc notre identit&eacute; fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;.Trois mesures fiscales en mati&egrave;re de transmission des exploitations et du foncier agricole ont &eacute;t&eacute; annonc&eacute;es, en cas de transmission &agrave; un jeune agriculteur &nbsp;: le rel&egrave;vement du seuil d&rsquo;exon&eacute;ration de plus-value totale (700.000&euro; contre 500.000&euro;) et partielle (1,2M&euro; contre 1M&euro;), le rel&egrave;vement de 500.000 &agrave; 600.000&euro; en cas d&rsquo;engagement de conservation de 10 ans du seuil d&rsquo;exon&eacute;ration des droits de succession et donation en cas de transmission de bien ruraux donn&eacute;s &agrave; bail &agrave; long terme et de parts de GFA, l&rsquo;ouverture aux jeunes agriculteurs du r&eacute;gime d&rsquo;exon&eacute;ration des plus-values en cas de retraite dans les situations de sessions sur longues p&eacute;riodes.<h2>Pr&eacute;server notre souverainet&eacute; face au changement climatique&nbsp;</h2>Gabriel Attal ne s&rsquo;est pas attard&eacute; sur ce chapitre mais a rappel&eacute; que le gouvernement avait d&eacute;j&agrave;&nbsp;mis <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/planification-ecologique-les-7-chantiers-capitaux" target="_blank">1,3 milliard d&rsquo;euros</a> pour &laquo;&nbsp;aider nos agriculteurs &agrave; lutter et &agrave; s&rsquo;adapter face au changement climatique (...) On continuera &agrave; &ecirc;tre &agrave; leur c&ocirc;t&eacute;, c&rsquo;est notre responsabilit&eacute; d&rsquo;agir avec nos agriculteurs&nbsp;et non pas contre eux pour la transition &eacute;cologique&nbsp;&raquo;.

Sacraliser la souveraineté alimentaire, redonner du revenu aux agriculteurs et de la valeur à l’alimentation, en finir avec les surtranspositions et les situations de concurrence déloyale, porter Egalim au plan européen, assouplir la fiscalité entourant la transmission-installation, 150 M€ dédiés à l’élevage, Plan Ecophyto en « pause » etc. : telle est la teneur des dernières annonces du gouvernement, décidé à « avancer le plus vite possible » avant le Salon de l’agriculture.

Crise agricole : les ultimes réponses du gouvernement

&laquo;&nbsp;J&rsquo;aurais voulu revenir sur quelque chose, sur notre retraite, les 25 meilleures ann&eacute;es, on n&rsquo;en a pas vu la couleur, personne. Quand est-ce qu&rsquo;on applique ce qui a &eacute;t&eacute; vot&eacute;&nbsp;?&nbsp;C&rsquo;est toute une vie de travail &raquo;. Le 28 janvier dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">en visite sur une exploitation maraich&egrave;re d&rsquo;Indre-et-Loire</a>, le Premier ministre est interpel&eacute; au d&eacute;bott&eacute; par Fr&eacute;d&eacute;rique Alexandre sur le sujet des retraites. La pr&eacute;sidente de la FDSEA fait r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la loi du 13 f&eacute;vrier 2023 instituant, pour les non-salari&eacute;s agricoles, le calcul de la retraite de base sur les 25 ann&eacute;es d&rsquo;assurance les plus avantageuses. Sauf que les textes de loi ne sont toujours pas entr&eacute;s en vigueur.<div class="citation">
 "Ce texte, qui est d&rsquo;initiative parlementaire, fait &agrave; la fois des gagnants et des perdants"
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En guise de r&eacute;ponse, Gabriel Attal &eacute;voque un rapport de l&rsquo;Inspection g&eacute;n&eacute;rale des affaires sociales (IGAS), d&eacute;cryptant les impacts potentiels de la r&eacute;forme sur les pensions de retraite. &laquo;&nbsp;Ce texte, qui est d&rsquo;initiative parlementaire,&nbsp;fait &agrave; la fois des gagnants et des perdants et donc il faut que tout le monde soit conscient de &ccedil;a avant que l&rsquo;on presse les textes sinon on va dire&nbsp;: "regardez ils ont fait la r&eacute;forme, ils ont pris les textes et en fait il y a des gens qui se retrouvent perdants, ils n&rsquo;&eacute;taient pas au courant" &raquo;, d&eacute;clare le Premier ministre.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank" title="">Malaise agricole : les mesures d&rsquo;urgence de Gabriel Attal</a>
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Pas encore public, le rapport en question sera finalement remis le 30 janvier aux s&eacute;nateurs. Qui s&rsquo;&eacute;tranglent. &laquo;&nbsp;Ce rapport est construit autour de trois sc&eacute;narios principaux, dont aucun ne correspond &agrave; l&rsquo;intention du l&eacute;gislateur, dans la mesure o&ugrave; les r&eacute;formes &eacute;bauch&eacute;es font toutes une proportion significative de perdants par rapport au mode de calcul actuel&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce dans un communiqu&eacute; la Commission des affaires sociales de la Chambre haute. Selon la&nbsp;Commission, le rapport de l&rsquo;IGAS a fait l&rsquo;impasse sur un autre sc&eacute;nario, consistant &agrave; m&ecirc;ler les avantages d&rsquo;un r&eacute;gime par points et ceux d&rsquo;un r&eacute;gime par annuit&eacute;s en calculant le nombre moyen de points acquis chaque ann&eacute;e pendant les 25 meilleures ann&eacute;es et en accordant &agrave; l&rsquo;assur&eacute;, pour chaque ann&eacute;e de sa carri&egrave;re, un nombre de points correspondant. Un sc&eacute;nario &laquo;&nbsp;ne pouvant pas faire de perdants&nbsp;&raquo;, insistent les s&eacute;nateurs.<div class="citation">
 "Nous on va peut-&ecirc;tre travailler jusqu&rsquo;&agrave; 70 ans vu qu&rsquo;on n&rsquo;avance pas sur notre retraite"
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Dans la foul&eacute;e, le pr&eacute;sident de la commission des affaires sociales du S&eacute;nat, a d&eacute;pos&eacute; le 31 janvier une proposition de loi visant &agrave; transcrire les param&egrave;tres du sc&eacute;nario optimal d&eacute;crit ci-dessus au r&eacute;gime des non-salari&eacute;s agricoles d&rsquo;ici au 1er janvier 2026.&laquo;&nbsp;Nous, on va peut-&ecirc;tre travailler jusqu&rsquo;&agrave; 70 ans vu qu&rsquo;on n&rsquo;avance pas sur notre retraite&nbsp;&raquo;, avait lanc&eacute; Fr&eacute;d&eacute;rique Alexandre. Ce &agrave; quoi le Premier ministre avait r&eacute;pondu&nbsp;: &laquo; Quand j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; nomm&eacute; Premier ministre, la premi&egrave;re chose que j&rsquo;ai dite lors de la passation de pouvoir, moi je vais me battre pour ces Fran&ccedil;ais qui ne comptent pas leurs heures, qui sont toujours au rendez-vous de leurs responsabilit&eacute;s, qui se l&egrave;vent tous les jours pour bosser, qui se plaignent assez rarement, qui ne comptent pas sur les aides sociales et autres pour vivre, c&rsquo;est pour eux que je veux me battre. Et qui incarne le plus cette France-l&agrave;&nbsp;? C&rsquo;est les agriculteurs, c&rsquo;est les &eacute;leveurs, c&rsquo;est les p&ecirc;cheurs. Moi je veux &ecirc;tre &agrave; votre c&ocirc;t&eacute;, prendre les bonnes mesures, prendre les bonnes&nbsp;d&eacute;cisions &raquo;.

A la lecture du rapport d’impact de la réforme visant à considérer les 25 meilleures années, le président de la Commission des affaires sociales du Sénat a déposé en urgence une proposition de loi afin que celle votée dans ce sens le 13 février 2023 ne fasse pas de perdants, comme le relève un rapport de l’IGAS.

Retraites agricoles : le Sénat repart à la charge

<h2>&laquo;&nbsp;Trop de marge des distributeurs sur le bio&nbsp;&raquo;</h2>Aurore Sournac, 50 ans, mara&icirc;ch&egrave;re bio &agrave; Eysines (Gironde) qui approvisionne dix <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vente-directe-les-amap-un-lien-direct-avec-les-consommateurs" target="_blank">Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne</a> (AMAP) :&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est l'ensemble de l'agriculture qui se r&eacute;volte. C'est un ras-le-bol g&eacute;n&eacute;ral. La presse fait beaucoup de tapage en disant que le bio est trop cher, mais elle ne va pas au fond du probl&egrave;me, &agrave; savoir la grande distribution qui prend trop de marge dessus. La tomate bio en gros est au m&ecirc;me prix que la tomate conventionnelle, mais vous la retrouvez en grande distribution &agrave; 5 ou 6 euros le kilo. Qui a fait la marge? La grande distribution. Et &agrave; c&ocirc;t&eacute; de &ccedil;a&nbsp;les agriculteurs cr&egrave;vent.&nbsp;&raquo;<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tech-bio-marc-fesneau-le-bio-a-de-l-avenir-et-il-faut-qu-on-lui-donne-les-moyens-de-son-avenir" target="_blank" title="">Marc Fesneau&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le bio a de l&rsquo;avenir et il faut qu&rsquo;on lui donne les moyens de son avenir&nbsp;&raquo;</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;Plus on se certifie, plus il y a d'administratif&nbsp;&raquo;</h2>Dominique Gaborieau, 45 ans, c&eacute;r&eacute;alier sur 400 hectares &agrave; Genouill&eacute; (Vienne), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/trophees-de-l-agroecologie-deux-exemples-de-reconnexion-au-vivant" target="_blank">laur&eacute;at 2022 du &laquo;&nbsp;Troph&eacute;e de l'agro&eacute;cologie&nbsp;&raquo; du minist&egrave;re de l'Agriculture</a> :&nbsp;&laquo;&nbsp;Les d&eacute;marches administratives sont tr&egrave;s lourdes au quotidien, pour moi c'est au moins huit heures par semaine. C'est beaucoup. Plus on se certifie, plus on cumule d'administratif, en pr&eacute;tendant &agrave; des aides, &agrave; des labels. (...) On essaie d'&ecirc;tre moins d&eacute;pendants des &eacute;nergies fossiles, de travailler avec des &eacute;leveurs (pour l'&eacute;pandage)... Il faudrait peut-&ecirc;tre rendre des formations obligatoires chez les agriculteurs pour prendre conscience qu'il y a des&nbsp;choses &agrave; faire &eacute;voluer sur nos exploitations.&nbsp;&raquo;<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-est-invisible-et-on-n-en-parle-qu-en-temps-de-crise" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;La bio est invisible et on en parle qu&rsquo;en temps de crise&nbsp;&raquo;</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;Les petits paysans sont en train de crever&nbsp;&raquo;</h2>Virginie Morin, 46 ans, &eacute;leveuse de brebis en bio sur 55 hectares dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales et co-porte-parole d&eacute;partementale de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne :&nbsp;&laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/niveau-des-nappes-la-france-en-bleu-le-roussillon-dans-le-rouge" target="_blank">La s&eacute;cheresse s&eacute;vit depuis bient&ocirc;t trois ans</a> (...) On ne sait pas ce qu'on va devenir cette ann&eacute;e. Les mesures (du gouvernement) ont &eacute;t&eacute; faites par des gens qui sortent de l'ENA, qui ne connaissent rien au terrain. A court terme, on voudrait que tout soit gel&eacute;, une ann&eacute;e blanche, ne pas payer de MSA ou de remboursement de pr&ecirc;ts, rien. On n'a m&ecirc;me plus d'argent pour acheter du foin. L'eau devrait &ecirc;tre pour tout le monde (mais) actuellement ce sont les gros qui pompent &agrave; mort. Nous, les petits paysans, on est en train de crever.&nbsp;&raquo;<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2023-risque-d-etre-l-annee-du-recul-de-l-agriculture-bio-en-france" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;2023 risque d&rsquo;&ecirc;tre l&rsquo;ann&eacute;e du recul de l&rsquo;agriculture bio en France&nbsp;&raquo;</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;Les importations d&eacute;structurent le march&eacute;&nbsp;&raquo;</h2>T&eacute;o Boutrelle, 34 ans, mara&icirc;cher bio sur 5 hectares avec son fr&egrave;re et trois salari&eacute;s en Aveyron, &agrave; l'ouest de Rodez (Aveyron) :&nbsp;&laquo;&nbsp;Ce n'est pas normal d'&ecirc;tre &agrave; flux tendu en permanence. Nos salari&eacute;s m&eacute;riteraient de meilleurs salaires. Ils sont tous &agrave; 25 heures par semaine et &agrave; 14 euros de l'heure. Le plus dur pour nous, ce sont les importations qui viennent d&eacute;structurer le march&eacute;, produites &agrave; bas co&ucirc;t social et environnemental. Il faudrait instaurer des taxes &agrave; l'importation pour qu'il y ait un prix minimum d'entr&eacute;e des produits dans le pays qui corresponde aux co&ucirc;ts de production fran&ccedil;ais.&nbsp;&raquo;<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maec-l-etat-debloque-150-millions-d-euros-pour-couvrir-les-contrats-2023" target="_blank" title="">Maec&nbsp;: l&rsquo;Etat d&eacute;bloque 150 millions d&rsquo;euros pour couvrir les contrats 2023</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;Reconna&icirc;tre le b&eacute;n&eacute;fice environnemental du bio&nbsp;&raquo;</h2>Francis Larrea, 51 ans, mara&icirc;cher bio et arboriculteur sur 5 hectares &agrave; Mendionde (Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques) et pr&eacute;sident de l'association de transition agro&eacute;cologique BLE Civam Bio du Pays basque :&nbsp;&laquo;&nbsp;Quand on voit sur les plateaux TV des responsables qui sont souvent des gros c&eacute;r&eacute;aliers de la FNSEA, ils parlent de normes environnementales, des 4% de jach&egrave;re et du gazole non routier (GNR)... mais pour nous, ce ne sont pas les seuls soucis. On d&eacute;fend plut&ocirc;t le respect de la loi Egalim, comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank">l'objectif de 20% de bio dans les cantines</a>, et l'arr&ecirc;t des trait&eacute;s de&nbsp;libre-&eacute;change (...) Nous, on demande aussi que soient reconnus les b&eacute;n&eacute;fices environnementaux de nos pratiques. On prot&egrave;ge les captages d'eau, la biodiversit&eacute;...&nbsp;&raquo;<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/45-de-bio-dans-les-cantines-des-colleges-de-la-drome-qui-dit-mieux" target="_blank" title="">45% de bio dans les cantines des coll&egrave;ges de la Dr&ocirc;me&nbsp;: qui dit mieux&nbsp;?</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;On s'est diversifi&eacute;s : apiculture et cr&ecirc;pes...&nbsp;&raquo;</h2>Cyril Fournier, 32 ans, mara&icirc;cher bio &agrave; Eysines (Gironde) sur 17 hectares :&nbsp;&laquo;&nbsp;Certaines des revendications du mouvement en cours ne me touchent pas comme la Pac. Mais les probl&eacute;matiques sur le GNR ou la concurrence d&eacute;loyale (d'autres pays), &ccedil;a oui! En bio on a des l&eacute;gumes de saison et il faudrait que les consommateurs, en ce moment, n'aient pas envie de manger de la tomate ou de la courgette, mais du produit fran&ccedil;ais. (...) Depuis le Covid, on n'a plus de salari&eacute;s, on a r&eacute;duit nos volumes de vente: d'habitude on plantait 400.000 poireaux, maintenant c'est 150.000. On d&eacute;classe certains l&eacute;gumes bio pour les vendre en conventionnel et ne pas les perdre. (...) On s'est diversifi&eacute;s: depuis quatre ans on s'est lanc&eacute;s dans l'apiculture. Et on a investi dans une remorque food-truck pour faire des cr&ecirc;pes et des gaufres lors d'&eacute;v&eacute;nements sportifs ou culturels. Mais c'est s&ucirc;r que ce n'est pas un revenu agricole.&nbsp;&raquo;

Ils sont céréaliers, éleveurs, maraichers et arboriculteurs et témoignent, sur fond de contestation généralisée, des difficultés de l’agriculture bio, pas foncièrement différentes de celles de leurs homologues conventionnels.

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