Les entreprises de travaux agricoles totalement opérationnelles

La crise sanitaire provoquée par le coronavirus n’a pas altéré la capacité des entreprises à assurer leurs prestations. Il en va différemment pour les entreprises sylvicoles et forestières, ou encore celles impliquées dans les travaux publics et les transports, du fait des impacts subis par les donneurs d’ordre.

Avec leurs 122 000 salariés, les 22 000 entreprises de travaux agricoles, ruraux, forestiers et sylvicoles sont un maillon indispensable de la chaine agroalimentaire et de la vie économique des territoires. Près de deux agriculteurs sur trois y ont recours. Si l'épidémie de coronavirus n'a pas, sur le papier, affecté leurs capacités d'intervention, leur activité n'en demeure pas moins dépendante de la capacité des donneurs d'ordre à assurer la continuité de leurs propres activités. La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) fait part de situations très contrastées selon les secteurs d'activité. Parmi les entreprises les plus impactées par la crise figurent celles diversifiées dans les travaux publics et dans les transports.

Travaux ruraux, forestiers et sylvicoles

En ce qui concerne les travaux ruraux, la FNEDT relève que les marchés de fauchage d'accotement de printemps se sont poursuivis, du moins pour ce qui concerne les chantiers commandités par les communes. La situation est plus contrastée pour ce qui est de l'entretien des infrastructures. Dans les deux cas, la vision à l'automne reste très limitée. Pour ce qui est des travaux forestiers (abattage, débardage...), la FNEDT fait part d'une chute d'activité du fait de la mise à l'arrêt, partielle ou totale des scieries. La reprise la première transformation du bois se fait sentir depuis 20 avril. En ce qui concerne les chantiers sylvicoles (préparations, plantations...), le confinement a coïncidé avec une période de forte activité, sous l'impulsion des chantiers de plantations des propriétaires privés, publics. Les travaux sylvicoles se poursuivent sur la base des contrats signés mais les entreprises travaillent mais s'inquiètent de la situation de leurs carnets de commande à l'automne. 

Dans le massif des Landes de Gascogne, premier massif de France, l'activité travaux forestiers et travaux sylvicoles est à 30% de la normale. Une entreprise sur deux est à 50 % de son activité habituelle tandis qu'une sur cinq est à l'arrêt total. 

Travaux agricoles

Dans le secteur agricole, la FNEDT fait part d'une activité soutenue. Après les épandages, puis la préparation de sol et les semis, les entreprises sont actuellement mobilisées sur les travaux d'ensilage d'herbe, la récolte des légumes ou encore les travaux en vert en viticulture. Outre les baisses de prix et/ou la désorganisation des marchés enregistrée par certains produits agricoles (lait, viande, vin), la FNEDT s'inquiète des effets de la sécheresse qui menace certaines régions, ainsi que du risque de voir la récolte de paille amoindrie sous le double effet de la baisse des surfaces et des rendements.