Menace de rupture de gaz pour le séchage du maïs

En pleine récolte, le maïs est sous la menace d’une rupture d’approvisionnement en gaz, dont les prix explosent, alerte l’AGPM.

Alors que la récolte de maïs bat son plein et que les prix du gaz explosent, certains fournisseurs alertent d’une possible rupture de livraison, demandant même aux agriculteurs de « prendre les dispositions nécessaires pour anticiper au mieux une rupture éventuelle d’approvisionnement, en limitant autant que faire se peut votre consommation de gaz et en reportant si possible le ramassage de votre maïs », fait savoir l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) dans un communiqué le 27 octobre.

Or, « quand le maïs est prêt à être récolté et que la météo est au rendez-vous, la moisson ne peut attendre, écrit l’AGPM. Récolter trop tard, c’est détériorer la qualité du grain avec des pertes de revenus inacceptables pour les maïsiculteurs déjà fortement pénalisés par l’explosion du coût du séchage ».

Les prix du gaz s’établissent actuellement sur des niveaux historiquement hauts, et l’approche de l’hiver n’est pas de nature à détendre les prix.

Dans un communiqué récent, l’AGPM ainsi que les autres associations spécialisées en grandes cultures de la FNSEA avaient calculé que l’impact économique de la hausse des intrants (engrais, gaz, carburant) « pourrait dépasser 40.000€ sur la campagne pour une exploitation moyenne de grandes cultures ».

Les maïsiculteurs estiment par ailleurs que retarder la récolte (qui affiche déjà une dizaine de jours de retard par rapport à la moyenne), serait « tout aussi dommageables pour l’ensemble des acteurs qui dépendent des approvisionnements en maïs : les éleveurs, les transformateurs qui ont besoin de grain de qualité que ce soit pour l’alimentation animale, l’alimentation humaine et les autres usages du grain de maïs (amidonnerie et éthanolerie en particulier) ».