[Vidéo] La pomme Ariane mise à l’honneur

François Laurens, ingénieur de recherche Inrae au centre Pays de la Loire a reçu les Lauriers Inrae « Innovation ». Responsable de l’équipe « Valorisation de la diversité des pomoïdées » de l’unité mixte de recherche IRHS (Institut de recherche en horticulture et semences), son parcours de chercheur est tourné vers l’innovation dans le domaine de l’amélioration de la pomme et des fruits à pépins. « Pour les producteurs, une pomme doit être facile à produire avec moins de traitements et un rendement élevé et régulier, mais elle doit aussi bien se conserver pour les distributeurs, et répondre au goût des consommateurs, qui finalement ont le dernier mot et orientent le marché », résume-t-il.

La pomme Ariane en orbite

François Laurens a mis en orbite la pomme Ariane dans les années 2000, puis a développé une nouvelle variété, Story^® Inored, résistante aux souches communes de la tavelure et nécessitant moins de traitements phytosanitaires. Visionnaire, il a mis en place dès 2011 des collaborations locales, nationales et européennes afin de développer des outils pour améliorer l’efficacité des programmes de sélection et obtenir des résistances plus durables à la tavelure en cumulant plusieurs sources de résistance. Fort de son réseau international, François Laurens coordonne actuellement trois grands projets internationaux visant à transférer aux producteurs des pratiques culturales plus durables, à améliorer les procédures d’évaluation des variétés et à mieux prédire le comportement des variétés dans des environnements différents et un contexte climatique changeant. Ambassadeur de la ville d’Angers, mais aussi président du Congrès mondial de l’horticulture (IHC2022), qui aura lieu à Angers en 2022, il accepte avec enthousiasme ce nouveau challenge, une nouvelle aventure scientifique et humaine alliant recherche, transfert et formation. « Mon environnement à Inrae est exceptionnel par sa transdisciplinarité. Il faut toutes les compétences d’un collectif pour s’attaquer à ce problème ardu qu’est la sélection de la pomme », souligne le lauréat.

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Fidèle à ses principes de collaboration, François Laurens aimerait initier un consortium européen pour partager des outils et des programmes communs de sélection, plutôt que chaque pays développe ses propres programmes, comme c’est le cas actuellement. « On pourrait commencer par des programmes moins ambitieux que la pomme, par exemple la poire, dont le marché est plus modeste, ou les porte-greffes. On gagnerait en efficacité et en moyens, comme chaque fois que l’on s’associe au lieu de se concurrencer », conclut François Laurens.