Les établissements scolaires ont aussi leur Trophée ! détails du challenge

Clément, Nolwenn, Anaëlle, Léo, Romain, Baptiste et Nolan. Ils ont entre 16 et 20 ans et vont représenter leur lycée au Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA) qui se tiendra au Salon international de l’agriculture (du 28 février au 3 mars). 

Tous sont élèves au lycée Saint-Clair Derval : Baptiste et Nolan sont en Seconde CEC (Conduite d’élevage et des cultures) ; Léo, Anaëlle et Nolwenn sont en Première CGEA (Conduite et gestion de l’entreprise agricole) ; Clément est en Première STAV (Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) et Romain est en deuxième année de BTS Acse (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole).

Cette année, ils ont été volontaires pour « vivre une expérience incroyable » comme le dit Clément. Au départ, ils ne se connaissaient pas ou peu, mais semaines après semaines, ils ont appris à « créer des liens, à échanger. On est tous au même niveau, il n’y a pas de leader. On s’entend très bien, c’est le principal », insiste Romain. A quelques jours de ce concours, le groupe est soudé ; un facteur essentiel pour « l’organisation », « la communication », « la solidarité. On sait qu’on sera là les uns pour les autres ; on se fait confiance ».

Éleveurs de bovins demain ? 

Cette aventure a démarré par la création d’une vidéo : c’est la première épreuve du TIEA ; la seule à être réalisée dans le cadre de l’établissement, avant le salon de l’agriculture. La thématique à respecter : « Éleveurs de bovins demain ? »

« Les élèves ont choisi d’imaginer la disparition des éleveurs de bovins. Nous avons tourné la vidéo au mois de décembre avant les manifestations des agriculteurs de ces dernières semaines. Mais notre film est en plein dans cette actualité. Une élève joue le rôle d’une agricultrice qui jette l’éponge et, dans cette vidéo, on retrouve des arguments donnés aujourd’hui par les agriculteurs lors des manifestations », explique Anne Courtel, directrice adjointe du lycée Saint-Clair Derval. Le jour-J, l’équipe sera également notée sur l’animation et la décoration de la stalle.

Les trois autres épreuves se dérouleront donc Porte de Versailles à Paris. Pour la manipulation d’un bovin en toute sécurité, Anaëlle aura la responsabilité de manipuler la vache Papaye, Clément fera la présentation à l’oral et Léo restera auprès du veau, Utopie. « Pour s’inscrire au TIEA, le lycée doit posséder une exploitation agricole avec un troupeau de bovins ; c’est l’une des conditions. Au total, il y a une quarantaine de lycées en compétition », souligne Anne Courtel. 

Sortir de sa zone de confort

Après cette épreuve technique, les élèves devront faire preuve de créativité pour la présentation du lycée sur le ring, en cinq minutes, avec une partie en anglais. « Nous avons choisi un thème qui nous sert de fil rouge mais nous ne souhaitons pas tout dévoiler : vous pourrez suivre cette épreuve en direct au salon ou sur la chaîne Youtube, samedi 2 mars vers 18h20 ! » Enfin, les apprenants seront jugés sur leur comportement tout au long du salon. 

Pour se préparer, il a fallu « jongler entre les emplois du temps » pour se réunir au moins une fois par semaine puis « tous les soirs pendant environ deux heures depuis fin janvier ». « C’est sympa d’être tous ensemble, on apprend plein de choses » comme la manipulation des animaux, le dressage, parler en public… « Ce n’est pas souvent qu’on a l’occasion de parler devant autant de monde. C’est un challenge, il va falloir se surpasser. Ce concours permet de prendre confiance en soi », confie Léo. Pour Nolan, ça sera aussi l’occasion de « voyager » et pour Romain, ça sera « une nouvelle expérience » avant de se lancer dans la vie professionnelle.