Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les int&eacute;grateurs ont de la place pour mettre des veaux en production pour des sorties qui approchent des f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, mais l&rsquo;offre reste limit&eacute;e. La concurrence de la demande espagnole maintient le march&eacute; sous une pression positive dans les bons veaux, Prim&rsquo;Holsteins, Montb&eacute;liards, Abodances ou Normands. L&rsquo;offre en crois&eacute;s laitiers ou mixtes demeure juste suffisante, ce qui permet une bonne tenue des prix dans les bons taupes ou Blanc bleus convenables. Les tarifs sont plus fermes dans les crois&eacute;s Blanc bleus ou jaunes de bonne conformation. Dans les Limousins, la demande se tasse face aux difficult&eacute;s d&rsquo;&eacute;coulement dans la viande de ces produits haut de gamme, n&eacute;anmoins, les tarifs se maintiennent avec des volumes contenus par la tr&egrave;s bonne valorisation observ&eacute;e dans les broutards.Veaux de boucherie &ndash; Avec le retour du soleil et de la chaleur, la consommation de viande de veau se tasse sur la France, alors qu&rsquo;elle se tient relativement bien sur l&rsquo;Allemagne avec un effet coupe d&rsquo;Europe de Foot. Les tarifs ont entam&eacute; leurs baisses saisonni&egrave;res, mais ils r&eacute;sistent face &agrave; la ma&icirc;trise des mises en production.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les v&ecirc;lages d&rsquo;&eacute;t&eacute; ne devraient pas trop tarder &agrave; reprendre, mais la mont&eacute;e en volume sera lente. Les tarifs vont se maintenir encore quelque temps. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: Les coups de chaleur resteront tr&egrave;s d&eacute;favorables &agrave; la vente de veau, hors mi pour le steak hach&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – L’offre reste très faible.

L&rsquo;ann&eacute;e scolaire 2023/2024 inaugure une nouvelle s&eacute;quence p&eacute;dagogique consistant, pour chaque &eacute;l&egrave;ve de seconde g&eacute;n&eacute;rale et technologique, &agrave; r&eacute;aliser un stage d&rsquo;observation de deux semaines (17-28 juin) dans une entreprise, une association ou encore un service public. Objectifs&nbsp;: &laquo;&nbsp;am&eacute;liorer la politique d&rsquo;orientation des jeunes et rendre toujours plus dynamique le lien entre l&rsquo;&eacute;cole et les entreprises ainsi que tous les employeurs, publics comme priv&eacute;s&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ecole-futur-terreau-de-l-eveil-alimentaire-et-agricole" target="_blank" title="">L&rsquo;&eacute;cole, futur terreau de l&rsquo;&eacute;veil alimentaire et agricole</a>
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<h2>De la &laquo;&nbsp;reconqu&ecirc;te du mois de juin&nbsp;&raquo;....</h2>Pour l&rsquo;Education nationale, il s&rsquo;agit accessoirement&nbsp;de s&rsquo;atteler &agrave; la &laquo;&nbsp;reconqu&ecirc;te du mois de juin&nbsp;&raquo;, phagocyt&eacute; par les &eacute;preuves du baccalaur&eacute;at, ne laissant pas d&rsquo;autre choix aux &eacute;l&egrave;ves de 2nd que de prendre... la cl&eacute; des champs. Alors pourquoi pas au sens propre ? Les exploitations agricoles sont en effet susceptibles d&rsquo;accueillir ce contingent&nbsp;fort de 560.000 membres, durant deux semaines du 17 au 28 juin.&nbsp;Il suffit pour cela de d&eacute;poser son offre de stage sur l&rsquo;espace d&eacute;di&eacute;&nbsp;de la plateforme &laquo;&nbsp;<a href="https://stagedeseconde.1jeune1solution.gouv.fr/professionnels" target="_blank">1 jeune, 1 solution</a>&nbsp;&raquo;, de r&eacute;pondre aux candidatures avant de valider, toujours en ligne, la convention de stage, stage dont le rapport est &laquo;&nbsp;optionnel&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le Code de l&rsquo;&eacute;ducation pr&eacute;voit que la s&eacute;quence d&rsquo;observation peut ne pas se limiter &agrave; &laquo;&nbsp;de l&rsquo;observation&nbsp;&raquo; et que les &eacute;l&egrave;ves peuvent &laquo;&nbsp;participer &agrave; des activit&eacute;s de l&rsquo;entreprise&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/trouvez-votre-stage-agricole-grace-au-site-stage-agricole" target="_blank" title="">Trouvez votre formation agricole gr&acirc;ce au site stage-agricole</a>
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<h2>... la reconqu&ecirc;te du public</h2>Pour les agriculteurs, ce stage d&rsquo;observation peut constituer le moyen de retisser du lien avec un public sociologiquement et g&eacute;ographiquement toujours plus distant, alors qu&rsquo;il constitue une bonne partie de la r&eacute;ponse au d&eacute;fi pos&eacute; par le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, chefs d&rsquo;exploitation et salari&eacute;s confondus. Le &laquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank">Projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a> &raquo;, qui sera pr&eacute;sent&eacute; en Conseil des ministre le 29 mars, entend&nbsp;apporter sa pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice, en provoquant un&nbsp;&laquo;&nbsp;choc d&rsquo;attractivit&eacute;&nbsp;&raquo;. &Agrave; partir de la rentr&eacute;e scolaire 2024, chaque enfant scolaris&eacute; dans une &eacute;cole &eacute;l&eacute;mentaire b&eacute;n&eacute;ficiera d&rsquo;au moins une action de &laquo;&nbsp;d&eacute;couverte&nbsp;&raquo; de l&rsquo;activit&eacute; agricole, tandis que les coll&eacute;giens auront la possibilit&eacute; de d&eacute;couvrir les m&eacute;tiers lors d&rsquo;un stage &laquo;&nbsp;immersif&nbsp;&raquo;. Les &eacute;l&egrave;ves de seconde vont inaugurer ce processus de reconnexion d&egrave;s le mois de juin. Une bonne occasion de leur tendre le manche.

560.000 élèves de seconde générale et technologique sont en quête d’un stage « d’observation » de deux semaines en entreprise. Pourquoi pas agricole ? L’occasion de susciter des vocations sinon de retisser des liens distendus, sur fond de crise existentielle.

Renouvellement des générations : et si vous (re)passiez la seconde ?

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les prairies sont verdoyantes et limitent les sorties. Les disponibilit&eacute;s restent peu abondantes sur les march&eacute;s, et la demande reste principalement assur&eacute;e par les gros engraisseurs en besoins de rotation. Ces derniers sont un peu moins sollicit&eacute;s en cette fin de mois, ce qui entra&icirc;ne un commerce plus s&eacute;lectif sur les march&eacute;s. Les tarifs se maintiennent &agrave; des niveaux &eacute;lev&eacute;s dans les bonnes Charolaises, Limousines ou Blondes d&rsquo;Aquitaine avec du gabarit et du poids. Les engraisseurs sont plus prudents dans le b&eacute;tail de second choix ou plus l&eacute;ger.Broutards &ndash; Les volumes mis &agrave; la vente ne progressent pas, mais les engraisseurs italiens mettent la pression face au recul du prix de la viande, et &agrave; des ateliers qui peinent &agrave; se vider &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. Le moteur de l&rsquo;export, qui a tenu le march&eacute; &agrave; des niveaux &eacute;lev&eacute;s tout ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, est en retrait, ce qui permet aux acheteurs de mettre la pression sur les prix, m&ecirc;me si ces derniers restent &agrave; des niveaux historiquement hauts. L&rsquo;ensemble des engraisseurs de jeunes bovins (fran&ccedil;ais ou &eacute;trangers) attendait ce signe de d&eacute;tente. Le commerce reste n&eacute;anmoins tr&egrave;s fluide, m&ecirc;me si les &eacute;leveurs font quelques concessions tarifaires sur les broutards Charolais ou Limousins. Les Blonds d&rsquo;Aquitaine lourds se maintiennent. Le commerce est plus calme dans la marchandise commune et le placement se montre plus s&eacute;lectif pour les animaux de moindre conformation. Dans les femelles, les transactions restent fluides avec des tarifs fermes pour les bonnes Charolaises ou Limousines de 300/350kg vaccin&eacute;es pour l&rsquo;Italie ou non-vaccin&eacute;es pour la France. Les tarifs sont stables dans la moyenne marchandise non-vaccin&eacute;e.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Le commerce sera plus calme, mais les tarifs resteront tr&egrave;s convenables face &agrave; la faiblesse de l&rsquo;offre. Broutards&nbsp;: Les acheteurs vont maintenir la pression sur les prix dans les m&acirc;les, alors que les femelles vont se maintenir. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Recul des prix dans les broutards

Bovins de boucherie &ndash; Depuis trois semaines, la consommation de viande rouge est ralentie par une m&eacute;t&eacute;o qui plombe le moral des Fran&ccedil;ais. Le retour du soleil devrait &ecirc;tre accueilli avec entrain pour les parties grillades, mais les observateurs savent tr&egrave;s bien qu&rsquo;une p&eacute;riode &eacute;lectorale et des incertitudes qui entourent les prochaines l&eacute;gislatives, ne sont pas des &eacute;l&eacute;ments moteurs pour la consommation.Malgr&eacute; des disponibilit&eacute;s peu abondantes dans les campagnes, les abattoirs ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de volumes suffisants en r&eacute;formes laiti&egrave;res, notamment sur le grand Ouest ou le Nord-Est. L&rsquo;animation commerciale du march&eacute; est un peu plus calme dans son ensemble (comme tous les ans &agrave; cette p&eacute;riode). L&rsquo;activit&eacute; ne red&eacute;marrera qu&rsquo;avec le lancement de la saison estivale (mi-juillet) et d&eacute;pendra de l&rsquo;impact des &eacute;lections et des mouvements sociaux qui pourraient en d&eacute;couler. Ce sera surtout l&rsquo;image de la France qui sera en question &agrave; un mois de l&rsquo;ouverture des Jeux olympiques.Sur les march&eacute;s, malgr&eacute; une r&eacute;duction de la demande de la part de la boucherie traditionnelle qui g&egrave;re ses stocks en fonction du d&eacute;part en vacances de la client&egrave;le des villes, les tarifs se maintiennent dans les femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re, mais des reports sont observ&eacute;s. Une l&eacute;g&egrave;re tension est observ&eacute;e sur les Limousines. L&rsquo;offre est mesur&eacute;e, mais en accord avec la demande dans les Charolaises et les r&eacute;formes allaitantes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme, avec des tarifs stables.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Le recul de l&rsquo;offre correspond &agrave; une demande peu soutenue des industriels. Le minerai est moins demand&eacute;, car le report des ventes des cantines vers les familles confronte ces derni&egrave;res aux prix pratiqu&eacute;s dans les GMS (avec des marges tr&egrave;s substantielles). La demande dans les pi&egrave;ces nobles pour la production de brochettes devrait b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une m&eacute;t&eacute;o plus ensoleill&eacute;e. La tendance est au maintien des prix pour la grande majorit&eacute; des vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes. Les taureaux de r&eacute;formes se maintiennent sans difficult&eacute;. Jeunes bovins &ndash; Les volumes se tiennent avec presque autant de JB abattus que de femelles de race &agrave; viande. Les march&eacute;s &agrave; l&rsquo;export sont assez tendus. Les abatteurs italiens ont revu les tarifs &agrave; la baisse apr&egrave;s une p&eacute;riode o&ugrave; ces derniers ont flirt&eacute; avec les 6&euro;. Nos exp&eacute;ditions sur ce pays restent fortement concurrenc&eacute;es par l&rsquo;Espagne et la Pologne. La demande allemande reste stable et soutenue par la coupe d&rsquo;Europe de Foot qui d&eacute;place les foules. Mais les exp&eacute;ditions sur la Gr&egrave;ce se sont d&eacute;grad&eacute;es avec la canicule qui s&eacute;vit dans ce pays.&nbsp; Le march&eacute; int&eacute;rieur est &eacute;galement calme, avec des industriels qui peuvent compter sur les 2000 JB/semaine qui sont abattus en plus, que l&lsquo;an pass&eacute; pour compenser le manque de vaches.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: La faiblesse de la demande va permettre aux abatteurs de revoir leurs tarifs &agrave; la baisse. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Les tarifs vont plafonner dans les r&eacute;formes laiti&egrave;res. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: Le commerce restera tr&egrave;s calme avec des cours plus discut&eacute;s. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins viande – Les tarifs plafonnent, avec peu de besoins.

&laquo;&nbsp;Alors que la moisson 2024 d&eacute;bute apr&egrave;s une ann&eacute;e difficile marqu&eacute;e par des intemp&eacute;ries, nous, agriculteurs franciliens, avons le plaisir de vous annoncer avec joie et soulagement le d&eacute;but des r&eacute;coltes (...) Il nous faut r&eacute;colter nos c&eacute;r&eacute;ales avec bon sens pour vous offrir une alimentation saine et de qualit&eacute; (...) Nous sommes d&eacute;termin&eacute;s &agrave; travailler avec passion et d&eacute;vouement pour vous offrir des produits frais, locaux et cultiv&eacute;s avec soin (...) Il est ainsi possible que vous soyez occasionnellement d&eacute;rang&eacute;(e) par de la poussi&egrave;re ou du bruit &agrave; des moments peu communs (...) Pour votre confort, vous pouvez envisager certaines mesures de pr&eacute;vention comme fermer vos fen&ecirc;tres, couvrir vos piscines ou reporter votre repas en terrasse&nbsp;&raquo;. Ce sont quelques lignes extraites d&rsquo;un message diffus&eacute; cette semaine sur le r&eacute;seau X (ex-Twitter) par Agriculteurs &Icirc;le-de-France, association qui cultive le lien &agrave; la ruralit&eacute; et &agrave; l&rsquo;alimentation.<h2>En attendant la tr&ecirc;ve olympique</h2>On ose &agrave; peine y croire&nbsp;: autant de candeur et de bienveillance, qui plus est sur un r&eacute;seau social o&ugrave; d&rsquo;ordinaire, le clinquant le dispute au clivant, qui plus est &agrave; une &eacute;poque o&ugrave; la boussole et le GPS servent davantage &agrave; entrechoquer les instincts primaires qu&rsquo;&agrave; aiguiller et &agrave; &eacute;clairer les consciences. Il faut dire que la campagne &eacute;lectorale express, d&eacute;clench&eacute;e par l&rsquo;annonce de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale</a> le 9 juin dernier, au soir des r&eacute;sultats des &eacute;lections europ&eacute;ennes, n&rsquo;est pas des plus propices au d&eacute;bat d&rsquo;id&eacute;es, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/legislatives-les-simili-programmes-agricoles-et-agro-environnementaux" target="_blank">agricoles</a> et autres. Presque au point de d&eacute;sesp&eacute;rer la tr&ecirc;ve olympique (du 19 juillet au 15 septembre, soit 7 jours avant le d&eacute;but des JO et 7 jours apr&egrave;s la fin des Jeux paralympiques) r&eacute;clam&eacute;e par l&rsquo;ONU sur les th&eacute;&acirc;tres de guerre, dont celui, &agrave; nos portes, d&eacute;clench&eacute; par la Russie en Ukraine. Mais peut-&ecirc;tre le prisme et le cirque m&eacute;diatiques surexposent-ils les postures radicales au d&eacute;triment de la sagesse&nbsp;populaire ? A voir.<h2>De l&rsquo;isoloir &agrave; la cabine</h2>Entre deux allers-retours &agrave; l&rsquo;isoloir, les c&eacute;r&eacute;aliers, toujours eux, invitent nos compatriotes &agrave; vivre la moisson de l&rsquo;int&eacute;rieur, dans une d&eacute;marche d&rsquo;ouverture et de connexion &agrave; la r&eacute;alit&eacute; agricole qui, cette ann&eacute;e, devrait &ecirc;tre marqu&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-premieres-tendances-pour-le-colza-et-les-orges-d-hiver" target="_blank">une d&eacute;gradation des rendements et de la qualit&eacute;</a> des r&eacute;coltes, cons&eacute;quence d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-le-printemps-le-plus-pluvieux-depuis-2008-les-cereales-d-hiver-en-souffrance" target="_blank">long cycle exceptionnellement pluvieux</a>. Cet &eacute;t&eacute;, Interc&eacute;r&eacute;ales renoue en effet avec l&rsquo;initiative lanc&eacute;e en 2018 par l&rsquo;agriculteur youtubeur David Forge, invitant nos concitoyens &agrave; embarquer &agrave; bord d&rsquo;une batteuse en action. Plus de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissonneuse-fr-plus-de-140-moiss-batt-open-ble" target="_blank">140 machines &agrave; travers l&rsquo;Hexagone</a> ouvrent ainsi leur porte. Et il y en a de toutes les couleurs.

[Edito] Alors que la campagne pour les législatives électrise le pays, presque au point de désespérer la trêve olympique, la moisson bat son plein avec des agriculteurs plus ouverts que jamais sur leurs concitoyens.

Et pendant ce temps, la moisson bat la campagne

Conjoncture &ndash; Le niveau de la consommation du mois de juin a &eacute;t&eacute; impact&eacute; par une m&eacute;t&eacute;o peu favorable avec un d&eacute;ficit de vente dans les pi&egrave;ces nobles dans les magasins. Les grosses promotions r&eacute;alis&eacute;es ces derni&egrave;res semaines dans les GMS sont le signe d&rsquo;une n&eacute;cessit&eacute; de d&eacute;sengorgement des abattoirs. Dans le m&ecirc;me temps, on observe une bonne r&eacute;sistance des ventes dans la viande hach&eacute;e r&eacute;frig&eacute;r&eacute;e avec des ventes qui ont progress&eacute;, compar&eacute; &agrave; 2023 (+&nbsp;3&nbsp;%) sur les quatre derni&egrave;res semaines (CIRANA). Celles du hach&eacute; congel&eacute; se r&eacute;tractent, mais elles restent &eacute;quivalentes au niveau de l&rsquo;an pass&eacute;, et cela dans un contexte un peu particulier aux regards des stocks qui ont &eacute;t&eacute; constitu&eacute;s pour alimenter les nombreux touristes qui seront pr&eacute;sents en France pour les Jeux olympiques.N&eacute;anmoins, la d&eacute;crue saisonni&egrave;re des ventes reste &agrave; mettre sur la fin de l&rsquo;activit&eacute; pour la restauration scolaire et estudiantine.Au regard de la d&eacute;cheptelisation qui s&eacute;vit partout en Europe, les &eacute;carts de valorisation se sont amoindris, ce qui a conduit &agrave; une r&eacute;duction des importations depuis les principaux fournisseurs de la France&nbsp;: les Pays-Bas (-9&nbsp;% /2023 &agrave; 27&nbsp;000&nbsp;t&eacute;c), l&rsquo;Irlande (-6&nbsp;% &agrave; 19&nbsp;000&nbsp;t&eacute;c) et l&rsquo;Allemagne (-19&nbsp;% &agrave; 10&nbsp;500&nbsp;t&eacute;c). Elles sont stables depuis le Royaume-Uni (+&nbsp;1&nbsp;% &agrave; 14&nbsp;000&nbsp;t&eacute;c), mais progressent depuis les destinations aux tarifs plus comp&eacute;titifs tels que la Pologne (+&nbsp;6&nbsp;% &agrave; 11&nbsp;000&nbsp;t&eacute;c) et l&rsquo;Espagne (+&nbsp;16&nbsp;% &agrave; 7&nbsp;500&nbsp;t&eacute;c). N&eacute;anmoins, la pression de la Pologne sur le march&eacute; est moindre depuis que ce pays est repass&eacute; comme le premier fournisseur de la Turquie.Du c&ocirc;t&eacute; de nos exportations, le mois d&rsquo;avril a &eacute;t&eacute; assez soutenu avec une stabilit&eacute; de nos envois vers l&rsquo;Allemagne (+&nbsp;1&nbsp;% &agrave; 13&nbsp;000&nbsp;t&eacute;c) et les Pays-Bas (-1&nbsp;% &agrave; 12&nbsp;000&nbsp;t&eacute;c). Elles progressent en revanche vers la Gr&egrave;ce (+&nbsp;15&nbsp;% &agrave; 10&nbsp;500&nbsp;t&eacute;c), la Belgique (+&nbsp;9&nbsp;% &agrave; 7&nbsp;000&nbsp;t&eacute;c), et d&rsquo;autres pays de l&rsquo;U.E. La r&eacute;alisation de contrat d&rsquo;exp&eacute;dition de viande vers la Turquie et l&rsquo;Alg&eacute;rie ont compl&eacute;t&eacute; ce beau palmar&egrave;s. La seule ombre au tableau est le recul de nos exp&eacute;ditions de viande vers l&rsquo;Italie (-9&nbsp;% /2023 &agrave; 15&nbsp;500&nbsp;t&eacute;c) (Source GEB Idel).Pour remettre tous ces chiffres, dans un contexte national, le disponible consommable s&rsquo;est &eacute;tabli en avril &agrave; 120&nbsp;000&nbsp;t&eacute;c (-2&nbsp;% /2023), avec une part d&rsquo;importation stable &agrave; 25&nbsp;%.La production fran&ccedil;aise poursuit son recul avec des abattages en replis de 2,8&nbsp;% sur le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. Cette baisse est cependant amoindrie par l&rsquo;accroissement des poids de carcasse, cons&eacute;cutif &agrave; la baisse du prix des aliments. En effet, en r&eacute;formes laiti&egrave;res, les volumes chutent de 2,1&nbsp;% en volume et de 0,70&nbsp;% en tonnage. Les races &agrave; viande plongent de 7,5&nbsp;% (6,8&nbsp;% en tonnage), alors que les jeunes bovins sont stables en volume et progressent de 0,80&nbsp;% en tonnage. Le renforcement de cette fili&egrave;re est la seule porte de sortie pour assurer l&rsquo;avenir des volumes aux outils industriels, malgr&eacute; des co&ucirc;ts de production nettement rench&eacute;ris par le prix des broutards ou des veaux.La production de jeune bovin devient un enjeu majeur pour de nombreux pays, mais l&rsquo;impact sur les prix &agrave; la consommation n&rsquo;est pas le m&ecirc;me que celui des r&eacute;formes laiti&egrave;res notamment pour le minerai. Les JB de race &agrave; viande sont en revanche plus comp&eacute;titifs que les vaches, avec pour cons&eacute;quence une augmentation de leurs pr&eacute;sences dans les lin&eacute;aires LS (libre-service) des grandes surfaces.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

La production de jeune bovin devient un enjeu majeur, mais l’impact sur les prix n’est pas le même que celui des réformes laitières.

Conjoncture – Plus de JB pour compenser le manque de vaches.

Cosmos&nbsp;: c&rsquo;est le nom de la nouvelle machine de fabrication de pneus agricoles que Michelin vient d&rsquo;inaugurer &agrave; Troyes (Aube). Plus performante et plus ergonomique, elle met en &oelig;uvre une nouvelle technologie unique au sein du groupe et sp&eacute;cifiquement adapt&eacute;e &agrave; la fabrication de pneumatiques agricoles en termes de taille, de poids, de technologie des mat&eacute;riaux. L&rsquo;investissement s&rsquo;inscrit dans la feuille de route &laquo; 2021 &ndash; 2026 &raquo; de l&rsquo;usine. &laquo;&nbsp;Positionnement sur des produits premium, excellence des &eacute;quipes, modernisation du proc&eacute;d&eacute; de fabrication, progr&egrave;s des conditions de travail : l&rsquo;usine a su r&eacute;pondre dans la dur&eacute;e &agrave; un ensemble d&rsquo;exigences qui conditionnent la viabilit&eacute; d&rsquo;un site industriel&nbsp;&raquo;, indique le groupe dans un communiqu&eacute;. En 2022, le site avait int&eacute;gr&eacute; ses premiers robots avec l&rsquo;objectif de supprimer des t&acirc;ches p&eacute;nibles et &agrave; faible valeur ajout&eacute;e au sein des ateliers. Un projet de mise en place de chariots automatis&eacute;s est &eacute;galement en cours.<h2>Triple performance</h2>Michelin gratifie ses investissements d&rsquo;avanc&eacute;es au plan environnemental (r&eacute;duction de l&rsquo;usage des solvants de l&rsquo;ordre de 20%), &eacute;conomique (flexibilit&eacute; dans le service aux clients, fabrication gammes dimensionnelles impossibles &agrave; produire &agrave; ce jour sur le site) et humain, avec l&rsquo;am&eacute;lioration sensible de l&rsquo;ergonomie des postes de travail, de nature &agrave; conforter l&rsquo;attractivit&eacute; du site.Le site de Troyes concentre 40% de la capacit&eacute; de production de pneus agricoles du groupe Michelin dans le monde. Il compte 750 salari&eacute;s, exporte 85% de sa production (66% en Europe et 29% en Am&eacute;rique du Nord) et compte parmi ses clients des constructeurs majeurs comme les groupes CNH (Case, Steyr, New Holland) et Agco (Fendt, Challenger, Massey-Ferguson, Valtra) ou encore John Deere et Claas.

Le manufacturier vient d’investir dans une machine innovante, inédite et spécialement adaptée aux pneus agricoles, dont Michelin assure 40% de la production mondiale dans son usine de Troyes dans l’Aube.

Troyes, site névralgique et futuriste des pneus agricoles Michelin

Les discussions portant sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ue-et-l-ukraine-entament-officiellement-des-negociations-d-adhesion" target="_blank">le volet agricole dans le processus d'adh&eacute;sion &agrave; l'UE</a>, engag&eacute; officiellement mardi pour Kiev, &laquo;&nbsp;sont r&eacute;put&eacute;es comme &eacute;tant parmi les plus difficiles&nbsp;&raquo;, la Pac repr&eacute;sentant environ un tiers du budget europ&eacute;en et les exploitations agricoles &eacute;tant particuli&egrave;rement vuln&eacute;rables &laquo;&nbsp;face &agrave; la concurrence intra-communautaire&nbsp;&raquo;, rappelle le document.Elles prennent encore plus d'importance avec l'Ukraine, une puissance agricole par &laquo;&nbsp;la taille de son territoire&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;la richesse de ses terres&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;la comp&eacute;titivit&eacute; de certaines de ses fili&egrave;res sur le march&eacute; international&nbsp;&raquo;.Les &eacute;changes agricoles entre l'Ukraine et l'UE se sont d&eacute;j&agrave; intensifi&eacute;s depuis l'annexion de la Crim&eacute;e par la Russie en 2014, et l'adoption d'un accord d'association entre les deux zones. L'Ukraine est pass&eacute;e de huiti&egrave;me pays fournisseur de produits agricoles et alimentaires pour l'UE en 2015 &agrave; quatri&egrave;me en 2021.Les &eacute;changes ont pris une nouvelle ampleur apr&egrave;s l'invasion du pays par la Russie en 2022. Pour soutenir Kiev dans son effort de guerre, l'UE a suspendu droits de douanes et contingents tarifaires sur des produits agricoles ukrainiens, dont certains sont arriv&eacute;s en masse.Face &agrave; l'exasp&eacute;ration des agriculteurs europ&eacute;ens, des clauses de sauvegarde ont &eacute;t&eacute; ajout&eacute;es en mai pour r&eacute;imposer des droits de douane au-del&agrave; de certains volumes de volailles, oeufs, sucre, ma&iuml;s, miel, avoine et gruaux.<h2>L&rsquo;UE &laquo;&nbsp;d&eacute;pendante&nbsp;&raquo; et moins comp&eacute;titive</h2>L'agriculture europ&eacute;enne est d&eacute;sormais &laquo;&nbsp;d&eacute;pendante des importations de c&eacute;r&eacute;ales et d'ol&eacute;agineux en provenance d'Ukraine pour nourrir son cheptel&nbsp;&raquo; tandis que &laquo;&nbsp;les exploitations europ&eacute;ennes sont structurellement moins comp&eacute;titives sur certaines denr&eacute;es agricoles&nbsp;&raquo;, note l'&eacute;tude.En cas d'adh&eacute;sion &agrave; l'UE, l'Ukraine &laquo;&nbsp;pourrait devenir le cinqui&egrave;me pays de l'UE en nombre d'habitants&nbsp;&raquo;, ce qui aurait un impact important sur les &eacute;quilibres politiques, rappellent ses deux autrices. Et cela aurait des effets significatifs sur le budget agricole, distribu&eacute; notamment en fonction de la surface agricole. &laquo;&nbsp;A cadre constant, l'Ukraine pourrait recevoir entre 10 et 12 milliards d'euros d'aides de la Pac chaque ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, ce qui en ferait le premier b&eacute;n&eacute;ficiaire devant la France, avance l'&eacute;tude.Pour &laquo;&nbsp;minimiser l'impact budg&eacute;taire de l'&eacute;largissement &agrave; l'Ukraine&nbsp;&raquo;, l'Iddri entrevoit plusieurs pistes, comme &laquo;&nbsp;repenser le syst&egrave;me d'allocation des aides directes de la Pac&nbsp;&raquo; ou allouer une enveloppe PAC &agrave; l'Ukraine &laquo;&nbsp;d&eacute;corr&eacute;l&eacute;e&nbsp;&raquo; de sa surface agricole.

Une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne (UE) sera le « probable déclencheur d'une réforme en profondeur » de la politique agricole commune estime une étude de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publiée jeudi.

Agriculture : la Pac sera chamboulée par une adhésion de l'Ukraine à l'UE, selon l'Iddri

La phase actuelle est marquée par une exagération de la baisse des prix, en raison des rendements rassurants aux États-Unis et de la baisse de production en Russie et en Ukraine. En Europe de l'Ouest, la météo a rendu la prévision des rendements difficile. Cela impactera-t-il le revenu des agriculteurs ? Analyse et conseil d'Antoine Guyon, consultant chez Argus Media France.

Pré-moisson : comment maximiser vos revenus malgré la chute des prix du blé et de l'orge?

Dans le Grand Poitiers, la gestion de l'eau est un d&eacute;fi majeur. Fredy Poirier souligne les probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; la qualit&eacute; et &agrave; la quantit&eacute; d'eau, notamment la pr&eacute;sence de nitrates et de pesticides. Les CUMA et autres collectifs agricoles jouent un r&ocirc;le crucial dans la diffusion des bonnes pratiques et l'adoption de nouvelles technologies pour pr&eacute;server la qualit&eacute; de l'eau tout en assurant la viabilit&eacute; des exploitations agricoles.&nbsp;Travailler avec des collectifs permet de faciliter le partage d'informations et la recherche de solutions collectives, explique Fredy Poirier. Le d&eacute;bat au sein des collectifs est essentiel pour progresser et trouver des solutions optimales.&nbsp;<figure style="text-align: center;">
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 <figcaption>Enjeux environnementaux et innovations agricoles : l&#039;importance des collectifs agricoles</figcaption>
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Le Grand Poitiers a mis en place plusieurs initiatives en collaboration avec la FDCUMA de la Vienne pour promouvoir des pratiques agricoles durables, telles que la mise &agrave; disposition d'outils de d&eacute;sherbage et de gestion des couverts v&eacute;g&eacute;taux. De plus, des journ&eacute;es de sensibilisation sont organis&eacute;es pour renforcer les liens entre les agriculteurs, les &eacute;tablissements d'enseignement agricole et les organismes para-agricoles, favorisant ainsi l'adoption de nouvelles pratiques et technologies.L'interview avec Fredy Poirier met en lumi&egrave;re l'engagement du Grand Poitiers &agrave; surmonter les d&eacute;fis environnementaux gr&acirc;ce &agrave; une collaboration &eacute;troite avec les CUMA et autres collectifs agricoles. Ces initiatives contribuent &agrave; cr&eacute;er un avenir agricole durable dans la r&eacute;gion, conciliant production et pr&eacute;servation de l'environnement.

Fredy Poirier, Vice-président chargé de l’Agriculture, de l’Alimentation, du Développement rural et de la GEMAPI chez Grand Poitiers, partage sa vision sur les défis environnementaux et l'importance des collectifs agricoles, notamment les CUMA.

Les collectifs agricoles contribuent à relever les défis environnementaux et à promouvoir des pratiques agricoles durables

&laquo; On a toujours eu l&rsquo;habitude de travailler en &eacute;quipe &raquo;, tranche d&rsquo;office Fr&eacute;d&eacute;ric Blanchonnet. Son exploitation est install&eacute;e depuis 1997 &agrave; la limite entre le Puy-de-D&ocirc;me et l&rsquo;Allier, &agrave; Marcillat-en-Combrailles. En 2018, il s&rsquo;est associ&eacute; en GAEC et avec son associ&eacute; : ils &eacute;l&egrave;vent ensemble des bovins allaitant (des blondes d&rsquo;Aquitaine), avec un total de 80 m&egrave;res, ainsi que de la culture de vente sur 140 hectares : c&eacute;r&eacute;ales, colza, et ma&iuml;s. Quand, en 2018, un m&eacute;thaniseur s&rsquo;installe pr&egrave;s de chez lui, l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;en installer un pour son exploitation commence &agrave; germer. &laquo; Mais le projet est n&eacute; dans l&rsquo;optique d&rsquo;une mise en commun &raquo; avec les &eacute;leveurs voisins, explique-t-il. &laquo; On a gard&eacute; cet esprit d&rsquo;&eacute;quipe qu&rsquo;on avait d&eacute;j&agrave;, notamment lors des chantiers d&rsquo;ensilage &raquo;. Plusieurs visites d&rsquo;unit&eacute;s dans l&rsquo;Est de la France et en Auvergne les confortent dans le projet et ils s&rsquo;entourent du bureau d&rsquo;&eacute;tudes Bio-Valo pour les aider &agrave; le faire &eacute;merger.Aujourd&rsquo;hui, six fermes sont associ&eacute;es au projet et mettent en commun leurs effluents d&rsquo;&eacute;levage. En tout, la structure rassemble 12 &eacute;leveurs et un salari&eacute; exclusivement d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation. Les exploitations repr&eacute;sentent 1500 hectares, sur lesquels il y a 1000 vaches allaitantes, un peu d&rsquo;&eacute;levage de porc, et un peu de volailles. Les six fermes associ&eacute;es au projet sont &agrave; &eacute;galit&eacute; au capital, et chacune s&rsquo;est engag&eacute;e &agrave; apporter un certain tonnage d&rsquo;effluents et/ou de mati&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales.&nbsp;<h2>Trente tonnes par jour dans le proc&eacute;d&eacute;</h2>R&eacute;sultat : l&rsquo;unit&eacute; est autonome en mati&egrave;res, il n&rsquo;y a pas besoin d&rsquo;intrants suppl&eacute;mentaires de fournisseurs externes pour la faire fonctionner. La mise en commun des effluents et des mati&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales appara&icirc;t ici comme un atout majeur pour le projet.Tous les jours, les &eacute;leveurs associ&eacute;s apportent environ trente tonnes de mati&egrave;res dans le proc&eacute;d&eacute;. Leur fumier &eacute;tant saisonnier, ils le stockent pour en avoir &agrave; disposition de mani&egrave;re r&eacute;guli&egrave;re. A la sortie, il y a d&rsquo;une part, le gaz (biom&eacute;thane) inject&eacute; dans le r&eacute;seau par une conduite de gaz apr&egrave;s contr&ocirc;le par GRDF, et d&rsquo;autre part, il y a le digestat solide et liquide qui sont &eacute;pandus sur les cultures des fermes des associ&eacute;s.&nbsp; C&ocirc;t&eacute; chiffre d&rsquo;affaires, il est conforme &agrave; ce qui &eacute;tait pr&eacute;vu, &laquo; et on est r&eacute;guliers dans la production de biom&eacute;thane &raquo;. Cette unit&eacute; permet d&rsquo;&eacute;conomiser des frais li&eacute;s aux engrais et de valoriser les effluents des fermes des associ&eacute;s.Ces unit&eacute;s de m&eacute;thanisation en collectifs, l&rsquo;Association des Agriculteurs M&eacute;thaniseurs de France (AAMF) estime qu&rsquo;elles concernent 48 % de ses 600 adh&eacute;rents. Ces chiffres ne sont donc pas parfaitement repr&eacute;sentatifs de toutes les unit&eacute;s de France, car environ la moiti&eacute; des exploitants d&rsquo;unit&eacute;s sont adh&eacute;rents &agrave; l&rsquo;AAMF. Selon Garance Ronot, du bureau d&rsquo;&eacute;tudes Bio-Valo accompagnant les &eacute;leveurs et agriculteurs dans des projets de m&eacute;thanisation, &laquo; se lancer &agrave; plusieurs permet de diluer le risque financier li&eacute; &agrave; un investissement de d&eacute;part important. &raquo;.


 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/0/6/2/1/6221260-1-fre-FR/47f0be39cd46-methanisation-2-adobestock-mecnarowski-jpg" alt="Adobe Stock - Martin Mecnarowski" height="800" width="1200" /></figure>

 Cr&eacute;dit photo : Adobe Stock - Martin Mecnarowski&nbsp;<h2>&laquo; Pr&eacute;f&eacute;rer un petit chez soi plut&ocirc;t qu&rsquo;un grand chez les autres &raquo;</h2>Christophe Mathiaud, lui, a fait le choix inverse. Install&eacute; &agrave; Vallon-en-Sully (Allier) depuis 1999, associ&eacute; avec son fr&egrave;re et sa m&egrave;re en GAEC (structure familiale), leur unit&eacute; de m&eacute;thanisation d&eacute;velopp&eacute;e en collaboration avec Bio-Valo n&rsquo;est pas collective, et les mati&egrave;res incorpor&eacute;es ne proviennent que de leur ferme. &laquo; Notre philosophie, c&rsquo;est de pr&eacute;f&eacute;rer monter un petit chez soi plut&ocirc;t qu&rsquo;un grand chez les autres &raquo;, expose-t-il. &laquo; On a toujours construit les choses ensemble, on se sent plus fort &agrave; deux, il n&rsquo;y a pas d&rsquo;investisseur et on ne d&eacute;pend que de nous. &raquo;La m&eacute;thanisation, ils y pensaient depuis 2019. A ce moment-l&agrave;, ils ont &eacute;t&eacute; approch&eacute;s par Engie pour devenir apporteurs de mati&egrave;re au sein d&rsquo;une unit&eacute; proche de chez eux. Les d&eacute;marches du projet prennent beaucoup de temps, donc cette collaboration n&rsquo;aboutit pas, mais l&rsquo;id&eacute;e est rest&eacute;e : &laquo; pourquoi ne pas le faire nous-m&ecirc;mes ? &raquo; Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation de Christophe Mathiaud et de son fr&egrave;re est autonome en intrants ; avec 400 tonnes de fumier de volaille par an, 5 tonnes de fumier bovin par jour, et une culture interm&eacute;diaire sem&eacute;e au mois de septembre en compl&eacute;ment. &laquo; On a dimensionn&eacute; le m&eacute;thaniseur en fonction de nos parcelles et cultures [l&rsquo;exploitation fait 536 hectares en tout, ndlr], donc des intrants qu&rsquo;on pouvait y mettre &raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Un salari&eacute; est charg&eacute; de s&rsquo;occuper de l&rsquo;unit&eacute;, m&ecirc;me s&rsquo;il a d&rsquo;autres t&acirc;ches sur la ferme, et l&rsquo;exploitation a r&eacute;duit d&rsquo;un tiers l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais chimiques.Pour l&rsquo;agriculteur, cette unit&eacute; qui est uniquement d&eacute;pendante des mati&egrave;res venant de son exploitation lui permet de &laquo; tout ma&icirc;triser lui-m&ecirc;me : il n&rsquo;y a pas d&rsquo;histoire d&rsquo;&eacute;quitabilit&eacute;, de quantit&eacute; ou de qualit&eacute; de mati&egrave;re apport&eacute;e par untel&hellip; On prend les directives, on g&egrave;re les probl&egrave;mes nous-m&ecirc;mes &raquo;.Toujours selon l&rsquo;AAMF, ce mod&egrave;le individuel est un &laquo; sch&eacute;ma assez classique pour les petites cog&eacute;n&eacute;rations &raquo;, il repr&eacute;sente 52 % des 600 adh&eacute;rents produisant du biogaz. Du c&ocirc;t&eacute; de Bio-Valo, Garance Ronot indique qu&rsquo;elle informe les porteurs de projets qui envisagent de se lancer en solo : &laquo; Nous leur pr&eacute;cisons bien que s&rsquo;ils ne prennent pas un salari&eacute; d&eacute;di&eacute; pour l&rsquo;unit&eacute;, c&rsquo;est un gros investissement en temps. Entre le chargement des intrants, la gestion des alertes et la maintenance en plus de la gestion habituelle de leur ferme &agrave; c&ocirc;t&eacute;, il faut bien avoir conscience de la charge de travail que cela repr&eacute;sente &raquo;.Dans les deux cas, ferme autonome ou groupement d&rsquo;exploitations, la m&eacute;thanisation agricole tisse du lien entre les agriculteurs d&rsquo;un m&ecirc;me territoire et la notion de collectif reste toujours pr&eacute;sente. Elle constitue un des moyens pour les &eacute;leveurs de r&eacute;duire la production de gaz &agrave; effet de serre de leur exploitation. La transition &eacute;nerg&eacute;tique sera d&rsquo;ailleurs largement mise en lumi&egrave;re lors du Sommet de l&rsquo;&Eacute;levage, avec un hall presque enti&egrave;rement d&eacute;di&eacute; &agrave; cette th&eacute;matique.&nbsp;

La méthanisation gagne du terrain en France. Au 31 mars 2024, le pays comptait 1749 installations, selon le ministère de l’Agriculture. Parmi elles, alors que certains éleveurs choisissent de s’associer pour optimiser le tonnage d’intrants, d’autres préfèrent se lancer en solo dans l’aventure. Retours d’expérience, au nord de l’Auvergne, dans l’Allier, alors que le sujet sera particulièrement abordé lors du Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand, du 1er au 4 octobre prochains.

Pour se lancer dans la méthanisation, l’union fait la force ? Éléments de réponse, avant le Sommet de l’élevage

Trouver un stage agricole ou une alternance est parfois un v&eacute;ritable parcours du combattant. C&rsquo;est pourquoi, d&egrave;s 2017, les Jeunes Agriculteurs de Gironde ont cr&eacute;&eacute; la plateforme <a href="https://www.stage-agricole.com/" target="_blank" title="">Stage-Agricole.com</a>. Ce site gratuit facilite la mise en relation entre les agriculteurs et les personnes en recherche d&rsquo;un stage ou d&rsquo;une alternance, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de jeunes &eacute;tudiants ou d&rsquo;adultes en reconversion professionnelle. Tous les profils sont accept&eacute;s quelque soit leur niveau d'&eacute;tudes : des &eacute;tudiants en &eacute;cole d'ing&eacute;nieur en stage ou en alternance mais aussi les BTS... L'objectif est &eacute;galement de valoriser l'image des m&eacute;tiers de la production, d'accro&icirc;tre les connaissances du monde et de la fili&egrave;re agricole &agrave; tous et de rendre l'agriculture plus attractive, en particulier pour les ex-Nima - <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-ne-les-appelez-plus-les-nima" target="_blank">d&eacute;sormais appel&eacute;s nouveaux actifs agricoles</a> (NAA) -.<h2>Comment trouver un stage ou un apprentissage en agriculture gr&acirc;ce &agrave; la plateforme ?&nbsp;</h2>Le fonctionnement du site est &agrave; la fois simple d&rsquo;utilisation, intuitif et ludique. Tout est mis en oeuvre pour faciliter la recherche. Un agriculteur d&eacute;pose une offre en pr&eacute;cisant sa localisation, son domaine d&rsquo;activit&eacute; et les formations agricoles accept&eacute;es. Il peut aussi ajouter d&rsquo;autres crit&egrave;res tels que la dur&eacute;e du contrat souhait&eacute; et ses coordonn&eacute;es. Cela fonctionne aussi dans l&rsquo;autre sens. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-parcours-de-reconversion-cle-en-main-en-agriculture-pourquoi-pas-vous" target="_blank">La personne en recherche de stage ou d&rsquo;alternance</a> peut directement trouver une offre qui lui convient et m&ecirc;me publier son CV sur la plateforme. Il ne reste plus qu&rsquo;&agrave; attendre le coup de fil. &ldquo;C&rsquo;est un peu le tinder de l&rsquo;agriculture&rdquo;, plaisante Elodie Guillotel, &eacute;leveuse en cuniculture depuis 2023&nbsp;et r&eacute;cemment &eacute;lue pour la mandature 2024-2026 sur la plateforme agricole pour le d&eacute;veloppement en r&eacute;gion Bretagne. Le site n&rsquo;impose aucune restriction g&eacute;ographique &ldquo;un stagiaire r&eacute;sidant en Bretagne peut trouver une exploitation en grandes cultures dans les Hauts-de-France, avec ou sans logement, dans un type de production labellis&eacute; si la personne le souhaite et dans des exploitations agricoles de toutes tailles. Tout est possible&rdquo;, s'enthousiasme Elodie Guillotel. L'objectif &eacute;tant de r&eacute;pondre aux attentes les plus pr&eacute;cises des candidats et des ma&icirc;tres de stage.&nbsp;<h3>Les offres d'emploi (alternance et stage) en agriculture : une expansion fulgurante sur le site</h3>&ldquo;Il y a un vrai engouement&rdquo;, constate Elodie Guillotel. Depuis sa cr&eacute;ation, la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/trouvez-votre-stage-agricole-grace-au-site-stage-agricole" target="_blank" title="">plateforme </a>a pris une dimension nationale et compte m&ecirc;me une association &eacute;ponyme depuis 2021. Elle est compos&eacute;e de 8 syndicats r&eacute;gionaux Jeunes Agriculteurs qui si&egrave;gent au Conseil d&rsquo;Administration.Depuis 2018, les Jeunes Agriculteurs de Bretagne ont rejoint le projet et d&eacute;sormais co-d&eacute;veloppent d&eacute;sormais la plateforme. &ldquo;rien que dans la r&eacute;gion, on compte 251 ma&icirc;tres de stage !&rdquo;, soit un tiers des 600 offres de stage et d&rsquo;apprentissage toutes r&eacute;gions confondues", explique-t-elle.&nbsp;Le site fonctionne gr&acirc;ce &agrave; un financement des partenaires et des r&eacute;gions mais aussi par les Chambres d&rsquo;agriculture qui y voient un vrai int&eacute;r&ecirc;t. Pour que l&rsquo;exp&eacute;rience soit compl&egrave;te et vertueuse, un guide du stagiaire a &eacute;t&eacute; publi&eacute; en 2020, sous l&rsquo;impulsion des Jeunes Agriculteurs de Bretagne, o&ugrave; sont consign&eacute;s, les droits, obligations et quelques astuces. Un livret est &eacute;galement mis &agrave; la disposition du ma&icirc;tre de stage &ldquo;Le stagiaire ne doit pas faire les t&acirc;ches que personne ne veut faire, il est l&agrave; pour apprendre&rdquo;, rappelle Elodie Guillotel. Il n&rsquo;y a plus qu&rsquo;&agrave; se mettre au travail !

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