Semis d’hiver 2023 : les céréales en baisse sensible, le colza stable
Sous l’effet des intempéries et sans présager des retournements de parcelles, les semis de céréales d’hiver se contractent de 7,5%, Le colza se stabilise à 1,34 million d’hectares.
-7,7% pour le blé tendre, -6,6% pour l’orge, -7,6% pour le triticale et -8,3% pour le blé dur : telles sont les évolutions d’emblavement estimées par Agreste en date du 1er février, comparativement à l’année passée. Le service statistique du ministère de l’Agriculture pointe les intempéries de l’automne, avec un cumul supérieur de 17% par rapport à la période 1991-2020. « L’excès d’eau impliquera des retournements de parcelles et des reports de semis au profit des cultures de printemps », devise Agreste.
Ces mauvaises conditions ont affecté les trois premières régions productrices, qui voient leurs surfaces de blé tendre baisser de -8% (Hauts-de-France), -2,1% (Grand-Est) et -5,3% (Centre-Val de Loire). L’ensemble des régions est touché par la baisse de surfaces, les plus impactées étant les Pays de la Loire (- 20,4%), la Nouvelle-Aquitaine (-14,3%) et la Bretagne (-11,9%).
Les surfaces de blé dur d’hiver sont estimées à 210.000ha, en baisse de -8,3% par rapport à 2023 et de -13,7% par rapport à la moyenne 2019-2023. Les surfaces d’orge d’hiver sont estimées à 1,3 Mha, en baisse de -6,6% par rapport à 2023 mais proches de la moyenne 2019-2023 (+ 0,2%). Les surfaces de triticale sont estimées à 299.000 ha, en baisse de -8,0% par rapport à 2023. Les surfaces d’avoine d’hiver et de seigle diminuent respectivement de -8,6% et -5,5% sur un an.
Le colza stable
Estimées à 1,34 Mha, les surfaces de colza d’hiver diminuent légèrement par rapport à 2023 (- 0,6%). Après avoir chuté de 2019 à 2021 puis augmenté en 2022 et 2023, elles se stabilisent en 2024 et restent ainsi en forte hausse par rapport à la moyenne 2019-2023 (+15,8%).