Paris : le commerce alimentaire étend sa présence dans tous les quartiers

<p>L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), en partenariat avec la Ville de Paris et la Chambre de commerce et d’industrie, enquête régulièrement sur les commerces présents dans les rues de différents quartiers de la capitale.</p>

En 2022, 84 voies ont été enquêtées par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur). Elles regroupent 13 506 commerces, services, bars et restaurants, soit 22 % de l’ensemble des commerces présents à Paris pour seulement 6 % du linéaire de voies (101 km). La typologie se divise en quatre zones : les voies à attractivité locale (forte proportion de commerces du quotidien), les voies de quartier (chaland limité à l’arrondissement), les voies à attractivité inter-arrondissement et les voies à très forte attractivité (centre de Paris, quartiers touristiques…)

Une progression de 15% en deux ans

Les résultats de l’enquête 2022, important après la longue phase des confinements à la pandémie, soulignent que sur tous les types de voies, les commerces alimentaires augmentent. Le nombre de commerces alimentaires s’est accru de façon continue sur les 84 voies et à une cadence plus forte qu’en moyenne à Paris (+15 % entre 2000 et 2022, contre +8 % dans tout Paris). Cette augmentation s’accélère sur la dernière période : +1,3 % en moyenne annuelle entre 2020 et 2022 (contre +0,6 % entre 2017 et 2020).

L’alimentaire investit les quartiers touristiques

Cependant, les tendances selon la typologie des voies présentent de nombreuses variations. A ce titre, il faut ainsi souligner que ceux sont les voies à très forte attractivité qui présentent la progression la plus importante du nombre de commerces alimentaires. L’Apur offre un exemple de cette tendance : le  très touristique boulevard Saint Michel, dans le Quartier Latin, ne présentait que deux commerces alimentaires en 2000. Ils sont 17 en 2022 avec une mixité importante dans l’offre : un  Monoprix, trois supérettes, trois ventes de produits régionaux ou étrangers, un drive piéton…

27 % des locaux sont des commerces alimentaires sur les voies à attractivité locale contre 5 % sur les voies à très forte attractivité.