Pucerons sur blé tendre : pas d’inquiétude avant épiaison

Des populations de pucerons peuvent être observées sur les feuilles, parfois en quantité importante, toutefois sans impact pour les cultures. Il faut cependant rester sur ses gardes s’ils montent sur les épis : c’est là qu’ils peuvent être préjudiciables.

Plusieurs espèces de pucerons peuvent se retrouver sur les feuilles de blé en cours de montaison, mais seul Sitobion avenae monte sur les épis et y développe des colonies.

Si la période de sensibilité à ce ravageur court de la fin de l’épiaison au stade grain pâteux (au-delà les populations régressent), seule une infestation élevée et installée est réellement susceptible de générer des dégâts. Leur nuisibilité étant due à la sève qu’ils prélèvent pour se nourrir, c’est directement le nombre maximum de pucerons par épi qui la détermine par une perte possible de poids de mille grains.

Le seuil de nuisibilité habituellement retenu est donc relativement élevé : un épi sur deux colonisé par au moins un puceron.

L’intérêt des auxiliaires de cultures

Sans les éradiquer, la présence d’auxiliaires (coccinelles, syrphes, chrysopes…) peut participer à la régulation des pucerons et éviter leur croissance active. Les adultes et les larves de coccinelles peuvent ainsi consommer jusqu’à 60 pucerons par jour. Une larve de syrphe peut, quant à elle, en consommer jusqu’à 400 au cours de son développement qui dure de une à deux semaines.

Larve de coccinelle sur épi (à gauche) et larve de syrphe sur feuille de blé (à droite) (source ARVALIS)

Au début de leur installation sur épis, il sera donc possible dans un premier temps de laisser faire cette régulation naturelle tant que seuil de nuisibilité n’est pas atteint et que le grain n’est pas formé dans l’épi.