<p>La bonne parcelle&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;intitul&eacute; de la plateforme internet (<a href="https://labonneparcelle.safer.fr/" target="_blank" title="">labonneparcelle.safer.fr</a>) lanc&eacute;e par la Safer du Grand Est et qui a vocation &agrave; devenir nationale &agrave; compter de 2021. Une initiative qui n&rsquo;est pas sans rappeler celle cr&eacute;&eacute;e il y a quelques ann&eacute;es par un agriculteur de le Marne (<a href="https://www.echangeparcelle.fr/" target="_blank" title="">echangeparcelle.fr</a>), pour mettre en relation de potentiels co&eacute;changistes.</p><p>Une fonction que la Safer entend d&eacute;passer en mobilisant ses comp&eacute;tences et ses conseillers jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;alisation op&eacute;rationnelle et juridique de l&rsquo;&eacute;change, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse d&rsquo;&eacute;changes en propri&eacute;t&eacute; ou d&rsquo;&eacute;changes en jouissance.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>La plateforme, c&rsquo;est la porte d&rsquo;entr&eacute;e qui permet de recueillir les intentions,</em> explique Olivier Baranski, directeur op&eacute;rationnel de la Safer Grand Est. <em>Si les co&eacute;changistes le d&eacute;sirent, nos techniciens et nos conseillers les accompagnent dans le projet, en commen&ccedil;ant par jauger la faisabilit&eacute; juridique et la pertinence de l&rsquo;&eacute;change, avant d&rsquo;en superviser toute la proc&eacute;dure, depuis l&rsquo;expertise agronomique des parcelles jusqu&rsquo;&agrave; la signature des contrats en passant par l&rsquo;&eacute;tude de la situation juridique et locative des terres, l&rsquo;estimation de la valeur dans le cas d&rsquo;un &eacute;change en propri&eacute;t&eacute; et le recueil des accords des propri&eacute;taires en cas d&rsquo;&eacute;change de jouissance&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1>Trois degr&eacute;s d&rsquo;exploration</h1><p>L&rsquo;algorithme de la Bonne parcelle &eacute;tudie les possibilit&eacute;s de rapprochement entre agriculteurs ayant signal&eacute; une ou plusieurs parcelles &eacute;ligibles &agrave; l&rsquo;&eacute;change. Dans un deuxi&egrave;me temps, les services de la Safer explorent le fichier des parcelles dont elles ont la ma&icirc;trise, c&rsquo;est &agrave; dire des parcelles en stock ou des parcelles pour lesquelles elle d&eacute;tient une promesse de vente.</p><p>Dans un troisi&egrave;me temps, la Safer peut aussi explorer le fichier des d&eacute;clarations Pac et le registre parcellaire graphique dont elle dispose pour &eacute;ventuellement sugg&eacute;rer l&rsquo;&eacute;change &agrave; un agriculteur qui ne se serait pas inscrit sur la plateforme mais &agrave; qui l&rsquo;&eacute;change serait &eacute;galement profitable. &laquo;&nbsp;<em>Les deux premiers volets sont potentiellement de nature &agrave; occuper nos &eacute;quipe</em>s&nbsp;&raquo;, pr&eacute;dit Olivier Baranski.</p><h1>Des avantages &agrave; foison</h1><p>L&rsquo;&eacute;conomie de temps, de carburant, de pneumatiques, d&rsquo;heures de compteur constitue le premier argument de l&rsquo;&eacute;change de parcelles, avec en prime une r&eacute;duction des risques routiers.</p><p>D&rsquo;autres b&eacute;n&eacute;fices sont palpables en mati&egrave;re de conduite des cultures (surveillance accrue, interventions mieux cibl&eacute;es, rotations plus longues), de gestion des surfaces enherb&eacute;es (acc&egrave;s au p&acirc;turage, gestion de la croissance de l&rsquo;herbe), de gestion et de valorisation des effluents (sur-fertilit&eacute; et sous-fertilit&eacute; des parcelles proches et &eacute;loign&eacute;es.</p><p>La constitution d&rsquo;ilots permet de rendre les re&#769;seaux plus fonctionnels (chemin d&rsquo;acce&#768;s, clo&#770;tures, abreuvement) et de simplifier les t&acirc;ches administratives. L&rsquo;am&eacute;lioration de la structure fonci&egrave;re d&rsquo;une exploitation augmente son potentiel de reprise par un jeune agriculteur et donc le renouvellement des chefs d&rsquo;exploitation agricole sur un territoire. Elle permet d&rsquo;affirmer la vocation agricole des terres et de limiter ainsi leur urbanisation.</p><div class="citation">
    <span>"Le Conseil d&eacute;partemental du Calvados prend &agrave; sa charge 80% des frais notari&eacute;s dans la cas d&rsquo;un &eacute;change en propri&eacute;t&eacute;"</span>
</div>
<p>Autant de b&eacute;n&eacute;fices bien identifi&eacute;s par les Chambres d&rsquo;agriculture qui animent un groupe de travail d&eacute;di&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;&eacute;change de parcelle est un sujet que nous travaillons depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es</em>, d&eacute;clare Axelle De Lavenne, charg&eacute;e de mission urbanisme et am&eacute;nagement &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture du Calvados. <em>Les meilleures ann&eacute;es, la surface cumul&eacute;e &eacute;chang&eacute;e d&eacute;passe les 200 hectares, avec les deux cas de figure, c&rsquo;est &agrave; dire en jouissance et en propri&eacute;t&eacute;. Nous organisons r&eacute;guli&egrave;rement des r&eacute;unions dans les villages pour sensibiliser les agriculteurs aux b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;&eacute;change. Le Conseil d&eacute;partemental du Calvados prend &agrave; sa charge 80% des frais de notaire dans le cas d&rsquo;un &eacute;change en propri&eacute;t&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p>


L’opérateur foncier crée une plateforme internet destinée à recueillir les intentions des candidats à l’échange de parcelles en jouissance ou en propriété, avant de les accompagner dans les formalités. Un terrain investi par les Chambres d’agriculture depuis une dizaine d’années et qui demeure un réel levier d’optimisation dans la gestion d’exploitation.

Les Safer s’impliquent dans l’échange de parcelles

        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/8/8/3528862-1-fre-FR/ffca9cd130e3-maisoctobre-png" alt="" height="595" width="941" /><figcaption>Graphique Ma&iuml;s octobre 2020</figcaption></figure>

</div>
<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Les prix actuels refl&egrave;tent bien l&rsquo;&eacute;tat du bilan fran&ccedil;ais et mondial</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Plusieurs &eacute;l&eacute;ments haussiers subsistent tels que le maintien &eacute;ventuel d&rsquo;une situation s&egrave;che due &agrave; La Ni&ntilde;a en Am&eacute;rique du Sud et un besoin d&rsquo;importations encore plus fort que pr&eacute;vu en Chine </td> </tr> </table> </div> 
<h2><strong>Nouveau renc</strong><strong>h&eacute;rissement pour les cotations fran&ccedil;aises </strong></h2><p>Les prix de la r&eacute;colte 2021 ont une nouvelle fois augment&eacute; sur un mois. Le ma&iuml;s fob Rhin atteint ainsi 194 &euro;/t (base juillet, &eacute;ch&eacute;ance janvier/juin 2021) soit +25 &euro;/t depuis le mois dernier. Le ma&iuml;s fob Atlantique s&rsquo;est rench&eacute;ri &agrave; 188,75 &euro;/t (base juillet, &eacute;ch&eacute;ance janvier/mars 2021). Les prix fran&ccedil;ais ont augment&eacute; dans le sillage des prix mondiaux mais dans une moindre mesure que ces derniers. Les ma&iuml;s fran&ccedil;ais r&eacute;cup&egrave;rent ainsi de la comp&eacute;titivit&eacute;. Les nombreux achats des fonds sur les march&eacute;s &agrave; terme ont particip&eacute; &agrave; l&rsquo;accentuation de la hausse due &agrave; la demande chinoise, aux d&eacute;boires concernant les r&eacute;coltes de la mer Noire et la situation s&egrave;che, inqui&eacute;tante pour les semis, en Am&eacute;rique du Sud.</p><h2><strong>Le bilan mondial de ma&iuml;s 2020/21 maintenant &eacute;quilibr&eacute;, avec une tension en zone mer Noire</strong></h2><p>Comme chaque ann&eacute;e, le mois d&rsquo;octobre est caract&eacute;ris&eacute; par des moissons de ma&iuml;s qui battent leur plein sur l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Nord. Les rendements dans les pays de la mer Noire (Ukraine, Roumanie et Bulgarie en t&ecirc;te) semblent avoir &eacute;t&eacute; plus affect&eacute;s par la s&eacute;cheresse estivale que ce qui &eacute;tait attendu initialement. Dans le m&ecirc;me temps, la r&eacute;colte aux &Eacute;tats-Unis est pour le moment confirm&eacute;e entre 370 et 380 millions de tonnes, un niveau plut&ocirc;t d&eacute;cevant par rapport aux attentes de d&eacute;but ao&ucirc;t. &Eacute;galement, le d&eacute;but de cycle des ma&iuml;s ne s&rsquo;annonce pas sous les meilleurs auspices en Argentine, avec le ph&eacute;nom&egrave;ne m&eacute;t&eacute;orologique La Ni&ntilde;a qui rend les conditions d&rsquo;implantation d&eacute;ficitaires en pluies. Enfin, la Chine ne cesse de voir ses pr&eacute;visions d&rsquo;importation augmenter, principalement depuis les &Eacute;tats-Unis et l&rsquo;Ukraine, mettant en &eacute;vidence un d&eacute;ficit tr&egrave;s significatif entre la production int&eacute;rieure du pays et sa demande. Dans ce contexte, les perspectives du bilan mondial 2020/21 se sont nettement all&eacute;g&eacute;es depuis cet &eacute;t&eacute;. Les pays de la mer Noire, et dans une moindre mesure l&rsquo;Argentine, devraient terminer la campagne 2020/21 sur une note fragile. En parall&egrave;le, les &Eacute;tats-Unis devraient voir une partie de leur r&eacute;colte accapar&eacute;e par la Chine, ce qui r&eacute;duira les surplus dans ce pays. Le bilan de ma&iuml;s s&rsquo;annonce donc maintenant &eacute;quilibr&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale.</p><h2><strong>Les ma&iuml;s fran&ccedil;ais seront bien</strong><strong> sollicit&eacute;s sur l&rsquo;UE,</strong></h2><p>Cette ann&eacute;e, les r&eacute;coltes bulgare et surtout roumaine s&rsquo;annoncent basses (3,3 et 9,7 millions de tonnes respectivement). Ces deux pays vont donc voir leurs disponibilit&eacute;s diminuer rapidement et seront moins pr&eacute;sents qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;accoutum&eacute; pour approvisionner l&rsquo;UE. Avec de bonnes r&eacute;coltes attendues, la Hongrie et la Pologne devraient remplacer en partie, notamment sur l&rsquo;Allemagne et l&rsquo;Italie. L&rsquo;UE va &eacute;galement trouver moins de disponibilit&eacute;s du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;Ukraine pour ses importations. Ainsi, les ma&iuml;s fran&ccedil;ais vont &ecirc;tre n&eacute;cessaires pour satisfaire la demande de l&rsquo;UE, notamment sur le Benelux, l&rsquo;Espagne, l&rsquo;Allemagne, le Royaume-Uni et l&rsquo;Irlande. Avec des rendements en berne, et malgr&eacute; une surface &eacute;lev&eacute;e, la r&eacute;colte fran&ccedil;aise ne s&rsquo;annonce cependant pas tr&egrave;s substantielle (13,9 millions de tonnes, ma&iuml;s humide compris). Les stocks de fin de campagne (au 30 septembre 2021) devraient ainsi &ecirc;tre tr&egrave;s mod&eacute;r&eacute;s. Dans ce contexte de disponibilit&eacute;s r&eacute;duites, l&rsquo;UE va donc devoir faire appel davantage &agrave; d&rsquo;autres origines, notamment serbes, br&eacute;siliennes et canadiennes. Une forte incertitude demeure cependant sur l&rsquo;origine br&eacute;silienne&nbsp;: la deuxi&egrave;me r&eacute;colte du pays (appel&eacute;e commun&eacute;ment safrinha) ne devra pas &ecirc;tre trop tardive et devra arriver t&ocirc;t sur l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021. Or, le temps sec d&ucirc; actuellement &agrave; La Ni&ntilde;a sur le Br&eacute;sil retardait encore r&eacute;cemment les semis de la r&eacute;colte de soja qui pr&eacute;c&egrave;de la deuxi&egrave;me r&eacute;colte de ma&iuml;s.<br>L&rsquo;UE devrait donc terminer la campagne 2020/21 avec un bilan plus l&eacute;ger qu&rsquo;en 2019/20 sur la base d&rsquo;un niveau d&rsquo;importation en provenance des pays tiers &eacute;quivalent d&rsquo;une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre malgr&eacute; la baisse de la r&eacute;colte.</p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;font-size:1.6em;"> <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> <strong> L'avis de Tallage</strong></p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;"><strong> Apr&egrave;s avoir mont&eacute; ces derni&egrave;res semaines, les prix fran&ccedil;ais de la r&eacute;colte 2020 devraient rester fermes. Les ma&iuml;s fran&ccedil;ais sont actuellement bien positionn&eacute;s face &agrave; la concurrence et vont de toute fa&ccedil;on b&eacute;n&eacute;ficier des disponibilit&eacute;s limit&eacute;es sur la zone mer Noire. </strong> </p>



Les prix du maïs français devraient rester fermes sur la campagne du fait des disponibilités limitées en Ukraine, Roumanie et Bulgarie.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Les faibles récoltes de maïs dans la mer Noire devraient profiter aux exportations de la France vers l’UE

<div class="surtitre">&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai repris une exploitation il y a trois ans avec les sols sablo-limoneux sur argiles caract&eacute;ristiques de la Sologne, tr&egrave;s hydromorphes l&rsquo;hiver et s&eacute;chants l&rsquo;&eacute;t&eacute;. <strong>Les terres de l&rsquo;exploitation se caract&eacute;risent par un taux faible de mati&egrave;re organique 0,5 &agrave; 1,5 point</strong>. Je travaille &agrave; faire remonter ces teneurs avec les techniques d&rsquo;agriculture de conservation des sols (ACS). Les couverts v&eacute;g&eacute;taux d&rsquo;interculture se composent de m&eacute;teil (triticale, pois, vesce) auquel j&rsquo;ajoute de la phac&eacute;lie avant une culture de sorgho fourrager. Avant un ma&iuml;s grain, il s&rsquo;agit d&rsquo;une vesce velue associ&eacute;e ou non &agrave; de la phac&eacute;lie.</div>

<div class="surtitre">&nbsp;</div>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/interculture-la-methode-merci-elargit-la-panoplie-de-ses-mesures-de-limpact-nutritif-des-couverts">la m&eacute;thode Merci &eacute;largit la panoplie de ses mesures de l&rsquo;impact nutritif des couverts</a></div>

<p><strong>J&rsquo;utilise la m&eacute;thode Merci pour estimer la captation des &eacute;l&eacute;ments azote, phosphore et potasse dans ces couverts</strong>. Je fais des pr&eacute;l&egrave;vements de plantes pour cela, ou j&rsquo;estime de visu la proportion de chaque esp&egrave;ce du couvert en biomasse. Pour les ann&eacute;es qui viennent, l&rsquo;objectif majeur des couverts et de mon syst&egrave;me est de faire remonter le taux de mati&egrave;re organique des sols. D&rsquo;autre part, en agriculture de conservation des sols et semis direct, il n&rsquo;y a pas enfouissement des r&eacute;sidus de culture et c&rsquo;est &agrave; prendre en compte pour estimer ce qui est restitu&eacute; au sol dans la dur&eacute;e.</p>

<h3>Comprendre ce que l'on peut capitaliser pour enrichir ses sols</h3>

<p><strong>La m&eacute;thode Merci m&rsquo;apporte des indications sur l&rsquo;&eacute;volution des &eacute;l&eacute;ments nutritifs dans les couverts </strong>mais, pour le moment, cela ne m&rsquo;am&egrave;ne pas &agrave; modifier la fertilisation des cultures qui suivent. La m&eacute;thode m&rsquo;a &eacute;norm&eacute;ment aid&eacute; &agrave; progresser et &agrave; comprendre l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des couverts, en sachant ce que l&rsquo;on peut capitaliser pour enrichir les sols. Malheureusement, ces derni&egrave;res ann&eacute;es, la s&eacute;cheresse et les fortes chaleurs dans notre r&eacute;gion rendent tr&egrave;s difficile&nbsp;la mise en place des couverts.&nbsp;&raquo;</p>

<p class="note">70 hectares dont ma&iuml;s grain, m&eacute;teil, prairie&thinsp;; &eacute;levage de vaches et moutons. Soci&eacute;t&eacute; de conseil en agronomie (Holisticom).</p>



Franck Baechler est agriculteur en agriculture de conservation des sols à Dhuizon, Loir-et-Cher. Il travaille à faire remonter le taux de matière organique de ses sols. La méthode Merci lui apporte de précieuses informations sur la captation d'azote, de phosphore et de potasse par ses couverts.

Interculture : « La méthode Merci m’a énormément aidé à progresser sur les couverts »

<div class="field_LQ1927C">
<p class="field_LQ1068C">Il n'y a pas que les &eacute;leveurs qui doivent r&eacute;pondre au renforcement des exigences environnementales. Les transformateurs laitiers et les fabricants d'emballage aussi. Ces derniers, avec la grande distribution et les recycleurs, travaillent depuis quelques ann&eacute;es pour aboutir &agrave; des emballages &eacute;cocon&ccedil;us. L'objectif est de r&eacute;duire au maximum l'utilisation de mati&egrave;res fossiles (non renouvelables) et de ressources vierges. Pour aller vers des mat&eacute;riaux renouvelables ou recycl&eacute;s.</p>

<h3 class="field_LQ1918C">Des briques sans aluminium ni suremballage plastique</h3>

<p class="field_LQ1068C"><a href="https://www.reussir.fr/lait/candia-innove-et-lance-une-brique-ecoconcue" target="_blank"><strong>Candia</strong> a sorti en 2019 des briques de lait bio &eacute;cocon&ccedil;ues, sans aluminium</a> . La nouvelle brique est constitu&eacute;e d'environ 75% de carton, et de 25% de plastique utilis&eacute; pour le bouchon et les couches d'&eacute;tanch&eacute;it&eacute;. <em>"La nouvelle brique contribuera &agrave; d&eacute;velopper une nouvelle fili&egrave;re encore en devenir, celle des <strong>polym&egrave;res v&eacute;g&eacute;taux, un "plastique" issu de d&eacute;chets de bois</strong>. Progressivement, les plastiques d'origine fossile seront remplac&eacute;s par des polym&egrave;res v&eacute;g&eacute;taux"</em>, indique Candia. Enfin, le film plastique pour suremballer les briques est remplac&eacute; par du carton 100% recycl&eacute;.</p>

<p class="field_LQ1068C"><strong>Terra Lacta</strong> a annonc&eacute; en septembre sortir ses premi&egrave;res briques de lait &eacute;cocon&ccedil;ues de sa filiale la laiterie Les Fayes. L&agrave; aussi, c'est du lait bio qui valorise la d&eacute;marche. Comme pour Candia, la nouvelle brique est sans aluminium, le plastique provient d'une source v&eacute;g&eacute;tale renouvelable et le pack est entour&eacute; de carton.</p>

<h3 class="field_LQ1918C">Les bouteilles en PET opaque recyclables arrivent</h3>

<p class="field_LQ1068C"><strong>Intermarch&eacute; et la laiterie Saint-P&egrave;re</strong> lancent des bouteilles de lait en <strong>PET opaque recycl&eacute; et recyclable : le rPET opaque</strong>. LSDH travaille avec Carrefour sur un PET opaque recycl&eacute; et recyclable. Les bouteilles en PET opaque pr&eacute;sentaient des avantages (-15% de plastique consomm&eacute;, pas d'opercule en aluminium) mais elles ne se recyclaient pas. Aujourd'hui, les sp&eacute;cialistes du plastique ont trouv&eacute; comment les recycler en bouteille PET opaque. Le recyclage les rend grises : il faudra convaincre le consommateur.</p>

<p class="field_LQ1068C">Pour le moment, les bouteilles d'Intermarch&eacute; sont en test sur deux r&eacute;gions, car le rPET opaque exige une fili&egrave;re de recyclage d&eacute;di&eacute;e et reste encore rare sur le march&eacute; des mati&egrave;res recycl&eacute;es. L&agrave; aussi, <strong>c'est le lait bio qui valorise la d&eacute;marche dans un premier temps</strong>.</p>
</div>



<strong>Plastique, aluminium...</strong> les composants des briques de lait et des bouteilles PET opaque évoluent.

Les laiteries sortent leurs emballages écoconçus

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Chez Massey Ferguson, la s&eacute;rie Beta compte deux mod&egrave;les moissonneuses-batteuses &agrave; 5 secoueurs (MF 7360) et 6 secoueurs (MF 7370) d&rsquo;une puissance respective de 306 ch et 360 ch. Chacun de ces deux mod&egrave;les est d&eacute;clin&eacute; en version coteau, propos&eacute;e avec deux niveaux de correction, ParaLevel et ParaLevel Integrale, cette derni&egrave;re supportant des pentes allant jusqu'&agrave; 30%.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La MF 7360 AL4 (5 secoueurs, 306 ch Stage V) introduit un nouveau syst&egrave;me de nivellement, apte &agrave; corriger l&rsquo;assiette de la machine dans les pentes, jusqu&rsquo;&agrave; 38% en lat&eacute;ral, jusqu&rsquo;&agrave; 35% en mont&eacute;e et jusqu&rsquo;&agrave; 10% en descente. Le syst&egrave;me de nivellement met en &oelig;uvre quatre v&eacute;rins hydrauliques. Il est pilot&eacute; par des &eacute;lectrovannes proportionnelles command&eacute;es par un pendule &eacute;lectronique, conciliant pr&eacute;cision et souplesse. &nbsp;</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour assurer la motricit&eacute; de la machine dans les coteaux, la MF 7360 AL4 est dot&eacute;e d&rsquo;un essieu arri&egrave;re moteur comprenant dans les roues, des moteurs hydrauliques &agrave; double cylindr&eacute;e, s&rsquo;adaptant automatiquement aux besoins en traction.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cabine Skyline</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La MF 7360 AL4 est dot&eacute;e d&rsquo;un batteur lourd &agrave; haute inertie de 600 mm de diam&egrave;tre et 1,34 m de large, d&rsquo;un contre-batteur &agrave; sections (changement rapide entre cultures) &agrave; r&eacute;glage &eacute;lectrique, d&rsquo;un s&eacute;parateur rotatif MCS, de 5 secoueurs, d&rsquo;un broyeur de paille &agrave; 52 couteaux crant&eacute;s et d&rsquo;une tr&eacute;mie de 8 600 litres au d&eacute;bit de vidange de 105 l/s avec goulotte de 5 m. Elle est anim&eacute;e par un moteur Agco Power 6 cylindres de 7,4 litres de cylindr&eacute;e conforme &agrave; la norme Stage V, avec dispositif de rattrapage hydraulique du jeu aux soupapes permettant de r&eacute;duire sensiblement l&rsquo;entretien.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Elle est dot&eacute;e de la cabine Skyline m&eacute;nageant espace int&eacute;rieur, visibilit&eacute;, niveau sonore, ergonomie des commandes, confort des si&egrave;ges conducteur et passager, rampes d&rsquo;&eacute;clairage pour travailler de nuit. Elle arbore une console lat&eacute;rale &agrave; touches souples, le monolevier PowerGrip et le terminal TechTouch &agrave; &eacute;cran couleur et tactile de 10.4&rsquo;&rsquo;, r&eacute;glable en position.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La MF 7360 AL4 peut recevoir des tables classiques FreeFlow de 5,40 &agrave; 7,00 m ainsi que des tables &agrave; tapis PowerFlow de 5,50 &agrave; 6,80 m. Parmi les options figurent les feux de travail &agrave; LED mont&eacute;s d&rsquo;usine, un phare &agrave; LED pour &eacute;clairer le caisson de nettoyage et le nouveau syst&egrave;me de t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie MF Connect.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/1/2/9/3529217-1-fre-FR/695eba1fe58c-mf-7360-al4-bis-jpg" alt="Le syst&egrave;me de nivellement met en &oelig;uvre quatre v&eacute;rins hydrauliques" height="1498" width="2288" /><figcaption>Le syst&egrave;me de nivellement met en &oelig;uvre quatre v&eacute;rins hydrauliques</figcaption></figure>

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Son système de nivellement à quatre vérins permet de corriger l’assiette de la machine dans les pentes, jusqu’à 38% en latéral, jusqu’à 35% en montée et jusqu’à 10% en descente. Elle est animée par un 6 cylindres Stage V de 306 ch.

Massey Ferguson complète sa gamme de moissonneuses-batteuses Beta avec la MF 7360 AL4

<div class="souspapier">
<p>Le maintien de l'&eacute;levage comme activit&eacute; principale et compl&eacute;mentaire de la production de biogaz, est favoris&eacute; par les choix politiques, avec la prime aux effluents dans les tarifs d'achat de l'&eacute;lectricit&eacute; et du biom&eacute;thane. Et par le fait que les effluents apportent des microorganismes m&eacute;thanog&egrave;nes, ainsi qu'une valeur fertilisante au digestat. Pourtant, des &eacute;leveurs s'inqui&egrave;tent, entendant parler d'abandon d'ateliers laitiers pour ne garder que les cultures et la m&eacute;thanisation. <em>&laquo; Si des &eacute;leveurs l&acirc;chent le lait, c'est parce qu'il y a un probl&egrave;me de rentabilit&eacute; de l'&eacute;levage ; pas parce que la m&eacute;thanisation paye trop bien &raquo;</em>, estime Jean-Marc Onno, copr&eacute;sident de l'AAMF.</p>

<p>Pour C&eacute;line Laboub&eacute;e, de Solagro, m&ecirc;me son de cloche : ceux qui ont l&acirc;ch&eacute; l'&eacute;levage l'auraient fait qu'il y ait de la m&eacute;thanisation ou pas. <em>&laquo; Dans les unit&eacute;s de m&eacute;thanisation o&ugrave; il n'y a pas d'&eacute;levage, il n'y a pas d'effluent coproduit de l'&eacute;levage, qui est un intrant du digesteur peu co&ucirc;teux et riche en &eacute;l&eacute;ments fertilisants. Il est donc coh&eacute;rent de maintenir l'&eacute;levage. &raquo;</em></p>

<h3>Une double valorisation des Cive</h3>

<p>Dans certaines fermes, le changement climatique complique la recherche d'autonomie alimentaire, apr&egrave;s des ann&eacute;es d'agrandissement des troupeaux. Cela peut pr&eacute;cipiter un arr&ecirc;t du lait. <em>&laquo; Pour &eacute;viter d'en arriver l&agrave;, nous pr&eacute;conisons de dimensionner une taille de cheptel adapt&eacute;e aux p&eacute;riodes fourrag&egrave;res maigres, plut&ocirc;t que de parier sur une ann&eacute;e climatique &laquo; normale &raquo; qui n'existe plus. Ainsi, on r&eacute;duit les tensions sur les fourrages. Et les &eacute;levages m&eacute;thaniseurs ont alors deux moyens de valoriser leurs Cive : soit avec leurs animaux, soit avec le digesteur. Donc, pour conclure, &agrave; Solagro, nous pensons que la m&eacute;thanisation est bien un outil de maintien de l'&eacute;levage dans les exploitations et sur les territoires... &agrave; ces conditions. &raquo;</em></p>
</div>



Il y a dix ans, c'était une affirmation : la méthanisation ancrait l'élevage dans les exploitations de polyculture élevage. Aujourd'hui, le changement climatique et la concurrence des cultures font douter.

La méthanisation peut favoriser le maintien de l'élevage

<p>La Collective du bio&eacute;thanol, repr&eacute;sent&eacute;e par l&rsquo;Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre (AIBS) et le Syndicat national des producteurs d&rsquo;alcool agricole (SNPAA), s'est r&eacute;jouie, le 19 octobre de la hausse du nombre de station en France proposant le Super&eacute;thanol-E85, &eacute;galement appel&eacute; E-85 (carburant essence contenant 85 % d'&eacute;thanol, issu de sucre de betterave, de bl&eacute; ou de ma&iuml;s).</p>

<p>Dans le d&eacute;tail, au 15 octobre,&nbsp;&laquo; <em>2&nbsp;058 stations-service proposent le Super&eacute;thanol-E85<strong>, </strong>soit 23 % des stations d&eacute;clarant leur prix sur&nbsp;<a href="http://anws.co/bK3wt/%7B07a17a83-5b41-47d8-9772-74d74a165e0c%7D" rel="noopener noreferrer" target="_blank">www.prix-carburants.gouv.fr</a>. Depuis le 1<sup>er</sup>&nbsp;juin 2020,&nbsp;deux nouvelles stations E85 ouvrent chaque jour. Les enseignes Total et Intermarch&eacute; sont en t&ecirc;te avec plus de 600 stations E85 chacune. Le nombre de stations-service distribuant du Super&eacute;thanol-E85 en France a doubl&eacute; en deux ans et demi </em>&raquo;<em><strong>,</strong></em> explique un communiqu&eacute; du syndicat.</p>

<p>La Collective du bio&eacute;thanol pr&eacute;cise que l'E85 repr&eacute;sente 3,6 % des essences consomm&eacute;es en France, contre 3 % en 2019. L'an dernier, la consommation du biocarburant s'&eacute;levait &agrave; 340 millions de litres.</p>



Le syndicat représentant la filière Bioéthanol estime à la mi-octobre que plus de 2000 stations en France proposent l'E85.

L'E85 poursuit sa croissance, se réjouit la Collective du bioéthanol

<p class="MsoPlainText">Le minist&egrave;re a ainsi annonc&eacute; le 19 octobre l'octroi de 5 millions d'euros suppl&eacute;mentaires par an jusqu'en 2022 au fonds Avenir Bio, cr&eacute;&eacute; en 2008 et g&eacute;r&eacute; par l'Agence Bio, qui soutient les programmes de d&eacute;veloppement des fili&egrave;res biologiques de culture et d'&eacute;levage.</p><p class="MsoPlainText">Le gouvernement a aussi indiqu&eacute; qu'il pr&eacute;voyait la prolongation du cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t pour l'ensemble des agriculteurs certifi&eacute;s bio dans le cadre de la loi de Finances 2021.</p><p class="MsoPlainText">Pour le fonds Avenir Bio, le minist&egrave;re a annonc&eacute; l'ouverture imm&eacute;diate d'un appel &agrave; projet, clos le 12 janvier, et pr&eacute;voit par la suite d'ouvrir un prochain guichet sur une p&eacute;riode plus longue pour permettre un d&eacute;p&ocirc;t des dossiers au fil de l'eau. Chaque demande d'aide au fonds &eacute;tant plafonn&eacute;e &agrave; 700.000 euros par projet.</p><h2 class="MsoPlainText">Aides &agrave; l'investissement</h2><p class="MsoPlainText">Parmi les investissements d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s, un moulin <em>"sans gluten"</em> en r&eacute;gion Auvergne Rh&ocirc;ne Alpes, d'un co&ucirc;t total de 5,5 millions euros, subventionn&eacute; &agrave; hauteur de 800.000 euros par le fonds Avenir bio.</p><p class="MsoPlainText">En Bretagne, le fonds a octroy&eacute; 571.000 euros &agrave; un projet d'abattoirs et de transformation de viande bio d'un co&ucirc;t total de 1,8 million d'euros, en lien avec les &eacute;leveurs et les bouchers de la r&eacute;gion.</p><p class="MsoPlainText">Plus largement, le plan de relance permet aussi aux agriculteurs bio d'acc&eacute;der aux m&ecirc;mes aides &agrave; l'investissement que celles b&eacute;n&eacute;ficiant aux agriculteurs conventionnels pour encourager les circuits courts. Des primes sont par exemple pr&eacute;vues pour l'achat de mat&eacute;riel de d&eacute;sherbage m&eacute;canique, l'am&eacute;lioration des &eacute;quipements d&eacute;di&eacute;s &agrave; la bios&eacute;curit&eacute; et au bien-&ecirc;tre animal dans les b&acirc;timents d'&eacute;levage, ou pour planter des haies bocag&egrave;res. </p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-1-4-agroecologie-et-localisme-plebiscites" target="_blank" title="">Plan de relance agricole (1/4) : agro&eacute;cologie et localisme pl&eacute;biscit&eacute;s</a>
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<p class="MsoPlainText"><em>"Nous devons amplifier la conversion au bio pour que l'agriculture fran&ccedil;aise soit en capacit&eacute; de r&eacute;pondre &agrave; la demande des Fran&ccedil;ais qui consomment toujours plus de produits issus de l'agriculture biologique. Le Fonds Avenir bio est un outil essentiel car il permet de structurer des fili&egrave;res"</em>, a indiqu&eacute; le ministre de l'agriculture Julien Denormandie dans le communiqu&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">Philippe Henry, pr&eacute;sident de l'Agence bio, s'est d&eacute;clar&eacute;<em> "particuli&egrave;rement attentif &agrave; l'effet levier des fonds qui nous sont confi&eacute;s, dans un objectif de favoriser l'emploi, la souverainet&eacute; alimentaire".</em></p>


Moulins, silos, chambres froides, caves coopératives ou abattoirs : le plan de relance va financer à hauteur de 13 millions d'euros jusqu'en 2022 des projets d'infrastructures de transformation, de distribution ou de logistique dans la filière biologique, a indiqué le ministère de l'agriculture.

Plan de Relance : 5 millions d'euros supplémentaires pour développer la filière bio

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<p>En France, tous les laboratoires d&rsquo;analyse calibrent leur appareil de comptage des cellules &agrave; partir d&rsquo;un m&ecirc;me mat&eacute;riel de r&eacute;f&eacute;rence&nbsp;fourni par Actalia Cecalait. Ce calibrage garantit que tous les producteurs de lait fran&ccedil;ais sont trait&eacute;s de la m&ecirc;me fa&ccedil;on. Ce n&rsquo;est actuellement pas le cas entre producteurs de pays diff&eacute;rents&thinsp;: pour un m&ecirc;me &eacute;chantillon de lait, on constate des &eacute;carts parfois importants. Depuis plusieurs ann&eacute;es, des travaux ont donc &eacute;t&eacute; engag&eacute;s au niveau de la FIL (F&eacute;d&eacute;ration internationale de laiterie) pour proposer un mat&eacute;riel de r&eacute;f&eacute;rence commun. Une petite dizaine de pays a particip&eacute; &agrave; ce groupe de travail, dont la France repr&eacute;sent&eacute;e par Actalia Cecalait.</p>

<p><strong>Ces travaux ont abouti en f&eacute;vrier dernier, au niveau international, &agrave; un accord</strong> sur un mat&eacute;riel de r&eacute;f&eacute;rence pour calibrer les appareils de comptage des cellules. Cet accord pr&eacute;voit une clause de revoyure en novembre, chaque pays devant pr&eacute;senter la fa&ccedil;on dont il compte utiliser ce mat&eacute;riel de r&eacute;f&eacute;rence. La d&eacute;cision a &eacute;t&eacute; prise au niveau du Cniel de calibrer tous les laboratoires fran&ccedil;ais &agrave; partir de ce mat&eacute;riel de r&eacute;f&eacute;rence d&egrave;s le mois de d&eacute;cembre.</p>

<h3>Pas de r&eacute;vision des grilles r&eacute;gionales de paiement &agrave; la qualit&eacute;</h3>

<p>Les premiers tests r&eacute;alis&eacute;s en France pendant l&rsquo;&eacute;t&eacute; conduisent &agrave; une baisse des comptages cellulaires de 10 &agrave; 20&nbsp;% par rapport aux r&eacute;sultats obtenus avec le calibrage actuel.</p>

<p>Il n&rsquo;est pas question pour autant de revoir les grilles r&eacute;gionales de paiement du lait &agrave; la qualit&eacute;. &laquo;<em>&nbsp;<strong>Aucune discussion n&rsquo;est men&eacute;e au niveau du Cniel ou des Criel en ce sens</strong></em>, assure Caroline Le Poultier, directrice g&eacute;n&eacute;rale du Cniel, en rappelant que ces grilles ont &eacute;t&eacute; notifi&eacute;es en 2015 aupr&egrave;s de la Commission europ&eacute;enne pour v&eacute;rifier leur conformit&eacute; aux r&egrave;gles de la concurrence. Elles ne peuvent donc &ecirc;tre modifi&eacute;es sans nouvelle notification. &laquo;&nbsp;<em>Les Criel seront impact&eacute;s dans la mesure o&ugrave; ce sont eux qui g&egrave;rent les dossiers des producteurs de lait hors norme (seuil &agrave; +&nbsp;400&thinsp;000 cellules), le nombre de ces dossiers devrait diminuer.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p>A titre indicatif, une laiterie a estim&eacute;, dans son cas &agrave; elle, l'impact moyen sur sa collecte &agrave; 2 &agrave; 3 euros/1000 l en faveur des producteurs.</p>

<p><strong>La balle est plut&ocirc;t du c&ocirc;t&eacute; des OP et laiteries</strong>. Cette baisse des comptages cellulaire pourrait, &eacute;ventuellement, &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;e aux n&eacute;gociations sur l&rsquo;&eacute;quation globale du prix du lait.</p>
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Un recalibrage des appareils de comptage des cellules somatiques du lait est annoncé pour décembre. Il induirait une baisse des comptages cellulaires de 10 à 20 %.

Qualité du lait : attendez-vous à une baisse des cellules en décembre

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<p class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/chataigne-recoltes-en-hausse-dans-la-plupart-des-pays-europeens" target="_blank">Ch&acirc;taigne&thinsp;: r&eacute;coltes&nbsp;en hausse dans la plupart des pays europ&eacute;ens</a></p>

<p>Environ 1&thinsp;000 ramasseurs, 500 agriculteurs professionnels &ndash; dont 315 en AOP Ch&acirc;taignes de l&rsquo;Ard&egrave;che &ndash; ont d&eacute;marr&eacute; la campagne de r&eacute;colte &agrave; la mi-septembre avec les ch&acirc;taignes hybrides et d&eacute;but octobre pour la r&eacute;colte des vari&eacute;t&eacute;s traditionnelles en AOP. La campagne 2020 s&rsquo;annonce nettement meilleure que celle de 2019 (2&thinsp;200&nbsp;t) qui avait enregistr&eacute; une baisse de production de 20&nbsp;%, soit environ 1&thinsp;000&nbsp;t, et des pertes de ch&acirc;taigniers li&eacute;es &agrave; la gr&ecirc;le, la neige et la s&eacute;cheresse. Le Syndicat de d&eacute;fense de la ch&acirc;taigne de l&rsquo;Ard&egrave;che restait sur trois campagnes d&eacute;ficitaires impact&eacute;es par la s&eacute;cheresse et les mauvaises conditions climatiques. &laquo;<em>&nbsp;Les producteurs sont optimistes. Ils posent les filets en toute confiance. Nous pr&eacute;voyons une r&eacute;colte de 4&thinsp;000&nbsp;t de ch&acirc;taignes, dont 50&nbsp;% pour le signe de qualit&eacute; AOP. Notre potentiel est de 5&thinsp;000&nbsp;t. Nous avons de bonnes perspectives en volume avec de bons calibres homog&egrave;nes&nbsp;&raquo;</em>, rel&egrave;ve S&eacute;bastien Debellut, charg&eacute; de mission au Comit&eacute; interprofessionnel de la ch&acirc;taigne de l&rsquo;Ard&egrave;che.</p>

<h3>Bonnes perspectives aussi &agrave; l&rsquo;export</h3>

<p>En 2020, les conditions m&eacute;t&eacute;o ont &eacute;t&eacute; favorables gr&acirc;ce &agrave; des pluies r&eacute;guli&egrave;res, en juillet et ao&ucirc;t, qui ont permis aux ch&acirc;taigniers de passer la saison. La chaleur et les pluies, d&egrave;s le 20&nbsp;septembre, ont donn&eacute; une vigueur aux arbres qui manquaient d&rsquo;eau et de meilleurs fruits. <em>&laquo;&nbsp;Cet &eacute;pisode a facilit&eacute; la maturation de la ch&acirc;taigne. Le cynips a &eacute;t&eacute; contenu sur toute la ch&acirc;taigneraie ard&eacute;choise. La mise en &oelig;uvre de la lutte biologique engag&eacute;e depuis plusieurs ann&eacute;es a port&eacute; ses fruits&nbsp;&raquo;</em>, ajoute S&eacute;bastien Debellut.</p>

<p>&Agrave; l&rsquo;export, la fili&egrave;re pr&eacute;voit de bonnes perspectives en Allemagne, Belgique et Suisse. La commercialisation des volumes en gros et petits calibres ne posera pas de difficult&eacute;s aupr&egrave;s de la grande distribution et des transformateurs, tels que Faugier, Sabaton, Imbert et Concept Fruits. Seule inqui&eacute;tude&thinsp;: la vente sur les foires, les march&eacute;s et pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;Le Covid-19 nous incite &agrave; chercher de nouveaux march&eacute;s en cas de fermetures&nbsp;&raquo;</em>, poursuit le charg&eacute; de mission.</p>

<div class="accroche">
<h2>En pr&eacute;vision d&rsquo;&eacute;ventuelles fermetures de march&eacute;s pour les f&ecirc;tes, les professionnels cherchent de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s.</h2>
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La filière châtaigne ardéchoise prévoit une récolte satisfaisante, autour de 4 000 t avec de bons calibres homogènes. Elle sort de trois campagnes déficitaires.

De bonnes perspectives pour la châtaigne AOP de l’Ardèche

<p class="MsoPlainText"><em>"Pour la France, le point majeur, c'est de s'assurer qu'il y aura les m&ecirc;mes obligations environnementales partout en Europe"</em>, a indiqu&eacute; un responsable du minist&egrave;re fran&ccedil;ais de l'Agriculture &agrave; la presse, en amont de deux r&eacute;unions cruciales cette semaine consacr&eacute;es &agrave; la future <strong>Politique agricole commune (PAC), </strong>applicable &agrave; partir du 1er janvier 2023.</p><p class="MsoPlainText">Le conseil des ministres europ&eacute;en de l'Agriculture se r&eacute;unit lundi et mardi &agrave; Luxembourg pour tenter de trouver une majorit&eacute; qualifi&eacute;e sur un ensemble de trois textes cruciaux qui d&eacute;termineront la prochaine PAC. Le Parlement examine les m&ecirc;mes textes &agrave; partir de mardi.</p><p class="MsoPlainText">Au centre des discussions et des tensions, figurera le syst&egrave;me des "<strong>ecor&eacute;gimes</strong>" (ou "<strong>ecoschemes</strong>" en anglais) propos&eacute; par la Commission pour verdir l'agriculture europ&eacute;enne en r&eacute;mun&eacute;rant les services rendus &agrave; l'environnement par les agriculteurs.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2021-2027-petit-abrege-concentre" target="_blank" title="">Pac 2021-2027 : petit abr&eacute;g&eacute; concentr&eacute;</a>
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<h2 class="MsoPlainText">&Eacute;viter les distorsions de concurrence</h2><p class="MsoPlainText">Les 27 doivent trouver une majorit&eacute; qualifi&eacute;e autour de leur montant, leur d&eacute;finition et leur objectif. Mais avant m&ecirc;me cela, la France souhaite que ce dispositif soit d&eacute;clar&eacute; <em>"obligatoire"</em> pour tous les pays de l'Union, afin <em>"de ne pas cr&eacute;er de distorsion de concurrence d'un pays &agrave; l'autre".</em> La France souhaite que tous les pays de l'Union r&eacute;mun&egrave;rent dans les m&ecirc;mes proportions les services rendus &agrave; l'environnement par leurs agriculteurs afin qu'ils soient sur un pied d'&eacute;galit&eacute; intra-europ&eacute;enne.</p><p class="MsoPlainText">Selon les sources, le contenu des ecor&eacute;gimes est tr&egrave;s diff&eacute;rent : certains imaginent des r&eacute;mun&eacute;rations pour encourager l'agriculture biologique, d'autres pour financer la couverture v&eacute;g&eacute;tale des sols toute l'ann&eacute;e afin d'augmenter la captation du carbone par les sols, d'autres encore pour financer l'augmentation des volumes de production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales afin de supprimer les importations de soja OGM de pays moins disant sur le plan environnemental.</p><p class="MsoPlainText"><em>"L'id&eacute;e, c'est d'emmener beaucoup d'agriculteurs d'une mani&egrave;re simple"</em> vers une am&eacute;lioration de l'environnement tout en continuant de produire de l'alimentation, a indiqu&eacute; la source.</p>


La France souhaite que chaque agriculteur des 27 pays de l'Union européenne ait "les mêmes" obligations environnementales, dans le cadre de la future politique agricole commune reverdie, qui sera débattue cette semaine à Luxembourg et au Parlement européen.

PAC : Paris veut les mêmes contraintes environnementales pour tous les pays de l'UE

<p>La Pac 2021-2027 s&rsquo;appuie toujours sur deux piliers mais introduit un nouveau mode de gouvernance avec les Programmes strat&eacute;giques nationaux (PSN) et de nouvelles ambitions environnementales et climatiques, via les Eco-r&eacute;gimes et une conditionnalit&eacute; rehauss&eacute;e.</p><p>Autre nouveaut&eacute; : l&rsquo;instauration et le contr&ocirc;le, par la Commission, d&rsquo;indicateurs de performance des actions et des aides allou&eacute;es, s&rsquo;ajoutant aux contr&ocirc;les de conformit&eacute;. Il faut dire que la nouvelle Pac, qui s&rsquo;appliquera le 1er janvier 2023, entre en r&eacute;sonance avec le Green Deal, le v&eacute;ritable sceau de la Commission europ&eacute;enne, avec ses deux d&eacute;clinaisons que sont le Farm to fork et la Strat&eacute;gie biodiversit&eacute;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">3</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">C&rsquo;est le nombre r&egrave;glements r&eacute;gissant la Politique agricole commune. Le r&egrave;glement horizontal porte sur le financement, la gestion et le suivi de la Pac.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;"><strong>Le Programme strat&eacute;gique national (PSN) est une nouveaut&eacute; de la Pac 2021-2027</strong>. Il permet &agrave; chaque Etat membre de d&eacute;cliner les objectifs strat&eacute;giques de la Commission europ&eacute;enne, notamment en mati&egrave;re de pr&eacute;servation de l&rsquo;environnement et de lutte contre le changement climatique.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le troisi&egrave;me r&egrave;glement concerne les programmes sectoriels de l&rsquo;OCM unique.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">10</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">C&rsquo;est le nombre d&rsquo;objectifs strat&eacute;giques assign&eacute;s &agrave; la Pac 2021-2027 par la Commission europ&eacute;enne.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Trois objectifs visent &agrave; favoriser le d&eacute;veloppement d&rsquo;un <strong>secteur agricole innovant,</strong> r&eacute;silient et diversifi&eacute; garantissant la s&eacute;curit&eacute; alimentaire (assurer un revenu juste et soutenir la r&eacute;silience du secteur, renforcer la comp&eacute;titivit&eacute;, r&eacute;&eacute;quilibrer les rapports de force dans la cha&icirc;ne de valeur).</p><p>Trois objectifs visent &agrave; renforcer la <strong>protection de l&rsquo;environnement</strong> et l&rsquo;action pour le climat afin de contribuer aux objectifs de l&rsquo;Union (s&rsquo;adapter au changement climatique, lutter contre le changement climatique et s&rsquo;y adapter, prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;, les paysages et les &eacute;cosyst&egrave;mes).</p><p>Trois objectifs visent &agrave; renforcer et <strong>consolider le tissu socio-&eacute;conomique des zones rurales</strong> (attirer les jeunes agriculteurs, redynamiser les espaces ruraux, r&eacute;pondre aux attentes soci&eacute;tales sur l&rsquo;alimentation, la sant&eacute; et le bien-&ecirc;tre animal.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Transversal, un 10<sup>&egrave;me</sup> objectif vise &agrave; <strong>encourager la modernisation</strong>, accompagner la transition num&eacute;rique et partager le savoir et l&rsquo;innovation.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">1<sup>er</sup> pilier</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le Fonds europ&eacute;en agricole de garantie (Feaga) finance les <strong>aides directes </strong>vers&eacute;es annuellement au revenu des agriculteurs (1<sup>er</sup> pilier) ainsi que des mesures ponctuelles d&rsquo;intervention sur les march&eacute;s agricoles. Il repr&eacute;sente environ 75% du budget de la Pac.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les aides directes se d&eacute;composent en aides d&eacute;coupl&eacute;es (droit &agrave; paiement de base, paiement vert, paiement redistributif, paiement jeunes agriculteurs) et aides coupl&eacute;es (bovins allaitants, veaux sous la m&egrave;re, bovins laitiers, ovins, caprins, fruits transform&eacute;s, bl&eacute; dur, pommes de terre, f&eacute;culi&egrave;res, chanvre textile, semences de gramin&eacute;es, houblon, fourrages, prot&eacute;agineux, soja, semences fourrag&egrave;res).</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Dans la Pac 2014-2020, chaque Etat membre avait le droit de transf&eacute;rer jusqu&rsquo;&agrave; 15 % de son enveloppe de cr&eacute;dits Feaga vers son enveloppe Feader, ou inversement, jusqu&rsquo;&agrave; 15 % (ou 25 % dans le cas de certains Etats membres) de son enveloppe Feader vers son enveloppe Feaga.</p>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Dans le projet&nbsp;de Pac 2021-2027, le paiement verts dispara&icirc;t au profit des Eco-r&eacute;gimes. La conditionnalit&eacute; est &eacute;tendue.</p><h2>2<sup>&egrave;me</sup> pilier</h2><p>Le Fonds europ&eacute;en agricole pour le d&eacute;veloppement rural (Feader) finance les aides de d&eacute;veloppement rural (2<sup>&egrave;me</sup> pilier). Les actions sont d&eacute;crites dans un plan pluriannuel de d&eacute;veloppement rural (PDR), qui peut &ecirc;tre r&eacute;gional ou national selon les Etats membres. Le taux de prise en charge varie en fonction de la mesure et des territoires et implique un cofinancement par l&rsquo;Etat ou les R&eacute;gions, ces derni&egrave;res assurant la gestion des PDR.</p><p>Les aides directes du 2<sup>&egrave;me</sup> pilier comprennent l&rsquo;Indemnit&eacute; compensatoire des handicaps naturels (ICHN), les mesures agro-environnementales et climatiques (Maec), le soutien &agrave; l&rsquo;agriculture biologique (conversion et maintien dans certaines R&eacute;gions), &agrave; l&rsquo;installation, &agrave; l&lsquo;investissement.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;"><strong>Dans la Pac 2021-2027, les dispositifs du 2<sup>&egrave;me</sup> pilier sont globalement inchang&eacute;s</strong>. Les engagements en faveur de l&rsquo;environnement et du climat mobiliseraient 35% du budget, contre 30% actuellement. Dans la proposition de la Commission, l&rsquo;ICHN ne peut pas repr&eacute;senter plus de 40% des 35% d&eacute;volus aux engagements en faveur de l&rsquo;environnement et du climat. Une position qui ne porterait pas atteinte &agrave; la distribution de l&rsquo;ICHN en France telle qu&rsquo;elle s&rsquo;op&egrave;re aujourd&rsquo;hui.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La France consacre un budget annuel d&rsquo;environ 1,1 milliards d&#039;euros &agrave; l&rsquo;ICHN, financ&eacute; &agrave; 75% par le Feader et &agrave; 25% par l&rsquo;Etat.</p>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Biodiversit&eacute;&nbsp;(Strat&eacute;gie)</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;UE s&rsquo;est dot&eacute;e d&rsquo;une strat&eacute;gie biodiversit&eacute; visant &agrave; stopper son appauvrissement et &agrave; esquisser une reprise &eacute;cologique &agrave; l&rsquo;horizon 2030. La strat&eacute;gie repose sur des mesures de protection juridique (30 % des terres et des mers) et de restauration des &eacute;cosyst&egrave;mes d&eacute;grad&eacute;s.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La strat&eacute;gie interf&egrave;re avec la politique agricole puisqu&rsquo;elle pr&eacute;voit d&rsquo;<strong>&eacute;tendre l&rsquo;agriculture biologique</strong> (25 % de la SAU), d&rsquo;augmenter les &eacute;l&eacute;ments du paysages riches en biodiversit&eacute; et de requalifier 10 % des terres agricoles en haute diversit&eacute; biologique (mares, bandes tampon, haies...).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Elle vise &agrave; enrayer le d&eacute;clin des pollinisateurs et &agrave; <strong>r&eacute;duire de 50 % d&rsquo;ici &agrave; 2030 l&rsquo;utilisation et la nocivit&eacute; des pesticides</strong>. Autres objectifs&nbsp;: r&eacute;duire de 20 % l&rsquo;usage des engrais chimiques et de 50 % l&rsquo;usage des antibiotiques dans l&rsquo;&eacute;levage et l&rsquo;aquaculture.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Conditionnalit&eacute;</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La r&eacute;forme de la Pac 2021-2027 renforce le principe de la conditionnalit&eacute; des aides. Ainsi, les trois mesures aff&eacute;rentes au Paiement vert de la Pac 2014-2020 et qui &eacute;taient facultatives, deviennent obligatoires et sont assorties d&rsquo;une d&eacute;finition plus stricte.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Il s&rsquo;agit de la <strong>rotation des cultures</strong> (en lieu et place de la diversification), &nbsp;du maintien des prairies temporaires et de la mise en place d&rsquo;infrastructures agroe&#769;cologiques, qui ne prennent plus en compte les cultures fixant l&rsquo;azote, contrairement &agrave; ce qui pr&eacute;valait avec les Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE). Le Paiement vert dispara&icirc;t au profit des Eco-r&eacute;gimes.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Contr&ocirc;les de conformit&eacute;&nbsp;et de performance</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La r&eacute;forme de la Pac 2021-2027 introduit une nouvelle proc&eacute;dure. Aux contr&ocirc;les de conformit&eacute; en vigueur aujourd&rsquo;hui s&rsquo;ajouteraient des contr&ocirc;les bas&eacute;s sur l&rsquo;&eacute;valuation de la performance des politiques et des aides allou&eacute;es. Actuellement la Commission v&eacute;rifie, essentiellement au moyen de contr&ocirc;les sur place, le bon usage par les &Eacute;tats membres des ressources mises &agrave; leur disposition par le Feaga et le Feader.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La prochaine Pac introduit un <strong>contr&ocirc;le de performance.</strong> La Commission contr&ocirc;lerait les r&eacute;sultats du Programme strat&eacute;gique national (PSN), &agrave; partir d&rsquo;indicateurs de r&eacute;alisation, de r&eacute;sultat et d&rsquo;impact. Les contr&ocirc;les de conformit&eacute; seraient l&rsquo;apanage des &Eacute;tats membres, faisant craindre des risques de distorsion.</p><h2>Convergence&nbsp;</h2><p>La Commission europ&eacute;enne propose de poursuivre la convergence interne pour qu&rsquo;aucun agriculteur re&ccedil;oive comme aide d&eacute;coupl&eacute;e de base moins de 75&thinsp;% de la moyenne nationale de son pays, contre 70&thinsp;% actuellement. De m&ecirc;me, elle propose de poursuivre la convergence externe pour r&eacute;duire les &eacute;carts entre Etats membres des montants d&rsquo;aides d&eacute;coupl&eacute;es vers&eacute;es aux agriculteurs.</p><p>Elle propose par ailleurs de rendre obligatoire, et non plus facultatif comme aujourd&rsquo;hui, le versement du <strong>paiement redistributif pour les premiers hectares</strong>, mais aussi le plafonnement et la <strong>d&eacute;gressivit&eacute; des aides</strong> &agrave; partir de certains montants per&ccedil;us d&rsquo;aides par b&eacute;n&eacute;ficiaire.</p><h2>Eco-r&eacute;gimes&nbsp;(Ecoschemes)</h2><p>Les Eco-r&eacute;gimes constituent, avec le Programme strat&eacute;gique national (PSN), dont ils font partie int&eacute;grante, l&rsquo;une des nouveaut&eacute;s de la Pac 2021-2027. Ils symbolisent l&rsquo;ambition environnementale et climatique de la Pac.</p><p>Dans sa proposition de r&eacute;forme, la Commission europ&eacute;enne souhaite consacrer 40 % du budget total de la Pac (piliers 1 et 2) &agrave; cette ambition et contraindre les &Eacute;tats membres &agrave; fl&eacute;cher au minimum 30&thinsp;% de leurs cr&eacute;dits Feader (1<sup>er</sup> pilier) sur des aides environnementales, par le biais des Eco-r&eacute;gimes.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>30 %, soit 2 milliards d&rsquo;euros par an pour une moyenne de 80 &euro;/ha/an : c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; la part que la France consacre au paiement vert dans le cadre de la Pac actuelle, via le Paiement vert et trois actions sp&eacute;cifiques (prairies permanentes, diversification, Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologiques).</p>
</aside>
<p>Les Eco-r&eacute;gimes comprendraient des mesures relevant de l&rsquo;agro&eacute;cologie (dont l&rsquo;agriculture biologique), de la s&eacute;questration de carbone, de l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision et de l&rsquo;agroforesterie</p><p>Les Etats membres auront l&rsquo;obligation de proposer des Eco-r&eacute;gimes mais leur adoption par les agriculteurs sera facultative. Elle se fera sur la base d&rsquo;engagements annuels et non pluriannuels, comme c&rsquo;est le cas des Mesures agro-environnementales et climatiques (Maec) du 2<sup>&egrave;me</sup> pilier.</p><p>Les Eco-r&eacute;gimes font d&eacute;bat, s&rsquo;agissant de leur niveau (plus ou moins 30% du 1<sup>er</sup> pilier), de leurs modalit&eacute;s et de leurs objectifs. Leur mise en &oelig;uvre rec&egrave;le un volant de flexibilit&eacute;, pr&ecirc;tant le flanc &agrave; une forme de renationalisation de la Pac au d&eacute;triment de son caract&egrave;re commun, doubl&eacute;e d&rsquo;un <strong>risque de distorsion de concurrence</strong> entre Etats membres, susceptibles de faire des choix tr&egrave;s diff&eacute;rents en la mati&egrave;re.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Farm to fork (de la ferme &agrave; la fourchette)</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Apr&egrave;s avoir fait de l&rsquo;alimentation une norme mondiale aux plans quantitatif et qualitatif, l&rsquo;UE souhaite l&rsquo;inscrire dans la durabilit&eacute;. Elle se fixe ainsi de r&eacute;duire l&rsquo;empreinte environnementale et climatique de son syst&egrave;me alimentaire, incluant la production, le transport, la distribution, la commercialisation et la consommation.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Elle souhaite renforcer sa r&eacute;silience et r&eacute;duire le gaspillage de 50% d&rsquo;ici &agrave; 2030. Avant la fin 2023, la Commission pr&eacute;sentera une proposition l&eacute;gislative fixant le cadre de ce syst&egrave;me alimentaire durable. Y seront notamment consign&eacute;es des r&egrave;gles en mati&egrave;re d&rsquo;<strong>&eacute;tiquetage</strong>, couvrant les aspects nutritionnels, climatiques, environnementaux et sociaux des produits alimentaires.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Green deal (Pacte vert)</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Afin de lutter contre le changement climatique et la d&eacute;gradation de l&rsquo;environnement, l&rsquo;UE a d&eacute;fini en d&eacute;cembre 2019 une nouvelle strat&eacute;gie de croissance durable, visant la neutralit&eacute; carbone d&rsquo;ici &agrave; 2050 et r&eacute;duisant les impacts environnementaux. Tous les secteurs &eacute;conomiques sont concern&eacute;s (agriculture, &eacute;nergie, transports, industrie, b&acirc;timent, nouvelles technologies...). La transposition agricole du Green deal s&rsquo;op&egrave;re via deux programmes distincts que sont la strat&eacute;gie Biodiversit&eacute; et la strat&eacute;gie Farm to fork (de la ferme &agrave; la fourchette).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Pac constitue de fait le v&eacute;hicule tout d&eacute;sign&eacute; pour actionner le Green deal dans le domaine agricole. Cependant, la proposition de r&eacute;forme de la Pac, qui remonte &agrave; d&eacute;cembre 2018, est ant&eacute;rieure &agrave; l&rsquo;annonce du Green deal, qui date de d&eacute;cembre 2019. Entre-temps, la composition de la Commission et du Parlement a chang&eacute;. Les nouveaux &eacute;lus ont d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;examiner certaines parties des trois rapports de la Pac, que la Commission de l&rsquo;agriculture du pr&eacute;c&eacute;dent Parlement avait adopt&eacute;s, mais sur lesquels le Parlement dans son ensemble n&rsquo;avait pas encore vot&eacute;. Pour certains eurod&eacute;put&eacute;s, la Pac n&rsquo;a pas les moyens de ses ambitions au regard du Green deal. Pour d&rsquo;autres, elle va &agrave; l&rsquo;encontre de la qu&ecirc;te de souverainet&eacute; et de s&eacute;curit&eacute; alimentaires.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Programme strat&eacute;gique national (PSN)</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Pac 2021-2027 introduit une nouvelle forme de gouvernance et un nouveau partage de responsabilit&eacute;s entre l&rsquo;UE et les &Eacute;tats membres. L&rsquo;objectif est de pr&eacute;server le caract&egrave;re commun de la Pac tout en r&eacute;servant aux Etats membres la possibilit&eacute; d&rsquo;int&eacute;grer des sp&eacute;cificit&eacute;s propres, li&eacute;s aux particularismes nationaux.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cette nouvelle gouvernance se mat&eacute;rialise, pour chacun des &Eacute;tats membres, par la r&eacute;daction d&rsquo;un Programme strat&eacute;gique national (PSN). Celui-ci dresse un diagnostic de la situation de l&rsquo;agriculture, d&eacute;finit une strat&eacute;gie, des priorit&eacute;s et des crit&egrave;res de financement, en se conformant aux 10 objectifs strat&eacute;giques d&eacute;finis par la Commission europ&eacute;enne.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En France, le Plan strat&eacute;gique national est &eacute;tabli par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation en concertation avec les parties prenantes (syndicats, entreprises concern&eacute;es, &eacute;tablissements publics, etc.). Il est d&eacute;battu avec les citoyens&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;objet du d&eacute;bat ImPACtons, qui se d&eacute;roule actuellement, avant d&rsquo;&ecirc;tre soumis &agrave; la Commission europ&eacute;enne, au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-public-sur-la-pac-esquisse-des-objectifs-plutot-consensuels" target="_blank" title="">Le d&eacute;bat public sur la Pac esquisse des objectifs plut&ocirc;t consensuels</a>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le PSN inclut les Eco-r&eacute;gimes, qui se substituent au Paiement vert actuel. Il ouvre aussi la voie &agrave; l&rsquo;introduction d&rsquo;un contr&ocirc;le de la performance des actions et des aides, aux c&ocirc;t&eacute;s des contr&ocirc;les de conformit&eacute;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Trilogue</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Apr&egrave;s la proposition d&rsquo;un cadre de r&eacute;forme de la Pac par la Commission europ&eacute;enne, il revient au Parlement, et plus exactement &agrave; la Commission Agriculture, de faire adopter, en s&eacute;ance pl&eacute;ni&egrave;re, son rapport incluant les amendements aux propositions de textes r&eacute;glementaires de la Commission.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Commission Environnement du Parlement peut de son c&ocirc;t&eacute; directement transmettre &agrave; la pl&eacute;ni&egrave;re ses propres amendements si ceux-ci ne sont pas repris dans le rapport de la Commission Agriculture. La Commission Environnement a en effet re&ccedil;u certaines comp&eacute;tences relatives &agrave; la Pac, qu&rsquo;elle partage avec la Commission Agriculture, notamment le d&eacute;veloppement rural.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;adoption du rapport ouvrira la voie au trilogue. Le trilogue constitue la phase finale de n&eacute;gociation et consiste &agrave; rapprocher les propositions de la Commission europ&eacute;enne, du Conseil des ministres de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;UE et du Parlement europ&eacute;en sur les trois r&egrave;glements de la Pac (r&egrave;glement horizontal, Programme strat&eacute;gique national, OCM unique)</p>


Décryptage du projet de réforme de la Pac 2021-2027, à la veille du Conseil de l’agriculture et de la séance plénière du Parlement, qui par son vote sur les trois règlements de la Pac va véritablement lancer le round des négociations.

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