Nutrition animale : 1,4 Mt équivalent carbone économisables selon la Coopération agricole

<em>La Nutrition Animale veut être reconnue pour ses efforts de décarbonation. </em> La Coopération Agricole Nutrition animale <em>estime à 1,4 Mt équivalent carbone sa possible contribution. Encore faut-il que ses efforts soient valorisés pour ne pas pénaliser sa compétitivité.</em>

Réduire le soja importé issu de la déforestation, accroitre la part des protéines locales (ou européennes), mais aussi réduire, grâce à la formulation des aliments, les émissions de méthane...  Autant de solutions que la nutrition animale peut mettre en œuvre pour réduire les émissions des GES et, donc, décarboner les filières d’élevages.

Pourtant ces actions ne sont ni reconnues ni intégrées dans les calculs de l’impact carbone de ces dernières a estimé La Coopération Agricole Nutrition animale le 4 novembre. Ce maillon de la chaine alimentaire pourrait pourtant permettre une économie de 1,4 Mt équivalent carbone. L’organisation ouvre donc deux chantiers.

La Coopération agricole Nutrition animale travaille sur deux axes

Le pôle Nutrition animale de la Coopération agricole vient de lancer une étude de faisabilité pour identifier des valorisations du soja non déforestant par des crédits carbone. Il faut  mettre d’un côté de la balance les 20 à 70 M€ de surcoûts d’une telle modification de l'approvisionnement pour les filières françaises, chiffrés par le Céréopa pour Duralim. Sur l’autre plateau se trouvent les réductions potentielles. « Les résultats de cette étude de faisabilité devraient être connus au premier semestre 2021 », estime Valérie Bris, directrice de la Coopération agricole Nutrition animale.

Par ailleurs, l’organisation veut accompagner l’intégration des données d’émission de gaz à effet de serre dans les outils comme Cap2ER ou GEEP, qui mesurent l’impact carbone des filières d’élevage. Pour l’instant ces outils affectent une valeur standard à l’aliment qui représente pourtant 60 à 70% de l’impact carbone d’un animal d’élevage sachant que les matières premières pèsent 80% de l’impact carbone de l’aliment. « Nous voulons aller travailler main dans la main avec les filières d’élevage pour que les potentielles amélioration via l’aliment soient reconnues et bénéficient à l’éleveur » résume Jean-Luc Cade, président de Coopération agricole Nutrition animale. Plusieurs outils sont d’ores et déjà disponibles pour affiner les valeurs comme la base GLFI déployée par la Fefac au niveau européen.

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