VIDEO - Des clips biodégradables en maraîchage

Louis Vinet, maraîcher à Bouguenais utilise des clips biodégradables adaptés à sa production de concombres. Reportage avec les partenaires de l'innovation.


C'est un petit objet qui ne paye pas de mine et qui pèse moins d'un gramme. Une bague refermable, ajourée, appelée « clip » (à tomates, ou à concombre). Un objet qui fait partie du quotidien des serristes, qui en utilisent des centaines de milliers chaque année. Il sert à fixer un plant le long de la ficelle qui court de bas en haut de la serre : il en faut un par plant de concombre et plusieurs par plant de tomates.

Celui que commercialise la société MC Plast, de la Chapelle Basse Mer (44), est différent : il est biodégradable. Et ce petit objet « anodin », qui a nécessité plusieurs mois de mise au point, offre un réel bénéfice environnemental. En effet, sans lui (avec son équivalent en plastique issu du pétrole), les déchets de culture (plantes en fin de cycle), sont collectés comme Déchets industriels banals (DIB : coût d'enlèvement, plus de 100 €/t). Avec lui, 100 % de ces déchets peuvent partir en déchets compostables (coût d'enlèvement, 20 €/t).

Un besoin exprimé
Maraicher à Bouguenais (44), producteur de concombre essentiellement, Louis Vinet utilise environ 500 000 clips chaque année dans ses 7 ha de serres.  C'est lui qui est à l'origine de l'idée de ce produit.
Lors de la phase de mise au point, le maraîcher a beaucoup échangé avec Sandra Martin, gérante de Futuramat, la fabricante du Bioplastique et Michel Criquetot, de MC Plast, l'injecteur. Après deux saisons de cultures, Louis Vinet est satisfait de pouvoir composter ses déchets de culture. Il l'est aussi d'avoir un fournisseur local, capable de fabriquer à la demande et de le livrer en quelques jours.

Sur le plan économique, le bilan est favorable au clip biodégradable, du fait du coût d'enlèvement moindre des déchets. En outre, comme le souligne Sandra Martin, « les matériaux plastiques à base végétale ont des prix plus stables que les autres, car ils ne sont pas indexés sur le prix du pétrole ». Sandra Martin garde toutefois secrète la recette du bioplastique : on saura juste qu'il y a de l'acide polylactique (issu du maïs), de l'amidon de pomme de terre et des charges minérales.