[Vidéo] Un élevage tout à la fois technique et exotique

Pris d’affection pour les alpagas, le couple Chatelin s’est lancé en 2010 dans l’élevage de ces animaux originaires d’Amérique du Sud. Ils en possèdent aujourd’hui une trentaine. « Ils se sont bien acclimatés à la région et craignent seulement la chaleur  » précise Brigitte Chatelin. Cet élevage s’appuie sur un schéma de sélection très rigoureux. Ils proposent ainsi à la vente des femelles gestantes, des crias (bébés alpagas) et des jeunes mâles. « Afin d’éviter toute consanguinité, nous collaborons avec d’autres élevages professionnels. Nous évitons de vendre nos animaux à des personnes que nous jugeons insuffisamment formées pour cela. Ainsi, dernièrement, nous avons refusé de vendre un cria à une éleveuse qui voulait l’offrir en cadeau à son enfant. Nos alpagas ne sont pas des jouets ! Et ce sont des animaux grégaires, qui vivent en troupeau, à plusieurs ».

Une laine de qualité appréciée

« L’alpaga ne produit que de la laine. C’est une laine de très haute qualité, plus fine et plus légère que celle du mouton. Elle est hypoallergénique et peut être donc portée à même la peau» détaille Brigitte Chatelin. Les alpagas sont tondus une fois par an, au printemps, et produisent en moyenne 3,5 à 4 kg de laine par animal. La toison est apportée à une filature près de Cambrai. Les pelotes de laine naturelle non traitée sont proposées à la vente directe sur l’exploitation.

Une approche pédagogique

Ancienne enseignante, Brigitte Chatelin a gardé le goût de transmettre aux jeunes. « Avec le Savoir Vert, je mène un véritable travail pédagogique autour de l’élevage. Il ne s’agit pas seulement de montrer des animaux à des enfants. Les visites sont préparées à l’avance avec l’enseignant afin qu’elles s’intègrent parfaitement aux programmes scolaires. Les animations rendent les enfants actifs et des supports pédagogiques constituent un prolongement de la visite en classe ».

Pour renouer des liens

Les alpagas sont des animaux calmes et craintifs. « Ils sont très à l’écoute des personnes qui les approchent. Ils sont donc particulièrement adaptés pour établir un contact avec des personnes qui ont tendance à s’isoler (autistes, malades d’Alzheimer…). Ainsi, depuis 2021, nous proposons des stages de médiation animale avec nos alpagas ».

Brigitte et Didier Chatelin vouent une véritable passion pour l’alpaga. « On nous demande souvent si notre élevage est rentable. La réponse est négative. La vente de produits ou prestations permettent seulement de couvrir certains frais. Si nous poursuivons, c’est par amour pour ces animaux » détaille Brigitte Chatelin. Un amour qu’elle veut faire partager avec le plus grand nombre en saisissant toutes les occasions pour ouvrir leur élevage : lors de la journée porte ouverte à l’occasion de la tonte annuelle, ou durant les Journées nationales de l’agriculture ou bien encore pour les camping-caristes de passage dans la région.

Pour en savoir plus : https://www.elevage-alpagas.com/ ou sur Facebook