Loire-Atlantique - À Béré, des démonstrations d'osthéopathie bovine et équine

La Foire de Béré, à Châteaubriant, démarre ce vendredi 6 septembre et se tient jusqu’au lundi 9 septembre. Ce rendez-vous festif et commercial est aussi un moment important pour le monde agricole et en particulier de l’élevage. L’occasion de rencontrer des éleveurs, mais aussi des professionnels intervenant chez eux. Par exemple, Carole Morel-Charpentier, ostéopathe pour animaux.

Pour la troisième année consécutive, Carole Morel-Charpentier fera des démonstrations d’ostéopathie bovine et équine à la Foire de Béré. Les années précédentes, ces démonstrations ont plu au public comme aux éleveurs,et ont permis à Carole de faire connaître sa pratique, qui n’a pas le droit de faire de publicité ». Mais, même sans publicité, la pratique de l’ostéopathie animale se développe, à l’instar de l’ostéopathie humaine : « Les gens me recommandent surtout par le bouche-à-oreille ».
Installée à Châteaubriant, Carole Morel-Charpentier s’est spécialisée dans les gros animaux : chevaux et vaches. Avec un petit penchant pour ces dernières : «  Je fais environ 70 % de vaches, surtout des laitières, et 30 % de chevaux ».  Elle travaille exclusivement en se déplaçant chez les éleveurs, dans un rayon maximum de 40 km autour de son domicile.

Cinq années d’école

Non issue du milieu agricole, mais cavalière depuis son enfance, la jeune femme a toujours voulu travailler dans le soin aux animaux, et plutôt aux animaux ruraux. Après avoir envisagé une carrière de vétérinaire, elle fait un BTS agricole, puis  une école d’ostéopathie animalière à Lisieux.
Au programme de ses cinq années de formation : l’apprentissage des grands principes de l’ostéopathie (non douleur, bienveillance, respect, approche holistique…), beaucoup d’anatomie et de biomécanique.  «  Nous regardons  l’animal comme un puzzle. Si une pièce a un défaut, c’est tout l’ensemble qui peut se déformer ».

Reconnaître les limites

En élevages, Carole Morel-Charpentier intervient le plus souvent sur des vaches couchées, boiteuses, pour des problèmes de fertilité ou de reprise d’état.  Ses seuls outils sont ses mains, et elle n’a aucun droit de prescrire (même pas des vitamines !) ou de conseiller un aliment. «  Je dis toujours à l’éleveur si un problème ne peut pas être résolu par moi.  Souvent, je renvoie au vétérinaire ou au pareur. Ou, pour les chevaux, au dentiste équin. Je travaille d’ailleurs en collaboration avec certains d’entre eux. Nous avons des approches complémentaires ».

Une activité réglementée

L’ostéopathie animalière peut être pratiquée par des vétérinaires qui ont fait une formation complémentaire, ou par des personnes comme Carole Morel-Charpentier, qui ont suivi un cursus de 5 ans dans une école.
Pour l’instant, les diplômes fournis par les écoles françaises ne sont pas « officiels », mais, depuis un décret d’avril 2017, la pratique de l’ostéopathie est réglementée : pour être ostéopathe animalier, il faut être inscrit sur une liste tenue par l'ordre des vétérinaires, et pour figurer sur cette liste, il est nécessaire de prouver qu’on a les compétences nécessaires. Cette vérification des compétences se fait par un examen théorique et une épreuve pratique devant des vétérinaires.