Vin : la production française estimée en baisse de 12%

Le gel, la canicule et la grêle ont entamé le potentiel de production des vignes françaises : la récolte viticole 2019 pourrait être la plus basse des cinq dernières années après celle de 2017, fait savoir le ministère de l’Agriculture.

Selon les estimations du ministère de l'Agriculture publiées le 27 août, la production viticole en France s'établirait à 43,3 millions d'hectolitres (sous réserve qu'il n'y ait pas d'évènement climatique ou de problème sanitaire majeur pouvant survenir d'ici aux vendanges). C'est un niveau inférieur de 12% à celui de 2018 et de 4% à celui de la moyenne des cinq dernières années. La récolte 2019 pourrait ainsi être l'une des plus basses des cinq dernières années après celle de 2017, historiquement réduite à 36,7 millions d'hectolitres par un gel de grande ampleur.

La situation est variable selon les vignobles. Certaines vignes du Midi, comme dans le Gard, l'Hérault ou le Var, ont été affectées par les épisodes caniculaires de juin et juillet, « occasionnant des brûlures de grappes et des pertes de production », indique le ministère. En Beaujolais, les orages de grêle de la nuit du 18 au 19 août ont occasionné des pertes dans le secteur du Rhône. La production du bassin Bourgogne-Beaujolais est prévue en baisse de 12% par rapport à la moyenne quinquennale. Dans le Jura, le gel a causé des pertes élevées au vignoble, estimées à -46% par rapport à la moyenne.

« La floraison de nombreux vignobles s'est déroulée dans des conditions climatiques défavorables (précipitations et froid), conduisant à de la coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) et parfois du millerandage (baies de petite taille) », détaille le ministère. Les bassins de la façade Ouest du pays sont les plus touchés.

L'état sanitaire des vignobles est « globalement bon ». Dans le détail, la production de vins AOP devrait baisser de 10% par rapport à l'an dernier, celle de vins IGP de 5% et celle des vins pour eaux-de-vie de 20%. Les autres vins sans indications devraient voir leur production baisser de 25%.