En mati&egrave;re de march&eacute;s agricoles et de consommation alimentaire, la crise du Covid-19 a boulevers&eacute; toutes certitudes. En effet, avec le confinement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; s'accompagnant de la fermeture de la restauration hors-foyer ou de la limitation des exportations, les Fran&ccedil;ais ont chang&eacute; leurs habitudes. De nombreux produits laitiers ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d'un report de consommation via les grandes et moyennes surfaces au moment du confinement (+33% des ventes de beurre et de cr&egrave;me, +27% de celles de laits conditionn&eacute;s et +26% de celles de fromages vendus au rayon libre-service). En revanche, avec la fermeture des rayons &agrave; la coupe, les ventes des fromages AOP chutent.<h2>Pr&eacute;voir sa tr&eacute;sorerie</h2>L'&eacute;valuation de l'<a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/tresorerie-previsionnelle/" target="_blank" title="">EBE pr&eacute;visionnel</a> &agrave; partir du point d'&eacute;quilibre est un outil d'analyse tr&egrave;s performant. En synth&eacute;tisant rentabilit&eacute; et tr&eacute;sorerie, il mesure la <a href="https://www.cogedis.com/actualites/capacite-de-resistance-tresorerie/" target="_blank" title="">r&eacute;sistance de l'exploitation</a> par rapport au prix du lait. Afin de d&eacute;terminer le seuil &agrave; partir duquel l'exploitation d&eacute;gage de la <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/tresorerie-previsionnelle/" target="_blank" title="">tr&eacute;sorerie</a> ou en perd, la r&eacute;alisation d'une simulation &eacute;conomique qui aboutira au calcul du point d'&eacute;quilibre est n&eacute;cessaire (cf. encadr&eacute;).Pour r&eacute;aliser ce calcul, il faut partir de l'objectif d'EBE auquel on ajoute les charges proportionnelles et de structure (except&eacute; les amortissements et les frais financiers). Autrement dit, il s'agit de la somme &agrave; d&eacute;penser pour faire fonctionner la totalit&eacute; de l'exploitation. Afin d'isoler la somme qu'il reste &agrave; couvrir par la seule vente de lait, il faut d&eacute;duire du chiffre d'affaires de l'exploitation les ventes et produits re&ccedil;us autres que le lait. L'avantage de ce calcul simple est de le comparer au prix de vente pr&eacute;visionnel afin d'anticiper d'&eacute;ventuelles difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie.<h2>Anticiper les risques</h2>Prenons le cas de Mr Durand, un exploitant ayant r&eacute;alis&eacute; sa cl&ocirc;ture comptable au 31/12/2019. Fort d'un troupeau de 80 VL pour 600 000 litres produits, il a vendu son lait &agrave; 350,11 &euro;/1000 litres en 2019 mais son point d'&eacute;quilibre &eacute;tait lui aussi en hausse &agrave; 340,34 &euro;/1000 litres. Sa production au premier trimestre 2020 &eacute;tait en hausse de 3% et le prix per&ccedil;u de sa laiterie &eacute;tait meilleur que celui per&ccedil;u l'an pass&eacute; &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque. Avec l'arriv&eacute;e du Covid, comme de nombreux autres &eacute;leveurs, Mr Durand a mis en place des mesures afin de limiter sa production et r&eacute;pondre aux exigences de sa laiterie. Sauf impr&eacute;vu il estime qu'au total, sa production sera du m&ecirc;me niveau que l'an pass&eacute;. Avec son <a href="https://www.cogedis.com/vos-besoins/etre-accompagne-comptabilite-entreprise/expert-comptable-moyen-au-service-du-conseil/" target="_blank" title="">expert-comptable</a>, il d&eacute;cide donc de r&eacute;aliser un calcul d'EBE pr&eacute;visionnel. Ensemble, ils &eacute;valuent recettes et d&eacute;penses pr&eacute;visionnelles afin de conna&icirc;tre le chiffre d'affaires d'&eacute;quilibre li&eacute; aux ventes de lait.Aujourd'hui, avec le d&eacute;confinement progressif, Mr Durand sait que sa laiterie est confiante. Cette derni&egrave;re lui propose des prix pour le 2&egrave;me trimestre 2020 tr&egrave;s proches de ceux de l'an pass&eacute;. Cependant, si le vent venait &agrave; tourner et les prix &agrave; rechuter, Mr Durand serait tr&egrave;s rapidement apte &agrave; mettre en place des mesures d'urgence avec son banquier d&egrave;s que son prix moyen per&ccedil;u passerait sous le seuil de son point d'&eacute;quilibre.

Crise sanitaire oblige, il est aujourd’hui indispensable d'évaluer ses résultats prévisionnels. Face aux évolutions conjoncturelles sur la trésorerie, l’EBE prévisionnel permet de réagir rapidement.

Déterminer son EBE prévisionnel pour y voir plus clair

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Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-maraichers-d-armor-veulent-repondre-a-la-demande-en-produits-francais" target="_blank"> Les Mara&icirc;chers d&rsquo;Armor veulent r&eacute;pondre &agrave; la demande en produits fran&ccedil;ais</a>

&laquo;&nbsp;L&rsquo;UCPT &eacute;tait l&rsquo;union de trois coop&eacute;ratives du secteur de Paimpol depuis 1974, rappelle Gilbert Brouder, pr&eacute;sident des Mara&icirc;chers d&rsquo;Armor. Nous les avons fusionn&eacute;es pour gagner en efficacit&eacute;, simplifier l&rsquo;organisation et faciliter les transmissions.&nbsp;&raquo; La nouvelle coop&eacute;rative regroupe 400 mara&icirc;chers produisant 40 l&eacute;gumes, avec une place pr&eacute;pond&eacute;rante de la tomate (50&nbsp;% du chiffre d&rsquo;affaires), suivie du chou-fleur, du coco de Paimpol, de l&rsquo;artichaut, de la pomme de terre&hellip; En tomates, o&ugrave; la diversification sur les vari&eacute;t&eacute;s anciennes se poursuit, le bilan 2019 est tr&egrave;s correct.

<h3>La tomate bio &agrave; l'arr&ecirc;t</h3>

Mais le d&eacute;veloppement de la tomate bio, autre axe d&rsquo;&eacute;volution, est d&eacute;sormais &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. &laquo;&nbsp;Sur 120&nbsp;ha d&rsquo;abri, 12 sont en bio et les conversions engag&eacute;es se poursuivent, pr&eacute;cise Gilbert Brouder. Mais l&rsquo;impossibilit&eacute; de vendre en bio avant le 1er&nbsp;mai des tomates issues de serre chauff&eacute;e fait qu&rsquo;il n&rsquo;y a plus de nouvelles conversions. En parall&egrave;le, il y a eu beaucoup d&rsquo;import de tomates bio cet hiver, jusqu&rsquo;en juin. L&rsquo;obligation d&rsquo;utiliser des &eacute;nergies renouvelables en 2025 inqui&egrave;te aussi les producteurs.&nbsp;&raquo; La plupart des segments ont en revanche &eacute;t&eacute; propos&eacute;s en &laquo;&nbsp;sans pesticides&nbsp;&raquo;. La section tomate s&rsquo;est aussi investie dans la HVE. Seize producteurs sont certifi&eacute;s et l&rsquo;objectif est que tous le soient dans 2 ans.

Plusieurs modes de vente ont aussi &eacute;t&eacute; propos&eacute;s pour fluidifier le march&eacute;. &laquo;&nbsp;Les ventes t&eacute;l&eacute;matiques et soumissions saison, hebdomadaires&hellip; permettent de contractualiser une partie des volumes, ce qui s&eacute;curise &agrave; la fois les acheteurs et les producteurs.&nbsp;&raquo; Lanc&eacute; en endives, brocoli&hellip;, le syst&egrave;me a &eacute;t&eacute; &eacute;tendu &agrave; tous les l&eacute;gumes et s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute; en&nbsp;2019 et&nbsp;2020. En chou-fleur, 2019 s&rsquo;est bien pass&eacute;, notamment &agrave; l&rsquo;export, et la crise sanitaire a permis un commerce dynamique en 2020. En artichaut, la saison a &eacute;t&eacute; d&eacute;cevante, mais 2020 se d&eacute;roule bien, avec un d&eacute;veloppement de l&rsquo;artichaut violet Cardinal.

<h3>Le haricot coco reprend des couleurs</h3>

En cocos, une orientation forte pour relancer la culture et profiter de l&rsquo;engouement pour les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales est la vente de coco &eacute;coss&eacute; frais en barquette ou en surgel&eacute;. 10&nbsp;t de grains ont &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;s dans des magasins de Paimpol en 2019. Et en 2020, la coop&eacute;rative a plusieurs contacts pour la cong&eacute;lation, &agrave; destination notamment de la RHD. Enfin, sauf en tomates, le bio continue &agrave; se d&eacute;velopper et repr&eacute;sente 8,5&nbsp;% du chiffre d&rsquo;affaires. La diversification de la gamme se poursuit, avec une progression en fenouil, salades, pommes de terre, carottes, poireaux, concombre, betterave rouge&hellip;

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<h2>L&rsquo;interdiction de vendre des tomates bio issues de serres chauff&eacute;es avant le 1er&nbsp;mai marque l&rsquo;arr&ecirc;t des conversions.</h2>
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La nouvelle coopérative Les Maraîchers d’Armor regroupe les adhérents des coopératives de base de l’UCPT, Bro Dreger, la Presqu’île et le groupement des Primeuristes GPGT.

L’UCPT s’adapte et devient les Maraîchers d’Armor

La campagne de promotion triennale &laquo; Follow me to be healthy with Europe &raquo; a souffl&eacute; sa premi&egrave;re bougie le 1er juillet. Lanc&eacute;e par Freshfel, Aprifel et la Commission europ&eacute;enne, elle a pour objectif d&rsquo;encourager les 18-30 ans d&rsquo;Europe &agrave; accro&icirc;tre leur consommation de fruits et l&eacute;gumes &agrave; 400 g minimum par jour.Au cours de cette premi&egrave;re ann&eacute;e, la campagne a g&eacute;n&eacute;r&eacute; 1,1 million de contacts via des vid&eacute;os, des infographies, des conseils et vingt e-influenceurs et interagi avec 32 000 personnes via les r&eacute;seaux sociaux, contenus en ligne et &eacute;v&eacute;nements. Les vid&eacute;os ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; 831 089 vues.Avec l&rsquo;originalit&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre digitale, la campagne a g&eacute;n&eacute;r&eacute; plus de 32 millions d'impressions sur les r&eacute;seaux sociaux lors des douze premiers mois. Sous le hashtag # 400gChallenge, les Millenials sont mis au d&eacute;fi d'inclure plus de fruits et l&eacute;gumes dans leur alimentation quotidienne. &laquo; C&rsquo;&eacute;tait un choix naturel de faire une campagne num&eacute;rique : en moyenne, notre public cible passe plus d&rsquo;un tiers de ses heures actives en ligne &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Philippe Binard, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de Freshfel.<h3>Des jeunes pas assez conscients des avantages sant&eacute;</h3>Ce volet digital est compl&eacute;t&eacute; par du pr&eacute;sentiel lors d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements, trois pour cette premi&egrave;re ann&eacute;e, qui ont permis la rencontre de 2 500 personnes : le festival des Eurock&eacute;ennes de Belfort (4-7 juillet 2019), le Paris Manga &amp; Sci-Fi Show (5-6 octobre 2019) et le Salon europ&eacute;en des &eacute;tudes et des carri&egrave;res de Politico (15 f&eacute;vrier 2020). Lors de la soir&eacute;e de lancement des Eurock&eacute;ennes, 1 t de fruits et l&eacute;gumes frais a &eacute;t&eacute; distribu&eacute;e aux festivaliers. Les visiteurs du stand ont aussi pu &eacute;changer avec un di&eacute;t&eacute;ticien. &laquo; En discutant avec les visiteurs de notre stand, il &eacute;tait clair que de nombreux jeunes n'&eacute;taient pas conscients du large &eacute;ventail d'avantages pour la sant&eacute; d'une alimentation riche en fruits et l&eacute;gumes &raquo;, a constat&eacute; Mathilde Fl&eacute;chard, chef de projets europ&eacute;ens chez Aprifel.La campagne va se poursuivre encore deux ans, jusqu&rsquo;&agrave; fin d&eacute;cembre 2021.<h2>La campagne a g&eacute;n&eacute;r&eacute; 32 millions d&rsquo;impressions sur les r&eacute;seaux sociaux les 12 premiers mois.</h2>

Visant à accroître la consommation de fruits et légumes chez les Millenials européens, la campagne Aprifel-Freshfel a touché 1,1 million de contacts la première année.

Bilan d’étape satisfaisant pour la campagne de promotion Aprifel-Freshfel

Apr&egrave;s une p&eacute;riode relativement s&egrave;che, le mois de juin et ses pluies r&eacute;guli&egrave;res ont offert un r&eacute;pit aux cultures. &laquo;&nbsp;Cette ann&eacute;e, nous avons commenc&eacute; &agrave; irriguer les pommiers seulement le 20 juin&nbsp;&raquo;, observe Olivier Girard, producteur de fruits et l&eacute;gumes &agrave; Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Si, dans certaines r&eacute;gions, l'ann&eacute;e 2020 est plus cl&eacute;mente en terme de pr&eacute;cipitations, la tendance est au r&eacute;chauffement, avec des &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse plus intenses et plus fr&eacute;quents, et un risque de tension sur les approvisionnements en eau.C'est d'ailleurs d&eacute;j&agrave; le cas dans certaines zones. &laquo;&nbsp;Nous travaillons sur les bassins d&eacute;ficitaires en eau, avec des volumes contraints&nbsp;&raquo;, explique Fabienne Guyot, charg&eacute;e d'&eacute;tudes sur la gestion quantitative de l'eau &agrave; la Chambre d'agriculture des Alpes-de-Haute-Provence. Outre des installations comme le goutte-&agrave;-goutte, enterr&eacute; ou en surface, et les micro-asperseurs, le pilotage pr&eacute;cis des apports en eau permet de r&eacute;duire les volumes, en conservant un calibre et une qualit&eacute; gustative des fruits suffisants.&laquo;&nbsp;L'id&eacute;e, c'est de remettre de l'eau quand il faut, pas avant, mais sans trop attendre, sinon il y a ruissellement, r&eacute;sume Fabienne Guyot. Notamment avec le goutte-&agrave;-goutte, il faut conserver un bulbe humide, car quand il r&eacute;tr&eacute;cit, c'est difficile de le faire regrossir&nbsp;&raquo;. En fin de saison, elle conseille de calculer les apports de fa&ccedil;on &agrave; ce que la plante tire le maximum d'eau du sol, sans qu'il reste de surplus non n&eacute;cessaire avant l'automne et le retour des pluies.<h2>Suivi tensiom&eacute;trique</h2>Pour le pilotage, Fabienne Guyot met en avant l'int&eacute;r&ecirc;t des sondes tensiom&eacute;triques. En pratique, elles mesurent une tension dans le sol, variant de 0 &agrave; 200 centibar, sachant que plus la valeur est haute, moins l'eau est disponible dans le sol. En r&eacute;sum&eacute;, entre 0 et 10 cbar, le sol est satur&eacute; en eau&nbsp;; entre 10 et 20, il est ressuy&eacute;&nbsp;; entre 20 et 50 cbar, la plante est en confort hydrique&nbsp;; et entre 100 et 150 cbar, le r&eacute;servoir s'est beaucoup trop vid&eacute;. &laquo;&nbsp;On conseille de d&eacute;clencher l'irrigation quand la tension est &agrave; 70 cbar, mais cela d&eacute;pend aussi de l'acc&egrave;s &agrave; l'eau, certains producteurs d&eacute;clenchent &agrave; 50 cbar&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabienne Guyot.A Manosque, Olivier Girard utilise des sondes depuis pr&egrave;s de 30 ans, &laquo;&nbsp;pour faire des &eacute;conomies, et pour la qualit&eacute; gustative des fruits&nbsp;&raquo;. Avec son fils Guillaume, il cultive sur 50 ha des pommiers (24 ha), des p&ecirc;chers (4 ha), des abricotiers (1,2 ha), un peu de vigne, de cerisiers et de poiriers, compl&eacute;t&eacute;s par 5 ha de mara&icirc;chage et quelques cultures. Tout est irrigu&eacute;, et pilot&eacute; avec du mat&eacute;riel de chez Agro Ressources. Sur pommier, il a install&eacute; sept sondes tensiom&eacute;triques Watermark.<div class="citation">
 "Une vision plus pr&eacute;cise, pour mieux piloter l&#039;irrigation"
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Chaque dispositif est compos&eacute; de six sondes&nbsp;: trois pr&egrave;s de la surface, et trois en profondeur. Les p&ecirc;chers sont &eacute;quip&eacute;s de six Watermark, et chaque tunnel en mara&icirc;chage est pourvu d'une sonde avec cadran. Le pilotage est compl&eacute;t&eacute; par un dendrom&egrave;tre Pepista, syst&egrave;me d&eacute;velopp&eacute; par l'Inra d'Avignon, qui suit le diam&egrave;tre d'une branche. Celle-ci va d&eacute;stocker de l'eau le matin, pour approvisionner le feuillage, et en restocker en fin de journ&eacute;e, permettant de conna&icirc;tre l'&eacute;tat hydrique de la plante.Avec le dendrom&egrave;tre et les sondes, &laquo;&nbsp;nous avons une vision plus pr&eacute;cise, pour mieux piloter l'irrigation, fait part le producteur. Les parcelles se ressemblent, mais ce ne sont pas toutes les m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;. Il note aussi que certaines vari&eacute;t&eacute;s ont besoin d'un peu de stress pour am&eacute;liorer la qualit&eacute; gustative.<h2>Retenir l'eau dans le sol</h2>Pour Benoit Chauvin-Buthaud, ing&eacute;nieur conseil sp&eacute;cialis&eacute; en arboriculture fruiti&egrave;re, ol&eacute;iculture, signes officiels de qualit&eacute; et agriculture de pr&eacute;cision &agrave; la Chambre d'agriculture de la Dr&ocirc;me, la question de l'irrigation doit &ecirc;tre r&eacute;fl&eacute;chie d&egrave;s la plantation, avec des porte-greffes poss&eacute;dant un syst&egrave;me racinaire important. &laquo;&nbsp;Au niveau des p&eacute;pini&egrave;res, il faut conserver la racine pivot, car elle va explorer plus loin&nbsp;&raquo;, ajoute l'ing&eacute;nieur. En culture, il souligne l'int&eacute;r&ecirc;t de l'argile et de la silice pour prot&eacute;ger les feuilles du soleil, &laquo;&nbsp;car en jouant sur les stomates, on r&eacute;duit l'&eacute;vapotranspiration&nbsp;&raquo;.L'agroforesterie, ou l'implantation de panneaux solaires pour faire de l'ombre, sont aussi des cartes &agrave; jouer, et des outils de pilotage a&eacute;riens sont en phase de test. &laquo;&nbsp;La t&eacute;l&eacute;detection, en mesurant l'activit&eacute; des feuilles, peut permettre de faire de la modulation intra-parcellaire&nbsp;&raquo;, explique Benoit Chauvin-Buthaud.Autre levier&nbsp;: la mati&egrave;re organique. &laquo;&nbsp;1 % en plus, c'est 20 % d'eau stock&eacute;e en plus dans le sol&nbsp;&raquo;, rappelle l'expert. Ensuite, il y a des solutions encore non-utilis&eacute;es en France, comme les hydro-r&eacute;tenteurs, &agrave; mettre dans les trous de plantation. Mol&eacute;cules capables de stocker l'eau, elles ne sont pas homologu&eacute;es dans l'Hexagone pour cet usage.<h2>Irrigation anticip&eacute;e</h2>Autre piste int&eacute;ressante pour l'ing&eacute;nieur, venant de Tunisie&nbsp;: l'irrigation anticip&eacute;e. &laquo;&nbsp;Le principe, c'est qu'au lieu d'irriguer au printemps et durant tout l'&eacute;t&eacute;, on irrigue pendant l'automne et l'hiver durant une &agrave; deux semaines 24 heures sur 24, pour stocker dans le sol l'eau qui couvrira les besoins de l'arbre pendant le printemps&nbsp;&raquo;, explique Benoit Chauvin-Buthaud.Il &eacute;voque aussi l'irrigation d&eacute;ficitaire (Partial Root Deficit), d&eacute;velopp&eacute;e en Isra&euml;l, sur des vergers en goutte-&agrave;-goutte. L'id&eacute;e, c'est d'irriguer normalement un c&ocirc;t&eacute; de l'arbre, et l'autre &agrave; demi-dose, en alternant. Un petit stress hydrique est ainsi cr&eacute;&eacute;, ce qui r&eacute;duit l'&eacute;vapotranspiration, avec peu d'impact sur le rendement. Deux pistes encore non utilis&eacute;es en France, mais qui pourraient &ecirc;tre d'une aide pr&eacute;cieuse au vu des &eacute;volutions du climat.

Les évolutions du climat nécessitent de repenser l'irrigation, notamment dans les vergers. Outre des outils comme les sondes tensiométriques, des techniques d'irrigation novatrices, venues de pays du sud, représentent des pistes intéressantes.

Produire des fruits avec moins d'eau

&laquo;&nbsp;Les quantit&eacute;s totales de substances actives vendues en usages agricoles, hors produits de biocontr&ocirc;le, diminuent de 44% entre 2018 et 2019 (-28&nbsp;078 tonnes), apr&egrave;s avoir augment&eacute; de 18% entre 2017 et 2018 (+11&nbsp;870 tonnes)&nbsp;&raquo;, indiquent les minist&egrave;res de l'Agriculture et de l'Ecologie dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 30 juin. Ces donn&eacute;es &laquo;&nbsp;provisoires&nbsp;&raquo; seront &laquo;&nbsp;consolid&eacute;es d'ici la fin de l'ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le gouvernement.Afin d'assurer davantage de transparence concernant l'&eacute;volution de l'utilisation des produits phytosanitaires, le gouvernement s'&eacute;tait engag&eacute; d&eacute;but 2020 &agrave; publier au premier semestre de chaque ann&eacute;e les indicateurs de suivi de son plan de r&eacute;duction des pesticides.&laquo;&nbsp;Les quantit&eacute;s totales de produits les plus pr&eacute;occupants vendus (canc&eacute;rig&egrave;nes, mutag&egrave;nes et reprotoxiques - CMR) diminuent de plus de 50% en 2019 par rapport &agrave; 2018&nbsp;&raquo;, indique &eacute;galement le communiqu&eacute;. Selon la m&ecirc;me source, les quantit&eacute;s de glyphosate diminueraient de 35% (-3358 tonnes) entre 2018 et 2019 apr&egrave;s avoir augment&eacute; de +11% (+ 999 tonnes) entre 2017 et 2018.<h2></h2>&laquo;&nbsp;Ces &eacute;volutions &agrave; la baisse compensent totalement&nbsp;l'augmentation des ventes en 2018, intervenue juste avant la hausse de la redevance pour pollution diffuse intervenue au 1er janvier 2019&nbsp;&raquo;, note le gouvernement.Le communiqu&eacute; d&eacute;voile &eacute;galement que la part relative des produits de biocontr&ocirc;le continue &agrave; augmenter, &laquo;&nbsp;ce qui illustre une substitution progressive et continue des substances les plus dangereuses par ces produits&nbsp;&raquo;.Les ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie se f&eacute;licitent de ces donn&eacute;es, qui &laquo; permettent de constater les premiers effets des mesures engag&eacute;es par le Gouvernement depuis 2018 afin de r&eacute;duire l'utilisation des produits phytosanitaires, en commen&ccedil;ant par les produits les plus dangereux pour la sant&eacute; ou l'environnement&nbsp;&raquo;.Ces donn&eacute;es sont issues des d&eacute;clarations des distributeurs de produits phytopharmaceutiques, r&eacute;alis&eacute;es au titre de la redevance pour pollutions diffuses. Le gouvernement indique qu'elles seront consolid&eacute;es d'ici la fin de l'ann&eacute;e, notamment pour affiner la r&eacute;partition entre les diff&eacute;rents usages (herbicide, fongicide, insecticide), les types de produits (CMR, biocontr&ocirc;le), et compl&eacute;t&eacute;s par d'autres indicateurs.


Le gouvernement a dévoilé le 30 juin des chiffres provisoires de vente des produits phytosanitaires en France pour l’année 2019, qui apparaissent en forte baisse par rapport à l’année précédente. 


Les ventes de produits phytos en baisse pour l'année 2019

Restau&rsquo;co, le r&eacute;seau interprofessionnel de la restauration collective en gestion directe, a tenu son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale en webconf&eacute;rence le 26 juin. L&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e a soulign&eacute; une progression de l&rsquo;activit&eacute; du r&eacute;seau. De nouveaux adh&eacute;rents de poids ont rejoint Restau&rsquo;co&thinsp;: le r&eacute;seau Agrilocal et la FNOGEC (F&eacute;d&eacute;ration des organismes de gestion des &eacute;tablissements de l&rsquo;Enseignement catholique). L&rsquo;action &laquo; Mon restau responsable &raquo; a aussi un connu une belle activit&eacute;&thinsp;: 1&thinsp;269 &eacute;tablissements ont adh&eacute;r&eacute; &agrave; la d&eacute;marche, repr&eacute;sentant 308&thinsp;000 repas par jour. L&rsquo;objectif est de monter &agrave; 2 000 &eacute;tablissements. Sans oublier la d&eacute;marche &laquo; Un repas &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital &raquo;, initi&eacute;e avec Interfel, et qui concerne trois h&ocirc;pitaux pilotes et 10 formateurs.Enfin, la formation, une action phare de Restau&rsquo;co, a aussi bien progress&eacute;&thinsp;: 454 stagiaires l&rsquo;an pass&eacute; soit +25 % par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Deux nouveaux modules ont &eacute;t&eacute; ajout&eacute;s au cursus&thinsp;: gestion du g&acirc;chis alimentaire, r&eacute;percussions de la loi EGalim et ma&icirc;trise des outils &agrave; distance, ce dernier venant en droite ligne des cons&eacute;quences du Covid-19 sur l&rsquo;activit&eacute;.<h3>Parler d&rsquo;une m&ecirc;me voix</h3>La crise sanitaire a &eacute;t&eacute; un choc pour l&rsquo;activit&eacute;&thinsp;: le 12 mars, 46 % de la restauration collective fermaient ses portes. Seuls restaient ouverts les h&ocirc;pitaux, les Ehpad et les administrations. Restau&rsquo;Co a multipli&eacute; les actions (fiches pratiques, dons de masques, communication de crise sur les r&eacute;seaux sociaux&hellip;) et des &eacute;tablissements se sont engag&eacute;s dans l&rsquo;aide aux plus d&eacute;munis. &laquo; Le Covid-19 a entra&icirc;n&eacute; un bouleversement et nous laisse des challenges &agrave; relever, a pr&eacute;cis&eacute; Sylvie Dauriat, pr&eacute;sidente de Restau&rsquo;Co, nous avons renforc&eacute; les travaux avec le SNRC (syndicat national de la restauration commerciale). M&ecirc;me si nos objectifs peuvent &ecirc;tre diff&eacute;rents, il est important d&rsquo;avoir une repr&eacute;sentation unie face aux d&eacute;fis qui s&rsquo;annoncent, dont celui de l&rsquo;approvisionnement de nos restaurants &raquo;. Ces sujets seront d&eacute;battus &agrave; l&rsquo;occasion du salon Restau&rsquo;co qui se tiendra le 13 octobre prochain, au parc des expositions de Paris.<h2>&laquo; Il est important d&rsquo;avoir une repr&eacute;sentation unie face aux d&eacute;fis qui s&rsquo;annoncent, dont celui de l&rsquo;approvisionnement &raquo;.</h2>

La restauration collective en gestion directe a fait preuve de résilience pendant la crise sanitaire. L’année passée avait montré une belle progression des engagements.

Restau’co : l’année 2020 s’annonçait belle… et vint le Covid-19

&laquo; En serre photovolta&iuml;que, le manque de lumi&egrave;re pose d&rsquo;autant plus probl&egrave;me qu&rsquo;il n&rsquo;est pas en ad&eacute;quation avec des temp&eacute;ratures accrues par l&rsquo;a&eacute;ration restreinte (ouvrants au nord uniquement, bridage d&rsquo;ouverture) et l&rsquo;interdiction de blanchir. Celles ouvertes, semi-ouvertes, &agrave; panneaux d&eacute;port&eacute;s et panneaux en plein champ r&eacute;solvent partiellement ce d&eacute;s&eacute;quilibre. Le produit s&rsquo;en retrouve am&eacute;lior&eacute; mais le manque de lumi&egrave;re impacte encore le rendement. De ce fait, le bilan de trois ann&eacute;es d&rsquo;observation de diff&eacute;rentes cultures montre que les meilleurs r&eacute;sultats se rencontrent &agrave; l&rsquo;automne et au printemps. Ainsi, m&acirc;che, blette, &eacute;pinard, roquette s&rsquo;accommodent de la moindre luminosit&eacute;. La baisse du rendement est de 25 % &agrave; 40 %, les produits sont plus fragiles mais pr&eacute;sentables. Le c&eacute;leri est possible mais lent (5 mois), tout comme le fenouil qui est long &agrave; bouler mais avec une qualit&eacute; comparable. Le chou Kale est envisageable, mais la vente est confidentielle. La pomme de terre donne un produit correct avec un rendement de moiti&eacute;. La salade pose des probl&egrave;mes de poids et de structure&thinsp;; inenvisageable sauf sous forme de jeunes pousses mais avec perte de rendement et de fragilit&eacute; probables. Fin du printemps et l'&eacute;t&eacute;, tomate, haricot, aubergine, poivron produisent mais souvent avec environ 50 % de perte de rendement. Le concombre s&rsquo;en tire mieux avec un bon maintien de sa g&eacute;n&eacute;rativit&eacute; sur les types courts &eacute;pineux. La courgette est exclue car elle devient peu g&eacute;n&eacute;rative par manque de lumi&egrave;re. Les cultures paliss&eacute;es posent en outre le probl&egrave;me du poids de telles cultures sur des structures qui ne sont pas pr&eacute;vues pour le supporter. Cette perte de rendement est accept&eacute;e par certains qui ont des abris surdimensionn&eacute;s et compensent la baisse de rendement par des surfaces sup&eacute;rieures permettant d&rsquo;obtenir la quantit&eacute; d&eacute;sir&eacute;e. Si la qualit&eacute; des produits est bonne, reste le surco&ucirc;t li&eacute; aux plus grandes surfaces (pr&eacute;paration du sol, plants, goutte-&agrave;-goutte&hellip;) relativisant l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique. &raquo;(tir&eacute; de <a href="https://paca.chambres-agriculture.fr/la-chambre-dagriculture-des-bouches-du-rhone/notre-organisation/treizmaraichage/">Treiz&rsquo;Mara&icirc;chage</a>)

Témoignage de Thierry Corneille, conseiller au Ceta de Châteaurenard (Bouches-du-Rhône).

Serres photovoltaïques : « La perte de rendement est acceptée par certains producteurs qui ont des abris surdimensionnés»

&laquo; Alors que Didier Guillaume, ministre de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation, travaille &agrave; la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un plan de relance pour l&rsquo;agriculture, les professionnels bio se sont r&eacute;unis pour r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; des propositions concr&egrave;tes &raquo; pour &laquo; faire de la France le premier pays bio europ&eacute;en &raquo;, annonce l'Agence bio dans un communiqu&eacute;, le 26 juin 2020. Huit propositions sont ainsi mentionn&eacute;es : - Fixer d&egrave;s maintenant des objectifs &agrave; l&rsquo;horizon 2030, en coh&eacute;rence avec la strat&eacute;gie De la ferme &agrave; la table (strat&eacute;gie d&eacute;voil&eacute;e le 20 mai par la Commission europ&eacute;enne qui vise 25 % de SAU bio en Europe &agrave; l&rsquo;horizon 2030).- Orienter des financements publics et priv&eacute;s vers l&rsquo;agriculture biologique, en pr&eacute;voyant syst&eacute;matiquement un volet sp&eacute;cifique pour l&rsquo;agriculture biologique dans les politiques publiques agricoles et environnementales et en fl&eacute;chant des outils de financement priv&eacute; en faveur du d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique.- Structurer les fili&egrave;res bio fran&ccedil;aises, entre fili&egrave;res longues et circuits courts, garantes de l&rsquo;autosuffisance, avec le soutien financier du Fonds Avenir Bio et des aides locales.- Renforcer le soutien aux producteurs bio pour financer les conversions et r&eacute;tribuer les services environnementaux et sociaux rendus par l&rsquo;agriculture biologique, en conduisant notamment la r&eacute;forme globale du foncier agricole.- D&eacute;velopper et promouvoir les formations sur les m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture bio et des entreprises bio.- Mobiliser de nouveaux moyens en faveur de la recherche pour lever les freins techniques et organisationnels, l&rsquo;agriculture bio faisant office de laboratoire de l&rsquo;agro-&eacute;cologie.- Encourager toutes les actions visant &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;accessibilit&eacute; des produits bio au grand public.

L'Agence bio a publié une liste de propositions faites par les professionnels de la filière afin de poursuivre le développement de la production bio en France.

Les professionnels de la bio font des propositions pour développer la production

La proposition de loi visant &agrave; porter le niveau minimum des pensions de retraite pour les exploitants agricoles &agrave; 85 % du Smic a &eacute;t&eacute; vot&eacute;e en deuxi&egrave;me lecture au s&eacute;nat le lundi 29 juin. Cette loi est donc d&eacute;finitivement adopt&eacute;e apr&egrave;s "de nombreuses p&eacute;rip&eacute;ties", selon les termes de la s&eacute;natrice C&eacute;line Brulin, du groupe Communiste r&eacute;publicain citoyen et &eacute;cologiste. Le niveau est port&eacute; &agrave; 75 % dans les d&eacute;partements et r&eacute;gions d'outre-mer. Ces montants s'appliquent pour une carri&egrave;re compl&egrave;te de chef d'exploitation.<img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia."/>
La s&eacute;natrice a toutefois regrett&eacute; un dispositif d'&eacute;cr&ecirc;tement qui "cr&eacute;e une distinction entre agriculteurs polypensionn&eacute;s et les autres" et "exclut de la revalorisation pr&egrave;s de 100 000 personnes".Lire aussi :<a href="/grandes-cultures/la-retraite-anticipee-possible-sous-conditions" title="La retraite anticip&eacute;e possible sous conditions"> la retraite anticip&eacute;e possible sous conditions</a><h3>Des pensions de retraites parmi les plus faibles du syst&egrave;me fran&ccedil;ais</h3>Saluant le "d&eacute;vouement des agriculteurs pendant l'&eacute;pid&eacute;mie", la s&eacute;natrice de Seine-Maritime a soulign&eacute; que le texte &eacute;tait "une premi&egrave;re &eacute;tape vers la revalorisation des pensions de retraites du monde agricole", consid&eacute;rant qu'il "faudra poursuivre le travail en faveur des conjoints collaborateurs", en grandes partie des femmes, dont les pensions sont parmi les plus faibles du syst&egrave;me fran&ccedil;ais des retraites.La loi devrait entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2022. Elle concernera 196 000 retrait&eacute;s actuels. Ce projet &eacute;tait port&eacute; depuis 2017 par le d&eacute;put&eacute; communiste Andr&eacute; Chassaigne.

La loi revalorisant les retraites agricoles à 85 % du Smic pour une carrière complète d'exploitant a été votée définitivement en deuxième lecture par le sénat le 29 juin. Les parlementaires communistes regrettent le système d'écrêtement qui pénalise les polypensionnés et appellent à la poursuite du travail en faveur des conjoints collaborateurs.

La revalorisation des retraites agricoles définitivement adoptée au sénat

<h2>Une fili&egrave;re bio toujours dynamique avant crise</h2>Les chiffres 2019 ne sont pas encore publi&eacute;s, mais les ventes de produits alimentaires bio ont d&ucirc; r&eacute;it&eacute;rer la Performance de 2018 (+ 15 %). Ce ph&eacute;nom&egrave;ne n'est certes pas nouveau mais il s'acc&eacute;l&egrave;re finissant par convaincre la plupart des marques &agrave; la recherche d'offres pouvant b&eacute;n&eacute;ficier d'un march&eacute; en croissance dans un univers alimentaire atone. Le bio qui repr&eacute;sentait &agrave; peine 3,5 % des ventes il y a peu d&eacute;passe d&eacute;sormais 5 % des achats alimentaires. Au sein de l'UE, cette progression est surtout marqu&eacute;e en France et en AllemagneCertes les ventes sont encore surrepr&eacute;sent&eacute;es sur les &oelig;ufs et le lait liquide en raison du diff&eacute;rentiel de prix compar&eacute; au conventionnel favorisant l'arbitrage des consommateurs mais le ph&eacute;nom&egrave;ne s'&eacute;tend &agrave; l'ensemble de l'alimentation. Ainsi, alors que les PME sont traditionnellement bien plus pr&eacute;sentes sur le segment bio, d&eacute;sormais les groupes leaders du secteur lancent un grand nombre de produits pour r&eacute;pondre &agrave; la demande y compris en surgel&eacute;, pourtant longtemps d&eacute;laiss&eacute;.Les &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux ont beaucoup mis en avant le bio, l'un des objectifs &eacute;tant d'am&eacute;liorer la qualit&eacute; de l'alimentation. &Agrave; titre d'illustration, au 1er janvier 2022, la restauration collective pour les missions de service public devra compter 20 % de produits bio. Au-del&agrave; de la qualit&eacute;, le bio repr&eacute;sente une opportunit&eacute; pour les exploitants agricoles qui peuvent esp&eacute;rer une am&eacute;lioration de leurs revenus malgr&eacute; une diminution des volumes produits qu'implique le respect des cahiers des charges. Ainsi 7,5 % des surfaces agricoles utiles sont bio en France et ce chiffre est en progression r&eacute;guli&egrave;re du fait de la conversion qui convainc chaque ann&eacute;e de nouveaux exploitants agricoles. Par ailleurs, bio et local sont &eacute;troitement li&eacute;s dans l'esprit du consommateur : pr&egrave;s de 70 % des approvisionnements sont d'origine France. &Agrave; l'heure o&ugrave; l'id&eacute;e de relocalisation de certaines productions est souvent mise en avant, le bio prend tout son sens.<h6>La p&eacute;riode du confinement a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la recherche pour des produits bio</h6>B&eacute;n&eacute;ficiant d'un contexte favorable depuis plusieurs ann&eacute;es, le bio a connu une forte hausse de ses ventes d&egrave;s le d&eacute;but du confinement. Aussi, le bio traditionnellement peu pr&eacute;sent dans la RHF a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de ventes en GMS jusqu'&agrave; 20 points sup&eacute;rieurs aux produits conventionnels sans oublier la progression des ventes dans les magasins sp&eacute;cialis&eacute;s. Dans cette p&eacute;riode durant laquelle le consommateur a besoin d'&ecirc;tre rassur&eacute; sur la provenance et la qualit&eacute; des productions, le bio est naturellement favoris&eacute; et a conquis 8 % de nouveaux acheteurs. Cependant, il ne faut pas n&eacute;gliger un effet m&eacute;canique, bien que difficilement quantifiable, li&eacute; au fait que certains rayons, au d&eacute;but du confinement, &eacute;taient en rupture temporaire induisant un transfert d'achats.<h2>Mais sa progression est-elle soutenable ?</h2>Le panier moyen en bio, selon les &eacute;tudes, est 30 &agrave; 75 % plus cher. Outre des co&ucirc;ts de production plus &eacute;lev&eacute;s, il appara&icirc;t que les distributeurs r&eacute;alisent des marges plus importantes. Or, les cons&eacute;quences de la crise du Covid sur le plan &eacute;conomique restent encore, pour un grand nombre de consommateurs, &agrave; l'&eacute;tat de craintes ou de perspectives n&eacute;gatives. Bien que l'&eacute;pargne des Fran&ccedil;ais a fortement augment&eacute; pendant la p&eacute;riode (m&ecirc;me si de fa&ccedil;on &eacute;vidente, elle ne concerne pas toutes les cat&eacute;gories de population et pas celles les plus en risque &eacute;conomiquement), il semble assez &eacute;vident que la probl&eacute;matique du pouvoir d'achat sera pr&eacute;gnante dans les prochains mois. Il faut aussi rappeler que le conventionnel, avant crise, repr&eacute;sentait 2/3 des achats alimentaires. Les enseignes de grandes surfaces l'ont bien compris puisque certaines communiquent d'ores et d&eacute;j&agrave; sur le th&egrave;me de la d&eacute;fense du pouvoir d'achat.Il est donc probable que le bio continue de d&eacute;velopper ses ventes mais en limitant l'&eacute;largissement de sa base de consommateurs r&eacute;guliers d'une part et en augmentant ses parts de march&eacute; chez les CSP+ d'autre part. La recherche de segmentation via des labels bio+ mettant en avant d'autres promesses comme le bien-&ecirc;tre animal va dans ce sens (l'assurance d'une d&eacute;marche &eacute;co-responsable aussi bien que remise en cause tout r&eacute;cemment par le besoin d'assurance sous forme de produits emball&eacute;s). Nous pourrions peut- &ecirc;tre assister &agrave; une s&eacute;paration encore plus nette des modalit&eacute;s d'achats selon les populations.Article extrait du magazine PRISME: l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire - juin 2020


Alors que l’alimentation bio progresse de façon régulière depuis plusieurs années les quelques semaines de confinement ont vu une accélération du phénomène. Toutefois, les effets de la crise sur le pouvoir d’achat et donc sur la consommation ne sont pas encore réellement perceptibles du fait du soutien de l’économie par l’État. On peut légitimement s’interroger sur le risque de retournement.


La filière bio : une hausse durable ?

Le distributeur britannique Waitrose a assoupli ses exigences en mati&egrave;re de calibre et de forme pour un certain nombre de l&eacute;gumes. Par cette d&eacute;marche, il entend aider les agriculteurs britanniques et &eacute;viter que les produits ne soient pas gaspill&eacute;s. Les l&eacute;gumes concern&eacute;s sont les carottes, le panais et les asperges.Les cahiers des charges ont &eacute;t&eacute; modifi&eacute;s en cons&eacute;quence. Par exemple, pour les asperges, le nombre de calibres autoris&eacute;s a &eacute;t&eacute; &eacute;largi pour inclure des produits qui devraient normalement &ecirc;tre transform&eacute;s. Les imperfections de l'&eacute;piderme des l&eacute;gumes sont aussi accept&eacute;es. Les exigences de Waitrose en station ont aussi &eacute;volu&eacute; pour permettre aux lignes d&rsquo;emballage de fonctionner avec moins de personnel, mesure de distanciation sociale oblige.<h3>Confinement : 31 % de l&eacute;gumes vendus en plus</h3><img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/DSCN6574.JPG?itok=uQjaiaBg" width="800" height="550" alt="Waitrose " typeof="foaf:Image"/>
 Les ventes de champignons et de l&eacute;gumes-racines ont progress&eacute; de 28 % et 26 % respectivement pendant le confinement &copy; Philippe Gautier - FLD (Photo d'archives)Amanda Frisby, directrice technique des produits frais &agrave; Waitrose, souligne : &laquo; Nous nous engageons &agrave; soutenir nos agriculteurs pendant une p&eacute;riode vraiment difficile. Nous continuons de revoir les sp&eacute;cifications sp&eacute;cifiques de toutes nos gammes de produits frais pour nous assurer d'obtenir la r&eacute;colte maximale disponible. &raquo;Ces changements s&rsquo;inscrivent dans la politique de lutte contre le g&acirc;chis alimentaire de l&rsquo;enseigne. Ainsi depuis 2016, elle a lanc&eacute; la gamme baptis&eacute;e &laquo; Un peu moins que parfait &raquo; afin de fournir &agrave; ses clients des l&eacute;gumes de cat&eacute;gorie 2 dans des emballages plus grands.Durant le confinement, les ventes de l&eacute;gumes de Waitrose ont connu une augmentation de 31 % globalement. Les champignons et les l&eacute;gumes-racines ont progress&eacute; de 28 % et 26 % respectivement. Avec plus de gens cuisinant &agrave; la maison, les autres l&eacute;gumes et les ingr&eacute;dients tels que l'ail ont &eacute;galement connu une croissance significative de 47 % par rapport &agrave; l'ann&eacute;e derni&egrave;re, tandis que des produits plus inhabituels tels que les courges ont &eacute;galement augment&eacute; de 51 %.

Le distributeur britannique offre plus de flexibilité dans ses cahiers des charges pour permettre à ses fournisseurs en légumes de faire face aux conséquences de la crise sanitaire. 

Waitrose allège ses conditions d’achats des légumes

<h2>Estimer ses &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre</h2>Comme de nombreux autres secteurs, l'agriculture est &eacute;mettrice de gaz &agrave; effet de serre (GES). Si ces &eacute;missions ne peuvent jamais &ecirc;tre totalement &eacute;vit&eacute;es, il est toutefois possible de les att&eacute;nuer en identifiant les activit&eacute;s qui y contribuent le plus. Pour cela, un bilan carbone peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;. Cette m&eacute;thode de comptabilisation permet d'estimer l'empreinte carbone nette d'une exploitation agricole : les GES &eacute;mis moins le stockage de carbone r&eacute;alis&eacute; &agrave; la ferme.<h2>Des actions pour r&eacute;duire son bilan carbone</h2>L'augmentation du stockage de carbone et la diminution des &eacute;missions de GES passe notamment par l'introduction ou l'am&eacute;lioration de certaines pratiques agricoles. Pour diminuer les rejets de gaz nocifs pour l'environnement, les postes li&eacute;s &agrave; la gestion du troupeau, des d&eacute;jections ou encore des cultures sont &agrave; privil&eacute;gier. La fertilisation min&eacute;rale est &eacute;galement tr&egrave;s &eacute;mettrice d'oxyde d'azote, un gaz qui contribue pour beaucoup au r&eacute;chauffement climatique.Il est par ailleurs envisageable de raisonner sa fertilisation en privil&eacute;giant les engrais organiques ainsi que l'introduction de l&eacute;gumineuses dans les rotations culturales permettant de fixer de l'azote, ce qui aide &agrave; faire des &eacute;conomies d'intrants, et par cons&eacute;quent d'&eacute;missions de GES. Enfin, la s&eacute;questration de carbone permet aussi de contrebalancer les &eacute;missions de GES. Elle se r&eacute;alise notamment au travers des prairies (0,1 - 1 tonne carbone/ha/an), des haies (3-5 t d'&eacute;quivalent CO2/km) et des arbres (0,5-0,9 t d'&eacute;quivalent CO2/ha/an).<h2>Un <a href="https://www.cogedis.com/actualites/label-bas-carbone-accords-de-paris/" target="_blank" title="">label bas carbone</a></h2>Instaur&eacute;e par les pouvoirs publics, la certification "bas carbone" encourage les exploitations agricoles &agrave; d&eacute;velopper les bonnes pratiques. Il s'agit d'une d&eacute;marche volontaire qui permet aux exploitants de chiffrer les GES &eacute;mis et le stockage de carbone sur cinq ann&eacute;es. Au d&eacute;but et &agrave; l'issue de la p&eacute;riode, un diagnostic carbone est effectu&eacute;. Il permet de constater l'efficacit&eacute; des pratiques agricoles d&eacute;ploy&eacute;es et de conna&icirc;tre le nombre de cr&eacute;dits carbone "&eacute;conomis&eacute;s". Ces derniers pourront &ecirc;tre vendus &agrave; des entreprises ou collectivit&eacute;s locales.Une exploitation moyenne peut envisager une &eacute;conomie situ&eacute;e entre 20 et 30 tonnes de carbone par an, avec un prix de la tonne de carbone aux alentours des 25-30 &euro; en moyenne. Pour conclure, il convient de signaler qu'un certain nombre des pratiques &eacute;num&eacute;r&eacute;es plus haut peuvent donner lieu &agrave; des <a href="https://www.cogedis.com/actualites/conditionnalite-des-aides-pac/" target="_blank" title="">aides de la PAC</a>. Il ne faut pas h&eacute;siter &agrave; en faire la demande.

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