Météo : le printemps démarre très sec, risques de gel dans les jours à venir

Avec un mois de mars qui a été très sec, les risques de sécheresse réapparaissent. Autre inquiétude plus imminente : une chute des températures de 15°C dans les prochains jours avec un risque de gel qui fait craindre des dégâts sur les cultures.

Le mois de mars 2021 aura finalement été très variable, entre périodes relativement fraiches et grande douceur, voire chaleur en cette fin de mois. « Si nous devons retenir une chose, c’est qu’il a surtout été très sec, puisqu’il termine dans le top 10 des mois de mars les plus secs jamais relevés en France », indique Pierre Huat, météorologiste chez DTN.

Du coté des températures, la moyenne affiche 9°C à l’échelle nationale, soit un léger excédent de 0,2°C. « On pourrait donc qualifier ce mois de mars de « normal » du point de vue des températures, même si cela cache quelques disparités temporelles, avec une alternance de périodes fraiches puis très douces (avec d’ailleurs de nombreux records de chaleur en fin de mois). Géographiquement parlant, il n’y a pas de grande disparité en revanche, les températures étant assez proches des valeurs de saison sur l’ensemble du territoire », poursuit Pierre Huat.

Déficit global de précipitations

Ce mois de mars 2021 est en revanche bien moins « normal » si l’on s’intéresse aux précipitations, largement déficitaires sur l’ensemble du territoire, avec un déficit global de -53%. « Là aussi, le constat est assez global, même si quelques régions se détachent avec un manque de pluie encore plus important », précise Pierre Huat. C’est le cas du Languedoc-Roussillon et de la Provence, avec seulement 5,2 mm de pluie à Montpellier (déficit de -85%), ou encore seulement 3,6 mm à Marseille (déficit de -88%). A contrario, le déficit est moins marqué sur le bassin parisien et le nord-est, où il affiche « seulement » -10 à -30 %. L’ensoleillement va dans le même sens, avec un fort excédent national de plus d’environ 26%.

« L’an dernier, la forte sécheresse du printemps avait débuté en mars, mais heureusement, le début du mois avait été très humide, ce qui en avait fait un mois globalement assez arrosé », rappelle Pierre Huat. Cette année, le manque de pluie a commencé dès le début du mois, et il faut espérer que les semaines et mois à venir ne ressembleront pas trop à l’an dernier, sinon le risque de sécheresse de surface deviendra déjà problématique.

Plus imminent, un changement radical de régime météorologique est prévu pour les prochains jours, avec une chute spectaculaire des températures. « Une première baisse des températures va s’opérer entre le 1er et le 2 avril, avec une baisse d’environ 10°C, mais le temps restera globalement sec, détaille Pierre Huat. Une deuxième baisse des températures se mettra en place ensuite aux alentours de Pâques, avec cette fois encore 5°C en moins… si bien que c’est 15°C que nous allons perdre en quelques jours ».

Selon DTN, cette deuxième baisse des températures s’accompagnera du retour probable d’un temps plus agité et potentiellement humide à partir du 5 avril. Les météorologistes s’attendent aussi au retour probable du gel, dont l’intensité est encore mal prévue, avec les risques que cela implique sur une végétation déjà bien réveillée.