La Maison Jeanjean se lance dans le réemploi des bouteilles

La Maison Jeanjean propose des bouteilles aptes au réemploi dans 330 points de vente de l’enseigne Biocoop. La démarche, développée en collaboration avec l’acteur local du réemploi des emballages Oc'Consigne, espère faire école au sein du groupe Advini.

La Maison Jeanjean a travaillé sur la réemployabilité des bouteilles de vin de sa gamme Terre Nature commercialisée chez Biocoop. L’entreprise a choisi l’une des quatre références de bouteilles actuellement disponibles en réemploi. Le modèle est capable de supporter jusqu’à 20 lavages. L’étiquette est dotée d’un papier et d’un adhésif se décollant facilement lors du lavage. Elle se passe de vernis et de dorure.

Le bouchon est certifié FSC et marqué sans encre. Pour revoir son emballage, la Maison Jeanjean a collaboré avec l’acteur local Oc’Consigne et utilisé l’outil Tree d’Adelphe.

Informer les consommateurs via l’étiquetage

Une première salve de 10 000 bouteilles sera mise en rayon dans les Biocoop en juin. La Maison Jeanjean compte à terme produire au total 60 000 bouteilles, soit le volume vendu habituellement par l’enseigne. « On est très confiants sur le fait qu’on va faire le même volume. Visuellement, la bouteille n’a pas trop changé. Elle sera commercialisée au même prix. Nous pensons même que ça va attirer plus de personnes », confient Carmen Etcheverry, responsable du développement durable chez Advini et Marie Aschero, responsable de la gamme chez Maison Jeanjean.

Elles comptent sur la présence du logo du Réseau Consigne sur l’étiquette et d’explications sur la contre-étiquette pour impulser chez les acheteurs le réflexe de rapporter les bouteilles. Biocoop promeut de son côté le réemploi. La Maison Jeanjean se donne trois mois pour un premier bilan. Étape suivante, l’an prochain, se passer de capsule, ce qui permettrait d’absorber le petit surcoût occasionné par les changements de conditionnement.

L’opération est promue en interne au sein du groupe Advini, avec l’idée d’inspirer d’autres initiatives. Face à la pénurie actuelle de bouteilles, elle pourrait rapidement faire école. « Nous sommes sur plusieurs projets de massification », se réjouit Carmen Etcheverry.

L’enjeu est important. L’arrivée de gros acteurs en volume sur le marché du réemploi pourrait permettre aux laveurs de bouteilles d’atteindre plus vite le volume critique nécessaire à la mise en place d’une filière économiquement viable.