Les conditions de culture du blé continuent d’être l’élément directeur sur les marchés agricoles. Les quelques goutes qui sont venues humidifier les sols du sud de la Russie ont permis de rassurer les opérateurs. Si elles sont insuffisantes, la baisse des températures aident à réduire l'evapotranspiration. Les 90 Mt restent atteignables. Toujours du coté de la mer Noire le ministère de l’Agriculture ukrainien a annoncé hier une baisse de -4Mt des exportations du pays en blé pour la campagne à venir. Ainsi le blé échéance septembre sur Euronext clôture en hausse de +1€/t à 227,75€/t. Enfin du côté de la demande, l’Algérie a lancé hier un appel d’offres pour chargement juillet, à voir si les blés français pourront s’y positionner faces aux origines de la mer Noire, bien plus compétitives. Outre-Atlantique, les Etats-Unis subissent un report de vente de l'ancienne à la nouvelle campagne.

Blé tendre

Prix nouvelle campagne- Les pluies en Russie rassurent à court terme

Les conditions climatiques continuent d’inquiéter les opérateurs, et apportent de la tension sur les cours des céréales de la prochaine campagne. Emmenées par le blé, les orges fourragères rendue Rouen base juillet retrouvent ainsi leur niveau de prix du mois de décembre à 200 €/t. <br />
Dans le même temps, la Chine affiche un rythme d’importations de plus en plus dynamique et ce sont 180 000 t d’orges françaises qui sont en cours de chargement avec pour destination l’Empire du Milieu dans les ports français. Du côté ukrainien les exportations sont aussi soutenues. En avril, 231 000 t d’orges ont été exportées et 180 000 t sont déjà prévues à l’export en mai avec pour destination la Chine également. Au total, l’Ukraine a déjà exporté 2,2 Mt d’orges depuis le début de la campagne 2023/24, le pays a ainsi complété plus de 90% de l’objectif de l’USDA dont l’estimation est fixé à 2,4 Mt d’exportations d’orges.

Orge mouture

Prix nouvelle campagne – Rythme export élevé

Dans le sillage du regain de fermeté de l’ensemble du complexe céréalier, l’orge de printemps FOB Creil en nouvelle récolte s’affiche sur ses plus hauts de campagne à 269 €/t, après un gain hebdomadaire de +9 €/t. <br />
Si la période de risque est encore à venir sur le marché de l’orge brassicole, et ce d’autant plus qu’une grande partie des semis ont été semés tardivement, accentuant le risque qualité, la hausse de la sole européenne vient alourdir les fondamentaux. Sans accident climatique sur la scène européenne, les disponibilités seront plus que confortables. De plus, ce récent regain de fermeté vient pénaliser la compétitivité à l’export des orges européennes, limitant pour le moment ce débouché.<br />


Orge brassicole de printemps

Fermeté des prix nouvelle campagne

L’Amérique du Sud est une nouvelle fois au centre de l’attention sur le marché du maïs. D’un côté, de lourdes précipitations ralentissent la fin de la récolte du maïs safra au Rio Grande do Sul, au Brésil. De l’autre, la Bourse de Buenos Aires réduit de -3 Mt supplémentaires son estimation de production argentine à 46.5 Mt, face à la pression exercée localement par le spiroplasme. Et pourtant, les ventes hebdomadaires de maïs argentin restent dynamiques, dépassant 1 Mt, dont près de 700 000 t vendues à l'exportation. Cette force de vente à l’export, qui devrait ralentir au vu des incertitudes de production encore bien présentes, pénalise la dynamique export des Etats-Unis. En effet, les ventes export US de la semaine sont ressorties dans la fourchette basse des attentes, à 758 000 t. Dans le même temps, si la sole ukrainienne de maïs est attendue en baisse, les semis sont avance sur les 3 dernières années, 2 Mha étant déjà emblavés.

Maïs

Conditions sous surveillance en Amérique latine

<p>Retrouvez-nous au&nbsp;<strong>Forum de l'Agriculture et des m&eacute;tiers du vivant #Terre ma vie le 14 mai</strong>&nbsp;&agrave; l'Ecole du Breuil, de 14 h &agrave; 18 h</p><p>#Terremavie est n&eacute;e du partenariat nou&eacute; en 2021 entre la MSA Ile-de-France et le Cr&eacute;dit Agricole Ile-de-France avec les sacs solidaires.</p><p>Le Cr&eacute;dit Agricole Brie Picardie, ainsi que d&rsquo;autres partenaires du monde agricole, sont associ&eacute;s &agrave; cet &eacute;v&eacute;nement permettant aux jeunes &agrave; partir de 16 ans (de milieu urbain et rural) de rencontrer les diff&eacute;rentes fili&egrave;res de l&rsquo;agriculture et des m&eacute;tiers du vivant d&rsquo;Ile-de-France, de comprendre les sp&eacute;cificit&eacute;s et l&rsquo;exercice de leurs m&eacute;tiers, de les accompagner et les sensibiliser &agrave; tous les aspects de ces secteurs et &agrave; l&rsquo;importance de produire et consommer local.</p>


[Jeunes] Forum de l'Agriculture et des métiers du vivant à Paris XII

<p>Pour sa 3&egrave;me&nbsp;&eacute;dition, Terres INNOVATION, la plateforme de solutions innovantes et pragmatiques pour les agriculteurs et toutes les Agricultures aura lieu les 15 et 16 mai 2024 &agrave; Chambry dans l&rsquo;Aisne. Initi&eacute;e par le groupe coop&eacute;ratif C&eacute;r&egrave;sia, en partenariat avec la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aisne et de nombreux partenaires majeurs locaux*, cette vitrine r&eacute;pondra aux 5 enjeux majeurs de la transition agro&eacute;cologique&nbsp;: l&rsquo;adaptation au changement climatique, la d&eacute;carbonation et la r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, la garantie d&rsquo;une production suffisante et de qualit&eacute;, la pr&eacute;servation des ressources et de la biodiversit&eacute;, et une diminution de la d&eacute;pendance aux intrants de synth&egrave;se.</p><p>&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/3/2/5912374-3-fre-FR/d91b8dfe881b-flyer-a5-ceresia-ceresia-png" alt="" height="846" width="600" /></figure>

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<p>&nbsp;</p><p><em>*C&eacute;r&egrave;sia Groupe, Cerfrance Champagne Nord Est Ile de France, Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aisne, Cr&eacute;dit Agricole Nord Est, Cristal Union, Groupama Nord-Est</em></p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>


Journées Terres Innovation dans l'Aisne avec Ceresia

<p>Le prochain &eacute;v&eacute;nement des cuma de l'Ouest&nbsp;<strong>"M&eacute;caLive"&nbsp;</strong>se tiendra en Seine Maritime le 16 mai 2024.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/1/5/5885104-1-fre-FR/a951f4f64e6b-meca-jpg" alt="" height="777" width="555" /></figure>

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MecaLive

Lire le dossier

[Dossier]

Pac : le spectre de la décroissance s’éloigne, place au débat sur la (re)distribution des aides

Face à la décapitalisation bovine, la région Normandie prend les vaches par les cornes.

Pac : la réforme à mi-parcours, c’est fait !

Votre météo agricole sur mesure

<p>Le compte &agrave; rebours a commenc&eacute; : la France se pr&eacute;pare &agrave; accueillir les Jeux Olympiques, et le pays se mobilise pour assurer le ravitaillement titanesque des athl&egrave;tes. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-jeux-olympiques-et-paralympiques-a-l-epreuve-de-la-securite-alimentaire" target="_blank" title="">Pas moins de 13 millions de repas</a>, avec 80 % de produits d'origine fran&ccedil;aise, seront pr&eacute;par&eacute;s et servis sur une p&eacute;riode de 15 jours. Une belle promesse est &eacute;galement faite en ce qui concerne&nbsp;la viande, qui sera exclusivement fran&ccedil;aise et durable. Si la France met en avant sa production bovine pour les JO, elle ne doit pas pour autant ignorer les d&eacute;fis et les souffrances que rencontre l&rsquo;&eacute;levage. Il y a quelques jours, la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine a fait part de ses revendications en vue des prochaines &eacute;lections europ&eacute;ennes. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnb-alerte-sur-une-penurie-de-boeuf-francais" target="_blank" title="">Elle s'oppose par exemple &agrave; l'importation et &agrave; l'ouverture de nouveaux quotas d'importation de viandes bovines</a> et demande des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs pour les producteurs.&nbsp;La R&eacute;gion Normandie n&rsquo;a pas attendu les d&eacute;cisions de l&rsquo;Etat pour agir : avec Interbev, elle veut transformer ses &eacute;leveurs en athl&egrave;tes : les nouveaux champions de l&rsquo;&eacute;levage.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-elevage-pour-produire-ce-que-nous-consommons" target="_blank" title=""><strong>Un Plan &eacute;levage pour &laquo; produire ce que nous consommons &raquo;</strong></a>
</aside>
<h2>L&rsquo;&eacute;levage bovin en voie de disparition&nbsp;</h2><p>L&rsquo;&eacute;cart entre l&rsquo;intention de garantir 100% de viande fran&ccedil;aise et la r&eacute;alit&eacute;, s&rsquo;annonce&nbsp; difficile. Une anticipation nationale de notre cheptel et des mesures seraient bienvenues pour renforcer la fili&egrave;re. Le premier constat, qui t&eacute;moigne de son d&eacute;clin, est la diminution, sans surprise, de la consommation de viande, chutant de 3,7% en 2023. Un app&eacute;tit moindre, aux r&eacute;percussions significatives sur l&rsquo;ensemble du secteur. Mais cette baisse de la demande n&rsquo;est pas la seule cause du d&eacute;clin des cheptels laitiers et allaitants fran&ccedil;ais.<br>Entre les d&eacute;parts en retraite non renouvel&eacute;s, les charges, le manque de rentabilit&eacute; et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-les-deux-guichets-ouverts-premiers-paiements-des-fevrier" target="_blank" title="">depuis peu la MHE</a> et les al&eacute;as climatiques&hellip; L&rsquo;&eacute;levage va de mal en pis. Cons&eacute;quence : la d&eacute;capitalisation se g&eacute;n&eacute;ralise. Les chiffres des effectifs sont plus qu&rsquo;alarmants ! En 7 ans, les cheptels, laitiers et allaitants, ont perdu respectivement 409.000 et 564.000 t&ecirc;tes, soit 1 million au total. L&rsquo;Idele se veut toutefois rassurante et souligne un ralentissement de la d&eacute;capitalisation en 2023, qui peut &ecirc;tre expliqu&eacute; - en partie - par la baisse des abattages de vaches destin&eacute;es &agrave; la viande : -7,1% en 2023. Mais s&rsquo;agit-il d&rsquo;une pause, voire d&rsquo;un renversement de tendance ? Certainement pas ! La baisse du cheptel est une catastrophe pour les abattoirs : &ldquo;<em>depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2024, ce sont deux abattoirs qui ferment par mois</em>&rdquo;,&nbsp;alerte Yves Fantou, pr&eacute;sident de Culture Viande, le syndicat fran&ccedil;ais de l'abattage-d&eacute;coupe. Les taux de marge ont recul&eacute; tandis que les charges ont tripl&eacute;&hellip; C&rsquo;est le serpent qui se mord la queue. Le constat reste inlassablement le m&ecirc;me : l&rsquo;&eacute;levage ne se porte pas mieux, au contraire, il court &agrave; sa perte.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bovins-abattages-et-cours-en-repli-en-2023-production-prevue-en-baisse-en-2024" target="_blank" title=""><strong>Bovins : abattages et cours en repli en 2023, production pr&eacute;vue en baisse en 2024</strong></a>
</aside>
<h3>La vache, ADN de la Normandie</h3><p>Au coeur d&rsquo;une des grandes r&eacute;gions d&rsquo;&eacute;levage, Clotilde Eudier, 3e vice-pr&eacute;sidente de la R&eacute;gion Normandie en charge de l&rsquo;agriculture, de la p&ecirc;che et de la for&ecirc;t, tire elle aussi la sonnette d&rsquo;alarme : &ldquo;<em>Que serait la Normandie sans nos vaches et nos prairies ?</em>&rdquo;. Avec pr&egrave;s de 250.000 vaches allaitantes, la r&eacute;gion repr&eacute;sente le deuxi&egrave;me secteur de l&rsquo;&eacute;conomie agricole normande et le deuxi&egrave;me bassin laitier du pays avec 16% du troupeau laitier fran&ccedil;ais. La vache normande est &eacute;galement une ic&ocirc;ne&hellip; qui attire les consommateurs ! Que serait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-lucie-une-fierte-encore-plus-grande-qu-oreillette" target="_blank" title="">le camembert sans ses vaches</a> figurant sur les &eacute;tiquettes des c&eacute;l&egrave;bres bo&icirc;tes en bois ? Ce fromage, l&rsquo;un des plus populaires au monde, contribue &agrave; la renomm&eacute;e de la France et &agrave; notre &eacute;conomie (ce qui est de bon augure pendant ces JO). La messe est dite : la vache ne peut pas dispara&icirc;tre de ses prairies.&nbsp;Malheureusement, la r&eacute;gion n&rsquo;est pas non plus &eacute;pargn&eacute;e par la d&eacute;capitalisation de son cheptel : elle a subi une perte massive de 5000 vaches allaitantes entre 2021 et 2022.&nbsp;</p><h3>Aux ar-meuh citoyens !</h3><p>Face &agrave; la d&eacute;capitalisation, pas de capitulation ! La R&eacute;gion Normandie prend les devants et lance le premier plan de reconqu&ecirc;te de l&rsquo;&eacute;levage bovin en France avec un accent particulier sur les bovins allaitants. Ce plan repose sur deux piliers majeurs : la recapitalisation des cheptels allaitants et la relocalisation de l&rsquo;engraissement pour les troupeaux laitiers, en particulier sur les veaux crois&eacute;s ou normands.&nbsp;</p><p>Interbev vient aussi &agrave; la rescousse et propose d&rsquo;organiser la contractualisation &agrave; prix minimum&nbsp;garantis&nbsp;et de financer les suivis techniques des &eacute;leveurs. La r&eacute;gion Normandie accompagnera les &eacute;leveurs en accordant une aide forfaitaire de 200 &euro; par an et par vache ou g&eacute;nisse amouillante, sous condition d&rsquo;une augmentation minimum de 20 animaux du troupeau. Cette aide r&eacute;gionale pourrait permettre de fournir 5000 vaches suppl&eacute;mentaires par an, freinant ainsi la d&eacute;capitalisation. L'investissement r&eacute;gional s&rsquo;&eacute;l&egrave;vera &agrave; 1 million d&rsquo;euros.<br>Pour ce qui est de la &ldquo;relocalisation de l&rsquo;engraissement en Normandie&rdquo;, Interbev propose &eacute;galement des prix minimum garantis et prend en charge les suivis techniques. L&rsquo;interprofession s&rsquo;engage &eacute;galement &agrave; financer 50 &euro; par veau sevr&eacute; &acirc;g&eacute; de moins de 2 mois pesant au minimum 50 kilos. L&rsquo;objectif est d&rsquo;aider 10.000 veaux issus de croisements en troupeaux laitiers sur une p&eacute;riode de 3 ans. Au total, deux millions d&rsquo;euros seront consacr&eacute;s &agrave; cette politique.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-elevage-en-france-s-interroge-sur-son-avenir" target="_blank" title=""><strong>L&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais s&rsquo;interroge sur son avenir</strong></a>
</aside>
<h3>La Normandie marche dans les pas du gouvernement : souverainet&eacute; et valorisation du made in France.&nbsp;</h3><p>C&rsquo;est un bel exemple d&rsquo;anticipation des &eacute;leveurs normands, qui s&rsquo;engagent r&eacute;solument dans une agriculture tourn&eacute;e vers l&rsquo;avenir. Si la r&eacute;gion, &eacute;paul&eacute;e par Interbev, parvient &agrave; inverser l&rsquo;&eacute;rosion de la d&eacute;capitalisation, elle pourra ainsi pr&eacute;server son cheptel et perp&eacute;tuer les races de vaches. Elle pourra &eacute;galement maintenir ses prairies et donc <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/complement-de-revenus-vendez-votre-carbone" target="_blank" title="">garantir des r&eacute;serves de carbone</a>, tout en valorisant le savoir-faire boucher et la qualit&eacute; de nos produits nationaux.&nbsp;</p><p>Paradoxalement, la France ne produit pas suffisamment de viande par rapport &agrave; sa consommation. Les importations de viande bovine, bien qu&rsquo;en diminution (- 6,3% soit 27.300 tonnes &eacute;quivalent-carcasse), restent soutenues. Ces chiffres sont &agrave; mettre en perspective avec les exportations, elles aussi en baisse de 11,3% (23.500 tec) de viande bovine 23/22 selon le document &ldquo;Conjoncture sur les fili&egrave;res ruminants lait &amp; viande de FranceAgriMer du 12 mars 2024&rdquo;.&nbsp;</p><p>Le plan de reconqu&ecirc;te par la r&eacute;gion Normandie co-construit avec Interbev m&eacute;rite une attention particuli&egrave;re. Il met en avant l&rsquo;&eacute;levage non intensif et apporte un soutien aux &eacute;leveurs dans un contexte de crise. Le premier b&eacute;n&eacute;ficiaire de ce dispositif est Romain Madeleine, &eacute;leveur install&eacute; au Molay-Littry (Calvados). Il faudra quelques ann&eacute;es avant que la R&eacute;gion Normandie ne soit jug&eacute;e et &eacute;ventuellement r&eacute;compens&eacute;e pour cet engagement. En attendant, elle se place en t&ecirc;te du peloton des initiatives. Les JO se jouent avant tout dans nos champs !&nbsp;</p>


Pendant que la filière de l’élevage rumine et attend les mesures du gouvernement, la région Normandie agit et lance son plan de reconquête.

<p>Ce mois d&rsquo;avril 2024 est dans la continuit&eacute; des mois pr&eacute;c&eacute;dents &agrave; savoir la persistance de l&rsquo;humidit&eacute; mais aussi et surtout il est le 27&egrave;me mois cons&eacute;cutif avec des temp&eacute;ratures moyennes situ&eacute;es au-dessus des normales climatiques (r&eacute;f&eacute;rence 1991-2020). En effet, nous terminons ce mois avec un exc&eacute;dent de 0,7 degr&eacute;, malgr&eacute; une deuxi&egrave;me quinzaine tr&egrave;s fra&icirc;che, pour ne pas dire froide (aucun record de froid n'a cependant &eacute;t&eacute; battu).</p><h2>Des hausses de temp&eacute;ratures jamais vues&nbsp;</h2><p>Nous avons v&eacute;cu une premi&egrave;re quinzaine avec des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es pour la saison. Au 15 avril, nous relevions un exc&eacute;dent thermique de l&rsquo;ordre de 3,62 degr&eacute;s&nbsp;! Deux pics de chaleur ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;s lors des week-ends des 5/6 et 13/14 avril. Il n&rsquo;avait jamais fait aussi chaud aussi t&ocirc;t dans la saison et des centaines de records mensuels de temp&eacute;ratures ont &eacute;t&eacute; battus. La situation m&eacute;t&eacute;orologique (cf. carte ci-dessous), expliquant ces temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es, r&eacute;side dans le fait que nous avions une zone de hautes pressions viss&eacute;e entre l&rsquo;Afrique du Nord et le sud de l&rsquo;Europe favorisant ainsi l&rsquo;orientation des vents au secteur sud &agrave; sud-ouest sur tout l&rsquo;ouest du continent europ&eacute;en.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/8/6/6076844-1-fre-FR/c7d910bec809-capture-d-e-cran-2024-05-03-a-14-38-19-png" alt="&copy;Wetterzentrale" height="437" width="557" /></figure>

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<h3>La d&eacute;gringolade&nbsp;</h3><p>A contrario, la deuxi&egrave;me quinzaine fut radicalement diff&eacute;rente avec une chute des temp&eacute;ratures. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2-3-gel-printanier-et-les-methodes-passives-une-veritable-protection-pour-les-vignes" target="_blank" title="">Cette p&eacute;riode de vive fra&icirc;cheur (coup de froid) a perdur&eacute; du 16 au 29 avril.</a> De telles p&eacute;riodes avec des temp&eacute;ratures situ&eacute;es nettement en-dessous des normales (d&eacute;ficit allant jusqu&rsquo;&agrave; 5/6 degr&eacute;s) devient de plus en plus rare dans le contexte de r&eacute;chauffement climatique actuel. Du 16 au 30 avril 2024, nous avons connu un d&eacute;ficit de 2,32 degr&eacute;s par rapport aux normales climatiques.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/8/6/6076847-1-fre-FR/1b012fef070f-capture-d-e-cran-2024-05-03-a-16-33-35-png" alt="&copy;Wetterzentrale" height="429" width="554" /></figure>

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<p>La configuration m&eacute;t&eacute;orologique (cf. carte ci-dessus) s&rsquo;est totalement invers&eacute;e avec des hautes pressions s&rsquo;&eacute;tendant du Groenland aux A&ccedil;ores et un axe d&eacute;pressionnaire de la Scandinavie jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ouest du bassin m&eacute;diterran&eacute;en. Ce furent donc des courants de secteur nord qui se sont impos&eacute;s dans lesquels des masses d&rsquo;air frais/froid ont circul&eacute;. En cons&eacute;quence, nous avons observ&eacute; quelques nuits et matin&eacute;es avec des gel&eacute;es.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-des-dizaines-de-mm-de-pluie-qui-valent-des-millions-d-euros" target="_blank" title=""><strong>Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales : des dizaines de mm de pluie qui valent des millions d&rsquo;euros</strong></a>
</aside>
<p>En r&eacute;sum&eacute; ce mois d&rsquo;avril fut globalement bien pr&eacute;vu par nos pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques r&eacute;alis&eacute;es au tout d&eacute;but du mois d&rsquo;avril&nbsp;:</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-quelles-sont-les-previsions-pour-avril" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o : quelles sont les pr&eacute;visions pour avril ?</a>
</aside>
<h3>Tout est une question de ressenti&nbsp;</h3><p>Avril 2023 fut dans les normales au niveau temp&eacute;ratures, avec des alternances plut&ocirc;t &eacute;quitables entre p&eacute;riodes chaudes et froides. R&eacute;sultat, ce mois d&rsquo;avril 2024 fut un peu plus chaud (exc&eacute;dent de 0,7&deg;C) mais il fut &eacute;galement plus humide (d&eacute;ficit de 5% &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays), principalement sur le nord et le Centre-Est de la France et c&rsquo;est ce facteur qui explique le ressenti plut&ocirc;t maussade que nous en avons. En outre, ce mois d&rsquo;avril s&rsquo;inscrit dans la continuit&eacute; des mois pr&eacute;c&eacute;dents &agrave; savoir l&rsquo;importante r&eacute;currence aux pr&eacute;cipitations. Le constat est frappant car si nous comparons la p&eacute;riode allant d&rsquo;octobre 2022 &agrave; avril 2023 &agrave; celle d&rsquo;octobre 2023 &agrave; avril 2024, nous passons d&rsquo;un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de 13%, pour la 1&egrave;re , &agrave; un exc&eacute;dent de l&rsquo;ordre de 28%, pour la 2nde !</p><p>A noter que ce mois d&rsquo;avril 2024 est le 7 &egrave;me mois cons&eacute;cutif avec des cumuls pluviom&eacute;triques sup&eacute;rieurs &agrave; 60 mm &agrave; Paris. Une telle s&eacute;rie n&rsquo;est jamais arriv&eacute;e depuis plus de 150 ans. Nous avions observ&eacute; 6 mois avec 60 mm au minimum de janvier &agrave; juin 1978 ainsi que de juin &agrave; novembre 1960. De plus, si nous prenons &eacute;galement l&rsquo;ensoleillement d&eacute;ficitaire sur de nombreuses r&eacute;gions, alors le ressenti est &eacute;videmment maussade&nbsp;!</p><h4>Nicolas Le Friant, expert m&eacute;t&eacute;o&nbsp;</h4>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/0/5/8/6/6076850-1-fre-FR/e387be8f14f1-capture-d-e-cran-2024-05-03-a-16-40-27-png" alt="&copy;Nicolas le Friant" height="200" width="162" /></figure>

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<p>"Passionn&eacute; de M&eacute;t&eacute;orologie depuis mon enfance, j&rsquo;ai appris le m&eacute;tier aupr&egrave;s d&rsquo;un M&eacute;t&eacute;orologue professionnel chez M&eacute;t&eacute;o France. Je travaille depuis 25 ans au sein d&rsquo;entreprises priv&eacute;s de M&eacute;t&eacute;orologie avec, comme sp&eacute;cialit&eacute;s, les M&eacute;dias, les formations et la p&eacute;dagogie. Je suis &eacute;galement titulaire d'un Master en Climatologie (2010), dont le m&eacute;moire de fin d&rsquo;&eacute;tude est ax&eacute; sur le changement climatique en cours et ses cons&eacute;quences sur la hausse du niveau marin."</p>


Les épisodes de grêle répétés, les gelées soudaines, les chutes de températures brusques et les pluies diluviennes ont marqué le mois d'avril, suscitant de vives discussions sur la météo. Cependant, malgré ces phénomènes parfois spectaculaires, le bilan global reste dans la normale. En revanche, le temps a été marquée par une humidité soutenue tout au long du mois.

"le mois d'avril n'a pas été aussi catastrophique qu'on ne le croit". La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

<p>Entre le 27 avril et le 1<sup>er</sup> mai, il est tomb&eacute;, selon les secteurs, entre 60 et 120 mm sur le d&eacute;partement Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales. Selon M&eacute;t&eacute;o-France, il n&rsquo;avait pas plus autant depuis mars 2022. C&rsquo;est peu dire l&rsquo;&eacute;pisode pluvieux, qui en prime a eu la bonne id&eacute;e de s&rsquo;&eacute;tirer dans le temps pour bien impr&eacute;gner les sols, est une aubaine. &laquo;&nbsp;<em>On est sauv&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;exclame Jean Bertrand, responsable de la gestion de l&rsquo;eau &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales (PO), avant de rajouter, &laquo;&nbsp;<em>au moins partiellement&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/8/5/6075852-1-fre-FR/7b211aab346c-pluvio-png" alt="La pluviom&eacute;trie en 2023 et 2024 dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales (Source : Syndicat Mixte pour la protection et la gestion des nappes de la plaine du Roussillon)" height="1158" width="2524" /><figcaption>La pluviom&eacute;trie en 2023 et 2024 dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales (Source : Syndicat Mixte pour la protection et la gestion des nappes de la plaine du Roussillon)</figcaption></figure>

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<p>D&rsquo;ouest en est, les PO sont travers&eacute;es par trois vall&eacute;es correspondant aux trois fleuves principaux qui naissent dans le d&eacute;partement avant de se jeter dans la m&eacute;diterran&eacute;es. D&rsquo;eux entre, l&rsquo;Agly et la T&ecirc;t, sont entrav&eacute;s chacun par un barrage hydro-&eacute;lectrique, dont la fonction premi&egrave;re et d&rsquo;&eacute;cr&ecirc;ter les crues, tout en m&eacute;nageant des r&eacute;serves respectives de 27,5 et 24,4 millions de m3 d&rsquo;eau.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/1/6/6076137-1-fre-FR/a8c10339bff0-canaux-jpg" alt="Le ministre de l&rsquo;Agriculture en viste dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales en mai 2023, au pied du canal de Perpignan qui relie le barrage de Vin&ccedil;a &agrave; la r&eacute;serve de Villeneuve-de-la-Raho" height="1282" width="1984" /><figcaption>Le ministre de l&rsquo;Agriculture en viste dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales en mai 2023, au pied du canal de Perpignan qui relie le barrage de Vin&ccedil;a &agrave; la r&eacute;serve de Villeneuve-de-la-Raho</figcaption></figure>

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<p>La&nbsp;T&ecirc;t alimente&nbsp;en prime une troisi&egrave;me r&eacute;serve de 17,5 millions de m3 &agrave; Villeneuve-de-la-Raho, via le canal de Perpignan, o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse" target="_blank">un projet de golf fait grincer les dents, m&ecirc;me s&rsquo;il s&rsquo;appuie sur la r&eacute;utilisation d&rsquo;eau us&eacute;es trait&eacute;es</a>. &laquo;&nbsp;<em>Partiellement parce que le secteur de l&rsquo;Agly, le plus critique, n&rsquo;a re&ccedil;u que 60 mm</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jean Bertrand,&nbsp;qui ne d&eacute;sesp&egrave;re pas la survenue d&rsquo;autres &laquo;&nbsp;<em>coups d&rsquo;eau&nbsp;</em>&raquo; dans les jours et semaines &agrave; venir.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-on-ne-sait-pas-si-on-arrivera-jusqu-a-la-recolte-des-abricots" target="_blank" title="">Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales&nbsp;: &laquo;&nbsp;On ne sait pas si on arrivera jusqu&rsquo;au bout de la r&eacute;colte des abricots&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Il n&rsquo;emp&ecirc;che. Les pluies de ces derniers jours font quasiment office d&rsquo;assurance r&eacute;colte pour les productions d&rsquo;abricots et de p&ecirc;ches, biberonn&eacute;es au goutte-&agrave;-goutte dans toute la plaine du Roussillon.</p><div class="citation">
    <span>"Ce printemps, on a vu des arbres faire des fleurs, comme un ultime signe de survie, avant de mourir"</span>
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<p>En 2023, la Chambre d&rsquo;agriculture avait estim&eacute; &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-pyrenees-orientales-se-preparent-au-pire" target="_blank">367 millions d&rsquo;euros le pr&eacute;judice induit par la s&eacute;cheresse et les restrictions d&rsquo;irrigation</a>, dont 78% de pertes de production et 22% de pertes de fonds, l&rsquo;arboriculture payant le plus cher tribut, cumulant 51% des pertes, devant la viticulture (41%), le maraichage (4%), l&rsquo;&eacute;levage (3%) et les grandes cultures (1%). &laquo;&nbsp;<em>On avance &agrave; l&rsquo;aveugle, &eacute;nonce le technicien. Ce printemps, on a vu des arbres faire des fleurs, comme un ultime signe de survie, avant de mourir</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/2/6/6076200-1-fre-FR/0ec1e78fb772-vigne-jpg" alt="Des flaques d&rsquo;eau dans les vignes entre Perpignan et Thuir le 1er mai 2024" height="1108" width="1994" /><figcaption>Des flaques d&rsquo;eau dans les vignes entre Perpignan et Thuir le 1er mai 2024</figcaption></figure>

</div>
<p>L&rsquo;agriculture catalane est en premi&egrave;re ligne face au p&eacute;ril climatique. Selon Serge Zaka, Docteur en en agriclimatologie, il manque encore 1000 mm pour envisager un retour &agrave; la normale dans le d&eacute;partement, ce &agrave; quoi il faut ajouter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/niveau-des-nappes-la-france-en-bleu-le-roussillon-dans-le-rouge" target="_blank">un risque de salinisation des nappes selon le BRGM</a>. L&rsquo;Etat et les collectivit&eacute;s locales sont pleinement mobilis&eacute;s. A l&rsquo;automne dernier, le gouvernement a confi&eacute; &agrave; l&rsquo;IGEDD (*) et au CGAAER (**) <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-des-aides-forfaitaires-a-l-hectare-dans-les-pyrenees-orientales" target="_blank">une mission visant &agrave; d&eacute;finir des propositions op&eacute;rationnelles sur la gestion des principaux ouvrages hydrauliques et notamment des barrages</a>, l&rsquo;investissement dans le r&eacute;seau de canaux, l&rsquo;am&eacute;nagement de nouvelles retenues hydrauliques, le contr&ocirc;le des forages, le remplissage des nappes phr&eacute;atiques, la mobilisation de nouvelles ressources (eaux us&eacute;es, d&eacute;salinisation) ou encore la pr&eacute;servation et la restauration des zones humides.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/1/6/6076140-1-fre-FR/98e0b06c55a8-barrage-jpg" alt="Le 1er mai 2024, le niveau du barrage de Vin&ccedil;a, 24,5 millions de m3, qui n&rsquo;a pas encore faire le plein et il ne faudra pas trop compter sur la fonte des neiges" height="1190" width="2006" /><figcaption>Le 1er mai 2024, le niveau du barrage de Vin&ccedil;a, 24,5 millions de m3, qui n&rsquo;a pas encore faire le plein et il ne faudra pas trop compter sur la fonte des neiges</figcaption></figure>

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<p>Sont sur la table le prolongement de l&rsquo;aqueduc Aqua Domitia qui achemine l&rsquo;eau du Rh&ocirc;ne jusqu&rsquo;&agrave; Narbonne (Aude), la r&eacute;novation du canal de Perpignan, la remont&eacute;e des eaux us&eacute;es trait&eacute;es de la ville de Perpignan jusqu&rsquo;au barrage de Vin&ccedil;a pour assurer le d&eacute;bit r&eacute;serv&eacute; de la T&ecirc;t ou encore la construction d&rsquo;une canalisation reliant le lac de Vin&ccedil;a &agrave; celui de Villeneuve pour mieux garantir le remplissage de ce dernier.</p><div class="citation">
    <span>"Dans les PO, il faudrait 20 millions d&rsquo;euros par an pendant 4 ou 5 ans si on veut &ecirc;tre &agrave; la hauteur du d&eacute;fi"</span>
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<p>&laquo;&nbsp;<em>Les acteurs se bougent mais l&rsquo;ing&eacute;nierie publique requis pour faire &eacute;merger les projets fait encore d&eacute;faut, analyse Jean Bertrand. Au plan financier, l&rsquo;Etat a lanc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fonds-d-investissement-hydraulique-agricole-le-guichet-est-ouvert" target="_blank">un fonds hydraulique de 20 millions d&rsquo;euros pour tout le pays</a>. Dans les PO, il faudrait 20 millions d&rsquo;euros par an pendant 4 ou 5 ans si on veut &ecirc;tre &agrave; la hauteur du d&eacute;fi&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/2/6/6076254-1-fre-FR/e1cb25ceebde-cerise-jpg" alt="Malheureusement pour les producteurs de C&eacute;ret, la pluie a fait &eacute;clater les cerises (Cr&eacute;dit photo : Jean Bertrand)" height="1134" width="1342" /><figcaption>Malheureusement pour les producteurs de C&eacute;ret, la pluie a fait &eacute;clater les cerises (Cr&eacute;dit photo : Jean Bertrand)</figcaption></figure>

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<p>Depuis, Gabriel Attal a annonc&eacute; le lancement d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-nouvelles-annonces-du-gouvernement-mettent-fin-a-la-mobilisation-de-la-fnsea-et-des-ja" target="_blank">Plan l&rsquo;adaptation<strong> </strong>de l&rsquo;agriculture m&eacute;diterran&eacute;enne</a> dot&eacute; de 50 millions d&rsquo;euros au b&eacute;n&eacute;fice, entre autres, des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales.</p><p>En attendant, ce sont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sans-filet-contre-la-mouche-asiatique-la-cerise-de-ceret-est-condamnee" target="_blank" title="">les producteurs de cerises de C&eacute;ret </a>qui risquent de solliciter le robinet des aides&nbsp;: les pluies de ces derniers jours ont litt&eacute;ralement &eacute;clat&eacute;&nbsp;les fruits, &laquo;&nbsp;<em>comme des grenades</em>&nbsp;&raquo;, selon Jean Bertrand.</p><p>(*) Inspection g&eacute;n&eacute;rale de l'environnement et du d&eacute;veloppement durable</p><p>(**)&nbsp;Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/9/5/6075931-1-fre-FR/4b036b471e77-castillet-jpg" alt="A Perpignan le 1er mai, on a ressorti les parapluies" height="1120" width="1962" /><figcaption>A Perpignan le 1er mai, on a ressorti les parapluies</figcaption></figure>

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[Reportage] Après deux ans de sécheresse sans fin, à défaut de recharger les nappes et en attendant des aménagements structurels qui sont « dans les tuyaux », les 60 à 120 mm tombés en quelques jours sur le département sont de nature à sauver les récoltes d’abricots et de pêches. Mais pas les fameuses cerises de Céret, qui ont éclaté sous l’effet d’excès d’eau...

Pyrénées-Orientales : des dizaines de mm de pluie qui valent des millions d’euros

<p>La question n&rsquo;est plus de savoir si la FCO (fi&egrave;vre catarrhale ovine) reviendra cette ann&eacute;e s&rsquo;immiscer dans la qui&eacute;tude des cheptels cantaliens, mais quand ? D&egrave;s que les temp&eacute;ratures seront suffisantes pour permettre la circulation des culico&iuml;des propagateurs de cette maladie vectorielle.</p><p>V&eacute;t&eacute;rinaire praticien sur Saint-Flour, Olivier Salat en est convaincu mais il pense que <strong>cet &eacute;pisode sera moins virulent que celui de l&rsquo;&eacute;t&eacute; et l&rsquo;automne derniers avec un variant du s&eacute;rotype 8 au contact duquel un certain nombre de bovins et ovins se sont immunis&eacute;s.</strong><br>C&rsquo;est cependant sans compter sur son cousin <strong>le s&eacute;rotype 3, aux portes de l&rsquo;Hexagone, sans doute plus pour longtemps</strong>, et d&rsquo;une nouvelle venue dont les &eacute;leveurs se seraient bien pass&eacute;s&nbsp;: la MHE (maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique) qui s&rsquo;est rapproch&eacute;e jusqu&rsquo;en Corr&egrave;ze avant la tr&ecirc;ve hivernale mais dont les sympt&ocirc;mes pourraient faire penser &agrave; ceux de la FCO ou d&rsquo;autres &eacute;pizooties :</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>&ldquo;On va y avoir droit cet &eacute;t&eacute;, aussi d&egrave;s que vous voyez vos animaux avec un signe d&rsquo;atteinte &agrave; la t&ecirc;te, une &eacute;rosion du mufle, du jetage, des yeux qui coulent, de la bave, des boiteries&hellip; &ccedil;a vaudra la peine d&rsquo;appeler pour faire un pr&eacute;l&egrave;vement&rdquo;,</p>
</aside>
<p>a-t-il conseill&eacute; jeudi dernier &agrave; l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du GDS Cantal dont la table ronde &eacute;tait consacr&eacute;e aux cons&eacute;quences sanitaires du r&eacute;chauffement climatique.&nbsp;<strong>Vacciner pour &ldquo;casser les vagues&rdquo;</strong></p><p>Quant &agrave; la strat&eacute;gie de pr&eacute;vention et lutte contre la FCO, il partage la recommandation d&eacute;livr&eacute;e par Patricia Sagueton-Pillu, adjointe au chef de service SPAE (sant&eacute;, protection animales et environnement) de la DDETSPP(1)&nbsp;: <strong>vacciner contre le s&eacute;rotype 8, seul s&eacute;rotype contre lequel un vaccin est disponible, celui contre le s&eacute;rotype 3 &eacute;tant attendu pour la fin d&rsquo;ann&eacute;e. </strong><em>&ldquo;La FCO, c&rsquo;est un peu comme le Covid, on va avoir des vagues environ tous les quatre ans, celle de 2019 est pass&eacute;e un peu inaper&ccedil;ue parce que la souche &eacute;tait peu virulente. L&rsquo;objectif de la vaccination, dont les effets vont se voir &agrave; long terme, c&rsquo;est de casser ces vagues&rdquo;,</em> a expliqu&eacute; le v&eacute;t&eacute;rinaire. Tandis que Patricia Sagueton-Pillu rappelait l&rsquo;impact fort de l&rsquo;&eacute;pisode de 2023 avec une surmortalit&eacute; de 70 % dans le Cantal en octobre et novembre (constat&eacute;e gr&acirc;ce aux donn&eacute;es de l&rsquo;&eacute;quarrissage) et encore de + 40 % en moyenne jusqu&rsquo;en mars 2024. Au pr&eacute;alable, elle avait aussi confirm&eacute; l&rsquo;absence de protection crois&eacute;e&nbsp;: le vaccin contre le s&eacute;rotype 8 ne prot&egrave;ge pas contre le S3 ni contre la MHE pour laquelle un vaccin est aussi &agrave; l&rsquo;&eacute;tude.<br>Faut-il s&rsquo;attendre avec le r&eacute;chauffement climatique &agrave; voir d&eacute;ferler d&rsquo;autres maladies vectorielles pour l&rsquo;heure inconnues sous nos contr&eacute;es&nbsp;? David Ngwa-Mbot, v&eacute;t&eacute;rinaire conseil &agrave; GDS France, n&rsquo;a gu&egrave;re laiss&eacute; d&rsquo;espoirs&nbsp;: <strong>la hausse des temp&eacute;ratures et les &eacute;pisodes intenses de pr&eacute;cipitation et donc un fort taux d&rsquo;humidit&eacute; constituent le terreau id&eacute;al de d&eacute;veloppement et de pullulation des vecteurs (moucherons, moustiques&hellip;). </strong>Des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques qui peuvent, de fait, changer l&rsquo;aire de pr&eacute;sence de nombreux animaux et vecteurs tout comme leur dynamique de population et donc les opportunit&eacute;s de contact avec le b&eacute;tail.<strong><em> &ldquo;Avec des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es, on assiste aussi &agrave; la modification du cycle des pathog&egrave;nes&rdquo;,</em></strong> rel&egrave;ve-t-il. C&rsquo;est le cas du virus de la MHE qui se r&eacute;plique plus rapidement &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur du moucheron quand les temp&eacute;ratures sont plus favorables.</p><h2><strong>D&rsquo;a</strong><strong>utres &eacute;pizooties sous haute surveillance</strong></h2><p>D&rsquo;autres maladies vectorielles sont de fait sous surveillance &eacute;troite de la part des autorit&eacute;s sanitaires fran&ccedil;aises dans le cadre de la strat&eacute;gie One ealth(2) et des contaminations potentielles animal/ homme. C&rsquo;est le cas de la dermatose nodulaire contagieuse, jusqu&rsquo;alors contenue en Afrique subsaharienne, de la fi&egrave;vre de la vall&eacute;e du Rift qui a tendance &agrave; se rapprocher, de la fi&egrave;vre h&eacute;morragique Crim&eacute;e-Congo ainsi que de toutes les enc&eacute;phalites &agrave; tiques. <strong>D&rsquo;autres maladies vectorielles touchant l&rsquo;Homme font l&rsquo;objet de toutes les vigilances car elles ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;es par les experts comme ayant une forte probabilit&eacute; de g&eacute;n&eacute;rer un &eacute;pisode majeur de contamination d&rsquo;ici 2025-2030 avec un r&eacute;servoir pouvant &ecirc;tre un animal domestique ou d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;: la dengue, le zika, le chikungunya&hellip; </strong>Aux &eacute;ventuels sceptiques, Olivier Salat souligne qu&rsquo;il y a 30 ans, quand il a d&eacute;but&eacute; sa carri&egrave;re, jamais il n&rsquo;aurait pens&eacute; croiser la fi&egrave;vre catarrhale ovine dont il ne connaissait la description que dans des livres.<em> &ldquo;La MHE, je ne savais m&ecirc;me pas que &ccedil;a existait et la besnoitiose, on la savait cantonn&eacute;e au Pi&eacute;mont pyr&eacute;n&eacute;en. Et puis on l&rsquo;a vue contaminer toute la France.&rdquo;</em></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Au passage, David Ngwa-Mbot &eacute;voque un autre effet du changement climatique&nbsp;: des ressources alimentaires et une eau&nbsp; moins disponibles du fait des s&eacute;cheresses, par exemple pour la faune sauvage, qui aura davantage propension &agrave; s&rsquo;approcher des &eacute;levages, l&agrave; encore avec un risque de diffusion de certains pathog&egrave;nes.</p>
</aside>
<h2><strong>Anticiper</strong><strong> et doper l&rsquo;immunit&eacute;</strong></h2><p><br><strong>Dans ces conditions, comment prot&eacute;ger son troupeau&nbsp;? R&eacute;ponse unanime autour de la table&nbsp;: par l&rsquo;anticipation</strong>. Anticipation du c&ocirc;t&eacute; des autorit&eacute;s sanitaires via des syst&egrave;mes de d&eacute;tection des foyers le plus t&ocirc;t possible pour d&eacute;clencher des mesures de restriction des mouvements d&rsquo;animaux permettant de stopper ou, &agrave; d&eacute;faut, freiner la propagation de la maladie ; anticipation via la diplomatie sanitaire &eacute;galement.</p><p>Anticiper, via des mesures de bios&eacute;curit&eacute; sur son &eacute;levage, par la vaccination quand celle-ci est disponible, compl&egrave;te Delphine Giraud, responsable sanitaire au GDS Cantal, qui met en avant l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;animaux en bonne sant&eacute; et donc &agrave; l&rsquo;immunit&eacute; plus efficace pour faire face &agrave; de nouveaux pathog&egrave;nes. <strong>&ldquo;Avant on g&eacute;rait une maladie, puis une autre, aujourd&rsquo;hui on a un peu tout en m&ecirc;me temps avec des maladies vectorielles difficilement contr&ocirc;lables. Il faut donc prendre du recul, avoir une vision plus globale avec la bios&eacute;curit&eacute;&rdquo;,</strong> plaide-t-elle.<br>Cela passe &eacute;galement, en p&eacute;riode de s&eacute;cheresse et canicules, par des dispositions simples pour r&eacute;duire le stress des bovins, notamment des vaches laiti&egrave;res et bovins &agrave; l&rsquo;engraissement, les plus sensibles &agrave; la chaleur (d&egrave;s les 22-25&deg;C)&nbsp;: une eau fra&icirc;che de qualit&eacute; et en quantit&eacute;, des zones d&rsquo;ombre dans les parcelles -<strong> &ldquo;quand je vois la Plan&egrave;ze et les estives, je me dis que les animaux vont vraiment souffrir&rdquo;,</strong> soupire Olivier Salat -, des b&acirc;timents bien isol&eacute;s et adapt&eacute;s (&ldquo;on ne devrait plus voir de translucides sur les stabulations&nbsp;!&rdquo;).<strong> &ldquo;Il y a des moments dans la saison o&ugrave;, si le b&acirc;timent est adapt&eacute;, mieux vaut garder les animaux dedans la journ&eacute;e&rdquo;</strong>, plaide le v&eacute;t&eacute;rinaire, tandis que son coll&egrave;gue du <strong>GDS France incite &ldquo;&agrave; drainer partout o&ugrave; il y a de l&rsquo;eau, des flaques&hellip;&rdquo; (pas s&ucirc;r que le message satisfasse l&rsquo;administration).</strong><br><br>(1) Direction d&eacute;partementale de l&rsquo;emploi, du travail, des solidarit&eacute;s et de la protection des populations.<br>(2) Une seule sant&eacute;.</p>


En élargissant l’aire géographique des insectes et leur cycle, la hausse des températures favorise déjà l’émergence et la diffusion de maladies vectorielles difficiles à contrôler. Éclairage avec le GDS Cantal.

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