<p>Apr&egrave;s une baisse de 4,7% en 2022, la production nette de bovins finis devrait reculer de 1,6% en 2023 pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 1,337 tonnes &eacute;quivalent carcasse (t&eacute;c), selon les pr&eacute;visions de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage (Idele).&nbsp; &laquo;&nbsp;<em>La r&eacute;duction des cheptels laitier et allaitant depuis six ans et demi limite en effet les disponibilit&eacute;s de toutes les cat&eacute;gories de bovins</em>&nbsp;&raquo;, analyse l&rsquo;Idele.</p><h2>Moins d&rsquo;allaitantes et de laiti&egrave;res</h2><p>Apr&egrave;s les -3,7% enregistr&eacute;s en en 2022, la production de femelles est annonc&eacute;e en baisse de 1,7% en 2023, sous l&rsquo;effet conjugu&eacute; d&rsquo;une r&eacute;duction &laquo;&nbsp;<em>significative</em>&nbsp;&raquo; des r&eacute;formes laiti&egrave;res et d&rsquo;une poursuite de la d&eacute;capitalisation du cheptel de vaches allaitantes, les entr&eacute;es de primipares n'ayant pas &eacute;t&eacute; suffisantes pour remplacer les vaches r&eacute;form&eacute;es. Apr&egrave;s les -2,8% enregistr&eacute;s en 2021, la d&eacute;capitalisation des vaches allaitantes devrait en 2023 suivre la m&ecirc;me tendance qu&rsquo;en 2022, soit -3%. Qui plus, le poids moyen pourrait continuer de s&rsquo;&eacute;roder, &agrave; hauteur de -0,7%, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une r&eacute;duction de la proportion de races lourdes (Blondes, Charolaises, Rouges des pr&eacute;s notamment), du prix de l&rsquo;aliment et du caract&egrave;re peu incitatif des conformations.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/0/3/5243054-1-fre-FR/c1a0330f645f-graph1-png" alt="Production nette de bovins finis en milliers de tonnes &eacute;quivalent carcasse (t&eacute;c) et exportations de broutards en milliers de t&ecirc;tes (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)" height="446" width="1552" /><figcaption>Production nette de bovins finis en milliers de tonnes &eacute;quivalent carcasse (t&eacute;c) et exportations de broutards en milliers de t&ecirc;tes (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)</figcaption></figure>

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<p>Du c&ocirc;t&eacute; des laiti&egrave;res, l&rsquo;Idele table sur un recul de 4,5% des tonnages abattus, apr&egrave;s les -4,3% enregistr&eacute;s en 2022. Le prix du lait devrait en effet engendrer une r&eacute;tention des vaches en &eacute;levages, d&rsquo;autant que les g&eacute;nisses de renouvellement pr&ecirc;tes &agrave; entrer en production en 2023 sont peu nombreuses. Les effectifs de vaches laiti&egrave;res continueront de se r&eacute;duire en 2023 du fait de la restructuration toujours &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre, mais un peu moins rapidement (-2,0%) qu&rsquo;en 2022 (-2,3%).</p><p>En ce qui concerne les autres bovins, les g&eacute;nisses de boucherie pourraient &ecirc;tre un peu plus nombreuses (+0,3%) en lien avec le d&eacute;veloppement de la contractualisation, et leur poids moyen serait stable, comme ces derni&egrave;res ann&eacute;es. la production fran&ccedil;aise de m&acirc;les non castr&eacute;s baisserait de 0,9% en 2023, celle de b&oelig;ufs de 1,4% et celle de veaux de boucherie de 2,5%. La tr&egrave;s forte hausse des co&ucirc;ts alimentaires et &eacute;nerg&eacute;tiques p&egrave;se sur les charges des &eacute;levages de veaux de boucherie. La production de veaux sous la m&egrave;re est par ailleurs en difficult&eacute; et poursuivra sa baisse (-2,5%), estime l&rsquo;Idele, d&rsquo;autant que la r&eacute;forme de la Pac qui s&rsquo;applique depuis le 1er janvier lui est d&eacute;favorable. Apr&egrave;s un recul en 2022 (-0,9%) li&eacute; &agrave; un march&eacute; plus fluide, mais aussi &agrave; la hausse de la part des fibres dans l&rsquo;alimentation, les poids carcasse des veaux devraient &ecirc;tre stables en 2023 si le march&eacute; reste fluide.</p><h2>Toujours moins de broutards &agrave; l&rsquo;export</h2><p>Apr&egrave;s la forte baisse de 7,3% enregistr&eacute;e en 2022, les exportations de broutards baisseraient de -3% en 2023, soit -30.000 t&ecirc;tes,&nbsp;du fait de la contraction des disponibilit&eacute;s.</p><p>Au 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre 2022, les effectifs de m&acirc;les de m&egrave;re allaitante &acirc;g&eacute;s de 0 &agrave; 6 mois &eacute;taient en baisse de -1% par rapport &agrave; 2021. La baisse du cheptel allaitant (-3,0%) conduira &agrave; un recul des naissances prononc&eacute; sur la principale p&eacute;riode de v&ecirc;lage de d&eacute;cembre &agrave; avril, conduisant &agrave; un repli du disponible en broutards, estime l&rsquo;Idele. La demande pour l&rsquo;engraissement en France sera par ailleurs relativement dynamique, de nombreuses initiatives &eacute;tant &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre pour contrecarrer la baisse de production. Le disponible exportable devrait donc &ecirc;tre r&eacute;duit.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/5/0/3/5243057-1-fre-FR/383c2861c62c-graph2-png" alt="Bilan d&rsquo;approvisionnement en viande bovine (veaux inclus) en milliers de tonnes &eacute;quivalent carcasse (t&eacute;c) (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)" height="302" width="1626" /><figcaption>Bilan d&rsquo;approvisionnement en viande bovine (veaux inclus) en milliers de tonnes &eacute;quivalent carcasse (t&eacute;c) (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)</figcaption></figure>

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<h2>Consommation stable, importations en hausse, exportations en baisse</h2><p>Selon l&rsquo;idele, la consommation de viande bovine devrait s&rsquo;&eacute;roder de 0,5% en 2023. Une relative stabilit&eacute; qui va faire le jeu des importations (+2,3%, &agrave; 390.000 t&eacute;c), du fait du fait de la baisse des abattages en France, notamment de laiti&egrave;res. R&eacute;sultat&nbsp;: la consommation de viande fran&ccedil;aise (VBF) se r&eacute;duirait de 1,5%. &laquo;&nbsp;<em>Le diff&eacute;rentiel de prix entre les vaches fran&ccedil;aises et les vaches europ&eacute;ennes reste en outre cons&eacute;quent d&eacute;but 2023, ce qui est favorable aux imports&nbsp;</em>&raquo;, note l&rsquo;Idele.</p><p>Les exportations de viande baisseraient cette ann&eacute;e de 1,8%, en ligne avec la baisse de production de jeunes bovins. Le march&eacute; allemand pourrait &ecirc;tre un peu moins dynamique en raison de la tr&egrave;s forte inflation. Sur les march&eacute;s d&rsquo;Europe du Sud, la viande espagnole restera tr&egrave;s pr&eacute;sente et continuera de concurrencer la viande fran&ccedil;aise.</p>


Selon les prévisions de l’Institut de l’élevage, la production de bovins finis devrait reculer de 1,6% en 2023 et les exportations de broutards de 3%. Les importations de viande bovine sont annoncées en hausse de 2,3%, impactant de 1,5% la consommation de viande bovine française.

2023 : moins de vaches, de broutards, de taurillons, de veaux... et plus d’importations

<p>Install&eacute; depuis novembre 2016, en agriculture biologique, au domaine des Pindons, situ&eacute; sur la commune de Beaulon, Mathias Vivier est &eacute;leveur charolais avec 55 v&ecirc;lages pour une production de veaux ros&eacute;s et de g&eacute;nisses de trois ans et demi ainsi que quelques b&oelig;ufs. L&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tend sur une SAU de 135 hectares dont huit &agrave; quinze hectares sont d&eacute;di&eacute;s &agrave; la culture de m&eacute;teils &agrave; destination du troupeau et un peu de bl&eacute; pour la vente. &Agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s, il fait appel &agrave; un apprenti pour l&rsquo;aider dans les t&acirc;ches quotidiennes.<br><br><strong>Avez-vous atteint une certaine autonomie fourrag&egrave;re ?</strong><br><strong>Mathias Vivier :&nbsp;</strong>De fa&ccedil;on globale oui. J&rsquo;ach&egrave;te simplement un peu de luzerne mais sinon le reste est exclusivement produit sur la ferme.<br><br><strong>Avec les s&eacute;cheresses de ces derni&egrave;res ann&eacute;es, avez-vous fait &eacute;voluer votre syst&egrave;me ?</strong><br><strong>M. V :&nbsp;</strong>Oui, j&rsquo;ai r&eacute;colt&eacute; moins de fourrages mais j&rsquo;ai charg&eacute; un peu moins &agrave; l&rsquo;hectare. Cependant, j&rsquo;ai r&eacute;ussi &agrave; produire sur place sans avoir besoin d&rsquo;acheter du foin &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. Simplement, j&rsquo;ai achet&eacute; un peu de paille pour la liti&egrave;re mais aussi en direction de l&rsquo;alimentation animale.<br><br><strong>&Agrave; l&rsquo;avenir, que comptez-vous d&eacute;velopper ?</strong><br><strong>M. V :&nbsp;</strong>Je souhaite d&eacute;velopper le m&eacute;teil fourrager en enrubannage et en grains pour assurer un peu plus l&rsquo;autonomie et &eacute;galement renouveler mes parcelles en herbe. Depuis que je suis install&eacute; j&rsquo;ai d&eacute;velopp&eacute; le p&acirc;turage tournant. D&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e j&rsquo;augmente le nombre de parcelles.<br><br><strong>Des projets pour l&rsquo;avenir de votre exploitation et de votre production ?</strong><br><strong>M. V :&nbsp;</strong>Oui, je souhaiterais finir l&rsquo;ensemble de mes b&ecirc;tes, moins faire de veaux, et plus de b&oelig;ufs et de g&eacute;nisses. Si cela est possible, dans les cinq ans qui viennent.</p>


Ils sont producteurs et conduisent leurs exploitations en agriculture biologique. Ils témoignent sur leurs expériences et évoquent les systèmes qu’ils ont mis en place pour tendre vers l’autonomie fourragère.

[témoignage] Mathias Vivier, agriculteur à Beaulon : « Plus de méteil et de pâturage tournant »

<p>Saisie par le Conseil d&rsquo;Etat Belge au sujet de la possibilit&eacute; de d&eacute;roger &agrave; l&rsquo;interdiction de mise sur le march&eacute; et d&rsquo;utilisation en ext&eacute;rieur de semences trait&eacute;es &agrave; l&rsquo;aide l&rsquo;imidaclopride et du thiamethoxam, deux insecticides de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des, la Cour de justice de l&rsquo;Union europ&eacute;enne (CJUE) a r&eacute;pondu par la n&eacute;gative. Dans un jugement rendu le 19 janvier, elle affirme que l&rsquo;article 53 du r&egrave;glement n&deg; 1107/2009, sur lequel plusieurs Etats membres justifiaient la mise en &oelig;uvre de d&eacute;rogation, a &laquo;&nbsp;<em>pour objectif d&rsquo;assurer un niveau &eacute;lev&eacute; de protection de la sant&eacute; humaine et animale ainsi que de l&rsquo;environnement, en se fondant sur le principe de pr&eacute;caution</em>&nbsp;&raquo;. En cons&eacute;quence de quoi, la d&eacute;rogation est ill&eacute;gale.&nbsp;</p><p>Dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 19 janvier, le gouvernement indique se donner &laquo;&nbsp;<em>quelques jours</em>&nbsp;&raquo; pour &laquo;&nbsp;&nbsp;<em>expertiser les cons&eacute;quences juridiques de cette d&eacute;cision en droit fran&ccedil;ais et les cons&eacute;quences pour la campagne de production qui s&rsquo;ouvre</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 style="text-align:justify;">La CGB s&rsquo;alarme</h2><p>La Conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale des planteurs de betteraves (CGB) n&rsquo;a pas tard&eacute; &agrave; r&eacute;agir, d&eacute;non&ccedil;ant la &laquo;&nbsp;<em>brutalit&eacute;</em>&nbsp;&raquo; d&rsquo;une d&eacute;cision qui, &laquo;&nbsp;<em>appliqu&eacute;e en l&rsquo;&eacute;tat</em>&nbsp;&raquo;, mettrait &laquo;&nbsp;<em>toute une fili&egrave;re en danger, avec des cons&eacute;quences d&eacute;sastreuses et irr&eacute;versibles</em>&nbsp;&raquo; dans les territoires ruraux. &laquo;&nbsp;<em>A seulement quelques semaines des semis de betteraves, on ne peut pas envisager de rester dans l&rsquo;impasse face aux virus d&eacute;vastateurs de la jaunisse,&nbsp;</em>d&eacute;clare&nbsp;Franck Sander, pr&eacute;sident de la CGB.&nbsp;<em>Alors m&ecirc;me que le Plan national de recherche et d&rsquo;innovation n&rsquo;apporte pas encore d&rsquo;alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des, d&eacute;ployables en 2023, nous demandons au gouvernement fran&ccedil;ais d&rsquo;apporter des solutions &agrave; notre fili&egrave;re</em>.&nbsp;<em>Il est urgent de trouver des r&eacute;ponses adapt&eacute;es pour permettre aux 23.700 betteraviers de continuer &agrave; cultiver de la betterave et fournir aux 67 millions de fran&ccedil;ais le sucre, le bio&eacute;thanol et le gel hydroalcoolique dont ils ont besoin chaque jour</em> &raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-3eme-et-dernier-recours-aux-neonicotinoides-sur-betteraves" target="_blank" title="">Vers un 3<sup>&egrave;me</sup> et dernier recours aux n&eacute;onicotino&iuml;des sur betteraves</a>
</aside>
<h2>Conseil de surveillance report&eacute; le 26 janvier</h2><p>La France a eu recours &agrave; la d&eacute;rogation au cours des campagnes 2021 et 2022, en vertu de la loi du 14 d&eacute;cembre 2020, adopt&eacute;e &agrave; la suite d&rsquo;attaques de pucerons vecteurs de la jaunisse ayant une chute de 30% des rendements de betteraves sucri&egrave;res, deux ans apr&egrave;s l&rsquo;interdiction d&rsquo;usage des n&eacute;onicotino&iuml;des en France. Cette m&ecirc;me loi a instaur&eacute; un Conseil de surveillance, pr&eacute;sid&eacute; par un d&eacute;put&eacute; et compos&eacute; de repr&eacute;sentants des diff&eacute;rentes parties prenantes (&eacute;lus, administrations, organisations professionnelles agricoles, associations environnementales, repr&eacute;sentants de la fili&egrave;re). Le Conseil de surveillance est notamment charg&eacute; d&rsquo;&eacute;mettre un avis sur les autorisations temporaires. Suite &agrave; la d&eacute;cision de la Cour de justice, le Conseil de surveillance a d&eacute;cid&eacute; de reporter au 26 janvier sa r&eacute;union pr&eacute;vue initialement le 20 janvier, ce dont le gouvernement a &laquo;&nbsp;<em>pris acte</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Une fili&egrave;re dans l&rsquo;expectative</h2><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-3eme-et-dernier-recours-aux-neonicotinoides-sur-betteraves">La campagne 2023 repr&eacute;sente potentiellement la 3&egrave;me et derni&egrave;re ann&eacute;e de mise en &oelig;uvre de la d&eacute;rogation</a>.&nbsp;Le projet d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; est en consultation publique jusqu&rsquo;au 24 janvier, le Conseil de surveillance estimant que les alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des ne sont que &laquo;&nbsp;<em>partiellement mobilisables et encore insuffisantes pour assurer la protection des semis 2023 vis-&agrave;-vis des attaques de pucerons</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;avis du Conseil de surveillance est fond&eacute; sur l&rsquo;analyse des r&eacute;servoirs viraux durant l&rsquo;hiver et sur des simulations d&rsquo;arriv&eacute;e pr&eacute;coce de pucerons vecteurs de la maladie, lesquelles reposent sur les pr&eacute;visions climatiques saisonni&egrave;res. L&rsquo;association G&eacute;n&eacute;rations Futures estime de son c&ocirc;t&eacute; que &laquo;&nbsp;<em>les donn&eacute;es pour une pr&eacute;vision d&rsquo;un impact important de la jaunisse sur les cultures de betteraves ne sont pas r&eacute;unies - il faudrait &agrave; la fois avoir un fort r&eacute;servoir de virus et une forte pression de pucerons - et que rien ne justifie donc la d&eacute;rogation propos&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Une ann&eacute;e cruciale pour la recherche d&rsquo;alternatives</h2><p>Le recherche d&rsquo;alternatives est plac&eacute;e sou sl&rsquo;&eacute;gide le Plan national de recherche et innovation (PNRI), institu&eacute; apr&egrave;s les attaques de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020, et qui ne totalise pas moins de 23 projet de recherche, mobilisant divers leviers g&eacute;n&eacute;tiques (tol&eacute;rance, r&eacute;sistance) et agro&eacute;cologiques (auxiliaires, plantes compagnes...), sans oublier le biocontr&ocirc;le.</p><p>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la troisi&egrave;me et derni&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;essais scientifiques sera cruciale avant le d&eacute;ploiement des alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des cens&eacute;es &ecirc;tre effectives pour les semis 2024. Outre la poursuite des 23 projets, la campagne &agrave; venir doit &ecirc;tre mise &agrave; profit pour exp&eacute;rimenter la combinaison de solutions, jauger l&rsquo;impact &eacute;conomique des solutions et des combinaisons ainsi que les conditions de transfert aux agriculteurs.</p>


La Cour de justice de l’Union européenne juge illégales les dérogations permettant l’utilisation de l’imidaclopride et du thiamethoxam en traitement de semence. Le gouvernement va expertiser « les conséquences juridiques de cette décision en droit français et ses incidences pour la campagne à venir ». La CGB s’alarme.

Fin prématurée des néonicotinoïdes sur betteraves : le gouvernement temporise, la CGB s’alarme

<p>En l&rsquo;espace de quelques jours, la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle a ouvert deux fronts qui suscitent la d&eacute;fiance et la r&eacute;sistance de leurs cibles respectives. Le premier concerne la r&eacute;forme des retraites et plus pr&eacute;cis&eacute;ment la sauvegarde du syst&egrave;me par r&eacute;partition, que le gouvernement conditionne &agrave; un allongement (acc&eacute;l&eacute;r&eacute;) de la dur&eacute;e des cotisations d&rsquo;assurance vieillesse (de 168 &agrave; 172 trimestres) et de la vie active (de 62 ans &agrave; 64 ans), l&rsquo;&acirc;ge d&rsquo;annulation de la d&eacute;cote restant fix&eacute; &agrave; 67 ans.</p><p>Selon la MSA, l&rsquo;&acirc;ge moyen de d&eacute;part &agrave; la retraite des non-salari&eacute;s agricoles s&rsquo;&eacute;tablissait &agrave; 63,4 ans en 2020. Si le projet de r&eacute;forme reste en l&rsquo;&eacute;tat, l&rsquo;effort demand&eacute; aux agriculteurs sera relatif, m&ecirc;me s&rsquo;il y a autant de situations et de ressentis que de futurs retrait&eacute;s.</p><h2>Revalorisation pour certains retrait&eacute;s et futurs retrait&eacute;s</h2><p>A contrario, les agriculteurs pourraient b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une revalorisation de leur pension. Au nom de la &laquo;&nbsp;<em>justice</em>&nbsp;&raquo; et du &laquo;&nbsp;<em>progr&egrave;s</em>&nbsp;&raquo;, le projet de r&eacute;forme pr&eacute;voit en effet la mise en place d'un minimum de pension &agrave; 85 % du Smic net pour une carri&egrave;re compl&egrave;te, soit pr&egrave;s de 1200 euros par mois, &eacute;quivalent &agrave; un bonus de 100 euros par mois. Selon le gouvernement, environ 45.000 agriculteurs aujourd&rsquo;hui retrait&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficieraient d&rsquo;une revalorisation de l&rsquo;ordre de 1000 euros par an. Ce qui laisse &agrave; penser que bon nombre vont y &eacute;chapper... Le minimum de pension serait d&eacute;sormais index&eacute; sur le Smic au moment du d&eacute;part en retraite et non plus sur l&rsquo;inflation.</p><p>Autant de mesures qui, apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-retraites-des-conjoints-collaborateurs-revalorisees-d-environ-100-euros" target="_blank">la revalorisation des retraites des conjoints collaborateurs et des petites retraites agricoles</a>, t&eacute;moignent tout de m&ecirc;me de la bienveillance de la pr&eacute;sidence Macron &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des agriculteurs. En prime, les futurs retrait&eacute;s devraient pouvoir miser sur une revalorisation de leur pension li&eacute;e &agrave; la prise en compte des 25 meilleures ann&eacute;es, contre un calcul bas&eacute; sur l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de leur carri&egrave;re aujourd&rsquo;hui. A condition que le S&eacute;nat ent&eacute;rine fin janvier le vote acquis &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnsea-aborde-2023-en-mode-positif" target="_blank">Entre 250 et 300 euros par mois seraient en jeu</a>, selon la FNSEA.</p><h2>Panier anti-inflation ou anti-Egalim&nbsp;?</h2><p>A priori, les agriculteurs ne seraient donc pas les plus mal lotis d&rsquo;une r&eacute;forme qui fait &agrave; peu l&rsquo;unanimit&eacute; contre elle au sein des diff&eacute;rentes centrales syndicales, Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et Modef compris, c&ocirc;t&eacute; agricole.</p><p>Concernant l&rsquo;autre front, celui des relations commerciales entre agriculteurs, industriels et distributeurs, ce sont les centrales d&rsquo;achat qui sortent de leurs gonds et de leurs gondoles pour d&eacute;noncer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-president-de-la-republique-n-exclut-pas-une-loi-egalim-3" target="_blank">une proposition de loi Egalim 3, que le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique avait &eacute;voqu&eacute;e &agrave; Terres de Jim en septembre dernier</a>. Elle vise &agrave; p&eacute;renniser le rel&egrave;vement du seuil de revente &agrave; perte et l&rsquo;encadrement des promotions et &agrave; r&eacute;-r&eacute;-r&eacute;-&eacute;quilibrer (Egalim 3 oblige) les relations, en faisant pencher le balancier du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;amont. Ce qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas le gouvernement de demander, en m&ecirc;me temps, la mise en place d&rsquo;un &laquo;&nbsp;panier anti-inflation&nbsp;&raquo;. Pay&eacute; par qui&nbsp;? En partie par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-arrachage-des-pommiers-seule-issue-face-a-la-casse-des-prix" target="_blank">les producteurs de pommes, qui vendent 40% en-de&ccedil;&agrave; de leurs co&ucirc;ts de production</a>, malgr&eacute; Egalim. En attendant Egalim 7, d&rsquo;aucuns auront arrach&eacute; ou pris leur retraite.&nbsp;Mais quelle retraite...</p>


[Edito] Téméraire, la majorité présidentielle remet Egalim sur le métier et fait sortir de ses gonds et de ses gondoles la grande distribution. Elle se risque aussi à une réforme impopulaire des retraites mais a priori bénéfique aux pensions les plus faibles. A voir.

Egalim 3, retraite : des réformes tout bénéfice pour les agriculteurs ?

<p>&laquo;&nbsp;<em>Nous faisons face &agrave; une crise d&eacute;mographique agricole in&eacute;dite, puisqu'il</em><em> s'agit de remplacer d'ici cinq ans pr&egrave;s de 200.000 agriculteurs, la moiti&eacute; d'entre nous, bient&ocirc;t en &acirc;ge de partir &agrave; la retraite</em>&nbsp;&raquo;, souligne le pr&eacute;sident des JA, Arnaud Gaillot, en pr&eacute;ambule d&rsquo;un document listant les orientations et ambitions du syndicat dans le cadre des concertations du Pacte et de la future loi d'orientation et d'avenir agricole.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelles-agricultures-en-2040-le-gouvernement-lance-le-chantier-sur-le-pacte-agricole" target="_blank" title="">Quelles agricultures en 2040 ? Le gouvernement lance le chantier sur le Pacte agricole</a>
</aside>
<p>La moiti&eacute; des exploitations fran&ccedil;aises sont dirig&eacute;es par au moins un exploitant &acirc;g&eacute; de 55 ans ou plus, &laquo;&nbsp;<em>qui a d&eacute;j&agrave; atteint ou atteindra l'&acirc;ge de la retraite dans la d&eacute;cennie qui vient</em>&nbsp;&raquo;, selon le dernier recensement agricole. Et parmi ceux qui ont d&eacute;pass&eacute; 60 ans, les deux tiers n'ont pas cherch&eacute; ou identifi&eacute; de repreneur. &laquo; <em>Attirer des jeunes, ou des publics en reconversion, les former, les accompagner dans leur projet d'installation ou de reprise est donc une urgence si on veut pr&eacute;server nos terres et notre souverainet&eacute; alimentaire</em>", affirme Arnaud Gaillot. &laquo;&nbsp;<em>Malheureusement l'accompagnement &agrave; la transmission des exploitations agricoles &agrave; des jeunes est l'angle mort des politiques agricoles&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;plore le syndicat, pour lequel les c&eacute;dants ont &laquo;&nbsp;<em>besoin d'aide et d'incitation face &agrave; des freins structurels</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>L'organisation propose d'anticiper avec eux la reprise de leur exploitation par un jeune, de mener un diagnostic &eacute;conomique, humain et environnemental sur ces fermes, et de cr&eacute;er un &laquo;&nbsp;<em>dispositif fiscal et social incitatif</em>&nbsp;&raquo;, via par exemple un cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t. &laquo;&nbsp;<em>La reprise d'une exploitation est le moment le plus propice pour faire des transformations</em> &raquo;&nbsp;, d&eacute;fend aussi le syndicat, qui y voit un &laquo;&nbsp;<em>levier puissant pour la transition agro&eacute;cologique en misant sur la jeunesse</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Nous ne ferons pas mieux en faisant des pas en arri&egrave;re, en retournant vers des mod&egrave;les qui nous ont d&eacute;j&agrave; amen&eacute;s &agrave; la catastrophe</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient-il, proposant d'investir &laquo;&nbsp;<em>plus que jamais dans la recherche et le d&eacute;veloppement&nbsp;</em>&raquo;.</p>


Les Jeunes agriculteurs demandent un meilleur accompagnement de l'Etat pour la transmission des exploitations, « angle mort des politiques agricoles », dans leur contribution à la concertation sur le Pacte et la future Loi d'orientation et d'avenir agricole (LOA).

Pacte et LOA : les JA veulent s'attaquer à « l'angle mort » de la transmission des fermes

<p>En 2018, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne avait publi&eacute; un guide bios&eacute;curit&eacute; d&eacute;di&eacute; aux &eacute;levages de volailles en circuit court et en autarcie. L&rsquo;initiative faisait suite &agrave; l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie d&rsquo;Influenza aviaire qui avait s&eacute;vi en 2016-2017 dans le Sud-Ouest et qui s&rsquo;&eacute;tait traduite par l&rsquo;abattage de 4 millions de palmip&egrave;des. Un sujet dont l&rsquo;acuit&eacute; ne s&rsquo;est malheureusement pas d&eacute;mentie depuis, avec la 5<sup>&egrave;me</sup> &eacute;pid&eacute;mie en cours en 7 ans, dont une derni&egrave;re en date paroxystique avec ses 1400 foyers en &eacute;levages, 20 millions de volailles abattues et un co&ucirc;t de 1,1 milliard d&rsquo;euros pour les finances publiques.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-les-specificites-de-l-elevage-de-plein-air-reconnues" target="_blank" title="">Influenza aviaire&nbsp;: les sp&eacute;cificit&eacute;s de l&rsquo;&eacute;levage de plein-air reconnues&nbsp;?</a>
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<p>S&rsquo;agissant du porc, la menace s&rsquo;appelle Peste porcine africaine (PPA). La maladie circule depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es en Europe de l&rsquo;Est et est pr&eacute;sente dans l&rsquo;Est de l&rsquo;Allemagne depuis septembre 2020 avec quelques cas isol&eacute;s. Dans la foul&eacute;e, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a instaur&eacute; une r&eacute;glementation bios&eacute;curit&eacute; assortie d&rsquo;obligations de moyens. Selon la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, rares sont les &eacute;levages plein-air dont le fonctionnement et la configuration sont compatibles avec ces obligations.</p><h2>Une requ&ecirc;te, un guide, une exp&eacute;rimentation</h2><p>Le syndicat demande ainsi une &eacute;volution de la r&eacute;glementation, int&eacute;grant les sp&eacute;cificit&eacute;s et la diversit&eacute; des &eacute;levages concern&eacute;s. Les cl&ocirc;tures fixes et enterr&eacute;es sont notamment dans son viseur, la Conf&rsquo; d&eacute;fendant &agrave; cet &eacute;gard une obligation de r&eacute;sultat plut&ocirc;t qu&rsquo;une obligation de moyens, assortie d&rsquo;une analyse de risque par &eacute;levage.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/337337/file/Biose%CC%81curite%CC%81%20en%20e%CC%81levage%20de%20porcs%20plein-air.pdf?version=1" target="_blank" title="">Bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage de porcs&nbsp;plein-air : le guide de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne</a>
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<p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-la-dedensification-c-est-bien-chez-les-autres" target="_blank">Partie prenante dans une exp&eacute;rimentation visant &agrave; inventorier les alternatives &agrave; la claustration (en porc et volailles)</a> et qui va s&rsquo;&eacute;taler sur deux ans, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne peut nourrir quelques espoirs. E, attendant, elle publie e un guide &eacute;grainant le corpus r&eacute;glementaire, ses limites applicables au plein-air et les droits et devoirs des &eacute;leveurs en situation de contr&ocirc;le.</p>


Motivé par un « arsenal réglementaire » et la « multiplication des contrôles », le guide de la Confédération paysanne égraine le corpus réglementaire, ses limites applicables au plein-air et les droits et devoirs des éleveurs en situation de contrôle.

La Conf’ publie un guide biosécurité dédié aux éleveurs de porc en plein-air

<p>Les cryptosporidies sont des parasites protozoaires apparent&eacute;s aux coccidies, affectant de nombreuses esp&egrave;ces animales et l&rsquo;Homme (zoonose).</p><h2 style="text-align:justify;"><strong>Un cycle parasitaire efficace entra&icirc;nan</strong><strong>t une &eacute;pid&eacute;miologie explosive</strong></h2><p style="text-align:justify;"><strong>On trouve cinq esp&egrave;ces diff&eacute;rentes chez le bovin mais <em>Cryptosporidium parvum</em> est consid&eacute;r&eacute;e comme l&rsquo;esp&egrave;ce la plus pathog&egrave;ne chez le veau.</strong> La mise en &eacute;vidence de son implication dans les diarrh&eacute;es n&eacute;onatales est relativement r&eacute;cente puisque le premier cas attribu&eacute; aux cryptosporidies date de 1971. <strong>Elles se caract&eacute;risent par un cycle de d&eacute;veloppement avec tous les stades chez un seul h&ocirc;te. Les veaux se contaminent en ing&eacute;rant (transmission oro-f&eacute;cale) des parasites excr&eacute;t&eacute;s dans les f&egrave;ces de cong&eacute;n&egrave;res infect&eacute;s. Les oocystes (d&eacute;nomination des &laquo;&nbsp;&oelig;ufs&nbsp;&raquo; de protozoaires) ing&eacute;r&eacute;s contiennent chacun 4 sporozo&iuml;tes (formes infectantes du parasite) qui sont lib&eacute;r&eacute;s dans la lumi&egrave;re intestinale et se fixent sur les microvillosit&eacute;s (&laquo;&nbsp;bordure en brosse&nbsp;&raquo;) intestinales</strong>. La bri&egrave;vet&eacute; du cycle (2 &agrave; 7 jours), associ&eacute;e &agrave; son efficacit&eacute; (le coefficient multiplicatif entre parasites ing&eacute;r&eacute;s et parasites rejet&eacute;s est tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;) explique l&rsquo;aspect explosif de l&rsquo;infection dans les &eacute;levages. <strong>Les veaux avec une diarrh&eacute;e cryptosporidienne excr&egrave;tent pendant 1 &agrave; 12 jours plusieurs millions de parasites par gramme de f&egrave;ces, sachant que moins de 20 oocystes ing&eacute;r&eacute;s suffisent souvent &agrave; d&eacute;clencher de la clinique&nbsp;!</strong></p><h2 style="text-align:justify;"><strong>Une pr&eacute;sence fr&eacute;quente, des sympt&ocirc;mes entre 4 jours e</strong><strong>t 3 semaines</strong></h2><p style="text-align:justify;"><strong>Entre 4 et 21 jours d&rsquo;&acirc;ge, la plupart des veaux sont confront&eacute;s aux cryptosporidies. Dans 80 % des cas, l&rsquo;immunit&eacute; se met en place sans &eacute;pisode diarrh&eacute;ique.</strong> Si d&rsquo;autres agents sont impliqu&eacute;s (salmonelles, colibacilles, rotavirus ou coronavirus), la diarrh&eacute;e peut commencer d&egrave;s 4 jours, ce qui correspond &agrave; la dur&eacute;e moyenne du cycle des cryptosporidies. En l&rsquo;absence de co-infection mais avec une pression parasitaire tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e,<strong> les premiers veaux touch&eacute;s dans un &eacute;levage pr&eacute;sentent de la diarrh&eacute;e vers 8 &agrave; 10 jours d&rsquo;&acirc;ge. L</strong>orsque la saison de v&ecirc;lage avance et que la concentration en cryptosporidies augmente dans l&rsquo;environnement, l&rsquo;&acirc;ge de l&rsquo;apparition diminue. La clinique est provoqu&eacute;e par la destruction des villosit&eacute;s intestinales, on parle de diarrh&eacute;e par maldigestion / malabsorption, ce qui explique une dur&eacute;e de convalescence pouvant atteindre quatre &agrave; six semaines, le temps de la r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration de la muqueuse intestinale.</p><h2 style="text-align:justify;"><strong>Une mise en place progressive </strong><strong>de l&rsquo;immunit&eacute;</strong></h2><p style="text-align:justify;">Les veaux ayant pr&eacute;sent&eacute; un &eacute;pisode clinique ou les veaux plus &acirc;g&eacute;s sont moins sensibles &agrave; la maladie. Cela s&rsquo;explique par la mise en place d&rsquo;une immunit&eacute; locale au niveau de l&rsquo;intestin. Il en est de m&ecirc;me pour les veaux ayant eu une quantit&eacute; de colostrum &eacute;lev&eacute;e (au moins 200 gr d&rsquo;anticorps).<strong> Les veaux ayant &eacute;t&eacute; trait&eacute;s de mani&egrave;re pr&eacute;ventive vont d&eacute;velopper une immunit&eacute; plus faible et risquent de d&eacute;velopper la maladie apr&egrave;s 3 semaines, mais avec une clinique att&eacute;nu&eacute;e</strong>. M&ecirc;me s&rsquo;il n&rsquo;existe pas de vaccin &agrave; ce jour, ces &eacute;l&eacute;ments laissent &agrave; penser qu&rsquo;une vaccination des m&egrave;res est une piste de recherche int&eacute;ressante.</p><h2 style="text-align:justify;"><strong>L&rsquo;analyse, indispensable pour bien t</strong><strong>raiter et adapter la pr&eacute;vention</strong></h2><p style="text-align:justify;">Rien ne ressemble plus &agrave; une diarrh&eacute;e de veau qu&rsquo;une autre diarrh&eacute;e. Certains &eacute;l&eacute;ments permettent d&rsquo;orienter vers une cause plut&ocirc;t qu&rsquo;une autre (&acirc;ge &agrave; l&rsquo;apparition de la diarrh&eacute;e, d&eacute;shydratation, mortalit&eacute;, aspect des f&egrave;ces&hellip;) mais aucun signe sp&eacute;cifique ne permet de conna&icirc;tre avec certitude l&rsquo;agent responsable. &Ecirc;tre s&ucirc;r du diagnostic demande une analyse de f&egrave;ces pour conna&icirc;tre le ou les agents en cause et mettre en place une lutte efficace. Les kits rapides peuvent &ecirc;tre un outil compl&eacute;mentaire au diagnostic m&ecirc;me s&rsquo;ils n&rsquo;offrent pas de d&eacute;nombrement pr&eacute;cis.</p><h2 style="text-align:justify;"><strong>Des moyens de t</strong><strong>raitement limit&eacute;s</strong></h2><p style="text-align:justify;">L&rsquo;arsenal th&eacute;rapeutique vis &agrave; vis de la cryptosporidiose est limit&eacute;.<strong> De nombreuses mol&eacute;cules ont &eacute;t&eacute; test&eacute;es et tr&egrave;s peu se sont montr&eacute;es efficaces. Actuellement, deux mol&eacute;cules b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une AMM avec cette indication, le lactate d&rsquo;halofuginone (Halocur&reg;) et plus r&eacute;cemment la paromomycine (Gabbrovet Multi&reg;)</strong>. Etant donn&eacute; le caract&egrave;re mixte de ces infections, le plus souvent, le v&eacute;t&eacute;rinaire compl&egrave;te sa prescription avec de la r&eacute;hydratation, des pansements digestifs voire un traitement antibiotique. Un traitement &agrave; base de charbon activ&eacute; associ&eacute; &agrave; un m&eacute;lange d&rsquo;acides organiques a d&eacute;montr&eacute; une diminution de 67 % de l&rsquo;excr&eacute;tion avec une am&eacute;lioration clinique des animaux trait&eacute;s.</p><h2 style="text-align:justify;"><strong>Une pr&eacute;vention d&rsquo;abord sani</strong><strong>taire </strong></h2><p style="text-align:justify;">Les cryptosporidies sont pr&eacute;sentes dans probablement tous les &eacute;levages et la clinique se rencontre chez ceux qui pr&eacute;sentent une protection immunitaire insuffisante et/ou des facteurs favorables de dynamique de contamination. En cons&eacute;quence, la prophylaxie sera d&rsquo;abord sanitaire avec :</p><ul><li>Pour l&rsquo;insuffisance immunitaire, le dosage des anticorps sur un &eacute;chantillon de veaux et la gestion du parasitisme et &eacute;ventuellement le dosage des oligo&eacute;l&eacute;ments sur les m&egrave;res, les animaux carenc&eacute;s en s&eacute;l&eacute;nium &eacute;tant plus sensibles.</li><li>Pour r&eacute;duire la pression infectieuse, la gestion des points d&rsquo;eau, l&rsquo;hygi&egrave;ne autour du v&ecirc;lage, la propret&eacute; des liti&egrave;res, le curage r&eacute;gulier, l&rsquo;allotement des veaux, l&rsquo;isolement des malades, la remise en lot des vaches non-v&ecirc;l&eacute;es dans des zones propres ou d&eacute;sinfect&eacute;es&hellip;</li></ul><h2 style="text-align:justify;"><strong>Une r&eacute;sistance forte et prolong&eacute;e dans le milieu e</strong><strong>xt&eacute;rieur</strong></h2><p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;"><strong>Les cryptosporidies sont des parasites particuli&egrave;rement r&eacute;sistants dans le milieu ext&eacute;rieur o&ugrave; elles peuvent survivre plus de 6 mois. Les d&eacute;sinfectants usuels sont inefficaces aux doses classiques</strong>. <strong>En pratique, pour une bonne d&eacute;sinfection, les b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage doivent &ecirc;tre enti&egrave;rement cur&eacute;s, nettoy&eacute;s puis d&eacute;sinfect&eacute;s &agrave; l&rsquo;eau chaude (plus de 60&deg;C) ou trait&eacute;s avec un produit efficace (Prophyl S&reg; ou Kenocox&reg;) avec un temps de contact de plusieurs heures.</strong> Cela concerne les sols et les murs jusqu&rsquo;&agrave; un m&egrave;tre de haut, ainsi que tout le mat&eacute;riel en contact avec les veaux (seaux, sondes&hellip;). <strong>La d&eacute;sinfection des b&acirc;timents est prise en charge &agrave; 50 % par GDS Creuse pour ses adh&eacute;rents. Un vide sanitaire de 15 jours minimum est conseill&eacute; et les animaux ne doivent en aucun cas &ecirc;tre r&eacute;introduits moins de 24 heures apr&egrave;s le traitement. D&eacute;sinfecter est indispensable mais insuffisant seul pour juguler l&rsquo;infection.</strong> Si elle r&eacute;duit significativement la pression d&rsquo;infection du milieu ext&eacute;rieur, il faut &eacute;galement g&eacute;rer la recontamination &agrave; partir des animaux porteurs sains. Des p&eacute;diluves seront install&eacute;s &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e de chaque b&acirc;timent d&rsquo;&eacute;levage.</p><h2 style="text-align:justify;"><strong>En conclusion, une patholog</strong><strong>ie n&eacute;cessitant une pr&eacute;vention de troupeau avec le plan diarrh&eacute;es GDS Creuse &agrave; votre disposition </strong></h2><p style="text-align:justify;">La cryptosporidiose repr&eacute;sente le type de pathologie pour lequel la r&eacute;solution de la probl&eacute;matique est n&eacute;cessairement globale. Les cryptosporidies sont des parasites pr&eacute;sents dans tous les &eacute;levages. Seules les insuffisances immunitaires et/ou les facteurs favorisants de contamination permettent leur d&eacute;veloppement entra&icirc;nant des signes cliniques sur les animaux. En cas de diagnostic de cryptosporidiose dans votre &eacute;levage, la premi&egrave;re phase consiste en une association de mesures sanitaires et m&eacute;dicales afin de limiter son impact. Dans une seconde phase, une r&eacute;flexion est n&eacute;cessaire pour recenser les facteurs de risques et les solutions &agrave; mettre en place afin de r&eacute;aliser une pr&eacute;vention efficace et durable. Cela peut se faire dans le cadre du Bilan Sanitaire d&rsquo;Elevage avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire traitant et avec la mise en place du plan diarrh&eacute;e de GDS Creuse (voir GDS Creuse M&eacute;mo 2023 ou <a href="http://www.gdscreuse.fr/" target="_blank">www.gdscreuse.fr</a>, dossier sant&eacute; du veau dans l&rsquo;onglet &laquo;&nbsp;Actions &ndash; Bovins&nbsp;&raquo;). Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou venez nous rencontrer lors de nos Journ&eacute;es Portes Ouvertes le 11 mars 2023.</p><p style="text-align:right;"><strong>Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a></strong></p><p style="text-align:justify;">&nbsp;</p><p><strong>Mots cl&eacute;s bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: </strong></p><ul><li><strong>Hygi&egrave;ne de l&rsquo;&eacute;levage</strong></li><li><strong>D&eacute;sinfection des b&acirc;timents</strong></li><li><strong>P&eacute;diluve</strong></li></ul>


Cryptosporidiose du veau : La cryptosporidiose du veau constitue un type de diarrhée néonatale très répandu, avec des moyens de traitement limités et dont la gestion passe par la mise en place d’un plan de prévention global au niveau du troupeau.

La cryptosporidiose des bovins

<h2>Les cultures &eacute;ligibles</h2><p>Seules les cultures, y compris les cultures d&eacute;rob&eacute;es, ayant vocation &agrave; &ecirc;tre valoris&eacute;es et les prairies sont &eacute;ligibles &agrave; l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;assurance r&eacute;colte. Ne sont pas &eacute;ligibles les Cultures interm&eacute;diaires &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique (Cive), les Cultures interm&eacute;diaires pi&egrave;ges &agrave; nitrates (Cipan), les jach&egrave;res, les estives collectives ou encore les bois p&acirc;tur&eacute;s.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank" title="">Assurance r&eacute;colte 2023-2025 (1/2)&nbsp;: la r&eacute;forme en 6 graphiques et 6 groupes d&rsquo;esp&egrave;ces</a>
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<h2>Prairies&nbsp;: les param&egrave;tres-cl&eacute;s</h2><p>L&rsquo;&eacute;leveur doit s&rsquo;engager &agrave; assurer 100% des surfaces en prairies permanentes, temporaires et artificielles de son exploitation (le choix est libre dans le cas des surfaces peu productives comme les landes et parcours). Une marge de 5% est accord&eacute;e pour faciliter l&rsquo;instruction des dossiers de demande d&rsquo;aide par les DDTM.</p><p>Pour &ecirc;tre subventionnable, le seuil de d&eacute;clenchement et la franchise doit &ecirc;tre identiques et compris entre compris entre 20% et 25%, sachant que le seuil de d&eacute;clenchement de l&rsquo;indemnisation fond&eacute;e sur la solidarit&eacute; nationale est fix&eacute; &agrave; 30% de pertes. Le capital assur&eacute; doit &ecirc;tre compris entre 60% et 120% de la valeur du bar&egrave;me, exprim&eacute;e en &euro;/ha.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3-nappes-d-eau-sur-4-sous-la-normale-au-1er-janvier" target="_blank" title="">3 nappes d&rsquo;eau sur 4 sous la normale au 1er janvier</a>
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<p>Les contrats ont pour objet de garantir la baisse d&rsquo;un Indice de production des prairies (IPP), provoqu&eacute;e par un al&eacute;a climatique. Pour la campagne 2023, l&rsquo;indice approuv&eacute; est l&rsquo;indice IPP d&rsquo;Airbus. L&rsquo;IPP est mesur&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des zones d&eacute;finies par l'entreprise d'assurance, apr&egrave;s avis favorable du comit&eacute; des indices. La variation de l&rsquo;IPP est obtenue en comparant l&rsquo;indice mesur&eacute; sur la zone pendant l&rsquo;ann&eacute;e assur&eacute;e, avec la moyenne des indices mesur&eacute;s au cours des 3 ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, ou pendant les 5 ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes en excluant la valeur la plus &eacute;lev&eacute;e et la valeur la plus faible sur la m&ecirc;me zone (moyenne olympique).</p><h2>Cultures de vente&nbsp;: les contrats par groupes de culture</h2><p>Les contrats d&rsquo;assurance r&eacute;colte &eacute;ligibles &agrave; la subvention peuvent &ecirc;tre souscrits par groupes de cultures, &agrave; savoir&nbsp;: les grandes cultures (dont les cultures industrielles) et la production de leurs semences, les l&eacute;gumes pour l&rsquo;industrie et le march&eacute; du frais (et la production de leurs semences), la viticulture, l&rsquo;arboriculture et les petits fruits, les prairies et enfin les autres productions (PPAM, horticulture, p&eacute;pini&egrave;res, apiculture, aquaculture et h&eacute;liciculture). Le taux de couverture doit &ecirc;tre de 70% minimum pour les groupes &laquo;&nbsp;grandes cultures&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;l&eacute;gumes&nbsp;&raquo;, 95% pour les groupes &laquo;&nbsp;prairies&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;viticulture&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;arboriculture et petits fruits&nbsp;&raquo;.</p><p>Le rendement assur&eacute; est compris entre 90% et 100% du rendement historique (sauf cas d&ucirc;ment justifi&eacute;s). Le prix assur&eacute; est compris entre 60% et 120% de la valeur du bar&egrave;me ou du prix de vente r&eacute;el pr&eacute;alablement r&eacute;duit de 17% en l&rsquo;absence de r&eacute;f&eacute;rence au bar&egrave;me. Le seuil de d&eacute;clenchement de ce type de contrat doit &ecirc;tre un multiple de 5 ou de 10, inf&eacute;rieur au seuil de d&eacute;clenchement de l&rsquo;indemnisation au titre de la solidarit&eacute; nationale, et au minimum de 20%. La franchise&nbsp;appliqu&eacute;e est fix&eacute;e au m&ecirc;me niveau que le seuil de d&eacute;clenchement souscrit.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Pour &ecirc;tre prises en charge au titre d&rsquo;un contrat d&rsquo;assurance, les pertes de r&eacute;coltes doivent &ecirc;tre caus&eacute;es par l&rsquo;un des al&eacute;as climatiques suivants&nbsp;: la s&eacute;cheresse (d&eacute;ficit exceptionnel et prolong&eacute; de pr&eacute;cipitation av&eacute;r&eacute;), les exc&egrave;s de temp&eacute;rature et coups de chaleur (temp&eacute;rature ambiante sup&eacute;rieure &agrave; la temp&eacute;rature critique maximale pour chaque stade de d&eacute;veloppement), les coups de soleil (br&ucirc;lures aux plantes ou parties de plantes, le manque de rayonnement solaire (av&eacute;r&eacute; et &agrave; un stade sensible pour la plante), les temp&eacute;ratures basses, coups de froid et gels (abaissement de la temp&eacute;rature en dessous du seuil de r&eacute;sistance de la culture pour la phase de croissance concern&eacute;e ou &agrave; un gel), la gr&ecirc;le (d&egrave;s lors que l&#039;action m&eacute;canique des gr&ecirc;lons provoque des dommages aux &nbsp;cultures), les exc&egrave;s d&#039;eau, pluies violentes, pluies torrentielles et exc&egrave;s d&#039;humidit&eacute; (inondations conduisant &agrave; une submersion du terrain, pluies persistantes ou excessives provoquant la saturation des sols), le poids de la neige ou du givre, (en cas de pliure ou la cassure des tiges), les vents de sable, tourbillons et temp&ecirc;tes.</p>
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<h2>Cultures de vente&nbsp;: les contrats &agrave; l&rsquo;exploitation</h2><p>Ce type de contrat doit couvrir au moins 80% de la superficie en cultures de vente en production de l'exploitation, d&eacute;finie comme la surface agricole utile diminu&eacute;e des surfaces en prairies et des surfaces en jach&egrave;re, et au moins deux groupes de culture diff&eacute;rents ainsi qu&rsquo;au moins deux natures de r&eacute;coltes diff&eacute;rentes dans chacun des groupes de culture. Les superficies couvertes par un contrat par groupe de cultures et par un contrat &agrave; l'exploitation ne sont pas cumul&eacute;es pour le calcul du taux de couverture.</p><p>&nbsp;Au&nbsp;sein d&rsquo;une m&ecirc;me exploitation, entre les diff&eacute;rentes natures de r&eacute;coltes assur&eacute;es, les gains sur une nature de r&eacute;colte pouvant compenser les pertes sur une autre nature de r&eacute;colte.</p><p>Le rendement assur&eacute; compris entre 90% et 100% du rendement historique (sauf cas d&ucirc;ment justifi&eacute;s). Le prix assur&eacute; est compris entre 60% et 120% de la valeur du bar&egrave;me ou du prix de vente r&eacute;el pr&eacute;alablement r&eacute;duit de 17% en l&rsquo;absence de r&eacute;f&eacute;rence au bar&egrave;me.</p><p>Le seuil de d&eacute;clenchement de ce type de contrat doit &ecirc;tre un multiple de 5 compris entre 20% et 25%, inf&eacute;rieur au seuil de d&eacute;clenchement de l&rsquo;indemnisation au titre de la solidarit&eacute; nationale, et au minimum de 20%. La franchise appliqu&eacute;e est fix&eacute;e au&nbsp;m&ecirc;me niveau que le seuil de d&eacute;clenchement souscrit.</p><h2>La prise en compte des pertes de qualit&eacute;s</h2><p>La perte de qualit&eacute; est d&eacute;finie comme la perte quantifiable et objectivable induite par une alt&eacute;ration de la production, manifestement et directement imputable &agrave; un ou plusieurs al&eacute;as climatiques. La perte de qualit&eacute; peut &ecirc;tre reconnue pour les situations suivantes&nbsp;: germination des grains sur pied, r&eacute;duction de la facult&eacute; germinative des semences (en de&ccedil;&agrave; des normes), changement de cat&eacute;gorie ou d&eacute;classement pour les fruits et les l&eacute;gumes ainsi que pour le tabac, taux de sucre insuffisant pour les betteraves, teneur en filasse insuffisante pour le lin textile, lin fibres.</p><p>Seules les pertes de qualit&eacute; li&eacute;es &agrave; ces crit&egrave;res et induisant une diminution de la production de la culture consid&eacute;r&eacute;e dans la cat&eacute;gorie de commercialisation pour laquelle elle &eacute;tait initialement destin&eacute;e peuvent &ecirc;tre retenues pour l&rsquo;&eacute;valuation des pertes de r&eacute;colte.</p><p>Tout autre type de pertes de qualit&eacute; constitue une garantie non subventionnable du contrat.</p><h2>La prise en compte &eacute;ventuelle des mesures des pr&eacute;vention de risques</h2><p>Les assureurs peuvent pr&eacute;voir dans leurs conditions g&eacute;n&eacute;rales ou leurs conditions particuli&egrave;res des modalit&eacute;s de prise en compte de ces mesures et pratiques de pr&eacute;vention dans la d&eacute;termination des primes ou cotisations d&rsquo;assurance, lorsqu&rsquo;il est &eacute;tabli que les moyens mis en &oelig;uvre par l&rsquo;exploitant assur&eacute; sont &agrave; m&ecirc;me de r&eacute;duire son exposition aux al&eacute;as climatiques pour ses natures de r&eacute;coltes. Ces modalit&eacute;s de prise en compte peuvent notamment consister en un coefficient de r&eacute;faction du montant total des primes ou cotisations d&rsquo;assurance. Peuvent notamment &ecirc;tre pris en compte l&rsquo;&eacute;quipement pour le&nbsp;stockage des eaux de pluie, les syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation, les filets paragr&ecirc;le, les radars et dispositifs de d&eacute;tection des cellules orageuses, les tours &agrave; vent, &eacute;quip&eacute;es ou non d&rsquo;un g&eacute;n&eacute;rateur de chaleur, les convecteurs &agrave; air chaud, le mat&eacute;riel d&rsquo;aspersion et de micro-aspersion.</p>


La subvention à hauteur de 70% des cotisations et primes de l'assurance multirisque récolte est conditionnée au respect d’un certain nombre de paramètres. Décryptage.

Assurance récolte 2023-2025 (2/2) : les conditions pour bénéficier du taux de subvention de 70%

<p>Reconnue AOC en septembre 2020, la Ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes a d&eacute;croch&eacute; le 16 janvier son Appellation d&rsquo;origine prot&eacute;g&eacute;e (AOP) aupr&egrave;s de la Commission europ&eacute;enne. La reconnaissance valorise le terroir c&eacute;venol bas&eacute; sur une interaction entre aire g&eacute;ographique et savoir-faire historique. L&rsquo;aire g&eacute;ographique s&rsquo;&eacute;tend sur le sur les d&eacute;partements&nbsp; du Gard, de la Loz&egrave;re et l&rsquo;H&eacute;rault , ainsi que quelques communes de d&eacute;partements p&eacute;riph&eacute;riques. La culture du ch&acirc;taignier fa&ccedil;onne le paysage c&eacute;venol : des murs de pierres s&egrave;ches sont construits dans les fortes pentes pour former des terrasses &eacute;quip&eacute;es de canaux d&rsquo;irrigation et d&rsquo;&eacute;vacuation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-aoc-chataigne-des-cevennes-un-macaron-pour-relancer-le-marron" target="_blank" title="">L&rsquo;AOC ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes, un macaron pour relancer le marron</a>
</aside>
<p>Traditionnellement, la ch&acirc;taigne est &eacute;pluch&eacute;e et s&eacute;ch&eacute;e dans des b&acirc;timents nomm&eacute;s &laquo; cl&egrave;des &raquo; ou &laquo; s&eacute;cadous &raquo;. Les savoir-faire des castan&eacute;iculteurs r&eacute;sident dans l&rsquo;expertise des terrains, des arbres et la ma&icirc;trise des techniques de greffages.</p><h2>30 vari&eacute;t&eacute;s, trois pr&eacute;sentations</h2><p>Les fruits destin&eacute;s &agrave; l'&eacute;laboration de la &laquo; Ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes &raquo; proviennent d&rsquo;une trentaine de vari&eacute;t&eacute;s et de cultivars locaux. Les ch&acirc;taignes sont r&eacute;colt&eacute;es apr&egrave;s la chute naturelle des fruits, soit directement au sol ou sur filet. Le traitement insecticide post-r&eacute;colte sur le produit est interdit, tout comme le d&eacute;broussaillage chimique.</p><p>La Ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes se consomme sous sa forme fra&icirc;che, d&eacute;veloppant une saveur sucr&eacute;e puissante, des ar&ocirc;mes intenses et persistants de miel, de lait chaud, de fruits secs, de violette et de patate douce. Des ar&ocirc;mes intenses et persistants de fruits secs et de pain chaud caract&eacute;risent la forme s&egrave;che. Issue de ch&acirc;taignes s&egrave;ches, la farine d&eacute;veloppe une saveur sucr&eacute;e, une forte intensit&eacute; aromatique de fruits secs et de noix/noisette et une saveur l&eacute;g&egrave;rement am&egrave;re.</p><p>L&rsquo;AOP Ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes recense plus de 70 arboriculteurs et ateliers de transformation. La production 2022 est estim&eacute;e &agrave; environ 120 tonnes.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/5/8/5238568-1-fre-FR/2fdc6aa85319-aire-aop-cha-taigne-des-ce-vennses-png" alt="L&rsquo;aire g&eacute;ographique de l&rsquo;AOP Ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes (Source : INAO)" height="1144" width="1174" /><figcaption>L&rsquo;aire g&eacute;ographique de l&rsquo;AOP Ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes (Source : INAO)</figcaption></figure>

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La culture du châtaignier façonne le paysage cévenol avec ses murs de pierres sèches construits en pentes. Consommée fraiche, sèche ou en farine, la production 2022 est estimée à environ 120 tonnes.

L’AOC Châtaigne des Cévennes désormais AOP

<p>Le nouveau dispositif de gestion des risques climatiques est entr&eacute; en vigueur ce 1er janvier m&ecirc;me si certaines de ces dispositions ont &eacute;t&eacute; report&eacute;es comme la mise en &oelig;uvre du guichet unique, &agrave; savoir le r&eacute;seau d&rsquo;interlocuteurs agr&eacute;&eacute;s.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Finie donc la cohabitation de l&rsquo;assurance multirisques climatiques et du fonds des calamit&eacute;s agricoles, remplac&eacute;e par un dispositif &agrave; trois &eacute;tages, avec une gestion des risques r&eacute;partie entre l&rsquo;exploitant, l&rsquo;assurance (facultative mais subventionn&eacute;e) et l&rsquo;&Eacute;tat via un nouveau fonds, le FSN, fonds de solidarit&eacute; nationale, activ&eacute; en cas de perte exceptionnelle et en partie financ&eacute; par la taxe dite &ldquo;calamit&eacute;s&rdquo; et de l&rsquo;autre par le budget de l&rsquo;&Eacute;tat(1)</p>
</aside>
<h2>Objectif de cette r&eacute;forme&nbsp;:</h2><p><strong>cr&eacute;er une protection plus universelle pour les agriculteurs face aux risques climatiques qu&rsquo;ils choisissent de s&rsquo;assurer contre les al&eacute;as climatiques sur r&eacute;colte ou non.</strong><br>Les diff&eacute;rents seuils et taux d&rsquo;intervention de chacun de ces &eacute;tages ont &eacute;t&eacute; fix&eacute;s en fin d&rsquo;ann&eacute;e, sachant que ces derniers diff&egrave;rent selon que l&rsquo;exploitant est assur&eacute; ou pas et selon le type de cultures, pr&eacute;cise St&eacute;phane Leybros, responsable commercial Cantal des march&eacute;s agricoles pour Groupama d&rsquo;Oc.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/5/7/5237523-1-fre-FR/66db432a938a-plein-champs-dep-gestion-risques-jpg" alt="" height="404" width="666" /></figure>

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<p><strong>Concr&egrave;tement donc sur prairies</strong>, jusqu&rsquo;&agrave; 20 %, les pertes de pousse d&rsquo;herbe (et non pertes fourrag&egrave;res) restent &agrave; la charge de l&rsquo;exploitant si ce dernier est assur&eacute;. Son assurance (multirisques climatiques, MRC) pourra se d&eacute;clencher d&egrave;s<br>20 %, ou 25 % si l&rsquo;agriculteur opte pour une franchise subventionnable &agrave; 25 %. Les pertes comprises entre la franchise et 30 %, seuil de d&eacute;clenchement du fonds national de solidarit&eacute;, sont couvertes par l&rsquo;assurance, sachant que cette derni&egrave;re est subventionn&eacute;e &agrave; 70 %. Le FSN interviendra lui au-del&agrave; de 30 % de pertes &agrave; hauteur de 90 % de taux d&rsquo;indemnisation. Un exploitant agricole non assur&eacute; ne b&eacute;n&eacute;ficiera que de l&rsquo;intervention du FSN, si celui-ci est activ&eacute; &agrave; hauteur de 45 % et au-del&agrave; de<br>30 % de pertes.<br><strong>En grandes cultures (</strong>ma&iuml;s, ma&iuml;s ensilage, c&eacute;r&eacute;ales), la franchise de l&rsquo;assurance subventionnable d&eacute;marre &agrave; 20 % mais l&rsquo;exploitant peut choisir de la porter &agrave; 25 % ou 30 %. Le FSN interviendra &agrave; compter de 50 % de pertes de r&eacute;coltes, &agrave; hauteur de 90 % si l&rsquo;agriculteur est assur&eacute; (45 % sinon). Attention, ce taux d&rsquo;intervention du FSN pour les agriculteurs non assur&eacute;s sera d&eacute;gressif pour atteindre 35 % en 2025, l&rsquo;&Eacute;tat se donnant trois ans pour faire un point d&rsquo;&eacute;tape sur le dispositif et mettre en &oelig;uvre d&rsquo;&eacute;ventuels ajustements.</p><h2><br><strong>Assur</strong><strong>anc</strong><strong>e prairie</strong></h2><p><u>Pour quel type d&rsquo;al&eacute;a l&rsquo;assurance prairie interviendra-t-elle&nbsp;?</u><br><strong>St&eacute;phane Leybros</strong>&nbsp;:&nbsp; &ldquo;<em>Les al&eacute;as couverts dans le contrat prairie sont ceux d&eacute;finis dans le cahier des charges des assurances r&eacute;coltes (s&egrave;cheresse...). En revanche sont exclus&nbsp;: le mouillage du foin coup&eacute;, l&rsquo;incapacit&eacute; &agrave; r&eacute;colter ou p&acirc;turer, les campagnols et maladies. L&rsquo;assurance prairie couvrira des pertes de quantit&eacute; de la production d&rsquo;herbe sur pied destin&eacute;e &agrave; l&rsquo;alimentation des animaux mais pas les pertes de qualit&eacute;, ni la production d&rsquo;herbe vendue, ni les cultures d&eacute;rob&eacute;es et/ou intercultures, ni les estives et alpages collectifs (non d&eacute;clar&eacute;s &agrave; la Pac)</em>.&rdquo;</p><p><u>Qu&rsquo;est-ce qui sera garanti&nbsp;?</u><br><strong>S. L</strong>.&nbsp;: <em>&ldquo;Tous les ans, on va calculer avec l&rsquo;exploitant les besoins en herbe de son exploitation pour nourrir son cheptel en tenant compte de son nombre d&rsquo;UGB et sur la base des bar&egrave;mes &eacute;tablis par l&rsquo;Inra, soit 4,75 tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che annuelles pour nourrir une UGB. On va ainsi d&eacute;terminer le capital &agrave; assurer pour alimenter le troupeau. Contrairement &agrave; une assurance revenus, en cas de sinistre, l&rsquo;assurance prairies couvrira le d&eacute;ficit de production de l&rsquo;ann&eacute;e en comparaison &agrave; une production historique de r&eacute;f&eacute;rence (moyenne triennale ou moyenne olympique(2) selon la formule la plus favorable&nbsp; &agrave; l&rsquo;agriculteur).&rdquo;</em></p><p><u>On parle d&rsquo;approche indicielle pour estimer ce d&eacute;ficit, de quoi s&rsquo;agit-il&nbsp;?</u><br><strong>S. L.</strong>&nbsp;: <em>&ldquo;Chaque ann&eacute;e, un indice va mesurer la variation de la production des prairies sur la p&eacute;riode garantie qui court du<br>1er f&eacute;vrier au 31 octobre. La perte retenue correspond au d&eacute;ficit de production au 31 octobre&nbsp;: contrairement aux grandes cultures, pour les prairies, m&ecirc;me apr&egrave;s un d&eacute;ficit de pousse de l&rsquo;herbe printanier ou estival, on peut en effet assister &agrave; une repousse automnale. La variation de la production sera appr&eacute;ci&eacute;e via le collectage d&rsquo;images satellites, satellites qui vont balayer chaque parcelle et donner des informations sur l&rsquo;&eacute;tat du couvert v&eacute;g&eacute;tal prairial. Ces images seront traduites en indices permettant de suivre l&rsquo;&eacute;volution de la production. Les &eacute;carts de production seront estim&eacute;s en fin de p&eacute;riode de garantie (31/10) et l&rsquo;indemnit&eacute; vers&eacute;e &agrave; l&rsquo;assur&eacute; courant d&eacute;cembre si la perte de production est sup&eacute;rieure au seuil d&rsquo;intervention choisi (franchise). L&rsquo;indemnisation sera &eacute;gale &agrave; ce d&eacute;ficit (% de perte - % franchise) multipli&eacute; par le capital assur&eacute;.&rdquo;</em></p><p><u>Les agriculteurs ont-ils int&eacute;r&ecirc;t &agrave; s&rsquo;assurer pour leurs prairies&nbsp;?</u><br><strong>S. L.</strong>&nbsp;: <em>&ldquo;Avec la disparition du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles et une intervention d&egrave;s 30 % des pertes par le FSN, la mise en place d&rsquo;un contrat d&rsquo;assurance d&egrave;s 20 % (ou 25 %) garantit un doublement de l&rsquo;aide de l&rsquo;&Eacute;tat (FSN). Sur notre site internet, nous avons mis &agrave; disposition de nos soci&eacute;taires comme des non soci&eacute;taires un outil de simulation qui permet de conna&icirc;tre, &agrave; partir du capital &agrave; assurer, l&rsquo;impact du choix de s&rsquo;assurer ou non sur l&rsquo;indemnisation.</em>&rdquo;</p><p><u>Les encouragez-vous &agrave; opter pour une franchise &agrave; 25 %&nbsp;?</u><br><strong>S. L.&nbsp;</strong>: <em>&ldquo;Oui clairement. Cela a un gros impact, du simple au double, sur le tarif de l&rsquo;assurance.&rdquo;</em></p><p><strong>Quand les exploitants int&eacute;ress&eacute;s doivent-ils contractualiser leur assurance prairies pour 2023&nbsp;?</strong><br><strong>S. L</strong>.&nbsp;: <em>&ldquo;La p&eacute;riode de souscription sera ouverte du 1er f&eacute;vrier au<br>31 mars (31 janvier pour les grandes cultures), sachant qu&rsquo;on pourra modifier le parcellaire assur&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; la fin des d&eacute;clarations Pac au 15 mai. Le r&egrave;glement des cotisations d&rsquo;assurance devra intervenir au 31 octobre, la subvention de l&rsquo;&Eacute;tat sur cette cotisation sera elle vers&eacute;e par la DDT en avril 2024 (n+1).&rdquo;</em></p><p><u>En cas d&rsquo;activation du FSN, les agriculteurs devront-ils faire une d&eacute;claration pour en b&eacute;n&eacute;ficier&nbsp;?</u><br><strong>S. L</strong>.&nbsp;: <em>&ldquo;Qu&rsquo;il ait ou non choisi un interlocuteur agr&eacute;&eacute; (voir par ailleurs), l&rsquo;exploitant, qu&rsquo;il soit assur&eacute; ou non, n&rsquo;aura pas &agrave; faire de d&eacute;claration d&egrave;s lors que le seuil d&rsquo;intervention du FSN sera d&eacute;pass&eacute;. Ceci dit, la question se pose cette ann&eacute;e pour les agriculteurs non assur&eacute;s et qui n&rsquo;auront pas choisi d&rsquo;interlocuteur agr&eacute;&eacute;.&rdquo;</em><br><br>(1) Fonds publics allou&eacute;s au total au dispositif doubl&eacute;s par rapport au r&eacute;gime ant&eacute;rieur pour atteindre 680 M&euro;/an.<br>(2) Moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, en excluant la meilleure et la moins bonne.</p>


Finis le fonds des calamités agricoles et l’assurance multirisques, place à un système à trois étages que décrypte Stéphane Leybros de Groupama d’Oc - Cantal.

Assurances : comprendre la réforme effective dès 2023

<p>La loi instaure une couverture universelle contre les risques climatiques accessible &agrave; tous les agriculteurs. Le dispositif repose sur une architecture &agrave; trois &eacute;tages, correspondant &agrave; trois niveaux d&rsquo;intensit&eacute; de pertes. En-de&ccedil;&agrave; de 20% de pertes, les cons&eacute;quences rel&egrave;vent de la responsabilit&eacute; de l&rsquo;exploitant, car ce seuil n&rsquo;est ni assurable, ni indemnisable. Au-del&agrave; de 20% de pertes, l&rsquo;exploitant peut se couvrir avec une assurance multirisque climatique, subventionn&eacute;e &agrave; hauteur de 70% avec une franchise subventionnable d&egrave;s 20%.&nbsp;Pass&eacute; un seuil de pertes exceptionnelles, variable selon les esp&egrave;ces, le Fonds de solidarit&eacute; nationale (FSN) est activ&eacute; et s&rsquo;applique &agrave; toutes les cultures (hors CIVE, CIPAN, jach&egrave;res, estives collectives, bois p&acirc;tur&eacute;s...). Le FSN est abond&eacute; par le budget de l&rsquo;Etat et par la taxe additionnelle sur les contrats des assurances agricoles.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3-nappes-d-eau-sur-4-sous-la-normale-au-1er-janvier" target="_blank" title="">3 nappes d&rsquo;eau sur 4 sous la normale au 1<sup>er</sup> janvier</a>
</aside>
<h2>Il est encore temps de s&rsquo;assurer</h2><p>Si la loi est entr&eacute;e en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2023, une partie des emblavements a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e &agrave; l&rsquo;automne dernier. A titre exceptionnel et d&eacute;rogatoire, le Cr&eacute;dit agricole et sa filiale dommages Pacifica offrent la possibilit&eacute; de contracter une assurance r&eacute;colte sur les cultures d&rsquo;hiver (colza d&rsquo;hiver, bl&eacute;, orge d&rsquo;hiver) jusqu&rsquo;au 31 janvier 2023. En ce qui concerne la viticulture et l&rsquo;arboriculture, l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance est fix&eacute;e au 28 f&eacute;vrier 2023. Enfin pour les cultures de printemps et les prairies, l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance est fix&eacute;e au 31 mars 2023.</p><h2>Le dispositif applicable aux grandes cultures</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/0/7/5237079-1-fre-FR/6c9284f58ade-graph-grandes-cultures-png" alt="Le dispositif applicable aux grandes cultures (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="982" width="1844" /><figcaption>Le dispositif applicable aux grandes cultures (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Le dispositif applicable aux prairies</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/1/7/5237103-1-fre-FR/9ab3d457e6c2-graph-prairies-png" alt="Le dispositif applicable aux prairies (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="994" width="1754" /><figcaption>Le dispositif applicable aux prairies (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>Le dispositif applicable aux l&eacute;gumes frais et d&rsquo;industrie</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/1/7/5237106-1-fre-FR/3a935308465b-graph-le-gumes-png" alt="Le dispositif applicable aux l&eacute;gumes frais et d&rsquo;industrie (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="994" width="1858" /><figcaption>Le dispositif applicable aux l&eacute;gumes frais et d&rsquo;industrie (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>Le dispositif applicable aux productions sp&eacute;cialis&eacute;es</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/1/7/5237109-1-fre-FR/725fa31c1cbf-graph-prod-spe-cial-png" alt="Le dispositif applicable aux productions sp&eacute;cialis&eacute;es (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="978" width="1818" /><figcaption>Le dispositif applicable aux productions sp&eacute;cialis&eacute;es (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>Le dispositif applicable &agrave; la viticulture</h2>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/1/7/5237112-1-fre-FR/b979b1af1d08-graph-viticulture-png" alt="Le dispositif applicable &agrave; la viticulture (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="990" width="1854" /><figcaption>Le dispositif applicable &agrave; la viticulture (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>Le dispositif applicable &agrave; l&rsquo;arboriculture</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/1/7/5237115-1-fre-FR/66b021726704-graph-arboriculture-png" alt="Le dispositif applicable &agrave; l&rsquo;arboriculture (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1002" width="1746" /><figcaption>Le dispositif applicable &agrave; l&rsquo;arboriculture (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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Applicable depuis le 1er janvier 2023, la loi du 2 mars 2022 instaure de nouvelles modalités d'indemnisation des pertes de récoltes résultant d'aléas climatiques, applicable à toutes les cultures, et reposant sur le partage du risque entre l’État, les agriculteurs et les entreprises d'assurances.

Assurance récolte 2023-2025 (1/2) : la réforme en 6 graphiques et 6 groupes d’espèces

<p>Pour faciliter la transition entre l&rsquo;ancienne et la nouvelle PAC, la R&eacute;gion Occitanie a d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;affecter une partie des fonds europ&eacute;ens FEADER dont elle a la gestion, au financement de mesures d&rsquo;accompagnement &agrave; la transition agro&eacute;cologique et &agrave; l&rsquo;agriculture bio. </p><p>&laquo; La bonne gestion des fonds europ&eacute;ens nous permet de r&eacute;affecter des cr&eacute;dits sur les projets qui concourent &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer la transition agro&eacute;cologique. Aujourd&rsquo;hui l&rsquo;Occitanie est la r&eacute;gion o&ugrave; l&rsquo;on investit le plus pour les agriculteurs, avec 12&euro; par habitant contre 5&euro; en moyenne au niveau national &raquo;, a rappel&eacute; Carole Delga, pr&eacute;sidente de la R&eacute;gion. &laquo; Ces efforts portent leurs fruits puisque l&rsquo;Occitanie est d&eacute;sormais la meilleure R&eacute;gion bio d&rsquo;Europe et &eacute;galement la premi&egrave;re r&eacute;gion europ&eacute;enne pour les produits sous signes officiels de qualit&eacute;. Il faut continuer en ce sens, pour aider nos agriculteurs &agrave; relever les nombreux d&eacute;fis qui touchent le secteur, en particulier ceux li&eacute;s au d&eacute;r&egrave;glement climatique &raquo;, a-t-elle ajout&eacute;. Et de pr&eacute;ciser : &laquo; Soutenir l&rsquo;agriculture c&rsquo;est aussi prot&eacute;ger de nombreux emplois locaux sur nos territoires, garantir de meilleurs revenus &agrave; nos producteurs, garder de l&rsquo;activit&eacute; dans nos campagnes et, dans les rayons, offrir des solutions concr&egrave;tes pour que les habitants puissent faire le choix du produit en Occitanie &raquo;. </p><h2>Aide au maintien &agrave; la Bio prolong&eacute;e</h2><p>&nbsp;La R&eacute;gion Occitanie continue d&rsquo;accompagner le d&eacute;veloppement de la bio. Alors que l&rsquo;&Eacute;tat a d&eacute;cid&eacute; de supprimer l&rsquo;aide au maintien en agriculture biologique (en ne conservant que l&rsquo;aide &agrave; la conversion), la R&eacute;gion va prolonger d&rsquo;une ann&eacute;e son soutien &agrave; cette mesure en mobilisant 12 M&euro; sur 2023, dont 3 M&euro; de cr&eacute;dits r&eacute;gionaux.</p><p>&nbsp;Le reliquat de fonds europ&eacute;ens permettra &eacute;galement de financer plusieurs appels &agrave; projets sur des mesures d&rsquo;investissements : </p><p>- la Dotation Jeunes Agriculteurs (pour toute l&rsquo;ann&eacute;e 2023) pour un montant de pr&egrave;s de 32M&euro; (dont 6,4 M&euro; de cr&eacute;dits R&eacute;gion). - les b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage, les aides &agrave; la plantation de vignes pour les nouveaux install&eacute;s, les agro&eacute;quipements et les CUMA, etc., pour un montant global de 17,7M&euro;. Ces appels &agrave; projets sont ouverts jusqu&rsquo;au 2 mars 2023 et jusqu&rsquo;au 15 mai 2023 pour les plantations de vignes. </p><p>- pour la promotion des produits sous Signe Officiel de Qualit&eacute;, pour un montant de 3,2 M&euro; (dont 1,3 M&euro; de cr&eacute;dits R&eacute;gion). Appels &agrave; projets ouverts jusqu&rsquo;au 31 juillet 2023. </p><h2>Nouvelle mesure &laquo; Transition de pratiques &raquo; </h2><p>Les entreprises agricoles de la fili&egrave;re &eacute;levage pourront &eacute;galement b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une nouvelle mesure agroenvironnementale et climatique (MAEC), baptis&eacute;e &laquo; Transition de pratiques &raquo;. Tr&egrave;s concr&egrave;tement les exploitations pourront b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une aide de 18 000&euro; pour financer des investissements permettant une &eacute;volution vers l&rsquo;autonomie en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales de leur &eacute;levage (via par exemple la contractualisation avec un c&eacute;r&eacute;alier, l&rsquo;achat d&rsquo;une faucheuse conditionneuse de luzerne, etc.). 21 M&euro; sont pr&eacute;vus par la R&eacute;gion pour financer cette mesure. </p><p>Plus d&rsquo;infos sur : https://www. europe-en-occitanie.eu/ Source R&eacute;gion Occitanie - Pyr&eacute;n&eacute;es M&eacute;diterran&eacute;e</p>


Entre la fin des programmes de développement ruraux pour la période 2014-2022 et le début de la mise en œuvre du plan stratégique national, la nouvelle PAC, 2023 marque un tournant pour le monde agricole.

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