La MSA relance sa campagne d’incitation au port de la ceinture

Dans un tiers des cas, la gravité des accidents liés aux engins agricoles est due au non port de la ceinture de sécurité, rappelle la MSA, qui peut accompagner, techniquement ou financièrement, les agriculteurs à équiper les tracteurs d’après 2009 qui en seraient dépourvus.

En France, entre 2013 et 2017, 984 accidents routiers ont impliqué un tracteur agricole. Parmi les victimes graves des accidents recensés (décès ou hospitalisation), plus d’un tiers d’entre eux n’avait pas attaché leur ceinture de sécurité. Tel est le constat dressé par le MSA qui rappelle que le port de la ceinture de sécurité à bord des engins agricoles est obligatoire si elle est présente. La MSA fait savoir au passage que les services Santé-sécurité au travail de ses différentes caisses sont susceptibles d'aider les exploitants et employeurs agricoles à installer une ceinture sur les tracteurs mis en service depuis juillet 2009 et qui en seraient dépourvus.

En septembre 2020, un crash test réalisé par l’Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle (UTAC), en partenariat avec la revue Entraid (Cuma) et la MSA, a montré qu’un choc frontal à 30 km/h en tracteur pouvait être fatal pour un  conducteur non-attaché.

La ceinture de sécurité permet de se maintenir dans l’habitacle et de rester dans l’espace de survie. Sans la ceinture, le conducteur risque de heurter violemment des éléments du poste de conduite, ou d’être éjecté et écrasé par le tracteur. Or, de nombreux facteurs peuvent accroître le risque de renversement ou de retournement. Certains tracteurs ont un centre de gravité naturellement élevé en raison de leur conception (enjambeurs viticoles, par exemple). L’utilisation des chargeurs frontaux ou de certains équipements portés peut aussi accroître ce risque, tout comme la pente, mais aussi un fossé, une ornière ou un obstacle pas toujours visible (grosse racine, butte…).