Selon le minist&egrave;re de l'Agriculture, la production de vin en France devrait&nbsp;progresser de 25% par rapport &agrave; l'an pass&eacute;, &agrave; 46,1 millions d'hectolitres. Les&nbsp;professionnels, un peu plus prudents, fixent &agrave; 21% seulement la hausse pr&eacute;vue,&nbsp;&agrave; 44,5 millions d'hectolitres.&nbsp;Ces volumes signent un retour &agrave; la normale de la production fran&ccedil;aise apr&egrave;s&nbsp;le plancher historique de 36,8 millions de litres atteint en 2017, "le plus&nbsp;bas niveau de l'apr&egrave;s-guerre", selon J&eacute;r&ocirc;me Despey, pr&eacute;sident du conseil Vins&nbsp;de FranceAgriMer, l'organisme public charg&eacute; du suivi des march&eacute;s agricoles.&nbsp;La diff&eacute;rence entre les deux pr&eacute;visions vient de donn&eacute;es un peu plus&nbsp;r&eacute;centes chez les professionnels, qui b&eacute;n&eacute;ficient de remont&eacute;es de terrain&nbsp;quotidiennes. Mais la r&eacute;colte peut s'am&eacute;liorer en volume "s'il pleut dans les&nbsp;jours &agrave; venir", a jug&eacute; M. Despey.L'&eacute;cart d'estimation vient aussi d'une analyse un peu plus pessimiste chez&nbsp;les professionnels de "l'effet mildiou", une moisissure due aux fortes pluies&nbsp;du printemps qui "a attaqu&eacute; entre avril et juillet" dans le Bordelais, le&nbsp;sud-ouest et sur le bassin m&eacute;diterran&eacute;en, et entra&icirc;n&eacute; des pertes de r&eacute;colte.&nbsp;Ainsi dans les Charentes, alors que le minist&egrave;re de l'Agriculture attend&nbsp;8,7 millions d'hectolitres, les professionnels n'en pr&eacute;voient que 8,2 millions.&nbsp;Idem, dans le Bordelais, o&ugrave; 8.000 hectares ont &eacute;t&eacute; gr&ecirc;l&eacute;s et o&ugrave; l'impact du&nbsp;mildiou est particuli&egrave;rement pr&eacute;gnant: les professionnels attendent 5 millions&nbsp;d'hectolitres (+35% par rapport &agrave; l'an dernier), contre 5,7 millions pour&nbsp;Agreste, l'organisme de statistiques du minist&egrave;re.&nbsp;Selon les chiffres du minist&egrave;re, Languedoc-Roussillon, Corse et Sud-Est&nbsp;seraient les seuls bassins o&ugrave; la production sera en baisse par rapport &agrave; la&nbsp;moyenne des cinq ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes.En Champagne, &eacute;pargn&eacute;e par le mildiou comme la Bourgogne et l'Alsace, de&nbsp;nouveaux records devraient en revanche &ecirc;tre touch&eacute;s cette ann&eacute;e, gr&acirc;ce &agrave;&nbsp;l'exceptionnelle chaleur estivale, nocive pour les &eacute;leveurs mais tr&egrave;s&nbsp;favorable &agrave; la vigne: 3,5 millions d'hectolitres sont attendus par la&nbsp;profession, contre 2,2 millions l'an pass&eacute;, soit un bond de 56% sur 2017 et&nbsp;39% par rapport aux cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.&nbsp;La canicule qui a touch&eacute; la France durant l'&eacute;t&eacute;, a ralenti la progression&nbsp;du mildiou et entra&icirc;n&eacute; des vendanges particuli&egrave;rement pr&eacute;coces dans tous ces&nbsp;vignobles du nord-est, Bourgogne, Beaujolais, Alsace et Champagne.<h2>vendanges 30 jours plus t&ocirc;t</h2>"Les vendanges en Champagne et Alsace ont quasiment commenc&eacute; avant celles&nbsp;du Languedoc cette ann&eacute;e, c'est du jamais vu", a soulign&eacute; M. Despey.&nbsp;Viticulteur lui-m&ecirc;me en Languedoc-Roussillon, il s'est inqui&eacute;t&eacute; de l'impact&nbsp;du r&eacute;chauffement climatique, avec la multiplication d'al&eacute;as m&eacute;t&eacute;orologiques et&nbsp;des "vendanges de plus en plus pr&eacute;coces" en France, qui limitent les volumes&nbsp;de production."En 30 ans, on a gagn&eacute; 30 jours de pr&eacute;cocit&eacute; pour le d&eacute;marrage des&nbsp;vendanges &agrave; l'&eacute;chelle nationale", a-t-il soulign&eacute;.&nbsp;Autre source d'inqui&eacute;tude pour les viticulteurs, &eacute;galement li&eacute;e au&nbsp;r&eacute;chauffement: le besoin d'irrigation, qui se fait sentir durant la p&eacute;riode&nbsp;s&egrave;che alors qu'elle est majoritairement interdite dans la plupart des&nbsp;appellations d'origine prot&eacute;g&eacute;e (AOP), soit plus de 80% du vignoble fran&ccedil;ais.&nbsp;Ce dernier se trouve coinc&eacute; entre les cahiers des charges fix&eacute;s par&nbsp;l'Institut national des appellations (INAO) et bas&eacute;s sur le respect d'un&nbsp;&eacute;cosyst&egrave;me viticole, d'un "terroir", et l'&eacute;volution du climat. "On sait que de grosses chaleurs peuvent bloquer la maturit&eacute; du raisin", a&nbsp;rappel&eacute; M. Despey, et "on sait que dans certains endroits, si on n'arrive pas&nbsp;&agrave; apporter de l'eau par un syst&egrave;me de retenue collinaire (un bassin de&nbsp;r&eacute;tention d'eau de pluie NDLR), comme au Pic Saint-Loup par exemple, cela&nbsp;pourrait vouloir dire que la viticulture y sera sacrifi&eacute;e car les rendements&nbsp;vont devenir beaucoup trop faibles et al&eacute;atoires pour &ecirc;tre rentables", a-t-il&nbsp;ajout&eacute;.&nbsp;Alors que le gouvernement a convoqu&eacute; des Assises de l'eau, M. Despey a&nbsp;estim&eacute; qu'il fallait "sortir de la doctrine qui interdit aux AOP d'&ecirc;tre&nbsp;irrigu&eacute;es" avec des syst&egrave;mes de goutte-&agrave;-goutte &eacute;conomes, mais efficaces.


La vigne française devrait produire de nouveau normalement en 2018, entre 21% et 25% de plus qu'en 2017, année catastrophique marquée par des gels successifs, mais les viticulteurs s'inquiètent de plus en plus des effets du réchauffement climatique sur leur activité.


La vendange 2018 devrait revenir à la normale, mais le réchauffement inquiète

Pr&eacute;sident du groupe d'experts du comit&eacute; des Nations unies sur la s&eacute;curit&eacute;&nbsp;alimentaire mondiale, M. Caron, g&eacute;ographe au Centre de coop&eacute;ration&nbsp;internationale en recherche agronomique pour le d&eacute;veloppement (CIRAD, France),&nbsp;vient de publier avec 26 experts internationaux un article dans "Agronomy for&nbsp;Sustainable Development" demandant la mise en place rapide d'une "strat&eacute;gie de&nbsp;transition". Pour "&eacute;viter une catastrophe".<h2></h2>L'agriculture a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s longtemps ignor&eacute;e des n&eacute;gociations&nbsp;internationales, c'&eacute;tait un sujet tabou car il ne fallait surtout pas que le&nbsp;sujet vienne polluer les n&eacute;gociations commerciales internationales. Certains&nbsp;pays, l'Inde par exemple, ne voulaient pas soumettre les enjeux de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;alimentaire aux n&eacute;gociations internationales, et l'Afrique ne voulait pas&nbsp;ob&eacute;rer son d&eacute;veloppement au nom de l'engagement des pays industrialis&eacute;s contre&nbsp;le changement climatique. Mais les choses changent, et la prochaine COP, qui&nbsp;se tiendra en Pologne, devrait parler de l'agriculture et de son r&ocirc;le dans le&nbsp;changement climatique.L'enjeu est de concevoir des accords qui tiennent tout &agrave; la fois compte des&nbsp;objectifs locaux de d&eacute;veloppement et des objectifs internationaux sur le&nbsp;climat, afin par exemple que la transformation de l'agriculture, en Bretagne&nbsp;ou au Burkina Faso, puisse &ecirc;tre b&eacute;n&eacute;fique pour le d&eacute;veloppement &eacute;conomique de&nbsp;la r&eacute;gion sans &ecirc;tre destructrice pour l'environnement.<h2></h2>Nous ne sommes plus au XXe si&egrave;cle, o&ugrave; il fallait produire toujours plus&nbsp;pour alimenter la plan&egrave;te. Notre article d&eacute;fait ce postulat. La plan&egrave;te a&nbsp;montr&eacute; qu'elle avait su parfaitement s'adapter &agrave; l'augmentation de la&nbsp;population mondiale puisqu'on a multipli&eacute; la production agricole par 2,5 alors&nbsp;que la population doublait entre 1960 et aujourd'hui, en passant de 3 &agrave; 7&nbsp;milliards d'habitants. Et heureusement que l'agriculture a &eacute;t&eacute; capable de&nbsp;s'adapter, sinon il y aurait eu des famines incroyables!&nbsp;Mais, aujourd'hui la croissance de la population n'est plus le principal&nbsp;moteur de la demande dans les syst&egrave;mes agricoles et alimentaires, &agrave; part en&nbsp;Afrique sub-saharienne.Pour transformer les syst&egrave;mes alimentaires, (...) il ne faut plus seulement penser agriculture et alimentation, on embarque aussi l'environnement, les&nbsp;questions sociales, la stabilit&eacute; politique et les questions de sant&eacute; humaine.&nbsp;L'accent doit plus &ecirc;tre mis sur +apprendre au monde &agrave; se nourrir lui-m&ecirc;me+,&nbsp;que sur +alimenter le monde+. Notre message est de dire que la transformation&nbsp;des syst&egrave;mes alimentaires ne s'op&eacute;rera pas spontan&eacute;ment ni uniquement par&nbsp;transformation technique et technologique, et que cela n&eacute;cessite un pacte&nbsp;politique sur le sujet.<h2></h2>L'agriculture est largement le premier employeur de la plan&egrave;te, avec&nbsp;30,7% de l'emploi mondial, selon la FAO, et 80% de la nourriture produite dans&nbsp;le monde vient de petits producteurs. En France et dans certains pays&nbsp;d&eacute;velopp&eacute;s, on a tendance &agrave; penser que cette part d'emploi diminue, mais c'est&nbsp;faux car elle se d&eacute;veloppe ailleurs. Au total, 570 millions de familles vivent&nbsp;de l'agriculture dans le monde. Il faut absolument r&eacute;habiliter les territoires&nbsp;ruraux pour que la transformation des syst&egrave;mes alimentaires puisse se faire.&nbsp;Il n'y aura pas de ville prosp&egrave;re sans ruralit&eacute; prosp&egrave;re, or les campagnes ont&nbsp;souffert d'un manque d'investissement public dramatique.&nbsp;


L'agriculture et les systèmes alimentaires mondiaux vont devoir se réformer en profondeur pour nourrir plus de neuf milliards d'êtres humains d'ici 2050, sans aggraver les changements climatiques ni accélérer la réduction de la biodiversité, affirme le chercheur Patrick Caron.


Réformer l'agriculture et les systèmes alimentaires face au changement  climatique

Avec le mara&icirc;chage, la vigne est l'autre terrain de jeu de Na&iuml;o Technologies. Dans les deux cas, la start-up toulousaine d&eacute;veloppe &agrave; la fois des robots inter-rang, &agrave; savoir Oz en mara&icirc;chage et Bob en viticulture, et des robots enjambeurs que sont Dino, en mara&icirc;chage, et Ted. Ce dernier, d'un gabarit de 1,8 m de large pour 2 m de haut, cible les vignes larges. Aliment&eacute; par des batteries et m&ucirc; par quatre roues motrices et directrices, le robot est prioritairement pens&eacute; pour l'entretien du cavaillon, endroit n&eacute;vralgique s'il en est, le tout sur une base de 25 ha.<h2>Outils passifs et anim&eacute;s</h2>Apr&egrave;s deux ann&eacute;es de prototypage, l'ann&eacute;e 2018 marquait le lancement commercial de Ted. Le constructeur a cibl&eacute; une dizaine de clients partenaires repr&eacute;sentatifs de diff&eacute;rents contextes p&eacute;dologiques et topographiques, dans l'objectif de proposer des solutions cl&eacute; en main de robot de d&eacute;sherbage. Des lames intercep et des doigts Kress deux outils passifs, autrement dit actifs sous le seul effet de l'avancement de l'enjambeur, sont notamment test&eacute;s. En fin d'ann&eacute;e, l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV), partenaire de Na&iuml;o Technologies depuis 2014, exp&eacute;rimentera une tondeuse, ainsi qu'une &eacute;pampreuse, ce qui fera prendre &agrave; Ted un peu de hauteur en d&eacute;collant du sol...


Naïo Technologies supervise la commercialisation des dix premiers exemplaires de son robot viticole enjambeur, embarquant des lames intercep et des doigts Kress. L’IFV testera en fin d’année différents outils animés, tels que tondeuse et épampreuse.


Des outils passifs et actifs pour le robot Ted

"Cette vague de s&eacute;cheresse est un &eacute;v&eacute;nement m&eacute;t&eacute;orologiques d'ampleur&nbsp;nationale qui n&eacute;cessite &agrave; l'&eacute;chelon f&eacute;d&eacute;ral un plan d'indemnisation massif", a&nbsp;d&eacute;clar&eacute; la ministre allemande de l'agriculture, Julia Kl&ouml;ckner (CDU), lors&nbsp;d'une conf&eacute;rence de presse.&nbsp;Les dommages pour l'agriculture allemande ont &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;s &agrave; 680 millions&nbsp;d'euros, et menacent de fermeture 10.000 exploitations allemandes, soit une&nbsp;ferme sur 25.Les temp&eacute;ratures largement au-dessus de 30&deg;C et les pr&eacute;cipitations limit&eacute;es&nbsp;de l'&eacute;t&eacute; constituent, selon le minist&egrave;re allemand, "la phase d'anomalie de&nbsp;temp&eacute;rature la plus marqu&eacute;e" depuis le d&eacute;but des mesures m&eacute;t&eacute;orologiques en&nbsp;Allemagne en 1881.Les temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes du mois de juillet et ao&ucirc;t ont &eacute;t&eacute;&nbsp;particuli&egrave;rement ravageuses pour les p&acirc;turages et les champs de c&eacute;r&eacute;ales.Tournesols fl&eacute;tris, champs de c&eacute;r&eacute;ales jaune vif et pousses br&ucirc;l&eacute;es: les&nbsp;agriculteurs allemands s'attendent, apr&egrave;s quatre mois de s&eacute;cheresse, &agrave; une&nbsp;baisse de 20% de leur production annuelle.La p&eacute;nurie de c&eacute;r&eacute;ales prive les agriculteurs de fourrages pour leurs b&ecirc;tes&nbsp;et en fait, m&eacute;caniquement, grimper les prix. De nombreux producteurs laitiers&nbsp;se sont d'ores et d&eacute;j&agrave; r&eacute;solus &agrave; vendre leur b&eacute;tail et le nombre de vaches et&nbsp;de g&eacute;nisses abattues a bondi de 10% dans les deux premi&egrave;res semaines de&nbsp;juillet, selon l'Agence allemande pour l'agriculture et la nutrition.Quatorze des seize Etats-r&eacute;gions allemands se sont dits int&eacute;ress&eacute;s par ce&nbsp;programme f&eacute;d&eacute;ral, d'une rare ampleur dans un pays aussi d&eacute;centralis&eacute;.Lors de la s&eacute;cheresse de 2003, une aide de 72 millions d'euros avait &eacute;t&eacute;&nbsp;vers&eacute;e aux agriculteurs par le gouvernement allemand.&nbsp;&nbsp;


Berlin va débloquer 340 millions d'euros pour indemniser les agriculteurs allemands, après quatre mois d'une sécheresse inédite, qui menace l'existence de 10.000 exploitations à travers le pays, a annoncé mercredi le gouvernement allemand. 


Sécheresse : l'Allemagne débloque 340 millions d'euros pour ses agriculteurs

Ces dates du 22 ao&ucirc;t pour le Cr&eacute;mant et du 3 septembre pour les vins&nbsp;d'appellation d'origine contr&ocirc;l&eacute;e (AOC) dits tranquilles ont &eacute;t&eacute; fix&eacute;es lors&nbsp;de l'assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de l'Association des viticulteurs d'Alsace (AVA) &agrave;&nbsp;Colmar.&nbsp;Il s'agit de dates particuli&egrave;rement pr&eacute;coces pour le d&eacute;marrage des&nbsp;vendanges dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, g&eacute;n&eacute;ralement plut&ocirc;t fix&eacute; d&eacute;but&nbsp;septembre.&nbsp;En 2017, ann&eacute;e o&ugrave; les vignes avaient &eacute;t&eacute; mises &agrave; mal par le gel, les&nbsp;vendanges de cr&eacute;mant avaient d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es t&ocirc;t, le 24 ao&ucirc;t.&nbsp;"Nous esp&eacute;rons un bon mill&eacute;sime, m&ecirc;me s'il sera moins important que ce&nbsp;qu'on avait pr&eacute;vu" &agrave; cause de la s&eacute;cheresse de l'&eacute;t&eacute;, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP J&eacute;r&ocirc;me&nbsp;Bauer, pr&eacute;sident de l'AVA, qui rassemble presque 4.000 viticulteurs.Face &agrave; des raisins d&eacute;j&agrave; arriv&eacute;s &agrave; maturit&eacute;, quelques viticulteurs ont fait&nbsp;une demande de pr&eacute;-vendange et ont donn&eacute; les premiers coups de s&eacute;cateurs d&egrave;s&nbsp;vendredi.&nbsp;"Nous esp&eacute;rons vivement rentrer au moins un million d'hectolitres", apr&egrave;s&nbsp;une production 2017 particuli&egrave;rement faible de 907.000 hectolitres, a d&eacute;clar&eacute;&nbsp;Gilles Neusch, directeur du Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace.&nbsp;Apr&egrave;s un &eacute;t&eacute; chaud et sec &agrave; peine entrecoup&eacute; de quelques orages, les&nbsp;viticulteurs r&eacute;unis lundi &agrave; Colmar ont souhait&eacute; que la question de&nbsp;l'irrigation, interdite pour les vins AOC, soit rapidement &eacute;tudi&eacute;e pour faire&nbsp;face &agrave; des temp&eacute;ratures s'annon&ccedil;ant de plus en plus &eacute;lev&eacute;es.<h2>Recrutements difficiles</h2>En Alsace, les vendanges, qui devraient s'&eacute;taler jusqu'en octobre, sont en&nbsp;grande majorit&eacute; faites &agrave; la main, ce qui n&eacute;cessite l'emploi d'environ 20.000 saisonniers de plus en plus difficiles &agrave; recruter.&nbsp;Entre fin d'exon&eacute;rations de charges sociales rendant le salaire moins&nbsp;attractif et vendanges pr&eacute;coces entrant en concurrence avec les cong&eacute;s d'&eacute;t&eacute;&nbsp;ou les autres emplois saisonniers, "tous les ans, cela devient de plus en plus&nbsp;gal&egrave;re de trouver des vendangeurs", a regrett&eacute; J&eacute;r&ocirc;me Bauer.&nbsp;Pour tenter de faciliter les recrutements, le P&ocirc;le Emploi de la r&eacute;gion&nbsp;Grand Est dispose d'une cellule sp&eacute;ciale pour les candidats et le d&eacute;partement&nbsp;du Haut-Rhin a accept&eacute; que les b&eacute;n&eacute;ficiaires du RSA puissent cumuler ce revenu&nbsp;avec un salaire de vendangeur.&nbsp;En Champagne, les vendanges, qui mobilisent environ 120.000 vendangeurs,&nbsp;ont &eacute;galement commenc&eacute; de mani&egrave;re pr&eacute;coce, avec un d&eacute;marrage lundi dans&nbsp;plusieurs villages de l'Aube, tandis que le coup d'envoi des vendanges&nbsp;fran&ccedil;aises a &eacute;t&eacute; donn&eacute; le 7 ao&ucirc;t, comme presque tous les ans, par le petit&nbsp;village de Fitou dans l'Aude.


Les vendanges commenceront mercredi en Alsace pour le crémant et le 3 septembre pour les autres vins, un démarrage précoce en raison de la sécheresse de l'été, ont décidé lundi les viticulteurs alsaciens.


Alsace: les vendanges de crémant dès mercredi

Les vendanges commenceront lundi 20 ao&ucirc;t dans plusieurs villages de l'Aube,&nbsp;situ&eacute;s dans la c&ocirc;te des Bar, selon le calendrier des dates d'ouverture diffus&eacute;&nbsp;par le Comit&eacute; Champagne, l'organe institutionnel de l'interprofession&nbsp;champenoise.&nbsp;Les quelque 300 autres communes viticoles les rejoindront progressivement&nbsp;fin ao&ucirc;t, et quelques-unes devront patienter jusqu'au 2 septembre pour se&nbsp;lancer dans la cueillette, selon ce document consult&eacute; par l'AFP."Le remarquable &eacute;tat sanitaire des raisins coupl&eacute; aux pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o&nbsp;optimistes permet ces prises de d&eacute;cisions en toute s&eacute;r&eacute;nit&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; le&nbsp;Comit&eacute; Champagne.&nbsp;Ces dates divergent selon les communes et les c&eacute;pages qui y sont cultiv&eacute;s,&nbsp;en fonction des r&eacute;sultats des pr&eacute;l&egrave;vements r&eacute;alis&eacute;s pour conna&icirc;tre la&nbsp;maturit&eacute;, le degr&eacute; d'alcool et d'acidit&eacute; des raisins, ce qui permet de&nbsp;d&eacute;terminer le moment optimal de la cueillette.&nbsp;Certains viticulteurs peuvent d&eacute;cider de commencer leur r&eacute;colte avant cette&nbsp;ouverture officielle: c'est le cas du Champagne Beaufort Reol &agrave; Ambonnay&nbsp;(Marne), o&ugrave; les premiers coups de s&eacute;cateurs ont &eacute;t&eacute; donn&eacute;s d&egrave;s vendredi."Quand on cueillait hier il y avait &eacute;norm&eacute;ment de grains par terre, des&nbsp;grains m&ucirc;rs et bons. Si j'avais encore attendu huit jours, la r&eacute;colte &eacute;tait&nbsp;faite, fichue", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Jacques Beaufort, &agrave; la t&ecirc;te de cette&nbsp;exploitation certifi&eacute;e agriculture biologique.&nbsp;"Les conditions climatiques exceptionnelles du printemps et de l'&eacute;t&eacute; nous&nbsp;offrent la possibilit&eacute; de r&eacute;ussir un tr&egrave;s beau mill&eacute;sime en 2018", a ajout&eacute; le&nbsp;Comit&eacute; Champagne, qui avait tabl&eacute; sur une vendange pr&eacute;coce, "en avance de&nbsp;quinze jours sur la moyenne".&nbsp;Selon l'organisme, la vendange en Champagne, enti&egrave;rement r&eacute;alis&eacute;e &agrave; la&nbsp;main, n&eacute;cessite de mobiliser environ 120.000 vendangeurs, presque tous&nbsp;saisonniers.


Le démarrage des vendanges a été fixé au 20 août pour une partie de l'appellation Champagne, confirmant la précocité de cette récolte et la promesse d'un "très beau millésime 2018", a-t-on appris samedi auprès de l'interprofession.


Champagne: coup d'envoi des vendanges précoces le 20 août

Ce viticulteur, qui table sur une perte de r&eacute;colte de 15 &agrave; 20%, surtout&nbsp;pour les cabernet, remonte sur son tracteur pour effectuer un des derniers&nbsp;traitements contre ce champignon friand d'humidit&eacute; et de chaleur.&nbsp;La situation aurait pu &ecirc;tre pire: port&eacute; par les pluies abondantes du&nbsp;printemps, le mildiou a vu sa progression frein&eacute;e par la canicule, avec son&nbsp;temps chaud et sec. Et une fois la v&eacute;raison pass&eacute;e, quand la couleur des&nbsp;grains passent du vert au rouge vif, il ne peut plus attaquer le raisin.&nbsp;Reste aujourd'hui &agrave; traiter sur ses parcelles les jeunes feuilles car une&nbsp;fois touch&eacute;es, elles ne fabriquent plus de sucre et retardent du coup la&nbsp;maturit&eacute; des fruits."Ce n'est pas catastrophique", nuance-t-il apr&egrave;s avoir perdu l'ann&eacute;e&nbsp;derni&egrave;re 90% de sa r&eacute;colte en raison du gel. "J'ai fait des traitements tous&nbsp;les 14 jours comme d'habitude, il aurait fallu tous les 10 jours", estime ce&nbsp;vigneron, install&eacute; depuis 1989.&nbsp;Selon le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), presque la&nbsp;totalit&eacute; des 6.000 exploitations viticoles dans le Bordelais sont touch&eacute;es &agrave;&nbsp;des degr&eacute;s divers, et la r&eacute;colte qui s'annon&ccedil;ait tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e pourrait &ecirc;tre&nbsp;amput&eacute;e de 15 &agrave; 25%, toutes appellations confondues, apr&egrave;s d&eacute;j&agrave; une petite&nbsp;r&eacute;colte en 2017 (-40%).&nbsp;"Sur le volume, on sait qu'on n'aura pas une tr&egrave;s grosse r&eacute;colte, parce&nbsp;qu'on a pr&egrave;s de 10.000 hectares (sur un total de 114.000 ha) qui ont &eacute;t&eacute;&nbsp;gr&ecirc;l&eacute;s totalement ou partiellement (en mai et juillet), et des propri&eacute;t&eacute;s qui&nbsp;auront leur r&eacute;colte amput&eacute;e par le mildiou", souligne le vice-pr&eacute;sident du&nbsp;CIVB, Bernard Farges."Le mildiou est d&ucirc; &agrave; une pluviom&eacute;trie et hygrom&eacute;trie de mai et juin comme&nbsp;rarement on en a connues. Dans certaines propri&eacute;t&eacute;s, c'est plus qu'une&nbsp;inqui&eacute;tude. C'est sur tout le territoire du vignoble girondin, mais avec des&nbsp;parcelles, des propri&eacute;t&eacute;s plus touch&eacute;es que d'autres, selon qu'on a pris des&nbsp;risques ou pas en terme de protection", a-t-il pr&eacute;cis&eacute;.<h2>"Exceptionnel"</h2>Ceux qui ont subi une faible attaque de mildiou ou ont fait les traitements&nbsp;suffisants s'en sortent bien. D'autres, en limitant les traitements, peuvent&nbsp;perdre jusqu'&agrave; la quasi-totalit&eacute; de leur r&eacute;colte, selon la chambre&nbsp;d'agriculture de la Gironde.&nbsp;"Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, les produits utilis&eacute;s sont moins virulents, les&nbsp;doses plus faibles et les fr&eacute;quences (de traitement) moins rapproch&eacute;es pour&nbsp;limiter les effets sur l'environnement", explique-t-elle. Car 85% des&nbsp;traitements phytosanitaires dans la vigne concernent le mildiou et l'o&iuml;dium,&nbsp;deux maladies qui se d&eacute;veloppent &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode.&nbsp;Le Bordelais n'est pas la seule r&eacute;gion viticole &agrave; conna&icirc;tre cette ann&eacute;e une&nbsp;forte attaque de mildiou, les vignobles du Rh&ocirc;ne et du Languedoc sont&nbsp;notamment impact&eacute;s, selon les deux interprofessions.&nbsp;A noter que la vingtaine d'hectares de vignes plant&eacute;es &agrave; titre exp&eacute;rimental&nbsp;au printemps avec des c&eacute;pages r&eacute;sistants n'ont pas &eacute;t&eacute; atteintes par cette&nbsp;maladie, selon le d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral du Conseil interprofessionnel des vins du&nbsp;Languedoc (CIVL) J&eacute;r&ocirc;me Villaret.En agriculture biologique, les vignerons &eacute;prouvent les m&ecirc;mes difficult&eacute;s&nbsp;qu'en conventionnel et traitent avec du cuivre plus fr&eacute;quemment. Dans&nbsp;l'appellation Graves, les blancs du ch&acirc;teau Bichon Cassignols &agrave; La Br&egrave;de ont&nbsp;&eacute;t&eacute; en g&eacute;n&eacute;ral pr&eacute;serv&eacute;s contrairement aux merlots, selon le propri&eacute;taire&nbsp;Jean-Fran&ccedil;ois Lespinasse, qui a interrompu ses vacances pour venir traiter.&nbsp;"C'est exceptionnel", reconna&icirc;t-il tout en se demandant si cela "pr&eacute;figure&nbsp;notre quotidien dans les ann&eacute;es &agrave; venir".


Des grains de raisins petits et desséchés, des feuilles tâchées: "c'est la première fois que je vois une telle attaque de mildiou, même en 2008, il n'y en avait pas autant", se désole Joël Tauzin du domaine de Merlet, à Léognan, près de Bordeaux.


Après la grêle, le mildiou ampute les récoltes à venir du Bordelais

Un cap record, 200 millions de bouteilles exp&eacute;di&eacute;es, a &eacute;t&eacute; franchi lors de&nbsp;la campagne (205,9 millions de bouteilles), pour 3,2 milliards d'euros de&nbsp;chiffre d'affaires, selon les chiffres communiqu&eacute;s mardi par le Bureau&nbsp;national interprofessionnel du cognac (BNIC) qui parle d'une campagne&nbsp;"historique en valeur et en volume" pour l'eau-de-vie charentaise.&nbsp;La zone nord-am&eacute;ricaine couverte par l'ALENA (Accord de libre-&eacute;change liant&nbsp;Etats-Unis, Canada et Mexique) continue de renforcer sa position de march&eacute;&nbsp;leader, avec 89,8 millions de bouteilles, soit une progression de +9,4% en&nbsp;volume sur un an, mais de +0,2% seulement en valeur, en lien avec l'&eacute;volution&nbsp;du taux de change euro-dollar, pr&eacute;cise le BNIC dans un communiqu&eacute;.Sur cette zone, les Etats-Unis se taillent toujours la part du lion (86,5&nbsp;millions de bouteilles), une 9&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive de croissance dans ce&nbsp;pays, li&eacute;e &agrave; la fois "&agrave; la pr&eacute;sence historique du cognac et (aux)&nbsp;investissements constants des maisons de cognac sur ce march&eacute;", a expliqu&eacute;&nbsp;Patrick Raguenaud, pr&eacute;sident du BNIC.&nbsp;L'Extr&ecirc;me-Orient, deuxi&egrave;me march&eacute; en importance pour le cognac avec 60,9&nbsp;millions de bouteilles exp&eacute;di&eacute;es, a affich&eacute; une progression plus forte encore, avec +13,5% en volume, soit 2 points de plus que l'ann&eacute;e derni&egrave;re, et +12,4%&nbsp;en valeur.&nbsp;Singapour (26,6 millions de bouteilles) et la Chine (26,2) portent ce&nbsp;march&eacute; asiatique, m&ecirc;me si s'agissant de la Chine, "nous restons dans un&nbsp;contexte de normalisation du march&eacute;", apr&egrave;s quelques ann&eacute;es de croissance&nbsp;record suivies d'un abrupt coup d'arr&ecirc;t (- 20%), en 2013-2014.En Europe, les ventes restent &agrave; peu pr&egrave;s stables &agrave; 41,3 millions de&nbsp;bouteilles, soit -2% en volume et + 3% en valeur. Et des exportations en&nbsp;croissance continue vers Russie et Lettonie, mais en l&eacute;g&egrave;re baisse sur&nbsp;l'Europe de l'Ouest et du Nord.&nbsp;Vers le Royaume-Uni, 4e destination du cognac &agrave; l'export et premier march&eacute;&nbsp;en Europe les exp&eacute;ditions "restent stables, ce malgr&eacute; le contexte du Brexit",&nbsp;rel&egrave;ve l'interprofession.&nbsp;Le reste du monde, avec des "zones &agrave; fort potentiel" (Afrique du Sud,&nbsp;Vietnam, Oc&eacute;anie, Cara&iuml;bes) confirme sa croissance (+12,2 en volume, +5,3 en&nbsp;valeur).


Les ventes de cognac, exporté à 98%, ont connu pour la campagne 2017-2018 (1er août-31 juillet une quatrième année consécutive de croissance, avec + 8,2% en volume et 5,4% en valeur, toujours tirée par le marché nord-américain, avec l'Asie en zone à plus forte progression. 


Cognac: 4e année de progression des exportations, cap des 200 millions de  bouteilles franchi

Produira-t-on encore du vin en Occitanie en 2050&nbsp;? &laquo;&nbsp;Sans aucun doute mais &agrave; condition de mettre en &oelig;uvre des strat&eacute;gies d'adaptation&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Jean-Marc Touzard, directeur de recherche &agrave; l'INRA. Le chercheur intervenait &agrave; Toulouse (Haute-Garonne) &agrave; l'occasion des Journ&eacute;es scientifiques, 10&egrave;mes du nom, organis&eacute;es chaque ann&eacute;e par l'association M&eacute;t&eacute;o et Climat. Et si la question &eacute;tait pos&eacute;e au chercheur, c'est parce que certaines publications font de cette une hypoth&egrave;se une r&eacute;alit&eacute; dans trois d&eacute;cennies. De quoi s'inqui&eacute;ter quand on sait que l'Occitanie comptabilise 265&nbsp;000 ha de vignes, ni plus ni moins qu'un tiers du vignoble national. &laquo;&nbsp;La simulation en question est biais&eacute;e car elle ne prend pas en compte les leviers d'adaptation &agrave; la disposition des viticulteurs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jean-Marc Touzard. &laquo;&nbsp;Or les vignerons ont toujours fait preuve d'adaptation&nbsp;&raquo;. A ceci pr&egrave;s que le changement climatique ne leur laisse pas le loisir de tergiverser.<h2>Six leviers d'adaptation</h2>Car les impacts du changement sur la vigne et le vin sont d&eacute;j&agrave; bien inventori&eacute;s quand ils ne sont pas d&eacute;j&agrave; &agrave; l'&oelig;uvre sur la vigne et le vin&nbsp;: avanc&eacute;e de la ph&eacute;nologie et des vendanges, bilans et stress hydriques affectant le rendement et la qualit&eacute;, augmentation du degr&eacute; d'alcool et baisse de l'acidit&eacute;, impacts &eacute;conomiques en termes de revenu, de comp&eacute;titivit&eacute; et de patrimoine, modifications sensorielles susceptibles de d&eacute;sorienter les consommateurs.... Les acteurs de la recherche ne sont pas pris au d&eacute;pourvu et font &eacute;tat de plusieurs leviers d'adaptation comme&nbsp;: changer de c&eacute;page (vari&eacute;t&eacute;s anciennes, &eacute;trang&egrave;res ou nouvelles), adopter de nouvelles pratiques viticoles (densit&eacute;, taille, effeuillage, gestion du sol, irrigation), d&eacute;velopper de nouvelles pratiques &oelig;nologiques (r&eacute;duction de la teneur en &eacute;thanol, ajustement du pH, s&eacute;lection de levures), r&eacute;organiser les plantations dans l'espace (r&eacute;am&eacute;nager les terroirs, relocaliser les vignes, changer d'altitude, revoir les limites des aires AOP), faire &eacute;voluer le cadre institutionnel (cahier des charges AOP et IGP, gestion globale des risques, nouvelle politique pour services climatiques) et enfin construire des connaissances en int&eacute;grant consommateurs et citoyens.<h2>Jusqu'&agrave; + 2 &deg;C, au-del&agrave;...</h2>Ces strat&eacute;gies ont &eacute;t&eacute; explor&eacute;es dans le programme de recherche Laccave qui, entre 2012 et 2016, a associ&eacute; des chercheurs de plusieurs disciplines (climatologie, g&eacute;n&eacute;tique, agronomie, &oelig;nologie, &eacute;conomie, sociologie, ...), issus de l'INRA, du CNRS, d'universit&eacute;s et d'&eacute;coles d'ing&eacute;nieurs (voir encadr&eacute;). Jean-Marc Touzard affiche un optimisme certain quant &agrave; la capacit&eacute; des acteurs, &agrave; savoir chercheurs, viticulteurs et consommateurs, &agrave; r&eacute;unir les conditions pour continuer de produire du vin en Occitanie &agrave; l'horizon 2050, &eacute;tant entendu que la pr&eacute;occupation climatique n'est pas propre au vignoble de cette R&eacute;gion. &nbsp;La viticulture est elle-m&ecirc;me porteuse se solutions d'att&eacute;nuation du changement, via des pratiques agro&eacute;cologiques. &laquo;&nbsp;Les impacts seront relativement mod&eacute;r&eacute;s jusqu'en 2040-2050 et les viticulteurs pourront y faire face sans changements trop radicaux&nbsp;&raquo;, estime Jean-Marc Touzard. &laquo;&nbsp;Mais apr&egrave;s 2050, si la temp&eacute;rature s'&eacute;l&egrave;ve de plus de 2&deg;C, la limite fix&eacute;e par la Cop 21, le syst&egrave;me deviendra plus instable et plus risqu&eacute;&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le programme de recherche Laccave, courant de 2012 &agrave; 2016, &eacute;tait un travail prospectif visant &agrave; pr&eacute;parer la fili&egrave;re aux enjeux du changement climatiques, selon deux axes d&#039;action (localisation des vignes et interf&eacute;rence des innovations technologiques) et quatre strat&eacute;gies d&#039;adaptation (conservatrice, innovante, lib&eacute;rale et vignes nomades). Le programme Laccave 2, courant de 2018 &agrave; 2020 privil&eacute;giera une approche participative, avec notamment le suivi, par les chercheurs, de viticulteurs mettant en &oelig;uvre diff&eacute;rents leviers d&#039;adaptation. Le projet est port&eacute; par l&#039;INRA, l&#039;IFV, les Chambres d&#039;agriculture, l&#039;INAO et FranceAgriMer.
</aside>


Quand les degrés Celsius font monter les degrés d’alcool... La vigne et le vin constituent deux marqueurs du changement climatique en cours. La recherche fondamentale et appliquée échafaude différentes stratégies d’adaptation. Optimisme de mise jusqu’en 2050, mais au-delà...


Climat et vigne : degrés contre degrés

"L'indicateur NODU (nombre de doses unit&eacute;s) qui est utilis&eacute; pour mesurer&nbsp;l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, a augment&eacute; de plus de 12% en&nbsp;valeur entre 2014 et 2016 avec une l&eacute;g&egrave;re baisse en 2015 et une stabilit&eacute; en&nbsp;2016", indiquent dans un communiqu&eacute; commun les minist&egrave;res de l'Agriculture, de&nbsp;la Sant&eacute;, de la Recherche et de la Transition &eacute;cologique. Le recours aux pesticides avait augment&eacute; de 9,4% de 2013 &agrave; 2014.&nbsp;&nbsp;Les quatre ministres r&eacute;unis dans le comit&eacute; d'orientation strat&eacute;gique et de&nbsp;suivi (COS) vendredi matin ont affirm&eacute; vouloir "donner une nouvelle impulsion&nbsp;au plan Ecophyto et mettre en oeuvre des actions compl&eacute;mentaires &agrave; celles d&eacute;j&agrave;&nbsp;engag&eacute;es". Ecophyto II+ devra ainsi int&eacute;grer le plan d'action sur les produits&nbsp;phytopharmaceutiques et une agriculture moins d&eacute;pendante aux pesticides qu'ils&nbsp;ont pr&eacute;sent&eacute; le 25 avril et le plan d'action de sortie en trois ans du&nbsp;glyphosate pr&eacute;sent&eacute; le 22 juin dernier.&nbsp;&nbsp;<h2>Fermes Dephy</h2>Le plan Ecophyto II+ sera soumis &agrave; la consultation publique &agrave; l'automne&nbsp;prochain et publi&eacute; avant fin 2018, selon le communiqu&eacute;.&nbsp;&nbsp; Concernant le financement, les ministres n'ont pas pr&eacute;vu de fonds&nbsp;suppl&eacute;mentaires &agrave; part les 71 millions d'euros de cr&eacute;dits publics budg&eacute;t&eacute;s&nbsp;chaque ann&eacute;e, et comptent "mobiliser les outils du grand plan d'investissement&nbsp;pour accompagner les priorit&eacute;s d'Ecophyto II+". Le ministre de l'Agriculture St&eacute;phane Travert a toutefois annonc&eacute; jeudi une&nbsp;enveloppe de 2 millions d'euros suppl&eacute;mentaires afin de multiplier par 10 le&nbsp;nombre de fermes exp&eacute;rimentales Dephy, qui devrait passer de 3.000 &agrave; 30.000&nbsp;d'ici 2021.&nbsp;&nbsp;Pour l'association France Nature Environnement, "c'est un constat d'&eacute;chec:&nbsp;les plans Ecophyto successifs lanc&eacute;s depuis 2008, dont l'objectif initial&nbsp;&eacute;tait de r&eacute;duire de 50% l'usage des pesticides pour 2018, se sont av&eacute;r&eacute;s&nbsp;inefficaces". "L'outil Ecophyto est int&eacute;ressant mais la sortie des pesticides ne se fera&nbsp;pas sans l'activation d'autres leviers &eacute;conomiques et r&egrave;glementaires&nbsp;n&eacute;cessaires pour obtenir une mobilisation de l'ensemble de la profession", a&nbsp;soulign&eacute; Claudine Joly, en charge des questions pesticides &agrave; FNE, cit&eacute;e dans&nbsp;le communiqu&eacute;.


Malgré le lancement de deux plans Ecophyto depuis 2008 pour réduire l'usage des produits phytosanitaires en agriculture, l'utilisation des pesticides a globalement augmenté de 12% entre 2014 et 2016 poussant le gouvernement à renforcer ces mesures, dans le sillage des Etats généraux de l'Alimentation.


France : l'usage des pesticides a augmenté de 12% entre 2014 et 2016

"Les techniciens nous ont dit qu'en moyenne le d&eacute;but des vendanges serait autour du 25 ao&ucirc;t, avec des secteurs qui pourront commencer quelques jours avant ou apr&egrave;s", a d&eacute;clar&eacute; Maxime Toubart, pr&eacute;sident du Syndicat g&eacute;n&eacute;ral des vignerons de la Champagne, lors d'une conf&eacute;rence de presse.&nbsp;Cette pr&eacute;cocit&eacute; s'explique par "un hiver exceptionnellement arros&eacute;", suivi par "des temp&eacute;ratures au-dessus de la moyenne d&eacute;cennale" d'avril &agrave; juin qui ont entrain&eacute; une floraison h&acirc;tive d&eacute;but juin, a retrac&eacute; le Comit&eacute; Champagne, l'organe institutionnel de l'AOC."Quelques vignerons ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s (par les orages) mais globalement cela a peu affect&eacute; la Champagne. C'est la vie de ch&acirc;teau !", a r&eacute;sum&eacute; Jean-Marie Barill&egrave;re, pr&eacute;sident de l'Union des Maisons de Champagne, rappelant que les vignerons champenois avaient &eacute;t&eacute; beaucoup plus chanceux que leurs homologues du sud de la France, touch&eacute;s par les intemp&eacute;ries.&nbsp;Malgr&eacute; ces bons indicateurs, le Comit&eacute; Champagne a appel&eacute; &agrave; la prudence car le vignoble n'est pas &agrave; l'abri d'al&eacute;as climatiques d'ici le d&eacute;but de la cueillette.&nbsp;"Nous sommes un peu inquiets par l'&eacute;tat des r&eacute;serves hydriques, les sols sont tr&egrave;s secs et on peut vite perdre 15 &agrave; 20% de la vendange" en cas de forte s&eacute;cheresse, a aussi soulign&eacute; M. Toubart.&nbsp;&nbsp;Mais "nous avons &agrave; date un potentiel de production important, avec une quantit&eacute; abondante &agrave; date", a-t-il assur&eacute;, parlant d'une "belle vendange" de qualit&eacute;.Par ailleurs, le Comit&eacute; Champagne a fix&eacute; un rendement commercialisable de&nbsp;10.800 kg par hectare, comme en 2017. Ce quota de volume a &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; au vu des besoins de la fili&egrave;re et du contexte &eacute;conomique sur le march&eacute; int&eacute;rieur, toujours en recul, et de celui de l'export, en croissance.&nbsp;"Nous exportons plus de bouteilles que nous n'en consommons en France", a rappel&eacute; M. Barrill&egrave;re, mais "le Brexit peut faire tr&egrave;s mal au business Champagne" et "nous avons du mal &agrave; lire dans les boules de cristal de Theresa May et Donald Trump".


La prochaine vendange en Champagne sera "en avance de quinze jours sur la moyenne" en raison des conditions météorologiques, ont annoncé mardi les responsables de l'appellation, prévoyant une récolte "belle" tant en quantité de raisin qu'en qualité.


Champagne: la vendange 2018 prévue "en avance" et "de qualité"

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Le logo que les consommateurs pourront voir sur les bouteilles de <a href="https://twitter.com/hashtag/vin?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#vin</a> d'<a href="https://twitter.com/hashtag/Occitanie?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Occitanie</a> en conversion &agrave; la <a href="https://twitter.com/hashtag/bio?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#bio</a>, d&egrave;s cet hiver ! Un projet port&eacute; par <a href="https://twitter.com/hashtag/SUDVINBIO?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#SUDVINBIO</a> ! <a href="https://t.co/KxtLMydKU2">pic.twitter.com/KxtLMydKU2</a>&mdash; Sudvinbio (@Sudvinbio) <a href="https://twitter.com/Sudvinbio/status/1021720834715668480?ref_src=twsrc%5Etfw">24 juillet 2018</a></blockquote>
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Ce nouveau logo, les lettres blanches CAB se d&eacute;tachant sur un fond&nbsp;vert clair, sera mis en place d&egrave;s la r&eacute;colte 2018, a pr&eacute;cis&eacute; Patrick Guiraud, pr&eacute;sident de Sudvinbio, lors d'une conf&eacute;rence de presse. Il vise notamment &agrave; "prendre des parts de march&eacute;s" par rapport &agrave;&nbsp;l'Espagne ou l'Italie", a expliqu&eacute; le pr&eacute;sident de cette organisation interprofessionnelle cr&eacute;&eacute;e en 1991. Mais, ajoute M. Guiraud, "l'id&eacute;e&nbsp;c'est aussi de relancer les conversions" dans un contexte de ralentissement d&ucirc; notamment &agrave; l'&acirc;ge moyen des vignerons en Occitanie, autour de 60 ans. Le processus de conversion n&eacute;cessite trois ans de pratiques&nbsp;culturales et de vinification bio, le vin ne peut &ecirc;tre certifi&eacute; bio (A.B.) qu'&agrave; partir&nbsp;de la 4&egrave;me vendange. <h2>Charte</h2>"Avec l'avenir plus qu'incertain du glyphosate, beaucoup de vignerons&nbsp;sont tent&eacute;s par l'aventure du bio mais ces trois ann&eacute;es sont difficiles &agrave;traverser, c'est 40 &agrave; 50% d'investissement en plus", souligne Nicolas Richarme, pr&eacute;sident de la commission Mill&eacute;sime Bio de Sudvinbio. Les viticulteurs d'Occitanie qui souhaitent pouvoir commercialiser&nbsp;leurs vins sous ce label devront signer une charte qui stipule notamment&nbsp;qu'ils doivent &ecirc;tre en deuxi&egrave;me ou troisi&egrave;me ann&eacute;e de conversion vers le bio et qu'ils suivent le r&egrave;glement de vinification bio. Ils devront &eacute;galement fournir une analyse des r&eacute;sidus pour chaque lot&nbsp;et la mise en rayon de ces vins ne devra pas pr&ecirc;ter &agrave; confusion avec le logo&nbsp;AB,&nbsp;soulignent les dirigeants de Sudvinbio.&nbsp; &nbsp;<h2>"r&eacute;actif"</h2>Ces derniers se donnent pour objectif "ambitieux mais r&eacute;aliste" de&nbsp;faire de l'Occitanie la premi&egrave;re r&eacute;gion de vin bio au niveau europ&eacute;en, avec la&nbsp;moiti&eacute; des surfaces de vignes en bio dans 10 ans. "On a essay&eacute; de porter ce logo au niveau national et &ccedil;a a &eacute;t&eacute;&nbsp;compliqu&eacute;",explique M. Guiraud, qui met en avant des "lourdeurs administratives"&nbsp;alors qu'il faut &ecirc;tre "r&eacute;actif". "Avec le succ&egrave;s que &ccedil;a va avoir, d'autres r&eacute;gions vont suivre et ce&nbsp;statut sera national dans quelque temps", assure G&eacute;rard Bertrand, vigneron et propri&eacute;taire de domaines viticoles. La r&eacute;gion Occitanie "soutient cette initiative car derri&egrave;re il y a&nbsp;une cr&eacute;ation de richesse, de valeur sur le territoire", souligne Jean-Louis Cazaubon, vice-pr&eacute;sident de la r&eacute;gion Occitanie en charge de&nbsp;l'agroalimentaire et de la viticulture.


Un nouveau logo "en conversion versl'Agriculture biologique", destiné à aider les viticulteurs entransition versle bio en Occitanie et à répondre à une forte demande des consommateurs,a étéprésenté mardi par les dirigeants de Sudvinbio à Montpellier.


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