&laquo;&nbsp;Je pense qu&rsquo;il y a un c&ocirc;t&eacute; sp&eacute;culatif dans la hausse du prix du mat&eacute;riel et que les constructeurs et les concessionnaires en profitent un peu pour regonfler leurs marges&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Marc Pellerin, c&eacute;r&eacute;alier &agrave; Boynes (Loiret).&nbsp;&laquo;&nbsp;Il y a quinze ans, une bineuse, &ccedil;a ne valait pas grand-chose mais personne n&rsquo;en achetait. Aujourd&rsquo;hui tout le monde en veut et les tarifs ont explos&eacute;, alors que c&rsquo;est grosso modo toujours la m&ecirc;me machine&nbsp;&raquo;, rench&eacute;rit son ami Florent Beauvallet, install&eacute; &agrave; Manchecourt (Loiret). &laquo;&nbsp;Le cas de la bineuse est int&eacute;ressant, reprend Marc Pellerin. C&rsquo;est un mat&eacute;riel subventionn&eacute; mais on peut se demander si la subvention tombe finalement dans la poche de l&rsquo;acheteur&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Comparativement &agrave; la g&eacute;n&eacute;ration de nos parents, on a une culture &eacute;conomique beaucoup plus pouss&eacute;e"
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Du haut de leurs 33 ans (et d&rsquo;une moissonneuse-batteuse X9 au tarif crevant tous les plafonds), les deux jeunes agriculteurs portent un regard sans concession sur le contexte agricole. &laquo;&nbsp;Le prix du mat&eacute;riel s&rsquo;enflamme mais pas nous, d&eacute;clarent-ils en c&oelig;ur. D&rsquo;abord on n&rsquo;en a pas les moyens, et comparativement &agrave; la g&eacute;n&eacute;ration de nos parents, on a une culture &eacute;conomique beaucoup plus pouss&eacute;e. Le mat&eacute;riel reste un outil de travail et il est financ&eacute; comme tel&nbsp;&raquo;. &nbsp;<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;entraide, avant l&rsquo;investissement</h2>Et ce n&rsquo;est pas que des paroles. Florent Beauvallet, associ&eacute; &agrave; d&rsquo;autres membres familiaux sur plusieurs sites, a converti l&rsquo;un d&rsquo;eux en bio, sans pour autant investir dans du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique. &laquo;&nbsp;On a beaucoup d&eacute;velopp&eacute; la mutualisation et s&rsquo;agissant de la bio, on fonctionne en entraide, d&eacute;clare-t-il.&nbsp;Mais dans les deux ans &agrave; venir, on devrait investir dans une houe rotative pour biner les c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo;. De son c&ocirc;t&eacute;, Marc Pellerin, associ&eacute; &agrave; son fr&egrave;re, a d&eacute;velopp&eacute; la prestation de service et la diversification. &laquo;&nbsp;On produit de la rhubarbe, que l&rsquo;on transforme et que l&rsquo;on commercialise en direct, souligne-t-il. On a &eacute;galement le projet de se diversifier dans la pomme&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-prochain-investissement-un-semoir-direct-pour-passer-a-l-acs" target="_blank">&laquo; Le prochain investissement ? Un semoir direct pour passer &agrave; l&rsquo;ACS &raquo;</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le climat, un gros nuage</h2>Ma&icirc;trise des charges, qu&ecirc;te de valeur&nbsp;: les deux jeunes sont plut&ocirc;t confiants quant &agrave; l&rsquo;avenir de leur syst&egrave;me d&rsquo;exploitation, en s&rsquo;affranchissant de la course &agrave; l&rsquo;agrandissement. Les nuages se situent davantage du c&ocirc;t&eacute; de la pression environnementale et du changement climatique. &laquo;&nbsp;La soci&eacute;t&eacute; avance tr&egrave;s vite sur ces sujets et les m&eacute;faits du changement climatique sont vertigineux, analyse Marc Pellerin. Mais l&rsquo;agriculture avance au rythme d&rsquo;une r&eacute;colte par an. Il ne faudra se priver d&rsquo;aucun levier d&rsquo;adaptation, je pense en particulier &agrave; la g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;&raquo;. &laquo; Sur tous ces sujets, on n&rsquo;aura pas la solution mais les&nbsp;solutions&nbsp;&raquo;, devise Florent Beauvallet.

Marc Pellerin et Florent Beauvallet, copains depuis le lycée et agriculteurs dans le Loiret, sont venus en voisins à Innov-Agri. Du haut de leurs 33 ans, ils portent un regard hyper lucide sur les enjeux « éco-techno-écolo-climato » de leur début de carrière.

« Le prix du matériel s’enflamme mais pas nous »

A l&rsquo;occasion d&rsquo;Innov-Agri, Soil Capital f&ecirc;te le premier anniversaire du lancement&nbsp;de son <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soil-capital-du-bilan-carbone-au-bilan-comptable" target="_blank">programme de r&eacute;mun&eacute;ration du carbone</a>. Celui-ci repose un diagnostic initial suivi d&rsquo;un diagnostic annuel r&eacute;alis&eacute; tous les ans pendant quatre ans. &nbsp;En cas d&rsquo;am&eacute;lioration du bilan (r&eacute;duction des &eacute;missions des GES, stockage de carbone dans le sol), il donne lieu &agrave; une r&eacute;tribution nette de minimum 27,50 euros la tonne d&rsquo;&eacute;quivalent CO2 vers&eacute;e &agrave; chaque anniversaire, dans la limite de 80% des tonnes &eacute;vit&eacute;es ou stock&eacute;es cette ann&eacute;e. Le solde de 20% est affecte&#769; a&#768; une r&eacute;serve d&rsquo;assurance destin&eacute;e a&#768; compenser un d&eacute;gagement impr&eacute;vu de carbone sur l&rsquo;exploitation dans les dix ans suivant l&rsquo;&eacute;mission des cr&eacute;dits carbone, avant reversement final &agrave; l&rsquo;agriculteur entre la 11&egrave;me et la 15&egrave;me ann&eacute;e.<div class="citation">
 "Nous avons des agriculteurs dans quasiment toutes les r&eacute;gions de France et dans tous les syst&egrave;mes culturaux"
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Bilan de la premi&egrave;re ann&eacute;e&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les premiers indicateurs chiffr&eacute;s sur l&rsquo;impact des diff&eacute;rentes pratiques et des diff&eacute;rentes cultures, &eacute;tablis sur base des diagnostics initiaux, seront communiqu&eacute;s prochainement, d&eacute;clare Chuck de Liedekerke, co-fondateur et directeur g&eacute;n&eacute;ral de Soil Capital. Notre op&eacute;ration a remport&eacute; un franc succ&egrave;s car nous avions limit&eacute; volontairement notre programme &agrave; 150 agriculteurs pour la premi&egrave;re ann&eacute;e, alors que plus de 800 candidats se sont manifest&eacute;s.&nbsp;Autre motif de satisfaction&nbsp;: nous avons des agriculteurs dans quasiment toutes les r&eacute;gions de France et dans tous les syst&egrave;mes culturaux, en labour, en TCS en agriculture de conservation, en conventionnel et en bio&nbsp;&raquo;.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Donner les moyens d&rsquo;une transition rentable</h2>Soil Capital, qui entame une nouvelle campagne d&rsquo;adh&eacute;sion &agrave; son programme, est totalement confiante dans la capacit&eacute; des agriculteurs &agrave; g&eacute;n&eacute;rer des certifications carbone, en d&eacute;pit <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-miracle-economique-pour-la-decarbonation-des-grandes-cultures" target="_blank">des alertes de plus en plus r&eacute;currentes sur les co&ucirc;ts induits par la transformation des syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation</a>. &laquo;&nbsp;Il se s&rsquo;agit en aucun cas d&rsquo;une fatalit&eacute;, se d&eacute;fend Chuck de Liedekerke. L&rsquo;objectif poursuivi par Soil Capital, c&rsquo;est de donner aux agriculteurs les moyens d&rsquo;une transition rentable, en jouant plus ou moins sur le curseur de la d&eacute;carbonation. R&eacute;duire certains postes d&rsquo;&eacute;missions de GES &eacute;quivaut souvent &agrave; r&eacute;duire les charges de structure&nbsp;&raquo;.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Un facteur de r&eacute;silience climatique</h2>Soil Capital estime par ailleurs que l&rsquo;enrichissement du sol en carbone, donc en mati&egrave;re organique, est aussi le moyen de tamponner les effets du changement climatique, gr&acirc;ce aux impacts positifs sur les cycles de l&rsquo;eau et de l&rsquo;azote. Autant de lueurs d&rsquo;espoirs &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/label-bas-carbone-la-methode-grandes-cultures-est-officiellement-approuvee" target="_blank">les grandes cultures disposent d&eacute;sormais d&rsquo;une m&eacute;thode de d&eacute;carbonation estampill&eacute;e Label bas carbone</a> (LBC). Autre bonne nouvelle&nbsp;: le prix du carbone est plut&ocirc;t orient&eacute; &agrave; la hausse. &laquo;&nbsp;Du fait de la fragilit&eacute; des &eacute;cosyst&egrave;mes et de l&rsquo;urgence climatique, l&rsquo;agriculture doit s&rsquo;emparer de la d&eacute;carbonation&nbsp;&raquo;, conclut Chuck de Liedekerke.

Un an après le lancement de son programme de rémunération du carbone en grandes cultures, l’entreprise belge de conseil agronomique Soil Capital croit plus que jamais dans la transition bas carbone, au rythme de chaque agriculteur.

Soil Capital : « donner aux agriculteurs les moyens d’une transition rentable »

Une coproduction IFIP - Neotec-Vision (Wel2be) et Alliance R&amp;D qui sera expos&eacute;e pendant le Space sur la plateforme Innovation&nbsp;Hall 4 stand B41&nbsp;(<a href="https://www.ifip.asso.fr/sites/default/files/flyer_piclet.pdf">t&eacute;l&eacute;charger le flyer</a>)Objectif :&nbsp;ph&eacute;notypage de la maturit&eacute; pour am&eacute;liorer la s&eacute;lection Solution&nbsp;: analyse de la forme de la t&ecirc;te par 'Deep Learning' (= apprentissage profond par intelligence artificielle, et dans ce cas par&nbsp;vision) &bull; Image de face et de profil &bull; Cam&eacute;ras dans tube inox &bull; Support r&eacute;glable &agrave; la longueur du porcelet &bull; Enregistrement asservi &agrave; la pes&eacute;e &bull; Mini ordinateur avec &eacute;cran tactile industrielPrincipe de fonctionnement Objectif de cet outil&nbsp;: disposer d&rsquo;un syst&egrave;me de classification&nbsp;automatique&nbsp;et objective&nbsp;de la maturit&eacute; du porcelet &agrave; la naissance. Un porcelet immature se caract&eacute;rise par une forme de t&ecirc;te sp&eacute;cifique avec&nbsp;notamment un cr&acirc;ne bomb&eacute;. Il est possible de rep&eacute;rer visuellement ces&nbsp;porcelets mais cela repose sur l&rsquo;appr&eacute;ciation de l&rsquo;&eacute;leveur.&nbsp;En s&rsquo;appuyant sur une approche par&nbsp;analyse d&rsquo;images,&nbsp;on s&rsquo;affranchit de l&rsquo;effet&nbsp;subjectif de l&rsquo;op&eacute;rateur et on homog&eacute;n&eacute;ise la collecte d&rsquo;information. Cet outil se compose d&rsquo;un syst&egrave;me de maintien de la t&ecirc;te du porcelet,&nbsp;de 2 cam&eacute;ras et d&rsquo;un mini-ordinateur. Ce dispositif a &eacute;t&eacute; r&eacute;fl&eacute;chi pour r&eacute;duire au maximum la manipulation du&nbsp;porcelet par les op&eacute;rateurs et s&rsquo;int&eacute;grer pleinement&nbsp;dans la routine de pes&eacute;e&nbsp;individuelle&nbsp;du porcelet &agrave; la naissance. Par ailleurs, selon les besoins des&nbsp;op&eacute;rateurs, il est pr&eacute;vu d&rsquo;associer &agrave; ce nouveau ph&eacute;notype l&rsquo;enregistrement&nbsp;automatique du poids du porcelet au sein du m&ecirc;me logiciel. Enfin cet outil est con&ccedil;u de sorte que le nettoyage et la d&eacute;sinfection entre&nbsp;2 s&eacute;ances de pes&eacute;e soient faciles et efficaces. Le dimensionnement et la praticit&eacute; de ce syst&egrave;me ont &eacute;t&eacute;&nbsp;test&eacute;s dans plusieurs&nbsp;&eacute;levages&nbsp;par plusieurs op&eacute;rateurs.&nbsp;Depuis la premi&egrave;re proposition, 3 nouvelles versions ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute;&nbsp;d&eacute;velopp&eacute;es, l&rsquo;objectif &eacute;tant d&rsquo;avoir un&nbsp;syst&egrave;me compact, maniable, robuste &agrave;&nbsp;un prix mod&eacute;r&eacute;.Mode op&eacute;ratoire Comment utiliser ce syst&egrave;me ? &bull; Placer le syst&egrave;me sur le plateau de pes&eacute;e &bull; Tarer la balance &bull; Appuyer sur le bouton autofocus &bull; Saisir le num&eacute;ro d&rsquo;identification du porcelet avec possibilit&eacute; de cocher la case incr&eacute;mentation automatique &bull; Placer le porcelet sur le syst&egrave;me de contention.&nbsp;Syst&egrave;me r&eacute;glable en longueur pour s&rsquo;adapter &agrave; tous les porcelets. &bull; Prise de la photo, 2 options :&nbsp;Automatique &agrave; la stabilisation du poids ou&nbsp;Manuelle en cliquant sur le bouton prise de vue &bull; Retirer le porcelet du syst&egrave;me et passer au suivantContact : pauline.brenaut@ifip.asso.fr&nbsp;<a href="https://youtu.be/lgIYIPZF7Xg">Voir la video de pr&eacute;sentation de Pic'Let</a><a href="https://www.space.fr/Laureats/wel2be--ifip-(institut-du-porc)-/825.aspx">Voir la fiche Laur&eacute;at InnovSpace * Space 2021</a><a href="https://ifip.asso.fr/sites/default/files/flyer_piclet.pdf">T&eacute;l&eacute;chargez le flyer</a>

PICLET - Classification de la maturité du porcelet

Un InnovSpace * 2021 pour PIC'LET (maturité des porcelets par imagerie) : à découvrir au Space !

Au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne, la France est le 1er producteur de graines ol&eacute;agineuses et plus pr&eacute;cis&eacute;ment le 1er producteur de graines de colza, le 2&egrave;me producteur de soja, le 4&egrave;me producteur de graines de tournesol, le 1er producteur europ&eacute;en de lin ol&eacute;agineux. Elle est aussi le 1er producteur de graines prot&eacute;agineuses et le 1er exportateur de graines prot&eacute;agineuses. En d&eacute;pit de ce brillant palmar&egrave;s, le b&acirc;t blesse du c&ocirc;t&eacute; de la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales car la France est aussi un grand pays d&rsquo;&eacute;levage (num&eacute;ro un en production de viande bovine et num&eacute;ro deux en production laiti&egrave;re) et &agrave; ce titre un grand consommateur de tourteaux, avec une d&eacute;pendance qui flirte avec les 40%, quand l&rsquo;Union europ&eacute;enne d&eacute;passe les 60%. Le d&eacute;ficit est une tr&egrave;s vieille histoire, r&eacute;sultant d&rsquo;accords commerciaux conclus dans les ann&eacute;es 1960 dans le cadre du Gatt et face au soja du continent am&eacute;ricain, la lutte est tr&egrave;s in&eacute;gale.<h2>Vers l&rsquo;autonomie en soja non OGM</h2>Pour autant, la France n&rsquo;a pas renonc&eacute;. Depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, elle enchaine les plans prot&eacute;ines dont le dernier en date remonte &agrave; 2020. Baptis&eacute; Strat&eacute;gie nationale prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, il vise &agrave; doubler, d&rsquo;ici &agrave; 2030, les surfaces de soja, pois, l&eacute;gumes secs, luzerne et l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res, pour atteindre 2 millions d'hectares, soit 8% de la SAU. Il est dot&eacute; d&rsquo;un budget de 100 millions d&rsquo;euros, auquel s&rsquo;ajoutera une impulsion de la Pac 2023-2027, sous la forme du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">renforcement des aides coupl&eacute;es et de l&rsquo;instauration d&rsquo;un programme op&eacute;rationnel</a>.En ce qui concerne le soja, Terres Univia, l&rsquo;interprofession des huiles et prot&eacute;ines fran&ccedil;aises, s&rsquo;est fix&eacute;e pour objectif d&rsquo;atteindre les 250.000 ha en 2025 (contre 186.000 ha en 2020), &eacute;quivalant &agrave; une production de 650.000 tonnes de graines. Cette surface permettrait alors &agrave; la France d&rsquo;assurer son autonomie en tourteaux de soja non OGM.<h2 style="text-align:left;">Des surco&ucirc;ts de production</h2>Pour entamer la reconqu&ecirc;te de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique, un certain nombre de handicaps devront &ecirc;tre lev&eacute;s. Ils ont &eacute;t&eacute; list&eacute;s dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">un rapport publi&eacute; en juin dernier par FranceAgriMer, d&eacute;cryptant les ressorts de comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res agricoles</a>. S&rsquo;agissant des ol&eacute;o-prot&eacute;agineux, les acteurs de la fili&egrave;re ont notamment point&eacute; des r&egrave;glementations contraignantes pour les producteurs fran&ccedil;ais d&eacute;j&agrave; mises en &oelig;uvre, alors qu&rsquo;elles ne le sont pas ou appliqu&eacute;es plus progressivement dans d&rsquo;autres pays europ&eacute;ens. La progression marqu&eacute;e du poste phytosanitaire en colza est aussi point&eacute;e du doigt. Sont cit&eacute;s &eacute;galement la variabilit&eacute; interannuelle croissante des rendements, des charges de m&eacute;canisation, des investissements et un niveau d'amortissements plus importants. Le co&ucirc;t de production est impact&eacute; par la r&eacute;orientation des assolements et l'allongement des rotations plus complexe &agrave; maitriser, ce qui induit un co&ucirc;t d'exploitation plus &eacute;lev&eacute;.<h2>Bilan offre / demande en colza</h2>En colza, la trituration repr&eacute;sente 86% des utilisations de 5,8 Mt en moyenne quinquennale avec une production moyenne de 4,8 Mt. Hors accidents culturaux et/ou climatiques, la France exporte davantage de colza, 1,4 Mt essentiellement vers l&rsquo;UE, qu&rsquo;elle n&rsquo;en importe (1,2 Mt).En colza, les ressources et les emplois varient sur la p&eacute;riode 2004-2019 entre 4,7 Mt et 6,7 Mt. On observe que les exportations exc&egrave;dent les importations tout au long de la p&eacute;riode sauf en 2019. Les importations progressent fortement sur la p&eacute;riode, passant de 0,1 Mt en 2004 &agrave; 1,6 Mt en 2019.L&rsquo;&eacute;volution la plus importante concerne le taux d&rsquo;auto-approvisionnement entre 2004 et 2019. Celui-ci est divis&eacute; par 2, passant de 160% &agrave; 80%. Cette &eacute;volution impacte directement les autres indicateurs. Si la capacit&eacute; d&rsquo;exportation reste importante, sup&eacute;rieure &agrave; 20% sur la p&eacute;riode, elle a fortement d&eacute;clin&eacute; compar&eacute;e aux 40% de 2004. Cette &eacute;volution d&eacute;coule d&rsquo;une d&eacute;pendance toujours plus accrue aux importations qui atteint 40% en 2019 alors qu&rsquo;elle &eacute;tait proche de z&eacute;ro en 2004. De m&ecirc;me, le taux de couverture de consommation par la production nationale ne cesse de diminuer, passant de 90% &agrave; 60%.<h2>Bilan offre / demande en tournesol</h2>En moyenne quinquennale, le bilan du tournesol permet une certaine autonomie avec des exportations l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieures aux importations. La trituration monopolise les utilisations int&eacute;rieures avec 1,1 Mt.Sur la p&eacute;riode, la production conjugu&eacute;e des importations moyennes de 280 000 t permet de couvrir les besoins de consommation en graines de tournesol tout en permettant, &agrave; l&rsquo;exception de 2016, d&rsquo;exporter environ 400 000 t par an et de d&eacute;gager ainsi un exc&eacute;dent net. On rel&egrave;ve cependant depuis le pic de 2011 &agrave; 1 881 000 t une diminution de la production autour de 1 500 000 t &agrave; l&rsquo;exception de la bonne r&eacute;colte de 1 599 000 t en 2017.En corollaire d&rsquo;une production en baisse, le taux d&rsquo;auto-approvisionnement, descend sous les 100% en 2013 et 2016 avant de retrouver depuis des niveaux comparables au d&eacute;but de p&eacute;riode (2004). Cette &eacute;volution s&rsquo;explique par un taux de couverture de la consommation par la production nationale qui r&eacute;gresse par paliers, sup&eacute;rieur &agrave; 80% en d&eacute;but de p&eacute;riode pour s&rsquo;inscrire ensuite dans une fourchette de 60% &agrave; 80%. Si la capacit&eacute; d&rsquo;exportation a plut&ocirc;t tendance &agrave; progresser depuis 2016, cette &eacute;volution correspond aussi &agrave; une d&eacute;gradation du taux de d&eacute;pendance aux importations qui progresse r&eacute;guli&egrave;rement sur la p&eacute;riode.<h2>Bilan offre / demande en soja</h2>Face &agrave; une progression r&eacute;guli&egrave;re de la consommation ainsi que d&rsquo;une progression des exportations depuis 2015 - la fili&egrave;re soja fran&ccedil;aise est garantie sans OGM, ce qui est un atout commercial -, la production nationale progresse fortement, permettant ainsi de contenir les importations. Celles-ci repr&eacute;sentent cependant plus de 60% des ressources des bilans du soja.En soja, la d&eacute;pendance aux importations reste le trait majeur de la p&eacute;riode d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t. On note cependant une am&eacute;lioration r&eacute;guli&egrave;re qui s&rsquo;observe &agrave; travers le taux d&rsquo;auto-approvisionnement, doubl&eacute; sur la p&eacute;riode, le taux de couverture de la consommation par la production nationale qui progresse &eacute;galement fortement, et m&ecirc;me le d&eacute;veloppement d&rsquo;une capacit&eacute; d&rsquo;exportation qui progresse depuis 2013 jusqu&rsquo;&agrave; d&eacute;passer 10% depuis 2017.<h2>Bilan offre / demande en pois prot&eacute;agineux</h2>La France est exportatrice nette de pois en moyenne quinquennale. Avec une production de 656 000 t, dont 160 000 t sont autoconsomm&eacute;es, et 41 000 t d&rsquo;importations, 537 000 t sont disponibles pour le march&eacute;, dont plus de la moiti&eacute;, 287 000 t, sont export&eacute;es, ce qui laisse un disponible de 250 000 t. L&rsquo;alimentation humaine absorbe plus de la moiti&eacute; de ce volume.Les bilans sur 15 ans mettent en &eacute;vidence ces &eacute;volutions. La production est irr&eacute;guli&egrave;re. En moyenne de l&rsquo;ordre de 600 000 t depuis 2011, on rel&egrave;ve des pics sup&eacute;rieurs &agrave; 1 Mt en 2006 et 2010 et une progression des importations depuis 2016, autour de 40 000 t par an. Une part significative de la production est export&eacute;e. On note cependant une baisse des exportations de pois depuis 2016, conjugu&eacute;e &agrave; un alourdissement des stocks compar&eacute;s au d&eacute;but de la p&eacute;riode. Celui-ci peut s&rsquo;expliquer par les droits de douane prohibitifs mis en place par l&rsquo;Inde en 2018, premier client jusqu&rsquo;en 2016, pour prot&eacute;ger sa production nationale.Le taux d&rsquo;auto-approvisionnement &eacute;volue en dents de scie sur la p&eacute;riode mais &agrave; l&rsquo;exception de 2018 avec 122%, oscille entre 150% et 200%. La d&eacute;pendance aux importations est faible, inf&eacute;rieure &agrave; 10% sur la p&eacute;riode, exception faite des campagnes 2016 (25%) et 2017 (13%). L&rsquo;&eacute;volution de ces indicateurs met en &eacute;vidence une capacit&eacute; d&rsquo;exportation de l&rsquo;ordre de 40% sur l&rsquo;ensemble de la p&eacute;riode.<h2>Bilan offre / demande en f&eacute;veroles</h2>En f&eacute;veroles, 131 000 t d&rsquo;une production de 194 000 t est mise sur le march&eacute;. Avec les importations, 162 000 t sont disponibles dont 75 000 t sont export&eacute;es et 86 000 t sont consomm&eacute;es pour l&rsquo;alimentation animale (28 000 t) et humaine (10 000 t). On observe un fort d&eacute;clin de la production sur la p&eacute;riode 2004-2019. Jusqu&rsquo;en 2010, celle-ci progresse et varie entre 257 000 t et 483 000 t. Depuis 2011, on note une baisse de cette production qui reste cependant encore &eacute;lev&eacute;e entre 245 000 t et 275 000 t jusqu&rsquo;en 2015. Depuis 2016, celle-ci est inf&eacute;rieure &agrave; 200 000 t. En cons&eacute;quence, les quantit&eacute;s export&eacute;es sont en chute libre depuis 2013.De 2006 &agrave; 2013, avec de faibles importations, le plus gros de la r&eacute;colte &eacute;tait destin&eacute; aux clients de la France, la part de consommation domestique &eacute;tant faible. &Agrave; compter de 2014, avec la baisse r&eacute;guli&egrave;re de la production, les utilisations int&eacute;rieures sont le principal poste d&rsquo;emplois, l&rsquo;exportation devenant mineure avec 46 000 t en 2019, &agrave; comparer aux 307 000 t de f&eacute;veroles export&eacute;es en 2010.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-competitivite-des-filieres" target="_blank" title="">Retrouvez tous les articles de notre s&eacute;rie "Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res"</a>
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La France est le premier producteur européen de graines oléagineuses et protéagineuses mais elle est structurellement déficitaire en protéines. Sans s’y résigner totalement : elle vise notamment l’autonomie en soja non OGM à l’horizon 2025.

Compétitivité des filières (10/10) : les oléo-pro décomplexés

Traverser une route pour conduire ses vaches au pr&eacute;, faire 8 kilom&egrave;tres en tracteur attel&eacute; pour travailler une parcelle, affourager en vert ses b&ecirc;tes faute d'acc&egrave;s aux p&acirc;tures, abreuver ses animaux avec une tonne &agrave; eau...&nbsp;: c'est le quotidien de nombreux agriculteurs qui n'ont pas un parcellaire group&eacute; autour de leur si&egrave;ge d'exploitation ou de leur stabulation. Le comble &eacute;tant de croiser parfois des coll&egrave;gues faisant le trajet inverse&nbsp;!S'il n'existe presque jamais un parcellaire id&eacute;al, il est possible cependant d'am&eacute;liorer celui que l'on exploite. Pendant les ann&eacute;es de modernisation de l'agriculture (1955-1975), l'adaptation des parcellaires a constitu&eacute; la grande mission des remembrements. Aujourd'hui nomm&eacute;es Afafe (Am&eacute;nagement foncier agricole, forestier et environnemental),&nbsp;ces proc&eacute;dures existent toujours, mais restent r&eacute;serv&eacute;es &agrave; des contextes particuliers (cr&eacute;ations d'infrastructures publiques). Elles sont souvent longues (10 ans parfois), co&ucirc;teuses, soumises &agrave; des recours juridiques, et elles se font entre&nbsp;propri&eacute;taires, lesquels ne sont pas toujours les exploitants des terres.<h2>&Eacute;changer sans y &ecirc;tre oblig&eacute;</h2>Il existe une autre fa&ccedil;on d'am&eacute;liorer son parcellaire&nbsp;: les &eacute;changes amiables entre exploitants. Ce sont le plus souvent des &laquo;&nbsp;&eacute;changes de cultures&nbsp;&raquo; (pour une ou deux ann&eacute;es), ou des &eacute;changes de baux (pour la dur&eacute;e du bail), parfois, des &eacute;changes de propri&eacute;t&eacute;s. Comme leur nom l'indique, ils ne se font qu'&agrave; l'amiable, entre personnes volontaires, et sans le caract&egrave;re coercitif d'un Afafe. Surtout, ils se font &agrave; l'&eacute;chelle des exploitants eux-m&ecirc;mes, m&ecirc;me si les propri&eacute;taires doivent syst&eacute;matiquement donner leur accord.Des &eacute;changes &agrave; l'amiable, entre deux exploitants, se sont pratiqu&eacute;s de tout temps. Mais depuis une dizaine d'ann&eacute;es, des &eacute;changes en groupe s'organisent, souvent avec l'accompagnement de conseillers fonciers des chambres d'agriculture. &laquo;&nbsp;L'int&eacute;r&ecirc;t de faire des &eacute;changes parcellaires multilat&eacute;raux, avec 6 &agrave; 15 exploitations, c'est que l'on augmente consid&eacute;rablement les possibilit&eacute;s&nbsp;&raquo;, commente Sylvie Guillo, charg&eacute;e de mission foncier &agrave; la chambre d'agriculture des Pays de la Loire. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/1/8/4168107-1-fre-FR/a42f6a4b975a-pcechanges2-jpg" alt="" height="3095" width="1994" /><figcaption>Sylvie Guillo, charg&eacute;e de mission foncier &agrave; la chambre d&#039;agriculture des Pays de la Loire, a accompagn&eacute; plusieurs groupes d&#039;&eacute;changes parcellaires sur le d&eacute;partement de Loire-Atlantique (photo Catherine Perrot).</figcaption></figure>

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<h2>Des agriculteurs volontaires </h2>Au sein de cette r&eacute;gion parmi les plus dynamiques de France pour ces proc&eacute;dures, d&eacute;j&agrave; une vingtaine de groupes ont &eacute;chang&eacute; des parcelles ces derni&egrave;res ann&eacute;es. &laquo; Ces groupes sont constitu&eacute;s &agrave; l'initiative des exploitants locaux, ou des communes et intercommunalit&eacute;s. On ne travaille qu'avec des gens volontaires, d&eacute;crit Sylvie Guillo. Les conseillers fonciers les accompagnent, avec m&eacute;thode et neutralit&eacute;, et leur apportent une assistance juridique&nbsp;&raquo;. Avec l'intervention de collectivit&eacute;s publiques et, parfois, de fonds Vivea, le co&ucirc;t pour les exploitants est en g&eacute;n&eacute;ral assez minime.Le premier point abord&eacute; lors de la r&eacute;union d'un groupe de volontaires est la d&eacute;finition des crit&egrave;res prioritaires d'&eacute;change. &laquo;&nbsp;C'est le groupe qui d&eacute;cide, et nous nous sommes rendus compte que ce n'est pas toujours la qualit&eacute; agronomique des terres qui pr&eacute;vaut. Ce sont plus les &eacute;quipements (cl&ocirc;tures, haies, drainage...). Parfois, il pourra y avoir des compensations, mais c'est laiss&eacute; &agrave; l&rsquo;appr&eacute;ciation de chacun. Ensuite, gr&acirc;ce &agrave; un outil cartographique informatis&eacute;, nous proposons des sc&eacute;narios d'optimisation &raquo;, pr&eacute;cise Sylvie Guillo.<h2>D&eacute;passionner le foncier </h2>&laquo;&nbsp;Nous faisons toujours travailler les agriculteurs sur ces sc&eacute;narios de &laquo;&nbsp;l'apr&egrave;s&nbsp;&raquo;. Il faut qu'ils raisonnent sur ce qu'ils gagnent, pas sur ce qu'ils perdent ou ce que gagnent les autres &raquo;, analyse Sylvie Guillo, qui sait que l'attachement au foncier est passionnel chez certains, fruit d'histoires familiales ou de vieux conflits de clochers. &laquo;&nbsp;Sur une des communes o&ugrave; nous avons accompagn&eacute; un groupe, on nous avait dit &laquo; ici, vous n'arriverez pas &agrave; &eacute;changer un hectare&nbsp;&raquo;... Pourtant, le groupe en a &eacute;chang&eacute; 63&nbsp;!&nbsp;&raquo;.Un des facteurs qui aident &agrave; voir que le foncier est un outil de travail comme un autre, est le calcul des co&ucirc;ts de m&eacute;canisation li&eacute; &agrave; l'&eacute;loignement des parcelles. &laquo;&nbsp;La chambre d&rsquo;agriculture des Pays de Loire en appui avec la f&eacute;d&eacute;ration des Cuma dispose d'un outil qui prend en compte tous les co&ucirc;ts de m&eacute;canisation, y compris le temps de travail de l'exploitant. Les r&eacute;sultats sont &eacute;difiants&nbsp;: dans un groupe, nous avons eu des co&ucirc;ts annuels li&eacute;s au trajet &agrave; une parcelle &eacute;loign&eacute;e &agrave; 358 &euro;/ha&nbsp;!&nbsp;&raquo;G&eacute;n&eacute;ralement, une proc&eacute;dure d&rsquo;&eacute;change de parcelles dure un &agrave; deux ans, avec une dizaine de r&eacute;unions, et se termine avec les demandes de nouvelles autorisations d'exploiter. Parmi les diff&eacute;rents sc&eacute;narios envisag&eacute;s, ce n'est jamais le &laquo;&nbsp;sc&eacute;nario id&eacute;al&nbsp;&raquo; qui est choisi&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il faut faire face &agrave; la r&eacute;alit&eacute;, on n'arrivera jamais &agrave; une situation parcellaire id&eacute;ale. Parfois, des gens quittent le groupe en cours de proc&eacute;dure et ne veulent plus &eacute;changer. Parfois, des propri&eacute;taires refusent l&rsquo;&eacute;change parce qu'ils ne connaissent pas les nouveaux locataires. Le foncier, c'est de l'humain, du relationnel&nbsp;&raquo;, remarque Sylvie Guillo.<h2>Un effet boule de neige</h2>Mieux vaut boucler une proc&eacute;dure en un ou deux ans que de tenter de faire changer d'avis certains r&eacute;fractaires... Car dans la plupart des cas, un premier &eacute;change sur un secteur donne lieu &agrave; un ou deux nouveaux &eacute;changes quelque temps plus tard. &laquo;&nbsp;Les gens en discutent entre voisins, &agrave; la Cuma&nbsp;&raquo;. Apr&egrave;s une proc&eacute;dure d'&eacute;change, en effet, tout le monde est gagnant, m&ecirc;me &laquo;&nbsp;s'il y a toujours des exploitations qui gagnent plus que d'autres&nbsp;&raquo;.Tous ceux qui ont &eacute;chang&eacute; &eacute;voquent une meilleure efficacit&eacute; &eacute;conomique Mais l'essentiel ne semble pas cet aspect&nbsp;: beaucoup d'agriculteurs estiment avoir r&eacute;duit leur temps de travail et gagn&eacute; en qualit&eacute; de travail. Certains parlent de surveillance facilit&eacute;e des animaux. D'autres de pouvoir plus facilement transmettre. Plus g&eacute;n&eacute;ralement, un regroupement parcellaire permet d'augmenter les possibilit&eacute;s de choix strat&eacute;giques et techniques&nbsp;: &laquo;&nbsp;Sans cela, je n'aurais jamais pu passer en bio&nbsp;&raquo;, &eacute;voque un &eacute;leveur.<h2>Moins de carbone, plus de prairies</h2>L'environnement semble &eacute;galement gagnant&nbsp;: une &eacute;tude a &eacute;t&eacute; conduite par la chambre d'agriculture et l'Ademe apr&egrave;s un &eacute;change parcellaire de 146 hectares entre cinq exploitations au Bignon (44). Entre l'apr&egrave;s et l'avant &eacute;change, on compte 30 hectares nets de prairies et 1349 m&egrave;tres de lin&eacute;aires de haies en plus, 25 tonnes d&rsquo;azote min&eacute;ral en moins, pour un bilan carbone total r&eacute;duit de 140 tonnes d'&eacute;q CO2. Le tout, avec 500 000 litres de lait produits en plus...Les &eacute;changes parcellaires ne sont pas encore g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;s &agrave; l'&eacute;chelle de la France enti&egrave;re, mais l'Association permanente des chambres d'agriculture (APCA) estime que ces proc&eacute;dures vont prochainement essaimer car &laquo;&nbsp;l'optimisation du foncier est une pr&eacute;occupation montante&nbsp;&raquo;, selon Carole Robert, juriste qui suit ce dossier &agrave; l'&eacute;chelle nationale.&nbsp;&laquo;&nbsp;De tr&egrave;s nombreuses probl&eacute;matiques peuvent donner lieu &agrave; des &eacute;changes parcellaires amiables&nbsp;: un historique de microparcelles, un besoin accru de p&acirc;tures, des transmissions ou &eacute;volutions d'activit&eacute;, des contraintes environnementales, etc., estime la juriste. Ce type de proc&eacute;dure pourrait &eacute;galement int&eacute;resser des collectivit&eacute;s, par exemple, dans leur reconqu&ecirc;te de friches ou dans la gestion des risques d'incendies dans le Sud. Nous exp&eacute;rimentons actuellement un outil logiciel facilitant ces &eacute;changes&nbsp;&raquo;.<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>Une vid&eacute;o sur les &eacute;changes parcellaires a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e &agrave; l&#039;occasion de Tech&#039;&eacute;levage 2019. </figcaption>
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Les remembrements d'antan n'ont pas toujours laissé de bons souvenirs. Pourtant, l'adaptation du foncier aux évolutions de l'agriculture reste nécessaire. Dans quelques régions de France, et notamment en Pays de la Loire, des agriculteurs améliorent leurs parcellaires en faisant des échanges amiables multilatéraux.

Améliorer son parcellaire grâce aux échanges amiables

L&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;&eacute;changer avec de nombreux producteurs et acteurs des fili&egrave;res agricoles (&eacute;levage et production fromag&egrave;re). Les visiteurs vont d&eacute;couvrir les nombreux animaux pr&eacute;sents, une attraction qui ravit toujours les petits. Les papilles ne seront pas oubli&eacute;es avec les produits du terroir mis &agrave; l&rsquo;honneur le temps du week-end.Des concours agricoles et avicoles vont r&eacute;compenser les producteurs les plus talentueux.Danses folkloriques, concerts, animations de rues sont aussi au programme.Retrouvez nos &eacute;quipes sur notre standRetrouvez nos conseillers et experts sur notre stand n&deg;8, situ&eacute; &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur o&ugrave; de nombreux &eacute;v&eacute;nements vont se succ&eacute;der.Moment-phare du week-end&nbsp;: la remise de prix du Concours des Produits du Terroir, le samedi 4 septembre &agrave; 12h30, en pr&eacute;sence de Vincent De Koninck, Directeur Relation Client, Annie Doyet, Pr&eacute;sidente CL C&oelig;ur de Thi&eacute;rache, J&eacute;r&ocirc;me Herlaut, DGC Laon-Thi&eacute;rache, Johann Wery, Maire de La Capelle, et enfin Andr&eacute; Bobronski, Pr&eacute;sident du Comit&eacute; d&rsquo;Organisation de la Foire.Vous pourrez &eacute;galement tenter de gagner une trottinette &eacute;lectrique et un casque d&rsquo;une valeur totale de 484&euro;.Pour le premier banquier-assureur du territoire, la Foire de la Capelle s&rsquo;impose comme un &eacute;v&eacute;nement incontournable et sympathique. Soutenir cette manifestation, c&rsquo;est poursuivre l&rsquo;objectif d&rsquo;utilit&eacute; locale et agir pour le patrimoine en Thi&eacute;rache.&nbsp;

Partenaire de l’événement, le Crédit Agricole du Nord Est vous recommande de profiter de ce week-end estival pour une immersion gustative et sensorielle dans le monde agricole de la Thiérache.

54e Foire de La Capelle, samedi 4 et dimanche 5 septembre

D&eacute;couvrez en avant-premi&egrave;re le programme&nbsp;: des &eacute;changes privil&eacute;gi&eacute;s avec nos experts et les acteurs &eacute;conomiques du territoire leaders dans leurs domaines, de nombreux &eacute;v&eacute;nements quotidiens pour petits et grands. Sans oublier la conf&eacute;rence du 6 septembre organis&eacute;e avec la FDSEA 51, &laquo;&nbsp;#Soigne ta com&nbsp;: Agriculteurs, vous &ecirc;tes les meilleurs ambassadeurs !&nbsp;&raquo;Les rendez-vous permanents<ul><li>All&eacute;e Colza, sur notre stand n&deg;846, d&eacute;di&eacute; aux professionnels</li></ul>Pendant toute la dur&eacute;e de la Foire sur notre centre d&rsquo;affaires, pr&egrave;s de la&nbsp;ferme, venez rencontrer nos &eacute;quipes sp&eacute;cialis&eacute;es en banque, financements de l&rsquo;installation &agrave; la transmission, assurances des biens professionnels et priv&eacute;s, &eacute;nergies renouvelables, flux et digital.D&eacute;couvrez aussi notre panel d&rsquo;appareils mon&eacute;tiques (click &amp; collecte, ventes en ligne, s&eacute;curisation des paiements&hellip;). Avec notre ruche p&eacute;dagogique et connect&eacute;e, les petits vont apprendre le cycle de vie des abeilles. Nous accueillons &laquo;&nbsp;Cuv&eacute;e Noir&nbsp;&raquo; tout au long de la foire, la start-up r&eacute;sidente du Village by CA pour une pause &laquo;&nbsp;caf&eacute;&nbsp;&raquo; selon un concept innovant et savoureux.<ul><li>Hall 2, all&eacute;e FG, sur notre stand n&deg;235, d&eacute;di&eacute; aux familles</li></ul>Retrouvez les &eacute;quipes du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est et de nombreuses animations.De nombreuses offres vous attendent pour financer vos projets de rentr&eacute;e, assurer votre nouveau v&eacute;hicule ou les smartphones de toute la famille, votre maison mais aussi votre compl&eacute;mentaire sant&eacute;&hellip; Tentez de gagner une trottinette &eacute;lectrique d&rsquo;une valeur de 484&euro; TTC&nbsp;!&nbsp;Chaque jour des temps fortsVendredi 3 septembre<ul><li>9h30, all&eacute;e colza, sur notre stand n&deg;846,&nbsp;&agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur</li></ul>Signature de la convention de partenariat entre l&rsquo;association Symbiose et le Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est, en pr&eacute;sence de&nbsp;Herv&eacute; LAPIE, Pr&eacute;sident de l&rsquo;association Symbiose et Christine GANDON, Pr&eacute;sidente du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est. &nbsp;Samedi 4 septembre<ul><li>Toute la journ&eacute;e, all&eacute;e colza, sur notre stand n&deg; 846, &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur</li></ul>Pr&eacute;sence sur notre stand de l&rsquo;association SOLAAL Grand Est<ul><li>11h, all&eacute;e colza, sur notre stand n&deg; 846, &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur</li></ul>Officialisation du partenariat entre l&rsquo;association SOLAAL Grand Est et le Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est, en pr&eacute;sence de Luc Barbier, Pr&eacute;sident de l&rsquo;association SOLAAL Grand Est, d&rsquo;Ang&eacute;lique Delahaye, Pr&eacute;sidente nationale de l&rsquo;association SOLAAL et membre de&nbsp;l&eacute;gumes de France et Christine Gandon, Pr&eacute;sidente du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est.<ul><li>All&eacute;e Colza, sur notre stand n&deg; 846, &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur</li></ul>Remise du don de la &laquo;&nbsp;grande tabl&eacute;e&nbsp;&raquo; par Bruno Forget &agrave; l&rsquo;association SOLAAL.Lundi 6 septembre<ul><li>15h00 &ndash; 17h30, salle Mill&eacute;sime (accueil &agrave; 14h30)&nbsp;</li></ul>Conf&eacute;rence du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est et de la FDSEA 51, sur le th&egrave;me&nbsp;: &laquo;&nbsp;#Soigne ta com&nbsp;: Agriculteurs, vous &ecirc;tes les meilleurs ambassadeurs !&nbsp;&raquo;Possibilit&eacute; de voir le replay &agrave; partir du 8 septembre sur les cha&icirc;nes&nbsp;:- Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est :&nbsp;<a href="https://youtube.com/CANordEst">https://youtube.com/CANordEst</a>- FDSEA 51 :&nbsp;<a href="https://youtube.com/fdsea51">https://youtube.com/fdsea51</a><ul><li>14h &ndash; 18h, Hall 2, all&eacute;e FG, sur notre stand n&deg;846, &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur</li></ul>Job Dating &ndash; Le Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est recruteVous cherchez un 1er&nbsp;emploi, vous voulez donner une nouvelle impulsion &agrave; votre carri&egrave;re&nbsp;? Venez rencontrer notre team RH. Des postes &agrave; pourvoir dans les m&eacute;tiers de la banque et de l&rsquo;assurance.Mardi 7 septembre<ul><li>Toute la journ&eacute;e, all&eacute;e Colza, sur notre stand n&deg; 846 &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur</li></ul>Une journ&eacute;e aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;Agilor et des concessionnaires pour d&eacute;couvrir les derni&egrave;res avanc&eacute;es en mati&egrave;re de financement de mat&eacute;riel&nbsp;: plus de 200 formules de cr&eacute;dit, cr&eacute;dit-bail et de location financi&egrave;re&hellip;Energies renouvelables, nos experts r&eacute;pondent &agrave; toutes vos questions sur la m&eacute;thanisation, la biomasse, l&rsquo;&eacute;olien, photovolta&iuml;que&hellip; pour faciliter la transition &eacute;nerg&eacute;tique de votre entreprise.Mercredi 8 septembre<ul><li>10h30 &ndash; 12h30, sur le stand CMA situ&eacute; sous le chapiteau du Village des M&eacute;tiers et des Formations</li></ul>Les Caf&eacute;s de la Cr&eacute;ationParce que les porteurs de projets ont toujours besoin d&rsquo;accompagnement, retrouvez une &eacute;dition exceptionnelle des &laquo;&nbsp;Caf&eacute;s de la Cr&eacute;ation&nbsp;&raquo;, en partenariat avec la Chambre des M&eacute;tiers et de l&rsquo;Artisanat, et l&rsquo;ensemble de notre r&eacute;seau de partenaires &agrave; l&rsquo;installation.<ul><li>17h00 - 17h30, All&eacute;e Colza, sur notre stand n&deg; 846, &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur</li></ul>Signature du renouvellement de la convention &laquo; Bienvenue &agrave; la ferme &raquo;, en pr&eacute;sence d&rsquo;Elise Goria, Elue r&eacute;f&eacute;rente &laquo; Bienvenue &agrave; la Ferme &raquo; de la Chambre d&rsquo;Agriculture de la Marne et d&rsquo;Emmanuel Foissy, Responsable du march&eacute; de l'agriculture au Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est.<ul><li>Hall 2, all&eacute;e FG, sur notre stand n&deg;235, en&nbsp;int&eacute;rieur</li></ul>S&eacute;ance de d&eacute;dicaces du Stade de ReimsNous vous attendons nombreux ! Soyez vigilants, l&rsquo;horaire sera communiqu&eacute; sur nos r&eacute;seaux sociaux.Jeudi 9 septembre &nbsp;<ul><li>Toute la journ&eacute;e, all&eacute;e colza, sur notre stand n&deg; 846, &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur</li></ul>La pr&eacute;vention au c&oelig;ur de votre exploitation agricoleVenez d&eacute;couvrir sur notre stand une reproduction fid&egrave;le, en mod&egrave;le r&eacute;duit, d&rsquo;une exploitation agricole pour vous informer sur les risques li&eacute;s &agrave; votre activit&eacute;.Vendredi 10 septembre<ul><li>Toute la journ&eacute;e, all&eacute;e colza, sur notre stand n&deg; 846, &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur</li></ul>Journ&eacute;e avec les jeunes Agriculteurs de la MarneVous avez des questions sur le parcours aid&eacute;&nbsp;? Des opportunit&eacute;s &agrave; saisir avant votre installation&nbsp;? Vous souhaitez diversifier ? D&eacute;couvrez l&rsquo;accompagnement mis en place avec nos sp&eacute;cialistes installation et diversification.Samedi 11 septembre<ul><li>17h - 18h</li></ul>Table-ronde du district de la Marne : "La reprise du foot pour l'ensemble des territoires de la Marne"&nbsp;<ul><li>Salle Muselet</li></ul>E-foot district Marne by Cr&eacute;dit Agricole du Nord EstVenez montrer vos talents de efoot en participant au tournoi.Mesures sanitaires&nbsp;: Entr&eacute;e avec Pass sanitaire + 7 jours ou test PCR n&eacute;gatif de moins de 48 heures.Le programme est susceptible d&rsquo;&eacute;voluer en fonction des mesures sanitaires. &nbsp;&nbsp;

Partenaire historique, le Crédit Agricole du Nord Est partage un objectif commun avec les organisateurs de la foire : être utile au territoire, et encore plus en cette période de reprise économique.

Vendredi 3 septembre ouverture de la Foire de Châlons

Ils ont fait leur rentr&eacute;e avec quelques jours d&rsquo;avance jeudi 26 ao&ucirc;t. Ils sont 41 et figurent parmi les sujets les plus prometteurs de leur g&eacute;n&eacute;ration. Pour faire partie de cette premi&egrave;re promotion d&rsquo;&eacute;lite 2021, ils ont d&ucirc; passer les mailles d&rsquo;une s&eacute;lection des plus drastiques et montrer pattes blanches. Morphologie, performances en ferme&nbsp; (pes&eacute;es &agrave; 4 et 7 mois), croissance de la naissance &agrave; 7 mois mais aussi ascendance (indexation des parents) sont les crit&egrave;res qui ont guid&eacute; la d&eacute;cision du Herd-book salers (HBS) &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une visite en ferme d&rsquo;un technicien. &ldquo;On porte une attention particuli&egrave;re sur la croissance en ferme, l&rsquo;allaitement maternel et les aptitudes fonctionnelles&rdquo;, pr&eacute;cise Karine Champaix, technicienne au HBS. Ainsi, &agrave; peine la moiti&eacute;(1) des 85 pr&eacute;tendants ont &eacute;t&eacute; retenus &agrave; travers toute la France. Et &agrave; leur arriv&eacute;e ce jeudi matin dans leur nouvel &eacute;tablissement, le stress &eacute;tait palpable au moment de la pes&eacute;e qui d&eacute;terminera avec leur &acirc;ge le lot auquel ils seront rattach&eacute;s. S&eacute;lection draconienne Durant les cinq prochains mois, leurs performances vont &ecirc;tre scrut&eacute;es &agrave; la loupe, compar&eacute;es, afin de d&eacute;finir lesquels seront qualifi&eacute;s pour d&eacute;crocher leur passeport pour la vente du 2 f&eacute;vrier. &ldquo;Le premier mois, c&rsquo;est foin &agrave; volont&eacute; et un peu de concentr&eacute; matin et soir, le but c&rsquo;est de les remettre &agrave; niveau en gommant les effets de l&rsquo;&eacute;levage&rdquo;, explique la technicienne. Les trois suivants, ces futurs reproducteurs seront pouss&eacute;s avec un peu plus d&rsquo;aliment afin qu&rsquo;ils expriment leur plein potentiel de croissance. Pes&eacute;s tous les mois, ceux affichant le meilleur GMQ (gain quotidien moyen) et une morphologie en phase avec les attendus de la race seront s&eacute;lectionn&eacute;s en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2022 pour &ecirc;tre propos&eacute;s &agrave; la vente aux ench&egrave;res. Pour l&rsquo;un deux, le voyage a &eacute;t&eacute; long et le r&eacute;veil pr&eacute;coce avec pour cons&eacute;quence 30 kg en moins sur la balance. &ldquo;On est parti &agrave; 4 h 15 ce matin, t&eacute;moigne son propri&eacute;taire, Armand Audineau (EARL de Simoussais) tout juste arriv&eacute; de Charente-Maritime, o&ugrave; il a troqu&eacute; en 2013 son troupeau de blondes d&rsquo;Aquitaine pour des salers, au charme desquelles il a succomb&eacute;. &ldquo;Mon voisin en avait et depuis tout petit, c&rsquo;est une race qui me pla&icirc;t, avec une facilit&eacute; de v&ecirc;lage et de conduite&rdquo;, t&eacute;moigne l&rsquo;&eacute;leveur. Et pour r&eacute;sumer les atouts de l&rsquo;acajou, il donne deux seuls chiffres&nbsp;: &ldquo;Je vends les broutards 150 &euro; de moins qu&rsquo;en blonde d&rsquo;Aquitaine mais il me reste au final 80 &euro; de plus&nbsp;!&rdquo; C&rsquo;est le troisi&egrave;me veau que l&rsquo;&eacute;leveur aquitain vient faire &eacute;valuer &agrave; la station de Saint-Bonnet-de-Salers.&ldquo;Le premier avait &eacute;t&eacute; qualifi&eacute; mais pas vendu en raison de son caract&egrave;re, le second n&rsquo;avait pas &eacute;t&eacute; qualifi&eacute; mais s&rsquo;&eacute;tait vendu &agrave; l&rsquo;amiable...&rdquo; Aujourd&rsquo;hui, Armand a bon espoir que le troisi&egrave;me remplisse les deux crit&egrave;res m&ecirc;me s&rsquo;il confie que sa d&eacute;marche est avant tout guid&eacute;e par le plaisir et la passion pour la race. Ce jeudi matin est en tout cas l&rsquo;occasion pour lui de retrouver&nbsp; Jean-Fran&ccedil;ois Bruel (Gaec de Combelle) aupr&egrave;s duquel Armand a constitu&eacute; une bonne partie de son cheptel parall&egrave;lement aux b&ecirc;tes achet&eacute;es chez Jean Bouniol (V&eacute;zac). Du potentiel &agrave; confirmer Jean-Fran&ccedil;ois Bruel est un habitu&eacute; de la station. &ldquo;Depuis qu&rsquo;il y a deux bandes, on met un veau chaque ann&eacute;e &agrave; la premi&egrave;re avec l&rsquo;objectif de se comparer aux autres, de disposer d&rsquo;une indexation pr&eacute;cise, d&rsquo;une indication sur la valeur g&eacute;n&eacute;tique de l&rsquo;animal&rdquo;, expose l&rsquo;&eacute;leveur naisseur-engraisseur arpajonnais dont l&rsquo;un des derniers jeunes taureaux qualifi&eacute;s est parti en Moselle. &ldquo;Ce sont des veaux n&eacute;s d&eacute;but-mi-septembre, plac&eacute;s en t&eacute;t&eacute;e surveill&eacute;e jusqu&rsquo;au printemps et sevr&eacute;s au 15 juin&rdquo;, poursuit Jean-Fran&ccedil;ois Bruel, qui cherche des animaux typ&eacute;s mixtes, avec de la viande. &ldquo;On recherche beaucoup de souches laiti&egrave;res et de facilit&eacute; d&rsquo;entretien, la finalit&eacute; chez nous c&rsquo;est la boucherie, aussi on vise un bon compromis entre lait, croissance et viande&rdquo;, ajoute celui qui produit entre autres des taurillons (TJB salers) et des vaches pour le Label rouge salers. Florian Lemmet prend lui ses marques dans la stabulation du Fau&nbsp;: install&eacute; il y a quelques mois seulement au sein du Gaec familial Le Patural &agrave; Saint-Hippolyte&nbsp; (65 salers et 40 montb&eacute;liardes), il entend bien perp&eacute;tuer le travail de son grand-p&egrave;re et de son p&egrave;re avant lui. En commen&ccedil;ant par mettre un veau en pension &agrave; la station&nbsp;:&nbsp; &ldquo;C&rsquo;est un bon veau, avec un fort d&eacute;veloppement musculaire, l&rsquo;id&eacute;e c&rsquo;est de voir son potentiel, de se comparer avec d&rsquo;autres &eacute;levages et s&rsquo;il profite bien, que cela permette de se faire conna&icirc;tre&nbsp;et, pourquoi pas un jour, de faire des concours&rdquo;, esp&egrave;re le jeune homme, dont l&rsquo;&eacute;levage est inscrit depuis l&rsquo;automne dernier au Herd-book. Premiers pas comme apporteurs &ldquo;Depuis qu&rsquo;il est n&eacute;, on l&rsquo;a rep&eacute;r&eacute;, c&rsquo;est un veau qui pousse bien et dont la m&egrave;re, Fi&egrave;re, apporte beaucoup de croissance&rdquo;&nbsp;: Emmanuel Hurgon est lui aussi un &ldquo;bleu&rdquo; comme apporteur &agrave; la station. Cette ann&eacute;e, l&rsquo;&eacute;leveur de Dienne (Gaec Hurgon) a d&eacute;cid&eacute; de franchir le pas, confiant dans le potentiel de son m&acirc;le, fils d&rsquo;un taureau de chez Daniel Tiravy et qu&rsquo;il compte bien repasser voir lors des portes ouvertes. &ldquo;On a beaucoup travaill&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es avec des origines Roussel &agrave; Veyi&egrave;res, on souhaite voir si notre veau r&eacute;pond aux standards de la race et en termes de croissance&rdquo;, avance Emmanuel, dont le travail de s&eacute;lection priorise les aptitudes fonctionnelles, les qualit&eacute;s de race (aplombs, bassins, ligne de dos, t&ecirc;te,...) et &ldquo;avant tout, les qualit&eacute;s maternelles pour des broutards qui poussent avec le lait de leur m&egrave;re et un minimum de concentr&eacute;&rdquo;. Ces produits, le Gaec Hurgon les expose depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave; dans les comices, au D&eacute;partemental et National de la race, et a pr&eacute;vu d&rsquo;&ecirc;tre au rendez-vous du D&eacute;partemental le 19 septembre au haras d&rsquo;Aurillac. Direction &ldquo;Reims&rdquo; pour Romain Tourde, plus habitu&eacute; &agrave; &ecirc;tre dans les rangs des acheteurs. Reims est n&eacute; le 22 octobre 2020 et pr&eacute;sente selon son propri&eacute;taire de r&eacute;elles dispositions comme futur reproducteur&nbsp;: &agrave; commencer par une croissance notable, de tr&egrave;s bonnes aptitudes maternelles du c&ocirc;t&eacute; de sa m&egrave;re, de la viande et de la docilit&eacute; du c&ocirc;t&eacute; paternel. &ldquo;On pense qu&rsquo;il peut &ecirc;tre pas mal, mais ce sont les mois en station qui le diront...&rdquo;, glisse le jeune agriculteur, qui voit dans cette s&eacute;lection le premier aboutissement du travail de s&eacute;lection en pur engag&eacute; il y a peu par le Gaec de Sazergues (Saint-Simon). (1) 41 veaux issus d&rsquo;une trentaine d&rsquo;&eacute;levages : 2 de la Loire, 2 de Seine-Maritime, 2 de l&rsquo;Aisne, les autres du Cantal, Puy-de-D&ocirc;me et Haute-Loire.

Quarante-et-un veaux ont rejoint la station d’évaluation en vue de leur qualification potentielle. Parmi eux, trois jeunes taureaux dont c’était une première pour leur propriétaire.

Rentrée à la salers académie

En 2021, l&rsquo;IFIP propose un sujet d&rsquo;actualit&eacute; pour tous maillons de la fili&egrave;re porcine, en fil rouge des 4 Matinales : "&nbsp;Castration sous anesth&eacute;sie, immunocastration, production de m&acirc;les entiers :&nbsp;impacts et solutions aux diff&eacute;rents maillons de la fili&egrave;re porcine '&nbsp; :&nbsp;<a href="https://www.ifip.asso.fr/sites/default/files/matinales_ifip_2021.pdf">lien vers le flyer</a>de 9h15 &agrave; 10h30 Espace Europe Salle A&nbsp;et &agrave; distance en retransmission live pour ceux qui ne pourront venir au Space !Mardi 14 septembre - Alternatives &agrave; la castration et incidences &eacute;conomiques :&nbsp; impacts et solutions au maillon &eacute;levage&nbsp;Pr&eacute;sident de s&eacute;ance : Fran&ccedil;ois-R&eacute;gis Huet, R&eacute;f&eacute;rent Bien-&ecirc;tre animal au Conseil d&rsquo;Administration de l&rsquo;IFIP<ul><li>Pr&eacute;sentation des 3 principales alternatives, avantages/inconv&eacute;nients, ainsi que Qui fait Quoi au niveau de l&rsquo;Europe ?, par Val&eacute;rie Courboulay, IFIP</li><li>Pr&eacute;sentation de Sim&rsquo;Alter, simulateur d&rsquo;incidence &eacute;conomique de diff&eacute;rents sc&eacute;narios d&rsquo;arr&ecirc;t de la castration, par Alexia Aubry, IFIP</li><li>avec 3 t&eacute;moignages d&rsquo;&eacute;leveurs utilisant ou ayant test&eacute; ces alternatives (m&acirc;les entiers, immunocastration ou castration sous anesth&eacute;sie) via des vid&eacute;os</li></ul>Echanges avec la salle et r&eacute;ponses aux questionsMercredi 15 Septembre - Arr&ecirc;t de la castration, impacts et solutions au maillon abattage-d&eacute;coupe : d&eacute;tection des odeurs sexuelles, gestion des carcasses et valorisation des pi&egrave;cesPr&eacute;sident de s&eacute;ance : Thierry Lambert, Pr&eacute;sident de Porv&eacute;o / Terrena &ndash; La Nouvelle Agriculture.<ul><li>Point sur les odeurs et techniques de d&eacute;tection disponibles (nez humain, spectrom&eacute;trie de masse&hellip;), par Patrick Chevillon, IFIP</li><li>Pr&eacute;sentation du projet Sanmalo, par Pascal Le Duot, UNIPORC</li><li>Synth&egrave;se des &eacute;tudes IFIP sur la valorisation des viandes de m&acirc;les entiers, Patrick Chevillon, IFIP</li></ul>Echanges avec la salle et r&eacute;ponses aux questionsJeudi 16 septembre - Arr&ecirc;t de la castration, impacts et solutions au maillon transformation : composition des pi&egrave;ces en gras et en maigre, qualit&eacute; technologique&nbsp;et cons&eacute;quences sur les besoins en transformation<ul><li>Qualit&eacute; du maigre et du gras pour la transformation et la viande fraiche, par Gilles Nassy, Directeur du P&ocirc;le Viandes et Charcuteries de l&rsquo;IFIP : - Qualit&eacute; technologique du maigre pour les produits cuits - Qualit&eacute; et quantit&eacute; de gras pour les produits secs (saucisson, jambon)</li><li>Avec les t&eacute;moignages d&rsquo;op&eacute;rateurs sur l&rsquo;importance de la qualit&eacute; des viandes et des gras pour la transformation : - en charcuteries&nbsp;: de Herta, avec Mr Bertrand Nardy, Expert technique viande et Laurence Enault, Directrice R&amp;D (en vid&eacute;o) - en salaisons&nbsp;: de Pyrag&eacute;na/INPAQ et une entreprise du Consortium du Jambon de Bayonne (en pr&eacute;sentiel)</li></ul>Echanges avec la salle et r&eacute;ponses aux questionsVendredi 17 septembre - Arr&ecirc;t de la castration :&nbsp;Quels produits du porc pour quels march&eacute;s ?&nbsp;(en visio)de 9h15 &agrave; 10h30&nbsp;&agrave; distance en retransmission live uniquementAnimateur du webinaire : Boris Duflot, directeur du P&ocirc;le Economie de l&rsquo;IFIPPanorama des pays de l&rsquo;UE&nbsp;: Espagne, Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, par Jan Peter Van Ferneij et Marie Van den Bossche, IFIP<ul><li>Situation des abattages de porcs castr&eacute;s, m&acirc;les entiers et immunocastr&eacute;s par pays : volumes, op&eacute;rateurs, positions des maillons des fili&egrave;res (d&eacute;bouch&eacute;s, partenariats&hellip;)</li><li>Modes de paiement des m&acirc;les entiers selon les pays et les entreprises</li></ul>Avec le t&eacute;moignage d&rsquo;acteur europ&eacute;en relatif &agrave; la distribution et &agrave; l&rsquo;abattage des porcs m&acirc;les entiers en Allemagne, Pays-Bas ou Belgique&nbsp;(sous r&eacute;serve de faisabilit&eacute;)Echanges en questions /r&eacute;ponses via le Tchat en ligneInscription en ligne obligatoire (gratuite) :&nbsp;<a href="https://www.ifip.asso.fr/fr/matinales-IFIP">cliquez ici</a>Contact Renseignements&nbsp;:&nbsp;<a href="mailto:ifip@ifip.asso.fr">ifip@ifip.asso.fr</a>&nbsp;- 07 62 53 33 96<a href="https://www.ifip.asso.fr/fr/node/9188980" title="Inscrivez-vous en ligne (gratuit) pour recevoir le lien de connexion au webinaire">Inscrivez-vous en ligne (gratuit) pour recevoir le lien de connexion au webinaire</a>

Le rendez-vous quotidien du Space, tous les matins, de 9h15 à 10h30, des interventions et un débat pour s’informer et échanger !

RDV avec l'IFIP aux Matinales du Space : Castration sous anesthésie, immunocastration, production de mâles entiers

MECAELEVAGE LE 2 SEPTEMBRE EN NORMANDIE DANS LA MANCHE A VERGONCEYun &eacute;v&eacute;nement gratuit avec la billetterie en ligneDEUX moments forts que nous vous proposons lors des d&eacute;monstrations DANS UN PREMIER TEMPS la pr&eacute;sentation dynamique de mat&eacute;riels comment&eacute;e par un expert en agro&eacute;quipement. DANS UN DEUXI&Egrave;ME TEMPS d&eacute;couvrez en direct les d&eacute;monstrations sur parcelles expliqu&eacute;es par un expert sur le travail fait sous vos yeux. Mat&eacute;riels de d&eacute;monstrations pr&eacute;sent&eacute;s : &bull; Semoirs simplifi&eacute;s et semoirs de semis direct &bull; Tonnes &agrave; lisier avec &eacute;quipements / &eacute;pandage sans tonne et automoteurs d&rsquo;&eacute;pandage &bull; Epandeurs de fumier L'EMPLOI EN CUMA La prestation compl&egrave;te a l&rsquo;honneur Nous sommes mobilis&eacute;s pour vous accueillir autour des th&egrave;mes du d&eacute;veloppement de la prestation compl&egrave;te, de l&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;emploi partag&eacute; et sur l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des projets collectifs. Avec 40 groupes d&eacute;silage en Normandie, le d&eacute;silage sera mis en avant avec la pr&eacute;sentation des chantiers complets des cuma locales. Les ateliers techniques Les forums d&eacute;bat et technique et le village exposants MECAELEVAGE : L'ACTUALIT&Eacute; retrouver ici l'&eacute;v&eacute;nement qui se d&eacute;roulera le 2 septembre en Normandie <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/" target="_blank">&gt; je regarde</a> MECAELEVAGE : LES VID&Eacute;OS pour donner envie de venir, ils ont pris la parole pour vous <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/videos/305" target="_blank">&gt; je visionne</a> MECAELEVAGE : MON ENTR&Eacute;E GRATUITE on passe &agrave; l'action, on prend son billet et on se retrouve &agrave; Vergoncey (50) <a href="https://www.weezevent.com/mecaelevage-2021" target="_blank">&gt; je m'inscris</a>

L'ÉVÉNEMENT DE LA RENTRÉE C'EST ÇA :

J-1 : billet d'entrée gratuit pour le MécaElevage

La m&eacute;thode label bas carbone &laquo;&nbsp;grandes cultures&nbsp;&raquo; d&eacute;crit l&rsquo;ensemble des leviers de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre pouvant &ecirc;tre mis en &oelig;uvre par les producteurs ainsi que les pratiques visant &agrave; stocker davantage de carbone dans les sols. Ces leviers sont de natures diverses : fertilisation azot&eacute;e min&eacute;rale et organique (choix de la forme des engrais, r&eacute;duction des doses via une meilleure efficience des apports ou l&rsquo;insertion de l&eacute;gumineuses&hellip;), consommation de carburant (travail du sol, &eacute;nergie n&eacute;cessaire au pompage de l&rsquo;eau d&rsquo;irrigation&hellip;), accroissement du retour de carbone au sol (couverts v&eacute;g&eacute;taux, r&eacute;sidus de cultures, apport de produits r&eacute;siduaires ou insertion de prairies temporaires&hellip;).La m&eacute;thode permet &agrave; une exploitation agricole individuelle ou plus certainement &agrave; un collectif d&rsquo;exploitations, de proposer un projet qui pourra &ecirc;tre financ&eacute; par des acteurs priv&eacute;s ou publics (collectivit&eacute;s) engag&eacute;s dans des d&eacute;marches volontaires pouvant viser diff&eacute;rents objectifs : contribution &agrave; l&rsquo;effort collectif de neutralit&eacute; carbone, r&eacute;duction des &eacute;missions sur l&rsquo;ensemble de sa cha&icirc;ne de valeur, ou d&eacute;marches de compensation carbone.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semis-direct-quel-impact-sur-le-stockage-de-carbone" target="_blank">Semis direct : quel impact sur le stockage de carbone ?</a>
</aside>
<h2>Des cr&eacute;dits carbone pour les grandes cultures</h2>Cette m&eacute;thode &laquo; grandes cultures &raquo; vient s&rsquo;articuler avec les m&eacute;thodes d&eacute;j&agrave; approuv&eacute;es (comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-decroche-son-premier-label-bas-carbone" target="_blank">&laquo;&nbsp;Carbon Agri&nbsp;&raquo;</a> qui concerne la fili&egrave;re bovine, ou <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-bas-carbone-attribue-aux-haies-et-aux-nouveaux-vergers" target="_blank">la m&eacute;thode &laquo;&nbsp;haies&nbsp;&raquo;</a>) ou en cours de r&eacute;daction dans le secteur agricole (comme la m&eacute;thode M&eacute;thanisation).&laquo;&nbsp;Les porteurs de projets disposent enfin d&rsquo;un guide robuste pour permettre aux producteurs de grandes cultures de produire des cr&eacute;dits carbone et leur permettre de disposer ainsi d&rsquo;une nouvelle perspective de valorisation de leurs efforts de transition&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouissent dans un communiqu&eacute; commun l&rsquo;AGPB, l&rsquo;AGPM, la CGB, et la FOP.Cette m&eacute;thode est le fruit d&rsquo;un travail coordonn&eacute; par Arvalis, avec Terres Inovia, l&rsquo;ITB, l&rsquo;ARTB, Agrosolutions et un consortium regroupant une cinquantaine d&rsquo;experts (recherche publique, instituts techniques agricoles&hellip;) et une centaine de parties prenantes (futurs porteurs de projets et financeurs, firmes de l&rsquo;agrofourniture, ONG, administration, pouvoirs publics&hellip;).

Attendue depuis le début de l’année 2021, la reconnaissance par le ministère de l’Ecologie de la méthodologie bas carbone pour les grandes cultures a été approuvée le 26 août. Les porteurs de projets (groupements d’agriculteurs, coopératives, négoces…) peuvent désormais s’y référer pour quantifier les gaz à effet de serre évités et le carbone nouvellement stocké dans les sols grâce aux pratiques qu’ils déploieront.

Label bas carbone : la méthode « grandes cultures » est officiellement approuvée

Agriculteur bio en polyculture-&eacute;levage-m&eacute;thanisation &agrave; Pigerolles (Creuse), Jouany Chatoux cultive du chanvre (Cannabis sativa L.) sur son exploitation depuis trois ans. Il est l'un des 1300 producteurs de chanvre en France, pays leader europ&eacute;en de cette production, avec pr&egrave;s de 18 000 ha cultiv&eacute;s. La culture du chanvre est en constante progression depuis 30 ans, mais elle est toutefois loin des 176 000 ha qu'elle occupait au milieu du XIX&deg; si&egrave;cle.<h2>En France, des vari&eacute;t&eacute;s sans THC</h2>Comme tous ses coll&egrave;gues fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens, Jouany Chatoux ne peut cultiver que des vari&eacute;t&eacute;s qui ne produisent que tr&egrave;s peu de t&eacute;trahydrocannabinol ou THC, substance recherch&eacute;e par certains consommateurs pour son effet psychotrope. Comme tous ses coll&egrave;gues, il est aussi astreint &agrave; une tra&ccedil;abilit&eacute; totale de sa culture et a 30 % de chances de faire l'objet d'un contr&ocirc;le sur ses plants au mois d'ao&ucirc;t, afin de prouver que leur teneur en THC ne d&eacute;passe pas les 0,2 % r&eacute;glementaires fran&ccedil;ais.En revanche, l&rsquo;itin&eacute;raire technique de Jouany Chatoux, avec seulement 1 pied par m2, diff&egrave;re de celui de la majorit&eacute; des chanvriculteurs. Ces derniers destinent en effet plut&ocirc;t leurs plantes &agrave; l'industrie, produisant en moyenne 1 tonne de ch&egrave;nevis (graines) et 7 tonnes de paille par hectare. Les graines de chanvre sont valoris&eacute;es en alimentation humaine et animale, et en cosm&eacute;tique&nbsp;; la paille sert &agrave; faire des liti&egrave;res, des biomat&eacute;riaux ou du textile. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/8/0/4160818-1-fre-FR/06fcf11ef946-pcchanvre2jpg-jpg" alt="La conduite du chanvre (Cannabis sativa l.) s&#039;apparente &agrave; celle du ma&iuml;s : une croissance rapide en 4 mois, des besoins en engrais (organiques), en eau et en chaleur, mais pas en pesticides. Le chanvre participe &eacute;galement &agrave; une bonne structuration du sol" height="1080" width="1080" /><figcaption>La conduite du chanvre (Cannabis sativa l.) s&#039;apparente &agrave; celle du ma&iuml;s : une croissance rapide en 4 mois, des besoins en engrais (organiques), en eau et en chaleur, mais pas en pesticides. Le chanvre participe &eacute;galement &agrave; une bonne structuration du sol</figcaption></figure>

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L'itin&eacute;raire qu'a choisi Jouany Chatoux vise &agrave; favoriser la concentration de cannabidiol (CBD) dans les fleurs. L'agriculteur fait en effet partie des gens qui ont fait le &laquo;&nbsp;pari du CBD&nbsp;&raquo;, un march&eacute; tr&egrave;s florissant au niveau mondial, mais dont la production &eacute;tait, jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, interdite en France, via&nbsp; notamment l'interdiction de r&eacute;colte des fleurs de chanvre.Ils seraient quelques centaines de producteurs comme lui &agrave; avoir fait ce pari du CBD sur des petites surfaces et &agrave; avoir un peu &laquo;&nbsp;devanc&eacute;&nbsp;&raquo; l'autorisation de ce produit et des fleurs de chanvre, la partie de la plante qui en contient le plus. Comme d'autres compos&eacute;s issus de plantes (val&eacute;riane, passiflore...), le CBD aurait des vertus anxiolytiques et favoriserait le sommeil. Il peut se consommer sous forme d'huile, mais aussi en fumant des fleurs de chanvre, ou en pr&eacute;parant des tisanes. C'est ce que l'on nomme l'usage &laquo;&nbsp;bien-&ecirc;tre&nbsp;&raquo; du cannabis.<h2>Le CBD&nbsp;n'est ni stup&eacute;fiant, ni nuisible &agrave; la sant&eacute; </h2>&laquo;&nbsp;Nous ne sommes pas des hurluberlus&nbsp;&raquo;, insiste Jouany Chatoux. Tous les espoirs &eacute;taient en effet permis &agrave; ces pionniers, puisque l'OMS reconna&icirc;t que le CBD n'est pas un stup&eacute;fiant et ne pose pas de probl&egrave;me de sant&eacute; publique. Sur le plan l&eacute;gal, ces producteurs fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; confort&eacute;s par une d&eacute;cision de la Cour de justice europ&eacute;enne datant de novembre dernier&nbsp;: elle affirme que l&rsquo;huile de CBD ne constitue pas un produit stup&eacute;fiant, qu'elle peut &ecirc;tre vendue dans des boutiques (les CBD-shop qui fleurissent un peu partout depuis quelques mois), et, en gros, que la France a tort d'interdire la commercialisation de CBD issu du chanvre.<div class="citation">
 "C&rsquo;est un peu comme si des viticulteurs produisaient du raisin sans pouvoir le transformer en vin, avec obligation de le vendre au n&eacute;goce"
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La France &eacute;tait donc dans l'obligation de revoir son arr&ecirc;t&eacute; son Arr&ecirc;t&eacute; du 22 ao&ucirc;t 1990 qui r&eacute;gissait la culture et la commercialisation du chanvre et interdisait toute utilisation des fleurs.Le projet de refonte de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; a &eacute;t&eacute; notifi&eacute; &agrave; l&rsquo;Union europ&eacute;enne le 20&nbsp;juillet dernier. Pour Jouany Chatoux et&nbsp; ses coll&egrave;gues qui souhaitaient faire de la vente directe ou en circuits courts de leurs fleurs, c'est une douche froide&nbsp;: l'arr&ecirc;t&eacute; autorise certes la production et la commercialisation de produits contenant des extraits de chanvre, fleurs et feuilles comprises, mais interdit la vente de fleurs et de feuilles brutes. En gros&nbsp;: les chanvriculteurs pourront r&eacute;colter leurs fleurs, mais uniquement pour les vendre &agrave; des industriels avec qui ils auront pass&eacute; des contrats. Le projet de d&eacute;cret interdit toute circulation des fleurs brutes, sous pr&eacute;texte que parmi celles-ci pourraient se cacher des fleurs riches en THC. Les CBD-shop sont &eacute;galement p&eacute;nalis&eacute;s, car ils ne pourront plus vendre de fleurs (ils en vendaient, mais non issues de producteurs fran&ccedil;ais).`` 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/8/0/4160821-1-fre-FR/24bbff13f4c9-capture-d-e-cran-2021-08-26-a-17-24-33-jpg" alt="Toutes les vari&eacute;t&eacute;s de chanvre mises en culture en France (et en Europe) sont pauvres en THC, compos&eacute; psychotrope. Chaque ann&eacute;e, 30 % des surfaces sont contr&ocirc;l&eacute;es pour v&eacute;rifier que les plantes ne d&eacute;passent pas le taux de 0,2 % de THC" height="1432" width="2002" /><figcaption>Toutes les vari&eacute;t&eacute;s de chanvre mises en culture en France (et en Europe) sont pauvres en THC, compos&eacute; psychotrope. Chaque ann&eacute;e, 30 % des surfaces sont contr&ocirc;l&eacute;es pour v&eacute;rifier que les plantes ne d&eacute;passent pas le taux de 0,2 % de THC</figcaption></figure>

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&laquo; C&rsquo;est un peu comme si des viticulteurs produisaient du raisin sans pouvoir le transformer en vin, avec obligation de le vendre au n&eacute;goce &raquo;, s'indigne Jouany Chatoux, qui voit, dans ce projet d'arr&ecirc;t&eacute;, une volont&eacute; des industriels de conserver les utilisations actuelles du chanvre, et &eacute;ventuellement, de s'accaparer en plus le march&eacute; du CBD.&nbsp; Lui qui a longtemps travaill&eacute; aux c&ocirc;t&eacute;s de l'interprofession InterChanvre estime qu'elle n'a pas assez d&eacute;fendu les producteurs. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui, c'est tendu avec eux&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo; L&rsquo;&Eacute;tat ne veut pas s'emb&ecirc;ter&nbsp;&raquo;</h2>Cette interdiction au producteur de commercialiser en direct ses fleurs de chanvre, Marc Vanpouille, conseiller &agrave; la chambre d'agriculture des Pays de la Loire, trouve &eacute;galement cela &laquo;&nbsp;&eacute;trange&raquo;. Depuis un an, cet agronome &eacute;tudie la faisabilit&eacute; d'une fili&egrave;re &laquo;&nbsp;cannabis bien-&ecirc;tre&nbsp;&raquo; r&eacute;gionale et a pu constater que de nombreuses personnes &eacute;taient int&eacute;ress&eacute;es&nbsp;: des producteurs, soucieux de diversifier leurs cultures ou souhaitant innover, mais aussi des vendeurs de CBD, qui veulent s'approvisionner en circuits courts.La Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a m&ecirc;me lanc&eacute; des exp&eacute;rimentations en microparcelles, testant plusieurs vari&eacute;t&eacute;s de chanvre et itin&eacute;raires pour d&eacute;terminer lesquels seraient les mieux adapt&eacute;s pour la production de produits riches en CBD.&nbsp; L'interdiction qui se profile de commercialisation de fleurs brutes limite donc consid&eacute;rablement l'int&eacute;r&ecirc;t d'une fili&egrave;re r&eacute;gionale. &laquo;&nbsp;L'Etat ne veut pas s'emb&ecirc;ter&nbsp;&raquo;, regrette-t-il.<h2>Des qualit&eacute;s agronomiques</h2>Malgr&eacute; tout, le chanvre reste int&eacute;ressant pour les agriculteurs. Marc Vanpouille vante par exemple sa pertinence dans les rotations pour casser les cycles des maladies, son caract&egrave;re tr&egrave;s couvrant&nbsp; qui la dispense de pesticides, sa croissance rapide&nbsp;: en 4 mois, les plants peuvent atteindre 3,5 m de haut. &laquo;&nbsp;C'est une culture comparable au ma&iuml;s&nbsp;&raquo;, estime pour sa part Jouany Chatoux, qui remarque aussi son effet positif sur la structure du sol et la facilit&eacute; de sa conduite en bio.Marc Vanpouille esp&egrave;re que l'autorisation du &laquo;&nbsp;CBD industriel&nbsp;&raquo;&nbsp; pourra apporter une valorisation suppl&eacute;mentaire aux chanvriculteurs actuels. C'est par exemple d&eacute;j&agrave; le cas de Philippe Collin, agriculteur &agrave; Breuvannes-en-Bassigny (Haute-Marne)&nbsp;: il produit du chanvre fibre et graines depuis cinq ans, et vient de d&eacute;crocher un contrat suppl&eacute;mentaire avec un op&eacute;rateur suisse (la Suisse autorise le CBD depuis longtemps) pour 0,1 ha&nbsp; conduit avec un itin&eacute;raire sp&eacute;cial.<h2>Une perte pour l'agriculture fran&ccedil;aise</h2>Pour Jouany Chatoux, en revanche, toute la &laquo;&nbsp;plus-value CBD&nbsp;&raquo; va &eacute;chapper aux agriculteurs et m&ecirc;me &agrave; la fili&egrave;re, car il estime que les industriels ne voient&nbsp; le CBD que comme un co-produit. Selon lui, le &laquo;&nbsp;mod&egrave;le bien-&ecirc;tre&nbsp;&raquo; qu'il voulait d&eacute;velopper pourrait g&eacute;n&eacute;rer 100 000 &euro;/ha et cinq cr&eacute;ations d'emploi (&eacute;tude d'une association suisse), contre 1500 euros par ha et z&eacute;ro emploi pour le &laquo;&nbsp;mod&egrave;le&nbsp; industriel&nbsp;&raquo; pr&eacute;vu &agrave; partir de 2022.<div class="citation">
 "On a dix ans de retard sur les autres pays "
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D&eacute;termin&eacute; &laquo;&nbsp;&agrave; ne pas se laisser faire&nbsp;&raquo;, &agrave; pr&eacute;sent d&eacute;sign&eacute; comme porte-parole&nbsp; de l'Association Fran&ccedil;aise des Producteurs de Cannabino&iuml;des, Jouany Chatoux reconna&icirc;t qu'il engage un bras de fer avec l&rsquo;&Eacute;tat. Lui et ses coll&egrave;gues se battent sur diff&eacute;rents fronts, dont celui des vari&eacute;t&eacute;s (certaines vari&eacute;t&eacute;s riches en CBD ne sont toujours pas autoris&eacute;es en France), de la labellisation bio, de la l&eacute;gitimit&eacute; de l'interprofession...&laquo;&nbsp;On a dix ans de retard sur les autres pays&nbsp;&raquo;, estime-t-il. Dans son combat, l&rsquo;agriculteur regrette de ne pas avoir le soutien des syndicats agricoles, mais il pourra peut-&ecirc;tre compter sur la <a href="https://www2.assemblee-nationale.fr/15/missions-d-information/missions-d-information-communes/reglementation-et-impact-des-differents-usages-du-cannabis/(block)/65727i" target="_blank">trentaine de d&eacute;put&eacute;s qui ont conduit pendant deux ans une mission d'information sur les diff&eacute;rents usages du cannabis</a>Dans leur rapport final, ils se montraient tout &agrave; fait favorables au d&eacute;veloppement d'une fili&egrave;re bien-&ecirc;tre en France, avec des produits transform&eacute;s ou non. Ils n'ont aucunement &eacute;t&eacute; entendus.

Cultivé en France par 1300 agriculteurs, le chanvre va prochainement bénéficier d'un nouveau débouché : la production de CBD à partir de ses inflorescences. Interdite jusqu'à présent en France, la récolte des fleurs sera autorisée à partir de 2022. Toutefois, la déception est immense chez une partie des producteurs : cette récolte devra être livrée à des industriels avec lesquels ils seront sous contrats. Impossible pour eux de vendre leurs fleurs en direct ou en circuits courts.

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