La production d’herbe passe dans le rouge

Au 20 juin, la production cumulée des prairies permanentes depuis le début de l’année est inférieure de 19 % à la normale. En cumul sur les trois derniers mois, seules 2 % des régions fourragères présentent un excédent.

La situation se dégrade sur le front de la production fourragère. La faute au mois de juin qui a vu la situation se détériorer très nettement, sous l’effet conjugué des vagues de chaleur confinant ici ou là à des épisodes caniculaires et de la rareté des pluies. Alors que la situation était encore proche de la normale au 20 mai, avec une pousse cumulée des prairies permanentes dépassant en moyenne de 2 % celle observée au niveau national sur la période 1989-2018, elle a chuté de 19% un mois plus tard. Sur les trois derniers mois, le déficit atteint 28 % au niveau national, selon Agreste.

Indicateur de rendement des prairies permanentes par région fourragère au 20 juin 2022 (Source : Agreste)
Indicateur de rendement des prairies permanentes par région fourragère au 20 juin 2022 (Source : Agreste)

Deux régions relativement épargnées

Tout le territoire est désormais concerné par le ralentissement de la pousse d’herbe. En juin, il n’y a pas une seule région fourragère où la pousse a été supérieure à la normale. En cumul sur les trois derniers mois, seulement 2 % des RF sont excédentaires (dans les massifs du Jura et du Massif Central). Depuis le début de la campagne, le déficit atteint 60 % en Paca, il est proche de 25 % en Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Centre-Val-de-Loire. Toutes les régions ont une production inférieure d’au moins 15 % à la normale exceptées la Normandie et l’Île de France (- 6 %), ainsi que certaines zones de montagne qui présentent aussi un déficit limité.