Les petites retraites agricoles revalorisées au 1er novembre

Les petites retraites agricoles seront revalorisées à compter du 1er novembre au lieu du 1er janvier 2022, a annoncé le Premier ministre Jean Castex qui veut "tout faire" pour rendre "attractif" le métier d'agriculteur.

L'entrée en vigueur de cette revalorisation, qui relève les retraites des anciens chefs d'exploitation agricole à un niveau plancher de 85% du Smic net (au lieu de 75% actuellement), était prévue pour le 1er janvier 2022 au plus tard mais est donc anticipée de deux mois. "Concrètement, pour 227.000 chefs d'exploitations agricoles, ça représentera en moyenne 100 euros de plus par mois. C'est une avancée forte, qui était attendue, qui était nécessaire", a fait valoir Jean Castex lors d'un déplacement à Maringues (Puy-de-Dôme) le 23 avril.

"C'est une très bonne nouvelle, qui répare une injustice", a déclaré Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. "Mais cela ne règle pas la question des retraites des conjointes de chef d'exploitation, qui sont à des niveaux plus bas. C'est la prochaine bataille".

"La retraite moyenne d’un exploitant agricole s’élève à 700 euros, elle figure parmi les plus faibles et elle est inférieure de 38% à celles du régime général", rappelle le Modef dans un communiqué.

"Un niveau décent"

Pour bénéficier de la revalorisation annoncée, il faut avoir eu une carrière complète et justifier de 17 ans et demi comme chef d'exploitation agricole. Le niveau de 85% du Smic représente 1.046 euros net de pension par mois, supérieur au minimum vieillesse (907 euros par mois). Cette revalorisation coûtera 280 millions d'euros chaque année et sera financée par la solidarité nationale, a-t-on précisé de source gouvernementale. Les agriculteurs concernés toucheront pour la première fois cet argent supplémentaire début décembre, au titre des pensions de novembre.

Il faut "tout faire pour rendre ce métier attractif" et cela "passe aussi par des retraites qui soient garanties à un niveau décent", a souligné M. Castex. Le chef du gouvernement a assuré les agriculteurs de la volonté du gouvernement de "les accompagner" face aux "multiples crises" qu'ils rencontrent, car "la France a besoin de ses agriculteurs, de son agriculture, c'est une question de souveraineté, une question de qualité de l'alimentation, de sauvegarde de nos campagnes et nos paysages".