Dans une ann&eacute;e "charni&egrave;re" en termes de gouvernance avec la nomination d'un nouveau directeur g&eacute;n&eacute;ral, Guillaume Debrosse, aux c&ocirc;t&eacute;s du pr&eacute;sident Christophe Bonduelle, le groupe a enregistr&eacute; un b&eacute;n&eacute;fice net de 72,3 millions d'euros sur l'exercice clos fin juin, contre 59,8 millions d'euros l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Le chiffre d'affaires est en progression de 21,4%, &agrave; 2,77 milliards d'euros, &agrave; son plus haut historique, contre 2,28 milliards un an auparavant.&nbsp;L'envol&eacute;e de l'activit&eacute; repose essentiellement sur "la consolidation en ann&eacute;e pleine de l'activit&eacute; de la soci&eacute;t&eacute; am&eacute;ricaine Ready Pac Foods" rebaptis&eacute;e Bonduelle Fresh America, a expliqu&eacute; M. Bonduelle lundi.La nouvelle entit&eacute; va &ecirc;tre dirig&eacute;e par Mary Thompson, d&eacute;bauch&eacute;e du g&eacute;ant am&eacute;ricain Cargill, &eacute;galement une entreprise familiale "habitu&eacute;e &agrave; la strat&eacute;gie &agrave; long terme", a dit M. Bonduelle.&nbsp;D&eacute;sormais, le groupe partage son chiffre d'affaires entre l'Am&eacute;rique du Nord (47%, dont 37% aux Etats-Unis) et l'Europe (45%).&nbsp;A l'international, deux autres d&eacute;veloppements notables: l'acquisition d&eacute;but juillet de l'activit&eacute; de fruits et l&eacute;gumes transform&eacute;s de Del Monte au Canada, et un partenariat au Br&eacute;sil avec Unilever, pour la sous-traitance de la marque Knorr. Le groupe attend "une nouvelle progression" de sa rentabilit&eacute; pour 2018-19. Cette ann&eacute;e, le b&eacute;n&eacute;fice d'exploitation a progress&eacute; de 14,2% &agrave; son plus haut historique: 123,6 millions d'euros contre 108,3 millions d'euros en 2016-2017.<h2>Effet s&eacute;cheresse &agrave; pr&eacute;voir&nbsp;&nbsp;&nbsp;</h2>Ces r&eacute;sultats ont plu aux investisseurs, le titre gagnant plus de 6% en tout d&eacute;but d'apr&egrave;s-midi, &agrave; 28,80 euros, alors que le march&eacute; ne progressait que de 0,29%.&nbsp;M. Bonduelle a pr&eacute;sent&eacute; le nouveau "manifesto" du groupe qui s'engage dans une "r&eacute;volution v&eacute;g&eacute;tale" de long terme, illustr&eacute;e par le slogan -en fran&ccedil;ais- "la nature, notre futur"."Nous travaillons avec nos partenaires sur tous les fronts, depuis 165 ans, au d&eacute;veloppement d'une production v&eacute;g&eacute;tale moderne et respectueuse de l'eau, de l'air, des sols, et des sous-sols. Nous d&eacute;fendons donc r&eacute;solument une agro-industrie efficiente, &eacute;cologique, intelligente et solidaire, tourn&eacute;e vers une alimentation saine, d&ucirc;re, durable et accessible" a dit M. Bonduelle.&nbsp;S'adressant aux investisseurs, il a ajout&eacute; que le groupe &eacute;tait une "entreprise qui vise la croissance, mais s'inscrit dans le long terme": "J'ai dit d&egrave;s le premier jour aux boursiers, que s'ils voulaient faire des aller-retour &agrave; deux mois, ce n'est pas la peine de venir" a-t-il d&eacute;clar&eacute;.Le titre Bonduelle a souffert depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e apr&egrave;s un avertissement lanc&eacute; en mars sur les r&eacute;sultats.&nbsp;Il a aussi pr&eacute;venu que la s&eacute;cheresse exceptionnelle qui a touch&eacute; l'h&eacute;misph&egrave;re nord cet &eacute;t&eacute; aurait un impact de 7 &agrave; 8 millions d'euros sur son r&eacute;sultat 2018-19. Le chiffre d'affaires total devrait progresser de 2,5% et la rentabilit&eacute; op&eacute;rationnelle -hors m&eacute;t&eacute;o- de 11%.En mati&egrave;re d'innovations, Bonduelle surfe sur la vague v&eacute;g&eacute;tarienne en d&eacute;clinant des nouveaut&eacute;s tous azimuts: pur&eacute;es surgel&eacute;es enrichies pour les seniors, conserves de l&eacute;gumes oubli&eacute;s en Allemagne, p&acirc;tes sans gluten uniquement compos&eacute;es de l&eacute;gumineuses, conserves bio, l&eacute;gumes grill&eacute;s, tartinables, jus et soupes, bols et "shots v&eacute;g&eacute;taux".Interrog&eacute; sur la loi Alimentation qui va &ecirc;tre vot&eacute;e en France cette semaine, M. Bonduelle a estim&eacute; qu'elle ne changerait "rien" pour le groupe, consid&eacute;r&eacute; "comme un mod&egrave;le en mati&egrave;re de contractualisation avec les agriculteurs".En aval, le rel&egrave;vement du seuil de revente &agrave; perte (SRP), pr&eacute;vu par le texte, "nous impactera", a-t-il averti, laissant craindre une hausse des prix pour les consommateurs ou un recul des ventes en France.Guillaume Debrosse, qui a pris ses fonctions en juillet, a &eacute;voqu&eacute; la possibilit&eacute; pour le groupe de se diversifier dans la "greenologie", les services aux chefs pour mieux cuisiner les l&eacute;gumes. "Nous ne nous interdisons pas de proposer des services autour de notre savoir-faire agro-industriel", a-t-il dit.


Le groupe familial français Bonduelle, numéro un mondial du légume prêt-à-manger, a engrangé des résultats record en 2017-18 qui ont rassuré les marchés, et annoncé son repositionnement sur une "révolution végétale" de long terme.


Alimentation : Bonduelle dévoile des résultats record et promet une "révolution végétale"

A quatre jours du vote d&eacute;finitif du texte mardi &agrave; l'Assembl&eacute;e, Christiane&nbsp;Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA, a exig&eacute; la mise en oeuvre "sans d&eacute;lai" des&nbsp;ordonnances qui doivent renforcer l'efficacit&eacute; du dispositif, cens&eacute; assurer&nbsp;une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs.&nbsp;Parmi les trois ordonnances les plus attendues, "deux sont pr&ecirc;tes, celle&nbsp;sur le seuil de revente &agrave; perte (SRP) et celle sur l'encadrement des&nbsp;promotions", a expliqu&eacute; la pr&eacute;sidente du syndicat agricole majoritaire.&nbsp;Une troisi&egrave;me, qui porte sur l'&eacute;tablissement de sanctions pour prix&nbsp;abusivement bas, "est en finalisation" et doit faire l'objet d'une r&eacute;union la&nbsp;semaine prochaine.Au moment o&ugrave; nombre d'exploitations agricoles fran&ccedil;aises sont en difficult&eacute;&nbsp;financi&egrave;re, "les trois sont tr&egrave;s importantes pour compl&eacute;ter les dispositifs&nbsp;inscrits dans la loi", estime Mme Lambert.&nbsp;La FNSEA esp&egrave;re voir la loi et ses ordonnances s'appliquer d&egrave;s les&nbsp;prochaines n&eacute;gociations commerciales annuelles qui vont s'ouvrir entre&nbsp;producteurs et les distributeurs.&nbsp;"Beaucoup de distributeurs sont insatiables", a-t-elle d&eacute;plor&eacute;, d&eacute;non&ccedil;ant&nbsp;"une augmentation des promos de 6% sur le premier semestre".&nbsp;Mais le calendrier d'application de cette nouvelle loi n'est pas du go&ucirc;t de&nbsp;la distribution, ce qui pourrait raviver les tensions commerciales.&nbsp;"On a tous alert&eacute; le Premier ministre sur la date, en disant qu'il fallait&nbsp;que (l'application) ait lieu apr&egrave;s les f&ecirc;tes de No&euml;l, car tout est d&eacute;j&agrave;&nbsp;programm&eacute; (achats, catalogues, strat&eacute;gie commerciale... )", a dit &agrave; l'AFP&nbsp;Jacques Creyssel, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de la FCD (F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la&nbsp;distribution).Devant le Premier ministre, Christiane Lambert a d&eacute;nonc&eacute; des promotions&nbsp;tous azimuts sur les produits bios, jusqu'ici &agrave; peu pr&egrave;s indemnes de la guerre&nbsp;des prix que se livrent les g&eacute;ants de la distribution.&nbsp;Contrairement &agrave; ce que souhaitait la FNSEA, ce n'est pas l'indicateur des&nbsp;co&ucirc;ts de production calcul&eacute; par l'Observatoire des prix et des marges qui aura&nbsp;le dernier mot en cas de d&eacute;saccord au sein des interprofessions.<h2>Ruissellement</h2>D'autres acteurs ne cachent pas leur pessimisme sur une meilleure&nbsp;r&eacute;partition de la valeur dans la cha&icirc;ne, notamment sur le "ruissellement" en&nbsp;direction des producteurs du produit du rel&egrave;vement de 10% du seuil de revente&nbsp;&agrave; perte (SRP) pr&eacute;vu par les textes pour la distribution.&nbsp;"On n'a pas de r&eacute;ponse en tant que tel, et on ne veut pas que cela soit&nbsp;laiss&eacute; au bon vouloir de ceux qui vont collecter cette richesse", a d&eacute;clar&eacute; &agrave;&nbsp;l'AFP Michel Prugue, pr&eacute;sident de Coop de France.&nbsp;"Je ne voudrais pas qu'on ait la double peine, de vendre peu cher et de&nbsp;permettre &agrave; nos clients de faire plus de marge", a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;&nbsp;Si cette r&eacute;&eacute;valuation ne profite pas aux producteurs, Mme Lambert promet&nbsp;des "actions syndicales": "ceux qui ne rentreront pas dans le rang, on ira les&nbsp;visiter et leur demander de rendre des comptes".&nbsp;M. Prugue s'est dit "inquiet", pour les prochaines n&eacute;gociations&nbsp;commerciales, lors desquelles il craint de nouvelles demandes de d&eacute;flation de&nbsp;la part de certains distributeurs.&nbsp;Afin d'&eacute;viter cela, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne attend beaucoup de&nbsp;l'ordonnance sur les prix abusivement bas. Elle esp&egrave;re qu'elle permettra de&nbsp;"saisir un juge en cas d'achat par un industriel ou un distributeur &agrave; un prix&nbsp;en-dessous du co&ucirc;t de revient", selon Nicolas Girod, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral. Il&nbsp;regrette cependant l'absence d'aspect contraignant.Il a aussi &eacute;voqu&eacute; des blocages sur la fixation des indicateurs de co&ucirc;ts de&nbsp;production chez les interprofessions de la viande et du lait:&nbsp;"Les industriels et la grande distribution ne veulent pas inscrire la&nbsp;r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs dans les indicateurs de prix", a-t-il d&eacute;nonc&eacute;.&nbsp;"L'Etat doit contr&ocirc;ler et sanctionner ceux qui ne joueront pas le jeu", a&nbsp;estim&eacute; pour sa part Richard Girardot, pr&eacute;sident de l'Ania (industriels de&nbsp;l'alimentation).&nbsp;Selon lui, la "destruction de valeur" occasionn&eacute;e par la guerre des prix a&nbsp;men&eacute; les entreprises alimentaires &agrave; des taux de marge "au plus bas niveau&nbsp;depuis 40 ans".


Les acteurs de l'alimentation ont adressé vendredi leur dernières doléances au Premier ministre Edouard Philippe, à quelques jours du vote définitif de la loi alimentation dont les effets sont attendus dès les prochaines négociations commerciales.


Loi alimentation : dernières doléances des protagonistes avant le vote 

Le chef de l'&Eacute;tat s'exprimait depuis une exploitation agricole de Morne&nbsp;rouge (nord), &agrave; la rencontre d'un agriculteur concern&eacute; par la pollution de ses&nbsp;terres par cet insecticide canc&eacute;rog&egrave;ne et perturbateur endocrinien.&nbsp;Le chlord&eacute;cone, interdit d&egrave;s 1977 aux &Eacute;tats-Unis mais utilis&eacute; jusqu'en 1993&nbsp;aux Antilles par les producteurs de bananes, est toujours pr&eacute;sent dans les&nbsp;sols o&ugrave; il peut persister environ 600 ans et se retrouver dans certaines&nbsp;denr&eacute;es v&eacute;g&eacute;tale ou animale et certains captages d'eau.&nbsp;Selon l'agence Sant&eacute; publique France,&nbsp;"plus de 90% de la population adulte"&nbsp;en Guadeloupe et Martinique est contamin&eacute;e par le chlord&eacute;cone. Le produit est&nbsp;soup&ccedil;onn&eacute; notamment d'&ecirc;tre responsable d'une explosion des cancers de la&nbsp;prostate aux Antilles.<h2>Maladies professionnelles</h2>Emmanuel Macron a soulign&eacute; en Martinique que "l'&eacute;tat des connaissances&nbsp;scientifiques (...) ne permet pas de certifier" la dangerosit&eacute; de la mol&eacute;cule&nbsp;pour la sant&eacute; humaine, bien que l'on "pr&eacute;sume le lien avec les naissances&nbsp;pr&eacute;matur&eacute;es, les retards de d&eacute;veloppement c&eacute;r&eacute;bral et d'autres pathologies".&nbsp;Il en conclut qu'il "ne serait pas responsable de dire qu'il y a une&nbsp;r&eacute;paration individuelle pour tous", mais qu'il est en revanche "possible&nbsp;d'avancer davantage sur la question des maladies professionnelles pour les&nbsp;personnes particuli&egrave;rement expos&eacute;es &agrave; la mol&eacute;cule."<h2>Trois plans de pr&eacute;vention</h2>En cons&eacute;quence, a-t-il annonc&eacute;, "la proc&eacute;dure d'ouverture du registre des&nbsp;maladies professionnelles sera engag&eacute;e par le gouvernement des le 2 octobre&nbsp;pour le r&eacute;gime g&eacute;n&eacute;ral (de la S&eacute;curit&eacute; sociale) et le 9 octobre pour le r&eacute;gime&nbsp;agricole".&nbsp;&Eacute;lus locaux et population d&eacute;noncent r&eacute;guli&egrave;rement ce scandale sanitaire qui&nbsp;a d&eacute;j&agrave; fait l'objet de trois plans de pr&eacute;vention (le dernier court de 2014 &agrave;&nbsp;2020).A lire aussi :&nbsp;Le chlord&eacute;cone, un pesticide &agrave; la dangerosit&eacute; d&eacute;montr&eacute;e


"L'État doit prendre sa part de responsabilité" dans la pollution au chlordécone aux Antilles et "avancer sur le chemin de la réparation", a affirmé jeudi en Martinique le président Emmanuel Macron.


 Chlordécone aux Antilles: "L'État doit prendre sa part de responsabilité" (Macron)


Quelle est la tendance sur le marché mondial et français des engrais azotés ? Cette tendance est-elle valable pour l'ammonitrate ? Eléments de réponse avec Alban Fontaine, Expert chez Agritel.


Engrais : vers une nouvelle taxe à l'importation ? (Point des marchés)

Le chlord&eacute;cone (ou la chlord&eacute;cone si on parle de la mol&eacute;cule) est toujours&nbsp;pr&eacute;sent dans les sols antillais, o&ugrave; il peut rester jusqu'&agrave; 600 ans. Sa&nbsp;mol&eacute;cule contamine particuli&egrave;rement les l&eacute;gumes-racines (patates douces,&nbsp;carottes, ignames, etc.) en remontant dans la plante.&nbsp;Bien que le produit ne soit plus utilis&eacute;, la population antillaise reste&nbsp;expos&eacute;e, surtout quand elle s'alimente par les circuits informels&nbsp;(autoproduction, bord de route), qui peuvent provenir de zones contamin&eacute;es,&nbsp;pr&eacute;vient l'Anses.&nbsp;Le chlord&eacute;cone peut aussi aller dans les eaux de captage et les eaux&nbsp;marines, et contaminer les produits de la p&ecirc;che, ce qui a oblig&eacute; les autorit&eacute;s&nbsp;&agrave; mettre en place des zones d'interdictions de p&ecirc;che.&nbsp;Les effets n&eacute;fastes du produit ont &eacute;t&eacute; d&eacute;nonc&eacute;s par des lanceurs d'alerte&nbsp;dans les ann&eacute;es 2000, qui ont conduit &agrave; la mise en place de trois plans&nbsp;successifs de pr&eacute;vention, depuis 2008. Le dernier plan court de 2014 &agrave; 2020&nbsp;(30 millions d'euros investis).&nbsp;Selon les r&eacute;sultats d'une &eacute;tude de l'agence Sant&eacute; publique France rendus&nbsp;publics en janvier, "plus de 90% de la population adulte" en Guadeloupe et&nbsp;Martinique, soit "la quasi totalit&eacute;", est contamin&eacute;e par le chlord&eacute;cone.&nbsp;Le produit est soup&ccedil;onn&eacute; d'&ecirc;tre responsable notamment d'une explosion des&nbsp;cancers de la prostate aux Antilles, comme l'a r&eacute;v&eacute;l&eacute; l'&eacute;tude de l'Inserm&nbsp;"Karuprostate" (de Karukera, nom carib&eacute;en de la Guadeloupe) en 2010.<h2>"parler des drames du pass&eacute;"</h2>En 2012, l'&eacute;tude "Timoun" portant sur l'impact du chlord&eacute;cone sur la&nbsp;grossesse et le d&eacute;veloppement des enfants a aussi mis en &eacute;vidence des troubles&nbsp;de comportement des enfants, des pertes de motricit&eacute; et "des pertes de QI de&nbsp;10 &agrave; 20 points".&nbsp;Le produit augmente &eacute;galement le risque de pr&eacute;maturit&eacute;, selon une &eacute;tude de&nbsp;l'Inserm rendue publique en 2014.&nbsp;Enfin, l'exposition de souris au chlord&eacute;cone nuit &agrave; la production de&nbsp;spermatozo&iuml;des de plusieurs g&eacute;n&eacute;rations de m&acirc;les, m&ecirc;me s'ils n'ont pas &eacute;t&eacute;&nbsp;expos&eacute;s eux-m&ecirc;mes, selon une &eacute;tude de l'Inserm, qui pr&eacute;cise toutefois que ces&nbsp;conclusions ne peuvent pas automatiquement s'appliquer &agrave; l'homme.&nbsp;Une nouvelle recherche sur le lien entre cancer de la prostate et pollution&nbsp;des sols doit &ecirc;tre lanc&eacute;e, a r&eacute;cemment promis la ministre de la Sant&eacute; Agn&egrave;s&nbsp;Buzyn.Lors de la pr&eacute;sentation du Livre bleu outre-mer, d&eacute;clinaison de sa&nbsp;politique pour les territoires ultramarins, le 28 juin, Emmanuel Macron avait&nbsp;d&eacute;j&agrave; &eacute;voqu&eacute; le sujet: "parler de la sant&eacute;, c'est aussi parler des drames du&nbsp;pass&eacute; et de nos responsabilit&eacute;s collectives, et sur la chlord&eacute;cone, je serai&nbsp;clair pour dire que nous continuerons le travail avec lucidit&eacute; et&nbsp;d&eacute;termination car on ne peut accepter les situations dans lesquelles nous&nbsp;sommes".&nbsp;Fin juillet, le minist&egrave;re de l'Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de revoir les limites&nbsp;autoris&eacute;es pour la pr&eacute;sence dans les aliments de chlord&eacute;cone et a demand&eacute; &agrave;&nbsp;l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; de l'alimentation et de l'environnement (Anses)&nbsp;de r&eacute;&eacute;valuer les valeurs toxicologiques de r&eacute;f&eacute;rence, &agrave; la suite d'un recours&nbsp;d&eacute;pos&eacute;e par une association guadeloup&eacute;enne devant le tribunal administratif de&nbsp;Paris.&nbsp;Un colloque sur l'&eacute;tat d'avancement des recherches sur la chlord&eacute;cone aura&nbsp;lieu du 16 au 19 octobre en Martinique et Guadeloupe.


Le chlordécone, pesticide interdit dès 1977 aux Etats-Unis et en France en 1990, a été utilisé aux Antilles jusqu'en 1993 par dérogation pour lutter contre le charançon du bananier. Plusieurs études ont démontré la dangerosité du produit, que doit évoquer jeudi Emmanuel Macron. 


Le chlordécone, un pesticide à la dangerosité démontrée

<h2>I - Sp&eacute;cificit&eacute;s de la cueillette</h2>Parfaitement inscrite dans une d&eacute;marche &laquo; locavore &raquo;, les cueillettes se sont d&eacute;velopp&eacute;es en zone p&eacute;riurbaine o&ugrave; la demande est croissante. Les visiteurs ont ainsi la certitude de pouvoir r&eacute;colter selon la saison, des fleurs, des fruits et des l&eacute;gumes frais et de saison. Ils souhaitent trouver un panel de produits consommables &agrave; pleine maturit&eacute;. Contrairement &agrave; une exploitation agricole dite &laquo; classique &raquo;, cette activit&eacute; engendre un contact direct avec la client&egrave;le. Au-del&agrave; de ses comp&eacute;tences techniques et de gestion, il est indispensable que le chef d'entreprise et son personnel disposent de grandes qualit&eacute;s relationnelles et commerciales. Ils doivent &ecirc;tre &agrave; l'&eacute;coute des clients pour comprendre les motifs de leur venue afin d'adapter leurs offres &agrave; leurs d&eacute;sirs. C'est ainsi qu'ils s'assureront de leur fid&eacute;lit&eacute; et donc de la p&eacute;rennit&eacute; de l'entreprise. En plus des comp&eacute;tences manag&eacute;riales qui viennent d'&ecirc;tre &eacute;voqu&eacute;es, cette activit&eacute; demande une&nbsp; grande disponibilit&eacute; en raison des horaires d'ouvertures comprenant les week-ends et les jours f&eacute;ri&eacute;s. Apparemment, choisir de d&eacute;velopper une activit&eacute; de cueillette permet de s'affranchir de la r&eacute;colte, mais il y a une contrepartie qui est une perte de rendement (environ 30 %) cons&eacute;cutive &agrave; la consommation sur place de certains fruits et &agrave; la destruction d'une partie des produits par certains clients n&eacute;gligents ou incomp&eacute;tents. Les cueillettes sont, plus que les autres entreprises agricoles, soumises aux al&eacute;as climatiques. Il suffit d'une pluie pour faire fuir les clients, et r&eacute;duire fortement le chiffre d'affaires de la journ&eacute;e.<h2>II - Comment l'expert va-t-il &eacute;valuer ?</h2>Pour &eacute;valuer les cueillettes, l'Expert Foncier va examiner tous les aspects de l'entreprise et, pour rendre compte de son &eacute;tude, il utilisera plusieurs m&eacute;thodes d'&eacute;valuation.1) Examen des caract&eacute;ristiques juridiques L'expert va porter son attention sur les caract&eacute;ristiques juridiques de l'entreprise. Exerce-t-elle sous forme soci&eacute;taire ou sous forme individuelle ? Les terres sont-elles au bilan ? Sont-elles lou&eacute;es &agrave; la soci&eacute;t&eacute; ou mises &agrave; disposition ? Quel est le classement urbanistique des parcelles consacr&eacute;es &agrave; la cueillette ? La prise en compte de ces caract&eacute;ristiques juridiques a une influence importante sur la valeur.2) Une valeur pour les investissements r&eacute;alis&eacute;s L'expert va prendre en compte l'ensemble des biens corporels pr&eacute;sents au bilan de l'entreprise qui ne sont pas exactement ceux d'une exploitation traditionnelle. Il proc&egrave;dera notamment &agrave; l'&eacute;valuation : - du sol, s'il n'est pas en possession indirecte, - des installations attach&eacute;es au sol (cl&ocirc;tures, parkings, voiries, irrigation, serres &eacute;ventuelles, local d'encaissement des ventes...), - des plantations fruiti&egrave;res et de l&eacute;gumes pluriannuels, - du mat&eacute;riel adapt&eacute; &agrave; l'activit&eacute; de mara&icirc;chage. Cet ensemble de biens corporels forment la valeur patrimoniale.3) Quid de la valorisation de la client&egrave;le ? Le succ&egrave;s d'une cueillette r&eacute;side dans sa notori&eacute;t&eacute; (provenant de la pertinence de la publicit&eacute;, mais aussi de la qualit&eacute; de ses produits, de l'existence d'une marque, etc...), ainsi que de son emplacement, &eacute;galement appel&eacute; &laquo; achalandage &raquo;. Ces &eacute;l&eacute;ments incorporels ne sont pas pris en compte dans la valeur patrimoniale. Cette survaleur correspond &agrave; une valorisation des choix strat&eacute;giques du chef d'entreprise. Elle est la contrepartie financi&egrave;re de la notori&eacute;t&eacute;, du savoir-faire et des performances de l'entreprise. C'est la mesure des avantages incorporels dont l'entreprise s'est dot&eacute;e.4) Une prise en compte de la rentabilit&eacute;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; C'est pourquoi les experts consid&egrave;rent qu'il faut aussi appr&eacute;hender la valeur d'une activit&eacute; de cueillette par sa rentabilit&eacute;. Des m&eacute;thodes dites &laquo; par capitalisation &raquo; ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;es. Il s'agit de calculer la valeur actuelle de revenus qui sont attendus dans l'avenir en tenant compte du risque raisonnablement appr&eacute;hendable. Pour &eacute;tudier la rentabilit&eacute;, l'expert va se pencher sur les bilans et les comptes de r&eacute;sultat de l'entreprise. Pour appr&eacute;hender le risque, l'Expert Foncier examinera quelle est la taille de la population alentour, quels sont les voies d'acc&egrave;s pour se rendre &agrave; la cueillette, quel est le niveau de revenu de cette population... La qualit&eacute; des installations et la diversit&eacute; des productions ont aussi leur importance, tout comme le cadre. L'expert se posera la question : l'endroit est-il plaisant ? Aurais-je du plaisir &agrave; venir y r&eacute;colter une partie de ma nourriture ? La pr&eacute;sence d'une aire de jeux pour enfants est un atout. Il y a en effet des cueillettes qui accueillent les &eacute;coles. On peut dire la m&ecirc;me chose d'un site Internet attirant et r&eacute;guli&egrave;rement mis &agrave; jour. La qualit&eacute; du personnel, sa formation r&eacute;guli&egrave;re, sa motivation, tous ces aspects ont une influence sur la rentabilit&eacute; future.<h2>III - CONCLUSION</h2>Quel que soit le cadre : une transmission, une s&eacute;paration d'associ&eacute;s, un sinistre, une &eacute;viction, ou tout autre discussion avec les administrations, quand on s'int&eacute;resse &agrave; une cueillette, il faut une &eacute;tude d&eacute;taill&eacute;e afin de mesurer toute la complexit&eacute; de ces exploitations. Les Experts Fonciers s'appliquent &agrave; assister au mieux leurs mandants pour que l'&eacute;clairage sur la valeur de leur entreprise soit le meilleur possible.Thierry NANSOT (Expert Foncier 80), Anne CHARTIER (Expert Foncier 60)


Les cueillettes à la ferme, parfois appelées libres cueillettes, sont des exploitations agricoles ouvertes au public dans lesquelles celui-ci vient récolter les aliments qu’il achète. C’est une activité de production végétale avec des aspects bien différents d’une exploitation de grandes cultures car les libres cueillettes vendent aussi une activité de loisirs. Alors que valent ces entreprises ?


Valeur d’une cueillette à la ferme

Le producteur de fruits avait arros&eacute; ses vergers avec du chlorpyrifos, un&nbsp;insecticide tr&egrave;s puissant, &agrave; un moment o&ugrave; les arbres &eacute;taient encore en fleurs&nbsp;et attiraient de nombreuses abeilles, ce qui est prohib&eacute;. Une cinquantaine de&nbsp;ruches avaient p&eacute;ri.&nbsp;Le tribunal de Klagenfurt, dans le sud de l'Autriche, l'a reconnu coupable&nbsp;d'"atteinte d&eacute;lib&eacute;r&eacute;e &agrave; l'environnement", soulignant que ce ma&icirc;tre&nbsp;arboriculteur, qui participe r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; la formation de professionnels,&nbsp;avait agi en toute connaissance de cause.&nbsp;L'homme de 47 ans, &eacute;tabli dans la r&eacute;gion du Lavanttal, a &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; une&nbsp;peine de douze mois de prison, dont quatre fermes. Il a annonc&eacute; faire appel.<h2>Equilibre entre l'&eacute;cologie et l'&eacute;conomie</h2>Le tribunal a soulign&eacute; que la peine de prison ferme devait avoir un effet&nbsp;de "pr&eacute;vention" et servir &agrave; rappeler que "l'usage de produits phytosanitaires&nbsp;ne peut s'effectuer que dans le cadre d'un &eacute;quilibre entre l'&eacute;cologie et&nbsp;l'&eacute;conomie".&nbsp;L'usage massif d'insecticides dans l'agriculture est tenu responsable de la&nbsp;forte hausse de la mortalit&eacute; des abeilles et des autres insectes&nbsp;pollinisateurs dans le monde. L'Union europ&eacute;enne a d&eacute;cid&eacute; en avril&nbsp;l'interdiction de certaines substances appartenant &agrave; la famille de&nbsp;n&eacute;onicotino&iuml;des.


Un arboriculteur autrichien a été condamné mercredi à une rare peine de prison ferme pour avoir illégalement répandu un insecticide qui a conduit à la mort de dizaines de ruches d'apiculteurs voisins.


Autriche: prison ferme pour un arboriculteur après la mort d'abeilles

Le texte, qui entend notamment r&eacute;&eacute;quilibrer les relations commerciales au&nbsp;profit des agriculteurs, doit &ecirc;tre d&eacute;finitivement adopt&eacute; mardi prochain par&nbsp;l'Assembl&eacute;e nationale qui a le dernier mot.&nbsp;Les s&eacute;nateurs ont vot&eacute; la question pr&eacute;alable, qui permet le rejet de la&nbsp; totalit&eacute; du texte, par 276 voix pour (LR, centristes, PS) et 49 contre (LREM,&nbsp;groupe du Rassemblement d&eacute;mocratique et social europ&eacute;en - RDSE - &agrave; majorit&eacute;&nbsp;radicale). Le Groupe communiste, r&eacute;publicain, citoyen et &eacute;cologiste (CRCE) &agrave;&nbsp;majorit&eacute; communiste s'est abstenu.&nbsp;Le ministre de l'Agriculture St&eacute;phane Travert a&nbsp;"regrett&eacute;"&nbsp;que le d&eacute;bat ne&nbsp;se poursuive pas, et r&eacute;affirm&eacute; l'attachement du gouvernement au bicam&eacute;risme.&nbsp;La majorit&eacute; s&eacute;natoriale a voulu&nbsp;"marquer le coup", a expliqu&eacute; M. Raison,&nbsp;pour qui le projet de loi&nbsp;"n'aura aucun effet sur le revenu agricole" et&nbsp;"d&eacute;s&eacute;quilibrera encore la relation commerciale au d&eacute;triment des agriculteurs",&nbsp;via le dispositif pr&eacute;vu de fixation des prix.&nbsp;Le texte avait &eacute;t&eacute; adopt&eacute; en premi&egrave;re lecture fin mai &agrave; l'Assembl&eacute;e et&nbsp;d&eacute;but juillet au S&eacute;nat, &agrave; majorit&eacute; de droite, dans une version modifi&eacute;e.&nbsp;D&eacute;put&eacute;s et s&eacute;nateurs avaient &eacute;chou&eacute; en commission mixte paritaire (CMP) &agrave;&nbsp;s'accorder sur une version commune et le texte avait &eacute;t&eacute; adopt&eacute; en nouvelle&nbsp;lecture &agrave; l'Assembl&eacute;e le 15 septembre.&nbsp;L'Assembl&eacute;e&nbsp;"n'a repris presque aucun des apports substantiels du S&eacute;nat",&nbsp;a&nbsp;regrett&eacute; le rapporteur de la commission des Affaires &eacute;conomiques, d&eacute;plorant&nbsp;notamment que les d&eacute;put&eacute;s n'aient pas accept&eacute; la cr&eacute;ation d'un fonds&nbsp;d'indemnisation des victimes professionnelles des produits sanitaires.Cette nouvelle lecture &agrave; l'Assembl&eacute;e a confirm&eacute; la&nbsp;"volont&eacute; de&nbsp;non-dialogue", a affirm&eacute; la rapporteure UC Anne-Catherine Loisier, pour qui le&nbsp;texte&nbsp;"aggrave les difficult&eacute;s qu'il &eacute;tait cens&eacute; corriger".&nbsp;C&eacute;cile Cukierman (CRCE) a point&eacute; un&nbsp;"r&eacute;trop&eacute;dalage"&nbsp;du gouvernement et des&nbsp;"promesses trahies", tandis que Franck Montaug&eacute; (PS) regrettait&nbsp;"une occasion&nbsp;manqu&eacute;e".&nbsp;Jo&euml;l Labb&eacute; (RDSE) a d&eacute;nonc&eacute; des "actes de renoncement inadmissibles",&nbsp;citant le refus d'inscrire dans la loi la sortie du glyphosate. Mais "on gagne&nbsp;toujours &agrave; d&eacute;battre",&nbsp;a-t-il d&eacute;plor&eacute;.&nbsp;No&euml;lle Rauscent (LREM) a fustig&eacute;&nbsp;"une posture d&eacute;raisonnable" du S&eacute;nat,&nbsp;consid&eacute;rant le d&eacute;bat "instrumentalis&eacute; &agrave; des fins politiques".&nbsp;"Un groupe de travail" sera mis en place &agrave; la commission des Affaires&nbsp;&eacute;conomiques pour "&eacute;valuer"&nbsp;les cons&eacute;quences du projet de loi, a promis M.&nbsp;Raison.


Le Sénat a rejeté mardi en nouvelle lecture le projet de loi agriculture et alimentation sans même en discuter, une opération "coup de poing" pour dénoncer "le mépris" par le gouvernement du travail sénatorial, selon le rapporteur LR Michel Raison.


Sénat: le projet de loi agriculture et alimentation rejeté d'emblée

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Les agriculteurs se mobilisent contre la suppression des <a href="https://twitter.com/hashtag/TODE?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#TODE</a> ! <a href="https://t.co/y7yXMFbG0c">pic.twitter.com/y7yXMFbG0c</a>&mdash; JA Vaucluse (@JAVaucluse) <a href="https://twitter.com/JAVaucluse/status/1044220473020698625?ref_src=twsrc%5Etfw">24 septembre 2018</a></blockquote>
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Une centaine d'agriculteurs ont mené plusieurs actions lundi dans les Pyrénées-Orientales pour protester contre la suppression, annoncée par le gouvernement, de l'exonération des charges pour les travailleurs saisonniers, ont constaté des correspondants de l'AFP.


Travail saisonnier: actions d'agriculteurs dans les Pyrénées-Orientales

Sur "139 &eacute;chantillons d'huile d'olive" contr&ocirc;l&eacute;s en 2016, "un &eacute;chantillon&nbsp;sur quatre a &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute; +&agrave; surveiller+ et 67 &eacute;chantillons (48%) ont &eacute;t&eacute;&nbsp;d&eacute;clar&eacute;s non conformes &agrave; la r&eacute;glementation", a r&eacute;sum&eacute; la Direction g&eacute;n&eacute;rale de&nbsp;la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes dans un&nbsp;communiqu&eacute;.&nbsp;Les manquements les plus fr&eacute;quents sont le non-respect des r&egrave;gles&nbsp;d'&eacute;tiquetage des huiles et le classement erron&eacute; des huiles dans une cat&eacute;gorie&nbsp;sup&eacute;rieure &agrave; celle correspondant &agrave; leurs qualit&eacute;s organoleptiques."Il s'agissait majoritairement d'huiles d'origine &eacute;trang&egrave;re pr&eacute;sentant des&nbsp;d&eacute;fauts de qualit&eacute; qui ont entra&icirc;n&eacute; leur reclassement dans une cat&eacute;gorie de&nbsp;produits de qualit&eacute; inf&eacute;rieure", a pr&eacute;cis&eacute; la DGCCRF.&nbsp;Les enqu&ecirc;teurs de la DGCCRF ont contr&ocirc;l&eacute; 286 &eacute;tablissements du secteur des&nbsp;huiles d'olive: distributeurs, sites internet, grossistes et n&eacute;gociants,&nbsp;moulins (producteurs), march&eacute;s et foires: "42% d'entre eux pr&eacute;sentaient des&nbsp;anomalies (jusqu'&agrave; 59% pour les sites internet)".La plupart des manquements observ&eacute;s par les enqu&ecirc;teurs de la DGCCRF&nbsp;portaient sur l'&eacute;tiquetage des produits. Ceux-ci ont dress&eacute; 17 proc&egrave;s-verbaux&nbsp;pour "d&eacute;fauts d'&eacute;tiquetage", 39 injonctions de "mise en conformit&eacute; de&nbsp;l'&eacute;tiquetage" et 71 avertissements pour "&eacute;tiquetages non conformes".&nbsp;"Le taux de non-conformit&eacute; reste &agrave; un niveau tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; dans le secteur des&nbsp;huiles d'olive depuis plusieurs ann&eacute;es" a constat&eacute; la DGCCRF, en concluant que&nbsp;la communication sur l'origine des huiles d'olive vierge et vierge extra&nbsp;impos&eacute;e par la r&eacute;glementation et les contr&ocirc;les r&eacute;guliers demeurent en&nbsp;cons&eacute;quence "pleinement justifi&eacute;s".&nbsp;


Près d'une huile d'olive sur deux vendue en France en 2016 n'était pas conforme à la législation, principalement en ce qui concerne l'étiquetage, a mis en garde la Répression des fraudes (DGCCRF).


Qualité, étiquetage: une huile d'olive sur deux non conforme

"Ce serait la fin pure et simple des pommes et des poires en France, car il&nbsp;serait impossible de r&eacute;percuter la hausse du co&ucirc;t de production", a plaid&eacute;&nbsp;aupr&egrave;s de l'AFP le pr&eacute;sident de l'Association nationale pommes poires (ANPP),&nbsp;qui repr&eacute;sente quelque 1.300 producteurs.&nbsp;La suppression du dispositif TODE (travailleurs occasionnels, demandeurs&nbsp;d'emplois) d'all&egrave;gement des charges, "en place sous une forme ou une autre&nbsp;depuis 1985", va entra&icirc;ner une hausse de 2.500 euros du co&ucirc;t du travail&nbsp;saisonnier par hectare et par an, qui est d&eacute;j&agrave; de 20.000 euros, a affirm&eacute;&nbsp;Josselin Saint-Raymond, lors de l'arrachage d'un verger de deux hectares, soit&nbsp;6.000 arbres, &agrave; Mauguio."Or nous avons d&eacute;j&agrave; le co&ucirc;t du travail saisonnier le plus &eacute;lev&eacute; d'Europe,&nbsp;27% plus cher qu'en Allemagne ou 37% plus cher qu'en Italie", a insist&eacute; le&nbsp;pr&eacute;sident de l'ANPP joint par t&eacute;l&eacute;phone par l'AFP, en soulignant que d&eacute;j&agrave; deux&nbsp;tiers des fruits consomm&eacute;s en France sont import&eacute;s.&nbsp;"Nous avons fait une simulation sur 50 exploitations, avec la suppression&nbsp;du dispositif TODE les 50 deviendraient d&eacute;ficitaires", a affirm&eacute; M.&nbsp;Saint-Raymond: "Ce sont donc 90.000 emplois saisonniers dans les vergers&nbsp;fran&ccedil;ais qui sont menac&eacute;s de disparition".Selon des chiffres de la FNSEA, la fin de cette exon&eacute;ration concernerait au&nbsp;total 930.000 contrats de travailleurs saisonniers en France.&nbsp;Jeudi, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s'&eacute;tait&nbsp;engag&eacute; &agrave; proposer des "solutions concr&egrave;tes" aux exploitations agricoles&nbsp;touch&eacute;es par cette mesure, afin de compenser la fin de ce dispositif et&nbsp;pr&eacute;server leur comp&eacute;titivit&eacute;.


La suppression de l'exonération des charges pour les travailleurs saisonniers prévue par le gouvernement dans son projet de loi de finances entraînerait la disparition des pommes et poires françaises, selon des producteurs, qui ont arraché deux hectares de pommiers vendredi dans l'Hérault.


Fin de l'exonération des charges pour les saisonniers: pommes et poires françaises menacées

"Je reste convaincu que nous devons apporter aux travailleurs occasionnels&nbsp;et &agrave; toutes les exploitations qui en embauchent r&eacute;guli&egrave;rement des solutions&nbsp;concr&egrave;tes, tout simplement pour &ecirc;tre comp&eacute;titif et garder des exploitations&nbsp;qui soient performantes", a d&eacute;clar&eacute; M. Le Maire lors d'un point presse commun&nbsp;avec son coll&egrave;gue de l'Agriculture, St&eacute;phane Travert.&nbsp;Interrog&eacute; sur le fait qu'il avait lui-m&ecirc;me mis en place cette exon&eacute;ration&nbsp;lorsqu'il &eacute;tait ministre de l'Agriculture (2009-2012), M. Le Maire a r&eacute;pondu&nbsp;que "les dispositifs passent, les probl&egrave;mes restent". "J'ai mis en place il y&nbsp;a quelques ann&eacute;es ce dispositif pour r&eacute;pondre &agrave; un probl&egrave;me qui reste entier,&nbsp;c'est celui du co&ucirc;t du travail pour les travailleurs occasionnels, en&nbsp;particulier dans la viticulture ou le mara&icirc;chage".<h2>Groupes de travail</h2>"Aujourd'hui, si vous faites pousser des asperges d'un c&ocirc;t&eacute; du Rhin ou de&nbsp;l'autre, vous allez &ecirc;tre confront&eacute;s &agrave; un probl&egrave;me de co&ucirc;t du travail et&nbsp;quelque soit la qualit&eacute; des asperges alsaciennes -qui sont exceptionnellement&nbsp;bonnes-, si le co&ucirc;t du travail pour les ramasser est trop &eacute;lev&eacute;, vous&nbsp;n'arriverez pas &agrave; les vendre", a soulign&eacute; M. Le Maire.&nbsp;"Donc, il faut traiter ce probl&egrave;me et je reste convaincu, comme St&eacute;phane&nbsp;Travert, que nous devons apporter une solution concr&egrave;te &agrave; la question des&nbsp;travailleurs occasionnels pour le mara&icirc;chage, pour l'arboriculture et pour la&nbsp;viticulture.&nbsp;Si ce n'est pas le TODE (travailleur occasionnel/demandeur&nbsp;d'emploi, NDLR), il va falloir que ce soit autre choses, donc il faut qu'on y&nbsp;travaille ensemble", a-t-il insist&eacute;.&nbsp;"Le Premier ministre nous a demand&eacute; de r&eacute;unir des groupes de travail avec&nbsp;les organisations syndicales, mais aussi avec les fili&egrave;res pour pouvoir&nbsp;trouver des outils qui permettront de r&eacute;pondre aux inqui&eacute;tudes", a indiqu&eacute;&nbsp;pour sa part St&eacute;phane Travert.&nbsp;


Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est engagé jeudi à proposer aux exploitations agricoles touchées par la suppression de l'exonération des charges pour l'emploi de travailleurs occasionnels des "solutions concrètes" afin de compenser la fin de ce dispositif et sauvegarder leur compétitivité.


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