La ministre de la Transition &eacute;cologique a pr&eacute;sent&eacute; ce mercredi le projet de loi &laquo;&nbsp;climat et r&eacute;silience&nbsp;&raquo;, issue de la Convention citoyenne sur le climat mise en place par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique en octobre 2019. Le projet compte 69 articles dont 8 en rapport avec la th&eacute;matique &laquo;&nbsp;se nourrir&nbsp;&raquo;. C&ocirc;t&eacute; exploitations agricoles, les articles 62 et 63 visent &agrave; &eacute;tablir une trajectoire de r&eacute;duction des &eacute;missions li&eacute;es &agrave; l&rsquo;utilisation des engrais azot&eacute;s, avec d&eacute;clenchement d&rsquo;une taxe &agrave; partir de 2024 si les objectifs ne sont pas tenus. L&rsquo;article 65 introduit une compatibilit&eacute; des objectifs du futur Plan strat&eacute;gique national (PSN) avec les strat&eacute;gies nationales en mati&egrave;re d&rsquo;environnement.<aside class="read-also">
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En ce qui concerne les entreprises agroalimentaires, l&rsquo;article 64 cr&eacute;e un m&eacute;canisme d&rsquo;alerte concernant l&rsquo;importation de produits issus de zones d&eacute;forest&eacute;es. L&rsquo;article 66 pr&eacute;voir par ailleurs un encadrement du label commerce &eacute;quitable avec des conditions &eacute;cologiques. C&ocirc;t&eacute; alimentation enfin, l&rsquo;article 60 contraint la restauration collective priv&eacute;e &agrave; proposer 50% de produits de qualit&eacute; dont 20% de produits bio d&rsquo;ici &agrave; 2025, une mesure qui s&rsquo;appliquera &agrave; la restauration collective publique &agrave; partir de 2022. L&rsquo;article 59 encadre l&rsquo;exp&eacute;rimentation du choix quotidien d&rsquo;un menu v&eacute;g&eacute;tarien dans les services de restauration collective dans les collectivit&eacute;s territoriales volontaires. L&lsquo;article 61 enfin ajoute une dimension climatique au plan national de l&rsquo;alimentation et de la nutrition (PNAN).<h1>Lutte contre l&rsquo;artificialisation des sols</h1>La lutte contre l&rsquo;artificialisation des sols fait l&rsquo;objet &agrave; elle seule de tout un chapitre, totalisant six articles. L&rsquo;objectif est de diviser par deux le rythme d&rsquo;artificialisation sur les dix prochaines ann&eacute;es par rapport &agrave; la d&eacute;cennie pr&eacute;c&eacute;dente, en adaptant les r&egrave;gles d&rsquo;urbanisme. Les grands projets d&rsquo;am&eacute;nagement mis en &oelig;uvre dans le cadre du dispositif de grandes op&eacute;rations d&rsquo;urbanisme seront conditionn&eacute;s &agrave; une densit&eacute; minimale. Est par ailleurs act&eacute; le principe g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;interdiction de cr&eacute;ation de nouvelles surfaces commerciales qui entra&icirc;neraient une artificialisation des sols. Un rapport annuel devra rendre compte de l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;artificialisation.<h1>Un rapport d&rsquo;&eacute;tape sur les &eacute;missions de GES</h1>En marge du projet de loi, le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique a pr&eacute;sent&eacute; une &eacute;tude &eacute;valuant les impacts des mesures prises depuis 2017 sur la r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre en France &agrave; l&rsquo;horizon 2030. &laquo;&nbsp;Le potentiel de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre vis&eacute; par l&rsquo;ensemble des mesures d&eacute;j&agrave; prises au cours du quinquennat et propos&eacute;es dans le projet de loi Climat et r&eacute;silience est globalement &agrave; la hauteur de l&rsquo;objectif de 2030, sous r&eacute;serve de leur ex&eacute;cution int&eacute;grale et volontariste&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;&eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par le Boston Consulting Group commandit&eacute;e par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. Une conclusion qui d&eacute;note avec le rapport 2020 du Haut Conseil pour le climat (HCC), publi&eacute; en juillet dernier, qui indiquait que les &eacute;missions de GES avaient baiss&eacute; de 0,9% en 2019, loin de l&rsquo;objectif de 1,5% par an sur la p&eacute;riode 2019-2023, inscrit dans la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC), pour cause de retards accumul&eacute;s dans les secteurs du transport et du b&acirc;timent, l&rsquo;agriculture stagnant de son c&ocirc;t&eacute;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/edito-la-corde-de-paris" target="_blank" title="">[Edito] La corde de Paris</a>
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Mais c&rsquo;&eacute;tait sans compter sur la loi Climat et r&eacute;silience. L&rsquo;&eacute;tude du Boston Consulting Group se penche justement sur le cas de l&rsquo;agriculture, en lien avec les objectifs de la SNBC. Dans le secteur des cultures, pour atteindre les objectifs &agrave; 2030, toutes choses &eacute;gales par ailleurs, il faudra diminuer l&rsquo;apport d&rsquo;azote aux sols de 13%, soit passer de 160 kg/ha &agrave; 139 kg/ha, un chiffre &laquo;&nbsp;r&eacute;aliste&nbsp;&raquo; en consid&eacute;rant les leviers suivants&nbsp;: l&rsquo;objectif du plan prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales de 8% de la SAU, les mesures du projet de loi Climat et r&eacute;silience, du Plan de relance, de la loi Egalim, de la loi AGEC et surtout de la r&eacute;forme de la Pac.Dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, pour atteindre l&rsquo;objectif de la SNBC &agrave; 2030, &laquo;&nbsp;il faudrait doubler le rythme de r&eacute;duction du cheptel bovin (-1,2% /an)&nbsp;&raquo;, indique le rapport. Cela &eacute;quivaudra &agrave; &laquo;&nbsp;acc&eacute;l&eacute;rer la baisse de consommation de viande rouge en France (-18% entre 2018 et 2030) qui est une tendance d&eacute;j&agrave; assez marqu&eacute;e (-30% depuis 1980), et en consid&eacute;rant que le taux d&rsquo;auto-approvisionnement se maintienne &agrave; un niveau de l&rsquo;ordre de 100%&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a>
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Les engrais azotés seront taxés si les émissions ne sont pas conformes à la trajectoire de baisse. Les objectifs du PSN devront être en phase avec les stratégies nationales en matière d’environnement. L’ensemble de la restauration collective, publique comme privée, aura l’obligation de proposer 50% de produits de qualité dont 20% de produits bio. Le rythme d’artificialisation des sols devra être divisé par deux.

Ce que contient le volet agricole du projet de loi "Climat et résilience"

&laquo; Avec un d&eacute;bit de de la Garonne de 5 000 m3/s, tel qu&rsquo;on l&rsquo;a observ&eacute; pendant 24 heures &agrave; Tonneins, il passe&nbsp; en une minute le volume utile &agrave; l&rsquo;agriculture du regrettablement c&eacute;l&egrave;bre lac de Caussade, en 40 minutes la consommation par &eacute;vaporation de la centrale nucl&eacute;aire de Golfech, en moins de 4 heures le volume n&eacute;cessaire aux remplissages de tous les barrages actuellement construits en amont de Toulouse, en moins de 6 heures de quoi couvrir les besoins du d&eacute;partement du Lot-et-Garonne en irrigation pendant toute une ann&eacute;e, en moins de 18 heures le volume n&eacute;cessaire au remplissage de la plus grande version du &laquo; feu projet de Charlas &raquo; et en moins de 18 heures le volume d&rsquo;eau n&eacute;cessaire &agrave; assurer 100% du d&eacute;bit objectif d&rsquo;&eacute;tiage &agrave; Tonneins pendant deux mois en &eacute;t&eacute; &raquo;.Dans une tribune publi&eacute;e dans la presse locale le 6 f&eacute;vrier, 20 acteurs &eacute;conomiques lot-et-garonnais li&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculture (*) se sont fendus d&rsquo;un plaidoyer en faveur de la construction d&rsquo;infrastructures de stockage d&rsquo;eau. &laquo; Tous les dossiers soumis &agrave; autorisation sont bloqu&eacute;s, affirme Alain Saphy, arboriculteur &agrave; Granges-sur-Lot, vice-pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Unicoque, signataire de la tribune. En 2020, m&ecirc;me les dossiers soumis &agrave; simple d&eacute;claration ne sont pas pass&eacute;s. C&rsquo;est la premi&egrave;re fois que cela se produit en 40 ans &raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/7/4/3694771-1-fre-FR/6ebdd8937b90-capture-d-e-cran-2021-02-10-a-12-19-38-jpg" alt="Alain Saphy, arboriculteur &agrave; Granges-sur-Lot, vice-pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Unicoque (Cr&eacute;dit photo : Unicoque)" height="1476" width="1988" /><figcaption>Alain Saphy, arboriculteur &agrave; Granges-sur-Lot, vice-pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Unicoque (Cr&eacute;dit photo : Unicoque)</figcaption></figure>

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 "Commen&ccedil;ons par cr&eacute;er des r&eacute;serves, on sera toujours &agrave; temps d&rsquo;arbitrer l&rsquo;usage et le partage&nbsp; de l&#039;eau"
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2020, c&rsquo;est aussi l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; le pr&eacute;sident et le vice-pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture ont &eacute;t&eacute; condamn&eacute;s &agrave; des peines de prison (appel en cours), pour avoir cr&eacute;&eacute; la retenue collective de Caussade (920 000 m3 dont 300 000 r&eacute;serves au d&eacute;bit d'&eacute;tiage), d&ucirc;ment autoris&eacute;e par les autorit&eacute;s comp&eacute;tentes locales avant d&rsquo;&ecirc;tre interdite par divers cabinets minist&eacute;riels.Dans ces conditions, on comprend la frilosit&eacute; de l&rsquo;Administration tout autant que l&rsquo;incompr&eacute;hension des premiers int&eacute;ress&eacute;s que sont les agriculteurs. Mais pas que. &laquo; Si la Garonne conna&icirc;t des probl&egrave;mes d&rsquo;&eacute;tiage en &eacute;t&eacute;, ce n&rsquo;est pas le cas du Lot, poursuit l&rsquo;arboriculteur. Gr&acirc;ce aux lacs de r&eacute;alimentation en amont, non seulement l&rsquo;&eacute;tiage est assur&eacute; mais les besoins d&rsquo;irrigation sont aussi satisfaits. Les r&eacute;serves d&rsquo;eau permettent aussi de r&eacute;alimenter les nappes, de diluer les eaux des stations d&rsquo;&eacute;puration de nos petits villages, le tout avec des taux de subvention qui plafonnent &agrave; 30%. Commen&ccedil;ons par cr&eacute;er des r&eacute;serves, on sera toujours &agrave; temps d&rsquo;arbitrer l&rsquo;usage et le partage&nbsp;&raquo;.Pour Alain Saphy, la premi&egrave;re des choses &agrave; faire est bien &eacute;videmment de l&eacute;galiser d&eacute;finitivement le lac de Caussade. Sur un d&eacute;partement comme le Lot-et-Garonne, il est techniquement possible de doubler les capacit&eacute;s de stockage, en cr&eacute;ant des r&eacute;serves et en travaillant sur la r&eacute;alimentation des nappes.<h1>Des usagers responsables</h1>Outre les pr&eacute;l&egrave;vements dans la Garonne et dans le Lot, le maillage de retenues individuelles et collectives permet au d&eacute;partement d&rsquo;atteindre un taux d&rsquo;irrigation de la SAU pointant &agrave; 24% (2014), quand la moyenne nationale s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 6%. Cet avantage a &eacute;t&eacute; mis au service de la diversification (le d&eacute;partement revendique pr&egrave;s de 70 productions distinctes) et d&rsquo;une forme de r&eacute;&eacute;quilibrage territorial, entre des zones de plaine travers&eacute;es par des cours d&rsquo;eau et des zones de coteaux potentiellement exclues de la ressource. Le changement climatique va &eacute;videmment accentuer les tensions sur la ressource en &eacute;t&eacute; alors que les climatologues pr&eacute;voient autant d'eau l'hiver, ce qui motive la cr&eacute;ation de nouvelles ressources.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-1-4-la-stevia-bio-edulcore-les-menus-pas-les-revenus" target="_blank" title="">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (1/4) : la st&eacute;via bio &eacute;dulcore les menus, pas les revenus</a>
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Les agriculteurs d&eacute;fendent leur bonnes pratiques, tant du point de vue de la gestion du stockage que de celle de l&rsquo;irrigation. &laquo; L&rsquo;installation de bac de d&eacute;cantation en amont afin de pr&eacute;venir les risques de s&eacute;dimentation devient la r&egrave;gle, affirme Alain Saphy. L&rsquo;eau rel&acirc;ch&eacute;e dans le milieu est pomp&eacute;e &agrave; 1,5 m de profondeur pour que sa temp&eacute;rature et son taux d&rsquo;oxyg&eacute;nation correspondent aux besoins du biotope. S&rsquo;agissant des lacs de derni&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration, nous nous engageons &agrave; ne pas retenir l&rsquo;eau fournie par les orages d&rsquo;&eacute;t&eacute; pour privil&eacute;gier les autres usages. Nos techniciens sp&eacute;cialis&eacute;s r&eacute;alisent une veille technologique constante et au plan mondial. Enfin au niveau des parcelle, nous mettons en &oelig;uvre des outils de pilotage permettant de renforcer l&rsquo;efficience de l&rsquo;eau &raquo;. N&rsquo;en jetez plus, la coupe est pleine.(*) ACMG, Cadralbret, CER France, Chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne, Coufidou, Cr&eacute;dit Agricole, Cuma de Lot-et-Garonne, Epi de Gascogne, Expalliance Interbio Nouvelle-Aquitaine, Koki, KWS, La Coop&eacute;ration Agricole, Les Paysans de Rougeline - Valprim, Ma&icirc;tre Prunille, SES Vanderhave Syngenta, Terres du Sud, Vall&eacute;e du Lot coop&eacute;rative agricole, VLDC Berticot et Graman.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (2/10) : Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a>
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Après les intempéries qui ont traversé le Sud-Ouest, un collectif de 20 acteurs économiques du Lot-et-Garonne réclame la création de nouvelles infrastructures de stockage d’eau dont les agriculteurs ne seraient qu’une partie des bénéficiaires.

Un appel au stockage de l’eau dans le Lot-et-Garonne

<a href="https://www2.businessfrance.fr/l/591721/2020-12-10/wgslfv" target="_blank">Le replay du w&eacute;binaire consacr&eacute; aux d&eacute;fits 2021 pour l'export des fruits et l&eacute;gumes bient&ocirc;t ici </a>

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Apr&egrave;s quatre ans de n&eacute;gociations et de psychodrames, le Royaume-Uni et l&rsquo;Union europ&eacute;enne ont sign&eacute;, le 24 d&eacute;cembre 2020, un accord r&eacute;gissant le futur des relations commerciales entre les deux blocs. La limite &eacute;tait pr&eacute;vue pour le 31 d&eacute;cembre&thinsp;: autant dire que &laquo; le coup passa si pr&egrave;s que le chapeau tomba &raquo;, pour citer Victor Hugo.

La France est le troisi&egrave;me fournisseur de fruits et l&eacute;gumes pour le march&eacute; britannique, derri&egrave;re les Pays-Bas et l&rsquo;Espagne. La part des fruits et l&eacute;gumes fran&ccedil;ais s&rsquo;est r&eacute;guli&egrave;rement &eacute;rod&eacute;e depuis 2015 o&ugrave; elle repr&eacute;sentait 240&thinsp;000 t, pour atteindre 170&thinsp;000 t en 2019. En comparaison, les Pays-Bas ont vendu 865&thinsp;000 t et l&rsquo;Espagne 1,5 Mt. La France exporte principalement des pommes (77&thinsp;000 t), des tomates (21&thinsp;000 t), des choux-fleurs (13&thinsp;000 t), (10&thinsp;000 t) mais aussi des bananes (3&thinsp;800 t).

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-royaume-uni-aura-encore-besoin-de-l-union-europeenne">Le Royaume-Uni aura encore besoin de l'Union Europ&eacute;enne </a>

<h3>Un certain soulagement</h3>

&laquo; La signature d&rsquo;un accord entre l&rsquo;Union europ&eacute;enne et le Royaume-Uni est certainement une bonne chose. Souvenons-nous qu&rsquo;en cas de no deal, les exportateurs auraient fait face &agrave; des droits de douane, en sus de toutes les autres d&eacute;marches administratives &raquo;, rappelle Daniel Soares, responsable du Service Europe et International &agrave; Interfel.

Dans les mois qui ont pr&eacute;c&eacute;d&eacute; sa sortie de l&rsquo;Union europ&eacute;enne, le Royaume-Uni avait annonc&eacute; son nouveau r&eacute;gime tarifaire (UK Global Tariff)&thinsp;: variation saisonni&egrave;re du tarif britannique sp&eacute;cifique &agrave; chaque fruit et l&eacute;gume, des pourcentages &agrave; deux chiffres pour certains produits (16 % pour la p&ecirc;che par exemple, seulement 4 % pour la pomme)&hellip; L&rsquo;accord conclu in extremis entre Londres et Bruxelles a fait dispara&icirc;tre quota et droits de douane, et les fruits et l&eacute;gumes frais, non transform&eacute;s, ne sont pas soumis &agrave; la TVA britannique (ce qui n&rsquo;est pas le cas pour tous les produits alimentaires).

<h3>Un printemps qui s&rsquo;annonce perturb&eacute;</h3>

Cependant l&rsquo;horizon vers les c&ocirc;tes de la Grande-Bretagne n&rsquo;est pas aussi d&eacute;gag&eacute; pour autant. Car un point demeure et demeurera&thinsp;: la libre circulation des biens entre les pays de l&rsquo;UE et le Royaume-Uni est r&eacute;volue. Et l&rsquo;instauration d&rsquo;une nouvelle fronti&egrave;re s&rsquo;accompagne bien entendu de d&eacute;marches administratives renforc&eacute;es.

Depuis le 1er janvier, il faut disposer d&rsquo;une certification de conformit&eacute; &agrave; l&rsquo;export, un document &eacute;mis par le pays exportateur, requis pour chaque exp&eacute;dition et pour le d&eacute;douanement, certifiant que les marchandises sont conformes aux r&eacute;glementations et normes techniques du pays. Les op&eacute;rateurs du grand export sont habitu&eacute;s &agrave; ce type de documentation, peut-&ecirc;tre pas tout le monde.

Les d&eacute;lais d&rsquo;obtention provoquent d&eacute;j&agrave; des perturbations. Cela risque de se compliquer &agrave; partir du 1er avril avec l&rsquo;introduction d&rsquo;un certificat phytosanitaire. Or l&agrave; aussi les d&eacute;lais d&rsquo;obtention peuvent aussi &ecirc;tre longs, des deux c&ocirc;t&eacute;s de la Manche&thinsp;: &laquo; C&rsquo;est pour cela qu&rsquo;il faut absolument aller vers la d&eacute;mat&eacute;rialisation du certificat pour acc&eacute;l&eacute;rer le processus, plaide Daniel Soares, sinon il pourrait tr&egrave;s difficile d&rsquo;assurer des livraisons A pour B avec des produits p&eacute;rissables comme les fruits et l&eacute;gumes &raquo;. Cet avis est partag&eacute; par les Anglais d&rsquo;ailleurs (lire plus bas).

<h3>Moins d&rsquo;acteurs dans le jeu</h3>

La somme de toutes ces d&eacute;marches risque de d&eacute;courager certains op&eacute;rateurs.

C&rsquo;est ce que souligne Marc Kerangueven, pr&eacute;sident de Prince de Bretagne qui est en contact r&eacute;gulier avec les n&eacute;gociants exportateurs fr&eacute;quentant le cadran&thinsp;: &laquo; Depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, les choses se mettent place mais ce sont des contraintes suppl&eacute;mentaires. Il y a le risque de voir le march&eacute; se resserrer autour des gros op&eacute;rateurs. Tout ce qui peut partir par camions complets demeurera mais qu&rsquo;en sera-t-il de la demi-palette de l&eacute;gumes anciens par exemple&thinsp;? &raquo;. Cela pourrait entra&icirc;ner des pertes de d&eacute;bouch&eacute;s.

Autre souci potentiel&thinsp;: le taux de change. Bien &eacute;videmment, celui entre l&rsquo;&laquo; English pound &raquo; et l&rsquo;euro entrait en compte dans les flux commerciaux entre Royaume-Uni et l&rsquo;Union europ&eacute;enne. Mais, la valeur d&rsquo;une monnaie tient &agrave; la sant&eacute; &eacute;conomique du pays et aux d&eacute;cisions politiques. Jusqu&rsquo;&agrave; aujourd&rsquo;hui, le cours a connu une certaine stabilit&eacute;. Qu&rsquo;en sera-t-il demain&thinsp;?

&laquo; Une des questions que nous nous posons concerne la strat&eacute;gie qui sera adopt&eacute;e en mati&egrave;re d&rsquo;autosuffisance, poursuit Marc Kerangueven, nous exportons environ 40 millions de choux-fleurs par an et le Royaume-Uni en ach&egrave;te entre 6 et 8 millions, ce qui repr&eacute;sente environ 10 % des volumes en frais. On le sait, le pays produit des choux-fleurs. S&rsquo;il devenait autosuffisant, ces 10 % repasseraient sur le cadran, avec l&rsquo;impact que cela aurait en termes de prix &raquo;.

Certification de conformité, certificat phytosanitaire, contrôles… : depuis le 1er janvier, le Royaume-Uni est un pays tiers pour les exportateurs de fruits et légumes français. Le poids administratif nouveau pourrait décourager certains opérateurs.

Adieu Brexit, bonjour lourdeur bureaucratique

Depuis le mois de mai, depuis le premier d&eacute;confinement, en remontant le chemin de halage, le long de l&rsquo;Orne au d&eacute;part de Ouistreham, apr&egrave;s quelques dizaines de m&egrave;tres, des tentes se dessinent dans le sous-bois. Le campement est un peu cach&eacute;, &agrave; l&rsquo;abri du regard des promeneurs. Des b&acirc;ches tendues abritent des chaises disparates, glan&eacute;es par les associations, dispos&eacute;es autour du feu de bois. Entre les tentes, de la paille tapisse le sol et &eacute;ponge la boue. Ici survivent pr&egrave;s 100 jeunes hommes soudanais. Ce jeudi matin de fin janvier, le caf&eacute; chauffe. Les jeunes &ndash; entre 14 et 25 ans - discutent autour de l&rsquo;&acirc;tre. Il ne fait pas si froid. &laquo;&nbsp;La semaine derni&egrave;re, il y a eu de la neige&nbsp;&raquo;, l&acirc;che Fran&ccedil;oise Torchy, du collectif Citoyen en lutte Ouistreham, rattach&eacute; &agrave; Uotopia 56. Depuis trois ans, elle vient en aide r&eacute;guli&egrave;rement aux migrants. &laquo;&nbsp;La majorit&eacute; d&rsquo;entre eux vient du Darfour. Ils veulent passer en Angleterre.&nbsp;&raquo;

<h3>Les ch&egrave;vres mieux trait&eacute;es</h3>

&laquo;&nbsp;Jusqu&rsquo;au 11 mai, les jeunes &eacute;taient confin&eacute;s &agrave; Tailleville. Les associations &eacute;taient &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. &Agrave; la sortie du confinement, on a agi dans l&rsquo;urgence en cr&eacute;ant le collectif.&nbsp;&raquo; Le groupe est compos&eacute; de dix personnes qui se relaient pour apporter de l&rsquo;aide alimentaire le mardi, le vendredi et le dimanche. &laquo;&nbsp;On leur distribue des denr&eacute;es pour qu&rsquo;ils pr&eacute;parent ce dont ils ont envie et gardent leur autonomie. Ils sont d&rsquo;excellents cuisiniers. &raquo; Le collectif se r&eacute;partit la semaine avec d&rsquo;autres structures. Dont une de Cambremer, au sein de laquelle &oelig;uvre Jacques-Antoine Motte, agriculteur &agrave; la retraite&nbsp;: &laquo;&nbsp;j&rsquo;&eacute;tais &eacute;leveur de ch&egrave;vres et je produisais mon fromage. Depuis que je suis retrait&eacute;, j&rsquo;ai du temps pour moi. Alors j&rsquo;en donne aussi pour eux. Mes ch&egrave;vres &eacute;taient mieux trait&eacute;es que les jeunes ici&nbsp;&raquo;. Les b&eacute;n&eacute;voles viennent en soutien aux exil&eacute;s sur le plan mat&eacute;riel, administratif, juridique et m&eacute;dical.

<h3>Objectif Angleterre</h3>

La semaine derni&egrave;re, Jacques-Antoine Motte a contact&eacute; L&rsquo;Agriculteur normand pour lancer un appel aux dons de bois. &laquo;&nbsp;Les points de feux tournent jour et nuit. Les jeunes en ont besoin pour se r&eacute;chauffer, pour se faire &agrave; manger. Et c&rsquo;est convivial, mais ils manquent de bois. Alors, je me suis dit que si des agriculteurs pouvaient en donner un peu&hellip;&nbsp;&raquo; Les b&eacute;n&eacute;voles lancent aussi un appel aux dons de bidons&nbsp;avec bouchons : &laquo;&nbsp;nous apportons entre 200 &agrave; 300 l d&rsquo;eau par jour pour qu&rsquo;ils se lavent et qu&rsquo;ils cuisinent&nbsp;&raquo;. &nbsp;Hadjira Loubar habite &agrave; Caen. Elle vient en aide aux migrants depuis trois ans, avec les Restos du c&oelig;ur. &laquo;&nbsp;J&rsquo;assure la traduction en arabe, je fais de la couture. On leur trouve des matelas. Et je les engueule quand c&rsquo;est sale. Ils me connaissent bien&nbsp;&raquo;, s&rsquo;amuse-t-elle sous son masque. Le D&eacute;partement et l&rsquo;&Eacute;tat mettent &agrave; disposition des lieux de mise &agrave; l&rsquo;abri o&ugrave; les jeunes peuvent se doucher, dormir au chaud. &laquo;&nbsp;Mais ils n&rsquo;y restent pas. Ce qu&rsquo;ils veulent, c&rsquo;est aller en Angleterre. La derni&egrave;re semaine de d&eacute;cembre, neuf d&rsquo;entre eux sont pass&eacute;s. Depuis le 1er janvier, c&rsquo;est plus compliqu&eacute;.&nbsp;&raquo;

<div class="encadre">Pour donner, contacter Fran&ccedil;oise Torchy, tel. 06 76 88 23 18&nbsp;; Jacques-Antoine Motte, dans le secteur de Cambremer, peut empoter du bois, t&eacute;l. 06 07 66 68 41&nbsp;; par mail&nbsp;: <a href="mailto:citoyen.nesenlutte@gmail.com">citoyen.nesenlutte@gmail.com</a></div>

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Jacques-Antoine Motte, agriculteur de Cambremer (14) à la retraite, vient en aide aux migrants à Ouistreham. Il lance un appel aux dons de bois, dont les jeunes, âgés de 14 à 25 ans, ont besoin pour survivre. Agriculteurs, à votre bon cœur.

Appel aux dons de bois pour que les jeunes se chauffent et mangent à Ouistreham

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 <figcaption>[Le point des march&eacute;s] Engrais : les prix flambent </figcaption>
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&ldquo;Depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, les prix des engrais azot&eacute;s se sont envol&eacute;s, cons&eacute;quence d&rsquo;une demande importante et d&rsquo;une hausse des cours du gaz&rdquo;, indique Coralie Chenu, consultante chez Agritel. Les prix de l&rsquo;ur&eacute;e en provenance d&rsquo;Egypte sont au plus haut depuis octobre 2014. &ldquo;Les prix de l&rsquo;ur&eacute;e en France, qui suivent l&rsquo;&eacute;volution des prix &eacute;gyptiens, devraient continuer &agrave; augmenter&rdquo;, fait savoir l&rsquo;analyste.&nbsp;La hausse s&rsquo;observe &eacute;galement sur les autres produits azot&eacute;s. La solution azot&eacute;e en FOT Rouen a par exemple augment&eacute; de 30% en un mois. M&ecirc;me situation en ammonitrate : &ldquo;l&rsquo;ammonitrate 33,5 se rapproche des 320 &euro;/t&rdquo;, pr&eacute;cise Coralie Chenu.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures" target="_blank" title="">Consultez vos cours et march&eacute;s en d&eacute;tail</a>
</aside>
Les prix du phosphate ont &eacute;galement progress&eacute;, dans le sillage de la hausse des prix de l&rsquo;ammoniac. En France, le DAP Fot Atlantique a augment&eacute; de 20% en un mois.&nbsp;En potasse, les disponibilit&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale se r&eacute;duisent. &ldquo;Les prix pourraient encore augmenter dans les semaines &agrave; venir, m&ecirc;me si pour le moment, les prix de la potasse sont plut&ocirc;t stables en France&rdquo;, pr&eacute;cise Coralie Chenu.

[Le point des marchés] Les prix des engrais azotés atteignent des plus hauts niveaux sur la scène internationale, et la tendance reste haussière. La flambée se répercute sur les prix français.

Engrais : les prix flambent

&laquo;&nbsp;S&rsquo;agit-il d&rsquo;un plan de relance ou d&rsquo;un plan de r&eacute;&eacute;quilibrage de l&rsquo;offre et de la demande afin que les industriels puissent revoir &agrave; la baisse leur prix d&rsquo;achat&thinsp;?&nbsp;&raquo;, s&rsquo;interroge Jean-Luc Mozziconacci, pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Sud Amandes. Un sc&eacute;nario que la coop&eacute;rative a d&eacute;j&agrave; connu par le pass&eacute;, avec des cours proches de ceux du march&eacute; mondial, aux alentours de 5&nbsp;&euro;/kg, qui ne permettaient pas de r&eacute;mun&eacute;rer le producteur. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, nous nous sommes d&eacute;sengag&eacute;s d&rsquo;un march&eacute; banalis&eacute;, et nous sommes positionn&eacute;s sur un march&eacute; diff&eacute;renci&eacute;, explique le producteur corse. Nous vendons aujourd&rsquo;hui le kilo d&rsquo;amandons &agrave; 12&nbsp;&euro; en moyenne contre 5,80&nbsp;&euro; en 2006.&nbsp;&raquo; Les producteurs sont r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s &agrave; 7&nbsp;&euro;/kg, un prix qui permet aux 85 adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative de vivre de leur production. &laquo;&nbsp;Le cours de l&rsquo;amande fran&ccedil;aise, c&rsquo;est nous qui le faisons&nbsp;&raquo;, affirme Herv&eacute; Bartelt, directeur de Sud Amandes.

<h3>Risque d&rsquo;effondrement</h3>

Les initiatives en cours pour recruter des producteurs d&rsquo;amande fran&ccedil;aise, et si possible bio, se font sous l&rsquo;impulsion de transformateurs qui souhaitent proposer des produits &laquo;&nbsp;Made in France&nbsp;&raquo;, selon le directeur de Sud Amandes. &laquo;&nbsp;S&rsquo;agit-il d&rsquo;une d&eacute;marche coll&eacute;giale &agrave; vocation de promouvoir les amandes fran&ccedil;aises ou d&rsquo;une opportunit&eacute; financi&egrave;re sur un march&eacute; porteur ou seule la rentabilit&eacute; du financeur compte, questionne Jean-Luc Mozziconnaci. Herv&eacute; Bartlet met en garde sur le risque de d&eacute;sorganisation de la fili&egrave;re et de son effondrement si les volumes produits augmentent mais que les prix chutent. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs doivent &ecirc;tre leur propre metteur en march&eacute; au risque de voir les marges se d&eacute;t&eacute;riorer au profit de l&rsquo;industrie ou du financier&nbsp;&raquo;.

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Les plans dits de relance de la filière amande font bondir le président de la coopérative Sud Amandes, Jean-Luc Mozziconacci.

Occitanie : Sud Amandes en colère contre les plans de relance

L&rsquo;ancien ministre de la Transition &eacute;cologique compte bien apporter sa touche &agrave; l&rsquo;&eacute;criture du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank" title="">Plan strat&eacute;gique national (PSN)</a>, que la France doit remettre &agrave; la Commission europ&eacute;enne courant 2021 et qui pr&eacute;figurera les contours de la future Pac. Du PSN d&eacute;pendra en effet le fl&eacute;chage des quelques 9,5 milliards d&rsquo;euros vers&eacute;s chaque ann&eacute;e &agrave; la France au titre du 1er et du 2&egrave;me pilier, hors budgets OCM, Posei, promotion et r&eacute;serve de crise.A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, la Fondation Nicolas Hulot (FNH) a &eacute;voqu&eacute; d&rsquo;autres milliards, &agrave; savoir les 23,2 milliards d&rsquo;euros allou&eacute;s chaque ann&eacute;e au secteur de l&rsquo;alimentation, addition des soutiens europ&eacute;ens (40%) et nationaux (60%), ces derniers &eacute;tant en grande partie le fait d&rsquo;all&egrave;gements fiscaux (cr&eacute;dits d&rsquo;imp&ocirc;ts, d&eacute;duction pour al&eacute;as, exon&eacute;ration sur le gazole non routier, etc.).&laquo;&nbsp;Sur les 23,2 milliards d&rsquo;euros, seuls 11% comportent dans les textes qui les sous-tendent une intention directe ou indirecte de r&eacute;duire l&rsquo;utilisation des pesticides. Mais 1% seulement contribue de mani&egrave;re av&eacute;r&eacute;e &agrave; une r&eacute;duction des pesticides&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Christophe Alliot, co-fondateur du Basic, le Bureau d&rsquo;analyse soci&eacute;tale pour une information citoyenne, contributeur du rapport &laquo; R&eacute;duction des pesticides : pourquoi un tel &eacute;chec ?&nbsp;&raquo; publi&eacute; le 9 f&eacute;vrier par la FNH.<h1>Des financements publics et priv&eacute;s&nbsp;exempts de durabilit&eacute;</h1>Pour la FNH, le hiatus du Plan Ecophyto est l&agrave;. Alors qu&rsquo;il visait une r&eacute;duction de 50% de l&rsquo;usage des pesticides entre 2008 et 2018, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~soufre-glyphosate-et-prosulfocarbe-les-trois-matieres-actives-les-plus-vendues-en-france" target="_blank" title="">les quantit&eacute;s de produits phytosanitaires utilis&eacute;es ont continu&eacute; d'augmenter</a>. Pourquoi un tel &eacute;chec&nbsp;? &laquo;&nbsp;On a tendance &agrave; se soulager du poids des contraintes, en se fixant des objectifs, en posant des plans, mais s&rsquo;en donner&nbsp;les moyens, et sans y adosser la m&eacute;thode, la strat&eacute;gie et l&rsquo;&eacute;valuation au fil de l&rsquo;eau, r&eacute;pond Nicolas Hulot, pr&eacute;sident d&rsquo;honneur de la FNH. On attend souvent le terme des objectifs pour constater qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; atteints et nombre de politiques publiques souffrent de ces affres&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "En agriculture, ce sont les plus gros utilisateurs de pesticides qui re&ccedil;oivent le plus de financements sous forme de cr&eacute;dits. "
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Selon la FNH, les politiques et finances publiques ne sont pas les seules responsables. &laquo;&nbsp;Les financements priv&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculture et &agrave; l&rsquo;alimentation s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent &agrave; 19,5 milliards d&rsquo;euros par an, indique Christophe Alliot. Ils sont caract&eacute;ris&eacute;s par une absence totale d&rsquo;intention en mati&egrave;re de durabilit&eacute;. En agriculture, ce sont les plus gros utilisateurs de pesticides qui re&ccedil;oivent le plus de financements sous forme de cr&eacute;dits. Dans l&rsquo;industrie agroalimentaire, ce sont les entreprises de grande taille et de taille interm&eacute;diaire qui captent 85% des cr&eacute;dits. Or il se trouve que ces entreprises sont repr&eacute;sentatives de moins de 2% de l&rsquo;offre de produits bio, qui sont tr&egrave;s majoritairement le fait de PME, lesquelles re&ccedil;oivent peu de financements&nbsp;&raquo;.<h1>Bouger 6 curseurs de la Pac</h1>Pour la FNH, la r&eacute;forme de la Pac et plus pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;&eacute;criture du Plan strat&eacute;gique national est l&rsquo;occasion de changer de mod&egrave;le agricole. &laquo;&nbsp;Ce serait un rendez-vous historique manqu&eacute; si la France ne pesait pas de tout son poids, d&eacute;clare Nicolas Hulot. Il y a eu des p&eacute;riodes plus compliqu&eacute;es pour organiser et entamer une transition conciliant les enjeux &eacute;conomiques, environnementaux et sociaux&nbsp;&raquo;.La FNH propose d&rsquo;agir sur six leviers&nbsp;:- accorder cinq fois plus de moyens pour r&eacute;mun&eacute;rer les syst&egrave;mes de production en agriculture biologique et accompagner la conversion.- consacrer 40% du premier pilier &agrave; des paiements pour services environnementaux.- ne conserver que les MAEC &laquo;&nbsp;syst&egrave;me&nbsp;&raquo; en renfor&ccedil;ant tr&egrave;s fortement leurs ambitions et leur financement.- transformer la dotation jeunes agriculteurs en une dotation avec une aide largement bonifi&eacute;e pour les installations en agro&eacute;cologie et sans crit&egrave;res d&rsquo;&acirc;ge.- soutenir les d&eacute;marches d&rsquo;accompagnement de collectifs engag&eacute;s dans l&rsquo;agro&eacute;cologie et l&rsquo;alimentation durable.- r&eacute;server 63 millions d&rsquo;euros de financements annuels pour la mise en place de 1 254 Projets alimentaires territoriaux (PAT), &eacute;cologiques et solidaires.<h1>Faire basculer les 57% d&rsquo;exploitations dans un entre-deux</h1>Selon la FNH, l&rsquo;&eacute;criture du PSN co&iuml;ncide avec un moment charni&egrave;re o&ugrave; l&rsquo;agriculture est en voie de &laquo;&nbsp;dualisation&nbsp;&raquo;, avec d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; un groupe de grandes exploitations qui voit leur nombre (+24% entre 2008 et 2018) et leur SAU correspondante (+69%) progresser fortement. Or il se trouve que leur consommation de pesticides a &eacute;galement fortement progress&eacute;, de 55% en dix ans.De l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute;, les moins utilisatrices voient leur nombre baisser (-6%) et leur SAU progresser de 11%. &laquo;&nbsp;Entre les deux, il y a un groupe m&eacute;dian repr&eacute;sentant 57% des exploitations et qui h&eacute;sitent entre deux mod&egrave;les, d&eacute;clare Caroline Faraldo, responsable agriculture et alimentation &agrave; la FNH. Les politiques publiques doivent les faire pencher du c&ocirc;t&eacute; du mod&egrave;le le plus vertueux car nous sommes &agrave; un moment charni&egrave;re du point de vue du changement climatique et de l&rsquo;effondrement de la biodiversit&eacute;. Ces m&ecirc;mes politiques publiques doivent participer &agrave; la formation et au renouvellement des agriculteurs, dont 45% partiront &agrave; la retraite dans les six ans &agrave; venir&nbsp;&raquo;.<h1>Un syst&egrave;me de bonus-malus sur les pesticides</h1>Outre le levier de la Pac, la FNH souhaite agir sur la fiscalit&eacute; et se projette sur le second semestre 2021 et le projet de loi de finance pour instaurer un syst&egrave;me de bonus-malus, qui soit autrement efficace que la redevance pour pollutions diffuses &laquo;&nbsp;dont tous les rapports prouvent qu&rsquo;elle n&rsquo;a aucune efficacit&eacute;&nbsp;&raquo;, selon Caroline Faraldo.<div class="citation">
 "France Strat&eacute;gie parlait de tripler le prix des pesticides pour atteindre l&rsquo;objectif d&rsquo;Ecophyto en 2025"
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&laquo;&nbsp;Le principe du pollueur-payeur est un des quatre principes g&eacute;n&eacute;raux du Code de l&rsquo;environnement. Il est sous-utilis&eacute; en France alors que puissant. France Strat&eacute;gie [institution rattach&eacute;e au Premier ministre] parlait de tripler le prix des pesticides pour atteindre l&rsquo;objectif d&rsquo;Ecophyto en 2025. Les taxes pr&eacute;lev&eacute;es sur les produits portant atteinte &agrave; l&rsquo;environnement et &agrave; la biodiversit&eacute; financeraient le soutien &agrave; la transition, avec un syst&egrave;me m&eacute;nageant pr&eacute;visibilit&eacute; et progressivit&eacute;&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-elle.&laquo;&nbsp;Tout ce qui est incitatif doit &ecirc;tre rapide et tout ce qui est dissuasif ou &laquo;&nbsp;d&eacute;sincitatif&nbsp;&raquo; doit &ecirc;tre progressif, appuie Nicolas Hulot. C&rsquo;est important car on a trop souvent achopp&eacute; sur la question de la fiscalit&eacute; &eacute;cologique&nbsp;&raquo;. L&rsquo;ancien ministre fait aussi de l&rsquo;irr&eacute;versibilit&eacute; une condition sine qua non des transitions car &laquo;&nbsp;si la contrainte est al&eacute;atoire, il n&rsquo;y aura pas de cr&eacute;ativit&eacute;. Il faut mettre un terme &agrave; ces politiques publiques qui sont empreintes de sinc&eacute;rit&eacute; mais d&eacute;nu&eacute;es des moyens pour parvenir aux objectifs. Cela cr&eacute;e dans notre d&eacute;mocratie un cycle dangereux de d&eacute;fiance entre citoyens et responsables politiques&nbsp;&raquo;.<h1>Des agriculteurs davantage victimes que responsables</h1>Si la FNH jette la pierre aux financeurs publics et priv&eacute;s, elle &eacute;pargne les agriculteurs qu&rsquo;elle d&eacute;douane d&rsquo;une grande part de leurs responsabilit&eacute;s. &laquo;&nbsp;On fait trop souvent reposer le poids de l&rsquo;&eacute;chec sur les &eacute;paules des agriculteurs alors qu&rsquo;on ne leur pas donne pas les moyens de faire autrement, affirme Caroline Faraldo. Outre le d&eacute;faut d&rsquo;accompagnement des pouvoirs publics, il faut pointer les responsabilit&eacute;s de la chaine alimentaire dont tous les acteurs sont inter-d&eacute;pendants&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;L&rsquo;argent est l&agrave;, commente de son c&ocirc;t&eacute; Nicolas Hulot. Il faut que cet argent b&eacute;n&eacute;ficie de fa&ccedil;on &eacute;quitable &agrave; l&rsquo;ensemble de la profession avec des r&egrave;gles de conditionnalit&eacute;&nbsp;bien &eacute;tablies, avec en prime le levier de la commande publique&nbsp;via la restauration collective. Il y a une demande soci&eacute;tale profonde pour des produits de qualit&eacute; et de proximit&eacute;. Il y a une aspiration d&rsquo;une grande partie du monde paysan et agricole de retrouver un lien de confidence avec les consommateurs et rentrer dans un nouveau mod&egrave;le, &agrave; condition qu&rsquo;on leur donne les moyens de s&eacute;curiser et de diversifier leurs revenus&nbsp;et que l&rsquo;on ne surajoute pas de distorsion de concurrence avec des accords de libre-&eacute;change ouvrant nos fronti&egrave;res &agrave; des produits non soumis aux m&ecirc;mes r&egrave;gles&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Trente ans apr&egrave;s sa cr&eacute;ation, la Fondation Nicolas Hulot se dote d&rsquo;un &laquo; think tank &raquo; (boite &agrave; id&eacute;es) destin&eacute;e &agrave; pr&eacute;parer un &laquo; quinquennat de transformation &eacute;cologique et solidaire &raquo;. Le rapport &laquo; r&eacute;duction des pesticides : pourquoi un tel &eacute;chec ? &raquo; en constitue sa premi&egrave;re production. Il sera suivi, &agrave; la mi-mars d&rsquo;un deuxi&egrave;me rapport &lsquo;Mondialisation : comment cesser l&rsquo;importation de substances et pratiques interdites en Europe &raquo; et d&rsquo;un troisi&egrave;me, d&eacute;but mai, consacr&eacute; &agrave; la transition &eacute;cologique et &agrave; l&rsquo;emploi dans le secteur automobile.
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La Fondation Nicolas Hulot (FNH) souhaite conditionner les aides de la Pac bien au-delà des ratios actuels et instaurer un dispositif fiscal de bonus-malus sur l’usage des pesticides. Selon Nicolas Hulot, la France ne doit pas manquer ce rendez-vous historique pour changer de modèle, relever les défis environnementaux et climatiques, répondre aux aspirations des citoyens et sécuriser les agriculteurs.

Le plan Ecophyto de la Fondation Nicolas Hulot

A l&rsquo;approche d&rsquo;une nouvelle campagne d&rsquo;asperge en Allemagne, Michael Koch, analyste des march&eacute;s chez AMI, Agrarmarkt Informations-Gesellschaft mbH, t&eacute;moigne que &laquo;&nbsp;la crise du Covid-19 a certainement rendu la saison des asperges 2020 de l'Allemagne inoubliable&nbsp;&raquo;. Apr&egrave;s les inqui&eacute;tudes de d&eacute;part, la saison s'est mieux d&eacute;roul&eacute;e que pr&eacute;vu. &laquo;&nbsp;La p&eacute;nurie de main-d'&oelig;uvre a d&rsquo;abord r&eacute;duit la possibilit&eacute; de r&eacute;colter toutes les parcelles d'asperges. Puis, la pand&eacute;mie a fait disparaitre le d&eacute;bouch&eacute; du secteur de la restauration qui est habituellement important pour les asperges en Allemagne&nbsp;&raquo;, commente-t-il. Toutefois, avec l&rsquo;augmentation des achats des m&eacute;nages allemands, le march&eacute; a &eacute;t&eacute; assez stable, avec des prix consommateurs plus &eacute;lev&eacute;s que l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. En avril, le prix moyen des asperges au d&eacute;tail &eacute;tait de 9,09 &euro; / kg, soit 29 % de plus que le m&ecirc;me mois en 2019. En mai, il &eacute;tait de 7,61 &euro; / kg et en juin de 8,01 &euro; / kg, soit 17% de plus que l'ann&eacute;e derni&egrave;re.

<h3>Surfaces et volume en baisse de pr&egrave;s de 10 % en deux ans</h3>

Gr&acirc;ce &agrave; la hausse des prix et &agrave; l'augmentation des achats des consommateurs en avril et mai, les d&eacute;penses des consommateurs en asperges ont atteint leur plus haut niveau des six derni&egrave;res ann&eacute;es, environ 30 % sup&eacute;rieur &agrave; celui de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. &laquo;&nbsp;Mais quelle que soit la situation, la question fondamentale demeure : ce prix est-il suffisant pour une production &agrave; long terme d'asperges en Allemagne?&nbsp;&raquo;, s&rsquo;interroge Michael Koch. En effet les donn&eacute;es fournies par son cabinet montrent qu&rsquo;apr&egrave;s une croissance continue de surfaces et des volumes produits en Allemagne depuis 2010, l&rsquo;ann&eacute;e 2018 est le point d&rsquo;inflexion de cette tendance. Les surfaces plant&eacute;es (y compris les nouvelles plantations) sont pass&eacute;es de 22&nbsp;900 ha en 2010 &agrave; un pic de 28&nbsp;500 ha en 2018. Mais elles ont chut&eacute; &agrave; 25&nbsp;900 ha en 2020 soit une baisse de pr&egrave;s de 10 % en deux ans. Il en est de m&ecirc;me pour la production. Apr&egrave;s un plafond &agrave; plus de 130&nbsp;000 t en 2018, les volumes ont chut&eacute; de 25&nbsp;000 t en deux ans et sont juste au-dessus de la barre de 100&nbsp;000 t (106&nbsp;000 t). La production allemande d'asperges &eacute;tait de 92&nbsp;000 t en 2010.

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A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/occitanie-arterris-pousse-l-asperge">Occitanie&thinsp;: Arterris veut d&eacute;velopper son activit&eacute; asperge</a>

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/asperge-des-sucres-et-du-froid">Asperge&thinsp;: des sucres et du froid pour optimiser le potentiel de production</a>

Les producteurs allemands ont vécu une campagne asperge 2020 mitigée. Si la consommation et les prix ont été élevés, les surfaces et les volumes produits sont en nette régression depuis deux ans.

La production allemande d'asperges en décroissance

Promu par les Pouvoirs publics pour leurs bienfaits agronomiques et nutritionnels, les l&eacute;gumes secs se sont fortement d&eacute;velopp&eacute;s en France, mais de nombreux freins subsistent, comme le soulignent la FNLS (F&eacute;d&eacute;ration Nationale des L&eacute;gumes Secs) et l&rsquo;Anils (l&rsquo;Association Nationale Interprofessionnelle des L&eacute;gumes Secs) en visio-conf&eacute;rence le 5 f&eacute;vrier.

<h3>Crise sanitaire&nbsp;: une consommation en croissance</h3>

Class&eacute;s en 5 grandes familles (lentilles, haricots, pois, pois chiche et f&egrave;ves), les l&eacute;gumes secs totaliseraient une production fran&ccedil;aise autour des 110&nbsp;000 t (+10 % chaque ann&eacute;e), avec l&rsquo;&eacute;mergence de nombreux bassins de production. &laquo;&nbsp;A la louche, je dirais que la France produit 70 % de nos besoins en l&eacute;gumes secs&nbsp;&raquo;, estime Alexandre Cherki, pr&eacute;sident de la FNLS. La lentille repr&eacute;sente la moiti&eacute; des volumes consomm&eacute;s.

&laquo;&nbsp;Les cons&eacute;quences de la crise ont fortement fait progresser la consommation des l&eacute;gumes secs en 2020, avec des ventes &agrave; +78 % certaines semaines du premier confinement selon Nielsen, l&agrave; o&ugrave; le riz et les p&acirc;tes &eacute;taient &agrave; +71 %, pr&eacute;cise Alexandre Cherki. La tendance semble perdurer en 2021. En bio, la progression est aussi au rendez-vous, on part certes de niveaux tr&egrave;s bas mais la croissance est de 25 &agrave; 30 % par an, ce qui fait que le bio repr&eacute;sente d&eacute;sormais 10 &agrave; 15 % de la consommation globale des l&eacute;gumes secs.&nbsp;&raquo;

<h3>Forte croissance des lentilles et des pois chiche origine France mais gros retard en haricots</h3>

Sur la cat&eacute;gorie lentilles, la production a bondi &agrave; 37 550 ha en 2019 contre 17 000 ha en 2015 selon les chiffres de l&rsquo;association Terres Univia. Le march&eacute; GMS concerne majoritairement la lentille verte et la France est quasi auto-suffisante, selon Franck Rocher, pr&eacute;sident de l&rsquo;Anils. En revanche, pour les lentilles de couleur, pour la RHD et l&rsquo;industrie notamment, le recours &agrave; l&rsquo;importation est n&eacute;cessaire. Si un d&eacute;veloppement de la lentille corail est observ&eacute;, la concurrence d&rsquo;Isra&euml;l et de la Turquie sera rude, en raison de leur savoir-faire (traitement industriel particulier).

Autre croissance notable de ces quatre derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;: le pois chiche. Ce dernier est pass&eacute; d&rsquo;un niveau quasi inexistant, quelques centaines de tonnes &agrave; 20&nbsp;000 -25&nbsp;000 t pour 36&nbsp;000 ha en 2019 (32 000 ha en 2018). &laquo;&nbsp;Nous sommes d&eacute;sormais autosuffisants sur le pois chiche de calibre 7-8 mm, pour la GMS et l&rsquo;industrie. Et d&eacute;sormais nous exportons, 6000 &agrave; 10&nbsp;000 t, avec une tr&egrave;s belle image qualitative surtout vers les pays nordiques, pr&eacute;cisent Alexandre Cherki et Franck Rocher. En revanche, nous sommes insuffisants sur les gros calibres 10-12 mm, demand&eacute;es par les consommateurs des populations ethniques, mais qui demandent une technicit&eacute; que nous n&rsquo;avons pas encore.&nbsp;&raquo;

En revanche, les op&eacute;rateurs estiment que la fili&egrave;re fran&ccedil;aise est tr&egrave;s en retard sur les haricots, avec 70 &agrave; 80 % de nos besoins import&eacute;s. &laquo;&nbsp;Les parcelles en France sont tr&egrave;s petites par rapport &agrave; celles aux Etats-Unis, Canada ou Argentine, o&ugrave; les haricots sont cultiv&eacute;s comme les c&eacute;r&eacute;ales. Cela pose donc probl&egrave;me sur les co&ucirc;ts et la comp&eacute;titivit&eacute;. Car quelle diff&eacute;rence de prix les distributeurs et les consommateurs sont-ils pr&ecirc;ts &agrave; mettre pour de l&rsquo;origine France&nbsp;?&nbsp;&raquo;

<h3>Freins &agrave; la production&nbsp;: volatilit&eacute; des cours et concurrence des grandes cultures</h3>

&laquo;&nbsp;Il ne faudrait pas que l&rsquo;on soit phagocyt&eacute; par le soja, plus attirant en termes de rendements et de co&ucirc;ts. Sans aides &agrave; la production, on aura du mal &agrave; faire progresser les hectares en France&nbsp;&raquo;, avertit Alexandre Cherki. Pour les organismes stockeurs, adapter un centre de collecte de c&eacute;r&eacute;ales pour des l&eacute;gumes secs (a&eacute;ration des silos) repr&eacute;senterait, selon Antoine Wassner, administrateur de la FNLS et de l&rsquo;Anils, un investissement de 50&nbsp;000 &euro; par centre, auquel il faut ajouter des surco&ucirc;ts (mat&eacute;riel qui doit fonctionner plus lentement, pr&eacute;-nettoyage des l&eacute;gumes secs apr&egrave;s r&eacute;colte) et l&rsquo;acquisition d&rsquo;un nouveau savoir-faire. Autre frein&nbsp;: la volatilit&eacute; des cours. &laquo;&nbsp;Les l&eacute;gumes secs repr&eacute;sentent un march&eacute; de gr&eacute; &agrave; gr&eacute; qui r&eacute;agit fortement au niveau du volume de r&eacute;colte, d&rsquo;o&ugrave; la difficult&eacute; &agrave; se projeter sur deux trois ans, &agrave; l&rsquo;inverse des c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo;, avertit Alexandre Cherki.

<h3>Freins &agrave; la consommation&nbsp;: des pr&eacute;jug&eacute;s &ldquo;f&eacute;culents&rdquo; mais un d&eacute;veloppement des usages</h3>

C&ocirc;t&eacute; consommation, les freins restent les pr&eacute;jug&eacute;s et la m&eacute;connaissance nutritionnels et culinaires des produits. Aujourd&rsquo;hui, seulement 13% des Fran&ccedil;ais respectent la recommandation du PNNS de 2 fois par semaine. Mais des campagnes de promotion -notamment sur le c&ocirc;t&eacute; pratique et &eacute;conomique de ces produits- et la proposition par les industriels d&rsquo;une offre permettant de nouveaux usages (surgel&eacute;s, en poudre, en farine, int&eacute;gr&eacute;s en plats pr&eacute;par&eacute;s, boulettes ou smoothies&hellip; viennent compl&eacute;ter le sec et les conserves) promettent un d&eacute;veloppement int&eacute;ressant.

La FNLS et l’Anils ont rappelé les bienfaits agronomiques, économiques et nutritionnels des légumes secs. Les fédérations ont appelé à des aides à la production et de la promotion pour lever les freins qui subsistent pour le développement de la production et de la consommation.

Légumes secs : un fort potentiel de développement de filières françaises mais des freins à lever en production et en consommation

&laquo;&nbsp;L'hiver 2020/2021 est d'ores et d&eacute;j&agrave; l'un des plus pluvieux jamais enregistr&eacute;s dans certaines stations du Sud-Ouest de la France&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve M&eacute;t&eacute;o-France. Ainsi &agrave; Biarritz, depuis le 1er d&eacute;cembre, il est tomb&eacute; 635 mm de pluie&nbsp;! Cela en fait le 3e hiver le plus pluvieux depuis l'ouverture de la station en 1956. La normale pour cette station, pour les 3 mois de l'hiver, est de 391 mm. &Agrave; Dax aussi, depuis le 1er d&eacute;cembre, on a mesur&eacute; 625 mm (pour une normale saisonni&egrave;re de 321 mm). Les Landes sont le d&eacute;partement o&ugrave; l&rsquo;&eacute;cart &agrave; la normale est le plus impressionnant. L&rsquo;exc&eacute;dent atteint presque 160&nbsp;% de la normale &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du d&eacute;partement. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/2/8/3678254-1-fre-FR/ea2a335392dd-rap-norm-france-dec20-janv21-0-png" alt="" height="567" width="567" /><figcaption>Rapport &agrave; la normale du cumul des pr&eacute;cipitations sur d&eacute;cembre2020/janvier2021</figcaption></figure>

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En dehors du Sud-Ouest, le reste du pays n&rsquo;est pas non plus &eacute;pargn&eacute;. Quelques exemples&nbsp;: &agrave; Paris, le cumul de pluie depuis le 1er d&eacute;cembre atteint 210 mm (la normale pour un hiver entier est de 150 mm), &agrave; Lyon-Saint-Exup&eacute;ry, il est d&eacute;j&agrave; tomb&eacute; 223 mm (la normale pour un hiver entier est de 168 mm), &agrave; Strasbourg, il est d&eacute;j&agrave; tomb&eacute; 145 mm (la normale pour un hiver entier est de 117 mm), &agrave; Brest, il est d&eacute;j&agrave; tomb&eacute; 500 mm, c&rsquo;est un record sur d&eacute;cembre/janvier (la normale pour un hiver entier est de 403 mm, sur d&eacute;cembre/janvier 300 mm&nbsp;!).<h1>La Corse coup&eacute;e en deux</h1>Seuls le Languedoc et le Roussillon sont &eacute;pargn&eacute;s, connaissant jusqu&rsquo;&agrave; maintenant un hiver sec. &Agrave; Perpignan, il n&rsquo;est tomb&eacute; que 35 mm, soit un d&eacute;ficit de plus de 70&nbsp;% sur d&eacute;cembre/janvier, &laquo;&nbsp;mais de nombreuses autres ann&eacute;es ont vu une situation largement plus s&egrave;che&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise M&eacute;t&eacute;o-France. La tramontane a souffl&eacute; de fa&ccedil;on r&eacute;currente dans le secteur, ass&eacute;chant classiquement les perturbations.Enfin, la Corse est coup&eacute;e en deux, selon la c&ocirc;te expos&eacute;e au flux, la c&ocirc;te ouest, ou celle sous foehn, la c&ocirc;te orientale. Ainsi pour Calvi, en Balagne, il faut remonter &agrave; 60 ans (1961), pour retrouver au moins 300 mm de pluie sur d&eacute;cembre/janvier. En revanche, &agrave; Bastia, il est tomb&eacute; seulement 80 mm, c&rsquo;est seulement 50&nbsp;% du cumul moyen sur la p&eacute;riode, m&ecirc;me si le d&eacute;ficit est nettement remarquable que ne le sont les exc&eacute;dents sur la fa&ccedil;ade.

Des pluies parfois fortes qui tombent sur des sols déjà gorgés d’eau, renforçant le risque de débordements de cours d’eau : l’hiver est très pluvieux sur la quasi-totalité du pays, les précipitations atteignant par endroit des niveaux record.

Météo : les pluies atteignent des records cet hiver

Si la grande loi fonci&egrave;re promise par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron ne verra pas le jour lors de ce quinquennat, cette loi d'"urgence" aura pour objectif d'"&eacute;viter l'accaparement et la concentration" des terres et de "favoriser l'installation des jeunes agriculteurs", selon la proposition de Jean-Bernard Sempastous, d&eacute;put&eacute; LREM des Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es. Cette proposition de loi doit &ecirc;tre "valid&eacute;e et v&eacute;ritablement d&eacute;pos&eacute;e mardi soir", selon M. Sempastous, qui esp&egrave;re un examen par le Parlement "&agrave; compter du mois de mai".Alors que toute transaction de terres d&eacute;tenues par une personne physique est r&eacute;gul&eacute;e, "il y avait de plus en plus de transferts qui se faisaient sous forme de parts de soci&eacute;t&eacute; o&ugrave; il n'y avait aucun contr&ocirc;le", rappelle Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer. "Le ph&eacute;nom&egrave;ne &eacute;tait en train de se d&eacute;velopper depuis une dizaine d'ann&eacute;es", poursuit M. Hyest, qui explique : "On faisait acheter les terres par la soci&eacute;t&eacute; et une fois que la soci&eacute;t&eacute; &eacute;tait propri&eacute;taire de terres, on ne revendait pas de foncier puisqu'on revendait des parts de soci&eacute;t&eacute;, donc il n'y avait aucune d&eacute;claration &agrave; faire".Selon les chiffres de la FNSafer, les transactions portant sur des parts de soci&eacute;t&eacute;s agricoles, qui repr&eacute;sentaient 132 millions d&rsquo;euros en 2014, repr&eacute;sentent en 2019 1,2 milliards d&rsquo;euros, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 17,6% du march&eacute; foncier agricole.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/foncier-les-trois-menaces-et-les-trois-scenarios-de-la-cour-des-comptes" target="_blank" title="">Foncier : les trois menaces et les trois sc&eacute;narios de la Cour des comptes</a>
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"En 2014, le l&eacute;gislateur a pr&eacute;vu qu'on serait inform&eacute; de ces cessions de parts et qu'on puisse intervenir si 100% des parts sont vendues", a-t-on rappel&eacute; &agrave; la Safer. Cette derni&egrave;re craignait que le dispositif soit insuffisant : "On a dit au l&eacute;gislateur que toutes les op&eacute;rations pour nous contourner allaient se passer en ne vendant qu'une partie des parts" et ainsi &eacute;chapper au contr&ocirc;le.<h1 class="MsoPlainText">Autorisation du pr&eacute;fet</h1>Cette proposition de loi introduit un syst&egrave;me d'agr&eacute;ment donn&eacute; par le pr&eacute;fet. Elle cr&eacute;e un "seuil d'agrandissement excessif" du candidat &agrave; l'achat au-del&agrave; duquel la transaction est soumise &agrave; l'autorisation pr&eacute;alable du pr&eacute;fet, selon le texte qu'a pu consulter l'AFP."Si on d&eacute;passe et que &ccedil;a ne correspond pas, on va demander &agrave; la personne de faire des engagements compensatoires, de se d&eacute;lester de terrains qu'il a et de les mettre &agrave; disposition de jeunes agriculteurs, soit par la vente, soit par des baux &agrave; long terme", a expliqu&eacute; M. Sempastous. La loi pr&eacute;voit &eacute;galement la possibilit&eacute; d'annuler l'op&eacute;ration si elle n'est pas notifi&eacute;e &agrave; la Safer, alors que la l&eacute;gislation ne pr&eacute;voyait jusqu'ici qu'une simple amende.Les Chambres agriculture, la FNSEA, JA et la FNSafer ont appel&eacute; dans un communiqu&eacute; commun &agrave; &laquo; un large consensus autour de la proposition&nbsp;du d&eacute;put&eacute; Jean-Bernard Sempastous&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Cette initiative est coh&eacute;rente avec notre manifeste du 7 octobre 2020. Nous saluons la prise de conscience collective des parlementaires et appelons &agrave; un large consensus sur la proposition du d&eacute;put&eacute;&nbsp;&raquo;, &eacute;crivent les organisations.<h1 class="Default">Autre loi en pr&eacute;paration</h1>La semaine derni&egrave;re, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, bien que favorable &agrave; &laquo;&nbsp;des mesures d&rsquo;urgence pour lutter contre l&rsquo;accaparement foncier par des soci&eacute;t&eacute;s contournant les outils de r&eacute;gulation&nbsp;&raquo;, a de son c&ocirc;t&eacute; estim&eacute; que cette proposition de loi &eacute;tait &laquo; trop faible pour lutter efficacement contre la concentration fonci&egrave;re&nbsp;&raquo;.Signe de l'importance du sujet, un autre projet de loi ayant les m&ecirc;mes vis&eacute;es est dans les tuyaux, port&eacute; lui par Dominique Potier, d&eacute;put&eacute; PS de Meurthe-et-Moselle, qui travaille depuis plusieurs ann&eacute;es sur ces questions. Cette proposition de loi est "tr&egrave;s proche" de celle d&eacute;pos&eacute;e par la majorit&eacute;, selon M. Hyest, qui "pense que le d&eacute;bat parlementaire permettra de rapprocher les positions des uns et des autres".

Une proposition de loi permettant de réguler l'accès aux terres et de permettre l'installation de jeunes agriculteurs devrait bientôt être examinée par le Parlement. Elle vise notamment à contrôler davantage les transferts de foncier sous forme de parts de société.

La question du foncier agricole bientôt de retour devant le Parlement

&Agrave; l&rsquo;image de la croissance tr&egrave;s rapide de ce v&eacute;g&eacute;tal au printemps, la production de bambou en France pourrait se d&eacute;velopper de mani&egrave;re exponentielle dans les ann&eacute;es &agrave; venir. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des agriculteurs pour cette culture est d&eacute;j&agrave; l&agrave;, en t&eacute;moigne cette journ&eacute;e technique que la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aisne a organis&eacute; en septembre dernier.Derri&egrave;re ce d&eacute;veloppement, c&rsquo;est la soci&eacute;t&eacute; Onlymoso qui est &agrave; la baguette. &laquo;&nbsp;Nous avons deux activit&eacute;s. Une p&eacute;pini&egrave;re en Italie qui produit les plans d'une part et un axe de d&eacute;veloppement sur la valorisation du bambou sous toutes ses formes, dont une unit&eacute; de transformation des pousses de bambou en pesto, pousses de bambou &agrave; la truffe et quatre autres recettes sous la marque Bambit&nbsp; &raquo;, explique Mathieu Gilard, le repr&eacute;sentant ouest de la France pour l&rsquo;entreprise et lui-m&ecirc;me producteur. Il y a deux ans, il a plant&eacute; 1,5 ha de bambou sur l&rsquo;exploitation agricole familiale au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine).Dans l&rsquo;hexagone, ce sont aujourd&rsquo;hui 75 ha de bambou qui sont cultiv&eacute;s chez 36 producteurs. Onlymoso pr&eacute;voit une implantation sur 5 000 ha &agrave; horizon 10 ans. En Italie, o&ugrave; l&rsquo;entreprise est d&eacute;j&agrave; bien install&eacute;e, ce sont 2 200 ha qui sont d&eacute;j&agrave; cultiv&eacute;s.<h1 class="Standard">Des d&eacute;bouch&eacute;s alimentaires et non-alimentaires</h1>Le bambou se r&eacute;colte en deux fois. Les jeunes pousses &agrave; destination de l&rsquo;alimentation sont coup&eacute;es au printemps, alors que les chaumes utilis&eacute;s en ameublement et d&eacute;coration sont pr&eacute;lev&eacute;s durant l&rsquo;automne et l&rsquo;hiver. &laquo;&nbsp;Les rendements sont respectivement de 7 &agrave; 10 t/ha pour les jeunes pousses et de 500 &agrave; 2 500 chaumes/ha&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Mathieu Gilard.En terme de valorisation, Onlymoso propose une contractualisation sur dix ans renouvelable. En face de ces rendements, les prix affich&eacute;s pour les jeunes pousses sont de 2&euro; et plus en fonction du diam&egrave;tre et plus de 12&euro;/unit&eacute; pour les chaumes. &laquo;&nbsp;Il y a &eacute;galement le d&eacute;bouch&eacute; des usines qui utilisent de la biomasse que nous n&rsquo;avions pas forc&eacute;ment pr&eacute;vu. Ce sont elles qui nous approchent au cas par cas. Le bambou est alors r&eacute;colt&eacute; en ensilage un rang sur deux avec un rendement de 100 t/ha&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve le producteur. Il cite aussi les cosm&eacute;tiques, le textile ou encore la p&acirc;te &agrave; papier comme autant de d&eacute;bouch&eacute;s pour cette culture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/0/9/3679033-1-fre-FR/eefc66f41ede-onlymoso-recolte-0-jpg" alt="" height="620" width="828" /><figcaption>Jeunes pousses de bam ou qui seront r&eacute;colt&eacute;es au printemps avant la croissance en hauteur des chaumes.</figcaption></figure>

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Bien que difficile &agrave; v&eacute;rifier, puisque les premi&egrave;res plantations entrent seulement en production en France, les chiffres du business plan d&rsquo;Onlymoso donnent le tournis. Apr&egrave;s 20 ans de culture, l&rsquo;entreprise calcule une marge moyenne annuelle de plus de 11 000 &euro;/ha pour le producteur qui aurait opt&eacute; pour une implantation relativement dense de 1 800 plants/ha. En terme d&rsquo;investissement, le bambou s&rsquo;apparente &agrave; la production arboricole avec un co&ucirc;t de plantation important, plus de 30 000 &euro;/ha et les cinq premi&egrave;res ann&eacute;es non productives.<h1 class="Standard">Une culture qui n&eacute;cessite tr&egrave;s peu d&rsquo;intervention</h1>Le choix de la parcelle est pr&eacute;pond&eacute;rant pour la culture du bambou. Trois crit&egrave;res permettent de trouver l&rsquo;emplacement id&eacute;al. &laquo;&nbsp;Il faut que le terrain puisse &ecirc;tre irrigu&eacute; en goutte &agrave; goutte, sinon nous ne r&eacute;alisons pas la plantation, insiste Mathieu Gilard. La terre doit &ecirc;tre riche et drainante. Les sols asphyxiants et argileux ne sont pas adapt&eacute;s&nbsp;&raquo;. Il conseille &eacute;galement de planter sur un terrain en propri&eacute;t&eacute; car la dur&eacute;e de vie du bambou est comprise entre 60 et 120 ans. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est le temps qu&rsquo;il met pour fleurir. Ensuite il meurt&nbsp;&raquo;, explique le producteur breton.Concernant l&rsquo;itin&eacute;raire cultural, le bambou se conduit sans traitement. Le d&eacute;sherbage est n&eacute;cessaire les deux premi&egrave;res ann&eacute;es avant qu&rsquo;il couvre naturellement le sol, mais cette op&eacute;ration peut se faire au broyeur dans l&rsquo;inter-rang de 3,70m et manuellement au pied des plants. &laquo;&nbsp;La fertilisation et la r&eacute;colte se rapprochent des cultures riches en eau telles que les l&eacute;gumes. Une partie de l&rsquo;apport se fait en granul&eacute; et une autre en fertirigation&nbsp;&raquo;, commente Mathieu Gilard.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le nom de l&rsquo;entreprise Onlymoso vient de la vari&eacute;t&eacute; de bambou propos&eacute;e &agrave; la culture. Il s&rsquo;agit du Phyllostachis Edulis, plus commun&eacute;ment appel&eacute; Moso. Ce bambou g&eacute;ant, qui se d&eacute;veloppe rapidement, r&eacute;siste &agrave; des temp&eacute;ratures jusqu&rsquo;&agrave; -20&deg;C. Il peut atteindre 20m de haut et un diam&egrave;tre de 15 cm. &laquo; Il convient &agrave; la plupart des r&eacute;gions fran&ccedil;aises. En Chine, il repr&eacute;sente 80 % des surfaces de bambou cultiv&eacute;es &raquo;, pr&eacute;cise Mathieu Gilard.
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Onlymoso recommande 200 U d&rsquo;azote et 100 de potassium et de phosphore chaque ann&eacute;e. Pour la r&eacute;colte, l&rsquo;agriculteur breton se sert d&rsquo;un couteau pour les jeunes pousses et d&rsquo;une scie pour les chaumes. Ces derniers sont ensuite d&eacute;bit&eacute;s par l&rsquo;exploitant en tron&ccedil;ons de 2 &agrave; 3 m&egrave;tres avant d&rsquo;&ecirc;tre exp&eacute;di&eacute;es. Chaque ann&eacute;e, les trois-quarts des bambous sont r&eacute;colt&eacute;s en jeunes pousses et le quart restant est coup&eacute; en chaumes avec un diam&egrave;tre plus important dans les ann&eacute;es suivantes.&laquo;&nbsp;Attention &agrave; ne pas trop attendre, au bout de 7 &agrave; 8 ans, les chaumes se lignifient et ne sont plus exploitables&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient-t-il. Pour &eacute;viter le d&eacute;veloppement du bambou dans les cultures adjacentes, il a creus&eacute; une tranch&eacute;e de 80x80 cm tout autour de sa parcelle. &laquo;&nbsp;90&nbsp;% des rhizomes se d&eacute;veloppent dans les 30 premiers centim&egrave;tres&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/0/9/3679067-1-fre-FR/93eee9c5b2f5-20190911-154238-jpg" alt="" height="750" width="1000" /><figcaption>Une culture de bambou mature en Italie.</figcaption></figure>

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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>&gt;&gt; A lire aussi : retrouvez la s&eacute;rie &laquo;&nbsp;Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s&nbsp;&raquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-1-4-la-stevia-bio-edulcore-les-menus-pas-les-revenus">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (1/4) : la st&eacute;via bio &eacute;dulcore les menus, pas les revenus</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-2-4-le-houblon-bio-prepare-sa-mise-en-biere">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (2/4) : le houblon bio pr&eacute;pare sa mise en bi&egrave;re</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-3-4-le-tabac-n-a-pas-tire-sa-derniere-cartouche">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (3/4) : le tabac n&rsquo;a pas tir&eacute; sa derni&egrave;re cartouche</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-4-4-le-soja-bio-a-la-croisee-de-la-transition-agricole-et-alimentaire">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (4/4) : le soja bio, &agrave; la crois&eacute;e de la transition agricole et alimentaire</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

En 2020, une trentaine de producteurs pionniers se sont déjà lancés dans la production de cette culture exotique. La multitude de débouchés laisse présager d’un bel avenir pour le bambou français si les agriculteurs s’en emparent. D’autant plus que l’Europe en est la première importatrice mondiale.

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