[Mise à jour ] Influenza aviaire : deux foyers aux portes de la France

Détectés sporadiquement durant tout l'été, les virus H5 de l'influenza aviaire sont repérés de plus en plus près du territoire français. Un autre foyer a été détecté le 6 au Luxembourg.

Le 2 septembre, un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène de type H5N8 a été identifié en Belgique chez un négociant d’oiseaux situé à Menin, une commune frontalière de la France. C’est d’ailleurs sur cette commune qu’était apparu en novembre 2020 le premier foyer belge d’influenza (H5N5 hautement pathogène) dans un élevage de 150 000 poulets.

Depuis lors, huit autres foyers ont été repérés en Belgique, majoritairement chez des particuliers dont le dernier cas le 6 juillet 2021 à Moerzeke.

Deux zones réglementées ont été délimitées, car l’élevage comprend plus de 50 animaux : une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km débordant en France. Six communes ont été placées sous surveillance : Bousbecque, Halluin, Neuville-en-Ferrain, Roncq, Tourcoing et Wattrelos.

Le commerçant ayant vendu des oiseaux à des particuliers ces dernières semaines, il est possible que d’autres infections apparaissent. Pour autant, la Belgique garde son statut indemne d’influenza et les mesures ne sont pas renforcées au  niveau national.

Le 6 septembre, l'administration des services vétérinaires du Luxembourg a signalé un foyer sur la commune d'Olingen. Il s'agit d'un élevage amateur ayant acheté de la volaille provenant d'un marché en Belgique. Les deux foyers sont distants de 250 km, mais il est possible qu'il y ait un lien épidémiologique, car ce revendeur était présent sur sept marchés allant jusqu'au Luxembourg (Anderlecht, Arlon, Bastogne, Charleroi, Chimay, Florenville, Tournai).

 

Risque accru dès mi-septembre

Cet été, d’autres foyers ont été découverts aux Pays Bas (Heeten et Eemdijk) sur des palmipèdes d’ornement, en Estonie, Norvège et Finlande sur l’avifaune, ainsi que dans des élevages en Pologne et au Danemark.

Réuni le 24 août, un groupe d’experts néerlandais s’attend a ce que le risque d’infection augmente à partir de la mi-septembre et recommande d’accroitre la vigilance par la biosécurité renforcée et la surveillance passive de la mortalité de l’avifaune. En effet , l’avifaune sauvage résidente se révèle porteuse de virus et les premiers oiseaux migrateurs potentiellement porteurs de virus ont déjà été détectés.