Semaine écourtée pour les abattoirs

[Bovins de boucherie : analyse commerciale sem 19-2021]

Bovins races allaitantes : Au niveau commercial, l’activité de la semaine est perturbée par le férié du jeudi de l’Ascension et par des conditions climatiques peu favorables aux grillades en extérieur, avec la pluie et la fraîcheur apportées par les « saintes glaces ». Néanmoins, les précipitations favorables aux herbages et les travaux de saison amenuisent l’offre dans les abattoirs. Cela n’a pas trop d’impact pour cette semaine écourtée, mais la demande des acheteurs auprès de leurs fournisseurs se fait plus pressante. La rupture de l’offre avec les sorties d’animaux d’herbage sera marquée cette année au regard des mauvaises conditions à la pousse de l’herbe au mois de mars et avril. Cela   devrait conduire à un raffermissement de la tendance dans les semaines à venir. La reprise d’activité de la restauration devrait donner plus de souplesse dans les semaines à venir dans les pièces nobles à griller. Les tarifs se maintiennent avec un commerce à l’équilibre dans les bonnes femelles de qualité bouchère. Peu de changement également dans les races à viande de milieu de gamme, avec des abatteurs qui ne manquent pas de marchandise sur cette semaine écourtée.

Réformes laitières – Les abattoirs adaptent leur activité pour correspondre à la demande d’une semaine écourtée. Pour le moment, ils naviguent à vu face à la reprise de l’activité de la restauration. Les stocks de redémarrage ne devraient pas être très compliqués à couvrir, mais la faiblesse de l’offre pressentie pour la seconde partie du mois risque de compliquer un peu la donne. Tout dépendra également de la météo pour des repas qui seront en terrasse dans premier temps. Les tarifs se maintiennent sans difficulté dans les vaches Holteins, Normandes ou Montbéliardes. La demande est suivie dans les taureaux de réformes.

Jeunes bovins – L’ambiance reste lourde malgré le recul de la production française. Le niveau de l’offre reste suffisant pour une demande italienne qui ne reprend pas. Le marché Français n’est pas assez dynamique pour compenser cette défaillance. Les tarifs se maintiennent avec difficulté pour des niveaux qui ne compensent pas la hausse des matières premières.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La demande sera normale avec des tarifs stables dans les femelles de qualité bouchère. Le recul de l’offre sera plus favorable aux Charolaises

Bovins races laitières : Le recul de l’offre devrait permettre une meilleure tenue des prix dans les laitières.

Jeunes bovins : La tension risque de se poursuivre dans l’attente d’une reprise d’activité en Italie.