Prix du porc : des marchés plus stables

Les marchés du porc vivant semblent tendre vers la stabilisation des cours, soutenue par un regain de demande à l’approche des fêtes de fin d’année. Les récents fériés du début novembre ont laissé des reports d’abattage qui devraient disparaître assez rapidement maintenant que l’activité a retrouvé son rythme sur 5 jours et que la production ne présente aucun signe de relance, bien au contraire.

Cette stabilité des cours devrait dissiper toute prudence à l’achat et dynamiser enfin les ventes vers le secteur de la transformation en vue des fêtes de fin d’année.

En Allemagne, où la référence officielle a été reconduite, les abattages ont retrouvé un niveau très correct qui traduit une meilleure demande. Des reports d’abattage issus de la baisse d’activité en début de mois sont en cours de résorption, l’offre reste donc suffisante dans l’immédiat.

De même en Belgique, la situation de marché est de plus en plus équilibrée, le commerce devient plus fluide et un sentiment plus optimiste commence à émerger. Les ventes vers les pays de l’Europe de l’Est sont en croissance.

En Espagne, la situation de marché évolue peu et reste très inédite pour la période.

En effet, les offres demeurent inférieures aux besoins des entreprises qui ont toujours recours aux importations de porcs vivants, notamment d’Europe du Nord. Les poids continuent leur forte progression, ceci s’explique par des niveaux très bas cet été et par de meilleures conditions de croissance depuis le mois de septembre avec des températures moins élevées.

Sur le marché intérieur, les tarifs de la viande sont stables tandis qu’à l’export, les commandes de certaines pièces pour Noël à destination des pays de l'Est sont en hausse. Les entreprises espagnoles attendent également de meilleures ventes vers la Chine en particulier pour les sous-produits mais aussi pour les poitrines de porc et les jambons.

Malgré des conditions propices à la stabilisation du cours, une légère baisse de 0,5 cent du kilo vif a été enregistrée. Toujours à contre-courant de la tendance générale en Europe, le prix en Italie baisse de l’ordre de 1,7 centime alors que les offres augmentent et que les poids sont orientés fortement à la hausse. La demande est médiocre même pour les produits à destination de la transformation, habituellement très recherchés pour la préparation des commandes liées aux fêtes de fin d’année.

Aux Etats-Unis, le prix du porc reste orienté légèrement à la baisse. L'USDA a estimé l'abattage total de la semaine 45 à 2,492 millions de têtes, soit 4,9 % de moins que l'année précédente. Au cours des quatre semaines se terminant le 12 novembre, l'abattage de porcs a atteint 10,203 millions de têtes, soit 187 000 têtes ou 1,8 % de moins que l'année précédente. Cette faiblesse de l’offre devrait permettre de soutenir le cours du porc. Certains analystes américains avancent l’idée que le coût élevé des aliments pour animaux a pu entraîner un changement dans l'alimentation et donc retarder le moment de la commercialisation des porcs sur le marché. En Chine, le prix moyen du porc est en baisse et s’établit à 25,35 CNY le 18 novembre 2022 (3,47 euros). 

MPB : lundi : cours stable à 1,810 euro – Jeudi : baisse de 0,2 cent à 1,808 euro

Après 24,4 cents de baisse en 5 semaines depuis le 10 octobre dernier, le cours s’est finalement stabilisé au MPB le lundi 14 novembre à 1,810 euro. L’amplitude minimum de 0,1 cent traduisait une volonté commune de la part des abattoirs de stopper la baisse du cours. Cette position n’a pas été commune durant la vente du jeudi 17 novembre et le cours s’est replié de 2 millièmes d’euro à 1,808 euro. 2 145 porcs n’ont obtenu aucune enchère mais ont pu être affectés à certains abattoirs. Après la baisse d’activité liée aux fériés de novembre, les abattages sont en progression avec 379 841 porcs abattus la semaine passée. Soustraction faite des volumes des abattoirs entrés dans la zone Uniporc Ouest en 2022, cela représente 374 909 porcs contre 383 386 l’année dernière à la même semaine (- 8 477 porcs, - 2,2%). Par contre, les poids sont toujours en forte hausse à 96,66 kilos, (+ 705 grammes), et supérieurs de 250 grammes à ceux de la même semaine 2021 (96,41 kg).

UE : Exportations vers pays tiers de janvier à septembre (hors UK)

Selon les données transmises par Eurostat, les exportations européennes à destination des pays tiers du mois de septembre (hors UK) se sont élevées à 369 483 tonnes, en baisse de 6,6 % par rapport à septembre 2021.

Les expéditions vers la Chine sont en baisse de 9,3% à 139 038 tonnes par rapport à septembre 2021. Cela demeure toutefois le volume le plus élevé pour 2022. Les ventes vers les Philippines sont toujours en croissance par rapport à l’année dernière mais tendent à baisser depuis le début de l’année. De même, les exportations vers le Japon sont légèrement supérieures à celles de septembre 2021 mais inférieures à celles du début d’année.

Sur les 9 premiers mois de l’année, 3 316 283 tonnes (hors UK) ont été acheminées en dehors de l’Union européenne, c’est près de 800 000 tonnes de moins qu’en 2021 pour la même période (-19,5%). Le déficit vers la Chine s’élève à près de 1 100 000 tonnes, compensé légèrement par une croissance des ventes vers les Philippines, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie