Le cours du porc au MPB n’a jamais été aussi haut depuis le passage à l’euro en 2002

Il aura fallu attendre la fin du mois de juin et la baisse de plus de 1 kilo des poids moyens en 3 semaines consécutives, confirmant ainsi la baisse des offres en élevage, pour obtenir enfin des hausses de cours significatives au MPB. En s’établissant à 1,812 euro le 30 juin, le cours du porc au MPB n’a jamais été aussi haut depuis le passage à l’euro en 2002, mais il n’y a pas lieu de s’en réjouir car la rentabilité est loin d’être atteinte pour de nombreux élevages en raison de l’explosion des coûts de production, notamment à la suite du conflit en Ukraine. Ce manque de rentabilité est à l’origine d’une baisse de production, amorcée maintenant depuis des mois en France comme ailleurs en UE et qui, conjuguée à la baisse saisonnière des offres, provoque un profond déséquilibre avec une demande qui demeure toutefois peu dynamique. Le marché de la viande reste toujours bien approvisionné, conséquence d’une inflation galopante, de ventes à l’export au ralenti et de changement des habitudes de consommation notamment depuis la crise sanitaire du Covid.

En Allemagne, le marché demeure équilibré car face à une demande atone, les offres sont suffisantes malgré un cheptel au plus bas depuis 30 ans. D’autre part, la succession des fériés a ralenti l’activité et généré quelques reports, cependant vite absorbés ce qui a permis alors à la référence officielle de progresser de 5 cents, sans possibilité de répétition car la fin juin est toujours synonyme de ralentissement du commerce avec le début des congés d’été et la fermeture des collectivités. Globalement, au nord de l’Europe, peu de mouvements de prix ont été observés durant le mois.

En Espagne, la situation de marché est caractérisée par une faiblesse croissante des offres et un manque de dynamisme sur le marché de la viande. Les fortes chaleurs impactent la croissance des porcs et les baisses de poids sont record. Les abattoirs s’adaptent en réduisant leur activité ou en important des porcs. La référence espagnole a poursuivi sa progression, mais de façon modérée pour éviter un trop grand différentiel avec les autres bassins européens. Le prix atteint toutefois son record historique. De légères impulsions sont signalées vers le grand export dont la Corée du Sud, les Philippines, le Japon.

Aux Etats-Unis, la progression du prix du porc a été constante durant tout le mois de juin dans un contexte de baisse saisonnière de production. La publication du rapport sur le cheptel total US du mois de juin laisse apparaître une légère réduction de 0,9% ainsi qu’une légère contraction du cheptel reproducteur depuis un an.

En Chine, la remontée du prix du porc se confirme puisqu’au 30 juin il atteint l’équivalent de 2,90 euros, niveau le plus élevé depuis un an. Selon le Ministère chinois de l’agriculture, le cheptel truies du mois de mai s’élèverait à 41,92 millions de têtes, légèrement supérieur au mois précédent mais en baisse de 4,7% par rapport à l’année dernière.

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