[Vidéo] Blandine Julienne : « Faire du lait est une évidence »

<p>Mère de deux enfants, productrice de lait, elle est aussi vice-présidente du syndicat des Jeunes agriculteurs de l’Orne. Motivée, énergique et passionnée par son métier, être à la tête d’un élevage laitier est une évidence pour Blandine Julienne, 34 ans, installée à Bizou, dans l’Orne. Rencontre en ce 23 octobre 2023.</p>

« Profiter de toutes les saisons, de ma famille et de mes animaux. » C’est ainsi que Blandine Julienne voit la vie à Bizou dans l'Orne. Installée avec son mari Vivien depuis 2018, elle élève deux enfants, de 6 et 2 ans et 75 Prim’Holstein, autant bichonnées les unes que les autres.

Le lait et les vaches

Blandine Julienne est fille d’agriculteurs installés en Sarthe. Une exploitation de 75 vaches et 200 ha aujourd’hui reprise par ses frères. « Lorsqu’un jour j’ai retrouvé la ferme familiale vide de nos vaches à cause de l’ESB, je me suis rendu compte de l’attachement profond que j’avais envers ces bêtes et cette production. Faire du lait est une évidence pour moi », sourit Blandine Julienne. BTS agricole en poche, elle travaille en tant que technicienne au contrôle laitier puis commerciale en nutrition chez Agrial avant de s’installer avec son mari. 

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Entre temps, elle rejoint les Jeunes agriculteurs de son canton pour le fameux côté convivial. « Mais surtout pour promouvoir l’agriculture », martèle l’éleveuse, fidèle tee-shirt rouge sur les épaules. Rapidement, elle devient secrétaire générale puis vice-présidente du syndicat départemental. Motivée, énergique et passionnée, Blandine Julienne, le sourire aux lèvres, se bat pour défendre le métier.

Le lait a de l’avenir

« Être éleveur, c’est du boulot. Mais c’est aussi une passion, un environnement, une flexibilité des horaires en traite robotisée, un travail pour soi et pour nourrir la population », définit-elle. Autant de raisons de défendre le métier et de s’engager pour obtenir de meilleures conditions et une reconnaissance du travail. « Si les gens veulent manger français, il va falloir des défenseurs de notre cause comme les syndicats mais surtout des éleveurs. Si ces derniers veulent des lois et le respect de celles-ci, comme la loi Egalim, nous avons besoin des syndicats. Les uns ne vont pas sans les autres, poursuit Blandine Julienne. Et je suis persuadée que le lait a de l’avenir en Normandie. C’est un territoire propice à l’élevage et chacun peut s’y retrouver que ce soit en AOP, en extensif, en intensif, en famille ou hors cadre familial ! Il y a de la place pour tout le monde. »

 

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