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Un Salon à ciel ouvert pour une expérience unique
Le Salon de l'herbe et des fourrages approche à grands pas. L'édition 2025 se tiendra à Villefranche-d'Allier, les mercredi 21 et jeudi 22 mai prochains.
Frédéric Bondoux, président de Profield Events Group.
Vous avez créé le Salon de l’herbe et des fourrages en 1999. Comment vous est venue cette idée ?
Frédéric Bondoux : En partant d’un constat simple, par rapport au fait qu’il n’existait aucun lieu permettant aux professionnels de la terre de tester et comparer les produits et le matériel en conditions réelles d’exploitation. J’ai alors pensé à un concept de Salon en extérieur, où les visiteurs pourraient voir le matériel en action et découvrir les intrants agricoles sous forme de vitrines végétales. Avec 12 millions d’hectares, l’herbe est la première culture en France, il fallait donc un événement à la hauteur afin d’apporter des solutions concrètes aux éleveurs, de la graine jusqu’à l’auge.
Qu’est-ce qui fait, selon vous, le succès et la renommée de l’évènement ?
F.B : Le Salon est réputé pour ses parcelles de démonstration implantées sur 30 hectares, où les matériels sont présentés en conditions réelles. L’Espace Conseils, animé par les ingénieurs et experts des instituts techniques et organismes officiels, permet également d’apporter des solutions concrètes aux éleveurs qui peuvent prendre part à des ateliers techniques ou assister à des conférences. Au final, le visiteur qui vient au Salon a quasiment tous les mélanges et les nouvelles variétés devant lui, sous forme de vitrine végétale XXL.
Depuis de nombreuses années, votre choix se porte sur le site de Villefranche-d’Allier. Pour quelles raisons ?
F.B : La raison est simple. L’exploitation de Bertrand Laboisse coche toutes les cases en termes d’organisation et est idéalement placée géographiquement. Villefranche se trouve à proximité d’un carrefour autoroutier, ce qui est hyper important étant donné que le Salon est destiné à l’ensemble des éleveurs et des distributeurs du monde allaitant.
Chaque année, ce sont près de 30 000 visiteurs qui se pressent sur le Salon. Que viennent-ils chercher ?
F.B : Les visiteurs qui se rendent au Salon viennent rarement pour se balader, mais plutôt pour prendre des informations techniques. Je dirais que 70 % d’entre eux viennent pour découvrir les nouveautés, ils ne veulent pas de déjà-vu.
Quand vous avez créé ce salon il y a 25 ans, vous attendiez-vous à un tel succès ?
F.B : En toute modestie, je dirais que oui, sinon je ne me serais pas lancé dans l’aventure. Mais le chemin ne s’arrête pas là car le Salon est en constante évolution. Nous pouvons d’ailleurs encore améliorer notre concept. L’herbe peut nous apporter des solutions que l’on n’aurait pas forcément imaginées.
Une ferme géante en conditions réelles
Bertrand Laboisse, hôte du Salon de l’herbe et des fourrages
Tous les trois ans, et ce depuis 2000, le Salon de l’herbe et des fourrages s’installe le temps d’un week-end sur l’exploitation de Bertrand Laboisse, plus exactement au lieu-dit « Jonzais », sur la commune de Villefranche-d’Allier. Et cette nouvelle édition, la 10ème dans le bocage bourbonnais, ne déroge pas à la règle. Rencontre avec la cheville ouvrière de l’événement qui ne ménage pas ses efforts pour que tout soit parfait le jour J.
Vous accueillez le Salon de l’herbe et des fourrages pour la 10ème fois sur votre exploitation. Toujours avec la même implication ?
Bertrand Laboisse : Effectivement, c’est la dixième fois que le Salon se déroule sur mes parcelles et c’est une vraie fierté que d’accueillir cet événement. Je suis au premier plan de ce rendez-vous d’ampleur nationale réservé au monde de l’élevage.
Le choix du lieu est finalement aussi stratégique que pratique ?
B.L : Tout à fait, d’autant plus que je suis prestataire de services pour l’entretien et la préservation du site, du semis en passant par la culture et le désherbage des parcelles. Au final, notre travail permet d’accueillir la plus grande vitrine fourragère de France conçue sur 2 hectares. L’aspect autoroutier est également un facteur majeur puisque Villefranche est au croisement des deux axes que sont l’A71 et l’A79.
Qu’est-ce qui vous pousse à vous investir depuis tant d’années ?
B.L : C’est un enrichissement personnel et je suis curieux de nature. L’idée d’accueillir cet événement sur deux jours en l’ayant préparé durant neuf mois est un accomplissement du travail effectué pour recevoir les milliers de visiteurs du mieux possible. J’ai toujours aimé partager et explorer, dans tous les domaines, notamment ceux concernant l’innovation, car il faut en permanence se moderniser et s’adapter aux attentes des agriculteurs.
Ateliers techniques
- Récolter et conserver son fourrage
- Comprendre et observer la pousse de l’herbe
- Gérer le pâturage pour en tirer le meilleur
- Implanter et choisir sa prairie multi-espèce
- Identifier les leviers pour améliorer l’autonomie protéique
- Produire des fourrages même l’été
- Comprendre ce qu’est l’agrivoltaïsme et les impacts sur la prairie
Calendrier des conférences
Mercredi 21 mai
10h à 10h45 : De l'entretien à la rénovation, comment maintenir voire améliorer le potentiel de la prairie ?
10h45 à 11h30 : Prairies multi-espèces et multi-variétés, intérêts et limites
11h30 à 12h15 : Bien gérer sa prairie pour engraisser ses bovins (pâturage et fauche)
12h15 à 13h : Réaliser un diagnostic prairie
14h à 15h15 : État des lieux de l'agrivoltaïsme en élevage de ruminants
15h15 à 16h : Comment raisonner la fertilisation d'une prairie ?
16h à 16h45 : AP3C, l'adaptation des exploitations face au changement climatique sur le Massif central et dans l'Allier
Jeudi 22 mai
10h à 10h45 : Sorghos fourragers, quelle performance en attendre ?
10h45 à 11h30 : Des associations de légumineuses et de céréales en dérobées comme alternative au traditionnel RGI
11h30 à 12h15 : Récolte et valorisation des méteils fourrages
13h45 à 14h30 : Quels leviers fourragers pour augmenter l’autonomie protéique en région AuRA
14h30 à 15h15 : Choisir et semer ses dérobés et plantes de services
15h15 à 16h : Des cultures fourragères estivales à récolter ou pâturer comme levier face au changement climatique