Ces travaux, pr&eacute;sent&eacute;s dans la revue Science Advances, ont analys&eacute; la&nbsp;probabilit&eacute; de p&eacute;riodes chaudes, s&egrave;ches et de pluviosit&eacute; excessive dans les&nbsp;prochaines ann&eacute;es, autant de ph&eacute;nom&egrave;nes exacerb&eacute;s par la hausse de la&nbsp;temp&eacute;rature de la Terre et du niveau des oc&eacute;ans. Le changement climatique a d&eacute;j&agrave; un impact: un record a &eacute;t&eacute; largement battu&nbsp;en 2017, celui du co&ucirc;t mondial des catastrophes naturelles avec 306 milliards&nbsp;de dollars. "Ces co&ucirc;ts croissants repr&eacute;sentent l'un des nombreux signes du fait que&nbsp;nous ne sommes pas pr&ecirc;ts pour le climat d'aujourd'hui, et encore moins pour un&nbsp;degr&eacute; suppl&eacute;mentaire de r&eacute;chauffement plan&eacute;taire", a relev&eacute; Noah Diffenbaugh,&nbsp;du Stanford Woods Institute for the Environment.&nbsp;&nbsp; Les engagements des plus de 190 pays signataires de l'accord de Paris de&nbsp;2015 devraient limiter la hausse mondiale du thermom&egrave;tre entre deux et trois&nbsp;degr&eacute;s Celsius par rapport &agrave; l'&egrave;re pr&eacute;-industrielle. Mais un tel niveau "devrait entra&icirc;ner une augmentation importante et&nbsp;&eacute;tendue de la probabilit&eacute; historique d'&eacute;pisodes extr&ecirc;mes sans pr&eacute;c&eacute;dents",&nbsp;selon l'&eacute;tude. "Nous avons d&eacute;termin&eacute; que les humains ont d&eacute;j&agrave; accru la probabilit&eacute;&nbsp;d'&eacute;v&eacute;nements extr&ecirc;mes historiquement in&eacute;dits (...) y compris plus de 50 &agrave; 90%&nbsp;en Am&eacute;rique du Nord, en Europe et dans l'est de l'Asie", ont poursuivi les&nbsp;chercheurs des universit&eacute;s am&eacute;ricaines de Stanford, Columbia et Dartmouth&nbsp;College. En vertu des engagements actuels, les vagues de chaleur sont cinq fois plus&nbsp;susceptibles de se produire dans une moiti&eacute; de l'Europe et plus d'un quart de&nbsp;l'Asie. Et de fortes chutes de pluie sont trois fois plus probables dans plus&nbsp;d'un tiers de l'Am&eacute;rique du Nord, de l'Europe et de l'est de l'Asie.&nbsp;&nbsp; L'accord de Paris aspire &agrave; une r&eacute;duction plus drastique, avec un&nbsp;r&eacute;chauffement contraint &agrave; 1,5 degr&eacute; Celsius. Ce qui permettrait de limiter&nbsp;mais non d'&eacute;liminer le risque d'&eacute;pisodes m&eacute;t&eacute;o extr&ecirc;mes, a relev&eacute; l'&eacute;tude. Environ 10% de la plupart des r&eacute;gions resterait expos&eacute; &agrave; un triplement de&nbsp;ces ph&eacute;nom&egrave;nes. Et environ 90% de l'Am&eacute;rique du Nord, de l'Europe, de l'est de&nbsp;l'Asie et les r&eacute;gions tropicales "verraient une augmentation marqu&eacute;e du risque&nbsp;de records de chaleur, de pluviosit&eacute; et/ou de s&eacute;cheresse". "M&ecirc;me si ce niveau pr&eacute;f&eacute;rable &eacute;tait atteint, nous vivrions toujours dans un&nbsp;climat ayant une probabilit&eacute; beaucoup plus importante de survenance&nbsp;d'&eacute;v&eacute;nements d'ampleur in&eacute;dite qu'aujourd'hui", a relev&eacute; M. Diffenbaugh.


Les phénomènes météorologiques extrêmes vont augmenter de manière importante même si les objectifs de l'accord de Paris sont atteints, selon une étude publiée mercredi.


Même avec l'accord de Paris, la météo extrême va augmenter (étude)

Le logo tout rond, blanc sur fond vert, va &ecirc;tre appos&eacute; sur les fruits et&nbsp;l&eacute;gumes qui r&eacute;pondent aux crit&egrave;res d'un cahier des charges contr&ocirc;l&eacute; et v&eacute;rifi&eacute;&nbsp;de fa&ccedil;on ind&eacute;pendante, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Gilles Bertrandias, pr&eacute;sident du&nbsp;collectif "Nouveaux Champs" cr&eacute;&eacute; le 24 janvier par sept mara&icirc;chers et&nbsp;arboriculteurs fran&ccedil;ais. L'annonce a &eacute;t&eacute; effectu&eacute;e mercredi &agrave; Berlin, lors du salon de r&eacute;f&eacute;rence&nbsp;international pour les fruits et l&eacute;gumes frais, Fruit Logistica. Le concept "z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides" est diff&eacute;rent du bio: les fruits et&nbsp;l&eacute;gumes ont le droit de pousser sur des substrats nutritifs qui sont interdits&nbsp;en agriculture bio, laquelle n'admet que les cultures en pleine terre.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les fertilisants min&eacute;raux et les produits de biocontr&ocirc;le sont autoris&eacute;s.&nbsp;Mais tous les produits chimiques de synth&egrave;se sont interdits, comme le&nbsp;glyphosate, ou les produits n&eacute;onicotino&iuml;des tueurs d'abeilles. Au final, et apr&egrave;s contr&ocirc;le, chaque produit vendu sous ce label "garantira&nbsp;au consommateur qu'il ne pr&eacute;sente pas plus de 0,01 mg de pesticide au kilo"&nbsp;assure M. Bertrandias.&nbsp;&nbsp;&nbsp;"Nous voulons r&eacute;pondre &agrave; une attente soci&eacute;tale forte, car les consommateurs&nbsp;sont de plus en plus inquiets pour leur sant&eacute;", explique celui qui est aussi&nbsp;directeur g&eacute;n&eacute;ral de "Paysans de Rougeline", filiale de groupes coop&eacute;ratifs du&nbsp;grand sud de la France, pionni&egrave;re sur le sujet et sp&eacute;cialiste de la tomate. Les six autres entreprises fondatrices de la d&eacute;marche sont Blue Whale&nbsp;(pommes) bas&eacute; &agrave; Montauban, Oceane (tomates, concombre, m&acirc;ches, poireaux..)&nbsp;dans la r&eacute;gion nantaise, Pomme Alliance (pommes de terre) bas&eacute; &agrave; Orly, Larr&egrave;re&nbsp;(carottes) dans les Landes, Fruits et Compagnie (fruits &agrave; noyaux, fruits &agrave;&nbsp;p&eacute;pin) dans le Gard et Lindor (Pommes golden) dans le Limousin.


Des producteurs maraîchers et arboriculteurs de différentes régions de France ont annoncé en commun mercredi la création d'un nouveau label garantissant au consommateur "zéro résidu de pesticides" surleurs fruits et légumes.


"Zéro résidu de pesticides": un nouveau label pour les fruits et légumes frais

L'Europe a enregistr&eacute; sa meilleure r&eacute;colte d'asperges en 2011 avec 273 000 t. Selon Eurostat, la r&eacute;colte 2015 s'en est approch&eacute;e avec 265 000 t et celle de 2016 a &eacute;t&eacute; sensiblement du m&ecirc;me niveau. Sur ces ann&eacute;es, le recul de la production en Espagne a &eacute;t&eacute; compens&eacute; par une augmentation des r&eacute;coltes en Allemagne. En effet, ce pays reste le plus gros producteur europ&eacute;en et se taille la part du lion avec 49 % des volumes communautaires de 2015. L'Espagne et l'Italie suivent avec respectivement 19 % et 17 %. Le classement europ&eacute;en t&eacute;moigne de l'effondrement de la Gr&egrave;ce qui passe de 15 % au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000 &agrave; 10 % en 2005 et 3 % en 2015. La production grecque est tomb&eacute;e &agrave; 7 500 t/an, victime de l'augmentation de la production en Allemagne qui lui a ferm&eacute; son principal march&eacute; d'exportation. La hausse des surfaces s'affirme donc nettement pour des pays comme l'Allemagne et la Grande-Bretagne, plus mod&eacute;r&eacute;ment en Italie, aux Pays-Bas, en France et en Espagne.<h2 style="text-align:justify;">100 000 tonnes d'asperges import&eacute;es en Europe.</h2>Environ un quart de la production europ&eacute;enne s'exporte et l'Espagne reste l'acteur majeur de ce cr&eacute;neau. Le pays &eacute;coule &agrave; l'&eacute;tranger 33 % de sa production, contre 22 % pour les Pays-Bas (qui r&eacute;exporte aussi de la marchandise ayant d&eacute;barqu&eacute; dans ses ports) et 9 % pour l'Italie avec une forte tendance &agrave; la hausse pour cette derni&egrave;re. A l'Est, la Pologne, la Hongrie ou la Slovaquie sont &eacute;galement actives &agrave; l'export, mais une demande locale appara&icirc;t &eacute;galement, notamment en Pologne. La France se montre importatrice pour 16 000 t en 2015 mais cherche &agrave; reconqu&eacute;rir son march&eacute; int&eacute;rieur. Elle peut prendre exemple sur l'Allemagne, encore premier importateur europ&eacute;en avec un volume de 24 000 t, mais dont le volume d'importation a baiss&eacute; de 20 000 t depuis 1996. En 2015, l'Europe a import&eacute; au total pr&egrave;s de 100 000 t d'asperges.<h2 style="text-align:justify;">Un kilo entre 6,30 et 6,90 &euro; au consommateur</h2>Le prix de l'asperge au producteur t&eacute;moigne d'une tendance commune &agrave; la hausse dans tous les pays producteurs de l'UE (Pays-Bas except&eacute;s), mais le niveau varie consid&eacute;rablement d'un pays &agrave; l'autre. Il d&eacute;marre &agrave; 1,64 euro/kg en Hongrie et culmine &agrave; presque 11 euros/kg en Grande-Bretagne, un pays o&ugrave; le march&eacute; se r&eacute;sume &agrave; l'asperge verte. Entre ces deux extr&ecirc;mes, figurent par exemple l'Allemagne (4,56 euros/kg) et les Pays-Bas (3,19 euros/kg).Mais, le consommateur europ&eacute;en d&eacute;bourse en moyenne de 6,30 &agrave; 6,90 euros pour un kilo d'asperge. Les plus gros mangeurs se trouvent en Allemagne (2,2 kg par m&eacute;nage), o&ugrave; le march&eacute; est pass&eacute; de 80 000 &agrave; 140&nbsp;000 t en vingt ans, et en Suisse (2,8 kg par m&eacute;nage).La consommation moyenne europ&eacute;enne se situe entre 0,4 et 1 kg par m&eacute;nage. En France, &agrave; peine 30 % des m&eacute;nages en ach&egrave;tent contre 50 % en Allemagne. &laquo; L'asperge reste pour l'essentiel consomm&eacute;e lors de repas familiaux &raquo;, constate Michael Koch, de l'Institut statistique allemand AMI. &laquo;&nbsp;Elle ne joue encore qu'un r&ocirc;le marginal sur le cr&eacute;neau des petites faims et des circuits comme les food trucks. Elle a plus de chance de percer dans la restauration hors foyer et de devenir facile d'emploi, en &eacute;tant, par exemple, propos&eacute;e &eacute;pluch&eacute;e &raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Traduction Christophe Reibe


La production européenne d’asperges est relativement stable depuis six ans. L’Allemagne y tient un rôle majeur et se taille la part du lion.


L'Allemagne domine le marché européen

Cela n&eacute;cessiterait d'augmenter de 16 &agrave; 33 % les surfaces cultiv&eacute;es, accroissant dans le m&ecirc;me temps la d&eacute;forestation de 8 &agrave; 15 %. Malgr&eacute; des impacts environnementaux positifs du bio, notamment de la non-utilisation des pesticides, les chercheurs qualifient cette solution de&nbsp;&laquo; non viable &raquo;.&laquo; La conversion &agrave; l'agriculture biologique pourrait avoir le potentiel de r&eacute;pondre &agrave; la demande alimentaire mondiale, et de le faire de fa&ccedil;on durable, mais seulement si le gaspillage alimentaire et la production de viande sont r&eacute;duits &raquo;, r&eacute;sume Nature Communications.Pour en savoir plus : tous les agriculteurs seront-ils bio&nbsp;demain&nbsp;?


Selon une étude publiée dans Nature Communications, nourrir la planète en 2050 grâce une production agricole 100 % biologique, sans modification de comportement alimentaire, sera très difficile.


Avec du bio, pourra-t-on nourrir la planète ?

La R&eacute;gion PACA vient de valider un projet visant &agrave; redynamiser les productions sous abris. Initi&eacute; depuis deux ans par la Chambre d'agriculture des Bouches-du-Rh&ocirc;ne et le P&ocirc;le mara&icirc;chage, son objectif est de red&eacute;ployer l'outil de production par la relance de l'investissement, la mise en place de formations sp&eacute;cifiques et une r&eacute;organisation de l'appui technique. Jusqu'&agrave; aujourd'hui, le sch&eacute;ma financier d'attribution des aides d&eacute;di&eacute;es &agrave; l'investissement pour ces serres (mara&icirc;chage et horticulture) pour la r&eacute;gion PACA d&eacute;pendait d'un dispositif national (le P3A) g&eacute;r&eacute; par FranceAgriMer. S'inspirant de la d&eacute;marche des mara&icirc;chers aquitains (voir encadr&eacute;), qui ont sollicit&eacute; leur R&eacute;gion, les mara&icirc;chers proven&ccedil;aux ont eux aussi su convaincre leur collectivit&eacute;. Ainsi, la commission P3A restera la cellule nationale d'attribution des aides de l'&Eacute;tat, mais retenus ou pas, les dossiers r&eacute;gionaux pourront b&eacute;n&eacute;ficier d'un co-financement &agrave; hauteur de 40 %.&nbsp;<h2 style="text-align:justify;">P&ocirc;le de mutualisation des comp&eacute;tences techniques</h2>D&egrave;s le prochain appel &agrave; projets national, des aides "locales" pourront &ecirc;tre d&eacute;clench&eacute;es, pour financer les projets. Ce plan de relance cible &eacute;galement les garanties financi&egrave;res indispensables &agrave; fournir aux banquiers. Aussi, d&egrave;s janvier 2018, la R&eacute;gion devrait pouvoir garantir un montant de cautionnement de 150 000 &agrave; 600 000 euros selon les investissements. La Chambre d'agriculture des Bouches-du-Rh&ocirc;ne a &eacute;galement souhait&eacute; inclure dans ce plan de relance la formation et la technique, s'adressant notamment aux chefs de culture et aux seconds d'exploitation. Enfin, le r&ocirc;le des Ceta et de leurs conseillers techniques a aussi &eacute;t&eacute; inscrit au c&oelig;ur du dispositif, par la mise en place d'un p&ocirc;le mutualisant les comp&eacute;tences techniques.&nbsp;<h2 style="text-align:justify;">Nouvelle-Aquitaine en attente de financement</h2>Le dispositif de financement mis en place en Nouvelle-Aquitaine porte ses fruits puisque la r&eacute;gion a enregistr&eacute; une croissance de 70 % des surfaces de serres chauff&eacute;es (hors culture de fraise) entre 2011 et 2016 pour d&eacute;passer les 100 ha lors du dernier recensement r&eacute;alis&eacute; par le Ctifl (voir R&eacute;ussir Fruits &amp; L&eacute;gumes octobre 2017). Dans cette r&eacute;gion, des financements publics sont disponibles via FranceAgriMer et la R&eacute;gion. &laquo; Les producteurs peuvent b&eacute;n&eacute;ficier g&eacute;n&eacute;ralement de 10 % d'aide nationale et de 15 &agrave; 25 % d'aide r&eacute;gionale selon leur statut, a&icirc;n&eacute; ou JA, sans d&eacute;passer un plafond de 25 % de l'investissement pour les a&icirc;n&eacute;s et 35 % pour les plus jeunes &raquo;, explique Christophe Lacoste, d'Agri Abri Aquitaine. Sur les trois ann&eacute;es &agrave; venir, le responsable estime d&eacute;j&agrave; que 16 ha de serre verre pour la production de tomate et plus d'une vingtaine d'hectares de serre multichapelle DPG pour la fraise et autres l&eacute;gumes sont en projet. La liste pourrait s'allonger si des moyens de financement sont mis &agrave; disposition des porteurs de projet, en attente des prochains appels &agrave; projet de FranceAgriMer et de la R&eacute;gion.&nbsp;


Les projets d’investissement dans le secteur des serres pourront bénéficier d’un co-financement régional à hauteur de 40 % et d’un dispositif de garantie de cautionnement.


PACA : La Région dynamise les serres

Dans le Sud des Vosges, il y a... la V&ocirc;ge. &laquo; Une zone de transition &raquo; entre bassin d'&eacute;levage et terres c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, explique Nicolas Parisot. Install&eacute; en 2013 &agrave; Charmois-l'Orgueilleux, il &eacute;l&egrave;ve une trentaine de vaches laiti&egrave;res montb&eacute;liardes, ainsi qu'une quinzaine de m&egrave;res charolaises. Syst&egrave;me fourrager centr&eacute; sur l'herbe, conduite d'&eacute;levage &laquo; bas&eacute;e sur la facilit&eacute; &raquo; : Nicolas &ndash; qui se serait bien vu v&eacute;to' &ndash; ne recherche &laquo; pas la performance &agrave; tout prix &raquo;. Avec 80 ha, son exploitation garde une taille &nbsp;raisonnable dans un secteur o&ugrave; la tendance est, comme ailleurs, &agrave; la concentration. Mais chez Nicolas, le d&eacute;veloppement est pass&eacute; par la cr&eacute;ation d'un m&eacute;thaniseur avec cinq autres exploitations de la commune (9 associ&eacute;s en tout). Un projet lanc&eacute; par son p&egrave;re... en 2008.&laquo; &Agrave; l'&eacute;poque, il n'y avait qu'une seule unit&eacute; de m&eacute;tha' dans le &nbsp;d&eacute;partement, se souvient Nicolas. On a un peu essuy&eacute; les pl&acirc;tres... &raquo; Le groupe est all&eacute; puiser son inspiration en Allemagne, o&ugrave; cette technologie &eacute;tait en pleine explosion. Mais alors qu'outre-Rhin les m&eacute;thaniseurs engloutissent des cultures d&eacute;di&eacute;es, le groupe de producteurs vosgiens aspire surtout &agrave; &laquo; valoriser les effluents d'&eacute;levage &raquo;. Choix de la technologie, du constructeur, d&eacute;marches administratives, demandes de subvention, etc. Le projet aura pris plus de cinq ans : l'unit&eacute; d'une puissance de 350 kW fonctionne depuis 2014. &laquo; Aujourd'hui, il y a 13 m&eacute;thaniseurs dans les Vosges. &raquo;La crise laiti&egrave;re a chang&eacute; les mentalit&eacute;s.&nbsp;Mettre des cultures dans un m&eacute;thaniseur ? Au d&eacute;but, l'id&eacute;e rebutait les neuf &eacute;leveurs charmoisiens. Mais les crises laiti&egrave;res de 2009 et de 2015 sont pass&eacute;es par l&agrave;. Aujourd'hui, &laquo; nous avons moins de scrupules &raquo;, avoue le producteur de 27 ans. Chaque ann&eacute;e, leur digesteur absorbe 10 000 t de fumier, 30 000 m3 de lisier et 1 600 t de cultures. L'&eacute;quivalent de 100 ha de ma&iuml;s, de sorgho, d'herbe et de cultures d&eacute;rob&eacute;es (vesce et avoine, triticale et pois). S'y ajoutent les d&eacute;chets d'une coop&eacute;rative locale d'alimentation animale : du son de bl&eacute; et des petits grains de c&eacute;r&eacute;ales, au potentiel m&eacute;thanog&egrave;ne &eacute;lev&eacute;.&laquo; M&eacute;thaniser le fumier seul ne produit pas assez de gaz et n'est pas rentable, tranche Nicolas. Il aurait fallu construire une plus grosse installation. &raquo; Le ma&iuml;s, au contraire, &laquo; produit du gaz en quantit&eacute; et en qualit&eacute; &raquo;. Or, &laquo; nous avons de tr&egrave;s bonnes terres &agrave; ma&iuml;s dans le secteur. &raquo; Les comptes de la soci&eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e pour le m&eacute;thaniseur sont donc &laquo; largement positifs &raquo;. Chez Nicolas, 10 &agrave; 15 % de l'Exc&eacute;dent brut d'exploitation (EBE) provient de cette activit&eacute;. Une part qui a l'avantage d'&ecirc;tre ind&eacute;pendante des march&eacute;s laitiers : l'&eacute;leveur livre chaque ann&eacute;e 250 000 litres &agrave; Lactalis.Pour lui, utiliser des cultures comme intrants du m&eacute;thaniseur pr&eacute;sente aussi des avantages pratiques. Les &eacute;levages fournissent peu de fumier en &eacute;t&eacute;, quand leurs b&ecirc;tes sont au pr&eacute;. Les cultures compensent ce creux. C'est aussi une mani&egrave;re de &laquo; g&eacute;rer les fins de silo &raquo;. Il arrive que Nicolas doive fermer un silo d&eacute;j&agrave; entam&eacute; au printemps, sans savoir quoi faire du reste. Bref, &laquo; le m&eacute;thaniseur, c'est un peu la poubelle... &raquo; M&ecirc;me s'il faut rester attentif &agrave; la stabilit&eacute; de la production en dosant les intrants (lire ci-dessous).Vertus agronomiques du digestat. &laquo; Au d&eacute;part, notre motivation &eacute;tait surtout &eacute;cologique avant d'&ecirc;tre &eacute;conomique &raquo;, lance le jeune &eacute;leveur. D'un c&ocirc;t&eacute;, le m&eacute;thaniseur fournit de l'&eacute;lectricit&eacute;, revendue &agrave; EDF. En m&ecirc;me temps, il produit de la chaleur qui alimente un s&eacute;choir multiproduit, ainsi que les serres d'un mara&icirc;cher voisin. Chaque tonne de fumier donne aussi &agrave; la sortie une tonne de digestat liquide, &eacute;pandu dans les champs. Hygi&eacute;nis&eacute;, d&eacute;pourvu de graines d'adventices, affichant un pH neutre, il ne manque pas de vertus agronomiques. Sans oublier qu'il permet &agrave; Nicolas d'&eacute;taler ses apports de mati&egrave;re organique (auparavant concentr&eacute;s en hiver) et de r&eacute;duire ses achats d'engrais. &laquo; Mes prairies red&eacute;marrent plus vite en sortie d'hiver et le tr&egrave;fle revient plus facilement, observe-t-il. Je n'ai pas encore not&eacute; l'importante hausse de production, mais une meilleure qualit&eacute; de fourrage. &raquo; Dans les prochains mois, le groupe d'&eacute;leveurs compte doubler la production du m&eacute;thaniseur en construisant une nouvelle fosse. &laquo; En augmentant la dur&eacute;e de r&eacute;tention, nous pourrons accro&icirc;tre la production de 30 % sans augmenter nos apports en fumier et en cultures. &raquo; Une &eacute;volution qui rentabilisera et p&eacute;rennisera leur unit&eacute; de m&eacute;thanisation. &#9670;Une question d'organisation : Pour porter leur projet de m&eacute;thaniseur, les neuf associ&eacute;s (regroup&eacute;s en six exploitations) ont cr&eacute;&eacute; la SARL Charmois Bio&eacute;nergies. Le nombre de parts de chacun d&eacute;pend du nombre d'animaux pr&eacute;sents dans la commune. &laquo; J'ai investi 160 000 &euro; sur un total de 2,7 M&euro;, ce qui n'en fait pas un projet inaccessible &raquo;, pr&eacute;cise Nicolas Parisot. Pour lui le premier avantage d'un projet collectif, c'est &laquo;&nbsp;la mutualisation et les &eacute;conomies d'&eacute;chelle &raquo;. Au quotidien, faire tourner un m&eacute;thaniseur demande une sacr&eacute;e organisation collective. D&eacute;j&agrave; parce le but est &laquo; d'obtenir une production la plus stable possible &raquo;, alors que les fumiers amen&eacute;s par les associ&eacute;s sont de natures diff&eacute;rentes. Idem pour les cultures qui ne pr&eacute;sentent pas toutes le m&ecirc;me comportement. &laquo; Le ma&iuml;s, les c&eacute;r&eacute;ales et le son produisent beaucoup de gaz rapidement. Au contraire, l'ensilage d'herbe donne sur le long terme. &raquo; Un m&eacute;thaniseur demande du travail et de l'attention chaque jour : suivi de la production, analyses r&eacute;guli&egrave;res, chargement et d&eacute;chargement, etc.&nbsp;&laquo; Deux exploitants s'occupent du chargement, &agrave; raison de 2 h de travail par jour. Deux autres g&egrave;rent le s&eacute;choir multi-produits, d&eacute;taille l'&eacute;leveur. Un autre associ&eacute; g&egrave;re l'administratif et moi le pont-bascule. &raquo; Le risque d'un projet collectif ? Des prises de d&eacute;cision parfois ralenties par les relations humaines. Heureusement, &laquo; &agrave; Charmois, nous &eacute;tions d&eacute;j&agrave; assez f&eacute;d&eacute;r&eacute;s, notamment autour du groupement de producteurs Lactalis. &raquo;&nbsp;


Avec huit collègues éleveurs, Nicolas Parisot s’est lancé dans la méthanisation en 2014. Une diversification aux vertus économiques, écologiques et agronomiques


Portrait d'agriculteur : Ça gaze pour la méthanisation collective

De nombreux sites internet couvrent ainsi l'ensemble de la fili&egrave;re, du&nbsp;producteur au consommateur: wefarmup.com ou votrematchine.com (location de&nbsp;mat&eacute;riel), echangeparcelle.fr (&eacute;change de parcelles) ou encore laballeronde.fr&nbsp;(march&eacute; des fourrages) et bien d'autres promettent "d'inventer de nouvelles&nbsp;formes d'organisation des agriculteurs pour une meilleure comp&eacute;titivit&eacute;". Le but ? "Faire circuler les actifs et les savoirs", explique Laurent&nbsp;Bern&egrave;de, c&eacute;r&eacute;alier dans le Lot-et-Garonne et fondateur de WeFarmUp, qui&nbsp;revendique pr&egrave;s de 5.000 r&eacute;f&eacute;rences de mat&eacute;riels. A 41 ans, ce fils, petit-fils et arri&egrave;re-petit-fils d'agriculteur entend&nbsp;"r&eacute;duire les co&ucirc;ts de production des exploitants et rentabiliser leurs&nbsp;investissements". A l'heure actuelle, un tracteur 150 CV co&ucirc;te entre 60.000 et&nbsp;90.000 euros suivant la technologie, estime M. Bern&egrave;de. Or, il n'est souvent&nbsp;utilis&eacute; que quelques semaines par an.WeFarmUp avance une r&eacute;duction potentielle de 40% des capitaux investis en&nbsp;mat&eacute;riels agricoles ou encore de 30% sur les charges annuelles de&nbsp;m&eacute;canisation. Pas &eacute;tonnant donc de voir certains jeunes agriculteurs se tourner vers&nbsp;cette solution, &agrave; l'image d'&Eacute;meric Laffont. Install&eacute; &agrave; Mauvezin (Gers) pour de la grande culture (bl&eacute;, tournesol,&nbsp;soja...) sur 200 ha et tout frais dipl&ocirc;m&eacute; de l'&eacute;cole d'ing&eacute;nieurs agricoles de&nbsp;Toulouse, il n'a que 24 ans et vient de finir son installation. "Mon objectif est d'&eacute;viter des frais. Avec ce syst&egrave;me, on peut ma&icirc;triser&nbsp;les charges", estime celui qui met d&eacute;j&agrave; en location plusieurs outils et&nbsp;devrait ajouter un semoir et un broyeur tr&egrave;s bient&ocirc;t. "Je suis le quatri&egrave;me de la g&eacute;n&eacute;ration familiale sur la ferme. Mon p&egrave;re,&nbsp;Michel (56 ans), ne connaissait pas cet aspect de location. &Ccedil;a l'a &eacute;tonn&eacute;. Il&nbsp;y a des r&eacute;ticences, des a-priori. Il m'a dit: +&ccedil;a ne marchera jamais+. Moi,&nbsp;j'ai une approche totalement diff&eacute;rente. Moi, un tracteur qu'il soit rouge,&nbsp;bleu ou vert, peu importe. C'est un outil de production, un moyen d'&eacute;viter les&nbsp;frais." M&ecirc;me son de cloche du c&ocirc;t&eacute; de R&eacute;mi Dumery, depuis 2015 utilisateur de&nbsp;WeFarmUp et install&eacute; dans le Loiret. Sur le site de partage de mat&eacute;riel, il a mis en location un broyeur, un&nbsp;cueilleur de ma&iuml;s et diff&eacute;rents outils destin&eacute;s &agrave; l'agriculture de pr&eacute;cision.<h2>Troisi&egrave;me r&eacute;volution agricole</h2>"La r&eacute;volution internet est la troisi&egrave;me r&eacute;volution agricole", assure ce&nbsp;cultivateur de 51 ans. "Internet permet de mettre en relation des gens &eacute;loign&eacute;s par la distance&nbsp;mais proches dans l'&eacute;tat d'esprit. Internet permet aussi de tester et de&nbsp;partager des pratiques, des connaissances, des astuces, des exp&eacute;rimentations&nbsp;et m&ecirc;me des erreurs...", ajoute-t-il. "Avant, on pratiquait &ccedil;a avec nos voisins proches. L&agrave;, on peut parler avec&nbsp;des agriculteurs en Alsace ou au Qu&eacute;bec", explique M. Dumery. "Ces sites sont&nbsp;des nouvelles solutions &agrave; des probl&egrave;mes anciens." Des probl&egrave;mes auxquels les Coop&eacute;ratives d'utilisation de mat&eacute;riel agricole&nbsp;(Cuma) ont un temps &eacute;t&eacute; la r&eacute;ponse. C'est d'ailleurs vers une de ces Cuma que Dany Rochefort, c&eacute;r&eacute;alier et&nbsp;producteur de porcs breton, s'est tourn&eacute; au moment de mutualiser sa parcelle&nbsp;et son mat&eacute;riel."Ce sont des investissements lourds. Je devais faire des choix par manque&nbsp;de moyens. Avant, je n'avais qu'un seul salari&eacute; pour tout faire; avec la Cuma,&nbsp;il va travailler en bin&ocirc;me. Cela repr&eacute;sentait &eacute;videmment un risque de&nbsp;concentrer toute l'expertise sur une seule personne. L&agrave;, &ccedil;a me lib&egrave;re une&nbsp;certaine capacit&eacute; d'investissements", explique-t-il. Loin de se poser en concurrent des Cuma, cr&eacute;&eacute;es &agrave; la fin de la Seconde&nbsp;Guerre mondiale et qui regroupent actuellement pr&egrave;s d'un agriculteur sur deux&nbsp;en France, les sites de CoFarming se pr&eacute;sentent comme une alternative, voire&nbsp;un compl&eacute;ment."Ces sites permettent de diversifier l'acc&egrave;s &agrave; la mutualisation et nous&nbsp;voyons &ccedil;a d'un tr&egrave;s bon oeil", abonde J&eacute;r&ocirc;me Monteil, directeur g&eacute;n&eacute;ral de la&nbsp;f&eacute;d&eacute;ration nationale des Cuma. "Tout ce qui peut permettre des &eacute;conomies de charges est le bienvenu",&nbsp;confie M. Monteil. "C'est une &eacute;volution naturelle: l'apport digital permet de&nbsp;casser des fronti&egrave;res et des barri&egrave;res. C'est une d&eacute;marche pertinente qui&nbsp;permet &agrave; l'agriculture d'entrer dans le XXIe si&egrave;cle".


Partager son tracteur, ses connaissances ou même sa parcelle... L'agriculture vit avec son temps et ne manque pas d'idées : avec la démocratisation de l'économie collaborative, le "CoFarming", ou entraide agricole, se met au web 3.0.


CoFarming : quand l'agriculture se met à l'économie collaborative 3.0

L'organisme de conseil en assurances Besse propose un contrat de ce type depuis 2014 aux acteurs de l'agroalimentaire. Ax&eacute;r&eacute;al et Acolyance ont &eacute;t&eacute; les deux premi&egrave;res coop&eacute;ratives &agrave; avoir tent&eacute; cette nouvelle solution de couverture des risques avec Besse.Leur volont&eacute; est de r&eacute;duire les risques li&eacute;s aux approvisionnements de la coop&eacute;rative. Pour cela, au moment des semis, elles proposent aux agriculteurs de couvrir leurs co&ucirc;ts de production, en &eacute;change d'un engagement d'apport.Ces groupes coop&eacute;ratifs ont depuis &eacute;t&eacute; rejoints par d'autres organismes collecteurs. En 2017, 80 000 hectares &eacute;taient couverts par ces contrats.<h2>Pas de surface minimum</h2>&laquo;&nbsp;Cette assurance se veut une couverture haut de gamme compar&eacute;e &agrave; l'assurance r&eacute;colte, le co&ucirc;t est en moyenne de 70 &agrave; 80 euros / ha de bl&eacute;&nbsp;&raquo;, explique Fabienne Chapelain, charg&eacute; de projet &laquo;&nbsp;Premium semis&nbsp;&raquo; chez Besse. &laquo;&nbsp;Ce produit est tr&egrave;s performant et simple d'utilisation&nbsp;&raquo;, justifie-t-elle.En g&eacute;n&eacute;ral, chaque coop&eacute;rative va proposer plusieurs niveaux de couverture &agrave; ses adh&eacute;rents. L'agriculteur choisit les surfaces qu'il souhaite couvrir, sachant qu'il n'y a pas de surface minimum obligatoire. Le rendement historique est calcul&eacute; &agrave; partir de la moyenne olympique des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Ensuite, tout au long de la p&eacute;riode de croissance des cultures, l'agriculteur d&eacute;clare &agrave; sa coop&eacute;rative les al&eacute;as rencontr&eacute;s, s'il y en a.<h2>Couvrir les co&ucirc;ts de production</h2>&laquo;&nbsp;Au moment de la r&eacute;colte, une premi&egrave;re estimation du chiffre d'affaires est g&eacute;n&eacute;r&eacute;e &agrave; l'hectare&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabienne Chapelain. Si besoin, une d&eacute;claration de perte de chiffre d'affaires est transmise &agrave; l'assureur. &laquo;&nbsp;On ne conna&icirc;t pas le prix au moment de la r&eacute;colte, cela va donner lieu &agrave; une &eacute;valuation d&eacute;finitive plus tard dans l'ann&eacute;e. Mais l'agriculteur peut d&eacute;j&agrave; recevoir un acompte de la perte constat&eacute;e&nbsp;&raquo;, ajoute-t-elle. Ce contrat &nbsp;ne contient pas de franchise. Il permet d'indemniser les agriculteurs &agrave; la hauteur de leurs co&ucirc;ts de production. il ne couvre donc pas la marge qu'il aurait pu r&eacute;aliser. &laquo;&nbsp;Chaque coop&eacute;rative va d&eacute;finir une &eacute;chelle de couverture pour sa zone&nbsp;&raquo;, souligne Fabienne Chapelain. Cette indemnit&eacute; peut atteindre 130-140 &euro; par tonne de bl&eacute;.Seul point noir, ce produit ne permet pas d'avoir acc&egrave;s aux subventions auxquelles les agriculteurs peuvent normalement pr&eacute;tendre, en souscrivant une assurance r&eacute;colte. &laquo;&nbsp;Il est inutile de souscrire une assurance climatique en plus de notre contrat. Mais il peut &ecirc;tre int&eacute;ressant de garder l'assurance gr&ecirc;le&nbsp;&raquo;, signale-t-elle.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?


Ces dernières années, un nouveau type de contrat de collecte se développe en grandes cultures : la couverture « chiffre d’affaires ». Celle-ci couvre non seulement les pertes de rendement, mais protège aussi l’agriculteur contre d’éventuelles pertes de qualité ou une chute du prix. 


Des couvertures « chiffre d’affaires » proposées par de grandes coopératives

Journ&eacute;es portes ouvertes, r&eacute;unions, ateliers, signal&eacute;tique au vignoble, courriers, mail, sms, parades anti-d&eacute;rive...&nbsp;: tel est l'arsenal d'outils de pr&eacute;vention des conflits et de communication en direction du public, s'agissant notamment de pulv&eacute;risation. Conscient des enjeux soci&eacute;taux et &eacute;conomiques inh&eacute;rents &agrave; la protection des vignes, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) met d&eacute;sormais les bonnes pratiques &laquo;&nbsp;vignoble&nbsp;&raquo; au m&ecirc;me rang que les bonnes pratiques &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo;.<h2>Box connect&eacute;e</h2>Ces bonnes pratiques &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo; peuvent compter sur le num&eacute;rique, comme en t&eacute;moigne la mise au point d'un syst&egrave;me connect&eacute; d'enregistrement et de notification des traitements. D&eacute;velopp&eacute;e par la start-up fran&ccedil;aise Deaverde, la Box Notiphy est un bo&icirc;tier &eacute;lectronique dispos&eacute; dans les parcelles viticoles ou arboricoles, o&ugrave; sont susceptibles d'intervenir des salari&eacute;s, des riverains ou encore des promeneurs. L'appareil fait office de boite d'enregistrement des traitements et des d&eacute;lais de r&eacute;-entr&eacute;e dans la parcelle, selon une proc&eacute;dure enti&egrave;rement automatis&eacute;e. Outre un signal lumineux &agrave; la parcelle, les informations g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par la box peuvent faire l'objet d'avertissements par mail ou pas sms &agrave; une liste de destinataires pr&eacute;-identifi&eacute;s.


Développée par la start-up française Deaverde, la Box Notiphy est un boîtier électronique faisant office de boite d’enregistrement des traitements et des délais de ré-entrée dans les parcelles.


Box Notiphy : bien traiter... le voisinage

Qu'on se le dise, l'assurance r&eacute;colte n'est pas le th&egrave;me le plus facile &agrave; aborder en agriculture. Une assurance, c'est d'abord un pr&eacute;l&egrave;vement financier, une ligne de d&eacute;bit sur le compte bancaire d'une exploitation. L'assurance r&eacute;colte s'est modestement d&eacute;velopp&eacute;e en agriculture. Environ un quart des surfaces seraient couvertes. N&eacute;anmoins, le climat change. Les accidents climatiques sont &laquo;&nbsp;de plus en plus fr&eacute;quents et de plus en plus intenses&nbsp;&raquo;, souligne Fran&ccedil;ois Schmitt, le pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de Groupama.<h2>Un instrument de gestion du risque</h2>Dans ces conditions, comment rendre la ferme France plus r&eacute;siliente&nbsp;? L'assurance r&eacute;colte n'est pas la seule parade. Les politiques publiques et la strat&eacute;gie de gestion propre &agrave; chaque agriculteur jouent un r&ocirc;le important. L'assurance r&eacute;colte constitue n&eacute;anmoins un instrument de gestion du risque. Un outil que les pouvoirs publics et la profession agricole voudraient bien d&eacute;velopper. Un r&egrave;glement europ&eacute;en, l'Omnibus, vise &agrave; am&eacute;liorer le dispositif, en baissant notamment le seuil de d&eacute;clenchement de 30% &agrave; 20 %. Il reviendra &agrave; chaque Etat membre de le mettre en place. Une question, tr&egrave;s sensible, se pose aussi dans les couloirs des organisations agricoles : faut-il rendre obligatoire l'assurance r&eacute;colte&nbsp;?<h2>&laquo;&nbsp;Nous sommes contre&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Nous sommes contre&nbsp;&raquo;, tranche Jacques Commere, le responsable de l'Organisation des producteurs de grain (OPG) &agrave; la Coordination rurale. &laquo;&nbsp;En agriculture, il y a d'autres fa&ccedil;ons de s'assurer que d'aller voir un assureur&nbsp;&raquo;, insiste-t-il. Il cite ainsi le choix des assolements, l'alternance des cultures... Jacques Commere estime que les assurances climatiques sont &agrave;&nbsp;&laquo;&nbsp;des tarifs tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;les agriculteurs sont souvent d&eacute;&ccedil;us&nbsp;&raquo;. Son avis sur les avanc&eacute;es permises par le r&egrave;glement Omnibus&nbsp;?&nbsp;&laquo;&nbsp;Les tarifs des assureurs vont augmenter en cons&eacute;quence&nbsp;&raquo;.Il soul&egrave;ve &eacute;galement un probl&egrave;me &eacute;galitaire&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;ce sont dans les r&eacute;gions les plus &agrave; risque que les assurances sont &agrave; des tarifs les plus &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo;. Dans ces r&eacute;gions, les agriculteurs seraient donc moins enclins &agrave; s'assurer. Or, les subventions allou&eacute;es &agrave; l'assurance r&eacute;colte sont prises dans l'enveloppe du premier pilier de la PAC, consacr&eacute; au paiement des aides directes.<h2>&laquo;&nbsp;Manque de transparence &raquo;</h2>&laquo;&nbsp;L'assurance r&eacute;colte ne fonctionne pas&nbsp;&raquo;, estime Jacques Pasquier, agriculteur dans la Vienne et membre de&nbsp;la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ceux qui s'assurent sont souvent les moins fragiles &eacute;conomiquement&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore-t-il. Il d&eacute;nonce aussi le fait que &laquo;&nbsp;les modalit&eacute;s d'assurance ne sont pas claires&nbsp;&raquo; et regrette un &laquo;&nbsp;manque de transparence&nbsp;&raquo; de la part des assureurs. Si l'assurance r&eacute;colte se r&eacute;pandait massivement, Jacques Pasquier estime que le budget n&eacute;cessaire au sein de la PAC &laquo;&nbsp;d&eacute;passerait le milliard&nbsp;&raquo;. Il s'inqui&egrave;te d'une amputation des autres aides de la PAC.Le syndicat met en avant un autre outil de gestion du risque&nbsp;: des fonds mutualis&eacute;s qui pourraient &ecirc;tre aliment&eacute;s par l'&Eacute;tat, la PAC, les agriculteurs et pourquoi pas l'ensemble de la fili&egrave;re aval.<h2>Une assurance&nbsp;&laquo;&nbsp;incitative&nbsp;&raquo;</h2>Apr&egrave;s d&eacute;bat, la FNSEA s'est positionn&eacute;e pour une assurance &laquo;&nbsp;incitative&nbsp;&raquo;. En d'autres termes, un agriculteur devrait disposer d'une assurance r&eacute;colte pour avoir acc&egrave;s &agrave; certains dispositifs d'accompagnement.&laquo;&nbsp;Tr&egrave;s favorable &agrave; l'assurance r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, J&eacute;r&ocirc;me Volle voit le r&egrave;glement Omnibus comme une opportunit&eacute;, d'autant qu'il r&eacute;pond selon lui &agrave; &laquo;&nbsp;une attente forte des agriculteurs&nbsp;&raquo;. Mais ce sp&eacute;cialiste de la question assurantielle au sein de la FNSEA identifie encore des marges de progression concernant l'assurance r&eacute;colte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il existe un gros d&eacute;bat sur la moyenne quinquennale&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Celle-ci est prise en compte pour calculer le rendement de r&eacute;f&eacute;rence, en enlevant les deux extr&ecirc;mes. Certains agriculteurs voient leurs r&eacute;sultats affect&eacute;s pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, donc ils n'ont plus aucun int&eacute;r&ecirc;t &agrave; s'assurer avec un tel syst&egrave;me de calcul.<h2>&laquo;&nbsp;Une vraie chance&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Le r&egrave;glement Omnibus est une vraie chance, rench&eacute;rit Fran&ccedil;ois Schmitt, de Groupama.&nbsp;Il faut que les &Eacute;tats membres se saisissent de la possibilit&eacute; de le mettre en &oelig;uvre&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; estime qu'&laquo;&nbsp;il faut un socle de cotisation qui repr&eacute;sente au moins deux hectares sur trois pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; technique de l'assurance r&eacute;colte&nbsp;&raquo;. Ce dernier prend exemple sur les pays Outre Atlantique, o&ugrave; l'assurance r&eacute;colte est plus r&eacute;pandue. &laquo; Dans ces pays,&nbsp;un contrat d'assurance est obligatoire pour obtenir un pr&ecirc;t &agrave; la banque, commente-t-il. Quand la mutualisation est tr&egrave;s importante, les cotisations baissent les bonnes ann&eacute;es, puis elles augmentent ensuite. Mais personne ne quitte le navire&nbsp;&raquo;. Fran&ccedil;ois Schmitt&nbsp;estime donc n&eacute;cessaire de mettre en place &laquo;&nbsp;une contrainte douce&nbsp;&raquo; ou une &laquo;&nbsp;incitation forte&nbsp;&raquo; pour d&eacute;velopper l'assurance r&eacute;colte en France.<h2>&laquo;&nbsp;Des contrats trop larges&nbsp;&raquo;</h2>Chez les Jeunes agriculteurs, la position est plus partag&eacute;e. &laquo;&nbsp;Je suis assez inquiet&nbsp;&raquo;, confie Nicolas Farthou, administrateur national chez JA. &laquo;&nbsp;Tous les contrats ne correspondent pas aux risques de toutes les exploitations. Les contrats sont trop larges et pas assez sp&eacute;cifiques en fonction des r&eacute;gions et des fili&egrave;res&nbsp;&raquo;. Il constate &laquo;&nbsp;encore beaucoup de travail &agrave; faire chez les assureurs&nbsp;&raquo;. Il &eacute;met donc des r&eacute;serves sur l'id&eacute;e d'obliger l'agriculteur &agrave; souscrire une assurance pour avoir acc&egrave;s &agrave; telle ou telle aide.Par ailleurs, les Jeunes agriculteurs souhaitent s&eacute;parer le conseil et la vente de contrats d'assurances. Une id&eacute;e dont ils discutent actuellement avec un organisme d'assurance. Dans tous les cas,&nbsp;&laquo;&nbsp;l'assurance n'est pas l'outil miracle &agrave; tous les maux&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Nicolas Farthou. S'il est favorable &agrave; l'assurance priv&eacute;e, il souhaite qu'elle soit int&eacute;gr&eacute;e &laquo;&nbsp;dans une palette d'outils&nbsp;&raquo; plus large.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?&nbsp;


L’assurance récolte se développe doucement en France, ne représentant qu’un quart des surfaces. Des améliorations du dispositif sont permises avec le règlement européen Omnibus. Certains acteurs s’interrogent aussi sur l’intérêt de la rendre obligatoire, pour passer à la vitesse supérieure. 


Débat : faut-il rendre obligatoire l'assurance récolte ? 

Quel type de contrat d'assurance choisir&nbsp;? Quels sont les blocs de cultures assurables ? Existe-t-il des contrats indiciels ? Voici quelques recommandations pour passer sereinement les f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e et bien aborder la campagne 2018.<h2>Pour les grandes cultures</h2>Pour assurer les grandes cultures, plusieurs offres assurantielles coexistent sur le march&eacute; et l'exploitant doit s'orienter vers le contrat le plus adapt&eacute; &agrave; ses besoins. Il ne doit surtout pas h&eacute;siter &agrave; diversifier ses contrats, sans occulter les autres outils de couverture des risques climatiques (diversit&eacute; des assolements, choix des vari&eacute;t&eacute;s, dates de semis, DPA, etc.). Le tableau 1 dresse les diff&eacute;rents types de contrats d'assurance existant actuellement pour couvrir les grandes cultures.Certains assureurs proposent, par extension au contrat multirisque climatique, d'assurer un chiffre d'affaires mais uniquement sur les cultures de bl&eacute;, colza et ma&iuml;s. L'indice de r&eacute;f&eacute;rence est bas&eacute; sur le prix sur le march&eacute; &agrave; terme de la culture assur&eacute;e.Les grandes coop&eacute;ratives proposent &eacute;galement &agrave; leurs fid&egrave;les adh&eacute;rents des offres int&eacute;ressantes couvrant le chiffre d'affaires. L'int&eacute;r&ecirc;t de ces contrats est de couvrir une multitude de cultures (bl&eacute;, orge d'hiver, orge de printemps, bl&eacute; dur, ma&iuml;s grain et multiplicateurs) pour tous les risques (al&eacute;as climatiques, perte de qualit&eacute; et prix) et sans franchise. Le principal inconv&eacute;nient est le co&ucirc;t des contrats (en moyenne 70 &euro;/ha), sans subvention des pouvoirs publics.Les coop&eacute;ratives d&eacute;veloppent &eacute;galement avec certains assureurs des solutions indicielles ou param&eacute;triques. Ces coop&eacute;ratives se sont associ&eacute;es avec des assureurs ou courtiers sp&eacute;cialis&eacute;s (M&eacute;t&eacute;oProtect, AXA, Gras-Savoie, etc.) pour proposer &agrave; leurs adh&eacute;rents des contrats bas&eacute;s uniquement sur un risque choisi (m&eacute;t&eacute;o / prix), une dur&eacute;e de couverture, une franchise et un capital. L'int&eacute;r&ecirc;t de ces contrats est un prix relativement bas (non subventionn&eacute;) et surtout l'absence de d&eacute;claration de sinistre et d'expertise. L'inconv&eacute;nient est l'absence de subvention sur ce type de contrats.<h2>Pour des prairies</h2>Depuis 2016, les prairies sont &eacute;galement assurables d&egrave;s lors qu'il y a une activit&eacute; d'&eacute;levage sur l'exploitation. Plusieurs compagnies d'assurance proposent des contrats mais les risques couverts sont souvent tr&egrave;s limit&eacute;s (s&eacute;cheresse et d&eacute;ficit de temp&eacute;rature). Le tableau 2 montre les deux types de contrats existants avec leurs caract&eacute;ristiques.&nbsp;<h2>Pour la vigne</h2>Aujourd'hui, un peu moins de 30 % des surfaces viticoles sont assur&eacute;es en multirisque climatique en France. Malheureusement, en viticulture, les niveaux de pertes sont souvent importants et avec une fr&eacute;quence qui augmente.&nbsp; De nombreux contrats existent pour couvrir cette production.Les viticulteurs retrouvent les m&ecirc;mes types de contrat qu'en grandes cultures avec des contrats gr&ecirc;le, gr&ecirc;le + gel, multirisques climatiques &agrave; l'exploitation ou &agrave; l'appellation et des contrats indiciels. Ils peuvent par ailleurs, en cas d'al&eacute;as, utiliser le syst&egrave;me du volume compl&eacute;mentaire individuel (VCI) et la Dotation pour al&eacute;as (DPA).<h2>Pour les autres productions</h2>Les arboriculteurs restent malheureusement souvent les plus d&eacute;munis lorsqu'ils se posent la question de l'assurance car bien qu'il existe un contrat socle, il est tr&egrave;s peu commercialis&eacute; et son co&ucirc;t reste dissuasif.Les maraichers n'ont pas la possibilit&eacute; de couvrir leurs productions contre les al&eacute;as climatiques, mais peuvent s'en pr&eacute;munir en utilisant des filets de protection et des serres adapt&eacute;es.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?


Face à la multiplication et à la diversité des aléas climatiques, la souscription d’une assurance climatique apparaît de plus en plus incontournable pour protéger ses récoltes et donc son revenu. À l’approche du 31 décembre, date limite de souscription ou de renouvellement des contrats, il faut se poser les bonnes questions… 


Comparatif : trouver l’assurance climatique adaptée à ses besoins

<h2>Le seuil de d&eacute;clenchement</h2>Le seuil de d&eacute;clenchement est parfois confondu avec la franchise car les valeurs sont souvent les m&ecirc;mes dans les contrats. Le seuil de d&eacute;clenchement est le niveau de perte minimum &agrave; partir duquel l'indemnit&eacute; sera vers&eacute;e.Jusqu'ici, les contrats d'assurance r&eacute;colte (multirisques) pouvaient &ecirc;tre subventionn&eacute;s par des fonds communautaires dans la limite d'un seuil de 30%. L'Europe vient d'abaisser ce seuil &agrave; 20% et l'&Eacute;tat fran&ccedil;ais devrait prochainement transposer cette disposition au droit national. Il conviendra donc de bien prendre en compte cette &eacute;ventualit&eacute; pour optimiser la subvention dans le cadre des multirisques.<h2>La franchise</h2>C'est la part du sinistre qui reste &agrave; la charge de l'assur&eacute;. Exemple pour un viticulteur&nbsp;: votre rendement moyen est de 80 hl, votre franchise est de 10% et vous n'avez r&eacute;colt&eacute; que 50 hl/ha. Votre base de volume indemnisable sera de : 22 hl/ha (72 hl/ha - 50 hl/ha). La m&ecirc;me formule s'applique dans le cadre des contrats dits &laquo;&nbsp;au capital&nbsp;&raquo;. Exemple pour un c&eacute;r&eacute;alier&nbsp;: votre rendement moyen est de 8 t/ha, votre franchise est de 25 % et vous n'avez r&eacute;colt&eacute; que 5 t/ha. Votre base indemnisable sera de 1 t/ha (6t/ha &ndash; 5t/ha).<h2>Le capital assur&eacute;</h2>Que le contrat assure un capital ou une r&eacute;colte, il sera toujours fait r&eacute;f&eacute;rence au final &agrave; une valeur de d&eacute;dommagement du sinistre, donc un capital. Ce qui distingue chaque type de contrat, c'est la mani&egrave;re de d&eacute;finir ce chiffre.- Les contrats gr&ecirc;le (et gr&ecirc;le + gel en viticulture) ont le fonctionnement le plus simple. Il est g&eacute;n&eacute;ralement possible d'assurer une valeur de r&eacute;colte (capital) &agrave; un niveau choisi (7000 &agrave; 10000 &euro;/ha par exemple). Le d&eacute;dommagement lors du sinistre correspond au taux de perte expertis&eacute; qui sera appliqu&eacute; &agrave; ce capital apr&egrave;s avoir d&eacute;duit la franchise.- Dans le cas de l'assurance r&eacute;colte multirisque, le capital garanti d&eacute;coule du rendement historique de l'exploitation (crit&egrave;re subi mais avec possibilit&eacute; de rachat) et du prix assur&eacute; (crit&egrave;re choisi).Le rendement qui sert de r&eacute;f&eacute;rence pour l'exploitation lors d'un sinistre est une moyenne &laquo;&nbsp;olympique&nbsp;&raquo;. C'est la moyenne des cinq derni&egrave;res r&eacute;coltes en ayant pr&eacute;alablement retir&eacute; la plus forte et la plus faible.Pour le prix assur&eacute;, les compagnies proposent en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; l'exploitant de choisir lui-m&ecirc;me cette valeur qui conditionne le montant de la cotisation annuelle ainsi que le niveau de prime subventionnable. Pour chaque esp&egrave;ce assur&eacute;e, il existe un prix maximum au-del&agrave; duquel la compagnie refuse de prendre en compte.<h2>Les subventions possibles</h2>Seule les assurances multirisques climatiques correspondant au cahier des charges de l'assurance r&eacute;colte peuvent b&eacute;n&eacute;ficier d'une subvention. Les contrats d'assurance sp&eacute;cifiques gr&ecirc;le et gr&ecirc;le + gel ne sont pas concern&eacute;s. Ce r&eacute;f&eacute;rentiel impose notamment un spectre large d'al&eacute;as couverts, un seuil de d&eacute;clenchement et une franchise minimum. Le contrat socle est subventionnable sur la base de 65%. Certaines garanties suppl&eacute;mentaires (majoration de capital assur&eacute;, baisse de franchise...) peuvent &ecirc;tre subventionn&eacute;es &agrave; hauteur de 45%.Il faut avoir conscience que l'enveloppe communautaire est plafonn&eacute;e. Selon le nombre de dossiers souscrits au plan national, le taux de subvention peut-&ecirc;tre r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse. Certains assureurs peuvent faire l'avance de la subvention, ce qui est tr&egrave;s appr&eacute;ciable car les d&eacute;lais de remboursement sont excessivement longs. Pour 2018, l'Etat s'est engag&eacute;, comme pour 2017, &agrave; maintenir les niveaux de subvention sans tenir compte du nombre de contrats qui seront souscrits.&nbsp;Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?

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