Un peu de douceur pour faire passer la pilule: six mois apr&egrave;s avoir renonc&eacute;&nbsp;&agrave; construire Notre-Dame-des-Landes, Edouard Philippe s'est entretenu &agrave; Nantes&nbsp;avec certains &eacute;lus autrefois parmi les plus favorables au projet controvers&eacute;.&nbsp;Dans la hotte du Premier ministre, qui a salu&eacute; les "conditions s&eacute;rieuses,&nbsp;responsables et respectueuses" du dialogue, quelques annonces, notamment pour&nbsp;pallier les effets collat&eacute;raux du r&eacute;am&eacute;nagement de Nantes-Atlantique.&nbsp;"Sur le court terme, les engagements du Premier ministre me satisfont",&nbsp;s'est ainsi f&eacute;licit&eacute; le pr&eacute;sident du Conseil d&eacute;partemental Philippe Grosvalet&nbsp;(PS), qui a notamment obtenu la r&eacute;trocession attendue d'une partie des terres&nbsp;de Notre-Dame-des-Landes (895 hectares), mais pas "&agrave; l'euro symbolique" comme&nbsp;cr&acirc;nement r&eacute;clam&eacute; "au regard du pr&eacute;judice que la Loire-Atlantique a subi ces&nbsp;derni&egrave;res ann&eacute;es".&nbsp;&nbsp;Principale mesure d&eacute;voil&eacute;e par Edouard Philippe, la cr&eacute;ation d'ici la fin&nbsp;de l'ann&eacute;e d'un "fonds de compensation" pour les riverains de&nbsp;Nantes-Atlantique, qui "sera abond&eacute; par l'Etat, par le concessionnaire et le&nbsp;cas &eacute;ch&eacute;ant par les collectivit&eacute;s".&nbsp;Cette dotation devra notamment permettre aux habitants de financer "jusqu'&agrave;&nbsp;90%" les travaux d'insonorisation de leur logement, a-t-il pr&eacute;cis&eacute;, en&nbsp;plaidant pour "accompagner les propri&eacute;taires". Il servira &eacute;galement &agrave; payer&nbsp;"le transfert des &eacute;quipements publics" &agrave; proximit&eacute; de l'a&eacute;roport, au premier&nbsp;rang desquels un coll&egrave;ge et une &eacute;cole primaire situ&eacute;s dans l'axe des pistes.&nbsp;&nbsp; Enfin, ce fonds permettra de d&eacute;dommager certains propri&eacute;taires souhaitant&nbsp;revendre leur terrain "dans des conditions correctes".&nbsp;&nbsp;Interrog&eacute; sur le montant global de ce fonds ou m&ecirc;me la part de l'Etat, M.&nbsp;Philippe a esquiv&eacute;. Pas question de d&eacute;voiler ses intentions alors qu'il compte&nbsp;"faire en sorte, dans le cadre de la n&eacute;gociation du futur contrat (de&nbsp;concession de l'a&eacute;roport), que le concessionnaire s'engage sur une&nbsp;participation dans ce fonds".<h2>Nouveau contrat de concession en 2021</h2>La signature de ce nouveau contrat est attendue "en 2021", a-t-il indiqu&eacute;,&nbsp;apr&egrave;s la r&eacute;siliation de l'accord actuel avec Vinci, cons&eacute;quence annexe de&nbsp;l'abandon de Notre-Dame-des-Landes. En attendant, "les sommes (engag&eacute;es par l'Etat) seront largement&nbsp;suffisantes pour financer la premi&egrave;re ou les deux premi&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;d'existence" du fonds, quand il s'agira surtout de participer aux travaux des&nbsp;particuliers, a-t-il promis. Une mont&eacute;e en puissance gr&acirc;ce &agrave; l'apport du&nbsp;concessionnaire sera cependant n&eacute;cessaire pour le transfert des &eacute;tablissements&nbsp;publics.&nbsp;&nbsp; Alors que l'Etat va rembourser "d'ici la fin de l'&eacute;t&eacute;" aux collectivit&eacute;s&nbsp;les 29 millions d'euros d&eacute;bours&eacute;s entre 2011 et 2013 pour le projet abandonn&eacute;,&nbsp;M. Grosvalet a de son c&ocirc;t&eacute; assur&eacute; que le d&eacute;partement alimenterait le fonds en&nbsp;r&eacute;injectant une partie des 7 millions d'euros ainsi r&eacute;cup&eacute;r&eacute;s. Autre motif de satisfaction pour les &eacute;lus, M. Philippe a soulign&eacute; que des&nbsp;"discussions" &eacute;taient en cours avec Vinci, pour "qu'il puisse r&eacute;aliser d&egrave;s&nbsp;2019" des investissements &agrave; hauteur de "quelques dizaines de millions d'euros"&nbsp;en vue de l'"am&eacute;lioration des conditions d'usage de Nantes-Atlantique". Une&nbsp;urgence alors que le trafic a enregistr&eacute; en 2017 la plus forte croissance des&nbsp;principaux a&eacute;roports fran&ccedil;ais avec 14,9% d'augmentation en un an.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le Premier ministre a &eacute;galement donn&eacute; un avis favorable &agrave; la d&eacute;marche de&nbsp;"contrat d'avenir" entre l'Etat et la R&eacute;gion, qui liste des projets&nbsp;d'infrastructures reposant sur quatre piliers: "transport, transformation&nbsp;num&eacute;rique, transition &eacute;cologique et &eacute;conomie de la connaissance".&nbsp;&nbsp;&nbsp; "Ce contrat a &eacute;t&eacute; propos&eacute; &agrave; l'Etat il y a quelques jours, nous allons&nbsp;travailler avec les services de la R&eacute;gion et les &eacute;lus selon un calendrier&nbsp;convenu avec la pr&eacute;sidente (Christelle Moran&ccedil;ais, LR) et qui laisse esp&eacute;rer&nbsp;une signature avant la fin de l'ann&eacute;e", a-t-il indiqu&eacute; en promettant de&nbsp;"regarder point par point ce qui est possible de faire".&nbsp;&nbsp;Le chantier para&icirc;t en revanche moins avanc&eacute; concernant l'am&eacute;lioration de la&nbsp;desserte de l'a&eacute;roport actuel, et notamment la construction d'un nouveau pont&nbsp;au-dessus de la Loire. "Nous avons commenc&eacute; la discussion avec la maire de&nbsp;Nantes" Johanna Rolland (PS), a simplement lanc&eacute; le Premier ministre, alors&nbsp;qu'un rapport sur les "mobilit&eacute;s dans le Grand Ouest", command&eacute; en janvier par&nbsp;le gouvernement, est attendu prochainement sur ce sujet.


Le gouvernement a accordé jeudi ses premières contreparties après l'abandon du projet de Notre-Dames-des-Landes, en s'engageant sur le financement de travaux d'insonorisation pour les riverains de l'aéroport actuel, ou encore en promettant investissements et terres aux collectivités.


Après l'abandon de NDDL, le gouvernement donne des gages aux déçus

Le bien-&ecirc;tre des animaux est la combinaison de 3 facteurs&nbsp;: l'&eacute;leveur, qui d&eacute;termine ses pratiques de conduite d'&eacute;levage (soins, alimentation ...) et intervient quotidiennement aupr&egrave;s de ses animaux, l'environnement des animaux (conditions de logement...) et l'animal par sa capacit&eacute; &agrave; &eacute;voluer dans son environnement. Un des moyens de progresser sur cette question est de mettre &agrave; la disposition des &eacute;leveurs un outil pour s'auto&eacute;valuer et ensuite agir en connaissance de cause.L'observation des animaux, leur surveillance et les soins apport&eacute;s formant le quotidien de l'&eacute;levage,&nbsp;la d&eacute;marche de l'IFIP s'est appuy&eacute;e sur ce savoir-faire pour co-construire avec des &eacute;leveurs un outil qui qualifie et mesure le bien-&ecirc;tre de leurs animaux. Trois ateliers de co-&eacute;laboration impliquant des &eacute;leveurs, leurs techniciens et des experts ont permis, par des &eacute;changes et des mises en situation, d'identifier des indicateurs pour &eacute;valuer le bien-&ecirc;tre dans les &eacute;levages. Un petit nombre d'indicateurs a &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute; pour caract&eacute;riser 4 dimensions de l'environnement d'&eacute;levage :&nbsp;l'expression par les animaux de comportements vis-&agrave;-vis de leur environnement et de l'homme, l'alimentation, la sant&eacute; et le logement.&nbsp;Ces indicateurs devaient &ecirc;tre valides, pertinents (mesur&eacute;s sur l'animal), utilisables par un &eacute;leveur quel que soit son syst&egrave;me d'&eacute;levage, et mesurables dans un temps limit&eacute; (pour une utilisation effective par l'&eacute;leveur). 14 indicateurs ont &eacute;t&eacute; d&eacute;finis puis test&eacute;s par les &eacute;leveurs et leurs techniciens dans 4 salles de post sevrage et d'engraissement. Pour chaque indicateur, une ou plusieurs m&eacute;thodes de mesures ont &eacute;t&eacute; test&eacute;es. Ces notations ont &eacute;t&eacute; r&eacute;it&eacute;r&eacute;es au bout de 6 mois pour voir comment les &eacute;leveurs se r&eacute;appropriaient la d&eacute;marche. Une m&eacute;thode de mesure a &eacute;t&eacute; finalis&eacute;e pour chaque indicateur, int&eacute;grant les observations des participants en termes de faisabilit&eacute; des notations.Ce travail a &eacute;t&eacute; bien accueilli par les &eacute;leveurs participant au projet, qui voient dans cet outil&nbsp;le moyen d'objectiver le bien-&ecirc;tre de leurs animaux par des indicateurs qu'ils utilisent d&eacute;j&agrave; en partie.&nbsp;Une d&eacute;clinaison sous forme d'appli pour smartphone est pr&eacute;vue en 2018 afin de favoriser la diffusion de cet outil d&eacute;nomm&eacute;&nbsp;BEEP.BEEP a &eacute;t&eacute; con&ccedil;u en partenariat avec Cochon de Bretagne, Cirhyo, Terrena, Porcs de la Sarthe, l'ANSES, l'INRA et Yncrea avec l'appui financier d'Inaporc.Liste des indicateurs de bien-&ecirc;tre retenus<table border="1" style="border-width:1px;"><tbody><tr><td>Comportement</td><td>Comportement vis-&agrave;-vis de l'hommeManipulation des mat&eacute;riaux d'enrichissement&nbsp;: objets / liti&egrave;re</td></tr><tr><td>Alimentation et abreuvement</td><td>Eau propre disponible&nbsp;Auge &ndash; Nourrisseur propreAnimal pr&eacute;sentant un retard de croissance</td></tr><tr><td>Sant&eacute;</td><td>Diarrh&eacute;eToux / &eacute;ternuementsPr&eacute;sence d'animal en mauvais &eacute;tat g&eacute;n&eacute;ralBlessures graves : boiterie, queue, oreille/flancs, combats</td></tr><tr><td>Qualit&eacute; de logement</td><td>Humidit&eacute; sur les paroisPropret&eacute; des porcsOccupation de la case par les animaux</td></tr></tbody></table>Contact :&nbsp;valerie.courboulay@ifip.asso.fr

Un outil pour évaluer le bien-être des porcs en croissance

La station a ouvert ses portes &agrave; l'automne 2013, sur le site de Creuzier-le-Neuf, laiss&eacute; vacant par l'entreprise de s&eacute;lection Charolais Univers. En effet, l'arriv&eacute;e de la g&eacute;nomique dans la gestion des sch&eacute;mas Charolais, a eu pour cons&eacute;quence, la fermeture progressive de ces outils de contr&ocirc;le. Depuis lors, la station d'&eacute;valuation de Creuzier a contr&ocirc;l&eacute;, &eacute;valu&eacute; et commercialis&eacute; 5 s&eacute;ries de taureaux.La station d'&eacute;valuation de Creuzier est adh&eacute;rente &agrave; la f&eacute;d&eacute;ration nationale des stations d'&eacute;valuation Charolaise. Elle est pilot&eacute;e par un GIE compos&eacute; par Alsoni, Chambre d'Agriculture de l'Allier, Covido-Bovicoop, Feder, Sicaba, Sicagieb, Charolais Univers et Elva NoviaMalgr&eacute; des d&eacute;buts difficiles li&eacute;s &agrave; la mise en place de l'outil, les r&eacute;sultats de la station progressent chaque ann&eacute;e sur le plan technique, en termes de qualit&eacute; de lots&nbsp;; et &eacute;galement sur le plan commercial, que ce soit en nombre d'animaux vendus, qu'en prix moyen&nbsp;; cela malgr&eacute; les ann&eacute;es difficiles que l'on a connues.<h2>Un nouveau site pour la station</h2>Le site de Creuzier &eacute;tant en vente, il a fallu trouver des solutions pour h&eacute;berger la future s&eacute;rie. C'est dans un b&acirc;timent appartenant &agrave; M. Pascal BERTIN, &agrave; Rong&egrave;res sur la commune de Saint-Priest-en-Murat (03), que seront allot&eacute;s les taureaux lors de la prochaine rentr&eacute;e, le 20/09/2018. En effet, 2 des associ&eacute;s du Gaec de Rong&egrave;res prenant leur retraite, les effectifs du troupeau seront r&eacute;duits, lib&eacute;rant de ce fait un b&acirc;timent qui correspond au besoin de la station.Ce b&acirc;timent &eacute;tait destin&eacute; &agrave; des vaches allaitantes et dispose de 48 places au cornadis, ainsi que des espaces avec barres au garrot qui permettront un acc&egrave;s permanent aux fourrages grossiers. Les cases ont une surface paill&eacute;e avec une pente de 10%, une aire b&eacute;tonn&eacute;e devant la table d'alimentation et des abreuvoirs &agrave; niveaux constants. Les parcs &agrave; veaux seront am&eacute;nag&eacute;s pour la contention des taureaux. Les parois en ventelles et la toiture ajour&eacute;e du b&acirc;timent, lui conf&egrave;rent une bonne ambiance, favorisant la circulation et le renouvellement de l'air, sans courant d'air.La surveillance et les soins quotidiens aux animaux seront assur&eacute;s par Pascal BERTIN. Lors de chaque intervention sur les taureaux, Pierre DUBOIS nouveau technicien &agrave; Elva Novia et un technicien d'une des structures partenaires, viendront en renfort, selon un planning pr&eacute;&eacute;tabli.<h2>Recrutement 2018</h2>La vocation de la station est d'&ecirc;tre un vecteur d'animation et de promotion g&eacute;n&eacute;tique, aupr&egrave;s des &eacute;leveurs apporteurs et acheteurs du d&eacute;partement de l'Allier et des territoires limitrophes du bassin Charolais. Pour les &eacute;leveurs apporteurs, mettre un veau en station est une opportunit&eacute; de valoriser son travail g&eacute;n&eacute;tique sans contrainte particuli&egrave;re et de faire connaitre son &eacute;levage.Cette ann&eacute;e le recrutement en ferme du cru 2018, aura lieu fin ao&ucirc;t - d&eacute;but septembre. Il sera raisonn&eacute; en r&eacute;seau avec les stations des d&eacute;partements voisins de Sa&ocirc;ne et Loire et de C&ocirc;te d'Or.Le type de veau recherch&eacute; par la station peut se r&eacute;sumer ainsi&nbsp;: un animal avec du potentiel de croissance de profil morphologique mixte/mixte-viande afin que sa production soit adapt&eacute;e &agrave; la demande du march&eacute;, tant sur la voie m&acirc;le que sur la voie femelle. Les animaux doivent &eacute;galement pr&eacute;senter un bon niveau sur le volet des qualit&eacute;s d'&eacute;levage, en particulier sur les facilit&eacute;s de naissance, les aptitudes &agrave; v&ecirc;ler et le potentiel laitier. Enfin, les qualit&eacute;s de race et les aptitudes fonctionnelles seront &eacute;tudi&eacute;es avec attention par les commissions de choix.<h2>Plus de garanties gr&acirc;ce aux g&eacute;notypages</h2>Les qualit&eacute;s maternelles &eacute;tant impossible &agrave; mesurer sur un jeune reproducteur de moins d'un an, l'outil g&eacute;notypage viendra renforcer le dispositif de recrutement en ferme. Cette ann&eacute;e, nous demandons aux &eacute;leveurs apporteurs de g&eacute;notyper les veaux avant l'entr&eacute;e en station. Cela permettra, d'identifier le statut sans cornes, porteur g&egrave;ne culard (mh) et d'&eacute;liminer les candidats qui pr&eacute;sentent des niveaux g&eacute;n&eacute;tiques trop faibles, et surtout des anomalies g&eacute;n&eacute;tiques telles que l'ataxie.Ce sont l&agrave; de nouvelles garanties apport&eacute;es sur la qualit&eacute; des animaux qui doivent renforcer l'attrait des reproducteurs &eacute;valu&eacute;s en station aupr&egrave;s des futurs clients.___________________________________________________________________________________Minima techniques et sanitaires pour le recrutement 2018- P&eacute;riode de naissance :&nbsp; 20/10/2017 au 12/01/2018- Veaux inscrits HBC livre A- Poids naissance &lt; 60kg,&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;- Pas de veaux n&eacute;s de c&eacute;sarienne- Normes sanitaires correspondant aux minima en vigueur.- IBR : cheptel indemne et s&eacute;rologie individuelle n&eacute;gative- BVD : virologie n&eacute;gative- Veau vaccin&eacute; FCO BTV 8- Nouveau : Veau non porteur BesnoitioseDate entr&eacute;e : Jeudi 20/09/18Date vente&nbsp;: Vendredi 01/02/2019Plus d'infos&nbsp;: elvanovia@elvanovia.fr<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Pierre DUBOIS prendra ses fonctions le 01/08/2018. Originaire de Decize (58), il aura en charge le suivi et l&#039;animation de la station. Technicien &agrave; Origen+ en Normandie, Pierre &eacute;tait technicien allaitant et responsable du troupeau de 120 m&egrave;res Charolaises qui a fait na&icirc;tre le c&eacute;l&egrave;bre taureau FIRST.
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6 ans après la fermeture de la station d’Agonges qui a accueilli par le passé les contrôles de descendances femelles des taureaux d’insémination, la station de Creuzier est à ce jour le seul outil collectif d’évaluation et de diffusion de génétique Charolaise dans le département de l’Allier.


La station de Creuzier déménage


Depuis quelques jours, le prix du blé est en forte hausse. Pourquoi et ce prix peut-il encore augmenter ? Quels sont les premiers échos de la moisson ? Eléments de réponse avec Sébastien Poncelet, Expert chez Agritel.


Blé : peut-on passer la barre des 200€/t ? (Point des marchés)

Apr&egrave;s l'ann&eacute;e 2016 &laquo;&nbsp;difficile&nbsp;&raquo; durant laquelle le revenu des agriculteurs avait chut&eacute; de 21,5 %, les chiffres pr&eacute;visionnels estim&eacute;s au 29 mai 2018 et publi&eacute;s ce jeudi 5 juillet, par la Commission des Comptes de l'Agriculture de la Nation (CCAN) montrent un r&eacute;&eacute;quilibrage. Le r&eacute;sultat net par actif non salari&eacute; de la branche agricole1&nbsp;ou revenu des agriculteurs serait en hausse de 25,4 % pour l'ann&eacute;e 2017. Les chiffres pr&eacute;visionnels publi&eacute;s en d&eacute;cembre donnaient une augmentation de 22,2%.&nbsp;La valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs progresse de 8,2 % en 2017. Comme le volume de l'emploi agricole d&eacute;cro&icirc;t tendanciellement, la valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs de la branche agricole par actif augmente de 9,3 %. En termes r&eacute;els, elle se redresse de 8,6 %, apr&egrave;s la baisse de 8,2 % en 2016.En 2017, la valeur de la production de la branche agricole hors subventions sur les produits se redresse de 3,2 %, sans effacer sa chute de 2016&nbsp;&nbsp;&agrave; - 6,4 %. Au global, la valeur de la production v&eacute;g&eacute;tale augmente de 1,9 %&nbsp;&nbsp;et la valeur de la production animale progresse de&nbsp;&nbsp;5,7 %. La valeur des consommations interm&eacute;diaires diminuent de 1,8 % ce qui permet &agrave; la valeur ajout&eacute;e brute2&nbsp;de progresser de 11,4 %.En c&eacute;r&eacute;ales, la valeur de la production se redresse fortement (+ 22,4 % apr&egrave;s &ndash; 31 %) du fait des volumes tandis que les prix continuent de se replier (- 2,1 %). Apr&egrave;s une ann&eacute;e 2016 catastrophique, la r&eacute;colte 2017 est abondante.En plantes industrielles, augmentation de la valeur de la production de 13,4 %. Les volumes se sont redress&eacute;s en ol&eacute;agineux (+ 18,8 %), en prot&eacute;agineux (+ 20,3 %) et en betteraves (+ 36,3 %). &Agrave; l'inverse les cours ont recul&eacute; de 5,7 %.&nbsp;En fruits, l&eacute;gumes et pommes de terre, la valeur de la production est en forte diminution de 7 % cons&eacute;quence d'une chute des prix de 11,9 % (- 31,5 % pour les pommes de terre). La r&eacute;colte de pomme de terre rebondit de 21,1 % en raison de la hausse combin&eacute;e des surfaces et des rendements apr&egrave;s deux ann&eacute;es de recul et de cours tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s. Baisse des volumes et des prix en fruits et en l&eacute;gumes.En viticulture, baisse de la valeur de la production de 5,2 % (- 9,6 % en volume, + 4,8 % en prix). Les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques particuli&egrave;rement mauvaises (gel de printemps, s&eacute;cheresse) ont affect&eacute; les volumes dans tous les vignobles.En b&eacute;tail, la valeur de la production augmente de 2,1 % (- 1,5 % en volume, + 3,6 % en prix). La hausse des prix est sensible en porcins mais en fin d'ann&eacute;e la demande chinoise s'est essouffl&eacute;e et l'on constate un recul marqu&eacute; des cours.En aviculture, hausse de la valeur de la production de 4,8 %. Cela touche principalement les &oelig;ufs dont les prix se sont envol&eacute;s de 26,8 % suite &agrave; la crise du FIPRONIL.En lait et produits laitiers, progression de la valeur de la production de 10,6 %, exclusivement due &agrave; l'augmentation des cours, suite &agrave; la forte demande des consommateurs en beurre et ceci malgr&eacute; des prix bas au niveau de la poudre de lait.&nbsp;<h2>Comptes r&eacute;gionaux&nbsp;</h2>La valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs par actif en termes r&eacute;els&nbsp;augmente dans 10 r&eacute;gions sur 13. Seules, les r&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Corse sont en recul.&nbsp;Il y a un fort contraste entre les r&eacute;gions de la moiti&eacute; Nord o&ugrave; la production de c&eacute;r&eacute;ales conna&icirc;t une hausse importante, apr&egrave;s une ann&eacute;e 2016 "difficile" et les r&eacute;gions viticoles impact&eacute;es par des conditions climatiques d&eacute;favorables (gel tardif au printemps et s&eacute;cheresse en &eacute;t&eacute;).&nbsp;Les &eacute;volutions entre 2016 et 2017 dans la plupart des r&eacute;gions, sont &agrave; l'oppos&eacute; de celles observ&eacute;es entre 2015 et 2016, &agrave; l'exception des r&eacute;gions &agrave; dominante viticole.


Ce jeudi, la commission des comptes de l’agriculture a publié les chiffres provisoires des revenus des agriculteurs pour l’année 2017, ils seraient en augmentation de 25,4%. Les données prises en compte sont estimées au 29 mai 2018.


2017 : le revenu des agriculteurs progresse de 25% (commission des comptes)

&laquo; A l'heure o&ugrave; les pr&eacute;occupations sur les contr&ocirc;les sanitaires battent leur plein, l'int&eacute;r&ecirc;t port&eacute; &agrave; la qualit&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales et des produits c&eacute;r&eacute;aliers &ndash; denr&eacute;es &agrave; la base de notre alimentation &ndash; ne peut &ecirc;tre que grandissant &raquo;, explique Bernard Valluis, pr&eacute;sident d'Hyp&eacute;rion. Depuis sa cr&eacute;ation en 2005, le nombre d'analyse est en constante progression avec un bilan positif puisque les r&eacute;sultats de ces analyses montrent des moyennes de contaminants nettement en-dessous des limites maximales de r&eacute;sidus.Hyp&eacute;rion ne souhaite pas s'arr&ecirc;ter au simple constat de ces r&eacute;sultats satisfaisants. En effet pour am&eacute;liorer la qualit&eacute; de ses informations l'observatoire souhaite regrouper un maximum d'acteurs de la fili&egrave;re. &laquo;&nbsp;L'objectif que nous nous fixons est que chaque maillon de la fili&egrave;re, des organismes collecteurs aux meuneries, participe &agrave; l'observatoire&nbsp;&raquo; indique le pr&eacute;sident d'Hyp&eacute;rion.L'int&eacute;r&ecirc;t de cette d&eacute;marche&nbsp;: r&eacute;colter et partager des informations toujours plus nombreuses et pr&eacute;cises, par la suite la fili&egrave;re pourra certifier la qualit&eacute; de ses produits et accompagner les d&eacute;cideurs. &laquo;&nbsp;Plus le nombre d'organismes s'impliquant dans la d&eacute;marche sera important, plus l'Observatoire aura de poids aupr&egrave;s des pouvoirs publics.&nbsp;&raquo; pour les entreprises l'int&eacute;r&ecirc;t est double car l'adh&eacute;sion &agrave; l'observatoire lui permet de valoriser ses donn&eacute;es, se situer par rapport aux autres abonn&eacute;s et &agrave; la r&eacute;glementation.


Dans un contexte où la réglementation sur les produits phytosanitaires prend de plus en plus de place au sein du débat politique, l’observatoire de la qualité sanitaire des céréales, Hypérion, affiche un nombre d’analyse record.


Hypérion : l’observatoire de la qualité sanitaire des céréales françaises augmente son nombre d’analyses

"Les chiffres d'incorporation de biocarburants 2017 viennent d'&ecirc;tre&nbsp;communiqu&eacute;s: l'huile de palme incorpor&eacute;e aux essences a progress&eacute; de 36% en&nbsp;2017", affirment dans un communiqu&eacute; les producteurs de bl&eacute;, de ma&iuml;s, de&nbsp;betteraves et de bio&eacute;thanol fran&ccedil;ais, qui d&eacute;noncent une "explosion de l'huile&nbsp;de palme dans l'essence fran&ccedil;aise". Cette tribune intervient trois semaines apr&egrave;s le blocage des raffineries&nbsp;par les agriculteurs fran&ccedil;ais, pour protester contre la mise en service de la&nbsp;bioraffinerie Total de La M&egrave;de, symbole de leur lutte contre l'importation de&nbsp;produits agricoles dont l'huile de palme, utilis&eacute;e &agrave; partir de cet &eacute;t&eacute; sur le&nbsp;site.&nbsp;&nbsp;Les signataires de cette tribune rappellent que la loi de finances&nbsp;rectificative de 2016 avait fix&eacute; l'objectif de remplacement de l'essence par&nbsp;des biocarburants &agrave; 7,5% en 2017 contre 7% auparavant. "Si l'objectif a bien&nbsp;&eacute;t&eacute; atteint, la hausse a essentiellement profit&eacute; aux biocarburants d&eacute;riv&eacute;s&nbsp;d'huile de palme import&eacute;e, issue de pays n'appliquant pas nos normes",&nbsp;d&eacute;noncent l'AGPB (producteurs de bl&eacute;), l'AGPM (producteurs de ma&iuml;s) et la CGB&nbsp;(betteraviers).&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>&#65279;Doublement</h2>"Alors que la part de l'&eacute;thanol fran&ccedil;ais est rest&eacute;e stable &agrave; 5,7% (en&nbsp;volume dans l'essence), les biocarburants de palme ont explos&eacute;, passant de&nbsp;0,14% en 2014 &agrave; 1,2% en 2017", ajoutent les auteurs de cette tribune, qui&nbsp;r&eacute;clament "une politique plus volontariste au service du climat et de&nbsp;l'agriculture fran&ccedil;aise".Pour fournir ces chiffres, les syndicats s'appuient sur un rapport annuel&nbsp;des douanes transmis directement aux fili&egrave;res concern&eacute;es.&nbsp;"Le gouvernement a r&eacute;cemment indiqu&eacute; qu'il souhaitait r&eacute;duire l'utilisation&nbsp;d'huile de palme soup&ccedil;onn&eacute;e de causer la d&eacute;forestation; or c'est exactement le&nbsp;contraire qui se passe et l'ouverture de l'usine de La M&egrave;de laisse pr&eacute;sager un&nbsp;doublement potentiel de l'incorporation de ces produits", craignent les&nbsp;syndicats.&nbsp;&nbsp;Plus globalement, ils militent pour une augmentation du taux&nbsp;d'incorporation des biocarburants dans les essences &agrave; 8,3% d&egrave;s 2019 puis&nbsp;progressivement jusqu'&agrave; 15% en 2030. Nouvelle illustration du ralliement paradoxal sous la m&ecirc;me banni&egrave;re des&nbsp;agriculteurs et des ONG environnementales dans ce dossier, cette tribune est&nbsp;publi&eacute;e le jour-m&ecirc;me du d&eacute;p&ocirc;t d'un recours par plusieurs associations&nbsp;environnementales, dont Greenpeace, les Amis de la Terre et FNE, contre&nbsp;l'arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral autorisant l'exploitation de la bioraffinerie de la M&egrave;de.


La proportion d'huile de palme dans l'essence française a fortement augmenté en 2017, selon les syndicats agricoles qui ont dénoncé jeudi un "double langage du gouvernement" et protesté contre l'importation d'huile de palme pour alimenter la bioraffinerie Total de La Mède.


"Explosion" de la proportion d'huile de palme dans l'essence française (syndicats agricoles)

"Non, tout le monde ne s'en fiche pas, et certainement pas ce&nbsp;gouvernement", a d&eacute;clar&eacute; le Premier ministre Edouard Philippe, en r&eacute;f&eacute;rence au&nbsp;cri de d&eacute;tresse de Nicolas Hulot qui avait en mars lanc&eacute; devant les d&eacute;put&eacute;s:&nbsp;la biodiversit&eacute;, "tout le monde s'en fiche". "Nous sommes bien d&eacute;cid&eacute;s &agrave; prendre cet enjeu &agrave; bras le corps" et "nous&nbsp;avons la possibilit&eacute; de faire une diff&eacute;rence", a-t-il assur&eacute; aux c&ocirc;t&eacute;s de son&nbsp;ministre de la Transition &eacute;cologique.&nbsp;&nbsp;Pour donner ce "coup d'envoi d'une tr&egrave;s grande mobilisation", le chef du&nbsp;gouvernement a r&eacute;uni plusieurs ministres au Mus&eacute;um d'histoire naturelle alors&nbsp;que "le rythme actuel d'extinction des esp&egrave;ces est sans &eacute;quivalent depuis la&nbsp;fin des dinosaures il y a 65 millions d'ann&eacute;es". Abeilles d&eacute;cim&eacute;es, campagnes vid&eacute;es de leurs oiseaux, insectes volatilis&eacute;s,&nbsp;espaces naturels grignot&eacute;s... Le constat d'un d&eacute;clin acc&eacute;l&eacute;r&eacute; du monde du&nbsp;vivant est sans appel.&nbsp;&nbsp;<h2>Z&eacute;ro artificialisation</h2>Au coeur de la centaine de mesures, &agrave; l'esprit plus incitatif que&nbsp;contraignant, figurent la gestion des plastiques, la r&eacute;duction de&nbsp;l'artificialisation des sols, le r&ocirc;le des agriculteurs. Alors que la France perd l'&eacute;quivalent d'un d&eacute;partement comme la&nbsp;Loire-Atlantique tous les dix ans en espaces naturels et agricoles, le&nbsp;gouvernement se fixe l'objectif de z&eacute;ro artificialisation nette. Ce qui veut&nbsp;dire compenser chaque surface b&eacute;tonn&eacute;e ou goudronn&eacute;e par la m&ecirc;me superficie&nbsp;rendue &agrave; la nature ailleurs. Mais l'&eacute;ch&eacute;ance pour cet objectif doit encore&nbsp;&ecirc;tre discut&eacute;e, avec les collectivit&eacute;s locales notamment.&nbsp;&nbsp;"On va prendre un an pour se fixer une date", a pr&eacute;cis&eacute; Nicolas Hulot,&nbsp;satisfait de voir ce sujet de la biodiversit&eacute; "sortir d'une sorte&nbsp;d'indiff&eacute;rence".&nbsp;&nbsp; Le gouvernement va aussi d&eacute;bloquer 150 millions d'euros d'ici 2021 pour&nbsp;"r&eacute;mun&eacute;rer" les agriculteurs agissant pour restaurer les milieux: haies,&nbsp;mares... Pour les oc&eacute;ans, le plan pr&eacute;voit de "supprimer progressivement" les&nbsp;produits en plastique &agrave; usage unique trouv&eacute;s le plus fr&eacute;quemment sur les&nbsp;plages. L'interdiction des sacs en plastique ou des cotons-tiges est d&eacute;j&agrave;&nbsp;d&eacute;cid&eacute;e, celle des pailles ou des touillettes vot&eacute;e par le S&eacute;nat sera soutenue&nbsp;par le gouvernement.<h2>Financements</h2>Nicolas Hulot veut agir avec la biodiversit&eacute; comme avec le climat:&nbsp;mobiliser toutes les strates de la soci&eacute;t&eacute;, citoyens, &eacute;lus, entreprises. La d&eacute;fense de la faune et de la flore passera par la cr&eacute;ation ou&nbsp;l'extension de 20 r&eacute;serves nationales d'ici la fin du quinquennat, financ&eacute;es&nbsp;par le gouvernement. Autre mesure, un plan, d&egrave;s cette ann&eacute;e, pour prot&eacute;ger les c&eacute;tac&eacute;s du risque&nbsp;d'&eacute;chouage ou de capture accidentelle. Pour "enrayer la disparition silencieuse de la biodiversit&eacute;", le plan&nbsp;r&eacute;affirme l'interdiction du glyphosate dans ses principaux usages d'ici 2021&nbsp;et pour tous usages d'ici 5 ans. Comme pr&eacute;vu depuis la loi de 2016, le recours&nbsp;aux pesticides n&eacute;onicotino&iuml;des sera prohib&eacute; au 1er septembre (avec d&eacute;rogations&nbsp;possibles).&nbsp;&nbsp;Au total, le gouvernement chiffre &agrave; 600 millions d'euros sur quatre ans les&nbsp;cr&eacute;dits "suppl&eacute;mentaires" pour financer ce plan, dont 250 millions pour un&nbsp;vaste champ allant de la restauration des milieux au d&eacute;veloppement de la&nbsp;nature en ville, en passant par la lutte contre le plastique. Mais certaines&nbsp;de ces sommes &eacute;taient d&eacute;j&agrave; connues.&nbsp;&nbsp;"On va gratter 100 millions ici, 30 millions l&agrave;..., on voit bien qu'il n'y&nbsp;a pas de volont&eacute; de mettre les moyens", d&eacute;plore le pr&eacute;sident de la Ligue pour&nbsp;la protection des oiseaux Allain Bougrain-Dubourg, assurant ne pas voir&nbsp;"d'initiatives nouvelles".&nbsp;&nbsp;<h2>Acc&eacute;l&eacute;rateur</h2>M&ecirc;me regret c&ocirc;t&eacute; financement pour le directeur de WWF France Pascal Canfin,&nbsp;qui souligne que ce plan constitue "une avanc&eacute;e, un acc&eacute;l&eacute;rateur".&nbsp;&nbsp; "On franchit une &eacute;tape importante avec ce plan, celle de mettre (enfin) la&nbsp;biodiversit&eacute; au coeur des ambitions de la transition &eacute;cologique (...) Reste &agrave;&nbsp;se donner les moyens des ambitions", a &eacute;galement comment&eacute; Sandrine Belier, de&nbsp;Humanit&eacute; et Biodiversit&eacute;.&nbsp;&nbsp;La biodiversit&eacute; n'en est pas &agrave; son premier "plan": il y a eu la strat&eacute;gie&nbsp;nationale 2011-202O, les conf&eacute;rences environnementales des ann&eacute;es Hollande, la&nbsp;loi pour la reconqu&ecirc;te de la biodiversit&eacute; de 2016... Et en parall&egrave;le le&nbsp;processus de n&eacute;gociations internationales. A chaque fois, les diagnostics sont pos&eacute;s, des mesures annonc&eacute;es, dont&nbsp;certaines mises en oeuvre plus vite que pr&eacute;vu comme l'interdiction des&nbsp;pesticides dans les espaces publics. Mais la nature, indispensable &agrave; la survie de l'humanit&eacute; perd en esp&egrave;ces et&nbsp;en espaces. Et le mouvement s'acc&eacute;l&egrave;re. Pour ses d&eacute;fenseurs, il faut engager un changement radical de mod&egrave;les,&nbsp;agricoles comme urbanistiques, et de profondes r&eacute;formes, fiscales notamment.


"Faire une différence" pour éviter l'"effondrement" de l'humanité: le gouvernement a promis mercredi de s'attaquer "à bras le corps" à la disparition accélérée de la biodiversité, se fixant des objectifs ambitieux toutefois critiqués pour le manque de moyens.


Philippe avec Hulot pour sauver la biodiversité, manque de moyens critiqué

Un combin&eacute; de semis encore plus accessible aux exploitations de petites et de moyenne taille&nbsp;: tel est l'argument d'Amazone qui d&eacute;cline son combin&eacute; de semis Cataya avec une distribution 100 % m&eacute;canique. La M&eacute;caDrive est r&eacute;gie par une roue crant&eacute;e situ&eacute;e au centre-arri&egrave;re du semoir et reli&eacute;e directement au bo&icirc;tier Vario. Elle offre une plage de d&eacute;bit compris entre 1 &agrave; 400 kg/ha sans syst&egrave;me de jalonnage et sans terminal dans sa version de base, sinon avec jalonnage pilot&eacute; par le terminal Amalog+ (jalonnage, surfaces travaill&eacute;es partielles et totales, vitesse d'avancement, position des traceurs). Le Cataya reste disponible avec la distribution &eacute;lectrique ElectricDrive situ&eacute; sur le c&ocirc;t&eacute; gauche du semoir. Cette version peut &ecirc;tre pilot&eacute;e au moyen du terminal Amadrill2, dot&eacute; des m&ecirc;mes fonctions que l'Amalog+, la modulation de la dose en cours de travail en prime. Sont &eacute;galement propos&eacute;s les terminaux Isobus Amatron3 et Amapad (2&egrave;me entrainement &agrave; droite, coupure demi-semoir, modulation, guidage). Tous les mod&egrave;les Cataya sont &eacute;quip&eacute;s de la nouvelle distribution Pr&eacute;cis &agrave; double bobines d&eacute;brayables sans outil pour passer de petites &agrave; moyennes et grosses graines et du tableau de commande centralis&eacute; SmartCenter.<h2>RoTeC ou TwinTeC</h2>C&ocirc;t&eacute; mise en terre, la version MecaDrive est propos&eacute;e avec le simple disque RoTeC avec pression d'enterrage centralis&eacute;e jusqu'&agrave; 35 kg maximum (r&eacute;glage hydraulique en option). Pour le guidage en profondeur, la constructeur propose au choix le disque de guidage en profondeur Control 25 ou Control 10 en option qui se r&egrave;gle sur trois positions diff&eacute;rentes. Deux alternatives sont disponibles pour le nivellement final de la surface du sol, &agrave; savoir le recouvreur Tassapr&egrave;s ou le recouvreur FlexiDoigts. Outre le RoTecCla la version ElectricDrive peut recevoir les doubles disques TwinTeC. Les disques, parall&egrave;les et tranchants, pr&eacute;sentent un angle de travail de 10&deg; limitant l'exc&egrave;s de d&eacute;placement de terre m&ecirc;me &agrave; vitesse &eacute;lev&eacute;e tout en assurant une bonne p&eacute;n&eacute;tration dans tout type de sol. La presssion par &eacute;l&eacute;ment s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 60 kg. La ma&icirc;trise de la profondeur est assur&eacute;e par la roue de contr&ocirc;le associ&eacute;e, qui contribue &agrave; rappuyer le sol et &agrave; limiter l'&eacute;vaporation dans le cadre des semis d'intercultures estivales. Le recouvrement s'op&egrave;re au moyen des double doigts mont&eacute;s sur chaque TwinTeC, avec r&eacute;glage de profondeur et de pression. Les versions Super et Special se distinguent notamment par leur capacit&eacute; de tr&eacute;mie.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La Cataya peut &ecirc;tre combin&eacute; &agrave; la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration de herses rotatives KE 01 et Cultimix 01. Ils int&egrave;grent de nouveaux d&eacute;flecteurs lat&eacute;raux renforc&eacute;s, &agrave; double bras et &agrave; tension r&eacute;glable par ressort en extension. Les t&ocirc;les d&eacute;flectrices en acier renforc&eacute; sont r&eacute;glables par coulissement sur la platine, en hauteur et en avancement, sans d&eacute;montage pr&eacute;alable de la visserie. La lame de nivellement (de s&eacute;rie) est 100 % int&eacute;gr&eacute;e au ch&acirc;ssis du rouleau. Ce montage, via une interface, offre le r&eacute;glage de hauteur centralis&eacute;, la totale ind&eacute;pendance de la position de la lame et de la profondeur de travail de l&#039;outil anim&eacute;, et enfin un meilleur d&eacute;gagement en conditions humides et collantes. Enfin les KE 01 et Cultimix 01 sont cr&eacute;dit&eacute;s d&#039;un quidage parall&egrave;le et constant de l&#039;outil anim&eacute; par rapport au rouleau quelle que soit la profondeur de travail.
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Proposé avec la distribution électrique ElectricDrive, le combiné de semis est aussi disponible en version mécanique MécaDrive. Il est proposé 3 m en version Special ou Super.


Une distribution mécanique pour le semoir compact Cataya d’Amazone

Il pr&eacute;voit de mobiliser 600 millions d'euros de cr&eacute;dits d'&Eacute;tat&nbsp;suppl&eacute;mentaires sur quatre ans. Une partie de ces financements avaient d&eacute;j&agrave;&nbsp;&eacute;t&eacute; annonc&eacute;s, comme les 200 MEUR destin&eacute;s au soutien &agrave; l'agriculture&nbsp;biologique, issus d'une hausse de la redevance sur les pollutions. Le gouvernement compte aussi identifier "les subventions dommageables &agrave; la&nbsp;biodiversit&eacute;, dans l'optique de les r&eacute;duire".&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Moins de sols b&eacute;tonn&eacute;s&nbsp;&nbsp;</h2>Objectif: z&eacute;ro artificialisation nette - ce qui signifie rendre autant de&nbsp;sols &agrave; la nature qu'on lui en prend. Le gouvernement doit encore d&eacute;finir une&nbsp;&eacute;ch&eacute;ance, avec les collectivit&eacute;s.&nbsp;&nbsp;Outils: inscrire dans la loi l'obligation pour les collectivit&eacute;s de lutter&nbsp;contre l'&eacute;talement urbain ou encore donner les moyens aux pr&eacute;fets de suspendre&nbsp;les autorisations commerciales &agrave; l'ext&eacute;rieur des centres-villes &agrave; redynamiser.&nbsp;Soutenir aussi d'ici 2020, dix projets innovants en mati&egrave;re de restauration de&nbsp;sites d&eacute;grad&eacute;s.&nbsp;"C'est un travail de longue haleine, il faudra se concerter avec les&nbsp;acteurs dans les lois &agrave; venir: le plan marque le d&eacute;but de la mobilisation",&nbsp;souligne-t-on au gouvernement.&nbsp; &nbsp; &nbsp;<h2>Chasse au plastique&nbsp;&nbsp;</h2>Objectif: z&eacute;ro plastique en mer d'ici 2025. Un moyen sera d'&eacute;tendre l'interdiction de certains objets jetables. Pour&nbsp;cela, le gouvernement "veut travailler avec les fili&egrave;res de production". D&eacute;p&ocirc;ts sauvages: renforcer le pouvoir d'intervention des collectivit&eacute;s et&nbsp;durcir les amendes. Un groupe de travail est en place.<h2>Agriculteurs &agrave; la rescousse&nbsp;&nbsp;</h2>R&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs qui restaurent des zones de refuge pour la&nbsp;nature: haies dans les plaines c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, prairies, mares, zones humides...&nbsp;Le gouvernement pr&eacute;voit 150 MEUR jusqu'en 2021, et esp&egrave;re qu'ensuite la future&nbsp;Politique agricole commune (PAC) prendra le relais. Ce sera "une revendication&nbsp;forte" de la France &agrave; Bruxelles. Un nouveau programme de recherche sur les options alternatives aux&nbsp;pesticides sera dot&eacute; de 30 millions d'euros.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Plus de campagne en ville&nbsp;&nbsp;</h2>Inciter les villes de plus de 100.000 habitants &agrave; d&eacute;velopper des plans&nbsp;nature, pour atteindre un arbre pour 100 habitants et 40% de surfaces&nbsp;v&eacute;g&eacute;talis&eacute;es. Cofinancement d'"op&eacute;rations innovantes".&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Rallier les entreprises&nbsp;&nbsp;</h2>Travailler avec les entreprises pour d&eacute;finir un indicateur permettant de&nbsp;mesurer leur "empreinte biodiversit&eacute;", afin qu'elles int&egrave;grent mieux cet enjeu&nbsp;dans leur activit&eacute;. D'ici 2022, le gouvernement accompagnera quatre secteurs prioritaires&nbsp;-b&acirc;timent et mat&eacute;riaux, agroalimentaire, &eacute;nergie et chimie- pour qu'ils&nbsp;r&eacute;duisent significativement leur empreinte biodiversit&eacute; sur toute la cha&icirc;ne de&nbsp;production et d'approvisionnement.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Aires prot&eacute;g&eacute;es&nbsp;&nbsp;</h2>Vingt cr&eacute;ations ou extensions de r&eacute;serves naturelles nationales d'ici la&nbsp;fin du quinquennat, financ&eacute;es par le gouvernement. Les zones ne sont pas&nbsp;encore d&eacute;finies. Les pr&eacute;fets seront missionn&eacute;s aupr&egrave;s des acteurs locaux.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Esp&egrave;ces menac&eacute;es&nbsp;&nbsp;</h2>Relance de plans nationaux d'actions sur certaines esp&egrave;ces, les plus&nbsp;fragiles et celles en haut de la cha&icirc;ne alimentaire.&nbsp;Plan de protection des c&eacute;tac&eacute;s. Pour prot&eacute;ger les pollinisateurs, mettre fin aux principaux usages du&nbsp;glyphosate d'ici &agrave; trois ans et &agrave; l'ensemble des usages d'ici &agrave; cinq ans.&nbsp;Mettre en oeuvre l'interdiction des n&eacute;onicotino&iuml;des au 1er septembre 2018&nbsp;(avec d&eacute;rogations jusqu'en 2020), act&eacute;e par la loi de 2016.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Sensibiliser&nbsp;&nbsp;</h2>D&eacute;veloppement des classes nature dans les coll&egrave;ges, kit p&eacute;dagogique pour&nbsp;les &eacute;coles pour la rentr&eacute;e 2019-20. Plan de formation de certaines cat&eacute;gories professionnelles (sant&eacute;,&nbsp;magistrature, &eacute;lus locaux...) Application permettant de (re)conna&icirc;tre les esp&egrave;ces qui nous entourent. Jeu&nbsp;inspir&eacute; de Pokemon Go pour partir &agrave; leur rencontre.&nbsp; &nbsp; &nbsp;<h2>Diplomatie&nbsp;&nbsp;</h2>Comme pour le climat, la France mobilisera sa diplomatie pour "un accord&nbsp;ambitieux" &agrave; la conf&eacute;rence biodiversit&eacute; de 2020 en Chine, qui fixera les&nbsp;engagements mondiaux de la d&eacute;cennie. Apr&egrave;s la COP21 sur le climat, les&nbsp;diplomates fran&ccedil;ais ont "une vraie fibre verte" pour convaincre, souligne-t-on&nbsp;dans l'entourage de Nicolas Hulot.


Limiter l'étalement urbain, rémunérer les agriculteurs pour services rendus à la nature, chasser le plastique... avec son plan pour la biodiversité, le gouvernement veut "changer d'échelle" pour ralentir le déclin du vivant.


Plan biodiversité: moins de béton, plus de végétation

La part des pays d'Europe occidentale (UE, Norv&egrave;ge et Suisse) dans la&nbsp;production mondiale d'orge, de seigle, de colza, de tournesol, de bl&eacute;, de lait&nbsp;et de viande, "devrait chuter au fur et &agrave; mesure que les autres pays et&nbsp;r&eacute;gions vont voir leur croissance s'acc&eacute;l&eacute;rer", indique le rapport&nbsp;"Perspectives agricoles 2018-2027" pr&eacute;sent&eacute; mardi par les deux institutions&nbsp;internationales. Dans le m&ecirc;me temps, la Russie va, elle, rester premi&egrave;re exportatrice&nbsp;mondiale de bl&eacute;.&nbsp;&nbsp;Le&nbsp;"d&eacute;clin" europ&eacute;en "sera plus particuli&egrave;rement marqu&eacute; pour le biodiesel",&nbsp;r&eacute;alis&eacute; &agrave; partir de colza ou de tournesol, dont la production devrait baisser&nbsp;de 4% en dix ans &agrave; la suite d'un recul de la demande de diesel, souligne le&nbsp;rapport. L'Europe occidentale restera n&eacute;anmoins le deuxi&egrave;me producteur mondial de&nbsp;biodiesel, mais une "inconnue majeure" repose sur la "possible r&eacute;vision &agrave; la&nbsp;baisse" du taux d'incorporation obligatoire, qui pourrait "engendrer une&nbsp;baisse radicale de la production", avertissent les auteurs. Au global, dans cette zone du monde, les surfaces de prairies devraient&nbsp;diminuer &agrave; 80,58 millions d'hectares en 2027 contre 81,91 M ha en 2015-17, et&nbsp;les surfaces consacr&eacute;es aux cultures v&eacute;g&eacute;tales (c&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;agineux..)&nbsp;devraient tomber &agrave; 94,85 millions d'hectares contre 97,22, selon le rapport. &nbsp;Dans le m&ecirc;me temps, en Am&eacute;rique du nord et du sud, les surfaces herbag&egrave;res&nbsp;consacr&eacute;es &agrave; l'&eacute;levage devraient augmenter &agrave; 870,41 millions d'hectares en&nbsp;2027 contre 860,89 Mha en 2015-17, quand celles consacr&eacute;es aux cultures&nbsp;s'&eacute;taleront sur 368,73 millions d'hectares contre 366,22 M ha en 2015-17. En Asie du sud-est, les "produits v&eacute;g&eacute;taux" couvriront 506,56 millions&nbsp;d'hectares en 2027 contre 496,8 millions en 2015-17, tandis que les surfaces&nbsp;de prairie diminueront tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;rement &agrave; 585,8 millions d'hectares contre&nbsp;586,1 Mha.<h2>Plaidoyer pour des march&eacute;s ouverts</h2>La F&eacute;d&eacute;ration de Russie - qui a "supplant&eacute; l'Union europ&eacute;enne" en t&ecirc;te du&nbsp;classement mondial des exportateurs de bl&eacute; en 2016 - devrait "conserver cette&nbsp;place en 2027", avec "une part des exportations mondiales de 20%", indique le&nbsp;rapport. Sur le march&eacute; du bl&eacute;, la part de march&eacute; des pays exportateurs d&eacute;velopp&eacute;s -&nbsp;principalement les Etats-Unis, le Canada et l'Australie - "pourrait bien&nbsp;diminuer" tout en conservant les march&eacute;s de bl&eacute; de qualit&eacute; sup&eacute;rieure &agrave; teneur&nbsp;en prot&eacute;ines &eacute;lev&eacute;e, indique le document. Ce rapport analyse produit par produit la production, la consommation, et&nbsp;la demande d'ici dix ans, en tenant compte de la volatilit&eacute; des march&eacute;s, des&nbsp;impacts climatiques, et de l'&eacute;volution de la population notamment.&nbsp;&nbsp;L'OCDE et la FAO s'inqui&egrave;tent par ailleurs d'une politique de l'eau "de&nbsp;moins en moins durable" au Moyen-Orient et en Afrique du nord, zone du monde&nbsp;qui d&eacute;pendra de plus en plus des importations de produits de base, et o&ugrave; la&nbsp;production agricole totale devrait baisser de 21% d'ici la fin du si&egrave;cle par&nbsp;rapport &agrave; 2000. Dans un contexte d'acc&eacute;l&eacute;ration des guerres commerciales, le secr&eacute;taire&nbsp;g&eacute;n&eacute;ral de l'OCDE Angel Gurria a plaid&eacute; en faveur d'une "politique commerciale&nbsp;ouverte et pr&eacute;visible" surtout pour les pays d&eacute;pendant des importations pour&nbsp;se nourrir, au cours d'une conf&eacute;rence de presse &agrave; Paris. "La fermeture des fronti&egrave;res posera une menace sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire"&nbsp;a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;&nbsp;Les deux organisations ont pr&eacute;vu une&nbsp;"forte croissance" de la production&nbsp;agricole en Afrique sub-saharienne au cours des dix ans &agrave; venir, mais M.&nbsp;Gurria a pr&eacute;venu qu'il ne fallait pas attendre de "changement magique" dans&nbsp;cette r&eacute;gion du monde, loin d'&ecirc;tre autosuffisante pour son alimentation. "Il y a un grand potentiel, mais rien n'arrive par magie, il faut des&nbsp;politiques publiques d&eacute;lib&eacute;r&eacute;es qui appuient la production", a-t-il dit.


L'agriculture devrait décliner en Europe occidentale dans les dix ans à venir, selon les prévisions de l'OCDE et de la FAO, les surfaces de prairies et de cultures se réduisant alors qu'elles augmentent sur le continent américain et en Asie du sud-est.


Agriculture : "déclin" attendu de l'Europe occidentale dans les dix ans à venir

Franc succ&egrave;s pour la soir&eacute;e-d&eacute;bat autour des AOP d'Auvergne. Mardi 19 juin, le public a rempli la salle du Rex de Saint-Flour, venu &eacute;couter - sans pol&eacute;mique - comment diff&eacute;rents acteurs de la fili&egrave;re imaginent l'avenir de nos appellations fromag&egrave;res. Si le lien au terroir et &agrave; une "culture" de production &eacute;tait largement mis en avant par l'intervenant principal, Jean-Charles Arnaud, ancien pr&eacute;sident de l'Inao (voir ci-dessous), il &eacute;tait aussi rappel&eacute; lors d'une table ronde la n&eacute;cessit&eacute; d'adaptation et d'&eacute;volution permanentes des appellations. Joseph Chauvet, le propri&eacute;taire du magasin Leclerc d'Aurillac, dressait en pr&eacute;ambule le portrait robot du consommateur d'aujourd'hui."Les fromages repr&eacute;sentent 12 % des produits frais, 6 % du volume des achats alimentaires et compte d&eacute;sormais trois rayons : le rayon &agrave; la coupe face &agrave; un fromager, des fromages &agrave; la coupe d&eacute;j&agrave; emball&eacute;s et pour les deux tiers, un rayon libre service o&ugrave; l'on retrouve les marques g&eacute;n&eacute;riques." Et ce dernier point est consid&eacute;r&eacute; comme une "vraie concurrence" pour les AOP traditionnelles. Afin de les diff&eacute;rencier et amener de la valeur, le distributeur table sur "un produit qui raconte une histoire". &Agrave; ce titre, Joseph Chauvet se r&eacute;jouit de l'ouverture en septembre &agrave; Aurillac d'un CAP fromager."La distribution fait bien son travail", admet Pierre S&eacute;guis, pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative fromag&egrave;re de Plan&egrave;ze qui compte une cinquantaine de producteurs. Mais il ne se fait pas d'illusion : la pr&eacute;sence des AOP sur le plateau de fromages n'est pas forc&eacute;ment pour tous les jours. C'est le haut du panier. "Mais ce que va attendre toujours plus le consommateur, c'est de la qualit&eacute;", rel&egrave;ve-t-il. Voil&agrave; pourquoi il tient tant &agrave; des productions tout au foin, au lait cru et engage depuis peu sa coop&eacute;rative &eacute;galement sur un cantal bio.<h2>"Ne nous endormons pas !"</h2>Pierre S&eacute;guis a naturellement en t&ecirc;te de d&eacute;gager toujours davantage de plus-value, au b&eacute;n&eacute;fice des producteurs. Selon lui, il reste encore des marges de man&oelig;uvre. L'AOP serait-il "un rem&egrave;de anti-crise" ? Pour partie, oui, r&eacute;pond David Chauve, producteur dans le Puy-de-D&ocirc;me et pr&eacute;sident de l'OP de la Soci&eacute;t&eacute; fromag&egrave;re du Livradois, qui a vu le positionnement des producteurs &eacute;voluer au fur et &agrave; mesure que s'affirmait une plus-value par rapport au prix du lait conventionnel. Depuis aussi la sortie du nouveau d&eacute;cret bleu d'Auvergne synonyme d'un taux de transformation plus que doubl&eacute; (passant de 20 &agrave; 45 %) pour la SF du Livradois. S'il admet qu'il faut "accepter une remise en cause perp&eacute;tuelle", il incite &agrave; avancer &agrave; pas mesur&eacute;s pour ne pas d&eacute;mobiliser les producteurs.De quoi apporter de l'eau au moulin de Jean-Charles Arnaud qui pr&ocirc;ne la politique de "toujours un pas de plus", face &agrave; une concurrence de marques toujours plus nombreuses. "Ne nous endormons pas !", lance-t-il aux acteurs des fili&egrave;res pr&eacute;sents. Et d'inviter &agrave; "cultiver des diff&eacute;rences, en harmonie avec les attentes soci&eacute;tales". Une condition indispensable pour les g&eacute;n&eacute;rations qui auront la mission du renouvellement des producteurs actuels. Et... un engagement qui rassure le banquier, comme l'a confirm&eacute; Jean-Luc Simon, du Cr&eacute;dit agricole, qui voit d'un bon oeil le chemin accompli par les AOP d'Auvegrne depuis une d&eacute;cennie. "Ce qui s&eacute;curise, c'est la gouvernance, explique-t-il. Celle des fili&egrave;res, des entreprises ; ce sont des postures et des coh&eacute;rences b&eacute;n&eacute;fiques pour un porteur de projet." Pour &ecirc;tre complet, il esp&egrave;re voir un jour un filet de s&eacute;curit&eacute; relatif au prix, afin de donner encore davantage de lisibilit&eacute;.<h2>L'exemple de l'AOP cantal</h2>"En fait, comme nos fromages ne sont pas li&eacute;s aux march&eacute;s mondiaux, nous devrions avoir un prix du lait directement li&eacute; au prix de vente de nos fromages", lui r&eacute;pond Michel Lacoste. Le pr&eacute;sident du Comit&eacute; interprofessionnel des fromages, qui g&egrave;re l'appellation AOP cantal, insiste sur l'engagement volontaire des produc- teurs, qui tranche avec les ann&eacute;es o&ugrave; personne ne savait si son lait&nbsp;servait ou non &agrave; la fabrication de cantal. C'est ce qu'il nomme une "premi&egrave;re &eacute;tape" qui a conduit ensuite &agrave; une revalorisation pour ceux qui ont fait le choix de rester dans l'appellation (environ un tiers en est sorti).Michel Lacoste se dit pr&ecirc;t d&eacute;sormais &agrave; passer &agrave; de nouvelles &eacute;tapes qui devraient se traduire par une r&eacute;ouverture du d&eacute;cret. Le ma&icirc;tre-mot sera "la qualit&eacute;" promet-il, en &eacute;voquant celle du lait (avec le souhait d'actualiser les crit&egrave;res de paiement &agrave; la qualit&eacute; qui ont plus de 25 ans d'&acirc;ge !), celle des fromages, la qualit&eacute; des relations avec les op&eacute;rateurs, aussi...De quoi tordre le cou &agrave; des id&eacute;es re&ccedil;ues relatives &agrave; l'acte de production, dont "la vision urbaine est souvent d&eacute;form&eacute;e et pour laquelle la calomnie fait mal", comme l'a soulign&eacute; Jo&euml;l Piganiol, g&eacute;rant de L'Union du Cantal, &agrave; qui il est revenu de conclure la soir&eacute;e.


Différents témoins ont apporté leur éclairage sur les appellations d’origine protégées lors d’une soirée thématique organisée à Saint-Flour, mardi 19 juin.


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