Viande bovine – Tension sur le jeune bovin.
[Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 29-2022]
Bovins de boucherie – Sur les marchés, l'activité est fortement perturbée. Les horaires ont été adaptés (plus tôt le matin), pour répondre aux contraintes de transport. De nombreuses structures commerciales sont également en congé et ont très peu villagées la semaine dernière. Cela permet une relative stabilité des prix avec un équilibre entre une offre faible et une demande atone. Les femelles de qualité bouchère sont moins recherchées pour la capitale, et peinent à trouver preneur sur les zones de villégiature, sous les fortes chaleurs. L'écoulement de la viande Charolaise reste compliqué, mais on ne ressent pas de volonté marquée des abattoirs de peser sur les prix. Ce serait un très mauvais signe donné aux distributeurs. Le commerce est très calme pour les allaitantes R de conformation avec des tarifs qui se maintiennent, même si des écarts de prix sont observés en fonction du poids, de l’âge ou de l’état de finition
Réformes laitières – Les industriels adaptent leur activité pour répondre à une faible demande. Les approvisionnent de cette semaine ont été programmés sur des bases tarifaires relativement stables dans les bonnes vaches Holsteins, Normandes ou Montbéliardes. Le tri reste en revanche très sévère à l’encontre des animaux en manque de viande (P-). Les taureaux de réformes sont moins recherchés faute de besoins en minerai.
Jeunes bovins – La tension commerciale est plus sensible sur ces gammes de marchandise, qui ont perdu le débouché de la restauration scolaire et qui sont fortement impactées à l’export par la canicule. Le commerce du côté italien reste peu soutenu, et une forte concurrence est observée du côté de la Pologne. L’offre française est modeste, mais les prix se replient légèrement dans un commerce qui manque sérieusement de fluidité.
Avis d'expert :
Bovins races allaitantes : le rafraîchissement des températures devrait permettre un écoulement plus régulier dans la bonne viande à griller sur les zones de villégiature. Les tarifs ne devraient pas beaucoup évoluer dans les races à viande.
Bovins races laitières : la vente sera normale dans les bonnes vaches viandées. Le tri restera sévère dans les vaches maigres.
Jeunes bovins : les transactions resteront très calmes avec des tarifs orientés à la baisse