Les tarifs se stabilisent dans les sujets lourds

Avis d’expert : Bovins maigres +18 mois : La demande restera soutenue, mais les tarifs devraient se stabiliser avec des engraisseurs très soucieux de l’envolée des prix des aliments. Broutards : Le commerce restera porteur dans les broutards de moins de 350kg. Les tarifs vont commencer à plafonner dans les lourds avec une demande export plus fébrile.

Bovins d’embouche et d’élevage – La dynamique qui perdure dans le secteur de la viande et la modestie globale de l’offre continuent de fluidifier les échanges malgré un contexte inflationniste dans le prix des aliments. L’activité commerciale reste soutenue dans le bon cheptel d’embouche, pour des tarifs qui restent fermes malgré les fortes hausses de ces dernières semaines. La pousse de l’herbe active sérieusement la demande dans le bétail à herbager.

Broutards – Alors que depuis de nombreuses années, le prix des broutards était établi à partir des marchés exports, on observe depuis quelques semaines un renforcement de la demande française, avec des industriels qui œuvrent pour renationaliser la production de jeunes bovins. Cette filière devra être aidée pour maintenir une autonomie alimentaire en France, car la très forte décapitalisation du cheptel français fait craindre un manque de viande pour nourrir les populations dans les mois et les années à venir. La France a la chance d’être un pays de naisseurs et les industriels veulent prioriser cette matière première pour compenser le recul de la production de réformes laitières ou allaitantes. La demande en minerai est croissante et ne pourra plus être trouvée sur les autres pays de l’UE. Les importations hors UE étant de plus en plus verrouillées par les actions syndicales.     

Le commerce est plus actif sur les bassins proches des zones d’engraissement du grand ouest. Les tarifs sur les marchés de l’Ouest sont très soutenus et ont rejoint ceux pratiqués dans le centre du pays auquel il faut ajouter les frais de transports.

Dans les plus lourds, le commerce reste assez fluide, mais l’envolée des coûts de production et les craintes d’assurer les approvisionnements en céréales et tourteaux en Italie ou en Espagne tendent à freiner la demande. Le commerce est plus fébrile avec une offre qui peine toujours à couvrir la demande, pour des engraisseurs en recherche de stabilisation des prix face à l’envolée galopante des couts de production.

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