Le plan du gouvernement pour moderniser les abattoirs

Le ministère de l’Agriculture a lancé le 5 juillet un « plan abattoirs » qui se décline en trois volets : renforcer les contrôles, et le cas échéant les sanctions, accompagner et investir massivement dans les abattoirs.

En plus des contrôles existants, « de nouveaux contrôles généralisés et coordonnés dans l’ensemble des abattoirs d’animaux de boucherie seront lancés dès septembre 2021 », indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué de presse le 5 juillet. « Ils visent à contrôler un point particulier - par exemple l’acheminement des animaux - sur l’ensemble des abattoirs simultanément et de manière inopinée, avec relevé exhaustif des éventuelles non-conformités et mise en place de mesures correctives adaptés et harmonisés », précise le ministère.

Par ailleurs, une force d’inspection nationale en abattoirs, la « FINA », est créée. « Six agents seront prêts à intervenir à n’importe quel moment et partout sur le territoire pour la gestion des cas les plus difficiles notamment à la demande des Préfets ou de la DGAL », indique le ministère.

Le fait savoir qu’il adressera dès cette semaine « un courrier à l’ensemble des Préfets pour rappeler les principes de protection animale en abattoir et leur demander d’agir avec fermeté lorsque la situation l’impose ». Depuis juillet 2020, l’activité a été suspendue pour 6 abattoirs. Quatre ont repris une activité après des mises en conformité et deux sont toujours fermés.

Fonds du Plan de relance

Afin de moderniser et d’améliorer les conditions de travail dans les abattoirs, mais également les conditions de bien-être animal, le plan du gouvernement s’appuie aussi sur les 115 millions d’euros prévus dans le plan de relance. Celui-ci a d’ores et déjà permis de sélectionner 123 projets de modernisation sur l’ensemble du territoire (abattoirs de Fleury-les-Aubrais (45), Meuzac (87), Chambéry (74), Guiscriff (56), Quintin (22)…). Les aides attribuées s’échelonnent de 3 000 euros à 2 millions d’euros, avec une moyenne de 500 000 euros.

Parmi les projets retenus figure le premier abattoir mobile de France, Le Boeuf Ethique. L'aide octroyée, à hauteur de 581 000 euros, portera sur l'acquisition d'une unité d'abattage mobile de gros bovins et la formation des employés. Le ministère de l’Agriculture estime que « le développement de l'abattage mobile contribue à répondre aux fortes attentes économiques et sociétales en termes d'innovation, de bien-être animal et de maillage territorial en capacités d'abattage de proximité ».