<div>
<p><em>&laquo;&nbsp;En 2000, je cherchais une diversification, explique Christian Leguay, agriculteur eur&eacute;lien.&nbsp;J&rsquo;ai rencontr&eacute; par hasard Christian Briard, dirigeant de Zephyr ENR, un bureau de d&eacute;veloppement de parcs &eacute;oliens. Il installait un m&acirc;t de mesure du vent &agrave; Bonneval. Il se trouve qu&rsquo;en Eure-et-Loir, les vents ne sont pas forts mais constants et r&eacute;guliers.&nbsp;&raquo;</em> Le projet &eacute;tait n&eacute;.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/leolien-vers-un-nouveau-souffle">L'&eacute;olien vers un nouveau souffle</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;Il est venu pr&eacute;senter un projet de six machines de 2 m&eacute;gawatts (MH) aux membres de notre groupe de CETA. C&rsquo;&eacute;tait un gros projet puisqu&rsquo;il fallait investir 13,5&nbsp;millions d&rsquo;euros. Quatre d&rsquo;entre nous &eacute;taient int&eacute;ress&eacute;s mais le plus difficile a &eacute;t&eacute; de convaincre un partenaire bancaire. Nous avons essuy&eacute; de nombreux refus mais nous n&rsquo;avons pas renonc&eacute; et avons consolid&eacute; notre projet. Nous avons constitu&eacute; une structure juridique d&eacute;tenue &agrave; 20&nbsp;% par chacun d&rsquo;entre nous et &agrave; 10&nbsp;% par les deux dirigeants de Zephyr ENR, dont Christian Briard. Et le Cr&eacute;dit mutuel-CIC a cru dans notre projet.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>&laquo; Notre audace est r&eacute;compens&eacute;e &raquo;</h3>

<p>Est venu le temps de la d&eacute;finition des emplacements et du d&eacute;p&ocirc;t des permis de construire. Le choix des machines s&rsquo;est port&eacute; sur des Vestas V80 de 2 MH chacun, pour leur fiabilit&eacute;. Le chantier a commenc&eacute; en juillet&nbsp;2005. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons particip&eacute; aux travaux, en renfor&ccedil;ant les chemins</em>, explique Christian Leguay. P<em>our chaque machine, il a fallu couler 380&nbsp;m3 de b&eacute;ton, soit 750&nbsp;tonnes. C&rsquo;&eacute;tait un sacr&eacute; chantier&thinsp;! La mise en route a eu lieu en mars&nbsp;2006 et, depuis, nous produisons entre 23,5 et 30,5 MWh par an, soit une moyenne &agrave; 26,5 MWh, correspondant &agrave; la consommation &eacute;lectrique du canton de Bonneval. </em></p>

<p><em>Aujourd&rsquo;hui, le projet s&rsquo;autofinance lui-m&ecirc;me. Nous avons refus&eacute; plusieurs offres de rachat, notre parc &eacute;olien n&rsquo;est pas &agrave; vendre. Notre audace est r&eacute;compens&eacute;e&thinsp;!&nbsp;&raquo;</em> Le pic de production a lieu d&rsquo;octobre &agrave; mars, avec un maximum en d&eacute;cembre, &agrave; une p&eacute;riode de forte consommation &eacute;lectrique. <em>&laquo;&nbsp;Vu les niveaux de vents de cette ann&eacute;e, il y a de grandes chances que nous battions notre record.&nbsp;&raquo;</em></p>
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Les agriculteurs propriétaires d’éoliennes sont rares. Christian Leguay, agriculteur à Dangeau (28), est de ceux-là. Son parc éolien date de 2006 et il songe à l’avenir… Mais n’envisage pas le démantèlement.

« Notre projet éolien s’autofinance lui-même, et nous avons refusé des offres de rachat »

<p>Philippe Desmaison, conseiller technique &eacute;levage &agrave; Bio Nouvelle Aquitaine (f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture biologique de Nouvelle-Aquitaine) a fait le point sur les connaissances fournies par les &eacute;tudes disponibles actuellement, &agrave; savoir le dispositif exp&eacute;rimental <a href="https://www.inrae.fr/actualites/arbres-pieds-nourrir-vaches" target="_blank">OaSys (Inrae)</a> et les programmes <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Fbem-Au3PzM. " target="_blank">Arbele (coordonn&eacute; par l&rsquo;Institut de l&rsquo;Elevage)</a> et <a href="https://parasol.projet-agroforesterie.net/" target="_blank">Parasol (coordonn&eacute; par Agroof SCOP).</a></p>

<p>Le confort thermique apport&eacute; aux animaux par l&rsquo;agroforesterie intraparcellaire est pl&eacute;biscit&eacute;. Il y a jusqu&rsquo;&agrave; six degr&eacute;s de moins sous les arbres aux heures les plus chaudes. A la ferme exp&eacute;rimentale de Derval a &eacute;t&eacute; montr&eacute; que des g&eacute;nisses laiti&egrave;res disposant d'ombre p&acirc;turaient plus et avaient une croissance am&eacute;lior&eacute;e de 240 g/jour en &eacute;t&eacute;.</p>

<p>Mais on ne sait pas encore tout sur comment pousse l&rsquo;herbe sous les arbres. Le projet Arbele a montr&eacute; sur des pr&eacute;s vergers (50, 60 ou 80 arbres par hectare) au nord de la Loire que la pousse est &agrave; peu pr&egrave;s &eacute;quivalente en quantit&eacute; &agrave; celle d&rsquo;une prairie sans arbre, mais spatialement h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. L&rsquo;&eacute;volution de la flore est fonction de l&rsquo;importance de l&rsquo;ombrage&nbsp;: plus le sol est &agrave; l&rsquo;ombre, plus les l&eacute;gumineuses peinent et plus on y retrouve des esp&egrave;ces tol&eacute;rantes (ray-grass, houlque laineuse). Le couvert devient h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne en rayon autour du pied de l&rsquo;arbre. Il y a moins de l&eacute;gumineuses pr&egrave;s des troncs, mais les gramin&eacute;es y ont des stades physiologiques retard&eacute;s (report stade d&eacute;but &eacute;piaison). Apr&egrave;s un d&eacute;marrage plus poussif, sur le plein printemps, ces prairies produisent globalement aussi bien que des prairies sans arbres, voire mieux en &eacute;t&eacute; et en arri&egrave;re saison.</p>

<h2>Des prairies qui s'expriment plus tardivement en saison</h2>

<p>Les prairies en agroforesterie se d&eacute;calent par rapport aux autres prairies. Elles expriment leur potentiel plus tardivement en saison. Leur retard ph&eacute;nologique est lui aussi corr&eacute;l&eacute; au degr&eacute; d&rsquo;ombrage. Le projet Arbele a compar&eacute; sur le site de l'Inra de Theix des prairies avec une densit&eacute; de 0, 60 et 150 arbres par hectare. Sur le premier cycle g&eacute;r&eacute; en fauche, la corr&eacute;lation est forte entre importance de l'ombre et production d'herbe, mais sur le second cycle (repousse d'&eacute;t&eacute; et d'arri&egrave;re saison), il y a peu d'effet. La productivit&eacute; de ces prairies peut &ecirc;tre fortement limit&eacute;e si la densit&eacute; des arbres est tr&egrave;s importante.</p>

<p>Globalement, une valeur alimentaire sup&eacute;rieure a &eacute;t&eacute; mesur&eacute;e pour les prairies en agroforesterie car pendant le deuxi&egrave;me cycle, la valeur azot&eacute;e de l'herbe est am&eacute;lior&eacute;e.</p>

<p><em>&laquo; Les processus &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre sont complexes, et d&rsquo;autres exp&eacute;rimentations et observations sont encore n&eacute;cessaires pour consolider ces r&eacute;f&eacute;rences et mieux appr&eacute;hender l&rsquo;impact de l&rsquo;agroforesterie sur la production d&rsquo;herbe et&nbsp; l&rsquo;&eacute;volution de la flore&nbsp;&raquo;.</em></p>

<h2>Bien r&eacute;fl&eacute;chir sa densit&eacute; de plantation et entretenir ses arbres</h2>

<p>La relation entre le d&eacute;veloppement des houppiers des arbres et production de la prairie r&eacute;clame de bien r&eacute;fl&eacute;chir les densit&eacute;s de plantation. Entre 20 et 50 arbres par hectare semblent des densit&eacute;s adapt&eacute;es. Elle r&eacute;clame aussi d&rsquo;avoir une r&eacute;elle strat&eacute;gie d&rsquo;entretien des arbres pour calibrer la forme du houppier. <em>&laquo;&nbsp;Dans les cas o&ugrave; les arbres en intra-parcellaire ont un potentiel ou une destination fourrag&egrave;re, les premi&egrave;res mod&eacute;lisations laissent entrevoir une production de biomasse valorisable, herbe de la prairie plus feuilles des arbres fourragers &eacute;mond&eacute;es, sup&eacute;rieure &agrave; une prairie sans arbres,</em> observe Philippe Desmaison.</p>

<p>L&rsquo;Inrae a produit des r&eacute;sultats d&rsquo;estimation de valeur alimentaire <em>in vitro</em> sur de nombreuses esp&egrave;ces d'arbres fourragers. Les analyses de valeurs nutritives confirment des savoirs-anciens sur le m&ucirc;rier blanc ou le fr&ecirc;ne commun, et invite &agrave; explorer ou r&eacute;d&eacute;couvrir&nbsp;: prunellier, bourdaine, figuier, sureau, saule marsault, etc. Il convient d&eacute;sormais de bien appr&eacute;hender le potentiel in vivo de ses esp&egrave;ces notamment sur le plan de l'app&eacute;tence.</p>

<p>La destination des arbres en intra-parcellaire peut-&ecirc;tre multiple&nbsp;: bois d&rsquo;&oelig;uvre, bois de chauffage, bois liti&egrave;re, fruitiers ou encore arbres fourragers. Sur les territoires, des associations sp&eacute;cialis&eacute;es en agroforesterie sont en capacit&eacute; d&rsquo;appuyer &nbsp;les &eacute;leveurs &agrave; &nbsp;bien r&eacute;fl&eacute;chir leur projet agroforestiers en fonction de leur situation p&eacute;do-climatique et leurs objectifs&nbsp;: cr&eacute;ation de valeur ajout&eacute;e, s&eacute;curisation du syst&egrave;me fourrager, et &agrave; trouver le bon &eacute;quilibre entre production herbac&eacute;e, production de biomasse feuillue et ligneuse ou cr&eacute;ation de valeur ajout&eacute;e.</p>

<p>&nbsp;</p>

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<p><strong>Lire aussi </strong><a href="https://www.reussir.fr/un-laboratoire-ciel-ouvert-de-50-ha-pour-developper-lagroforesterie" target="_blank">Un &laquo; laboratoire &agrave; ciel ouvert &raquo; de 50 ha pour d&eacute;velopper l&rsquo;agroforesterie </a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/les-arbres-sont-utiles-aussi-pour-nourrir-les-bovins" target="_blank">Les arbres sont utiles aussi pour nourrir les bovins </a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-arbres-pour-modifier-le-climat-de-la-parcelle " target="_blank">Agroforesterie intraparcellaire&nbsp;: des arbres pour modifier le climat de la parcelle</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/lait/lagroforesterie-est-un-investissement-long-terme" target="_blank">L&rsquo;agroforesterie est un investissement &agrave; long terme</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-murier-blanc-une-ressource-fourragere-fort-potentiel" target="_blank">Le m&ucirc;rier blanc, une ressource fourrag&egrave;re &agrave; fort potentiel</a>&nbsp;</p>



L’arbre intra-parcellaire a un réel potentiel pour accroître la robustesse des exploitations face aux aléas climatiques, a présenté lors d’un webinaire Philippe Desmaison, conseiller technique élevage à Bio Nouvelle Aquitaine. Les références techniques doivent encore être précisées.

L’agroforesterie intra-parcellaire : un levier pour des système herbagers plus robustes

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<p>Il y a une <strong>forte croissance de la demande</strong> en esp&egrave;ces pour la m&eacute;thanisation ces derni&egrave;res ann&eacute;es et en particulier des Cive. Tous les semenciers s&rsquo;accordent sur ce point. Mais quels sont les crit&egrave;res &agrave; prendre en compte pour l&rsquo;agriculteur dans le choix d&rsquo;une esp&egrave;ce ou d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute;&thinsp;? Chaque esp&egrave;ce pr&eacute;sente un <strong>pouvoir m&eacute;thanog&egrave;ne</strong>, &agrave; savoir une production de m&eacute;thane ramen&eacute;e &agrave; une quantit&eacute; de biomasse. &laquo;&nbsp;<em>Mais le plus important est le rendement biomasse en cherchant une culture qui fait <strong>le plus de tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che &agrave; l&rsquo;hectare</strong></em>, explique Antoine Bedel, Caussade Semences. <em>Un potentiel m&eacute;thanog&egrave;ne ne rattrape jamais le rendement.&nbsp;</em>&raquo;</p>

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<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/methanisation-des-cive-source-de-revenu">des Cive source de revenu</a></div>
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<p>Chez RAGT Semences, Samuel Dubois confirme&thinsp;: &laquo;&nbsp;<em>le rendement m&eacute;thanog&egrave;ne est corr&eacute;l&eacute; au rendement culture. Le plus int&eacute;ressant pour l&rsquo;agriculteur m&eacute;thaniseur, c&rsquo;est d&rsquo;avoir le meilleur rendement possible de biogaz &agrave; l&rsquo;hectare.</em>&nbsp;&raquo; Sur ce terrain, le ma&iuml;s, le sorgho et le seigle sont bien plac&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Le seigle est l&rsquo;esp&egrave;ce apr&egrave;s le ma&iuml;s qui pr&eacute;sente le meilleur potentiel m&eacute;thanog&egrave;ne</em>&nbsp;&raquo;, souligne Paule Artero, Deleplanque. La sp&eacute;cialiste pr&eacute;conise une r&eacute;colte au stade &laquo;&nbsp;chute des &eacute;tamines&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>p&eacute;riode o&ugrave; l&rsquo;on a une biomasse &eacute;lev&eacute;e avec un maximum de potentiel m&eacute;thanog&egrave;ne</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<h3>Pas de ma&iuml;s sans une bonne disponibilit&eacute; en eau</h3>

<p>Le contexte cultural p&egrave;se sur le choix entre <strong>Cive d&rsquo;hiver et Cive d&rsquo;&eacute;t&eacute;</strong> ainsi que sur celui de l&rsquo;esp&egrave;ce, comme la <strong>disponibilit&eacute; en eau</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Le ma&iuml;s sera le plus adapt&eacute; aux situations en eau non limitante pour des semis tardifs et r&eacute;coltes pr&eacute;coces. En conditions plus stressantes, il faudra privil&eacute;gier le sorgho&nbsp;</em>&raquo;, selon Samuel Dubois. Les Cive peuvent &ecirc;tre constitu&eacute;es en <strong>m&eacute;lange d&rsquo;esp&egrave;ces</strong>, avec une l&eacute;gumineuse par exemple, apportant un int&eacute;r&ecirc;t agronomique par son apport d&rsquo;azote. &Agrave; Arvalis, Sylvain Marsac met en avant la question de la place de la Cive dans la succession culturale. &laquo;&nbsp;<em>Selon les cultures pr&eacute;sentes dans la rotation, notamment avec&nbsp;des ol&eacute;agineux ou des prot&eacute;agineux, on choisira en cons&eacute;quence une Cive qui ne pr&eacute;sente pas ce type d&rsquo;esp&egrave;ce.</em>&nbsp;&raquo; Les cultures p&eacute;rennes et plus g&eacute;n&eacute;ralement les esp&egrave;ces qui entrent en concurrence avec les productions alimentaires sont plafonn&eacute;es &agrave; 15&nbsp;% du tonnage brut pour la m&eacute;thanisation (d&eacute;cret du 7&nbsp;juillet 2016). Ce n&rsquo;est pas le cas des cultures interm&eacute;diaires que sont les Cive.</p>
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Maïs, sorgho, seigle, mélanges en couverts… les semenciers travaillent à proposer le meilleur choix possible de Cive pour le débouché méthanisation, sur la production de biomasse notamment.

Méthanisation : rechercher avant tout le rendement biomasse dans les Cive

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<p><em>&laquo; La d&eacute;marche NEF2.0 m&ecirc;le expertise terrain et analyse du comportement des animaux pour am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre, la sant&eacute; et donc la rentabilit&eacute; des &eacute;levages</em> &raquo;, pr&eacute;sente Alexandre Batia, de Rh&ocirc;ne Conseil &eacute;levage. La d&eacute;marche &eacute;value d&rsquo;abord l&rsquo;&eacute;tat de forme du troupeau sur 30 % des animaux, &agrave; partir de mesures telles que la note d&rsquo;&eacute;tat corporel, le remplissage du rumen, la locomotion, les tarsites, et la bousologie. <em>&laquo; On score ensuite le confort des logettes, en appr&eacute;ciant &agrave; la fois l&rsquo;ergonomie mais aussi le confort au sol. &raquo;</em></p>

<h3>Diagnostiquer et proposer des solution concr&egrave;tes</h3>

<p>Le diagnostic inclut &eacute;galement l&rsquo;analyse de la vid&eacute;o de la cam&eacute;ra timelapse qui filme en acc&eacute;l&eacute;r&eacute; le troupeau sur 24 heures. <em>&laquo;&nbsp;Occupation du b&acirc;timent, accessibilit&eacute; &agrave; la ration et aux points d&rsquo;eau, fr&eacute;quentation et confort de couchage, circulation des animaux, etc., tout est d&eacute;crypt&eacute; m&eacute;thodiquement.&nbsp;&raquo;</em> Cet outil s&rsquo;av&egrave;re tr&egrave;s p&eacute;dagogique <em>&laquo;&nbsp;car il rend visible l&rsquo;invisible aux yeux des &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;.</em> En observant les cycles de vie et la proportion de vaches couch&eacute;es, aux cornadis, en d&eacute;placement, perch&eacute;es ou oisives &agrave; des moments pr&eacute;cis, 1 h 30 apr&egrave;s la distribution de la ration et &agrave; 14 h par exemple, on peut cerner l&rsquo;origine de l&rsquo;inconfort et trouver des pistes pour en supprimer les causes.</p>
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<h3>Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/nous-calculons-une-note-de-confort-des-logettes" target="_blank">Bien-&ecirc;tre animal : quelle note de confort attribuer &agrave; vos logettes</a></h3>
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<h3>Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/panser-vaches-une-vision-globale-de-la-nutrition" target="_blank">Une vision globale de la nutrition avec "pAnser Vaches"</a></h3>
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En Auvergne-Rhône-Alpes, la Fidocl propose une méthode pour apprécier le cycle de vie des animaux et les conditions du bien-être en bâtiment.

[Vidéo] Une nouvelle démarche pour optimiser le cycle de vie des animaux

<p>En France, la fili&egrave;re for&ecirc;t-bois permet de compenser 20% des &eacute;missions de CO2, sous l&rsquo;effet du stockage sur pied, dans le sol ainsi que dans les produits manufactur&eacute;s &agrave; base de bois, sans oublier le bois-&eacute;nergie comme substitut aux &eacute;nergies fossiles.</p><p>Probl&egrave;me&nbsp;: la surface occup&eacute;e par la for&ecirc;t est relativement stable et pr&eacute;sente donc peu de r&eacute;serves additionnelles. &laquo;&nbsp;<em>Il existe trois pistes pour accro&icirc;tre le potentiel de stockage de la for&ecirc;t</em>, indique Tancr&egrave;de Neveu, directeur d&eacute;l&eacute;gu&eacute; du Fonds de dotation Plantons pour l&rsquo;avenir. <em>Il s&rsquo;agit des op&eacute;rations de conversion de taillis en futaie, d&rsquo;actions de reboisement de for&ecirc;ts d&eacute;grad&eacute;es par des temp&ecirc;tes, des incendies ou des ph&eacute;nom&egrave;nes de d&eacute;p&eacute;rissement ou encore des op&eacute;rations de boisement, c&rsquo;est &agrave; dire de plantation de for&ecirc;t sur des terrains qui en &eacute;taient d&eacute;pourvus. Mais dans ce derniers cas, gare aux risques de conflit d&rsquo;usage, vis &agrave; vis de l&rsquo;agriculture notamment, un secteur qui &agrave; l&rsquo;inverse de la for&ecirc;t, pr&eacute;sente de nombreux leviers d&rsquo;att&eacute;nuation au changement climatique</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/9/6/3/3553694-1-fre-FR/70c615f85da9-gouglas-jpg" alt="Plantation de douglas (Cr&eacute;dit photo : France Douglas)" height="1066" width="1644" /><figcaption>Plantation de douglas (Cr&eacute;dit photo : France Douglas)</figcaption></figure>

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<h1>L&rsquo;agroforesterie ou l&rsquo;arbre qui cache l&rsquo;agriculture</h1><p class="MsoBodyText3" style="text-align:left;">A la fronti&egrave;re entre l&rsquo;agriculture et la for&ecirc;t se trouve justement l&rsquo;agroforesterie, qui consiste &agrave; associer des arbres et des cultures au sein d&rsquo;une m&ecirc;me parcelle. Cultures intercalaires de c&eacute;r&eacute;ales entre noyers, noisetiers ou peupliers, cultures mara&icirc;ch&egrave;res entre p&ecirc;chers, ch&ecirc;nes truffiers et lavandes, oliviers et vignes, pr&eacute;s-vergers, bois et truffi&egrave;res p&acirc;tur&eacute;s&nbsp;: telles sont quelques-unes des associations d&rsquo;esp&egrave;ces et de cultures que recouvre l&rsquo;agroforesterie.</p><p class="MsoBodyText3" style="text-align:left;">La pratique, qui remonte &agrave; l&rsquo;Antiquit&eacute;, assure la r&eacute;colte, au sein d&rsquo;une m&ecirc;me parcelle, de deux denr&eacute;es alimentaires diff&eacute;rentes, sinon la production combin&eacute;e d&rsquo;une denr&eacute;e et de bois. Les animaux d&rsquo;&eacute;levage ont &eacute;galement leur place dans les syst&egrave;mes agroforestiers, en se nourrissant des fruits des ch&ecirc;nes ou des feuilles de fr&ecirc;nes. Tomb&eacute;e en d&eacute;su&eacute;tude dans la seconde moiti&eacute; du XX<sup>&egrave;me</sup> si&egrave;cle, sous l&rsquo;effet de l&rsquo;intensification (remembrements, m&eacute;canisation), elle conna&icirc;t depuis quelques ann&eacute;es un retour en gr&acirc;ce, que la prochaine Pac pourrait soutenir, en lien avec la Strat&eacute;gie Biodiversit&eacute; &eacute;dict&eacute;e par la Commission europ&eacute;enne, et qui vise &agrave; visant &agrave; stopper son appauvrissement et &agrave; esquisser une reprise &eacute;cologique &agrave; l&rsquo;horizon 2030.</p><h1>&Eacute;cologie fonctionnelle</h1><p>En grandes cultures, comme au sein des prairies et du vignoble, il a &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute;&nbsp; que la pr&eacute;sence d&rsquo;arbres a des effets sur l&rsquo;activit&eacute; biologique du sol (mati&egrave;re organique, mycorhize), la ma&icirc;trise des parasites (auxiliaires), la ressource en eau (exploration racinaire, d&eacute;pollution), l&rsquo;environnement climatique (effet brise-vent et parasol), la biodiversit&eacute; a&eacute;rienne et souterraine, le stockage du carbone, la valorisation paysag&egrave;re, sans oublier la production &eacute;ventuelle de sous-produits (bois d&rsquo;&oelig;uvre, bois &eacute;nergie, fruits).</p><p>Cette &eacute;cologie fonctionnelle doit cependant m&eacute;nager la production de la culture principale, potentiellement impact&eacute;e par la comp&eacute;tition pour la lumi&egrave;re, pour l&rsquo;eau et pour les &eacute;l&eacute;ments nutritifs. Les b&eacute;n&eacute;fices quantitatifs, agronomiques et environnementaux ne sont pas automatiques cependant. Les interactions entre esp&egrave;ces, entre la faune auxiliaire et les parasites, la densit&eacute; d&rsquo;arbres, leur p&eacute;rennit&eacute; et leur mode d&rsquo;exploitation peuvent d&eacute;jouer les objectifs et contrarier les imp&eacute;ratifs &eacute;conomiques. L&rsquo;agroforesterie version XXI<sup>&egrave;me</sup> si&egrave;cle a donc besoin de renforts scientifiques, doubl&eacute;s d&rsquo;efforts de vulgarisation.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/9/6/3/3553691-1-fre-FR/52ce64e904fa-syste-me-agroforestier-en-viticulture-jpg" alt="Syst&egrave;me agroforestier en viticulture (Cr&eacute;dit photo : Domaine Emile Grelier)" height="640" width="480" /><figcaption>Syst&egrave;me agroforestier en viticulture (Cr&eacute;dit photo : Domaine Emile Grelier)</figcaption></figure>

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<h1>Plan d&rsquo;action agroforesterie</h1><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;y emploie. En 2015, il lan&ccedil;ait un plan d&rsquo;action destin&eacute; &agrave; relancer la pratique, via des incitations financi&egrave;res et autres actions de soutien (recherche, promotion, signes de qualit&eacute;...). Au plan juridique, il est question de&nbsp;s&eacute;curiser les relations entre propri&eacute;taires et fermiers en permettant aux fermiers plantant des arbres forestiers de les valoriser au moment de la cession du bail.</p><p>La premi&egrave;re action consistait toutefois &agrave; &eacute;tablir un inventaire de la situation. En 2014, les surfaces concern&eacute;es par des plantations intraparcellaires &eacute;taient estim&eacute;es &agrave; environ 3.000 ha, la surface de haies &agrave; 810.000 ha et les alignements d'arbres &agrave; 150.000 ha. Les experts estiment &agrave; 5,9 millions d'ha (3,9 M ha en cultures et 2 M ha en prairie), les surfaces pouvant techniquement faire l&rsquo;objet de plantations intraparcellaires. Dans l&rsquo;&eacute;tat actuel des pratiques, le potentiel de plantation est estim&eacute; entre 1000 ha et 5000 ha par an.</p><div class="citation">
    <span>"Introduire des essences adapt&eacute;es au changement climatique"</span>
</div>
<p>L&rsquo;agroforesterie pourrait aussi profiter, &agrave; la marge, du Plan de relance qui fl&egrave;che 200 millions d&rsquo;euros vers la for&ecirc;t. Il faut dire que si la for&ecirc;t concourt fortement &agrave; l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique, elle p&acirc;tit du r&eacute;chauffement. &laquo;<em> La plantation permet d&rsquo;introduire des essences adapt&eacute;es au changement climatique</em>, souligne Tancr&egrave;de Neveu. <em>Celui-ci se traduit par l&rsquo;apparition de nouveaux bio-agresseurs et par un accroissement du risque incendie, susceptible de r&eacute;duire &agrave; n&eacute;ant le puits de carbone. La plantation permet aussi de r&eacute;pondre aux besoins &eacute;conomiques de demain, par l&rsquo;interm&eacute;diaire de vari&eacute;t&eacute;s foresti&egrave;res am&eacute;lior&eacute;es qui disposent d&rsquo;une base g&eacute;n&eacute;tique plus large que celle des peuplements naturels, ce qui leur conf&egrave;re une adaptabilit&eacute; plus importante et donne des peuplements plus r&eacute;sistants</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/7/3/3553745-1-fre-FR/c4e8b09e69cf-plantons-pour-l-avenir-jpg" alt="Parcelle rebois&eacute;e (Cr&eacute;dit photo : Plantons pour l&#039;avenir)" height="1502" width="2290" /><figcaption>Parcelle rebois&eacute;e (Cr&eacute;dit photo : Plantons pour l&#039;avenir)</figcaption></figure>

</div>
<aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>&laquo; Plantons pour l&rsquo;avenir &raquo; est un fonds de dotation, sans aucun but lucratif, qui remplit la mission d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral suivante : prot&eacute;ger, mettre en valeur les for&ecirc;ts et reboiser dans le cadre d&rsquo;une gestion durable. Le fonds est financ&eacute; par des dons d&#039;entreprises et de particuliers, qui b&eacute;n&eacute;ficient en retour du r&eacute;gime fiscal du m&eacute;c&eacute;nat. Depuis sa cr&eacute;ation, le fonds a r&eacute;uni plus de 3,5 millions d&#039;euros, dont 2,7 millions d&rsquo;euros d&eacute;j&agrave; engag&eacute;s dans 224 projets, soit 1350 hectares. Le groupe Cr&eacute;dit Agricole est le premier contributeur du fonds.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts">D&eacute;carbonation (2/4) : les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois">D&eacute;carbonation (4/4) : l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a></p></td></tr></tbody></table>


Couvrant 30% du territoire, la forêt française est un puits à carbone conséquent mais au potentiel additionnel limité. A la frontière entre forêt et agriculture, les haies et l’agroforesterie recèlent une réserve de séquestration, que la prochaine Pac pourrait soutenir à travers les éco-régimes.

Décarbonation (4/4) : l’agroforesterie sort du bois

<p>Karnott est une solution num&eacute;rique z&eacute;ro saisie. Le boitier connect&eacute; permet de calculer, d&rsquo;analyser et d&rsquo;archiver automatiquement toutes les interventions r&eacute;alis&eacute;es par chaque &eacute;quipement agricole. Il renferme un compteur comprenant un GPS et de multiples capteurs capables de d&eacute;celer les vibrations, les acc&eacute;l&eacute;rations, les d&eacute;c&eacute;l&eacute;rations, des mouvements de courbe et de discerner ainsi les temps de travaux effectifs des temps interm&eacute;diaires. Pour accro&icirc;tre la diffusion de sa solution, diffus&eacute;e &agrave; ce jour &agrave; 4.500 exemplaires, Karnott vient d&rsquo;&eacute;toffer sa gamme avec deux nouveaux capteurs.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/5/1/3/3553157-1-fre-FR/7b20256aeec3-karnott-chauffeur-jpg" alt="" height="2480" width="3508" /><figcaption>Le tracker Karnott Chauffeur assure le report automatique des travaux</figcaption></figure>

</div>
<p>Karnott Outil est un petit capteur vou&eacute; &agrave; &ecirc;tre fix&eacute; &agrave; demeure sur les outils attel&eacute;s. Les informations qu&rsquo;il enregistre (temps de travaux, surfaces, kilom&egrave;tres), sont automatiquement transmis vers la boitier principal log&eacute; en cabine, et qui lui-m&ecirc;me enregistre les informations relatives au tracteur. L&rsquo;offre permet ainsi de d&eacute;multiplier et &agrave; moindres frais les informations capt&eacute;es par l&rsquo;ensemble d&rsquo;une flotte. Le Karnott Chauffeur est aussi un mod&egrave;le r&eacute;duit de capteur log&eacute; dans un porte-cl&eacute;. Il &eacute;vite au chauffeur de consigner ses activit&eacute;s en fin de journ&eacute;e, la transmission s&rsquo;op&eacute;rant de mani&egrave;re automatique avec le Karnott Tracteur.</p>


Le Karnott Outil est un capteur voué à être fixé à demeure sur les outils attelés, communiquant par Bluetooth avec le boitier Karnott Tracteur. Le Karnott Chauffeur est un capteur logé dans le porte-porte-clés des chauffeurs assurant le report des travaux en fin de journée.

Deux nouveaux capteurs au compteur pour Karnott

<p>Deux programmes de recherche d&eacute;di&eacute;s avec Life Beef carbon (viande) et Life Carbon Dairy (lait), des centaines chercheurs et techniciens mobilis&eacute;s pendant plusieurs ann&eacute;es, plus de 2000 exploitations associ&eacute;es &agrave; la mise au point d&rsquo;une m&eacute;thode de diagnostic de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de s&eacute;questration de carbone (CAP&rsquo;2ER), la reconnaissance de cette derni&egrave;re au titre du Label bas carbone (septembre 2019), la finalisation d&rsquo;un premier appel &agrave; projet auquel ont r&eacute;pondu 391 &eacute;leveurs, l&rsquo;engagement de plusieurs entreprises et collectivit&eacute;s &agrave; acheter &agrave; la fili&egrave;re des cr&eacute;dits carbone au titre de la compensation volontaire&nbsp; et le lancement tout r&eacute;cent d&rsquo;un autre appel &agrave; projet, visant &agrave; rallier 400 &eacute;leveurs suppl&eacute;mentaires &agrave; la d&eacute;carbonation de leur exploitation&nbsp;: tel est le chemin parcouru par l&rsquo;&eacute;levage bovin au cours des cinq ans pass&eacute;s sur la question, avec l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage comme cheville ouvri&egrave;re.</p><div class="citation">
    <span>"Des entreprises et collectivit&eacute;s sont dispos&eacute;es &agrave; acheter des cr&eacute;dits carbone aux &eacute;leveurs"</span>
</div>
<p>Une d&eacute;bauche d&rsquo;&eacute;nergie au profit d&rsquo;une noble cause&nbsp;: r&eacute;duire l&rsquo;empreinte carbone de l&rsquo;&eacute;levage bovin tout en gratifiant les &eacute;leveurs d&rsquo;une prime pour les efforts et adaptations conc&eacute;d&eacute;s. Comment est-possible&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est possible parce qu&rsquo;il existe, d&rsquo;une part, une quarantaine de leviers pour am&eacute;liorer le bilan carbone des &eacute;levages ruminants et parce que, d&rsquo;autre part, des entreprises et collectivit&eacute;s sont dispos&eacute;es &agrave; acheter les cr&eacute;dits g&eacute;n&eacute;r&eacute;s, dans le cadre de la compensation volontaire&nbsp;</em>&raquo;, r&eacute;pond Jean-Baptiste Doll&eacute;, chef du service environnement &agrave; l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage (Idele).</p><h1>40 leviers d&rsquo;action</h1><p>En France, l&rsquo;agriculture est responsable d&rsquo;environ 19% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES). L&rsquo;&eacute;levage est le plus &eacute;metteur, concentrant 48% des &eacute;missions du secteur, devant les cultures (41%) et les machines et chaudi&egrave;res (11%). Les &eacute;missions induites par les activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage sont le fait principalement du m&eacute;thane ent&eacute;rique (50%) et des effluents (23%), devant les achats d&rsquo;aliment, de fertilisants, d&rsquo;&eacute;nergie.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a>
</aside>
<p>L&rsquo;idele a identifi&eacute; une quarantaine de leviers autorisant une r&eacute;duction des &eacute;missions et/ou un accroissement de la s&eacute;questration, balayant la conduite du troupeau (&acirc;ge au premier v&ecirc;lage, long&eacute;vit&eacute;, g&eacute;n&eacute;tique, logement des animaux, ventilation...), l&rsquo;alimentation (autonomie, teneur en azote, ajout de lipides...), la gestion des d&eacute;jections (dur&eacute;e de p&acirc;turage, fr&eacute;quence des raclages, mode d&rsquo;&eacute;pandage, m&eacute;thanisation...), la consommation d&rsquo;engrais (pilotage de la fertilisation, l&eacute;gumineuses...) et d&rsquo;&eacute;nergie, la gestion des surfaces cultiv&eacute;es (cultures interm&eacute;diaires...) et des infrastructures agro&eacute;cologiques (haies, agroforesterie).</p><p>Selon retours d&rsquo;exp&eacute;rience de l&rsquo;Idele, les exploitations bovines disposent d&rsquo;un potentiel de r&eacute;duction d&rsquo;empreinte carbone de 14%, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 350 t &agrave; 400 t sur 5 ans.</p><h1>Le principe de la compensation volontaire</h1><p>Outre les bienfaits pour la plan&egrave;te, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la d&eacute;marche r&eacute;side dans le fait que l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone peut faire l&rsquo;objet d&rsquo;une r&eacute;mun&eacute;ration, dans le cadre de la compensation volontaire. <em>&laquo;&nbsp;Certaines entreprises et collectivit&eacute;s se fixent pour objectif d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone</em>, explique Jean-Baptiste Doll&eacute;. <em>Elles commencent par r&eacute;duire leurs propres &eacute;missions jusqu&rsquo;&agrave; atteindre un volume incompressible dans leur p&eacute;rim&egrave;tre d&rsquo;activit&eacute;. Elles ont alors la possibilit&eacute; de s&rsquo;adresser &agrave; d&rsquo;autres acteurs capables d&rsquo;&eacute;mettre des cr&eacute;dits carbone. C&rsquo;est dans ce cadre que les &eacute;leveurs peuvent valoriser leurs efforts&nbsp;&raquo;. </em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-de-l-exploitation~label-bas-carbone-une-remuneration-complementaire-pour-les-exploitants-agricoles" target="_blank" title="">Label bas-carbone : une r&eacute;mun&eacute;ration compl&eacute;mentaire pour les exploitants agricoles ?</a>
</aside>
<p>Pour authentifier la d&eacute;marche et les cr&eacute;dits, l&rsquo;Idele &agrave; obtenu du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique la certification Label bas carbone (LBC) pour sa m&eacute;thode Carbon Agri, qui repose notamment sur l&rsquo;outil de diagnostic CAP&rsquo;2ER. Lorsqu&rsquo;un &eacute;leveur s&rsquo;engage dans la d&eacute;marche, un diagnostic est r&eacute;alis&eacute; au d&eacute;marrage et en sortie de programme, soit cinq ans plus tard, afin de jauger l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan &eacute;missions / s&eacute;questration.</p><h1>Paiement en 2 temps sur 5 ans</h1><p>Dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage bovin, l&rsquo;association France Carbon Agri, qui f&eacute;d&egrave;re l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, le Cniel, Interbev, coop&eacute;ratives, n&eacute;goces, organisations de producteurs, etc., assure l&rsquo;interface entre les porteurs de projets et les candidats &agrave; l&rsquo;achat de cr&eacute;dits carbone. Elle proc&egrave;de par appel &agrave; projet, &agrave; raison de deux par an, en visant &agrave; chaque fois le ralliement de quelques centaines d&rsquo;&eacute;leveurs sous l&rsquo;&eacute;gide d&rsquo;un porteur de projet qui peut &ecirc;tre une Chambre d&rsquo;agriculture, une coop&eacute;rative, un organisme de conseil, une association de producteurs.</p><p>Lanc&eacute; en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2020, le premier appel &agrave; projet a attir&eacute; 391 &eacute;leveurs. &laquo;&nbsp;<em>Les diagnostics initiaux sont en cours de r&eacute;alisation</em>, indique Jean-Baptiste Doll&eacute;. <em>20% des 70 000 tonnes de carbone escompt&eacute;es ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;es aupr&egrave;s de diff&eacute;rents acheteurs tels que la Caisse des d&eacute;p&ocirc;ts et consignations, les tanneries Haas, Kering, GSF, au prix de 30 &euro;/t vers&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur. Selon les sp&eacute;cificit&eacute;s des exploitations, le gain net peut varier entre 5.000 &euro; et 20.000 &euro; sur une p&eacute;riode de 5 ans&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"D&eacute;gager des cr&eacute;dits carbone n&rsquo;est pas une sin&eacute;cure"</span>
</div>
<p>Un premier acompte est vers&eacute; entre la 2&egrave;me et la 3&egrave;me ann&eacute;e et le solde &agrave; l&rsquo;issue de diagnostic final, sur la base des performances enregistr&eacute;es. Qu&rsquo;est-ce qui garantit que le prix et les acheteurs seront au rendez-vous dans les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Je connais peu d&rsquo;entreprises qui ne soient pas mobilis&eacute;es sur la question de la neutralit&eacute; carbone</em>, r&eacute;pond Jean-Baptiste Doll&eacute;. <em>La demande devrait par cons&eacute;quent rester durablement soutenue. Quant &agrave; l&rsquo;offre, je ne pense pas qu&rsquo;elle devienne subitement pl&eacute;thorique car d&eacute;gager des cr&eacute;dits carbone n&rsquo;est pas une sin&eacute;cure. C&rsquo;est pour cette raison que le prix de 30 &euro;/t est de notre point de vue un prix plancher. Les cr&eacute;dits carbone g&eacute;n&eacute;r&eacute;s&nbsp;par l&rsquo;agriculture ont du reste d&rsquo;autre vertus que la seule d&eacute;carbonation. Ils participent au maintien d&rsquo;une activit&eacute; &eacute;conomique sur le territoire national &agrave; laquelle les acheteurs sont sensibles. Ils sont aussi nantis de co-b&eacute;n&eacute;fices environnementaux relatifs &agrave; la qualit&eacute; de l&rsquo;eau de l&rsquo;air et &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, la m&eacute;thode Carbon Agri est totalement in&eacute;dite et pr&eacute;curseur au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. La d&eacute;marche est notamment soutenue et promue par la Direction g&eacute;n&eacute;rale CLIMA (Climat Action) de la Commission europ&eacute;enne. L&rsquo;association France Carbon Agri a &eacute;t&eacute; sollicit&eacute;e pour faire valoir son expertise aupr&egrave;s de six autres pays membres de l&rsquo;UE. La Suisse est &eacute;galement sur les rangs. En France, la fili&egrave;re travaille &agrave; l&rsquo;adaptation de la m&eacute;thode aux petits ruminants ainsi qu&rsquo;aux porcs et volailles.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts">D&eacute;carbonation (2/4) : les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois">D&eacute;carbonation (4/4) : l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a></p></td></tr></tbody></table>


Après cinq ans de recherche et développement, l’élevage bovin vient d’entrer dans sa phase active de décarbonation. Une première cohorte de 391 éleveurs s’est engagée dans un processus sous Label bas carbone (LBC), visant collectivement à économiser 70 000 tonnes de carbone, valorisées 30 € la tonne. Selon l’Institut de l’élevage, cheville ouvrière du programme, des gains nets compris entre 5 000 € et 20 000 € par exploitation peuvent être escomptés.

Décarbonation (3/4) : l’élevage bovin démet les gaz

<div>
<p><em>&laquo;&nbsp;L&agrave; o&ugrave; nous nous tenons, il y aura les m&eacute;thaniseurs. Sur la butte, l&agrave;-haut, ce sera les silos.&nbsp;&raquo; </em>Pour l&rsquo;heure, le terrain qui fut autrefois une carri&egrave;re est encore couvert d&rsquo;herbes et de broussailles. Mais lorsque Micha&euml;l Bonnevie, Thierry Gaillard et Emmanuel Vigier d&eacute;crivent avec enthousiasme <strong>l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation qui devrait sortir de terre d&rsquo;ici 2022</strong>, on jurerait voir les b&acirc;timents.</p>

<p>Ce projet, cela fait trois ans que huit agriculteurs du canton de Sancoins le portent &agrave; bout de bras. Ici, &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me sud-est du Cher, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/un-appel-laide-en-zones-intermediaires">on subit de plein fouet les difficult&eacute;s des fameuses &laquo;&nbsp;zones interm&eacute;diaires&nbsp;&raquo;</a>. Pour le groupe d&rsquo;exploitants (quatre &eacute;leveurs, quatre c&eacute;r&eacute;aliers) r&eacute;unis au sein de la SAS APG, <strong>la m&eacute;thanisation est une solution pour sortir de l&rsquo;orni&egrave;re</strong>.</p>

<h3>&laquo;&nbsp;Nous &eacute;tions au bout du syst&egrave;me&nbsp;colza/bl&eacute;/orge&nbsp;&raquo;</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le premier objectif de ce projet de m&eacute;thanisation est de p&eacute;renniser nos entreprises, sur le plan &eacute;conomique mais aussi agronomique, tout en cr&eacute;ant de la valeur ajout&eacute;e sur notre territoire, </em>explique Micha&euml;l Bonnevie, install&eacute; sur 650 hectares en grandes cultures. <em>Avec la rotation colza/bl&eacute;/orge, on arrive au bout du syst&egrave;me, ce n&rsquo;est plus tenable.&nbsp;&raquo; </em>Gramin&eacute;es r&eacute;sistantes, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/colza-linquietante-chute-des-surfaces-se-poursuit-en-2020" title="Colza : l&amp;#039;inqui&eacute;tante chute des surfaces se poursuit en 2020">insectes hors de contr&ocirc;le sur colza</a>, tournesol non rentable et ma&iuml;s hors-jeu faute d&rsquo;irrigation&hellip; les impasses se multiplient.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/une-renovation-de-toiture-avec-du-photovoltaique-pour-un-risque-zero" title="&laquo;&nbsp;Une r&eacute;novation de toiture avec du photovolta&iuml;que pour un risque z&eacute;ro&nbsp;&raquo;">&laquo;&nbsp;Une r&eacute;novation de toiture avec du photovolta&iuml;que pour un risque z&eacute;ro. &raquo;</a></div>

<p>L&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation doit apporter <strong>un compl&eacute;ment de revenu aux agriculteurs</strong>, mais elle ouvre aussi des <strong>perspectives agronomiques avec l&rsquo;introduction de nouvelles cultures</strong> dans la rotation. Pour produire les 280&nbsp;m<sup>3</sup> de gaz qui seront inject&eacute;s dans le r&eacute;seau, la b&ecirc;te avalera chaque ann&eacute;e 30&thinsp;000 tonnes de d&eacute;chets agricoles dont un tiers de fumier et deux tiers de cultures interm&eacute;diaires &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique (Cive). Ces derni&egrave;res, surtout du seigle, fauch&eacute;es au plus tard au stade laiteux-p&acirc;teux, offrent un bon moyen de lutte contre les adventices.</p>

<h3>R&eacute;introduire de l&rsquo;&eacute;levage&hellip; sans les animaux&thinsp;!</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le m&eacute;thaniseur sera l&rsquo;&eacute;quivalent d&rsquo;une grosse vache, </em>s&rsquo;amuse Thierry Gailllard, qui pilote 310 hectares de c&eacute;r&eacute;ales et un atelier de volailles. <em>Cela va permettre un bon nettoyage des parcelles tout en apportant de la fumure sous la forme de digestat.&nbsp;Pour les c&eacute;r&eacute;aliers, c&rsquo;est une fa&ccedil;on de s&rsquo;offrir de l&rsquo;&eacute;levage sans avoir les animaux&thinsp;!&nbsp;&raquo;</em> Pour Micha&euml;l, <em>&laquo;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/optimiser-le-cout-de-production-des-cive">&nbsp;les Cive pourraient aussi &ecirc;tre une porte d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;agriculture de conservation</a>. Nous n&rsquo;en sommes qu&rsquo;au d&eacute;but de l&rsquo;aventure pour le groupe&nbsp;&raquo;.</em></p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-silphie-une-culture-fourragere-offrant-de-nombreux-atouts-pour-la-methanisation" hreflang="fr">la silphie, une culture fourrag&egrave;re offrant de nombreux atouts pour la m&eacute;thanisation</a></div>

<p>Le groupe. Le mot revient sans cesse dans la bouche des trois associ&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;<strong>La dimension collective est essentielle</strong>, </em>affirme Emmanuel Vigier, producteur sur 210 hectares de c&eacute;r&eacute;ales et de pommes de terre en vente directe. <em>Cela permet de se r&eacute;partir la masse de travail, qui est tr&egrave;s importante, pour que personne n&rsquo;ait &agrave; d&eacute;laisser sa ferme. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t est aussi de valoriser les sp&eacute;cificit&eacute;s de chacun. C&rsquo;est un projet tellement vaste, avec des dimensions techniques, administratives, juridiques, financi&egrave;res&hellip; On ne peut pas le mener &agrave; bien seul, sauf &agrave; tout d&eacute;l&eacute;guer &agrave; des entreprises. Nous, nous voulons rester aux manettes.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Avant tout r&eacute;mun&eacute;rer l&rsquo;apport de mati&egrave;res premi&egrave;res</h3>

<p>Le terrain est achet&eacute; et coche toutes les cases&thinsp;: pr&egrave;s d&rsquo;un point de raccordement au r&eacute;seau de gaz et d&rsquo;une bonne route, &agrave; environ 700 m&egrave;tres des habitations,<em> &laquo;&nbsp;et sur une ancienne carri&egrave;re pour ne pas contribuer &agrave; l&rsquo;artificialisation des sols agricoles&nbsp;&raquo;. </em>Le dossier administratif est quasiment ficel&eacute;, le contrat sign&eacute; avec GRDF, et les choix techniques arr&ecirc;t&eacute;s. <strong>Reste &agrave; boucler le financement des 8&nbsp;millions d&rsquo;euros n&eacute;cessaires pour lancer le chantier</strong>. La t&acirc;che est ardue car les banques sont frileuses, mais les agriculteurs ont confiance dans leur projet.</p>

<p>Si tout se passe comme pr&eacute;vu, ils se r&eacute;mun&eacute;reront principalement via la vente de mati&egrave;res premi&egrave;res &agrave; la SAS, avec en plus la redistribution de dividendes aux huit associ&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;Le fil rouge, c&rsquo;est de trouver un bon &eacute;quilibre, </em>souligne Thierry Gaillard. <em>Le but n&rsquo;est pas que le m&eacute;thaniseur devienne une usine &agrave; cash. Nous visons une r&eacute;mun&eacute;ration du capital raisonnable d&rsquo;environ 4&nbsp;%. <strong>L&rsquo;argent doit avant tout revenir aux exploitations qui fournissent la mati&egrave;re premi&egrave;re</strong>.&nbsp;&raquo;</em> Un acompte sera vers&eacute; en d&eacute;but de saison, suivi &eacute;ventuellement par un compl&eacute;ment de prix en fonction des r&eacute;sultats. Emmanuel sourit avant de l&acirc;cher&thinsp;: <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un peu comme une coop. Sauf que l&agrave; nous restons r&eacute;ellement les patrons&nbsp;&raquo;.</em></p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Le projet en chiffres</h2>

<p><strong>8</strong> exploitations</p>

<p><strong>1&thinsp;600 hectares </strong>de SAU</p>

<p><strong>280&nbsp;m3</strong> d&rsquo;injection de biom&eacute;thane</p>

<p><strong>30&thinsp;000</strong> <strong>tonnes </strong>de d&eacute;chets agricoles valoris&eacute;es par an</p>

<p><strong>25&nbsp;&euro;/t</strong>&nbsp;de r&eacute;mun&eacute;ration des Cive&nbsp;pour un rendement de 35-40&nbsp;t/ha</p>

<p><strong>4&nbsp;% </strong>de rentabilit&eacute; financi&egrave;re (pr&eacute;vision)</p>
</div>

<figure role="group"><div alt="Pour d&eacute;samorcer les craintes, les agriculteurs de la SAS APG ont tenu un stand sur le march&eacute; deux &eacute;t&eacute;s durant pour expliquer leur projet aux habitants. &copy; SAS APG" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="0e709563-03bf-47e4-9522-0a958b9176db" title="Communication sur la m&eacute;thanisation de la SAS APG" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC350_DOSS_METHANISATION_PROJET_SP.jpg" alt="Pour d&eacute;samorcer les craintes, les agriculteurs de la SAS APG ont tenu un stand sur le march&eacute; deux &eacute;t&eacute;s durant pour expliquer leur projet aux habitants. &copy; SAS APG" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Pour d&eacute;samorcer les craintes, les agriculteurs de la SAS APG ont tenu un stand sur le march&eacute; deux &eacute;t&eacute;s durant pour expliquer leur projet aux habitants.</figcaption></figure><div class="souspapier">
<h2>M&eacute;thanisation &agrave; la ferme/communication&thinsp;: &laquo;&nbsp;Arr&ecirc;ter tout de suite les rumeurs et les sp&eacute;culations&nbsp;&raquo;</h2>

<p><em>&laquo;&nbsp;<strong>Pour vivre heureux, vivons cach&eacute;s, ce n&rsquo;est pas pour nous&thinsp;! </strong>Nous avons tout de suite pris conscience qu&rsquo;il fallait que notre projet de m&eacute;thanisation soit accept&eacute;.&nbsp;&raquo;</em> Pour Emmanuel Vigier et ses sept coll&egrave;gues partenaires, tous du canton, pas question d&rsquo;avoir &agrave; traverser la commune la t&ecirc;te baiss&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;Notre implication locale a favoris&eacute; l&rsquo;&eacute;coute des gens, </em>estime l&rsquo;agriculteur, <em>mais&nbsp;il fallait arr&ecirc;ter tout de suite les rumeurs et les sp&eacute;culations.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Un stand sur le march&eacute; pour expliquer la m&eacute;thanisation</h3>

<p>D&egrave;s l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2019, alors que le projet est encore &agrave; l&rsquo;&eacute;tat embryonnaire, les agriculteurs se relaient sur le march&eacute; de Sancoins, tr&egrave;s fr&eacute;quent&eacute;, pour expliquer les principes g&eacute;n&eacute;raux de la m&eacute;thanisation. Rebelote en 2020 mais en mettant l&rsquo;accent sur leur projet. <strong>Une maquette du futur site fait office de support p&eacute;dagogique</strong>. Elle a &eacute;t&eacute; fabriqu&eacute;e par les enfants de l&rsquo;&eacute;cole qui ont travaill&eacute; sur les &eacute;nergies renouvelables. <em>&laquo;&nbsp;Pendant les deux mois d&rsquo;&eacute;t&eacute;, nous avons vu tout le canton passer sur notre stand, </em>explique Micha&euml;l Bonnevie. <em>Nous avons pr&eacute;sent&eacute; notre projet, les gens ont su qui &eacute;tait derri&egrave;re.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Plut&ocirc;t que de multiplier les r&eacute;unions publiques, Arnaud Bodolec, pr&eacute;sident de la SAS APG fond&eacute;e par les huit exploitants, a<strong> rencontr&eacute; individuellement tous les riverains dans un rayon d&rsquo;un kilom&egrave;tre</strong> autour du site. Une approche salu&eacute;e par <a href="https://centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr/produire-innover/energies/methanisation/" target="_blank">Pierre-Guillaume Cuissinat, en charge des &eacute;nergies renouvelables &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture du Cher</a>&thinsp;: <em>&laquo;&nbsp;il vaut mieux &eacute;viter les grandes r&eacute;unions publiques qui risquent de tourner &agrave; la foire d&rsquo;empoigne sans instaurer de r&eacute;el &eacute;change&nbsp;&raquo;.</em></p>

<h3>Une r&eacute;union pour tous les agriculteurs du canton</h3>

<p>Comme partout ailleurs, il a fallu <strong>d&eacute;samorcer les craintes concernant les risques de trafic routier, d&rsquo;explosion, mais surtout de nuisances li&eacute;es aux odeurs</strong>. Sur ce dernier point, le &laquo;&nbsp;groupe des huit&nbsp;&raquo; a des garanties&thinsp;: tout sera couvert et ferm&eacute;, y compris les silos de mati&egrave;res premi&egrave;res et de stockage du digestat. Ce surco&ucirc;t pour les b&acirc;timents sera financ&eacute; par des panneaux photovolta&iuml;ques install&eacute;s dessus.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/diversificationenergie-renouvelable-des-panneaux-photovoltaiques-pour-electriser-la-marge-des" title="Diversification/&eacute;nergie renouvelable&thinsp;: des panneaux photovolta&iuml;ques pour &eacute;lectriser la marge des cultures">des panneaux photovolta&iuml;ques pour &eacute;lectriser la marge des cultures</a></div>

<p>Les riverains n&rsquo;&eacute;taient pas les seuls qu&rsquo;il a fallu convaincre. <em>&laquo;&nbsp;Des coll&egrave;gues se posaient des questions sur notre projet, certains craignaient qu&rsquo;on utilise de la paille, d&rsquo;autres pensaient que nous mettrions des intrants sur les Cive, </em>raconte Micha&euml;l Bonnevie. <em>Nous avons donc invit&eacute; tous les agriculteurs du canton pour expliquer notre d&eacute;marche, que le m&eacute;thaniseur n&rsquo;&eacute;tait pas contre eux, qu&rsquo;ils pourraient m&ecirc;me potentiellement b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;ensilage en exc&eacute;dent.&nbsp;&raquo;</em> Pour l&rsquo;heure, aucune opposition ne s&rsquo;est cristallis&eacute;e autour du m&eacute;thaniseur</p>
</div>



Huit agriculteurs du Cher se sont lancés dans un projet de méthanisation afin de sécuriser l’avenir de leurs fermes à la rentabilité fragilisée, tout en accédant à de nouvelles solutions agronomiques.

Énergies renouvelables : un projet de méthanisation pour pérenniser des fermes en zone intermédiaire

<p class="field_LQ1068C">Install&eacute; &agrave;&nbsp;Damas-et-Bettegney, Jean-Luc Bernard est un pionnier dans la culture de la silphie en France. Il en a sem&eacute; 39 hectares en 2019 et 75 hectares en 2020. Les cinquante derniers hectares labourables sont actuellement implant&eacute;s avec un m&eacute;lange de RGH et de tr&egrave;fle pour assurer une r&eacute;colte de fourrage l&rsquo;ann&eacute;e prochaine. De la silphie sera certainement implant&eacute;e en pure fin mai-d&eacute;but juin.&nbsp;Pourquoi un tel engouement&nbsp;?&nbsp;<strong>La porte d&rsquo;entr&eacute;e de la silphie dans son exploitation, c&rsquo;est la m&eacute;thanisation.</strong>&nbsp;Jean-Luc d&eacute;tient 50 % des parts d&rsquo;un m&eacute;thaniseur de 500 m&eacute;gawatts.</p>

<h4 class="field_LQ1068C">Une p&eacute;r&eacute;nnit&eacute; sup&eacute;rieure &agrave; 15 ans</h4>

<p class="field_LQ1068C">La silphie sera &eacute;galement au menu des 120 g&eacute;nisses qui seront vendues chaque ann&eacute;e (&eacute;levage pour le compte de voisins ou l'export).&nbsp;<strong>&laquo;&nbsp;Je pense int&eacute;grer 35 % d&rsquo;ensilage de silphie dans la ration des g&eacute;nisses en compl&eacute;ment du foin et de c&eacute;r&eacute;ales.</strong><em>&nbsp;A priori cela ne devrait pas poser de probl&egrave;me. Il para&icirc;t que &ccedil;a marche en Allemagne&nbsp;&raquo;</em>, avance avec prudence Jean-Luc Bernard.</p>

<p class="field_LQ1068C">Ce dernier a &eacute;t&eacute; oblig&eacute; d&rsquo;arr&ecirc;ter la production laiti&egrave;re en juillet dernier suite &agrave; un accident.<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;Comme je ne peux plus monter dans un tracteur, je vais arr&ecirc;ter les c&eacute;r&eacute;ales au profit de la silphie qui est une plante p&eacute;renne. L&rsquo;&eacute;levage de g&eacute;nisses et la partie de la silphie que je vais passer au s&eacute;choir me permettront d&rsquo;apporter au moins 60 % d&rsquo;effluents d&rsquo;&eacute;levage dans le m&eacute;thaniseur. &raquo;</em></p>

<h4 class="field_LQ1918C">Un co&ucirc;t de semence de 205&nbsp;200 euros</h4>

<p class="field_LQ1068C">Sur les 114 hectares implant&eacute;s, 105 hectares ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;s sous couvert de ma&iuml;s et 9 en pur.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;La premi&egrave;re ann&eacute;e, &ccedil;a fait un peu peur&nbsp;parce qu&rsquo;on ne voit pas grand-chose dans les champs apr&egrave;s l&rsquo;ensilage du ma&iuml;s, d&rsquo;autant que la silphie a subi la concurrence du ma&iuml;s pour l&rsquo;eau.<strong>&nbsp;</strong>En troisi&egrave;me ann&eacute;e d&rsquo;implantation, j&rsquo;esp&egrave;re arriver &agrave; un rendement de 12 &agrave; 15 tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che par hectare en une coupe pour la m&eacute;thanisation.&nbsp;</em><strong>Pour l&rsquo;alimentation des g&eacute;nisses, comme nous faisons deux coupes, on doit perdre un peu de rendement.</strong>&nbsp;&raquo;</p>

<p class="field_LQ1068C">Quoi qu&rsquo;il en soit, Jean-Luc Bernard a constat&eacute; avec satisfaction que la silphie a bien red&eacute;marr&eacute; malgr&eacute; la succession de p&eacute;riodes de s&eacute;cheresse et de gel.&nbsp;Par ailleurs, il relativise le co&ucirc;t des semences.&nbsp;<strong>&Agrave; 1&nbsp;800 euros par hectare, cela repr&eacute;sente pourtant une facture de 205 200 euros.&nbsp;</strong><em>&laquo;&nbsp;Si je n&rsquo;avais pas investi dans cette plante, il aurait fallu que je r&eacute;investisse 150&nbsp;000 euros dans du mat&eacute;riel, auxquels se seraient ajout&eacute;s les frais de m&eacute;canisation.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p class="field_LQ1068C">Pour en savoir plus sur la silphie : <a href="https://www.reussir.fr/lait/rechauffement-climatique-la-silphie-une-plante-davenir-pour-faire-des-stocks" target="_blank">"Une plante d'avenir pour faire des stocks?"</a></p>



Dans les Vosges, Jean-Luc Bernard a semé 114 hectares de silphie pour « nourrir » un digesteur de méthaniseur et 120 génisses qui seront vendues chaque année.

« J’envisage de mettre 35 % de silphie dans la ration des génisses »

<p><strong>D</strong>epuis le 1er janvier 2020, les pensions d&rsquo;invalidit&eacute; des <a href="https://www.cogedis.com/votre-metier/vous-etes-agriculteur/" target="_blank">chefs d&rsquo;exploitation</a> et d&rsquo;entreprises agricoles, de leur conjoint collaborateur ou aide familial&nbsp; sont revaloris&eacute;es et port&eacute;es au minimum, quelle que soit la date d&rsquo;attribution de la pension. Autrefois forfaitaire pour la profession agricole, le calcul de la pension d&rsquo;invalidit&eacute; tend &agrave; se rapprocher de celui des professions salari&eacute;es et des travailleurs non-salari&eacute;s. Ainsi, &agrave; l&rsquo;instar de la cotisation invalidit&eacute;, les pensions accord&eacute;es &agrave; partir de 2020 deviennent proportionnelles aux revenus pour les chefs d&rsquo;exploitation et les aides-familiaux.</p><h2><strong>Une majoration attendue par la profe</strong><strong>ssion</strong></h2><p><strong>L</strong>a loi de financement de la S&eacute;curit&eacute; Sociale pour 2020 modifie les modalit&eacute;s de calcul des pensions d&rsquo;invalidit&eacute; des exploitants agricoles (Amexa). Concr&egrave;tement, la pension d&rsquo;invalidit&eacute; partielle, qui &eacute;tait jusque-l&agrave; de 290 &euro; par mois en 2019 varie d&eacute;sormais d&rsquo;un minimum de 322 &euro; par mois &agrave; un maximum de 514 &euro; par mois. La pension d&rsquo;invalidit&eacute; totale, qui &eacute;tait de 369 &euro; par mois en 2019, varie d&eacute;sormais de 571 &euro; par mois &agrave; 857 &euro; par mois. Il convient de noter que ces montants sont bruts, c&rsquo;est-&agrave;-dire avant pr&eacute;l&egrave;vements sociaux (CSG, CRDS,CASA) dont les taux varient en fonction des revenus du foyer fiscal.</p><p><strong>I</strong>l faut savoir que les d&eacute;penses li&eacute;es &agrave; ces nouvelles modalit&eacute;s de calcul de la pension d&rsquo;invalidit&eacute; seront financ&eacute;es &agrave; la fois par la Mutualit&eacute; Sociale Agricole (MSA), et par une augmentation de la cotisation invalidit&eacute; de 0,1% par an pendant 3 ann&eacute;es (passage de 0,8% &agrave; 1,1% pour les chefs d&rsquo;exploitation).</p><h2><strong>Quid des aides familiaux et des conjoints collaborateurs ?</strong></h2><p><strong>C</strong>onform&eacute;ment &agrave; la loi de financement de la S&eacute;curit&eacute; Sociale pour 2020, les aides familiaux peuvent d&eacute;sormais acc&eacute;der &agrave; la pension d&rsquo;invalidit&eacute; partielle. Sans pouvoir &ecirc;tre inf&eacute;rieur &agrave; la pension minimale, le montant de leurs indemnit&eacute;s correspond aux 2/3 de la pension du chef d&rsquo;exploitation agricole, sauf si le jeune a moins de 18 ans. Dans ce cas sp&eacute;cifique, la pension correspond &agrave; 1/3 de celle de l&rsquo;exploitant.</p><p><strong>E</strong>n parall&egrave;le, le montant de la cotisation due par le chef d&rsquo;exploitation pour son aide familial repr&eacute;sente les &#8532; de sa cotisation de chef s&rsquo;il a plus de 18 ans, le &#8531; s&rsquo;il a moins de 18 ans.&nbsp;</p><p><strong>P</strong>our ce qui est du chef d&rsquo;exploitation &agrave; titre secondaire, ce montant est calcul&eacute; &agrave; partir de sa cotisation &ldquo;th&eacute;orique&rdquo; au taux de 0.8%, puisqu&rsquo;il en est exon&eacute;r&eacute;. Enfin, relevons que la cotisation invalidit&eacute; des aides familiaux et associ&eacute;s d&rsquo;exploitation est plafonn&eacute;e &agrave; 152&euro; en 2020.</p><p><strong>A</strong> la diff&eacute;rence des aides familiaux, les conjoints collaborateurs ne sont pas concern&eacute;s par la pension d&rsquo;invalidit&eacute; proportionnelle dans la mesure o&ugrave; ils ne cotisent qu&rsquo;&agrave; hauteur d&rsquo;un montant forfaitaire de 25 &euro; par an. En cons&eacute;quence, ils ne per&ccedil;oivent que la pension minimale qui a toutefois fait l&rsquo;objet d&rsquo;une revalorisation.</p>


Réclamée par l’ensemble de la profession agricole, la réforme du calcul des pensions AMEXA bonifie le montant des prestations d’invalidité.

Réforme de la pension invalidité : ce qu’il faut savoir

<p class="MsoPlainText">Ces mesures de restriction sont justifi&eacute;es par <em>"la n&eacute;cessit&eacute; de prendre des mesures de pr&eacute;vention urgentes et imm&eacute;diates pour prot&eacute;ger les &eacute;levages de volailles fran&ccedil;ais d'une potentielle contamination par le virus influenza aviaire par les oiseaux sauvages en particulier dans les zones &agrave; risque particulier ou les d&eacute;partements travers&eacute;s par des couloirs de migration"</em>, selon cet arr&ecirc;t&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">Les d&eacute;partements concern&eacute;s sont : l&rsquo;Ain, l&rsquo;Ard&egrave;che, l&rsquo;Aude, le Bas-Rhin, les Bouches-du-Rh&ocirc;ne, le Calvados, la Charente-Maritime, la C&ocirc;te-d&rsquo;Or, les C&ocirc;tes-d&rsquo;Armor, les Deux-S&egrave;vres, la Dr&ocirc;me, l&rsquo;Eure, le Finist&egrave;re, le Gard, le Gers, la Gironde, la Haute-Marne, la Haute-Sa&ocirc;ne, la Haute-Savoie, le Haut-Rhin, l&rsquo;H&eacute;rault, l&rsquo;Ille-et-Vilaine, l&rsquo;Is&egrave;re, le Jura, les Landes, la Loire, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, la Manche, la Marne, la Mayenne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Morbihan, la Moselle, le Nord, le Pas-de-Calais, les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, le Rh&ocirc;ne, la Sa&ocirc;ne-et-Loire, la Savoie, la Seine-Maritime, la Somme, la Vaucluse et la Vend&eacute;e.</p><p class="MsoPlainText">Le risque reste qualifi&eacute; de "mod&eacute;r&eacute;" dans les autres d&eacute;partements. </p><h2 class="MsoPlainText">Mesures de protection renforc&eacute;es</h2><p class="MsoPlainText">La France est &agrave; ce jour indemne d'influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne. Le retour de ce virus sur le territoire national aurait des cons&eacute;quences &eacute;conomiques majeures pour la fili&egrave;re, qui pourrait voir se fermer les d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; l'exportation. Les &eacute;leveurs de canards du Sud-Ouest ont &eacute;t&eacute; frapp&eacute;s &agrave; deux reprises, lors des hivers 2015/16 et 2016/17, par des &eacute;pizooties de grippe aviaire, qui avaient occasionn&eacute; des abattages massifs pour &eacute;radiquer la maladie et co&ucirc;t&eacute; des centaines de millions d'euros aux producteurs.</p><p class="MsoPlainText">Le passage &agrave; un risque "&eacute;lev&eacute;" d&eacute;clenche l'instauration de mesures de protection renforc&eacute;es, dont l'obligation de confinement ou de pose de filets pour emp&ecirc;cher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les &eacute;levages commerciaux de volailles et les basses-cours. Par ailleurs, les rassemblements de volailles vivantes sont interdits, en particulier sur les march&eacute;s, de m&ecirc;me que les l&acirc;chers de gibiers &agrave; plume par les chasseurs.&nbsp; </p><h2 class="MsoPlainText">La dynamique d'infection s'est emball&eacute;e</h2><p class="MsoPlainText">Il s'agit, selon l'expos&eacute; du minist&egrave;re de l'Agriculture dans son arr&ecirc;t&eacute;, de<em> "prendre en compte l'&eacute;volution sanitaire d&eacute;favorable vis-&agrave;-vis de l'influenza aviaire dans l'avifaune en Europe". </em>Depuis l'apparition de foyers en Russie et au Kazakhstan cet &eacute;t&eacute;, l'&eacute;pizootie a progress&eacute; vers l'ouest, atteignant r&eacute;cemment les Pays-Bas. </p><p class="MsoPlainText"><em>"Depuis, une dynamique d'infection s'est emball&eacute;e puisque 13 cas en faune sauvage et un foyer en &eacute;levage de poulets de chair aux Pays-Bas et 13 cas chez des oiseaux sauvages en Allemagne ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s. Le 3 novembre, le Royaume-Uni d&eacute;clare &eacute;galement un premier foyer, dans le nord-ouest de l'Angleterre", </em>souligne le minist&egrave;re.</p>


Les autorités françaises ont passé 46 départements en risque "élevé" d'introduction de la grippe aviaire par les oiseaux migratoires, selon un arrêté du 4 novembre, obligeant notamment les éleveurs à confiner les volailles ou à poser des filets de protection.

Grippe aviaire : 46 départements placés en risque "élevé"

<p>Le potentiel de stockage additionnel par adoption de pratiques stockantes se trouve tre&#768;s majoritairement dans les syste&#768;mes de grandes cultures et de prairies temporaires, qui repre&#769;sentent a&#768; eux seuls 86% du potentiel total, contre 12% pour les prairies permanentes et 2% pour le vignoble. L&rsquo;analyse bibliographique n&rsquo;a pas permis d&rsquo;identifier de pratiques plus stockantes que les pratiques actuelles en fore&#770;ts. Tels sont quelques-uns des enseignements d&rsquo;une &eacute;tude de l&rsquo;Inrae (juillet 2019), r&eacute;alis&eacute;e pour le compte de l&rsquo;Ademe et du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Le potentiel additionnel des grandes cultures et prairies temporaires s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve ainsi &agrave; 4,96&permil;, soit un niveau sup&eacute;rieur &agrave; l&rsquo;initiative 4 &permil; (voir encadr&eacute; en fin d'article).</p><p>L&rsquo;Inrae a list&eacute; six pratiques agronomiques concourant &agrave; accro&icirc;tre le stockage de carbone dans l&rsquo;horizon 0-30 cm. L&rsquo;extension des cultures interm&eacute;diaires y figure en bonne place (2,01&permil;), devant l&rsquo;agroforesterie intraparcellaire (1,10&permil;), l&rsquo;insertion et l&rsquo;allongement de prairies temporaires (0,75&permil;), le semis direct (0,67 &permil;), le recours &agrave; de nouvelles sources organiques (0,25&permil;) et la plantation de haies (0,15&permil;). Hors grandes cultures, la vigne est cr&eacute;dit&eacute;e de 0,1&permil;, sous l&rsquo;effet de l&rsquo;enherbement des inter-rangs.</p><h1>Une m&eacute;thodologie LBC pour d&eacute;but 2021</h1><p>Forts de ces esp&eacute;rances, Arvalis, l&rsquo;ITB et Terres Inovia se sont empar&eacute;s du sujet. Les instituts techniques finalisent actuellement la mise au point d&rsquo;une m&eacute;thodologie dont la reconnaissance par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique est attendue pour le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021.</p><p>L&rsquo;obtention du Label Bas Carbone (LBC) offrira alors la possibilit&eacute; &agrave; des exploitations de faire certifier leurs projets de r&eacute;duction additionnelle de gaz &agrave; effet de serre, ce qui leur ouvrira la voie &agrave; une r&eacute;mun&eacute;ration des tonnes de carbone s&eacute;questr&eacute;es et/ou &eacute;conomis&eacute;es, dans le cadre des m&eacute;canismes de compensation volontaire.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Notre m&eacute;thodologie ne sera pas directement exploit&eacute;e par les instituts techniques mais sera mis &agrave; la disposition de porteurs de projets souhaitant accompagner des agriculteurs dans l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Baptiste Soenen, chef du service agronomie, &eacute;conomie, environnement &agrave; Arvalis Institut du v&eacute;g&eacute;tal. Dans le Grand-Est par exemple, le P&ocirc;le d&rsquo;innovation Terrasolis est sur les rangs.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~terrasolis-investit-40-millions-d-euros-dans-la-decarbonation" target="_blank" title="Terrasolis investit 40 millions d&rsquo;euros dans la d&eacute;carbonation">Terrasolis investit 40 millions d&rsquo;euros dans la d&eacute;carbonation</a>
</aside>
<h1>R&eacute;duire avant tout les &eacute;missions</h1><p>D&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, Arvalis testera sa m&eacute;thode sur des fermes exp&eacute;rimentales. L&rsquo;occasion de jauger le potentiel de s&eacute;questration de diff&eacute;rents syst&egrave;mes culturaux. On pense en premier lieu &agrave; l&rsquo;agriculture de conservation.</p><div class="citation">
    <span>"Il n&#039;y a pas d&#039;injonction &agrave; ne plus travailler le sol"</span>
</div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;am&eacute;lioration du stockage de carbone ne se r&eacute;duit pas &agrave; l&rsquo;agriculture de conservation</em>, indique Baptiste Soenen. <em>L&rsquo;agriculture de conservation est int&eacute;ressante car elle met en &oelig;uvre des couverts mais il n&rsquo;y a pas d&rsquo;injonction &agrave; ne plus travailler le sol. Les syst&egrave;mes &agrave; rotations courtes avec peu de cultures interm&eacute;diaires et exportant les pailles disposeront d&rsquo;un levier important en terme de stockage&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Autre mise au point&nbsp;: la s&eacute;questration de carbone ne constitue pas l&rsquo;angle d&rsquo;attaque du Label Bas carbone. &laquo;&nbsp;<em>La certification LBC repose en priorit&eacute; sur la r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre&nbsp;du fait que le stockage de carbone dans le sol a un caract&egrave;re r&eacute;versible, sous l&rsquo;effet des ph&eacute;nom&egrave;nes naturels ou de pratiques agricoles </em>&raquo;. L&rsquo;&eacute;tude de l&rsquo;Inrae pointe par exemple les retournements de prairie, &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;un d&eacute;stockage moyen de 170 kg de carbone par ha et par an entre 1967 et 2007 &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;Europe dans le secteur des grandes cultures.</p><div class="citation">
    <span>"Recourir &agrave; des engrais de substitution"</span>
</div>
<p>S&rsquo;agissant de la r&eacute;duction des &eacute;missions, le sujet s&rsquo;av&egrave;re particuli&egrave;rement ardu compte tenu du fait que les engrais azot&eacute;s concentrent la majorit&eacute; des &eacute;missions, qui agglom&egrave;rent des &eacute;missions directes au champ (relargage dans l&rsquo;atmosph&egrave;re) et indirectes (fabrication, transport).</p><p>&laquo;&nbsp;<em>On peut d&rsquo;une part am&eacute;liorer leur efficience via des outils de pilotage et d&rsquo;autre part recourir &agrave; des engrais de substitution, m&ecirc;me si les sources d&rsquo;azote efficace organique sont assez contingent&eacute;es</em>, souligne Baptiste Soenen. <em>On peut aussi compter sur les l&eacute;gumineuses mais comparativement &agrave; des rotations colza - bl&eacute; - orge, les pois et les f&eacute;veroles sont moins productifs et restituent moins de r&eacute;sidus au sol. Le d&eacute;stockage relatif nuance ainsi la r&eacute;duction des &eacute;missions, m&ecirc;me si le bilan global reste positif&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1>Des primes inf&eacute;rieures aux surco&ucirc;ts</h1><p>Modifier ses assolements, modifier ses pratiques&nbsp;: l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone des grandes cultures ne fait &eacute;videmment pas abstraction de contingences &eacute;conomiques. L&rsquo;&eacute;tude de l&rsquo;Inrae a jaug&eacute; le co&ucirc;t des six leviers envisag&eacute;s. R&eacute;sultats&nbsp;? Le co&ucirc;t technique varie entre 13 &euro;/ha/an (semis direct) et 118 &euro;/ha/an (agroforesterie). Le co&ucirc;t de l&rsquo;extension des cultures interm&eacute;diaires est &eacute;valu&eacute; &agrave; 39 &euro;/ha/an. Le recours &agrave; des mati&egrave;res organiques exog&egrave;ne est en revanche cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;un co&ucirc;t n&eacute;gatif, autrement dit d&rsquo;un b&eacute;n&eacute;fice, de 52 &euro;/ha/an.</p><p>Dans la balance, il faut aussi compter potentiellement sur la perception de cr&eacute;dits carbone, d&egrave;s lors que ces derniers sont valoris&eacute;s dans le cadre d'une d&eacute;marche de compensation volontaire. Soil Capital est l&rsquo;un des premiers op&eacute;rateurs &agrave; s&rsquo;&ecirc;tre engag&eacute; sur cette voie, en offrant une r&eacute;mun&eacute;ration minimale de 27,5 &euro; ha/an la tonne de carbone stock&eacute;e et/ou &eacute;conomis&eacute;e, sachant que le potentiel moyen est estim&eacute; entre 1 et 3 t/ha/an.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soil-capital-du-bilan-carbone-au-bilan-comptable" target="_blank" title="Soil Capital : du bilan carbone au bilan comptable">Soil Capital&nbsp;: du bilan carbone au bilan comptable</a>
</aside>
<p>De son c&ocirc;t&eacute;, le triturateur Saipol propose des primes pouvant atteindre jusqu&rsquo;&agrave; 40 &euro; la tonne de colza ou de tournesol satisfaisant les exigences r&eacute;glementaires inh&eacute;rentes aux biocarburants.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;une de nos missions va consister &agrave; &eacute;tablir un r&eacute;f&eacute;rentiel de fa&ccedil;on &agrave; ce que les agriculteurs puissent jauger le rapport co&ucirc;ts / b&eacute;n&eacute;fices de pratiques d&eacute;di&eacute;es &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration de leur bilan carbone</em>, explique Baptiste Soenen. <em>La d&eacute;carbonation ne va pas changer radicalement la comptabilit&eacute; des exploitations, mais la d&eacute;marche peut aussi g&eacute;n&eacute;rer des b&eacute;n&eacute;fices indirects</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Parmi les co-b&eacute;n&eacute;fices figurent l&rsquo;am&eacute;lioration de la fertilit&eacute; (sous l&rsquo;effet du rel&egrave;vement du taux de mati&egrave;re organique), de la qualit&eacute; de l&rsquo;eau ou encore de la biodiversit&eacute;.</p><h1>Quelle articulation avec la Pac&nbsp;?</h1><p>La r&eacute;forme de la Pac pourrait voler au secours de la d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture, et de son &eacute;ventuel d&eacute;ficit de r&eacute;mun&eacute;ration, en attribuant des aides sp&eacute;cifiques &agrave; travers les &eacute;co-r&eacute;gimes, le futur dispositif d&rsquo;aides directes (1<sup>er</sup> pilier) ax&eacute;es sur des mesures environnementales et climatiques. Mais de nombreuses interrogations demeurent quant &agrave; la port&eacute;e des &eacute;co-r&eacute;gimes, dont la mise en &oelig;uvre sera laiss&eacute;e &agrave; l&rsquo;appr&eacute;ciation de chaque &Eacute;tat-membre, via leur Programme strat&eacute;gique national (PSN).</p><p>Quel sera le montant allou&eacute; aux &eacute;co-r&eacute;gimes&nbsp;? La Commission et le parlement plaident pour une quote-part de 30% du 1<sup>er</sup> pilier contre 20% pour le Conseil. A l&rsquo;int&eacute;rieur des &eacute;co-r&eacute;gimes, quel arbitrage sera r&eacute;alis&eacute; avec les autres chapitres que sont l&rsquo;agro&eacute;cologie (dont l&rsquo;agriculture biologique) et l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision&nbsp;? Quelles pratiques seront promues et &agrave; quelle hauteur&nbsp;? Et les &eacute;ventuelles primes Pac seront-elles cumulables avec les m&eacute;canismes de compensation volontaire&nbsp;? D&eacute;frichage et d&eacute;chiffrage pr&eacute;vus en 2021 avec la r&eacute;daction des Programmes strat&eacute;giques nationaux.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>L&rsquo;initiative &laquo; 4&permil; sur les sols pour la se&#769;curite&#769; alimentaire et le climat &raquo;, lance&#769;e par la France a&#768; l&rsquo;occasion de la Confe&#769;rence de Paris sur le climat (COP-21), propose d&rsquo;augmenter chaque anne&#769;e d&rsquo;un quatre millie&#768;me le stock de carbone pre&#769;sent dans tous les sols du monde. Pourquoi 4&permil; ? Le chiffre correspond &agrave; l&rsquo;ensemble des e&#769;missions annuelles de CO2 dues aux activite&#769;s humaine au plan mondial. Pour autant, la r&eacute;duction des &eacute;missions reste me&#770;me l&rsquo;objectif principal, le stockage dans le sol ne pouvant intervenir que comme un comple&#769;ment, dans un contexte d&rsquo;urgence climatique, rel&egrave;ve l&rsquo;Inrae. C&rsquo;est particulie&#768;rement vrai pour un pays industrialise&#769; comme la France, pour lequel une augmentation de 4&permil; par an du stock de carbone organique des sols ne permettrait de compenser que 12% des e&#769;missions nationales annuelles de gaz a&#768; effet de serre.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts">D&eacute;carbonation (2/4) : les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois">D&eacute;carbonation (4/4) : l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a></p></td></tr></tbody></table>


Les grandes cultures recèlent un potentiel de stockage additionnel de carbone important, en partie contrebalancé par les émissions directes dues aux engrais minéraux azotés. Les instituts techniques finalisent une méthode de diagnostic répondant au Label bas carbone destinée à jauger, à l’échelle de l’exploitation, les bilans, en tonnes de carbone et en euros, des différents leviers mobilisables.

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