Les abatteurs proposent 2 cts/kg pour compenser la castration sans douleur des porcelets

Selon Culture Viande, ce montant est supérieur à l’évaluation du coût de la castration des porcelets mâles sous anesthésie.

Culture Viande, qui fédère 320 entreprises exerçant dans l’abattage-découpe-élaboration et le commerce en gros, propose aux abattoirs d’acquitter aux éleveurs une plus-value de 2 cts/kg pour la prise en charge du coût de la castration des porcelets mâles sous anesthésie. « Ce montant est supérieur à l’évaluation du coût de cette opération réalisée par l’Ifip, l’Institut du porc », souligne Culture Viande dans un communiqué. Les entreprises d’abattage estiment à 15 millions d’euros leur contribution globale sur une année pleine.

Echéance au 1er janvier

Le 1er janvier 2022 entrera en vigueur l’interdiction de castrer les porcelets à vif, conformément à l’arrêté du 24 février 2020. Trois alternatives s’offrent aux éleveurs, à savoir la production de mâles entiers, l’immunocastration et la castration sous analgésiques ou d’anesthésiques locaux des porcelets de moins de sept jours. L’Ifip a développé avec Sim’Alter un simulateur numérique permettant à chacun de jauger l’incidence économique des différentes alternatives à la castration à vif.

Pour pouvoir réaliser l’acte de castration sous anesthésie locale et analgésie, les éleveurs et leurs salariés ont l’obligation de suivre un module de formation en ligne.

Grille de rémunération des mâles entiers

Concernant la production de porcs mâles entiers, Culture Viande indique que la rémunération des éleveurs sera conforme à la grille actuelle de qualité et classement Uniporc Ouest soit -23 cts/kg, sur la base de 56 % de muscle. les carcasses odorantes issues de porcs mâles entiers seront à destination du C3 (sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine),  conformément à la réglementation communautaire (règlement UE 2019-627).