La banane de Guadeloupe et Martinique est la banane pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e de 69 % des Fran&ccedil;ais, qui sont en outre plus de 90 % &agrave; lui attribuer des valeurs sociales et environnementales fortes (&eacute;tude CSA Research, lire en fin d'article). Forte de ces r&eacute;sultats, l&rsquo;UGPBAN a lanc&eacute; sa nouvelle campagne de communication. Objectif&nbsp;? Renforcer encore la sympathie des consommateurs pour la Banane de Guadeloupe &amp; Martinique, en la positionnant comme un produit haut de gamme et en valorisant ses atouts (origine France, modes de production issus de l&rsquo;agro&eacute;cologie&hellip;).

<h3>Une banane haut de gamme, respectueuse des hommes et de l&rsquo;environnement</h3>

&laquo; L&rsquo;enjeu pour nous est de r&eacute;ussir &agrave; sensibiliser les consommateurs sur le fait que la Banane de Guadeloupe &amp; Martinique, malgr&eacute; son prix attractif, est un produit &agrave; forte valeur ajout&eacute;e &raquo;, pr&eacute;cise Pierre Monteux, directeur g&eacute;n&eacute;ral. Cette campagne se caract&eacute;rise donc par la mise en avant du produit, tandis que les producteurs et leur travail, sur lesquels jouent habituellement les campagnes de communication de l&rsquo;UGPBAN, le seront toujours mais plut&ocirc;t sur les r&eacute;seaux sociaux.

<figure role="group"><div alt="visuels" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="0d1d8c23-61e7-4b8c-b856-bc5b6091b976" title="visuels" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/Capture_3.JPG" alt="visuels" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Trois des nouveaux visuels de la campagne de la Banane de Guadeloupe et Martinique. L'accent est mis sur les messages forts et les valeurs port&eacute;es par cette banane. (c) UGPBAN</figcaption></figure>Pour la premi&egrave;re fois depuis longtemps, l&rsquo;UGPBAN est revenue &agrave; une campagne d&rsquo;affichage. Cette campagne a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;agence Brainsonic, r&eacute;cemment s&eacute;lectionn&eacute;e comme nouvelle agence de l&rsquo;UGPBAN et qui a cr&eacute;&eacute; six visuels autour de ces messages forts et de la signature &ldquo;La banane &agrave; la fran&ccedil;aise&rdquo;.

<h3>Une campagne d&rsquo;affichage dans le m&eacute;tro, une premi&egrave;re pour l&rsquo;UGPBAN</h3>

Cette campagne d&rsquo;affichage s&rsquo;est d&eacute;ploy&eacute;e en province du 31 mai au 15 juin avec des affichages format 2 m2 au c&oelig;ur des villes proches des m&ucirc;risseries (Marseille, Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille) avec pr&egrave;s de 600 faces au total. Et &agrave; Paris, la campagne d&rsquo;affichage* s&rsquo;est faite dans le m&eacute;tro, une premi&egrave;re pour l&rsquo;UGPBAN. Certains quais &agrave; Bastille, Concorde et R&eacute;publique se sont par&eacute;s des nouveaux visuels de la campagne, rassemblant l&rsquo;ensemble des messages forts en un seul endroit. En parall&egrave;le, une animation-distribution de bananes a &eacute;t&eacute; organis&eacute;e le 3 juin, aux stations Concorde et Bastille.

<figure role="group"><div alt="quai bastille" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="517a9f75-93ea-44a3-9e2d-87fc5a23883d" title="quai bastille" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/IMG_20210603_171951_241.jpg" alt="quai bastille" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Tous les messages de la campagne r&eacute;unis sur le quai du m&eacute;tro 8 direction Balard &agrave; Bastille. (c) Julia Commandeur - FLD</figcaption></figure>*A Paris du 1er au 7 juin : affichage &eacute;v&egrave;nementiel AA faces au total, format 12 m2 sur tout le quai du m&eacute;tro aux stations Bastille ligne 5 (direction Bobigny) et R&eacute;publique ligne 11 (direction Mairie des Lilas)&nbsp;; du 2 au 8 juin : affichage digital &agrave; la station de m&eacute;tro Concorde ligne 8 (direction Balard).

&laquo;&nbsp;Le m&eacute;tro permet de toucher un public tr&egrave;s vari&eacute;, souligne Audrey Ktourza, chef de groupe marketing UGPBAN, rencontr&eacute;e par FLD &agrave; l&rsquo;animation de Bastille. L&rsquo;op&eacute;ration est un succ&egrave;s. La banane est un fruit qui rassure en termes de plaisir, de sant&eacute;, qui donne la banane. Les gens sont contents, int&eacute;ress&eacute;s par la distribution.&nbsp;&raquo; La preuve, &agrave; Bastille la distribution a pris fin avec 20 min d&rsquo;avance, faute de bananes disponibles. Au total, pr&egrave;s de 6&nbsp;000 bananes ont &eacute;t&eacute; distribu&eacute;es &agrave; Paris ce jour-l&agrave;, dont beaucoup consomm&eacute;es quasiment imm&eacute;diatement.

<figure role="group"><div alt="UGBAN distribution" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="147924b3-1804-4803-a516-e9cc8e28238f" title="UGBAN distribution" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/distribution.jpg" alt="UGBAN distribution" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Gros succ&egrave;s pour la distribution de bananes de Guadeloupe et Martinique, ici le 3 juin au m&eacute;tro Bastille &agrave; Paris. (c) Julia Commandeur - FLD</figcaption></figure><h3>Pour la suite&nbsp;? Rendez-vous sur les r&eacute;seaux sociaux et le Tour de France</h3>

La campagne et ses nouvelles couleurs se d&eacute;cline aussi sur les r&eacute;seaux sociaux. Des quiz p&eacute;dagogiques sont pr&eacute;vus sur Facebook et Instagram &agrave; compter du 31 mai. Et la Banane de Guadeloupe et Martinique sera cette ann&eacute;e encore sponsor du Tour de France&hellip;

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Etude CSA&nbsp;: la Banane de Guadeloupe et Martinique, chouchoute des Fran&ccedil;ais Apr&egrave;s l&rsquo;AIB, c&rsquo;est l&rsquo;UGPBAN qui a sollicit&eacute; une &eacute;tude sur la notori&eacute;t&eacute; de son produit aupr&egrave;s des Fran&ccedil;ais. Cette &eacute;tude de notori&eacute;t&eacute; et d&rsquo;image de la marque Banane de Guadeloupe &amp; Martinique a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par CSA Research, via une enqu&ecirc;te online r&eacute;alis&eacute;e aupr&egrave;s d&rsquo;un &eacute;chantillon de 1 004 individus repr&eacute;sentatifs de la population fran&ccedil;aise &acirc;g&eacute;e de 18 ans et plus, en f&eacute;vrier 2021. La banane de Guadeloupe et Martinique serait la banane pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e des Fran&ccedil;ais&nbsp;: 69 % pl&eacute;biscitent cette origine. Elle b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une image positive pour 7,9 Fran&ccedil;ais sur 10 (stable compar&eacute; &agrave; 2014), et ses producteurs &eacute;galement (pour 7,4/10, en hausse). Les consommateurs lui attribuent des valeurs fortes&nbsp;: pour plus de 90%, la banane de Guadeloupe et Martinique est fran&ccedil;aise (98 %), a bon go&ucirc;t (98 %), est bonne pour la sant&eacute; (95 %), produite dans le respect du droit social et europ&eacute;en (93 %), contribue au d&eacute;veloppement de l&rsquo;&eacute;conomie locale (98 %).

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Pour sa nouvelle campagne de comm’, l’UGPBAN a fait le choix de l’affichage, avec de nouveaux visuels ensoleillés aux messages forts. A Paris, l’opération a eu lieu dans le métro, une première, et s’est accompagné d’une distribution de bananes, qui a eu un grand succès.

La Banane de Guadeloupe et Martinique rayonne dans les couloirs du métro parisien

&laquo;&nbsp;Dans cette nouvelle normalit&eacute;, nous devons trouver notre place. De grands challenges viennent toujours avec les grandes opportunit&eacute;s, a r&eacute;sum&eacute; le pr&eacute;sident de Freshfel, Stephan Weist. &ldquo;Vegourmet&rdquo; est un bon r&eacute;sum&eacute; de la voie que nous devrions prendre &raquo;. Car la pand&eacute;mie semble avoir ouvert une autoroute pour le v&eacute;g&eacute;tal gourmand.

<h3>Covid&nbsp;: retour de la consommation &agrave; domicile</h3>

C&ocirc;t&eacute; consommation, la pand&eacute;mie a eu un impact important, en acc&eacute;l&eacute;rant certains changements. Hanni Rutzler (chercheuse sur les tendances alimentaires, Future Food Studio) a pr&eacute;sent&eacute; quelques &laquo;&nbsp;vraies tendances de 5 &agrave; 15 ans&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La plupart ont d&eacute;j&agrave; bien d&eacute;marr&eacute; et on ne reviendra pas en arri&egrave;re &raquo;. 

Ainsi, pour elle, la snackification, caract&eacute;ris&eacute;e par la rapidit&eacute; et la praticit&eacute;, n&rsquo;est plus tellement d&rsquo;actualit&eacute;. Avec la crise, on a commenc&eacute; &agrave; cuisiner et &agrave; consommer &agrave; la maison. Les Allemands par exemple, connus pour consommer hors domicile, sont d&eacute;sormais 46 % &agrave; cuisiner des produits frais (75 % pour les Italiens) et d&eacute;clarent le faire plus souvent. &laquo;&nbsp;Les repas retrouvent une structure et une planification, comme auparavant. Ce qui change, c&rsquo;est ce qu&rsquo;on mange (produits sant&eacute;, durables, bruts&hellip;). La GMS va rester tr&egrave;s forte oui, mais de nouvelles initiatives &eacute;mergent. On cuisine mais version convenience 3.0 avec les plats &ldquo;take away&rdquo;. On observe aussi une acc&eacute;l&eacute;ration des services de livraison des chefs et des agriculteurs -les consommateurs aiment leurs chefs et leurs producteurs et ont besoin d&rsquo;un lien, de garder le contact-, des cuisines fant&ocirc;mes et des kits &agrave; repas &raquo;.

<h3>Omnivore, flexitarien, vegan&nbsp;: pousser le &ldquo;vegourmet&rdquo;</h3>

Autres r&eacute;alit&eacute;s dans les tendances selon la chercheuse&nbsp;: le local, en particulier le &laquo;&nbsp;local exotique&nbsp;&raquo; avec des innovations technologiques et agronomiques permettant de produire au plus pr&egrave;s des cultures tropicales, lointaines. Et c&ocirc;t&eacute; viande, &laquo;&nbsp;nous sommes vraiment des omnivores&nbsp;! De la viande, mais beaucoup de v&eacute;g&eacute;tal. Je vois un gros futur pour vos produits, avec une tendance &ldquo;vegourmets&rdquo;. De plus en plus de chefs se concentrent sur les fruits et l&eacute;gumes, pas que pour les vegans mais aussi et surtout pour les omnivores et les flexitariens. On a besoin d&rsquo;inspirer les consommateurs sur ce qu&rsquo;ils peuvent consommer, en se faisant plaisir, et au-del&agrave; du paradigme du budget. Parlez du c&ocirc;t&eacute; &eacute;motionnel, de la qualit&eacute; et de la durabilit&eacute; de vos produits&nbsp;!&nbsp;&raquo;

Vincent Dolan (Total Produce et membre du bureau de Freshfel) approuve&nbsp;: &laquo;&nbsp;On devrait arr&ecirc;ter de dire aux consommateurs ce qu&rsquo;ils savent d&eacute;j&agrave;, que les fruits et l&eacute;gumes sont bons pour la sant&eacute;, et parler de ce qu&rsquo;on fait pour la durabilit&eacute; par exemple. On doit &ecirc;tre plus sophistiqu&eacute;s dans nos messages &raquo;.

<figure role="group"><div alt="FAO Beth" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="fa2de4a4-f0c7-4eca-8b0a-743508525de2" title="FAO Beth" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/Screenshot_20210604-113930.png" alt="FAO Beth" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Beth Bechdol, directrice g&eacute;n&eacute;rale adjointe de la FAO, rappelle les enjeux de l'Ann&eacute;e Internationale des Fruits et L&eacute;gumes. (c )Capture d'&eacute;cran - FLD/Freshfel</figcaption></figure>2021 est donc une ann&eacute;e d&rsquo;opportunit&eacute; pour cela. Beth Bechdol (directrice g&eacute;n&eacute;rale adjointe de la FAO), estime&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;Ann&eacute;e Internationale des Fruits et L&eacute;gumes est une vraie opportunit&eacute; d&rsquo;accro&icirc;tre la prise de conscience des b&eacute;n&eacute;fices environnementaux et sant&eacute; de la consommation de fruits et l&eacute;gumes. La FAO pr&eacute;voit de nombreuses actions pour montrer qu&rsquo;une consommation quotidienne est possible (budget) et souhaitable.&nbsp;Il faut que la fili&egrave;re collabore, tous ensemble. Il faut plus int&eacute;grer les march&eacute;s locaux, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle rurale mais aussi urbaine et p&eacute;ri-urbaine, et minimiser les co&ucirc;ts et les pertes &raquo;.

<h3>La durabilit&eacute;, un d&eacute;bat autant de fili&egrave;re que politique</h3>

Claire Bury et Michael Scannell, directeurs g&eacute;n&eacute;raux adjoints de la DG Sant&eacute; et de la DG Agri respectivement, sont venus rappeler les enjeux de d&eacute;velopper une agriculture et une alimentation europ&eacute;enne durable, ainsi que les plans de la Commission europ&eacute;enne.

Certains membres du bureau de Freshfel en ont profit&eacute; pour faire passer des messages. Ainsi Fran&ccedil;ois Lafitte (Kiwifruits de France/Primland) a rappel&eacute; l&rsquo;enjeu de la ressource en eau, une r&eacute;alit&eacute; et pas uniquement pour les pays du Sud de l&rsquo;Europe&nbsp;: &laquo;&nbsp;Ce n&rsquo;est pas une question de quantit&eacute; de quantit&eacute; mais de disponibilit&eacute; au bon moment. Comment avoir des r&eacute;servoirs d&rsquo;eau&nbsp;?&nbsp;&raquo;

<h3>Surco&ucirc;ts du bio&nbsp;: &laquo; La durabilit&eacute; passe aussi par les relations avec les fournisseurs&nbsp;&raquo;</h3>

Volkert Engelsman (Eosta), estimant que la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes devait non seulement s&rsquo;int&eacute;grer dans les projets europ&eacute;ens mais aussi &ecirc;tre moteur dans les discussions, s&rsquo;est inqui&eacute;t&eacute; de la question des OGM (&laquo;&nbsp;le march&eacute; n&rsquo;en veut pas&nbsp;&raquo;) et du bio. &laquo;&nbsp;Quelles sont vos id&eacute;es &agrave; la Commission pour promouvoir la consommation bio pour suivre les objectifs de surfaces en production&nbsp;?&nbsp;&raquo; 

Michael Scannell r&eacute;pond : &laquo;&nbsp;Nous allons communiquer car nous avons conscience que pour augmenter les surfaces &agrave; 25 % de bio il faut que la consommation suive en face. Et notamment que les consommateurs comprennent que la durabilit&eacute; a un co&ucirc;t. On travaille aussi avec les acteurs de la distribution et le secteur de l&rsquo;export pour acc&eacute;l&eacute;rer le r&eacute;f&eacute;rencement mais aussi sur la question des co&ucirc;ts et des prix. Il faut une prise de conscience des distributeurs. La durabilit&eacute; passe aussi par les relations avec les fournisseurs, ce qui permet d&rsquo;&eacute;viter les ruptures d&rsquo;approvisionnement en cas de crises et une meilleure image aupr&egrave;s des consommateurs &raquo;.

Freshfel Europe a fêté ses 20 ans le 4 juin, lors de son événement annuel 2021. L’occasion de revenir sur son histoire, mais aussi de célébrer l’Année Internationale des Fruits et Légumes et de faire le point sur la durabilité et sur les nouvelles attentes des consommateurs auxquelles la filière fruits et légumes va devoir répondre.

Durabilité et “vegourmet”, deux opportunités que la filière européenne des Fruits et Légumes doit saisir

Le gouvernement avait annonc&eacute; 1 Md&euro; d'aides afin de soutenir les producteurs qui avaient subi de lourdes cons&eacute;quences suite au gel qui a frapp&eacute; le territoire entre le 4 et le 14 avril derniers, mais les modalit&eacute;s devaient encore &ecirc;tre pr&eacute;cis&eacute;es. C'est chose faite.

 
L&rsquo;aide concerne les producteurs de fruits &agrave; noyau. Elle prendra la forme d&rsquo;une avance remboursable. Elle repr&eacute;sentera 20 % du montant des pertes mais ne pourra pas exc&eacute;der 20 000 &euro;. Les producteurs fran&ccedil;ais de fruits &agrave; noyau qui voudraient se faire rembourser au titre du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles peuvent d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent demander &agrave; l'Etat cette aide d'urgence.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/gel-lherault-deploie-le-plan-daide-aupres-des-arboriculteurs-et-viticulteurs-sinistres" target="_blank">Gel : l&rsquo;H&eacute;rault d&eacute;ploie le plan d&rsquo;aide aupr&egrave;s des arboriculteurs et viticulteurs sinistr&eacute;s</a>

Le dispositif, n&eacute;cessitant une longue proc&eacute;dure, il est pr&eacute;vu que les arboriculteurs dont plus de la moiti&eacute; de l&rsquo;activit&eacute; concerne les fruits &agrave; noyau (dont les p&ecirc;ches ou les cerises), et qui ont perdu &agrave; cause de ce gel, plus de 70 % de cette production, peuvent d&egrave;s aujourd'hui demander une avance. Elle leur sera d&eacute;duite lors de leur indemnisation d&eacute;finitive.

Le d&eacute;cret a &eacute;t&eacute; publi&eacute; au Journal Officiel samedi 5 mai et est entr&eacute; en vigueur d&egrave;s le lendemain, le 6 mai.

Pour rappel, devant la r&eacute;currence de ce type de catastrophes, le Premier ministre, Jean Castex, avait aussi annonc&eacute;, fin mai, la prise de mesures durables pour y faire face &agrave; l&rsquo;avenir.

Les modalités d’attribution de l’aide aux producteurs de fruits d’été touchés par le gel ont été précisées samedi 5 mai.

Gel : une aide pouvant aller jusqu’à 20 000 € pour les producteurs de fruits à noyau  

Le d&eacute;cret num&eacute;ro&nbsp;2021-718 du 4 juin 2021 fixe les conditions d&rsquo;une avance remboursable pour les producteurs de fruits &agrave; noyaux concern&eacute;s par le gel survenu entre le 4 et le 14 avril. Il concerne cinq esp&egrave;ces que sont abricots, les p&ecirc;ches, les nectarines, les cerises et les prunes.Les productions sinistr&eacute;es ne doivent pas &ecirc;tre couvertes par une assurance r&eacute;colte. Il faut par ailleurs justifier, par une d&eacute;claration sur l&rsquo;honneur, de pertes estim&eacute;es &agrave; au moins 70%, sur au moins une des productions concern&eacute;es, toutes vari&eacute;t&eacute;s confondues, en prenant en compte les quantit&eacute;s r&eacute;colt&eacute;es estim&eacute;es, les surfaces cultiv&eacute;es et les &eacute;l&eacute;ments ressortant des bar&egrave;mes d&eacute;partementaux.Il faut par ailleurs que la production de fruits &agrave; noyaux, toutes esp&egrave;ces confondues, et de raisin de table, repr&eacute;sente plus de 50% du chiffre d&rsquo;affaires de l&rsquo;un des trois derniers exercices clos.Le montant de l&rsquo;aide s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 20% des 70% de perte de production, avec un plafond de 20.000 euros et une somme minimale d&rsquo;aide de 1000 euros.<h2>Les autres dispositifs d&rsquo;urgence</h2>L&rsquo;avance rentre dans le cadre du r&egrave;glement europ&eacute;en relatif aux minimis et qui fixe un plafond de 20.000 euros par b&eacute;n&eacute;ficiaire sur une p&eacute;riode de trois exercices fiscaux.Le montant de l&rsquo;avance sera d&eacute;duit, le cas &eacute;ch&eacute;ant, de l&rsquo;indemnit&eacute; susceptible d&rsquo;&ecirc;tre vers&eacute;e au titre des calamit&eacute;s agricoles.L&rsquo;avance compl&egrave;te <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-les-quatre-mesures-d-urgence" target="_blank" title="">les dispositifs d&rsquo;urgence d&eacute;taill&eacute;s fin mai par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture,</a> &agrave; savoir la prise en charge des cotisations sociales, le d&eacute;gr&egrave;vement de la taxe sur le foncier non b&acirc;ti, l&rsquo;acc&egrave;s aux Pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat et le dispositif d&rsquo;accompagnement de l&rsquo;activit&eacute; partielle.Les exploitations ne pouvant faire face &agrave; leurs charges professionnelles et personnelles peuvent solliciter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jusqu-a-5000-euros-pour-les-exploitations-les-plus-fragilisees-par-le-gel" target="_blank">une aide de 5000 euros</a>, avec application de la transparence Gaec.

Les producteurs d’abricots, de pêches, de nectarines, de cerises et de prunes, touchés à plus de 70% et non assurés, peuvent solliciter une avance remboursable au titre des calamités agricoles, plafonnée à 20 000 euros.

Gel : une avance pour les fruits à noyaux

Depuis la pr&eacute;sentation, par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, des principaux arbitrages du Programme strat&eacute;gique national (PSN), pr&eacute;figurant la prochaine Pac, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-poil-la-fnab-manifeste-a-paris" target="_blank">la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;agriculture biologique (Fnab) ne d&eacute;col&egrave;re pas</a> et d&eacute;nonce une attaque en r&egrave;gle des soutiens financiers d&eacute;di&eacute;s. Elle estime que le PSN en cours de finalisation va priver en moyenne les producteurs bio de 66% de leurs aides, soit 132&euro;/ha. Le calcul r&eacute;sulte de la perte de l&rsquo;aide au maintien et du paiement vert pour un total de 202 &euro;/ha et de la compensation de ce dernier par l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, que la Fnab &eacute;value &agrave; 70&euro;/ha, en attendant le chiffrage officiel.Le calcul interroge &agrave; plusieurs titres. Pourquoi int&eacute;grer une aide, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du paiement vert comme l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, qui ne cible pas sp&eacute;cifiquement la bio&nbsp;? Pourquoi mettre dans la balance une aide au maintien, supprim&eacute;e par l&rsquo;&Eacute;tat en 2018, et que quelques R&eacute;gions seulement ont repris &agrave; leur compte, avant leur disparition programm&eacute;e au 1er janvier 2023&nbsp;? Et enfin pourquoi ne faire aucune mention de l&rsquo;aide &agrave; la conversion, qui constitue pourtant le socle des aides &agrave; l&rsquo;AB&nbsp;?<h2>Pas d&rsquo;aide au maintien mais le maintien de l&rsquo;aide</h2>L&rsquo;aide &agrave; la conversion, c&rsquo;est pr&eacute;cis&eacute;ment le credo du minist&egrave;re, qui dans le PSN, la cr&eacute;dite d&rsquo;un budget en hausse de 36% par rapport &agrave; la situation actuelle. La hausse correspond grosso modo &agrave; la trajectoire de progression de l&rsquo;AB, avec un objectif de SAU bio de 18% fin 2027 contre une pr&eacute;vision comprise entre 12,5% et 13% d&eacute;but 2023. Le minist&egrave;re consentira peut-&ecirc;tre un effort en direction des grandes cultures, lanterne rouge de la conversion, avec 4,9% de leur SAU en bio, contre 8,9% pour l&rsquo;ensemble de la sole (chiffres 2019). Mais il n&rsquo;y aura pas d&rsquo;aide au maintien, que la Fnab a tent&eacute; de ressusciter en &eacute;chafaudant un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-contre-proposition-de-la-fnab-sur-l-ecoregime" target="_blank">&eacute;cor&eacute;gime fond&eacute; sur les Paiements pour services environnementaux</a>.Julien Denormandie estime que le march&eacute; remplit ses bons offices et que la demande est dynamique.&nbsp;Il est vrai que la crise sanitaire a encore un peu plus dop&eacute; la consommation de produits bio, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-crise-sanitaire-grossit-l-appetit-pour-les-produits-bio" target="_blank">comme l&rsquo;a r&eacute;v&eacute;l&eacute; r&eacute;cemment l&rsquo;Agence bio</a>. L&rsquo;&Eacute;tat lui-m&ecirc;me soutient la demande. Le 1er janvier prochain, la restauration collective publique (cantines scolaires, h&ocirc;pitaux, maisons de retraite...) aura l&rsquo;obligation de proposer 50 % de produits de qualit&eacute; dont 20 % de produits bio. Cette obligation s&rsquo;appliquera &agrave; la restauration collective priv&eacute;e en 2025. Il faut donc produire pour satisfaire la demande, et si possible avec des produits fran&ccedil;ais pour tenir, sinon pour am&eacute;liorer, la quote-part de produits AB &laquo;&nbsp;made&nbsp;&raquo; in France, stabilis&eacute;e &agrave; 66% depuis quelques ann&eacute;es.<h2>La bio aux portes du Graal</h2>Si la demande est dynamique, elle est aussi, jusqu&rsquo;&agrave; preuve du contraire, r&eacute;mun&eacute;ratrice, ce qui justifie sans doute dans l&rsquo;esprit du minist&egrave;re la fin de l&rsquo;aide au maintien. Il ne faudrait pas que la rentabilit&eacute; confine &agrave; la rente...La fin des aides au maintien, c&rsquo;est peut-&ecirc;tre la meilleure chose qui puisse arriver &agrave; la bio, capable de faire reconna&icirc;tre, par le march&eacute;, sa valeur et ses valeurs. N&rsquo;est-ce pas l&agrave; le Graal dont l&rsquo;agriculture se d&eacute;sesp&egrave;re&nbsp;?Souhaitons donc &agrave; la bio de ne jamais solliciter de mesures de soutien, autres que la conversion et les aides communes, quand bien m&ecirc;me une marque de reconnaissance &eacute;tatique et sp&eacute;cifique, fut-elle symbolique, de ses co-b&eacute;n&eacute;fices environnementaux et soci&eacute;taux, n&rsquo;aurait pas &eacute;t&eacute; totalement usurp&eacute;e.&nbsp;

[Edito] Les acteurs de la bio et le ministère de l’Agriculture s’écharpent sur la logique comptable, et politique, des soutiens à l’agriculture biologique. Après tout, tant que le marché paie...

La fin de l’aide au maintien, une victoire pour la bio

Le temps des cerises est enfin revenu, mais les rares fruits fran&ccedil;ais arriv&eacute;s sur les &eacute;tals sont en quelque sorte des rescap&eacute;s&nbsp;: du terrible gel d'avril dernier, qui a amput&eacute; de moiti&eacute; le potentiel de production, mais aussi des ravageurs, contre lesquels les armes se font de plus en plus rares. Le plus terrible d&rsquo;entre eux&nbsp;: Drosophila suzukii, une petite mouche de 3 mm, qui fait des d&eacute;g&acirc;ts depuis 10 ans dans les vergers. &laquo;&nbsp;C'est notre ennemi num&eacute;ro un, un vrai fl&eacute;au&nbsp;&raquo;, commente Jean-Christophe Neyron, producteur de cerises dans le Vaucluse&nbsp;et pr&eacute;sident de l'AOP (Association des organisations de producteurs) cerises de France. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/3/9/2/3992938-1-fre-FR/9330d9fa0f81-istock-1310614365-jpg" alt="" height="836" width="1254" /><figcaption>Drosphila suzukii ressemble &agrave; une drosophile commune, avec un corps marron-jaune, des yeux rouges et une seule paire d&rsquo;ailes. Le m&acirc;le est reconnaissable des autres esp&egrave;ces &agrave; ses t&acirc;ches noires &agrave; l&rsquo;extr&eacute;mit&eacute; de chaque aile.</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText">Une mouche qui pond dans les fruits en cours de maturation</h2>Pour les producteurs de cerises, le cauchemar suzukii commence aux alentours de 2011, lorsque ce ravageur fait son apparition dans le sud de la France. Originaire du Japon, il envahit au fil des ann&eacute;es presque toute la France, une grande partie de l'Europe, et fait partie des ravageurs import&eacute;s pr&eacute;occupants comme le frelon asiatique, la mouche m&eacute;diterran&eacute;enne ou la punaise diabolique.Si les producteurs de cerises &eacute;taient d&eacute;j&agrave; habitu&eacute;s &agrave; prot&eacute;ger leurs vergers contre des ravageurs, avec D. suzukii, ils sont face &agrave; un ennemi coriace&nbsp;: contrairement aux autres mouches qui pondent dans des fruits tr&egrave;s m&ucirc;rs, mous ou ab&icirc;m&eacute;s, suzukii est capable de pondre dans des fruits sains, avant leur maturation. La femelle est en effet munie d'un ovipositeur scl&eacute;rifi&eacute; (en dents de scie) qui lui permet de pondre dans des fruits fermes&nbsp;: ils deviennent alors v&eacute;reux, peuvent subir des contaminations secondaires et sont impropres &agrave; la commercialisation.En outre D. suzukii est tr&egrave;s prolifique et tr&egrave;s g&eacute;n&eacute;raliste&nbsp;: elle se pla&icirc;t dans les cerises, qu'elles soient en cours de maturation ou &agrave; terre, mais aussi dans les fraises, framboises, myrtilles... Les raisins pourraient &eacute;galement constituer des cibles, et les viticulteurs fran&ccedil;ais la surveillent avec attention sur leurs vignes. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/9/2/3992941-1-fre-FR/088a22895311-istock-1156070240-jpg" alt="" height="744" width="1411" /><figcaption>D. suzukii pond dans des fruits en cours de maturation, et pas dans les fruits ab&icirc;m&eacute;s ou pourris comme les autres drosophiles. Cela p&eacute;nalise bien davantage la production.</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText">Mauvais timing</h2>Au d&eacute;but de l'invasion, les arboriculteurs disposaient d'une arme de choc contre ce ravageur import&eacute;&nbsp;: le dim&eacute;thoate, capable de d&eacute;truire les adultes et leurs larves. Cet insecticide, qui &eacute;tait d&eacute;j&agrave; dans le collimateur de l'Anses depuis quelque temps, leur a &eacute;t&eacute; interdit en 2016... ce qui n'a pas manqu&eacute; de g&eacute;n&eacute;rer panique et protestation dans la fili&egrave;re, puisque la France et l'Europe ont continu&eacute; d'importer des cerises trait&eacute;es (aujourd&rsquo;hui, ce n'est plus le cas, les fruits doivent &ecirc;tre exempts de r&eacute;sidus).Si d'autres mol&eacute;cules insecticides restent employables, en conventionnel comme en bio, elles n'ont pas la m&ecirc;me efficacit&eacute;, n&eacute;cessitent souvent plusieurs passages et d'&ecirc;tre altern&eacute;es.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il ne faut pas tomber dans le pi&egrave;ge d'engendrer des r&eacute;sistances dans les populations&nbsp;d'insectes, explique Jean-Christophe Neyron. Nous faisons face &agrave; deux ph&eacute;nom&egrave;nes simultan&eacute;s&nbsp;: la n&eacute;cessit&eacute; d'adopter des pratiques plus respectueuses de l'environnement pour r&eacute;pondre &agrave; la demande de la soci&eacute;t&eacute;, et l'invasion massive par un ravageur. On n'y arrive pas&nbsp;! Il faut comprendre que le temps de la production de cerises n'est pas celui de l'imm&eacute;diatet&eacute;&nbsp;: on nous enl&egrave;ve un produit, on veut bien s'adapter, on a toujours su le faire, mais il nous faut des ann&eacute;es pour mettre en place des solutions &raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/9/2/3992944-1-fre-FR/59a793da76a6-istock-1257176983-jpg" alt="" height="887" width="1183" /><figcaption>En France, la communication a bien fonctionn&eacute; sur le r&eacute;flexe de l&#039;achat fran&ccedil;ais. D&eacute;sormais, les consommateurs et les distributeurs privil&eacute;gient les cerises fran&ccedil;aises. Cette ann&eacute;e, les prix seront plus &eacute;lev&eacute;s.</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText">Une recherche active d'alternatives</h2>Dans la foul&eacute;e de la crise de 2016, la recherche s'est en effet bien mobilis&eacute;e autour du sujet. Des travaux ont &eacute;t&eacute; men&eacute;s par le CTIFL (Centre technique interprofessionnel des fruits et l&eacute;gumes), la station exp&eacute;rimentale La Tapy, sp&eacute;cialiste des cerises, et de nombreux autres acteurs, dont le Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique), qui avait forc&eacute;ment un peu d'ant&eacute;riorit&eacute; sur le sujet.Parmi les m&eacute;thodes test&eacute;es, issues de l'exp&eacute;rience des arboriculteurs bio&nbsp;: la pulv&eacute;risation d'argile blanche. Il semble qu'en d&eacute;posant une pellicule sur les fruits, l'argile parvienne &agrave; r&eacute;duire les attaques de D. suzukii&nbsp;d'environ 70%, ce qui est m&ecirc;me plus efficace que le Spinosad, un insecticide bio. Toutefois, cette technique comporte des limites&nbsp;: d'abord, les fruits doivent &ecirc;tre nettoy&eacute;s avant d'&ecirc;tre commercialis&eacute;s&nbsp;; ensuite, il reste encore environ 30% de fruits attaqu&eacute;s... A elle seule, cette m&eacute;thode ne peut sauver la production.<h2 class="MsoBodyText">Arbres contraints et sous filets</h2>Une autre m&eacute;thode, &eacute;galement utilis&eacute;e ant&eacute;rieurement en bio, est la protection par filet anti-insectes&nbsp;: dot&eacute;s de maille tr&egrave;s fines, et d&eacute;ploy&eacute;s au moment o&ugrave; les fruits sont aux stades sensible, ils peuvent assurer une protection &agrave; 100%. Toutefois, eux-aussi ont des limites&nbsp;: ils co&ucirc;tent cher, environ 50 000 euros/ha&nbsp;; ils n&eacute;cessitent de la main d&rsquo;&oelig;uvre et des engins pour les mettre en place et les retirer&nbsp;; ils doivent &ecirc;tre surveill&eacute;s (le moindre accroc serait une porte d'entr&eacute;e pour Drosophila), mais surtout, ils ne peuvent pas &ecirc;tre install&eacute;s dans la plupart des vergers actuels.<div class="citation">
 "Nous pouvons b&acirc;tir un verger fran&ccedil;ais moderne"
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Ces filets ne peuvent en effet se poser que sur des parcelles abrit&eacute;es du vent, suffisamment grandes pour accueillir les structures, et dont les arbres sont contraints, par la plantation et la taille, &agrave; ne pas pousser en volumes et en hauteur. &laquo;&nbsp;C'est contre-productif pour le cerisier, on va l'obliger &agrave; rester bas et il lui faudra un porte-greffe sp&eacute;cifique pour cette conduite&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Jean-Christophe Neyron. Prot&eacute;ger toutes les cerises fran&ccedil;aises par des filets implique donc de nombreux arrachages et replantations. &laquo; Ce sera difficile, il faudra beaucoup d'investissements, mais je ne suis pas pessimiste&nbsp;: je pense que si nous pouvons &ecirc;tre accompagn&eacute;s, nous pouvons b&acirc;tir un verger fran&ccedil;ais moderne&nbsp;&raquo;.Autre piste &eacute;tudi&eacute;e&nbsp;: celle des pr&eacute;dateurs de D. suzukii. Plusieurs candidats ont &eacute;t&eacute; test&eacute;s en stations exp&eacute;rimentales, mais les plus efficaces semblent &ecirc;tre des parasito&iuml;des &laquo;&nbsp;import&eacute;s&nbsp;&raquo;. Se pose alors la question de leur s&eacute;lectivit&eacute; vis-&agrave;-vis de D. suzukii et du risque pour les autres esp&egrave;ces end&eacute;miques&nbsp;: il ne faudrait pas faire de ce pr&eacute;dateur une nouvelle esp&egrave;ce invasive...<h2 class="MsoBodyText">Technique de l'insecte st&eacute;rile</h2>Plus prometteuse&nbsp;: la Technique de l'insecte st&eacute;rile (TIS). Elle consiste &agrave; &eacute;lever en masse l'insecte ravageur, &agrave; n'en garder que les m&acirc;les et &agrave; les st&eacute;riliser (par contamination bact&eacute;rienne, ou par rayonnement ionisant). Ces m&acirc;les st&eacute;riles sont ensuite l&acirc;ch&eacute;s dans les vergers, en grande quantit&eacute; et &agrave; intervalles r&eacute;guliers, pour concurrencer les m&acirc;les sauvages et f&eacute;conder les femelles mais sans obtention d&rsquo;&oelig;ufs viables. Au fur et &agrave; mesure des g&eacute;n&eacute;rations, les populations de mouches d&eacute;croissent jusqu'&agrave; descendre en dessous du seul de nuisibilit&eacute;.La TIS est elle aussi confront&eacute;e &agrave; des contraintes de co&ucirc;ts, puisque l'&eacute;levage des insectes et leur st&eacute;rilisation co&ucirc;te cher, de territoire, puisqu'il faut agir &agrave; une large &eacute;chelle et obtenir l'accord de tous, producteurs comme citoyens, et &agrave; des contraintes plus techniques&nbsp;: les m&acirc;les st&eacute;riles ont en g&eacute;n&eacute;ral moins de succ&egrave;s que les m&acirc;les sauvages, et il faut donc en l&acirc;cher trois fois plus pour avoir un effet de comp&eacute;tition.Toutefois, la recherche planche, l&agrave; encore, sur ce sujet&nbsp;: gr&acirc;ce &agrave; des s&eacute;lections successives de lign&eacute;es de D. suzuki sur leur caract&egrave;re &laquo;&nbsp;sexy&nbsp;&raquo; (sic) pour les femelles, des chercheurs de l'Inrae sont parvenus &agrave; s&eacute;lectionner une lign&eacute;e de m&acirc;les st&eacute;riles, &laquo;&nbsp;super sexy&nbsp;&raquo;&nbsp;: ils sont plus attirants que la moyenne des m&acirc;les st&eacute;riles, mais, plus surprenant, plus attirants aussi que les m&acirc;les sauvages&nbsp;!&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h2 class="MsoBodyText">Rep&egrave;res :</h2>- En 2020, la production de cerises en France a &eacute;t&eacute; de 33 600 tonnes, en baisse par rapport &agrave; 2019 et &agrave; la moyenne quinquennale. Au 1er mai dernier, Agreste-la statistique agricole estimait que la production 2021 serait de 14 000 tonnes seulement &agrave; cause du gel.- Un tiers de la production fran&ccedil;aise est localis&eacute;e dans le Vaucluse (plus de 2000 ha de cerisiers).&nbsp;La r&eacute;gion Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur est la 1&egrave;re r&eacute;gion productrice avec pr&egrave;s de la moiti&eacute; des volumes nationaux.- Le march&eacute; europ&eacute;en est domin&eacute; par la Turquie, avec pr&egrave;s de 600 000 t par an. Ses volumes et ses parts de march&eacute; ne cessent de cro&icirc;tre.- L'AOP cerises de France compte environ 800 producteurs (organis&eacute;s en OP). Mais il y a environ 4000 exploitations poss&eacute;dant des cerisiers.</td></tr></tbody></table>&nbsp;

La production de cerises françaises est mise à mal depuis dix ans par un ravageur invasif : Drosophila suzukii. Jusqu'en 2016, les producteurs avaient accès à un insecticide puissant, le diméthoate, pour réguler ses dégâts. Il est désormais interdit. Le monde de la recherche se mobilise pour trouver des alternatives. Mais l'adaptation du verger français demandera du temps et des investissements.

Drosophila suzukii, l'ennemi public numéro 1 des cerises

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L&rsquo;Aprel a poursuivi ses essais d&eacute;localis&eacute;s chez les producteurs de fraise, tout en adaptant ses consignes pour les visites des parcelles exp&eacute;rimentales ouvertes aux producteurs. &laquo;&nbsp;A c&ocirc;t&eacute; des essais vari&eacute;taux traditionnels (1), nous avons voulu mettre en place un essai en bio, avec des vari&eacute;t&eacute;s comme Cl&eacute;ry, Dream ou Magnum, compl&eacute;t&eacute;es par deux vari&eacute;t&eacute;s sous num&eacute;ro r&eacute;centes en trayplant, pour voir comment toutes ces vari&eacute;t&eacute;s se comportaient en conduite bio&nbsp;&raquo;, annonce Elodie Derivery, charg&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;rimentation &agrave; l&rsquo;Aprel, lors d&rsquo;une premi&egrave;re rencontre organis&eacute;e mi-avril &agrave; Mazan dans le Vaucluse. &laquo;&nbsp;Cette culture est donc conduite en sol. Les fraisiculteurs ont moins de marge de man&oelig;uvre sur les moyens de protection, en particulier pour lutter contre les pucerons. Et c&rsquo;est un peu moins pouss&eacute; en fertilisation &eacute;galement&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-elle.

<h3>Voir comment se comporte un paillage biod&eacute;gradable</h3>

Les paillages biod&eacute;gradables sont un second sujet d&rsquo;essai suivi par l&rsquo;Aprel cette ann&eacute;e. A l&rsquo;image de ceux sur salade, l&rsquo;Aprel a mis en place une culture de fraise plant&eacute;e sur paillage biod&eacute;gradable (Bionov 20&nbsp;&micro;m, noir-Barbier) en comparaison avec une conduite sur paillage plastique traditionnel. &laquo;&nbsp;Avec une plantation de trayplants, nous sommes sur une culture install&eacute;e de d&eacute;cembre &agrave; juin, un temps relativement court. Par ailleurs, la fraise est une culture qui n&rsquo;est pas trop lourde. Nous avons donc voulu voir comment se comportait un paillage biod&eacute;gradable.&nbsp;&raquo;

Pour l&rsquo;instant (mi-avril, ndlr), les r&eacute;sultats sont plut&ocirc;t &laquo;&nbsp;satisfaisants&nbsp;&raquo;. La culture se d&eacute;veloppe correctement, de mani&egrave;re homog&egrave;ne et sans apparition de fruits pourris. &laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;avons par ailleurs aucun retard comparativement au polypropyl&egrave;ne et pas de d&eacute;gradation du paillage biod&eacute;gradable non plus, que ce soit sur les bords ou pr&egrave;s des goutteurs&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Elodie Derivery. Enfin, le troisi&egrave;me et dernier nouvel essai est lanc&eacute; cette ann&eacute;e, celui portant sur les substrats.

A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-fraises-preferees-des-francais">Les fraises pr&eacute;f&eacute;r&eacute;es des Fran&ccedil;ais</a>

Il y a quelques ann&eacute;es, l&rsquo;Aprel avait lanc&eacute; une exp&eacute;rimentation comparant diff&eacute;rents substrats conserv&eacute;s deux ans au lieu d&rsquo;une ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;Les r&eacute;sultats n&rsquo;avaient pas &eacute;t&eacute; tr&egrave;s positifs&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more la charg&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;rimentation. &laquo;&nbsp;Nous avions vu des baisses de rendements avec les substrats conserv&eacute;s deux ans, et des difficult&eacute;s de reprise en deuxi&egrave;me&nbsp;ann&eacute;e&nbsp;&raquo;. Depuis, de nouvelles solutions ont fait leur apparition sur le march&eacute;. D&rsquo;o&ugrave; la remise en place de l&rsquo;essai. &laquo;&nbsp;Nous voulons voir ces nouveaux substrats et leur impact sur la deuxi&egrave;me&nbsp;ann&eacute;e de production, en contr&ocirc;lant en particulier les rendements et la qualit&eacute; des fruits&nbsp;&raquo;, conclut Elodie Derivery.

<div class="note">(1) 15&nbsp;vari&eacute;t&eacute;s jours courts hors-sol sous tunnel froid&thinsp;: Dream, Duchesse, D12.112R, D13.101 (Planasa)&thinsp;; Magnum, MA109, MA118, MA11-64-2 (Marionnet)&thinsp;; Bravura, Verdi et Favori (Fresh Forward)&thinsp;; AN 09 (Angier), Malling centenary (East Malling)&thinsp;; Manon des fraises (Ciref)&thinsp;; et Cl&eacute;ry (CIV), comme t&eacute;moin.</div>
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L’Aprel a mis en place cette année trois nouveaux essais « conduite » sur fraisier : un essai variétés conduit en bio, un essai sur un paillage biodégradable, et un essai sur la longévité des nouveaux substrats.

Variétés, paillage biodégradable, substrats : trois nouveaux essais fraise mis en place par l'Aprel

&laquo;&nbsp;Le groupe BASF consacre chaque ann&eacute;e 2 milliards d&rsquo;euros en recherche et d&eacute;veloppement, dont 800 millions d&rsquo;euros pour le secteur agricole, soit 40% du budget, alors que l&rsquo;agriculture repr&eacute;sente un peu moins de 15% du chiffre d&rsquo;affaires du groupe&nbsp;&raquo;. Quatre chiffres ont suffi &agrave; Nicolas Kerfant, directeur g&eacute;n&eacute;ral de BASF France Division Agro, pour symboliser le poids de la protection des plantes dans l&rsquo;activit&eacute; du groupe, alors m&ecirc;me que ce march&eacute; est, depuis maintenant cinq ann&eacute;es cons&eacute;cutives, orient&eacute; &agrave; la baisse en France. Une tendance qui traduit, selon Nicolas Kerfant,&nbsp;une &laquo;&nbsp;utilisation de plus en plus r&eacute;fl&eacute;chie et raisonn&eacute;e des produits, accompagn&eacute;e par un grand nombre d&rsquo;innovations et de syst&egrave;mes&nbsp;&raquo;. Au rang des innovations, le groupe met en avant sa plateforme digitale Xarvio riche d&rsquo;une palette d&rsquo;outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision et bien entendu ses solutions de biocontr&ocirc;le. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/6/1/3991644-1-fre-FR/e12d69d7623d-capture-d-e-cran-2021-06-03-a-12-56-07-jpg" alt="Nicolas Kerfant, directeur g&eacute;n&eacute;ral de BASF France Division Agro, lors de la conf&eacute;rence de presse" height="736" width="1666" /><figcaption>Nicolas Kerfant, directeur g&eacute;n&eacute;ral de BASF France Division Agro, lors de la conf&eacute;rence de presse</figcaption></figure>

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<h2>15 nouvelles solutions de biocontr&ocirc;le</h2>Le groupe revendique une ant&eacute;riorit&eacute; de 25 ans en mati&egrave;re de biocontr&ocirc;le, avec comme pr&eacute;curseurs les solutions de confusion sexuelles Rak pour vignes et vergers. Elles sont aujourd&rsquo;hui appliqu&eacute;es sur 75.000 ha en France et l&rsquo;objectif est d&rsquo;en couvrir 100.000 d&rsquo;ici &agrave; 2025.Dans le domaine du biocontr&ocirc;le, Basf revendique &ecirc;tre le deuxi&egrave;me acteur du march&eacute; en valeur, avec une part de march&eacute; de 12,2% (hors cuivre). Le biocontr&ocirc;le repr&eacute;sente actuellement 6,2% de son chiffre d&rsquo;affaires en protection des plantes, une part que la firme escompte relever &agrave; 15% en 2025, en int&eacute;grant les semences et le digital, et &agrave; 30% en 2030. D&rsquo;ici &agrave; 2030, le groupe projette la mise sur le march&eacute; de 15 nouvelles solutions de biocontr&ocirc;le, dans les quatre familles de produits (micro-organismes, macro-organismes, substances naturelles, m&eacute;diateurs chimiques), mais pas de bio-herbicide en vue, selon la firme.<h2>D&eacute;carbonation</h2>En 2020, le groupe a dessin&eacute; une feuille de route agro&eacute;cologique reposant sur cinq piliers que sont l&rsquo;accompagnement des agriculteurs dans la transition (r&eacute;duction des intrants, plantes services...), la signature de partenariats strat&eacute;giques (associations environnementales, &eacute;coles sup&eacute;rieures, laboratoires de recherche), la r&eacute;duction des intrants, la r&eacute;duction d&rsquo;impact des produits et l&rsquo;acculturation collaborateurs &agrave; l&rsquo;agro&eacute;cologie. En mati&egrave;re de r&eacute;duction des intrants, la firme annonce une r&eacute;duction des IFT fongicides sur bl&eacute; tendre de 14% au cr&eacute;dit des produits &agrave; base de Revysol, introduits sur le march&eacute; en 2020, et comparativement aux r&eacute;f&eacute;rences. Ces cinq piliers sont assortis d&rsquo;objectifs chiffr&eacute;s sur lesquels Basf estime &ecirc;tre en ligne, un an apr&egrave;s leur d&eacute;finition.Cette ann&eacute;e, la firme va ajouter un 6&egrave;me pilier &agrave; sa feuille de route agro&eacute;cologique, consistant &agrave; prendre sa part &agrave; la d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture, avec l&rsquo;objectif de contribuer &agrave; r&eacute;duire de 30% les &eacute;missions par tonne de r&eacute;colte produite d&rsquo;ici &agrave; 2030.Sur le sujet, BASF aimerait b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un coup de pouce r&eacute;glementaire, s&rsquo;agissant des inhibiteurs d&rsquo;ur&eacute;ase, diminuant les risques de volatilisation de l&rsquo;azote. Autoris&eacute;es pour&nbsp;les ur&eacute;es, elles restent proscrites sur les solutions azot&eacute;es, tout du moins en France. &laquo;&nbsp;La France nous demande un dossier d&rsquo;homologation proche de ceux exig&eacute;s pour des produits de protection des plantes&nbsp;&raquo;, s&rsquo;&eacute;meut Jean-Marc Petat, directeur Agriculture durable chez BASF France Division Agro.<h2>Comit&eacute; de parties prenantes</h2>En 2021, BASF va aussi s&rsquo;attaquer, &agrave; compter de septembre, &agrave; une autre t&acirc;che, consistant &agrave; ouvrir le dialogue avec les associations environnementales, &agrave; travers un Comit&eacute; de parties prenantes. Un chantier au moins aussi sorcier que celui consistant &agrave; mettre au point des solutions de protection durables. R&eacute;ponse dans quelques mois pour savoir si les associations font la moue &agrave; la mue agro&eacute;cologique de l'entreprise.

L’entreprise renforce ses investissements dans le biocontrôle et s’empare de la décarbonation. Et va bientôt s’essayer au dialogue avec les associations environnementales.

BASF poursuit sa mue agroécologique

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie tend &agrave; "rhabiller confortablement une certaine agriculture quitte &agrave; en d&eacute;shabiller une autre", a d&eacute;nonc&eacute; le nouveau pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale d'agriculture biologique (Fnab) Philippe Camburet, &agrave; l'origine de la manifestation.Le 21 mai, M. Denormandie a pr&eacute;sent&eacute; ses arbitrages sur la r&eacute;partition de l'enveloppe fran&ccedil;aise de la future Politique agricole commune (PAC) pour la p&eacute;riode 2023-27, faisant bondir la Fnab et la quarantaine d'autres organisations paysannes et &eacute;cologistes r&eacute;unies dans le collectif Pour une autre PAC. Il ent&eacute;rine la perte de l&rsquo;aide au maintien d&eacute;cid&eacute;e en 2017. En revanche, les subventions &agrave; la conversion vers le bio sont relev&eacute;es &agrave; 340 millions d'euros par an.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-contre-proposition-de-la-fnab-sur-l-ecoregime" target="_blank">Pac 2023-2027 : la contre-proposition de la Fnab sur l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a>
</aside>
Depuis sur les r&eacute;seaux sociaux, fleurissent les photos d'agriculteurs et d'agricultrices dans le plus simple appareil, et pr&eacute;servant leur intimit&eacute; par des pancartes ou un peu de paille. Ces photos ont &eacute;t&eacute; &eacute;pingl&eacute;es mercredi &agrave; Paris entre des arbres de l'esplanade des Invalides, o&ugrave; avait lieu le rassemblement.<iframe src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Flesagriculteursbio45%2Fposts%2F1040265959839171&show_text=true&width=500" width="500" height="738" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen="true" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share"></iframe>
Parmi les personnalit&eacute;s pr&eacute;sentes, l'eurod&eacute;put&eacute; &eacute;cologiste Yannick Jadot, la t&ecirc;te de liste des socialistes en Ile-de-France pour les r&eacute;gionales Audrey Pulvar, ou encore l'ex-"marcheur" et d&eacute;put&eacute; C&eacute;dric Villani. Un peu plus tard, des manifestants ont pos&eacute; sur la pelouse en sous-v&ecirc;tements.L'initiative est peu appr&eacute;ci&eacute;e au minist&egrave;re de l'Agriculture, o&ugrave; on affirme que "le soutien &agrave; l'agriculture biologique augmente" au contraire, via les aides &agrave; la conversion. "Les aides doivent &ecirc;tre l&agrave; pour aider &agrave; la transformation, pas maintenir des privil&egrave;ges", ass&egrave;ne-t-on encore, &eacute;voquant du "corporatisme".

Plus ou moins dévêtues, près de 300 personnes se sont rassemblées le 2 juin à Paris à l’initiative de la Fnab pour dénoncer les arbitrages ministériels de la future Pac, jugées insuffisamment tournées vers le maintien de la production en bio.

« La bio à poil » : la Fnab manifeste à Paris

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Le nouveau <a href="https://www.agroscope.admin.ch/agroscope/fr/home/actualite/newsroom/2020/12-15_kef-guide/_jcr_content/par/columncontrols/items/0/column/externalcontent.bitexternalcontent.exturl.html/aHR0cHM6Ly9pcmEuYWdyb3Njb3BlLmNoLzAvQWpheC9QdWJsaW/thdGlvbj9laW56ZWxwdWJsaWthdGlvbklkPTQ3NzE4JnBhcmVu/dFVybD0lMkYwJTJGUHVibGlrYXRpb25zbGlzdGUlMkZFaW56ZW/xuJTNGcG9zaXRpb24lM0RtaWRkbGUlMjZwdWJsaWthdGlvbklk/JTNENDUzMTQ=.html">guide d'Agroscope sur les strat&eacute;gies de lutte contre Drosophila suzukii sur cultures de fruits rouges</a> r&eacute;sume ces strat&eacute;gies de lutte en s&eacute;parant clairement les approches dont l'efficacit&eacute; a &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute;e scientifiquement et celles qui sont encore en cours de validation. La lutte actuelle contre Drosophila suzukii repose sur une combinaison de plusieurs mesures qui induisent des co&ucirc;ts significatifs pour les producteurs.

A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/cerise-trichopria-drosophilae-un-auxiliaire-contre-dsuzukii">Cerise&thinsp;: Trichopria drosophilae, un auxiliaire contre D.suzukii</a>

Le document liste diverses m&eacute;thodes&thinsp;: pi&eacute;geages de surveillance, contr&ocirc;les de l&rsquo;infestation des fruits, mesures d&rsquo;hygi&egrave;ne (intervalles r&eacute;colte, gestion des d&eacute;chets), mesures de protection (<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sebastien-lacombe-met-ses-cerises-a-l-abri">filets</a>), mesures culturales (faible volume foliaire, entretien des interlignes, suppression d&rsquo;eau stagnante), application de chaux &eacute;teinte pour diminuer l&rsquo;attractivit&eacute; des fruits, application d&rsquo;insecticides en dernier recours, mesures post-r&eacute;colte (stockage &agrave; l&rsquo;ombre, cha&icirc;ne du froid).

Diff&eacute;rentes mesures sont encore en cours de d&eacute;veloppement&thinsp;: le pi&eacute;geage de masse au moyen d&rsquo;attractifs plus puissants que ceux utilis&eacute;s actuellement, la technique du push - pull (attraction hors de la culture via des pi&egrave;ges attractifs et utilisation de r&eacute;pulsifs dans la culture), la technique attract and kill (app&acirc;t associ&eacute; &agrave; un insecticide), le mod&egrave;le de pr&eacute;vision (mod&eacute;lisation de la dynamique des populations), la lutte biologique, et enfin la biotechnologie (<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/l-envol-des-insectes-steriles">technique de l&rsquo;insecte st&eacute;rile</a> ou incompatible pour limiter la reproduction des individus).
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Le guide des stratégies de lutte contre Drosophila suzukii dans les différentes cultures de baies a été mis à jour par la Task Force Drosophila suzukii d’Agroscope (Suisse).

Fruits rouges : un nouveau guide sur les stratégies de lutte contre Drosophila suzukii

&laquo; Car il est &eacute;vident que rien ne remplace la rencontre physique &raquo;, r&eacute;p&egrave;te le service communication du CFIA. Apr&egrave;s l&rsquo;annulation de l&rsquo;&eacute;dition 2020 en raison du contexte sanitaire, le grand rendez-vous du secteur agroalimentaire se tiendra, in visu, les 9, 10 et 11 juin 2021 au Parc-Expo Rennes A&eacute;roport. Cette 24e &eacute;dition a &eacute;t&eacute; plac&eacute;e par les organisateurs sous la perspective de la reprise des affaires et des &eacute;changes, pour un secteur qui a largement montr&eacute; sa r&eacute;silience dans le contexte si compliqu&eacute; de l&rsquo;ann&eacute;e 2020.

<h3>L&rsquo;usine du futur fait salon</h3>

Point focal de l&rsquo;offre du CFIA, l&rsquo;espace th&eacute;matique &laquo; l&rsquo;Usine agro du futur &raquo; sera enti&egrave;rement consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;&egrave;re des transitions (environnementale, num&eacute;rique, &eacute;nerg&eacute;tique, humaine et alimentaire). Ces sujets demandent l&rsquo;adaptation des comp&eacute;tences, de l&rsquo;automatisation, de nouveaux process de fabrication pour les industriels, &agrave; d&eacute;couvrir sur l&rsquo;espace d&eacute;di&eacute; de l&rsquo;Usine Agro du Futur.

Plus de 40 entreprises et centres techniques seront mobilis&eacute;s pour proposer un nouveau circuit de d&eacute;monstrateurs innovants au c&oelig;ur de &laquo; L&rsquo;Usine en transition(s) &raquo;, copilot&eacute; par Bretagne D&eacute;veloppement Innovation et Valorial. Une ligne de production en fonctionnement, &eacute;labor&eacute;e par 22 partenaires industriels de l&rsquo;Ouest en majorit&eacute; bretons, sera expos&eacute;e.

Pour la deuxi&egrave;me fois au CFIA, un Village FoodTech rassemblera 13 start-up et entreprises innovantes exposant pour la premi&egrave;re fois. Elles pr&eacute;senteront des solutions nouvelles en mati&egrave;re d&rsquo;&eacute;quipements et proc&eacute;d&eacute;s, d&rsquo;ingr&eacute;dients et PAI, d&rsquo;emballages et conditionnement ou encore de digitalisation.

Par ailleurs, un important programme de conf&eacute;rences sera d&eacute;roul&eacute; pendant les trois jours&thinsp;: l&rsquo;impact de la Covid-19 sur les tendances alimentaires, le changement climatique et l&rsquo;agriculture, l&rsquo;innovation pour sortir de la crise, l&rsquo;intelligence artificielle&hellip; tous les th&egrave;mes &laquo; chauds &raquo; seront abord&eacute;s.

<figure role="group"><div alt="cfia vegetal" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="medium" data-entity-type="media" data-entity-uuid="d2a75c00-9589-40d5-a187-021bfb186c14" title="CFIA v&eacute;g&eacute;tal" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/medium/public/CFIA%20v%C3%A9g%C3%A9tal.jpg.webp?itok=mnen2-Yh" width="738" height="507" alt="cfia vegetal" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Les produits v&eacute;g&eacute;taux b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une image plus naturelle, plus saine et plus durable que les produits animaux. Superfruits, supergraines, c&eacute;r&eacute;ales anciennes, l&eacute;gumineuses, l&eacute;gumes oubli&eacute;s, prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales seront au rendez-vous. &copy; CFIA/Facebook</figcaption></figure>Le CFIA, c&rsquo;est aussi un panorama des tendances alimentaires avec le meilleur de l&rsquo;innovation en ingr&eacute;dients et PAI (Produits alimentaires interm&eacute;diaires). Cette ann&eacute;e encore, elles seront d&eacute;crypt&eacute;es par Nutrimarketing au travers de mini-conf&eacute;rences et de parcours guid&eacute;s d&rsquo;exposants. Les th&eacute;matiques de cette ann&eacute;e sont en phase avec l&rsquo;&eacute;poque&thinsp;: clean label, v&eacute;g&eacute;tal, local, sant&eacute; et praticit&eacute;.

<h3>Une journ&eacute;e d&eacute;di&eacute;e aux PME</h3>

Du c&ocirc;t&eacute; des rendez-vous, l&rsquo;&eacute;dition 2021 du CFIA associera des moments d&eacute;j&agrave; bien connus des visiteurs et de nouvelles occasions pour &eacute;changer. Situ&eacute;e &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e du Hall 7-8, l&rsquo;Agora sera de retour. Elle est un lieu de vie &agrave; part enti&egrave;re sur le salon, avec toujours plusieurs temps forts. Elle accueillera les conf&eacute;rences li&eacute;es aux espaces th&eacute;matiques de &laquo; l&rsquo;Usine agro du futur &raquo;.

Elle accueillera aussi deux invit&eacute;s exceptionnels le vendredi&thinsp;: Serge Papin, ex-PDG du groupement coop&eacute;ratif Syst&egrave;me U et &agrave; l'origine du manifeste Osons Demain (pour la transition &eacute;cologique des entreprises) ainsi que le navigateur Marc Thiercelin, f&eacute;ru d&rsquo;innovations et de nouvelles technologies et de leurs partages.

Nouveaut&eacute; cette ann&eacute;e, la derni&egrave;re journ&eacute;e du salon sera consacr&eacute;e sp&eacute;cialement aux PME du secteur. Plusieurs moments leur seront d&eacute;di&eacute;s. Un accueil &laquo; caf&eacute; croissant &raquo; de networking d&eacute;butera la journ&eacute;e. Deux conf&eacute;rences seront propos&eacute;es sur des th&egrave;mes concernant au premier chef les PME&thinsp;: &laquo; Attirer et fid&eacute;liser ses salari&eacute;s &raquo; et &laquo; &Eacute;ch&eacute;ances r&eacute;glementaires et solutions techniques concernant l&rsquo;emballage plastique &raquo;.

Trois parcours exposants sont aussi pr&eacute;vus autour de trois th&eacute;matiques du moment&thinsp;: &laquo; Territoire et ingr&eacute;dients bio &raquo;, &laquo; &Eacute;coconception des emballages &raquo; et &laquo; PME&thinsp;: osez l&rsquo;usine 4.0 &raquo;.

Le salon breton spécialisé en équipement revient en présentiel. Nouveaux matériels, nouveaux produits, nouvelles tendances et un invité incontournable ces temps-ci : Serge Papin

Salon : l’innovation post-covid s’invite au CFIA 2021

Et si le monde agricole vous r&eacute;servait des surprises ?D&eacute;couvrez tous les m&eacute;tiers riches et vari&eacute;s qui composent le secteur agricole. Apiculture, &eacute;levage caprin ou encore viticulture, vous avez forc&eacute;ment un point commun avec l&rsquo;une de ces passions !&nbsp;"L'agriculture, ton avenir, notre futur".<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>D&eacute;couvrez, avec les Jeunes Agriculteurs Centre-Val de Loire, l&#039;interview de Marion, arboricultrice en R&eacute;gion Centre-Val de Loire &#128016;</figcaption>
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