Une Faf simplifiée pour les porcs en engraissement qui optimise le temps de travail

<strong>En investissant dans un silo tour et dans une présoupe</strong>, Guillaume Le Hir a diminué le temps de travail nécessaire à la fabrication d’aliment de son site d’engraissement de 1 700 places.

Guillaume Le Hir s’est installé en 2021 à Pluméliau dans le Morbihan avec la reprise d’un élevage naisseur-engraisseur qu’il a transformé en un site d’engraissement de 1 700 places, approvisionné en porcelets de 28 kg du site de naissage familial.

La fabrique d’aliment existante comprenait un stockage de blé en cellules sous hangar ainsi que deux silos couloirs pour le maïs. Ces derniers ont été remplacés par un silo tour de 1 075 m3 (13 viroles) pour s’adapter à l’augmentation du tonnage d’aliment fabriqué, soit 1 300 tonnes par an. Pour l’éleveur, l’objectif était aussi de réduire le temps de travail lié à la fabrique d’aliment de ce site isolé, mais aussi de faciliter le remplissage du silo à la récolte. L’exploitant produit environ la moitié de ses besoins en céréales et complète ses approvisionnements auprès d’une ferme voisine, 100 % des volumes nécessaires à l’année étant stockés à la récolte.

Une présoupe alimentée par le maïs

Le maïs broyé transite dans une présoupe Skiold de 4400 litres.
Le maïs broyé transite dans une présoupe Skiold de 4400 litres.
© A. Puybasset

Ses investissements ont été présentés lors d'un Rallye Faf organisé par son groupement Evel'up.

Équipé d’un élévateur d’occasion, le silo tour est rempli à un débit de 40 tonnes/heure. L’éleveur a également investi dans une cuve de présoupe de 4 400 litres, alimentée par le maïs, broyé en amont deux fois par jour. « Cela permet de gagner 30 à 40 minutes sur le temps de préparation des deux repas de croissance et de finition. »

Le broyage du maïs est programmé deux fois par jour, dont une fois la nuit pour gagner du temps lors de la préparation des repas.
Le broyage du maïs est programmé deux fois par jour, dont une fois la nuit pour gagner du temps lors de la préparation des repas.

Après passage par un broyeur neuf, le blé est stocké dans un silo toile avant d’être repris par une vis jusqu’à la machine à soupe. L’investissement s’élève à 205 000 euros, dont 68 500 euros pour le silo tour (prix négocié en 2020).

En tenant compte des cellules et du hangar déjà existants et amortis, le coût de la Faf est estimé à 24,30 euros la tonne dont 8,10 euros de frais de fonctionnement et de main-d’œuvre (6 minutes par tonne). À partir de ce chiffre, Evel’up a calculé au 1er février 2022 un coût d’aliment reconstitué (avec un complémentaire soja-minéral de 20 %, coût de Faf compris) inférieur de 29 euros par tonne à un aliment complet de gamme identique.