Lin textile : retour en grâce en 2022 après un recul en 2021

Le lin textile reprend des couleurs en 2022 en surface et il devrait continuer à progresser avec la création de nouvelles filatures.

Après un recul en 2021 à cause de l’impact du Covid sur les débouchés, la surface de lin textile atteint 140 000 hectares en France, Belgique et Pays-Bas (plus de 80 % dans l’Hexagone). « D’ici 2025, l’objectif est d’avoir la capacité de transformer l’équivalent de 155 000 à 195 000 hectares en fonction des rendements avec la création de nouvelles lignes de teillage, précisait Bart Depourcq, président de la CELC (1) lors de l’évènement Lin’Ovation le 15 juin. Vis-à-vis des autres cultures aux cours élevés, le lin est capable de concurrencer un blé à 350 €/t », assure-t-il.

Les filatures se situent surtout en Chine et en Inde, mais « trois nouvelles filatures ont été créées en France et une est en projet pour les marchés haut de gamme », précise Damien Durand, de la CELC. Soixante pour cent du lin textile vont à l’habillement et 30 % à l’intérieur de maison.

A noter qu'entre 20 et 25 % des surfaces en lin sont consacrées à la production de semences, soit aux alentours de 30 000 hectares en France en 2022. En effet, le lin produit 500 kg/ha de graines et nécessite de l'ordre de 120 kg/ha de semences au semis.

Culture exigeante en eau pour sa croissance et aussi le rouissage, le lin ne pâtit pas trop du changement climatique pour le moment, selon Florent Chlebowski, Arvalis. « Mais à terme selon les scenarii climatiques, le lin disparaîtrait de secteurs comme l’Île-de-France, l’Oise et l’Eure-et-Loir. De nouvelles zones de production pourraient naître comme la Bretagne et la presqu’île du Cotentin. »

(1) Confédération européenne du lin et du chanvre.