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 <figcaption>R&eacute;chauffement climatique : quels impacts sur la ressource en eau en France ? - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
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Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur <a href="http://www.youtube.com/" target="_blank">http://www.youtube.com/</a>

Le réchauffement climatique impacte déjà le territoire français, avec des conséquences potentiellement fortes sur la ressource en eau et les cultures dans les années à venir. Explications avec Olivier Deudon, responsable base de données météo chez ARVALIS.

[Vidéo] Climat 2050 : quels impacts sur la ressource en eau ?

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[Vidéo] Explications avec Olivier Deudon, responsable base de données météo chez ARVALIS.

Climat 2050 : le réchauffement climatique impacte déjà le territoire français, quelles conséquences sur la ressource en eau ?

Perspectives Agricoles : La s&eacute;cheresse hivernale que l&rsquo;on observe cette ann&eacute;e est-elle due &agrave; un ph&eacute;nom&egrave;ne climatique sp&eacute;cifique ? Ga&eacute;tan Heymes : Non, il y a eu assez peu de pr&eacute;cipitations cet hiver du fait de conditions anticycloniques durables. Une s&eacute;cheresse en cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e, ce n&rsquo;est pas fr&eacute;quent mais &ccedil;a existe. Ce qui est exceptionnel en revanche, c&rsquo;est l&rsquo;absence totale de pluie durant 32 jours cons&eacute;cutifs comme cela a &eacute;t&eacute; le cas en f&eacute;vrier dernier. Cumul&eacute; &agrave; une s&eacute;cheresse record en &eacute;t&eacute; et &agrave; un automne particuli&egrave;rement doux qui a maintenu la v&eacute;g&eacute;tation active tr&egrave;s tard, cela provoque une d&eacute;gradation s&eacute;rieuse de l&rsquo;&eacute;tat des nappes phr&eacute;atiques. C&rsquo;est ce qu&rsquo;explique tr&egrave;s bien le BRGM dans son bilan publi&eacute; le 13 mars.P.A : Le printemps d&eacute;bute seulement. Que pr&eacute;sage la situation actuelle pour cet &eacute;t&eacute; ? G. H. : Nos mod&egrave;les permettent de pr&eacute;voir la m&eacute;t&eacute;o sur une dizaine de jours environ. On ne peut donc pas savoir s&rsquo;il va beaucoup pleuvoir au cours des prochains mois. C&rsquo;est possible, car un printemps tr&egrave;s pluvieux n&rsquo;est pas exclu. Une chose est s&ucirc;re ou presque&nbsp;:&nbsp; la probl&eacute;matique s&eacute;cheresse sera encore pr&eacute;sente &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute;. M&ecirc;me s&rsquo;il pleut beaucoup au printemps, cette eau va surtout servir &agrave; accompagner la reprise v&eacute;g&eacute;tative plut&ocirc;t qu&rsquo;&agrave; recharger les nappes. Les r&eacute;serves nivales (eau sous forme de neige) sont aussi faibles et ne constituent pas un stock sur lequel compter pour enrayer le manque d&rsquo;eau dans les nappes. Finalement, les pr&eacute;cipitations printani&egrave;res, s&rsquo;il y en a, vont simplement retarder la date &agrave; laquelle on &laquo; rentrera dans le dur &raquo;, notamment dans le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en au climat estival traditionnellement sec.P.A : Les sc&eacute;narios du GIEC pr&eacute;voient un volume de pr&eacute;cipitations similaire &agrave; aujourd&rsquo;hui mais diff&eacute;remment r&eacute;parti sur la p&eacute;riode 2040-2060. Ces projections sont-elles toujours valables ? G. H. : Le climat de la France est d&eacute;j&agrave; en train de changer. En ce qui concerne la pluviom&eacute;trie, il n&rsquo;y a pas de signal &agrave; la baisse du volume de pr&eacute;cipitations. Mais il y aura des disparit&eacute;s r&eacute;gionales, avec des tendances de pr&eacute;cipitations &agrave; la hausse dans la moiti&eacute; nord, ainsi qu&rsquo;une plus forte variabilit&eacute; interannuelle. J&rsquo;ajoute que cet indicateur n&rsquo;a pas forc&eacute;ment de sens s&rsquo;il est consid&eacute;r&eacute; de fa&ccedil;on isol&eacute;e. Ce qu&rsquo;il faut, c&rsquo;est prendre en compte la disponibilit&eacute; en eau dans le sol. Celle-ci diminue lorsque les temp&eacute;ratures augmentent car l&rsquo;&eacute;vapotranspiration est alors plus forte. Or sur l&rsquo;&eacute;volution des temp&eacute;ratures, les signaux sont sans ambigu&iuml;t&eacute;.&nbsp;80 % des nappes phr&eacute;atiques ont des niveaux mod&eacute;r&eacute;ment bas &agrave; tr&egrave;s bas au 1er mars Selon le dernier bilan du BRGM, arr&ecirc;t&eacute; au 1er mars, &laquo; l&rsquo;absence de pr&eacute;cipitations efficaces durant le mois de f&eacute;vrier a d&eacute;grad&eacute; la situation des nappes phr&eacute;atiques fran&ccedil;aises&nbsp;&raquo;, d&eacute;j&agrave; pr&eacute;occupante. Si la situation est globalement jug&eacute;e &laquo; peu satisfaisante &raquo;, elle est m&ecirc;me alarmante pour les nappes inertielles du Bassin parisien et du couloir Rh&ocirc;ne-Sa&ocirc;ne, &laquo; fragilis&eacute;es par deux recharges hivernales successives d&eacute;ficitaires &raquo;. Seules les nappes inertielles du bassin Artois-Picardie, des calcaires jurassiques du Bessin et alluviales de l&rsquo;Adour et du Gave de Pau pr&eacute;sentent des niveaux autour des normales. Alors qu&rsquo;&agrave; partir d&rsquo;avril les pluies susceptibles de recharger les nappes se font g&eacute;n&eacute;ralement rares, les pr&eacute;visions sur la disponibilit&eacute; de la ressource en eau en 2023 sont pessimistes. Le monde agricole doit se pr&eacute;parer &agrave; une nouvelle campagne de tension autour de l&rsquo;irrigation des cultures.

La France sort de l’hiver avec des réserves d’eau au plus bas, selon le dernier bilan du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Même si le printemps est pluvieux, l’eau manquera forcément au cours de l’été, comme l’explique Gaétan Heymes, ingénieur prévisionniste et nivologue chez Météo France. L’agriculture risque d’être de nouveau à la peine.