Un nouveau cahier des charges « préparation sanitaire des broutards » est lancé par Interbev

Dans l’optique de lutter contre l’antibiorésistance en limitant l’usage des antibiotiques en élevages, l’interprofession du bétail et des viandes met à disposition de la filière un nouveau cahier des charges pour la préparation sanitaire des broutards, définissant un socle commun.

Inscrite dans le plan de filière élaboré fin 2017 lors des Etats généraux de l’alimentation, la lutte contre l’antibiorésistance fait partie intégrante de la stratégie mise en place par la section bovine d’Interbev pour accompagner la filière dans la mise en œuvre d’une préparation sanitaire des broutards. Pour crédibiliser la démarche, un cahier des charges interprofessionnel, définissant un socle commun volontaire a été construit. Désormais disponible, « il apporte plusieurs garanties, notamment que le broutard préparé est valablement vacciné contre les principaux agents infectieux rencontrés en engraissement (le virus respiratoire syncytial bovin, le virus para influenza de type 3, la bactérie mannheimia haemolytica) afin de prévenir et réduire les risques sanitaires grâce à la vaccination », note Matthieu Repplinger, animateur à la section bovine d’Interbev. Le cahier des charges repose sur un porteur de démarche qui organise la commercialisation des broutards.

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Deux protocoles de vaccination sont possibles, une vaccination précoce (protocole de vaccination complet réalisé dès le plus jeune âge, avant 4 mois, avec un rappel entre un mois et 15 jours avant le départ) ou une vaccination tardive (1 mois à 15 jours avant le départ). Pour crédibiliser la démarche, des contrôles seront réalisés par un organisme tiers.

 

Une sécurisation économique assurée pour le naisseur

D’un côté, le cahier des charges assure à l’engraisseur une préparation de qualité grâce à des attestations signées par le porteur de démarche. De l’autre, il sécurise le naisseur par le paiement d’un coût de préparation pour les broutards commandés. « Le cahier des charges impose que le coût de préparation facturé au premier acheteur soit présenté sur une ligne de facturation spécifique, dont la présence sera contrôlée par l’Organisme Tiers. Le coût supplémentaire facturé sera le fruit de la libre négociation entre les différentes parties prenantes », souligne Matthieu Repplinger. Pour favoriser les négociations, Interbev s’est engagé à fournir un indicateur spécifique, mis à jour annuellement.

Trois fiches de bonnes pratiques à destination des naisseurs et des engraisseurs ont également été élaborées par Interbev avec l’Institut de l’élevage. Ces fiches tout comme le cahier des charges sont disponibles sur le site d’Interbev.