Fid&eacute;liser ses salari&eacute;s est devenu un enjeu majeur. Le contrat d&rsquo;int&eacute;ressement offre la possibilit&eacute; de verser des primes, exon&eacute;r&eacute;es de cotisations sociales, aux salari&eacute;s. Le chef d&rsquo;entreprise et son conjoint peuvent &eacute;galement b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;int&eacute;ressement et de plan d&rsquo;&eacute;pargne (PEE, PERECO).&nbsp;En parall&egrave;le, l&rsquo;employeur doit proposer de mettre en place un plan d&rsquo;&eacute;pargne. Les sommes vers&eacute;es et les plus-values r&eacute;alis&eacute;es dans ce plan sont exon&eacute;r&eacute;es d&rsquo;imp&ocirc;ts. L&rsquo;employeur peut compl&eacute;ter l&rsquo;&eacute;pargne des salari&eacute;s en proposant un abondement, versement additionnel, dans la limite de 3 fois le versement effectu&eacute; par b&eacute;n&eacute;ficiaire et plafonn&eacute; &agrave; 3 290&euro; par salari&eacute; en 2022 pour le PEE.&nbsp;<h2>Avantages en nature logement</h2>La mise &agrave; disposition d&rsquo;un logement pr&egrave;s du lieu de travail est un autre crit&egrave;re pour attirer et fid&eacute;liser. Cet avantage, assimil&eacute; &agrave; une <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-ressources-humaines/actualites/augmenter-la-remuneration-de-vos-salaries-sans-payer-de-charges-sociales-c-est-possible/" target="_blank">r&eacute;mun&eacute;ration</a>, doit &ecirc;tre &eacute;valu&eacute; et soumis aux cotisations sociales. L&rsquo;employeur peut opter pour une &eacute;valuation &agrave; partir de la valeur locative. Il peut aussi choisir une &eacute;valuation forfaitaire. C&ocirc;t&eacute; salari&eacute;, la valeur de l&rsquo;avantage en nature, soumis &agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu, est int&eacute;gr&eacute;e dans le salaire brut et d&eacute;duite de la r&eacute;mun&eacute;ration nette.&nbsp;<h2>Ch&egrave;ques vacances, cadeaux et titres restaurant</h2>La participation patronale aux ch&egrave;ques-vacances est exon&eacute;r&eacute;e de l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu pour les b&eacute;n&eacute;ficiaires, &agrave; condition de ne pas d&eacute;passer la valeur d&rsquo;un Smic mensuel par salari&eacute;. Dans les entreprises de moins de 50 salari&eacute;s, la contribution de l&rsquo;employeur est exon&eacute;r&eacute;e de cotisations sociales dans la limite de 30% du Smic mensuel par salari&eacute; et par an (480&euro; en 2022), &agrave; l&rsquo;exclusion de la CSG, de la CRDS et du versement mobilit&eacute;.En outre, l&rsquo;administration exon&egrave;re les cadeaux de cotisations sociales et d&rsquo;imp&ocirc;t d&egrave;s lors que leur valeur n&rsquo;exc&egrave;de pas 5% du plafond mensuel de la s&eacute;curit&eacute; sociale par an et par salari&eacute; (171&euro; pour 2022) sauf si le cadeau est li&eacute; &agrave; un &eacute;v&eacute;nement particulier (mariage, naissance, retraite&hellip;). Dans le cas de la rentr&eacute;e scolaire ou de No&euml;l, le seuil est de 171&euro; par enfant de moins de 26 ans poursuivant ses &eacute;tudes (16 ans pour le cadeau de No&euml;l).&nbsp;Autre avantage possible: les titres restaurant. L&rsquo;employeur et le salari&eacute; participent tous deux &agrave; l&rsquo;achat du titre. La participation de l&rsquo;employeur &agrave; l&rsquo;achat est exon&eacute;r&eacute;e de cotisations sociales &agrave; condition qu&rsquo;elle soit comprise entre 50% et 60% de sa valeur et que cette contribution n&rsquo;exc&egrave;de pas 5,59 &euro; (en 2022) par ticket.

Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre qualifiée, conjuguer intéressement et d’autres avantages permet d’attirer et de fidéliser.

Des outils pour attirer et fidéliser les salariés

L&rsquo;am&eacute;ricain Wonderful, connu pour ses amandes mais aussi ses pistaches, vient de lancer deux nouveaux produits pour l&rsquo;Europe, qu&rsquo;il a pr&eacute;sent&eacute; lors du salon berlinois. Il s&rsquo;agit de pistaches d&eacute;cortiqu&eacute;es, go&ucirc;t sel &amp; poivre et go&ucirc;t barbecue, deux recettes avec &laquo;&nbsp;une liste d&rsquo;ingr&eacute;dients simple et courte&nbsp;&raquo;, qui viennent s&rsquo;ajouter &agrave; la r&eacute;f&eacute;rence d&eacute;cortiqu&eacute;e sal&eacute;e grill&eacute;e lanc&eacute;e il y a 2-3 ans.

&laquo;&nbsp;Nous &eacute;tions jusqu&rsquo;ici pr&eacute;sents avec les pistaches &agrave; coque, rappelle Philip Vandaele, senior brand manager. Sur le march&eacute; europ&eacute;en, les pistaches d&eacute;j&agrave; d&eacute;cortiqu&eacute;es existent mais sont g&eacute;n&eacute;ralement nature, &agrave; destination d&rsquo;un usage culinaire. Nous, nous nous positionnons sur l&rsquo;usage snacking, en simplifiant l&rsquo;utilisation pour le consommateur&nbsp;: plus besoin de se casser un ongle pendant l&rsquo;ap&eacute;ro en d&eacute;cortiquant ses pistaches&nbsp;!&nbsp;&raquo; 

Les deux nouveaut&eacute;s seront lanc&eacute;es en mai-juin, notamment en France -qui &laquo;&nbsp;est un de nos march&eacute;s les plus importants&nbsp;&raquo;, et accompagn&eacute;es d&rsquo;une campagne digitale et de slogans amusants tel que &laquo;&nbsp;la pistache se met &agrave; nu&nbsp;&raquo;. Philip Vandaele estime&nbsp;: &laquo;&nbsp;La pistache d&eacute;cortiqu&eacute;e en Europe est encore une niche mais il y a un r&eacute;el potentiel &agrave; ce nouvel usage. Aux Etats-Unis, c&rsquo;est d&eacute;sormais 40 % des volumes&nbsp;!&nbsp;&raquo;

Wonderful a présenté sur le salon sa nouveauté : deux références de plus de pistaches décortiquées pour les marchés européens. Il s’agit d’un segment encore limité mais prometteur, selon l’entreprise américaine.

[Fruit Logistica 2022] La pistache Wonderful se met à nu

Le producteur exportateur Westfalia a fait le buzz sur le salon avec sa glace &agrave; l&rsquo;avocat, un produit cr&eacute;&eacute; pour l&rsquo;occasion (mais qui pourrait &ecirc;tre amen&eacute; &agrave; &ecirc;tre industriellement d&eacute;velopp&eacute;), afin de mettre l&rsquo;accent sur sa strat&eacute;gie &ldquo;Z&eacute;ro perte&rdquo;.

L&rsquo;entreprise est en effet engag&eacute;e sur trois dossiers majeurs pour l&rsquo;avocat. Premi&egrave;rement&nbsp;: &laquo;&nbsp;Combattre les id&eacute;es re&ccedil;ues et la pression sociale subie depuis quelques ann&eacute;es par ce fruit et toute la fili&egrave;re&nbsp;&raquo;. Comme le pr&eacute;cise Danielle Willems, charg&eacute;e de charg&eacute;e de communication et relations presse du groupe, &laquo;&nbsp;on fait tout pour communiquer et d&eacute;bunker&nbsp;&raquo;. Deuxi&egrave;mement, Westfalia travaille sur la durabilit&eacute; des emballages, surtout pour le march&eacute; fran&ccedil;ais. Des barquettes recyclables ont ainsi &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es. Enfin, Westfalia revendique une ambition z&eacute;ro perte d&rsquo;avocats, du champ au consommateur.

<h2>Dr Craft, la marque de cosm&eacute;tiques pour recycler les noyaux d&rsquo;avocat et du guacamole pour les &eacute;carts de tri</h2>

Une marque a ainsi &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;&nbsp;: Dr Craft, une gamme de cosm&eacute;tiques &agrave; base de noyau d&rsquo;avocat. L&rsquo;industrie cosm&eacute;tique utilisait jusqu&rsquo;ici des microplastiques -tr&egrave;s polluants- pour faire ses exfoliants. Le noyau d&rsquo;avocat est donc une alternative &eacute;co-friendly en plus d&rsquo;&ecirc;tre anti-gaspi. Les noyaux sont transform&eacute;s au Royaume-Uni. Les produits Dr Craft sont commercialis&eacute;s en Europe, online et chez certains distributeurs.

Pour valoriser ses &eacute;carts de tri, Westfalia recyclait d&eacute;j&agrave; la pulpe de ces fruits en guacamole, d&eacute;sormais le noyau en exfoliant pour la cosm&eacute;tique, et &laquo;&nbsp;nous avons des projets pour valoriser la peau des avocats&nbsp;&raquo;, s&rsquo;enthousiasme Matthew Churchill, Global Brand manager.

5 % des volumes serait perdu entre les vergers et la commercialisation, selon Westfalia. Le groupe ambitionne de r&eacute;duire au maximum les &eacute;carts de tri et de valoriser la totalit&eacute; de sa production. &laquo;&nbsp;On regarde aussi pour dupliquer sur nos autres fruits&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Matthew Churchill. Dans la m&ecirc;me optique, Westfalia ambitionne de devenir &ldquo;Carbone positive impact&rdquo; c&rsquo;est-&agrave;-dire mieux que neutre, d&rsquo;ici 2049, pour son 100e anniversaire.

C'était aussi un moyen de démontrer ses ambitions anti-gaspi et 100 % de valorisation des fruits du verger aux consommateurs. Trois gros dossiers animent en effet Westfalia et son avocat : redorer l’image de ce fruit et de la filière, verdir ses emballages et innover pour ne perdre aucun fruit du verger aux consommateurs.

[Fruit Logistica 2022] Avec sa glace à l’avocat, Westfalia fait le buzz

Reflet de la tendance &agrave; une alimentation plus healthy, le portugais Mighty Farmer, sp&eacute;cialis&eacute; dans la boisson kombucha (Captain Kombutcha), vient de lancer une nouvelle gamme de produits ferment&eacute;es&nbsp;: les fruits et l&eacute;gumes. Ananas et p&ecirc;ches pour les fruits (avec un go&ucirc;t tr&egrave;s proche du fruit frais mais apportant en plus des probiotiques) et des kimchis pour les l&eacute;gumes (classique, curcuma, betterave, cayenne, pepper), les produits sont obtenus par fermentation naturelle des fruits et l&eacute;gumes pendant 12 mois.

Lanc&eacute;e en Europe dans les enseignes que l&rsquo;entreprise fournissait d&eacute;j&agrave; (Mighty Farmer est d&eacute;j&agrave; r&eacute;f&eacute;renc&eacute; en France chez Intermarch&eacute;, Carrefour, Monoprix), Mighty Farmer pense pouvoir toucher davantage de retailers avec ce nouveau produit. &laquo;&nbsp;Les produits ferment&eacute;s observent une croissance ph&eacute;nom&eacute;nale depuis quelques ann&eacute;es, +20 % chaque ann&eacute;e, et &ccedil;a va continuer, analyse Matus Vavercak, co-fondateur. C&rsquo;est particuli&egrave;rement le cas en Scandinavie, au Royaume-Uni, en Europe du Nord, mais aussi en France. Les consommateurs veulent manger healthy, et en termes d&rsquo;acceptabilit&eacute; je pense que les kimchi sont plus abordables et plus connus que le kombucha.&nbsp;&raquo;

Parmi les nouveaux produits : un ananas et une pêche fermentées. Le goût du fruit frais mais avec un jus gavé de probiotiques.

[Fruit Logistica 2022] Après le Kombutcha, des kimchis de fruits et légumes : comment Mighty Farmer surfe sur la tendance Fermentation

[Edito] Un an exactement apr&egrave;s ce que le ministre de l&rsquo;Agriculture avait qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;plus grosse catastrophe agronomique du XXI&egrave;me&nbsp;&raquo;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-un-fonds-d-urgence-de-20-millions-d-euros-parmi-d-autres-mesures" target="_blank">le gel s&rsquo;est rappel&eacute; au mauvais souvenir des arboriculteurs et viticulteurs</a>, voire ici ou l&agrave; des c&eacute;r&eacute;aliers, sur une grande partie du territoire. Le quart Nord-Est sera de nouveau en alerte ce week-end. Dans un r&eacute;flexe d&eacute;sormais pavlovien, le gouvernement a ressorti sa vieille caisse &agrave; outils&nbsp;: fonds d&rsquo;urgence, calamit&eacute;s agricoles, exon&eacute;ration de charges sociales, d&eacute;gr&egrave;vement de taxe fonci&egrave;re sur le non b&acirc;ti. Sans oublier le rituel t&eacute;moignage de solidarit&eacute; du Premier ministre et de son ministre de l&rsquo;Agriculture. L&rsquo;an pass&eacute; dans le Midi, cette ann&eacute;e dans le Tarn-et-Garonne.<h2>Solidarit&eacute; nationale... et agricole&nbsp;?</h2>Ce sera la derni&egrave;re fois. En avril 2023 (jamais deux sans trois pour les superstitieux), la loi relative &agrave; la gestion des risques climatiques, promulgu&eacute;e le 2 mars dernier, sera op&eacute;rationnelle. Finies les calamit&eacute;s agricoles et autres cataplasmes (mais sans doute pas les visites de solidarit&eacute;). Place, &agrave; partir du 1er janvier 2023, au r&eacute;gime universel de couverture des risques avec la nouvelle assurance multirisque climatique pour des pertes grosso modo comprises entre 20% et 50% (les seuils par cultures restent &agrave; d&eacute;finir) et la solidarit&eacute; nationale au-del&agrave;. Qu&rsquo;on se le dise&nbsp;: il n&rsquo;y aura pas d&rsquo;autre filet de s&eacute;curit&eacute;. Le syst&egrave;me ne fait pas l&rsquo;unanimit&eacute; au sein de la profession, per&ccedil;u par certains comme une prime aux assureurs. Et pourtant, pour qu&rsquo;il soit efficient, il supposera l&rsquo;adh&eacute;sion massive des agriculteurs pour g&eacute;n&eacute;rer un effet de mutualisation, l&rsquo;essence de toute assurance. Apr&egrave;s la solidarit&eacute; nationale, la solidarit&eacute; agricole op&eacute;rera-t-elle&nbsp;?<h2>La Commission europ&eacute;enne y croit</h2>L&rsquo;avenir le dira. Mais &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; les &eacute;v&egrave;nements g&eacute;opolitiques offrent peu de prises pour d&eacute;jouer la flamb&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;nergie, des engrais et de l&rsquo;aliment, o&ugrave; une catastrophe sanitaire et &eacute;conomique telle que l&rsquo;influenza aviaire confine &agrave; l&rsquo;impuissance, il serait dommage de ne pas donner sa chance &agrave; un produit assurantiel, offrant une forme de bouclier, m&ecirc;me critiquable, alors que les al&eacute;as vont crescendo.Sur le sujet, la Commission europ&eacute;enne vient de donner du baume au c&oelig;ur &agrave; nos gouvernants. Au d&eacute;tour de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-mauvais-et-bons-points-de-la-france-selon-la-commission-europeenne" target="_blank">ses observations sur le Plan strat&eacute;gique national rendu par la France en d&eacute;cembre dernier</a>, l&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en &laquo;&nbsp;salue la volonte&#769; de la France de renforcer la r&eacute;silience des exploitations et d&rsquo;accompagner les agriculteurs en cas d&rsquo;al&eacute;as &raquo;, ainsi que &laquo;&nbsp;son approche plurielle combinant pr&eacute;vention, d&eacute;veloppement de la protection et recours aux outils de gestion des risques&nbsp;&raquo;. La Commission y croit tellement qu&rsquo;elle redoute que les agriculteurs, trop bien assur&eacute;s, ne rel&acirc;chent leur vigilance sur les moyens de pr&eacute;vention des risques climatiques. Cela s&rsquo;appelle l&rsquo;al&eacute;a moral. Un comble que le gouvernement, m&ecirc;me en r&ecirc;ve, n&rsquo;aurait jamais imagin&eacute;.

Après avril 2021 et avril 2022, il n’y a aura pas d’avril 2023. Non parce que le gel ne frappera pas mais parce que le système de gestion des risques sera réformé, avec une bonne dose de solidarité nationale, mais qui n’opérera qu’avec une bonne dose de solidarité agricole. Bruxelles y croit. Au point de redouter une forme d’aléa moral.

Assurance climatique : après la solidarité nationale, place à la solidarité agricole

Il n&rsquo;en fallait pas plus pour pointer du doigt les embarras de l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise en mati&egrave;re de flux commerciaux, de comp&eacute;titivit&eacute;, et relancer le r&eacute;current d&eacute;bat sur l&rsquo;&eacute;rosion de la comp&eacute;titivit&eacute; du pays, ou, plut&ocirc;t, de ses entreprises. Les r&eacute;sultats du commerce ext&eacute;rieur ont en effet &eacute;t&eacute; publi&eacute;s par les Douanes, et ils ne sont franchement pas bons. Le d&eacute;ficit est de &ndash; 84,7 milliards d&rsquo;&euro; (chiffre calcul&eacute; avec mat&eacute;riel militaire en FAB/FAB, c&rsquo;est-&agrave;-dire compte non tenu des frais de transport et d&rsquo;assurance (Franco &agrave; Bord)). Si l&rsquo;on tient compte, &agrave; l&rsquo;importation, des co&ucirc;ts de l&rsquo;assurance et du fret, le d&eacute;ficit hors mat&eacute;riel militaire, s&rsquo;alourdit et franchit le seuil des &ndash; 100 milliards d&rsquo;&euro;, (&ndash; 108 exactement), c&rsquo;est-&agrave;-dire davantage que la somme d&eacute;di&eacute;e au premier plan de relance fran&ccedil;ais. Il appartiendra &agrave; l&rsquo;histoire de juger les cons&eacute;quences d&rsquo;une mondialisation qui pourtant, &agrave; l&rsquo;origine, &eacute;tait annonc&eacute;e heureuse.La d&eacute;mocratie de march&eacute; triomphait du bloc sovi&eacute;tique. D&egrave;s le lendemain de la dislocation de ce bloc, l&rsquo;attrait russe pour l&rsquo;Occident s&rsquo;est affirm&eacute;, avec cette qu&ecirc;te de prendre comme exemple son r&eacute;gime politique et son &eacute;conomie de march&eacute;, nourri par cela m&ecirc;me d&rsquo;un espoir d&rsquo;&ecirc;tre accept&eacute;, voire int&eacute;gr&eacute; par lui. Du c&ocirc;t&eacute; de la Russie, cet espoir avait &eacute;t&eacute; affich&eacute; par le Ministre des Affaires &eacute;trang&egrave;res de Boris Eltsine, Andre&iuml; Koryzev. Les premi&egrave;res fissures apparaissent lorsque son successeur, Evgueny Primakov, amorce une r&eacute;orientation de la politique &eacute;trang&egrave;re russe, davantage tourn&eacute;e vers l&rsquo;Asie. Avec l&rsquo;arriv&eacute;e au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, la bifurcation op&eacute;r&eacute;e ant&eacute;rieurement est consolid&eacute;e en 2003, en d&eacute;pit de l&rsquo;esprit de conciliation avec les Etats-Unis qui ponctue les premi&egrave;res ann&eacute;es de sa pr&eacute;sidence. On conna&icirc;t la suite.La d&eacute;fiance s&rsquo;installe entre l&rsquo;Occident et la Russie, pays qui, historiquement, s&rsquo;est toujours senti encercl&eacute; par des forces occidentales hostiles.Les vingt ann&eacute;es qui suivent se sont caract&eacute;ris&eacute;es par des escalades verbales, souvent structur&eacute;es autour de menaces en tout genre, pouvant &ecirc;tre r&eacute;sum&eacute;es dans ce triptyque qui anime la Russie : &laquo; Russie en hausse, Am&eacute;rique en baisse, Europe sur la touche &raquo;. F&eacute;vrier 2022 restera dans l&rsquo;histoire du monde comme un tournant, une illustration de l&rsquo;&eacute;chec manifeste et cruel de la mondialisation et de sa promesse de construire un monde pacifi&eacute;. Les signes annonciateurs d&rsquo;un tel d&eacute;sastre &eacute;taient pourtant perceptibles depuis le 11 septembre 2001, faisant dire en 2015 &agrave; ce regrett&eacute; sp&eacute;cialiste des relations internationales, Pierre Hassner, que l&rsquo;&eacute;poque &eacute;tait celle de &laquo; La revanche des passions, des m&eacute;tamorphoses de la violence et des crises du politique &raquo;.Le d&eacute;sastre est bel et bien l&agrave;. Il ouvre une p&eacute;riode de grande incertitude et oblige &agrave; une r&eacute;vision drastique de toute l&rsquo;organisation du monde. Pour le moment, l&rsquo;&eacute;tat pr&eacute;sent des relations internationales et le ton guerrier qui en constitue l&rsquo;axe central, propagent de redoutables turbulences sur les march&eacute;s agricoles, d&eacute;j&agrave; secou&eacute;s par un regain de croissance de l&rsquo;&eacute;conomie mondiale depuis la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Flamb&eacute;es des prix des produits de base, alourdissement in&eacute;dit des charges pesant sur les agriculteurs et singuli&egrave;rement sur les &eacute;leveurs, sans oublier cette mont&eacute;e de l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire dont la FAO n&rsquo;a cess&eacute;, depuis quatre ans, d&rsquo;en souligner la triste r&eacute;alit&eacute;. La guerre qui se d&eacute;roule &agrave; une poign&eacute;e d&rsquo;heures d&rsquo;avion de Paris a d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; exacerb&eacute; cette folle dynamique. Avec le blocage des ports de la Mer d&rsquo;Azov et de la Mer Noire (Marioupol et Odessa), emp&ecirc;chant la sortie de dizaines de millions de tonnes de c&eacute;r&eacute;ales par bateaux, les cours du bl&eacute; et du ma&iuml;s s&rsquo;envolent (pr&egrave;s de 400 &euro; la tonne de bl&eacute;). Car l&rsquo;Ukraine et la Russie forment pr&egrave;s d&rsquo;un tiers des exportations mondiales de bl&eacute;. Que dire par surcro&icirc;t de ce qui se d&eacute;roule sur le march&eacute; des produits &eacute;nerg&eacute;tiques ?Il suffit de rappeler que &ndash; comment l&rsquo;omettre &ndash; les principaux pays importateurs de c&eacute;r&eacute;ales se situent sur le pourtour de la M&eacute;diterran&eacute;e, pour comprendre que le rench&eacute;rissement abyssal des prix constitue une menace pour la stabilit&eacute; politique de ces pays, l&rsquo;exp&eacute;rience encore vivace des Printemps arabes &eacute;tant dans toutes les m&eacute;moires. A tel point que les Etats-Unis envisagent de subventionner ces pays pour s&eacute;curiser leurs approvisionnements et contenir les probables soul&egrave;vements des populations.Quant &agrave; l&rsquo;Europe, l&rsquo;heure des choix agricoles arrive. Englu&eacute;e &ndash; mais pourtant combative &ndash; dans des ambitions &eacute;cologiques qui ont d&eacute;j&agrave; fait parler d&rsquo;elles au travers des fameuses &eacute;tudes d&rsquo;impacts qui ont mis au jour les risques de d&eacute;crochage des productions, des exportations et du revenu agricole, Bruxelles et les Etats membres se doivent de r&eacute;viser leurs projets, sans doute &agrave; la baisse, et ainsi d&rsquo;accepter que la production demeure un irr&eacute;fragable imp&eacute;ratif. La contraction de l&rsquo;offre mondiale, imputable aux d&eacute;g&acirc;ts occasionn&eacute;s par la guerre russoukrainienne, appelle une augmentation des volumes ailleurs, et, du fait de sa position c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re dans le monde, singuli&egrave;rement dans l&rsquo;UE. Les forces productives agricoles doivent &ecirc;tre d&eacute;brid&eacute;es, perspective qui pourrait secouer les &eacute;quilibres internes dans l&rsquo;UE. Cela ne peut &ecirc;tre bien &eacute;videmment dissoci&eacute; d&rsquo;une vaste r&eacute;flexion collective, &agrave; bien des &eacute;gards d&eacute;j&agrave; engag&eacute;e, sur les nouveaux mod&egrave;les productifs &agrave; d&eacute;ployer afin qu&rsquo;ils soient moins d&eacute;pendants des intrants ext&eacute;rieurs.L&rsquo;humanit&eacute;, du moins une partie d&rsquo;entre elle, a na&iuml;vement cru que l&rsquo;on pouvait, &agrave; l&rsquo;issue de la guerre froide, vivre de libert&eacute; et d&rsquo;universalit&eacute;, caressant ainsi, peu ou prou, le vieux r&ecirc;ve kantien d&rsquo;une paix perp&eacute;tuelle. Les dramatiques exp&eacute;riences du XX&egrave;me si&egrave;cle, le regain de tensions et de menaces qui entoure les soci&eacute;t&eacute;s depuis plus de trois d&eacute;cennies, constitue une force de rappel montrant que le fait national demeure, et que l&rsquo;utopie technologique d&rsquo;une entente entre les peuples, offrant une voix &agrave; chacun en &eacute;cartant toute autorit&eacute;, s&rsquo;est fractur&eacute;e sur le r&eacute;cif des passions nationales, chacune d&rsquo;entre elles puisant dans son histoire propre.Sugg&eacute;rons au lecteur de cet &eacute;ditorial r&eacute;dig&eacute; dans un contexte difficile, de m&eacute;diter ce que Raymond Aron, en 1957, dans une conf&eacute;rence donn&eacute;e &agrave; la London School of Economics, pensait des relations internationales : &laquo; aucun r&eacute;gime &eacute;conomique par lui-m&ecirc;me n&rsquo;&eacute;carte les risques de guerre parce qu&rsquo;aucun ne met fin &agrave; l&rsquo;&eacute;tat de nature qui r&egrave;gne entre souverainet&eacute;s rivales. Aucun ne garantit que les Etats cesseront de s&rsquo;imputer de sinistres desseins et qu&rsquo;ils pr&eacute;f&egrave;reront la coop&eacute;ration &agrave; la rivalit&eacute; et les compromis aux combats &raquo;. LE D&Eacute;SASTRE Difficile de ne pas traiter d&rsquo;une actualit&eacute; g&eacute;opolitique qui, au regard de ses incidences sur l&rsquo;&eacute;conomie et sur l&rsquo;agriculture, attise les inqui&eacute;tudes, et installe les soci&eacute;t&eacute;s dans un climat anxiog&egrave;ne. Difficile, surtout, de ne pas mettre en perspective historique une guerre qui, d&rsquo;une certaine mani&egrave;re, semble clore un cycle, celui d&rsquo;une mondialisation dont les promesses apparaissent aujourd&rsquo;hui an&eacute;anties. Les certitudes d&rsquo;hier se fracassent d&eacute;sormais sur le chaos du monde, lequel entra&icirc;ne dans son sillage un EDITO secteur agricole d&eacute;j&agrave; plong&eacute; dans l&rsquo;incertitude inh&eacute;rente aux ambitions qui lui ont &eacute;t&eacute; fix&eacute;es.Lettre &eacute;co n&deg;424- Mois de Mars 2022 - Contact : Thierry POUCH

Difficile de ne pas traiter d’une actualité géopolitique qui, au regard de ses incidences sur l’économie et sur l’agriculture, attise les inquiétudes, et installe les sociétés dans un climat anxiogène. Difficile, surtout, de ne pas mettre en perspective historique une guerre qui, d’une certaine manière, semble clore un cycle, celui d’une mondialisation dont les promesses apparaissent aujourd’hui anéanties. Les certitudes d’hier se fracassent désormais sur le chaos du monde, lequel entraîne dans son sillage un EDITO secteur agricole déjà plongé dans l’incertitude inhérente aux ambitions qui lui ont été fixées.

[Lettre économique] le désastre : secteur agricole inquiétudes et climat anxiogène…

<a href="https://chambres-agriculture.fr/elections2022/" target="_blank" title="apca">T&eacute;l&eacute;charger&nbsp;: &nbsp;le contenu de l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de nos propositions aux &eacute;lections pr&eacute;sidentielle et l&eacute;gislatives 2022</a>

Chambres d’agriculture adressent aux candidats aux élections présidentielle et législatives une série de propositions pour remettre l’agriculture en mode projets et favoriser une approche globale de l’exploitation, afin qu’ensemble nous puissions accompagner l’agriculture dans ses transitions.

Elections 2022 : propositions des chambres d'agriculture

&nbsp;Pouvez-vous nous r&eacute;sumer les domaines d&rsquo;intervention de la Fondation EDF&nbsp;?Nous soutenons, en France et &agrave; l&rsquo;international, des projets associatifs qui ont un impact local et durable sur la soci&eacute;t&eacute; dans trois domaines&nbsp;: l&rsquo;environnement, l&rsquo;&eacute;ducation et l&rsquo;inclusion.<ul><li>L&rsquo;Environnement&nbsp;: En soutenant des programmes &eacute;ducatifs en faveur de la lutte contre le changement climatique et des solutions fond&eacute;es sur la nature qui contribuent &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;.</li><li>L&rsquo;&Eacute;ducation&nbsp;: En soutenant des projets qui &oelig;uvrent pour l&rsquo;&eacute;galit&eacute; des chances et des actions qui &eacute;clairent les jeunes citoyens sur les enjeux de soci&eacute;t&eacute;.</li><li>L&rsquo;Inclusion&nbsp;: En soutenant, en France, des projets solidaires qui am&eacute;liorent les conditions d&rsquo;insertion des plus fragiles et &agrave; l&rsquo;international, des projets d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie qui permettent l&rsquo;acc&egrave;s aux biens essentiels et acc&eacute;l&egrave;rent le d&eacute;veloppement &eacute;conomique local.</li></ul>La Fondation organise &eacute;galement des expositions gratuites &agrave; Paris, dans son espace Fondation EDF o&ugrave; l&rsquo;imaginaire artistique interpelle sur des sujets de soci&eacute;t&eacute;. Ces expositions, comme la derni&egrave;re autour des Fake News qui a rassembl&eacute; plus de 47&nbsp;000 visiteurs, circulent &eacute;galement sur le territoire car nous souhaitons pouvoir d&eacute;multiplier nos actions sur tout le territoire.Quel bilan tirez-vous du soutien que vous avez apport&eacute; aux diff&eacute;rents acteurs&nbsp;?La Fondation soutient des projets qui &oelig;uvrent &agrave; rendre la soci&eacute;t&eacute; plus juste, et plus solidaire. Nous privil&eacute;gions les projets ayant un impact direct sur les b&eacute;n&eacute;ficiaires.C&rsquo;est pour cela et pour renforcer son implication locale que la Fondation a innov&eacute; en recourant &agrave; une nouvelle modalit&eacute; d&rsquo;action : le m&eacute;c&eacute;nat territorial.En 2 ans, nous avons soutenu plus de 500 projets sur l&rsquo;ensemble des r&eacute;gions fran&ccedil;aises repr&eacute;sentant un budget de 9 millions.<a href="https://www.solaal.org/wp-content/uploads/2022/04/FONDATION-EDF.png"></a>Quelles sont les raisons qui vous ont pouss&eacute; &agrave; soutenir SOLAAL&nbsp;?&nbsp;Nous avons choisi de soutenir SOLAAL car ses actions s&rsquo;inscrivent pleinement dans les axes de soutien de la Fondation : elle permet &agrave; des personnes en situation de fragilit&eacute; de mieux se nourrir et elle participe &agrave; la r&eacute;duction du gaspillage alimentaire.Tout comme la Fondation, SOLAAL s'inscrit dans une d&eacute;marche &agrave; la fois environnementale et sociale. C&rsquo;est une solution int&eacute;ressante en ce sens qu&rsquo;elle articule ces deux champs qu&rsquo;on a trop souvent tendance &agrave; opposer.Pour permettre &agrave; SOLAAL d&rsquo;assurer une meilleure pr&eacute;sence sur l&rsquo;ensemble des territoires, nous avons choisi de soutenir d&rsquo;une part le d&eacute;veloppement des actions de deux antennes r&eacute;cemment cr&eacute;&eacute;es(PACA, et Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes) et d&rsquo;autre part l&rsquo;ouverture de trois nouvelles antennes (une en r&eacute;gion Centre-Val de Loire en 2022, et une en Bourgogne Franche-Comt&eacute; et en Nouvelle-Aquitaine en 2023.)Nous sommes ravis de pouvoir contribuer &agrave; ce projet en permettant &agrave; Solaal d&rsquo;essaimer sur diff&eacute;rents territoires.Pour suivre l&rsquo;actualit&eacute; de la Fondation groupe EDF&nbsp;: <a href="http://www.fondation.edf.com">www.fondation.edf.com</a>

"Tout comme la Fondation, SOLAAL s'inscrit dans une démarche à la fois environnementale et sociale. C’est une solution intéressante en ce sens qu’elle articule ces deux champs qu’on a trop souvent tendance à opposer." Laurence Lamy, déléguée générale de la Fondation EDF

Interview de Laurence Lamy, Déléguée Générale de la Fondation groupe EDF

<h2>Adaptation au changement climatique</h2>En mati&egrave;re d&rsquo;adaptation des exploitations au changement climatique, la Commission demande &agrave; la France de mieux expliquer les choix propos&eacute;s, de revoir le niveau de soutien &agrave; la hausse, en tenant compte des ambitions &eacute;lev&eacute;es inscrites dans la nouvelle loi europ&eacute;enne sur le climat.<h2>Agriculture biologique</h2>La Commission se f&eacute;licite de l&rsquo;ambition affich&eacute;e du doublement des surfaces &agrave; l&rsquo;horizon 2027 et l&rsquo;augmentation significative du budget en faveur de l&rsquo;aide &agrave; la conversion. Des pr&eacute;cisions sont toutefois attendues sur la contribution effective du PSN &agrave; cette ambition et les possibilit&eacute;s d&rsquo;atteinte de cet objectif. Mais elle pointe un risque de d&eacute;conversion &agrave; compter de 2023, du fait de la suppression de l&rsquo;aide au maintien (except&eacute;e dans les DOM) et de la fin du relais assur&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es par les R&eacute;gions et les Agences de l&rsquo;eau.&nbsp;La Commission demande &agrave; la France de justifier en quoi le risque de d&eacute;conversion est limit&eacute;.L&rsquo;inclusion de l&rsquo;AB dans l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, outre le fait qu&rsquo;elle est beaucoup moins int&eacute;ressante que l&rsquo;ex-aide au maintien, pose aussi la question du chevauchement des financements d&egrave;s lors que cette conversion (et maintien dans les DOM) est financ&eacute;e par les mesures de d&eacute;veloppement rural. Il est demand&eacute; &agrave; la France d&rsquo;expliquer comment ce risque de double financement est &eacute;cart&eacute; ou bien de modifier la structure de financement pour pouvoir l&rsquo;&eacute;viter.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-france-mauvaise-eleve-de-l-ue" target="_blank" title="">Pac 2023-2027&nbsp;: la France, mauvaise &eacute;l&egrave;ve de l&rsquo;UE&nbsp;?</a>
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<h2>BCAE 6</h2>Concernant la BCAE 6, conditionnalit&eacute; relative &agrave; la couverture minimale des sols pendant les p&eacute;riodes les plus sensibles, la Commission rappelle &agrave; la France qu&rsquo;elle s&rsquo;applique dans toutes les zones o&ugrave; les sols peuvent rester nus et pas seulement aux cultures arables des zones vuln&eacute;rables d&eacute;finies par la Directive nitrates.<h2>BCAE 7</h2>Concernant la BCAE 7 (rotation des cultures), la Commission constate que cette conditionnalit&eacute; n&rsquo;est pas assimilable &agrave; une mesure de diversification g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e, choix op&eacute;r&eacute; par la France. Le cas &eacute;ch&eacute;ant, outre la formulation de prescriptions, la Commission demande &agrave; la France d&rsquo;expliquer et de justifier la contribution de la diversification &agrave; l&rsquo;objectif de la BCAE 7, consistant &agrave; r&eacute;duire les fuites de nutriments. Il est aussi demand&eacute; &agrave; la France d&rsquo;expliquer pourquoi certains cas sp&eacute;cifiques, tels que la monoculture de ma&iuml;s, justifient une approche diff&eacute;rente de la r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale de diversification.<h2>BCAE 8</h2>Concernant la BCAE 8 (maintien de la biodiversit&eacute;), il est demand&eacute; &agrave; la France d&rsquo;apporter une indication sur les coefficients de conversion et de pond&eacute;ration utilis&eacute;s pour le calcul de la surface en biodiversit&eacute;. Pour les d&eacute;rogations au maintien des particularit&eacute;s topographiques, un syst&egrave;me d&rsquo;autorisation et non de d&eacute;claration doit pr&eacute;valoir.<h2>BCAE 9</h2>Concernant la BCAE 9 (interdiction de conversion et de labour des prairies permanentes sensibles en zone Natura 2000), il est demand&eacute; &agrave; la France de pr&eacute;ciser les modalit&eacute;s de d&eacute;signation des prairies permanentes qui pr&eacute;sentent une richesse importante en biodiversit&eacute;, afin de maximiser l&rsquo;impact environnemental recherch&eacute;. Concernant Natura 2000, la Commission est tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute;e par la baisse de cofinancement et par la r&eacute;duction du p&eacute;rim&egrave;tre d&rsquo;application des investissements.<h2>Bien-&ecirc;tre animal</h2>La Commission note que la France n'envisage aucune mesure significative pour am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal notamment pour encourager l'&eacute;levage des porcs sans caudectomie et des syst&egrave;mes d'&eacute;levage sans confinement pour les poules pondeuses, les veaux et les truies. De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la France devrait justifier, ou si n&eacute;cessaire renforcer, la faible valeur des mesures visant &agrave; am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal, qui ne concernent en l&rsquo;&eacute;tat que 4,12% de la production animale.<h2>Biodiversit&eacute;</h2>Selon les donne&#769;es transmises en 2018, la France a l'une des plus faibles densite&#769;s d'e&#769;le&#769;ments paysagers de l'Union europe&#769;enne. La Commission regrette le choix de la France de ne pas fixer de cible nationale concernant les e&#769;le&#769;ments et surfaces favorables a&#768; la biodiversite&#769; et invite la France a&#768; reconside&#769;rer ce choix. Elle demande le renforcement des mesures en faveur de la biodiversite&#769;.<h2>Biogaz</h2>La Commission encourage la France &agrave; utiliser les possibilit&eacute;s offertes par le r&egrave;glement 2021/2115 (R&egrave;glement relatif aux Plans Strat&eacute;giques - SPR) pour mobiliser les instruments de soutien permettant d&rsquo;augmenter la production des &eacute;nergies renouvelables, et en particulier du biogaz durable.<h2>Ecor&eacute;gime</h2>La Commission est pr&eacute;occup&eacute;e par la conception globale de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime ainsi que par son faible niveau d&rsquo;ambition environnementale et climatique. Elle demande &agrave; la France d&rsquo;en r&eacute;viser le contenu et les indicateurs associ&eacute;s. Les diff&eacute;rentes voies d&rsquo;acc&egrave;s &eacute;tant caract&eacute;ris&eacute;es par des niveaux de durabilit&eacute; et d&rsquo;engagement diff&eacute;rents, la Commission demande de revoir ces niveaux ou d&rsquo;adapter les niveaux de paiement propos&eacute;s. Concernant les prairies permanentes (voie des pratiques), la Commission demande &agrave; la France de consid&eacute;rer une diminution des pourcentages de conversion annuelle autoris&eacute;e (par rapport aux 10% et 20% propos&eacute;s).<h2>Ecor&eacute;gime et HVE</h2>La Commission note avec pr&eacute;occupation que la r&eacute;mun&eacute;ration de niveau sup&eacute;rieur pour service environnemental est la m&ecirc;me pour l&rsquo;AB et la certification HVE alors que le cahier des charges de cette certification est beaucoup moins contraignant. Compte tenu du fait que le cahier des charges de la certification environnementale est en cours de r&eacute;vision, rendant impossible d&rsquo;en &eacute;valuer les b&eacute;n&eacute;fices environnementaux et climatiques, la Commission demande &agrave; la France, soit de reporter l&rsquo;inclusion des options d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, soit de suspendre ces options jusqu&rsquo;&agrave; la mise en place du nouveau cahier des charges. La Commission rel&egrave;ve aussi la complexit&eacute; des voies d&rsquo;acc&egrave;s HVE et CE2+.<h2>Gaz &agrave; effet de serre</h2>La Commission s&rsquo;interroge sur la logique de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES). La PSN propose un soutien important &agrave; l&rsquo;&eacute;levage mais il ne fixe aucun r&eacute;sultat a&#768; atteindre pour la r&eacute;duction des GES du secteur. L&rsquo;objectif est faible pour la gestion durable des nutriments malgre&#769; le ro&#770;le cle&#769; joue&#769; par le be&#769;tail et la fertilisation pour les e&#769;missions. L&rsquo;&eacute;volution des puits de carbone est actuellement a&#768; la baisse en France et la Commission rappelle sa recommandation d&rsquo;accorder une plus grande priorit&eacute; aux besoins en mati&egrave;re de stockage du carbone et en particulier de favoriser une gestion durable des fore&#770;ts.<h2>Gestion des risques climatiques</h2>La Commission salue l&rsquo;approche plurielle combinant pr&eacute;vention, d&eacute;veloppement de la protection et recours aux outils de gestion de risques. Pour aller plus loin dans ce domaine, elle invite ainsi la France &agrave; consid&eacute;rer la possibilit&eacute; de cibler ou conditionner les interventions de gestion des risques &agrave; l'adoption de pratiques agricoles adaptatives afin d'&eacute;viter les effets contre-productifs.<h2>ICHN</h2>La France est invit&eacute;e &agrave; pr&eacute;ciser la contribution de l&rsquo;ICHN aux objectifs et indicateurs environnementaux. La Commission estime que l&rsquo;ICHN n&rsquo;est pas plus favorable &agrave; la biodiversit&eacute; que le r&eacute;gime du paiement de base.<h2>Installation</h2>La Commission note que le PSN renforce les moyens allou&eacute;s au renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture. En m&ecirc;me temps, elle estime que les interventions correspondantes ne r&eacute;pondent pas aux faiblesses ou attentes soci&eacute;tales identifi&eacute;es dans ce m&ecirc;me PSN, telles que la stagnation des installations f&eacute;minines ou encore la transition agro-&eacute;cologique. Par cons&eacute;quent, la Commission demande de renforcer le ciblage des groupes de b&eacute;n&eacute;ficiaires dans ces interventions pour promouvoir l&rsquo;&eacute;galit&eacute; des genres ou les modes de production soucieux de l&rsquo;environnement comme l&rsquo;AB.<h2>MAEC</h2>La part des financements d&eacute;di&eacute;s aux mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) n&rsquo;augmente que l&eacute;g&egrave;rement et la Commission demande &agrave; la France de reconsid&eacute;rer ces moyens &agrave; la hausse. Elle d&eacute;plore la faible ambition en mati&egrave;re de protection de l&rsquo;eau (indicateur R.21 &agrave; 6% de la SAU), de gestion des nutriments (indicateur R.22 &agrave; 7,7% de la SAU) et d&rsquo;utilisation durable de l&rsquo;eau (R.23 &agrave; 1,1% de la SAU).<h2>Redistribution des aides</h2>La Commission invite la France &agrave; r&eacute;&eacute;valuer &agrave; la hausse l&rsquo;ambition d&rsquo;une redistribution &eacute;quitable et d&rsquo;un ciblage plus efficace des aides au revenu, pour favoriser l&rsquo;emploi et mieux correspondre &agrave; la structure moyenne des exploitations.

Après la finalisation, fin 2021, du Plan stratégique national (PSN), autrement dit de la Pac tricolore pour 2023-2027, la Commission européenne a adressé à chaque Etat membre sa lettre d’observations, que le site d'informations Contexte a rendue prématurément publique. Morceaux choisis sous forme d’abécédaire.

Pac 2023-2027 : les mauvais (et bons) points de la France, selon la Commission européenne

La France est le premier pays exportateur en pommes de terre de conservation (en frais comme en industrie). En moyenne chaque ann&eacute;e, 3 Mt sur une production globale de 6 Mt sont exp&eacute;di&eacute;es au-del&agrave; de nos fronti&egrave;res, soit une pomme de terre sur deux.

La quasi-totalit&eacute;, soit environ 98 %, est absorb&eacute;e par l&rsquo;Union europ&eacute;enne o&ugrave; la France dispose de solides bastions. C&rsquo;est le cas de l&rsquo;Europe du Sud&thinsp;: le trio Espagne, Italie et Portugal repr&eacute;sente ainsi environ 1 Mt lui seul. L&rsquo;Allemagne, qui importe en moyenne 90&thinsp;000 t par an, est un client important, o&ugrave; la pomme de terre fran&ccedil;aise arrive &agrave; bien se valoriser.

Les pays de l&rsquo;Europe centrale et de l&rsquo;Est sont la deuxi&egrave;me zone de destination avec 220&thinsp;000 t export&eacute;es. La situation actuelle rend cette destination plus hasardeuse. &Agrave; ces grands march&eacute;s s&rsquo;ajoutent aussi Moyen-Orient et destinations plus lointaines (Indon&eacute;sie, Malaisie). Une telle performance n&rsquo;est pas anodine&thinsp;: elle est le r&eacute;sultat d&rsquo;une fili&egrave;re particuli&egrave;rement comp&eacute;titive.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-guerre-en-ukraine-et-l-explosion-des-couts-de-production-rendent-les-producteurs-de-pommes-de" target="_blank" title="La guerre en Ukraine et l&rsquo;explosion des co&ucirc;ts de production rendent les producteurs de pommes de terre europ&eacute;ens incertains">La guerre en Ukraine et l&rsquo;explosion des co&ucirc;ts de production rendent les producteurs de pommes de terre europ&eacute;ens incertain</a>s

<h2>D&rsquo;ind&eacute;niables forces &agrave; l&rsquo;exportation</h2>

La force de l&rsquo;exportation fran&ccedil;aise de pommes de terre vers l&rsquo;Union europ&eacute;enne tient &agrave; plusieurs crit&egrave;res. " La situation g&eacute;ographique de la France par rapport &agrave; ses principaux march&eacute;s est un avantage certain, note Ali Karacoban, responsable des Affaires &eacute;conomiques du CNIPT (Comit&eacute; national interprofessionnel de la pomme de terre). Mais la fili&egrave;re dispose, par ailleurs, des infrastructures, sp&eacute;cialement en mati&egrave;re de conservation, pour assurer un flux tendu d&rsquo;exportation de pommes de terre de qualit&eacute;. Pareillement, ces installations permettent de r&eacute;pondre aux demandes des clients &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger&thinsp;: pommes de terre lav&eacute;es ou bross&eacute;es, conditionn&eacute;es en big-pack ou en pr&eacute;conditionn&eacute;es&hellip; "

<h2>La transformation, un march&eacute; d&rsquo;importance</h2>

L&rsquo;exportation des pommes de terre fran&ccedil;aises s&rsquo;inscrit dans la dur&eacute;e avec les pays clients&thinsp;: les relations sont durables, ce qui fortifie la qualit&eacute; de service et la r&eacute;ponse aux attentes. " La France dispose aussi d&rsquo;une grande richesse de terroirs, entre les Hauts-de-France, principale r&eacute;gion de production, le Centre-Val de Loire, la Normandie, l&rsquo;Est et le Sud. Cela constitue une offre diversifi&eacute;e, qualitative et comp&eacute;titive ", plaide Ali Karacoban.

En moyenne, la moiti&eacute; des 3 Mt export&eacute;es par an sont &agrave; destination de l&rsquo;industrie. Cette fili&egrave;re est particuli&egrave;rement importante. " La France a une position strat&eacute;gique sur ce secteur avec un potentiel int&eacute;ressant pour la fabrication de chips et de frites, souligne Francisco Moya, pr&eacute;sident du comit&eacute; Export du CNIPT. La demande est d&rsquo;autant plus forte que plusieurs usines de transformation sont en construction actuellement, et elles se tournent vers l&rsquo;origine France pour leur approvisionnement ".

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/clarebout%203.jpg?itok=mRZROhc7" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">la moiti&eacute; des 3 Mt de pommes de terre fran&ccedil;aises export&eacute;es par an sont &agrave; destination de l&rsquo;industrie</div>
 
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 Clarebout

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<h2>Exporter vers le Moyen-Orient, un mirage&thinsp;?</h2>

Les &Eacute;mirats arabes, et en particulier Duba&iuml;, demeurent un march&eacute; int&eacute;ressant. "Le produit est valoris&eacute; sur les GMS locales et dans les restaurants gastronomiques " explique Ali Karacoban. Environ 20&thinsp;000 t sont export&eacute;s sur la p&eacute;ninsule arabe, dont 5&thinsp;000 t vers les &Eacute;mirats arabes. Le niveau de qualit&eacute; est en augmentation sur cette destination. " La tendance est &agrave; des pommes de terre lav&eacute;es mais aussi &agrave; des produits micro-ondables. La segmentation usage/conditionnement, ax&eacute;e sur la praticit&eacute;, tr&egrave;s demand&eacute;e par les GMS locales, se d&eacute;veloppe dans un march&eacute; en cours de structuration " souligne-t-il.

<h2>Consid&eacute;rer l&rsquo;approche logistique des pays lointains</h2>

Le potentiel pour la pomme de terre fran&ccedil;aise est bien l&agrave;, en face d&rsquo;autres origines concurrentes comme l&rsquo;&Eacute;gypte ou le Pakistan. Francisco Moya confirme, mais pr&eacute;cise&thinsp;: " Il existe bien un potentiel et une capacit&eacute; &agrave; payer mais il faut consid&eacute;rer l&rsquo;approche logistique de ces march&eacute;s. Et cela est d&rsquo;autant plus vrai pour des destinations encore plus lointaines o&ugrave; il faut appr&eacute;hender le transit time et la concurrence de pays producteurs &ndash; je pense aux &Eacute;tats-Unis, la Nouvelle-Z&eacute;lande, l&rsquo;Australie &ndash; pr&eacute;sentant une tr&egrave;s bonne qualit&eacute; et une proximit&eacute; des march&eacute;s qui influe &eacute;videmment sur les co&ucirc;ts logistiques &raquo;. Certains signes faibles montrent n&eacute;anmoins que le grand export pourrait &ecirc;tre, toute chose &eacute;tant &eacute;gale par ailleurs, une destination &agrave; consid&eacute;rer. Ainsi, en octobre 2021, des ventes ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es vers l&rsquo;Indon&eacute;sie (1&thinsp;532 t) pour la premi&egrave;re fois en trois ans&thinsp;: une volum&eacute;trie humble, mais c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; un d&eacute;but.

<h2>Une concurrence frontale plus vive</h2>

Les derniers mois, marqu&eacute;s par la pand&eacute;mie, ont bien &eacute;videmment impact&eacute; la fili&egrave;re pommes de terre et la situation actuelle, marqu&eacute;e par l&rsquo;inflation, pose aussi son lot de probl&egrave;mes.&nbsp; " La fermeture de la restauration a fait que les pays o&ugrave; la France exporte, et qui produisent aussi, se sont retrouv&eacute;s avec d&rsquo;importants stocks de pommes de terre de qualit&eacute; interm&eacute;diaire. Du coup, sur l&rsquo;Espagne et l&rsquo;Italie, il a &eacute;t&eacute; plus difficile de valoriser ce type de produits alors que la haute qualit&eacute; se porte toujours bien, pr&eacute;cise Ali Karacoban. L&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts de production &ndash; le prix de l&rsquo;&eacute;nergie pour le stockage a doubl&eacute; en 2021 &ndash;, la d&eacute;sorganisation du transport maritime pour le grand export et l&rsquo;augmentation des tarifs du transport routier, faisant face &agrave; une p&eacute;nurie de chauffeurs, sont autant d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments qui p&egrave;sent sur la performance &raquo;. Ils se r&eacute;percutent sur le co&ucirc;t d&rsquo;importation&thinsp;: la comp&eacute;tition sur les march&eacute;s se fait plus vive, surtout dans un contexte de consommation moindre.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/pix%20patate%202.jpg?itok=2wsHYcYZ" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">L&rsquo;augmentation des taux de fret maritime, comme celui de l&rsquo;&eacute;nergie ou de l&rsquo;emballage, p&egrave;se sur la performance de l&rsquo;exportation fran&ccedil;aise de pommes de terre, en rench&eacute;rissant le co&ucirc;t d&rsquo;importation.</div>
 
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 Port de Dunkerque

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<h2>L&rsquo;interdiction du CIPC complique la donne</h2>

L&rsquo;interdiction du CIPC (l&rsquo;antigerminatif chlorprophame) pour la conservation des pommes de terre a aussi un impact comme le pr&eacute;cise Francisco Moya&thinsp;: &laquo; Cela r&eacute;duit la p&eacute;riode d&rsquo;exportation pour la pomme de terre fran&ccedil;aise [NDLR&thinsp;: le pic se situe entre janvier et avril]. Du coup, certains pays se reportent sur leur production locale ou importent &agrave; partir d&rsquo;autres origines. On a ainsi pu voir l&rsquo;Espagne acheter entre mars et mai, des pommes de terre en provenance d&rsquo;Isra&euml;l et de l&rsquo;Afrique du Nord. Ces origines entrent en concurrence frontale avec le produit fran&ccedil;ais &raquo;. L&rsquo;Italie et les pays d&rsquo;Europe centrale, avec un produit basique, d&eacute;veloppent leur pr&eacute;sence sur le march&eacute; allemand. Quant au march&eacute; britannique, depuis le Brexit, le courant d&rsquo;affaires est pratiquement &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t.

&laquo; Le produit fran&ccedil;ais a de l&rsquo;avenir car il est cot&eacute;&thinsp;: sa qualit&eacute; moyenne reste sup&eacute;rieure &agrave; celle de ses concurrents, temp&egrave;re Francisco Moya. L&rsquo;important est aujourd&rsquo;hui de bien appr&eacute;hender les march&eacute;s que l&rsquo;on aborde et d&rsquo;&ecirc;tre intraitable sur la qualit&eacute; de la pomme de terre &raquo;.

&laquo; La situation g&eacute;ographique de la France par rapport &agrave; ses principaux march&eacute;s est un avantage certain. &raquo;

La demande en pommes de terre d&rsquo;industrie est particuli&egrave;rement forte&thinsp;: plusieurs usines de transformation sont en construction, et elles se tournent vers l&rsquo;origine France pour leur approvisionnement

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Si la France demeure une championne dans le domaine, l’actuelle donne économique complique fortement le travail des opérateurs en pommes de terre.

Pommes de terre : Quelle exportation face à un marché mondial post-Covid ?

Primland a annonc&eacute; le 8 mars le d&eacute;marrage de sa campagne de kiwis Oscar Gold en provenance d&rsquo;Afrique du Sud. Pour la troisi&egrave;me saison cons&eacute;cutive cette origine vient conforter en contre-saison la gamme Oscar Gold (France, Gr&egrave;ce, Italie et Espagne). &laquo;&nbsp;Gr&acirc;ce &agrave; de relations suivies avec les producteurs, ce partenariat se confirme chaque ann&eacute;e autour de la consolidation d&rsquo;une meilleure qualit&eacute; gustative d&rsquo;un produit qui permet une hausse des volumes &raquo;.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/offre-et-demande-le-kiwi-francais-dynamique" target="_blank">Le kiwi fran&ccedil;ais, dynamique &agrave; la fois par l'offre en rayon que par la demande des Fran&ccedil;ais</a></div>

<h3>Climat et ma&icirc;trise des vergers pour une campagne plus longue</h3>

Plus de 45 000 plateaux Oscar Gold seront commercialis&eacute;s sur une p&eacute;riode plus longue qui s&rsquo;&eacute;tend d&eacute;sormais (de mi-mars &agrave; fin-mai). Primland se r&eacute;jouit de la ma&icirc;trise des vergers et des conditions climatiques favorables qui ont permis une hausse des volumes. Go&ucirc;t et ma&icirc;trise des dates de r&eacute;colte sont aussi assur&eacute;s mais des d&eacute;fis restent &agrave; relever, notamment celui de la logistique puisque le secteur du transport maritime est encore en souffrance, souligne Primland.

45 000 plateaux de kiwis jaunes origine Afrique du Sud seront commercialisés sous la marque Oscar. Primland se réjouit des progrès mais souligne des défis encore à relever, notamment en logistique.

Primland annonce des volumes d’Oscar Gold de contre-saison en hausse

Pour les organisations et centres de recherches parties prenantes du nouveau Group Corylus Europae, il s&rsquo;agit d&rsquo;&eacute;changer des d&rsquo;informations, mettre en place des actions communes, en particulier aupr&egrave;s de l&rsquo;Union europ&eacute;enne en faveur de la fili&egrave;re et de construire une identit&eacute; commune et promouvoir une production europ&eacute;enne de noisettes durables et de qualit&eacute;.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/noisette-des-opportunites-de-developpement" target="_blank">Noisette&thinsp;: des opportunit&eacute;s de d&eacute;veloppement</a></div>

L&rsquo;Assembl&eacute;e des r&eacute;gions europ&eacute;ennes fruiti&egrave;res, l&eacute;gumi&egrave;res et horticoles (Areflh) en assure la coordination. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif premier de ce groupe est clairement de relancer la production de noisettes en Europe, explique Jean-Louis Moulon, vice-pr&eacute;sident de l&rsquo;Areflh rencontr&eacute; &agrave; Fruit Logistica avec Pauline Pan&eacute;gos, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale, il y a un enjeu d&rsquo;approvisionnement europ&eacute;en et de souverainet&eacute; alimentaire. L&rsquo;Union europ&eacute;enne importe 500 000 tonnes de noisettes chaque ann&eacute;e essentiellement originaires de Turquie&nbsp;&raquo;. La production repr&eacute;sente aujourd&rsquo;hui entre 50 000 et 150 000 tonnes.

Un des principaux objectifs du groupe Corylus Europae sera donc de d&eacute;velopper les plantations dans les principales r&eacute;gions europ&eacute;ennes concern&eacute;es (Pi&eacute;mont, Catalogne, Nouvelle-Aquitaine). De plus, certaines d&eacute;marches priv&eacute;es visent &agrave; renforcer la place de la noisette en Europe. &laquo;&nbsp;Les fruits secs ne font pas beaucoup l&rsquo;objet d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t et on ne peut que se r&eacute;jouir de la cr&eacute;ation de ce groupe.&nbsp; L'avantage d&rsquo;un r&eacute;seau europ&eacute;en est de pouvoir &nbsp;g&eacute;n&eacute;rer les moyens pour d&eacute;velopper la recherche pour des fili&egrave;res tr&egrave;s sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo;, rappelle Jean-Louis Moulon.

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Plusieurs organisations de producteurs et centres de recherche représentants des trois principaux pays producteurs de noisettes en Europe (Italie, France et Espagne) ont décidé de créer le "Group Corylus Europae".

 

 

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