<p>La Manche agit pour son agriculture. Pourtant, ce n&rsquo;est pas une comp&eacute;tence premi&egrave;re du Conseil d&eacute;partemental. Pour autant, il a budg&eacute;tis&eacute; pour les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es 20 millions d&rsquo;euros parce que l&rsquo;agriculture repr&eacute;sente &laquo; un enjeu majeur pour la Manche. L&rsquo;&eacute;conomie agricole est vitale pour son territoire&nbsp;&raquo;, note Marc Lef&egrave;vre, pr&eacute;sident du Conseil d&eacute;partemental, ne se repr&eacute;sentant pas.<br />
Le D&eacute;partement intervient ainsi au renforcement de la s&eacute;curit&eacute; sanitaire des exploitations agricoles pour en accro&icirc;tre la comp&eacute;titivit&eacute;, aux actions sociales et de solidarit&eacute; vers les agriculteurs, &agrave; l&rsquo;am&eacute;nagement rural pour faire respecter les &eacute;quilibres du territoire en conciliant performance et pr&eacute;servation de l&rsquo;environnement, au d&eacute;veloppement des circuits courts de commercialisation et des d&eacute;marches de qualit&eacute; avec la promotion des produits et savoir-faire de l&rsquo;agriculture notamment en soutenant les manifestations et &eacute;v&eacute;nements agricoles d&rsquo;envergure d&eacute;partementale ou les structures favorisant les fili&egrave;res de proximit&eacute; de qualit&eacute;, l&rsquo;acc&egrave;s au num&eacute;rique, la facilitation &agrave; l&rsquo;installation des nouveaux exploitants, l&rsquo;aide aux petits investissements des exploitants agricoles pour am&eacute;liorer la qualit&eacute; des installations et leurs productions&hellip; Chaque ann&eacute;e, le D&eacute;partement de la Manche consacre en moyenne 3&nbsp;M&euro; en fonctionnement et 1.5 M&euro; en investissement.</p>

<div class="encadre">A lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/regionales-les-tetes-de-listes-ont-passe-leur-oral-agricole" target="_blank">R&eacute;gionales : les t&ecirc;tes de listes ont pass&eacute; leur oral agricole</a></div>

<h3>Dans le domaine sanitaire</h3>

<p>Pour les productions v&eacute;g&eacute;tales comme animales, la ma&icirc;trise de la qualit&eacute; sanitaire est un enjeu majeur pour la comp&eacute;titivit&eacute; des exploitations agricoles. En effet, certains ravageurs ou maladies, particuli&egrave;rement dangereux et dommageables pour les cultures, peuvent avoir des effets tr&egrave;s n&eacute;gatifs sur les rendements, sur la qualit&eacute; des produits voire sur le potentiel agronomique des sols. De m&ecirc;me, la qualit&eacute; sanitaire des &eacute;levages, toutes esp&egrave;ces confondues, rev&ecirc;t des enjeux de sant&eacute; publique mais &eacute;galement &eacute;conomiques, en ce sens que les zoonoses peuvent impacter la productivit&eacute; des &eacute;levages et peuvent m&ecirc;me conduire &agrave; des restrictions de commercialisation des animaux ou des produits.</p>

<h3>Actions sociales pour les agriculteurs</h3>

<p>Dans ce domaine, le D&eacute;partement agit aupr&egrave;s des agriculteurs rencontrant des difficult&eacute;s &eacute;conomiques conjoncturelles avec une participation &agrave; hauteur de 80 % aux frais de garantie. Il finance &eacute;galement l&rsquo;association &laquo; Agri&rsquo;collectif &raquo; pour apporter un accompagnement technique aux exploitants agricoles rencontrant des difficult&eacute;s &eacute;conomiques structurelles n&eacute;cessitant des &eacute;volutions dans la conduite de leur exploitation, &agrave; hauteur de 50&nbsp;000&nbsp;&euro;. Il aide &eacute;galement au remplacement et donne un appui financier &agrave; la cellule Manche de l&rsquo;association Solidarit&eacute; Paysans, qui &oelig;uvre au quotidien pour accompagner les exploitants agricoles en rupture avec leur environnement afin d&rsquo;agir contre l&rsquo;exclusion en milieu rural.</p>

<h3>Aide aux petits investissements</h3>

<p>Le D&eacute;partement a choisi d&rsquo;intervenir en faveur des projets des exploitants agricoles dont les d&eacute;penses n&rsquo;exc&egrave;dent pas 10 000 &euro; Une politique d&rsquo;aide d&eacute;partementale a ainsi &eacute;t&eacute; mise en place au printemps 2017 en faveur des petits investissements afin de participer &agrave; la performance globale des exploitations agricoles en proposant une aide de proximit&eacute;, facilement accessible et mobilisable, permettant d&rsquo;investir dans du mat&eacute;riel ou des &eacute;quipements facilitant les conditions de travail ou am&eacute;liorant la productivit&eacute; des exploitations. A ce jour 1600 dossiers ont &eacute;t&eacute; instruits pour une aide de 5,2 M&euro;.</p>

<h3>Promotion des m&eacute;tiers et produits agricoles</h3>

<p>Le Conseil d&eacute;partemental de la Manche apporte un soutien aux manifestations et &eacute;v&eacute;nementiels agricoles d&rsquo;envergure d&eacute;partementale, tels que les comices et concours d&rsquo;arrondissement, festival de la terre et de la ruralit&eacute; et autres foires. Le CD50 soutient &eacute;galement les structures favorisant les fili&egrave;res de proximit&eacute; de qualit&eacute;, telles que Bio Normandie, Terre de Liens, divers AOP/AOC (cidre, pr&eacute;sal&eacute;s, Oscar&hellip;), l&rsquo;espace Test Biopousses&hellip;</p>

<div class="encadre"><strong>Agriculteurs candidats. Qui sont-ils ? </strong><br />
Canton de Br&eacute;hal : Aurore Pieronne-Etard (en bin&ocirc;me avec Marcel Chasle) &ndash; Arnaud Martinet (rempla&ccedil;ant de Val&eacute;rie Coupel-Beaufils et Alain Navarret)<br />
Canton de Bricquebec-en-Cotentin : Damien F&eacute;rey et Fran&ccedil;oise Lerossignol (m&ecirc;me bin&ocirc;me)<br />
Canton de Carentan-les-Marais : Herv&eacute; Marie (en bin&ocirc;me avec Maryse Le Goff)<br />
Canton de Granville : Sylvie Gat&eacute; (en bin&ocirc;me avec Yvan Taillebois)<br />
Canton de Isigny-le-Buat : S&eacute;bastien Amand (en bin&ocirc;me avec St&eacute;phanie Giret) - Jessie Orvain (en bin&ocirc;me avec Franck Esnouf)<br />
Canton de Le Mortainais : Lydie Brionne (en bin&ocirc;me avec Herv&eacute; Desserouer)<br />
Canton de Quettreville-sur-Sienne : Maryse H&eacute;douin, retrait&eacute;e agricole, (en bin&ocirc;me avec Jean-Claude Heurtaux)</div>



Les 20 et 27 juin, les Manchois seront appelés aux urnes pour élire les conseillers départementaux. Dix-neuf ont décidé de ne pas se représenter, dont le président Marc Lefèvre. L’occasion de faire le point sur les compétences du Département dans le domaine agricole et les candidats agriculteurs. Au total, 190 personnes sont candidates pour 54 sièges.

Quels sont les agriculteurs candidats dans la Manche?

<p>R&eacute;sistante aux hivers qu&eacute;b&eacute;cois (jusqu&rsquo;&agrave; - 30&deg;C), au manque comme &agrave; l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau(1), chiche en fertilisation tout comme en frais de r&eacute;colte et entretien, riche en prot&eacute;ines, pris&eacute;e des abeilles comme du petit gibier, r&eacute;pulsive pour les sangliers, dot&eacute;e d&rsquo;une dur&eacute;e d&rsquo;exploitation pouvant d&eacute;passer les 15 ans... : la silphie perfoli&eacute;e a plus d&rsquo;un atout dans sa graine &agrave; tel point que certains n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; la pr&eacute;senter comme une plante miracle, la solution aux s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, appel&eacute;e &agrave;<br>supplanter le ma&iuml;s.<br><strong>Prometteuse mais... co&ucirc;teuse</strong><br>Une vision que temp&egrave;re d&rsquo;embl&eacute;e Marc Peilleron, responsable du RID, le service Recherche et d&eacute;veloppement de la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal, qui a d&eacute;cid&eacute;, face &agrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des agriculteurs sur le terrain, de tester le potentiel et le rendement de cette culture &agrave; rhizome dans les conditions p&eacute;do-climatiques du d&eacute;partement. Sage pr&eacute;caution&nbsp; quand on conna&icirc;t le co&ucirc;t d&rsquo;implantation de cette Ast&eacute;rac&eacute;e proche des 2 000 &euro; l&rsquo;hectare pour un semis de 4 kg/ha... Certes, l&rsquo;investissement se fait pour 15 &agrave; 20 ans(2) mais il m&eacute;rite de s&rsquo;assurer des performances de cette suppos&eacute;e plante id&eacute;ale.<br>&ldquo;&Ccedil;a fait partie de nos misions. Constituer des r&eacute;f&eacute;rences sur une culture a priori prometteuse mais co&ucirc;teuse. Quels que soient les r&eacute;sultats, ce n&rsquo;est pas une plante miracle, elle doit davantage &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme un compl&eacute;ment fourrager s&eacute;curisant la ration et permettant aux &eacute;leveurs d&rsquo;atteindre leurs objectifs d&rsquo;autonomie fourrag&egrave;re et prot&eacute;ique&rdquo;, souligne Marc Peilleron, pr&eacute;cisant qu&rsquo;au-del&agrave; de 50 % dans la ration, la silphie peut provoquer des cas d&rsquo;acidose dans le troupeau.<br><strong>Tester avant d&rsquo;adopter</strong><br>L&rsquo;essai, conduit en partenariat avec le groupe Dephy de Ch&acirc;taigneraie et le GVA de Lafeuillade, a &eacute;t&eacute; implant&eacute; le 2 juin dernier sur une parcelle de 2 500 m2 &agrave; Vezels-Roussy chez un &eacute;leveur allaitant en bio : &ldquo;Si elle se d&eacute;veloppe correctement en bio, alors &ccedil;a marchera en conventionnel&rdquo;, estime l&rsquo;agronome, qui compte mettre toutes les chances du c&ocirc;t&eacute; de cette exp&eacute;rimentation par le recours si besoin &agrave; l&rsquo;irrigation. &ldquo;Le but du jeu est de conduire cette culture classiquement comme une prairie sachant que comme toute plante &agrave; longue dur&eacute;e de vie, on n&rsquo;intervient pas la premi&egrave;re ann&eacute;e. On consid&egrave;re qu&rsquo;il faut deux ann&eacute;es pour qu&rsquo;elle exprime pleinement son potentiel de rendement&rdquo;, poursuit le responsable du RID. Cette implantation avec une herse &eacute;trille et un petit semoir automatique doit assurer un inter-rangs plein, donc &eacute;viter la concurrence des adventices. En conventionnel, un d&eacute;sherbage en premi&egrave;re ann&eacute;e peut &ecirc;tre envisag&eacute; pour avoir une culture propre. C&ocirc;t&eacute; fertilisation, 30 &agrave; 40 m3 de lisier &ldquo;font tr&egrave;s bien l&rsquo;affaire&rdquo;, &eacute;ventuellement remplac&eacute;s par un apport d&rsquo;ammonitrate au printemps en conventionnel. La silphie doit sa r&eacute;sistance &agrave; son enracinement profond (jusqu&rsquo;&agrave; 2 m de profondeur), qui lui permet une bonne alimentation en eau et &eacute;l&eacute;ments nutritifs.<br><strong>S&eacute;curiser les stocks fourragers</strong><br>La premi&egrave;re r&eacute;colte de cette ast&eacute;rac&eacute;e, qui peut atteindre 3 &agrave; 3,5 m selon les sols avec une floraison abondante de mi-juillet &agrave; fin septembre, est programm&eacute;e avant floraison au printemps 2022 (enrubannage ou ensilage), une seconde &agrave; l&rsquo;automne suivant. Objectif escompt&eacute; : 13 TMS, avec une valeur alimentaire (0,7 &agrave; 0,85 UFL) certes inf&eacute;rieure &agrave; celle d&rsquo;un ma&iuml;s mais une plus grande richesse en prot&eacute;ines (11 &agrave; 15 % de MAT). La silphie pr&eacute;sente en outre une forte app&eacute;tence et digestibilit&eacute; qu&rsquo;elle soit ensil&eacute;e ou enrubann&eacute;e. Une fois r&eacute;colt&eacute;e en deuxi&egrave;me ann&eacute;e (2023), le RDI pourra ainsi quantifier le rendement et la valeur alimentaire pour les bovins de cette culture. &ldquo;Si les r&eacute;sultats sont satisfaisants, il est fort probable qu&rsquo;on installe un autre essai dans le d&eacute;partement, potentiellement sur le secteur de Saint-Flour dont le groupe Dephy est lui aussi int&eacute;ress&eacute;&rdquo;, projette Marc Peilleron.</p><p>(1) Elle peut r&eacute;sister jusqu&rsquo;&agrave; trois mois en cas d&rsquo;immersion en p&eacute;riode hivernale.<br>(2) En fin de cycle, la destruction des rhizomes n&eacute;cessite un travail profond, avec d&eacute;chaumeur &agrave; disques et un labour avant l&rsquo;implantation d&rsquo;une c&eacute;r&eacute;ale pour &eacute;touffer les &eacute;ventuelles<br>repousses.</p>


Particulièrement résistante aux extrêmes climatiques, la silphie fait de plus en plus parler d’elle en France, présentée comme une solution aux sécheresses.

Silphie : ne pas se fier aux oracles...

<p>Entre le Saint-nectaire et les prairies naturelles, c'est une longue histoire. Sans elles, le fromage serait-il le m&ecirc;me ? Il y a quelques ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;, l'INRAe a conclu des recherches sur des r&eacute;sultats affirmant un lien entre la diversit&eacute; floristique du fourrage (et de la p&acirc;ture) dans les qualit&eacute;s organoleptiques et physique (couleur) du fromage. Depuis quatre ans maintenant, l'Interprofession du Saint-nectaire (ISN) organise un concours des prairies naturelles pour valoriser les pratiques agricoles de ses producteurs qui, en plus d'offrir un bon fromage, donnent de sublimes paysages.</p><p><br><strong>Mettre en valeur les pratiques agricoles</strong><br>Dix exploitations de la zone AOP Saint-nectaire ont &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;es, parmi une vingtaine de candidats pour participer au concours. Deux cat&eacute;gories sont d&eacute;clin&eacute;es : "Ferme d'Avenir" et "Ferme Remarquable" dans l'objectif de mettre en avant les pratiques de l'exploitation et de les valoriser.<br>" Nous avons cet avantage incroyable sur notre territoire d'avoir des prairies naturelles d'une richesse remarquable. Elles sont notre ADN, la raison d'&ecirc;tre de notre zone. C'est pourquoi, il est important de valoriser et de faire conna&icirc;tre les pratiques agro-&eacute;cologiques mises en place par nos &eacute;leveurs pour les pr&eacute;server" explique &Eacute;milie Rousset, directrice de l'ISN.<br>Un jury d'experts a eu la lourde charge de visiter les dix parcelles s&eacute;lectionn&eacute;es. Compos&eacute; d'agent de l'EDE du Puy-de-D&ocirc;me, du Parc Naturel R&eacute;gional des Volcans, du Conservatoire Botanique Massif-Central, de la Chambre d'agriculture du Puy-de-D&ocirc;me ou encore de l'INRAe, il a eu &agrave; &eacute;valuer &agrave; la fois des crit&egrave;res environnementaux (diversit&eacute; floristique, &eacute;tat du sol, paysages...) et des crit&egrave;res agricoles (productivit&eacute; et qualit&eacute;, gestion globale de la prairie...).<br>"Les pratiques de l'&eacute;leveur doivent &ecirc;tre raisonn&eacute;es, pr&eacute;server &agrave; la fois l'environnement mais aussi garantir une alimentation quantitative et qualitative pour ses animaux" pr&eacute;cise la pr&eacute;sidente d'honneur du jury, Catherine Picon-Cochard, directrice de l'Unit&eacute; de Recherche de l'&Eacute;cosyst&egrave;me Prairial &agrave; l'INRAe.<br>Les r&eacute;sultats du concours seront d&eacute;voil&eacute;s le 8 ao&ucirc;t prochain &agrave; l'occasion du concours Saint-nectaire. Les heureux gagnants auront alors peut-&ecirc;tre la chance de participer au Concours G&eacute;n&eacute;rale Agricole des Pratiques Agro-&Eacute;cologiques comme ce fut le cas pour Bertrand Gr&eacute;goire, &eacute;leveur &agrave; &Eacute;gliseneuve- d'Entraigues.</p>


L'Interprofession Saint-nectaire (ISN) a organisé la 4ème édition de son concours des prairies naturelles ; l'occasion de mettre en avant le subtil lien entre les pratiques agricoles et les paysages.

Dix prairies naturelles en lice dans le concours de l'Interprofession Saint-nectaire

<p>Alimentation locale, circuit court, mondialisation contre souverainet&eacute; alimentaire&hellip; Les consommateurs sont de plus en plus friands des produits locaux. Une situation qui semble s&rsquo;&ecirc;tre amplifi&eacute;e avec la crise sanitaire de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Le dernier webinaire de Planet Food Sant&eacute; (&agrave; retrouver <a href="https://www.youtube.com/watch?v=K7yzPt32JRg" target="_blank">gratuitement en replay</a>), anim&eacute; par Sandrine Doppler et Nathalie Hutter-Lardeau, a fait le point le 27 mai avec Yves Christol (fondateur de Business Magnifier et ex directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;InVivo Food&amp;Tech, InVivo Invest)&nbsp;; Olivier Dauvers (&eacute;diteur et expert de la grande consommation)&nbsp;; Isabelle Frappat (responsable p&ocirc;le d&eacute;veloppement &agrave; la F&eacute;d&eacute;ration des Entreprises et Entrepreneurs de France Feef)&nbsp;; Eric Gu&eacute;rin (chef une &eacute;toile de la Mare aux Oiseaux)&nbsp;; Olivier Mevel (consultant en strat&eacute;gie et marketing de la transition alimentaire)&nbsp;; S&eacute;bastien Pelka (CEO et co-fondateur Direct-Market.fr).</p>

<h3><strong>Ann&eacute;e 2020&nbsp;: succ&egrave;s pour les PME des territoires</strong></h3>

<p>Aujourd&rsquo;hui, acheter un produit fran&ccedil;ais ou local est per&ccedil;u comme un geste citoyen, un soutien &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie locale et &agrave; l&rsquo;emploi dans les territoires. C&rsquo;est ce qu&rsquo;estime Isabelle Frappat (responsable p&ocirc;le d&eacute;veloppement &agrave; la Feef). <em>&laquo;&nbsp;Cette tendance a &eacute;t&eacute; acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e avec la crise de la Covid. En tous cas, pour nos entreprises PME, nous avons observ&eacute; en 2020 une acc&eacute;l&eacute;ration des ventes. La crise a aussi &eacute;t&eacute; une r&eacute;affirmation de la r&eacute;silience et de l&rsquo;adaptabilit&eacute; des PME des territoires, avec des transformations tr&egrave;s rapides de l&rsquo;outil industriel &raquo;.</em></p>

<figure role="group"><div alt="PFS 27 mai 2021" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="f121cb40-e338-4404-853c-6c54f4ac0563" title="PFS 27 mai 2021" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/PFS%20alim%20locale%20270521.jpg" alt="PFS 27 mai 2021" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Isabelle Frappat (responsable p&ocirc;le d&eacute;veloppement &agrave; la Feef), S&eacute;bastien Pelka (CEO et co-fondateur Direct-Market.fr), Nathalie Hutter-Lardeau (Planet Food Sant&eacute;), Yves Christol (fondateur de Business Magnifier), Eric Gu&eacute;rin (chef une &eacute;toile de la Mare aux Oiseaux), Sandrine Doppler (Planet Food Sant&eacute;), Olivier Mevel (consultant en strat&eacute;gie et marketing de la transition alimentaire) et Olivier Dauvers (&eacute;diteur et expert de la grande consommation) ont d&eacute;battu de la tendance de l&rsquo;alimentation locale. &copy; Capture d'&eacute;cran - FLD/Planet Food Sant&eacute;.</figcaption></figure><h3><strong>Retour au monde d&rsquo;avant&nbsp;: la th&eacute;orie de l&rsquo;&eacute;lastique</strong></h3>

<p>Aujourd&rsquo;hui, il n&rsquo;y a pas de chiffres, pas de statistiques officielles montrant que les lignes ont r&eacute;ellement boug&eacute;, souligne Olivier Dauvers (&eacute;diteur et expert de la grande consommation).<em> &laquo;&nbsp;Si les choses ont boug&eacute; pendant les confinements, c&rsquo;&eacute;tait aussi et surtout li&eacute; aux contraintes&nbsp;: les Fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; faire leurs courses au plus pr&egrave;s. Ils n&rsquo;ont pas consomm&eacute; de fraises espagnoles car les distributeurs n&rsquo;ont pas r&eacute;f&eacute;renc&eacute; la fraise espagnole&hellip;&nbsp;&raquo; </em></p>

<p>C&rsquo;est la th&eacute;orie de l&rsquo;&eacute;lastique&nbsp;: apr&egrave;s les &ldquo;bons&rdquo; comportements pendant la crise, on revient d&eacute;sormais plus ou moins &agrave; la forme initiale de l&rsquo;&eacute;lastique, c&rsquo;est-&agrave;-dire nos habitudes de consommation d&rsquo;avant. <em>&laquo;&nbsp;Oui, il y a eu quelques acc&eacute;l&eacute;rations, quelques petits changements, mais pas en ce qui concerne les circuits courts et locaux selon moi &raquo;. </em>Certaines contraintes sont rest&eacute;es, comme le t&eacute;l&eacute;travail, ce qui joue sur le maintien de certaines tendances, comme le petit-d&eacute;jeuner, explique Nathalie Hutter-Lardeau qui pr&eacute;cise&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;De la m&ecirc;me mani&egrave;re, la v&eacute;g&eacute;talisation de l&rsquo;assiette a &eacute;t&eacute; surm&eacute;diatis&eacute;e mais ce n&rsquo;est pas tant que cela une r&eacute;alit&eacute; </em>&raquo;.</p>

<h3><strong>Un nouveau quart&eacute; local-sain-bio-&eacute;quitable, mais le budget reste la vraie contrainte</strong></h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Il se passe des choses mais pas pour tout le monde. Le consommateur reste contraint par son budget et le prix&nbsp;&raquo;</em>, estime Olivier Mevel (consultant en strat&eacute;gie et marketing de la transition alimentaire). La crise a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la pr&eacute;carit&eacute; et aujourd&rsquo;hui ce sont 2,5 Fran&ccedil;ais sur 10 qui recherchent le prix. Les enseignes qui progressent le plus sont celles qui ont la meilleure image prix.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Mais depuis les deux derniers d&eacute;ciles, selon l&rsquo;Insee, les m&eacute;nages se sont int&eacute;ress&eacute;s &agrave; un nouveau quart&eacute;&nbsp;: le local, qui ressort nettement, puis le sain, puis le bio qui patine un peu et enfin derri&egrave;re l&rsquo;&eacute;quitable, </em>pr&eacute;cise Olivier Mevel. <em>C&rsquo;est une 5<sup>e</sup> transition alimentaire qui se met doucement en place. Mais je le r&eacute;p&egrave;te, 6 Fran&ccedil;ais sur 10 s&rsquo;estiment dans la classe moyenne et sont guid&eacute;s par le pouvoir d&rsquo;achat &raquo;.</em></p>

<p>Une opinion partag&eacute;e par le chef &eacute;toil&eacute; Eric Gu&eacute;rin : consommer local est une question de conscience, de culture et de moyens, que ce soit en budget ou en temps. <em>&laquo;&nbsp;La soci&eacute;t&eacute; a repris son rythme d&rsquo;avant crise &raquo;.</em></p>

<h3><strong>Des d&eacute;marches locales qui s&rsquo;inscrivent dans le temps</strong></h3>

<p>Toutefois, certaines d&eacute;marches locales mises en place en rencontr&eacute; le succ&egrave;s et s&rsquo;inscrivent dans le temps.<strong> </strong>Les intervenants du d&eacute;bat ont pu expliquer leurs engagements. Le chef Eric Gu&eacute;rin explique &ecirc;tre pass&eacute; il y a des ann&eacute;es d&rsquo;une cuisine du voyage &agrave; une cuisine locale en s&rsquo;approvisionnant chez les producteurs d&rsquo;&agrave; c&ocirc;t&eacute;, et lorsqu&rsquo;il cuisine des plats &ldquo;exotiques&rdquo;, il substitue les ingr&eacute;dients lointains par des ingr&eacute;dients locaux. Des partenariats de confiance sont mis en place, ils ont permis le d&eacute;veloppement de volumes chez certains producteurs, la valorisation de r&eacute;coltes qui auraient &eacute;t&eacute; perdues (les carottes &ldquo;moches&rdquo;) dans des recettes sp&eacute;ciales&hellip;</p>

<p>Les entreprises de la Feef sont engag&eacute;es dans le label PME +. <em>&laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de l&rsquo;action d&rsquo;approvisionnement local, les PME participent aussi &agrave; la cr&eacute;ation de fili&egrave;re. Elles ont quand m&ecirc;me quelques moyens, et vont chercher des partenariats avec les enseignes de la distribution notamment pour avoir une visibilit&eacute; sur les volumes. C&rsquo;est par exemple ce qu&rsquo;a fait Reitzel en relan&ccedil;ant la fili&egrave;re cornichon en France &raquo;.</em></p>

<p>S&eacute;bastien Pelka, CEO et co-fondateur <em>Direct-Market.fr</em>, explique que <em>&laquo;&nbsp;une salade parcourt en moyenne 2&nbsp;000 km pour rejoindre le magasin o&ugrave; elle sera vendue&nbsp;&raquo; </em>alors qu&rsquo;avec sa <em>marketplace </em>Direct Market, la moyenne est de 39 km.</p>

<h3><strong>Origine France vs import&nbsp;: arr&ecirc;ter l&rsquo;hypocrisie des mises en avant et de la restauration</strong></h3>

<p>Olivier Dauvers a, lui, lanc&eacute; la d&eacute;marche #balancetonorigine et r&eacute;ussi &agrave;&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;embarquer tout le monde, la GMS, la Feef, etc. sauf l&rsquo;Ania, dans un manifeste pr&eacute;sent&eacute; aux parlementaires.&nbsp;&raquo;</em> L&rsquo;objectif&nbsp;? <em>&laquo;&nbsp;Il faut de la sym&eacute;trie dans les promesses d&rsquo;origine et ne pas revendiquer que le vertueux, l&rsquo;origine France, et taire l&rsquo;origine quand ce n&rsquo;est pas fran&ccedil;ais. Il faut aider le consommateur &agrave; aider l&rsquo;agriculteur &raquo;.</em></p>

<p>Le chef Eric Gu&eacute;rin et Olivier Mevel ont d&eacute;nonc&eacute; <em>&laquo;&nbsp;l&rsquo;hypocrisie de la RHD&nbsp;&raquo; </em>avec une mise en anonymat de l&rsquo;origine et les Fran&ccedil;ais qui consomment local dans leur frigo mais qui au restaurant n&rsquo;osent pas r&eacute;clamer l&rsquo;origine locale ou au moins fran&ccedil;aise. <em>&laquo;&nbsp;Peut-&ecirc;tre la crise aura-t-elle chang&eacute; quelque chose&nbsp;?, </em>esp&egrave;re Olivier Mevel. <em>Quatre repas sur cinq en France sont encore pris via la GMS, qui a compris son r&ocirc;le dans l&rsquo;alimentation locale et la souverainet&eacute; alimentaire des territoires, mais nous assistons &agrave; une am&eacute;ricanisation de l&rsquo;alimentation -aux Etats-Unis, seuls deux repas sur cinq le sont via la GMS, le reste &eacute;tant pris par la RHD- et la restauration gagne toujours plus de parts de march&eacute;, en particulier chez les jeunes.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Enfin, Nathalie Hutter-Lardeau a pr&eacute;cis&eacute; que local ne rime pas n&eacute;cessairement avec sant&eacute;. S&eacute;bastien Pelka a soulign&eacute; que la durabilit&eacute; d&rsquo;un aliment ne passe pas que pas les kilom&egrave;tres parcourus, mais aussi par la fa&ccedil;on dont il a &eacute;t&eacute; produit.</p>



Alimentation locale, circuit court, mondialisation contre souveraineté alimentaire… Cette tendance s’est-elle réellement installée avec la crise ? Selon les débats lors du dernier webinaire de Planet Food Santé, il semblerait que non. Malgré leur sensibilité accrue, la plupart des consommateurs achètent contraints, par leur budget et par le temps dont ils disposent.

L’alimentation locale, réel changement ou fausse tendance ?

<p>En mati&egrave;re de d&eacute;carbonation, il est souvent question de la r&eacute;duction nombre de tonnes de carbone induites par l&rsquo;adoption de certaines pratiques et du prix de la tonne de carbone susceptible d&rsquo;&ecirc;tre valoris&eacute;e sur le march&eacute; de la compensation volontaire. Le produit du nombre de tonnes et du prix de la tonne aboutit &agrave; une somme, constituant potentiellement une nouvelle source de recettes pour les exploitations, tout en les inscrivant dans un processus d&rsquo;att&eacute;nuation et d&rsquo;adaptation au changement climatique. Probl&egrave;me&nbsp;: le changement de pratiques g&eacute;n&egrave;re aussi des co&ucirc;ts, susceptibles d&rsquo;oblit&eacute;rer tout ou partie des gains potentiels.</p><p>C&rsquo;est le constat que vient de faire le p&ocirc;le d&rsquo;innovation bas carbone Terrasolis, bas&eacute; &agrave; Ch&acirc;lons-en-Champagne (Marne). &laquo;&nbsp;<em>Le potentiel de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;mission de gaz &agrave; effet de serre varie entre 0,5 t et 1,5 t &eacute;quivalent CO2 par hectare</em>, d&eacute;clare Etienne Lapierre, charg&eacute; de mission chez Terrasolis. <em>En int&eacute;grant la valorisation du carbone et les co&ucirc;ts induits par les changements de pratiques, le bilan &eacute;conomique ressort n&eacute;gatif dans certaines exploitations</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Des leviers antagonistes</h2><p>R&eacute;alis&eacute;e en partenariat par Agrosolutions, l&rsquo;&eacute;tude reposait sur la m&eacute;thodologie d&rsquo;&eacute;valuation Grandes Cultures qui devrait incessamment sous peu recevoir le Label bas carbone (LBC). Le co&ucirc;ts des pratiques oscille dans une fourchette comprise entre 8 et 78 &euro;/ha, ce qui suppose de valoriser les cr&eacute;dits carbone entre 20 et 150 &euro;/ha pour les amortir, une fourchette bien sup&eacute;rieure &agrave; celle constat&eacute;e dans les contrats n&eacute;goci&eacute;s par exemple par France Carbon Agri dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, autour de 30 &euro;/t.</p><div class="citation">
    <span>"Les curseurs n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; pouss&eacute;s dans leurs derniers retranchements, ce qui m&eacute;nage des marges de progr&egrave;s"</span>
</div>
<p>Les exploitations &eacute;taient invit&eacute;es &agrave; activer trois leviers que sont les couverts d'interculture, l&rsquo;introduction de l&eacute;gumineuses dans la rotation et la substitution de la fertilisation min&eacute;rale par une fertilisation organique. &laquo;&nbsp;<em>Les curseurs n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; pouss&eacute;s dans leurs derniers retranchements, ce qui m&eacute;nage des marges de progr&egrave;s</em>, relativise Etienne Lapierre. <em>On a aussi mis le doigt&nbsp;sur le caract&egrave;re antagoniste de certains leviers. Si par exemple on agit fortement sur la fertilisation min&eacute;rale, on diminue les &eacute;missions mais &eacute;galement le rendement et donc le stock de carbone dans le sol. On a point&eacute; aussi le fait que certains fertilisants organiques avaient des bilans n&eacute;gatifs au stade de leur production</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Projet Carbon Think</h2><p>Terrasolis va poursuivre son travail exploratoire en &eacute;largissant l&rsquo;&eacute;tude &agrave; une centaine d&rsquo;exploitations du Grand Est et en poussant un peu plus loin les leviers. La conduite des couverts interculture r&eacute;serve des marges de progr&egrave;s, de nature &agrave; maximiser le tonnage de mati&egrave;re s&egrave;che &agrave; l&rsquo;hectare en allant un peu plus loin que la seule satisfaction des exigences r&eacute;glementaires en vigueur. Cependant, l&rsquo;agronomie ne fera pas tout et l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique s&rsquo;affranchira difficilement d&rsquo;une valorisation sup&eacute;rieure des cr&eacute;dits carbone g&eacute;n&eacute;r&eacute;s. Terrasolis lorgne du c&ocirc;t&eacute; de la Bretagne o&ugrave; une Maec Sols, baptis&eacute;e Sols de Bretagne, vient d&rsquo;&ecirc;tre mise en place, &agrave; l&rsquo;initiative du Conseil r&eacute;gional et en partenariat avec le fonds d&rsquo;investissement Livelihoods.</p><p>Dans le cadre du projet Carbon Think, Terrasolis va par ailleurs s&rsquo;inscrire dans une &eacute;tude dite de r&eacute;ceptivit&eacute; conduite par l&rsquo;INRAE et visant &agrave; circonscrire le contrat carbone type attendu par les agriculteurs.</p>


Terrasolis a réalisé une étude auprès de dix exploitations du Grand Est, concluant à la faiblesse du retour sur investissement de pratiques alliant réduction des gaz à effet de serre et captation de CO2. Un résultat liminaire qui réserve néanmoins des pistes de progrès.

Pas de miracle économique pour la décarbonation des grandes cultures ?

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<p>Cela fait trente ans que le loup est arriv&eacute; dans le Sud-Est de la France, apportant d&eacute;saccords, modifications des pratiques d&rsquo;&eacute;levages et augmentation de la charge mentale des &eacute;leveurs. Dans&nbsp;<em><a href="http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/recommends/elevage-ovin-vivre-face-a-la-predation.html" target="_blank">Vivre face &agrave; la pr&eacute;dation</a></em>, un document de six pages publi&eacute; par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, la MRE Paca et leurs partenaires, des &eacute;leveurs t&eacute;moignent anonymement de leur ressenti face &agrave; cette probl&eacute;matique.</p>

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<h3>Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/patre/la-predation-du-loup-nuit-la-sante-des-bergers-et-des-eleveurs" target="_blank">La pr&eacute;dation du loup nuit &agrave; la sant&eacute; des &eacute;leveurs et des bergers</a></h3>
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<p>&laquo;&nbsp;<em>Nous avons compl&egrave;tement revu notre syst&egrave;me de production</em>. &Agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;un troupeau de 500 brebis, cette &eacute;leveuse t&eacute;moigne des impacts du loup sur la production ovine. <em>Maintenant les brebis sont gard&eacute;es en permanence et regroup&eacute;es dans des parcs la nuit alors qu&rsquo;avant elles &eacute;taient en parcours libre. Cela a impact&eacute; l&rsquo;&eacute;tat corporel des animaux</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;Elle s&rsquo;est aussi &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;une meute de 9 chiens de protection et a chang&eacute; sa conduite d&rsquo;&eacute;levage en r&eacute;alisant deux p&eacute;riodes d&rsquo;agnelage par an. &laquo;&nbsp;<em>M&ecirc;me comme cela, nous avons l&rsquo;impression d&rsquo;&ecirc;tre toujours coupables&thinsp;: de ne pas prot&eacute;ger assez bien nos brebis, d&rsquo;envoyer nos chiens au casse-pipe, de passer pour des emmerdeurs aupr&egrave;s des gens qui viennent se promener tranquillement</em>&nbsp;&raquo;, raconte l&rsquo;&eacute;leveuse attrist&eacute;e. Ce t&eacute;moignage fait &eacute;cho aux nombreuses plaintes et incidents recens&eacute;s en France d&rsquo;agressions par les chiens de protection de randonneurs. Si les &eacute;leveurs sont responsables du comportement de leurs chiens, il est cependant &eacute;vident que l&rsquo;utilisation de ceux-ci manque toujours d&rsquo;encadrement par les pouvoirs publics.</p>

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<h3>Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/patre/les-francais-sont-sensibles-la-predation-du-loup-sur-les-troupeaux-ovins" target="_blank">Les Fran&ccedil;ais sont sensibles &agrave; la pr&eacute;dation du loup sur les troupeaux ovins</a></h3>
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<p>Le loup g&eacute;n&egrave;re une surcharge psychologique sur les &eacute;leveurs. &laquo;&nbsp;<em>Avec la pr&eacute;sence du loup, tu ne peux pas te permettre de faire moins bien un jour&thinsp;! Il faut toujours faire les choses bien, sinon tu payes l&rsquo;addition. Moi, si on n&rsquo;est pas aux brebis, je culpabilise et j&rsquo;ai peur qu&rsquo;il leur arrive quelque chose. Cela a beaucoup impact&eacute; ma vie de famille. Ce temps, je ne le passais plus avec ma femme et mes enfants. L&rsquo;embauche du berger m&rsquo;a soulag&eacute;, mais ce n&rsquo;est pas le cas pour tous les coll&egrave;gues&thinsp;!</em>&nbsp;&raquo;. &Agrave;&nbsp;cela, il faut ajouter les contraintes li&eacute;es &agrave; l&rsquo;embauche du berger car il n&rsquo;est pas toujours simple de manager un salari&eacute;. Joseph, &eacute;leveur, estime que le loup demande environ 40&nbsp;% de travail en plus. &laquo;&nbsp;<em>On doit sans cesse &ecirc;tre en train de les surveiller, alors qu&rsquo;avant on les laissait libres</em>&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne un de ces coll&egrave;gues.</p>

<h3>Un danger pour la sant&eacute; des brebis mais aussi celle des &eacute;leveurs</h3>

<p>Mathieu nous explique que la situation est devenue plus complexe&thinsp;: &laquo;&nbsp;<em>20 brebis au tapis et plus de 70 avortements.&nbsp;Depuis ce jour, j&rsquo;appr&eacute;hende de retourner au troupeau par peur de ce que je vais trouver. Avec tout ce stress, j&rsquo;ai fini par faire un infarctus. J&rsquo;ai alors pris une d&eacute;cision difficile&thinsp;: j&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;duire les brebis pour pouvoir les rentrer tous les soirs en bergerie et j&rsquo;ai mis des vaches pour compl&eacute;ter.&nbsp;</em>&raquo;</p>

<p>&Agrave; la d&eacute;capitalisation de troupeau envisag&eacute;e par certains &eacute;leveurs s&rsquo;ajoute la perte de valeur d&rsquo;un troupeau pr&eacute;dat&eacute;. La perte g&eacute;n&eacute;tique, zootechnique et &eacute;conomique de l&rsquo;&eacute;leveur peut s&rsquo;av&eacute;rer catastrophique, avec des avortements &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, la perte de bonnes m&egrave;res qui limite ensuite le choix des reproductrices et des perturbations de la fertilit&eacute;. Cela repr&eacute;sente pour l&rsquo;&eacute;leveur des ann&eacute;es de travail g&acirc;ch&eacute;es, difficilement chiffrables mais qui s&rsquo;ajoutent &agrave; sa charge mentale.</p>
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<h2>C&ocirc;t&eacute; Web</h2>

<p><a href="http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/recommends/elevage-ovin-vivre-face-a-la-predation.html" target="_blank">idele.fr &gt;&nbsp;elevage-ovin-vivre-face-a-la-predation</a></p>
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La MRE Paca et Idele publient un recueil de témoignages d’éleveurs confrontés à la prédation du loup au quotidien.

Éleveurs vs loups : du stress et du dégoût

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<p>De nouveaux locataires ont &eacute;lu domicile dans les vergers de Guillaume Brisard, en Indre-et-Loire, &agrave; une vingtaine de kilom&egrave;tres au sud de Tours. Depuis deux ans, <strong>une douzaine de brebis et un b&eacute;lier de race Shropshire</strong>, achet&eacute;s dans le Limousin, p&acirc;turent entre les rangs de pommiers, poiriers, pruniers et cerisiers. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;installer des moutons m&rsquo;est venue de Jean-Yves Fill&acirc;tre, un arboriculteur normand &agrave; la pointe sur l&rsquo;&eacute;co-p&acirc;turage dans les vergers. La race Shropshire est tr&egrave;s int&eacute;ressante car les moutons ne mangent pas l&rsquo;&eacute;corce des arbres&nbsp;&raquo;</em>, explique Guillaume Brisard. L&rsquo;arboriculteur de 39 ans compte augmenter son cheptel pour avoir entre 30 et 40 moutons sur ses 13&nbsp;ha p&acirc;tur&eacute;s, et ainsi atteindre la densit&eacute; g&eacute;n&eacute;ralement pr&eacute;conis&eacute;e de 2,5 par hectare.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi&thinsp;:</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/des-shropshire-dans-les-vergers">Un arboriculteur du Lot-et-Garonne installe des moutons dans ses vergers</a></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le p&acirc;turage a un effet tr&egrave;s positif sur l&rsquo;enherbement, il y a beaucoup moins d&rsquo;herbe sur le rang dans les zones o&ugrave; les moutons sont pr&eacute;sents. En compl&eacute;ment, on a fait l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier un passage &agrave; l&rsquo;andaineur de bois de taille, pour faucher les herbes sur le rang une fois qu&rsquo;elles &eacute;taient s&egrave;ches, et deux passages de girobroyeur avant le passage des saisonniers (r&eacute;colte et &eacute;claircissage)&nbsp;&raquo;</em>, poursuit le producteur, qui note aussi <strong>des b&eacute;n&eacute;fices en termes de fertilisation du sol et contre les d&eacute;g&acirc;ts de campagnols</strong>. Selon lui, la gestion des ovins est assez facile. <em>&laquo;&nbsp;On a juste d&ucirc; cl&ocirc;turer les 13&nbsp;ha p&acirc;tur&eacute;s et construire une cabane pour qu&rsquo;ils puissent s&rsquo;abriter. Ils sont en totale autonomie. L&rsquo;hiver, on les nourrit avec un m&eacute;lange caprin pr&eacute;par&eacute; par un producteur local.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Une solution simple et &eacute;conomique</h3>

<p>Guillaume Brisard est tr&egrave;s satisfait de son association moutons-verger, qu&rsquo;il recommande pour les parcellaires group&eacute;s et quand les charpenti&egrave;res sont suffisamment hautes. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une solution simple, avec beaucoup d&rsquo;avantages et peu d&rsquo;investissements. <strong>Au total, la mise en place de l&rsquo;atelier moutons a co&ucirc;t&eacute; 5&thinsp;000&nbsp;euros</strong></em>, pr&eacute;cise-t-il. <em>J&rsquo;envisage l&rsquo;installation d&rsquo;oies pour un travail du sol diff&eacute;rent&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi&thinsp;:</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-oies-profitent-a-la-noix">Les oies profitent &agrave; la noix</a></p>

<p>Install&eacute; depuis 2019, Guillaume Brisard a pris la suite de son beau-p&egrave;re, apr&egrave;s sept ans comme salari&eacute; sur l&rsquo;exploitation, jusqu&rsquo;alors certifi&eacute;e Verger &eacute;coresponsable. Les plus vieux arbres ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s en 1963, mais la majeure partie du verger a moins de vingt ans. D&egrave;s son installation, Guillaume entame les d&eacute;marches de conversion en bio des cultures et renomme son exploitation La branche &agrave; fruits, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la commune de Saint-Branchs o&ugrave; elle est situ&eacute;e.<strong> </strong><em><strong>&laquo;&nbsp;Je voulais absolument m&rsquo;installer en bio, c&rsquo;&eacute;tait une condition obligatoire de ma d&eacute;marche</strong>. Je concr&eacute;tise ainsi mes convictions. La p&eacute;riode de conversion se passe bien malgr&eacute; quelques erreurs techniques. On a pas mal d&rsquo;auxiliaires, mais il y avait une bonne base&thinsp;: le verger &eacute;tait peu trait&eacute; lorsqu&rsquo;il &eacute;tait conduit en conventionnel. On a aussi la chance d&rsquo;avoir un bon sol&nbsp;&raquo;</em>. Pour favoriser encore plus la biodiversit&eacute; sur l&rsquo;exploitation, le producteur a install&eacute; cette ann&eacute;e des nichoirs &agrave; m&eacute;sange et plant&eacute; une haie.</p>

<h3>Un tri sans calibreuse</h3>

<p>Le verger comporte actuellement 5&nbsp;ha de poiriers (G&eacute;n&eacute;ral Leclerc, Comice, Williams, Conf&eacute;rence), 2 de pommiers (Belchard, Canada, Gala, Jubil&eacute;, Monidel, Reine des Reinettes, Rubinette) ainsi que des pruniers et des cerisiers sur 1&thinsp;500 m&sup2;.&nbsp;</p>

<p>L&rsquo;exploitation disposait auparavant d&rsquo;une calibreuse pour le tri et le conditionnement, mais Guillaume Brisard a fait le choix de s&rsquo;en s&eacute;parer lors de son installation. <em>&laquo;&nbsp;En bio, les calibres sont assez souples, &ccedil;a ne valait pas le coup de la garder&nbsp;&raquo;</em>, indique-t-il. Le conditionnement est d&eacute;sormais fait &laquo;&nbsp;&agrave; la main&nbsp;&raquo;, avec une table de tri et un l&egrave;ve-palox. Pour le stockage, deux chambres froides sont utilis&eacute;es en location, pour une capacit&eacute; totale de 120&nbsp;t. En plus du producteur, deux salari&eacute;s &agrave; temps plein travaillent &agrave; La branche &agrave; fruits. Quatre personnes form&eacute;es pour la taille viennent chaque ann&eacute;e, ainsi que des saisonniers &laquo;&nbsp;historiques&nbsp;&raquo; pour la r&eacute;colte et l&rsquo;&eacute;claircissage.</p>

<h3>La rhubarbe en diversification</h3>

<p><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/degats-de-gel-deja-une-annus-horribilis-pour-les-arboriculteurs">Les &eacute;pisodes de gel tardif</a> n&rsquo;ont pas &eacute;pargn&eacute; les vergers de Guillaume Brisard. <em>&laquo;&nbsp;En 2019, le gel avait provoqu&eacute; environ 50&nbsp;% de pertes. Cette ann&eacute;e, il est encore trop t&ocirc;t pour le dire avec certitude, mais ce sera peut-&ecirc;tre 60 ou 70&nbsp;%&hellip; En cerise, on a tout perdu&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;plore Guillaume Brisard. Mais, philosophe, il n&rsquo;a pas de regret. <em>&laquo;&nbsp;On a fait tout ce qu&rsquo;on a pu, en allumant des feux, et m&ecirc;me en installant deux tours anti-gel la veille de la premi&egrave;re nuit de gel. Elles ont eu un effet positif &agrave; leur proximit&eacute;.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Les pertes dues au gel ont pouss&eacute; l&rsquo;arboriculteur &agrave; diversifier ses productions. En avril dernier, il a ainsi plant&eacute; <strong>de la rhubarbe sur 0,5&nbsp;ha</strong>, une culture qu&rsquo;il a d&eacute;couverte au sein de Bio Centre Loire, groupement de producteurs de fruits et l&eacute;gumes bio dont il fait partie, cr&eacute;&eacute; en 2016. Ce choix de culture a &eacute;t&eacute; fait pour deux raisons principales&thinsp;: <strong>un calendrier cultural compatible avec celui des productions fruiti&egrave;res, et une demande importante, notamment en bio.</strong> <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une culture que je d&eacute;couvre mais qui a l&rsquo;air assez facile, robuste et peu sensible aux maladies. Elle est juste un peu gourmande en eau et en fertilisation.&nbsp;Je compte en planter encore 0,5&nbsp;ha l&rsquo;an prochain.&nbsp;&raquo;</em> La coupe des tiges s&rsquo;effectue en avril-mai, une deuxi&egrave;me coupe peut se faire en octobre-novembre. Guillaume Brisard r&eacute;fl&eacute;chit aussi &agrave; une diversification vers les petits fruits, notamment la framboise, pour laquelle il y a beaucoup de demande en bio.</p>

<div class="accroche">
<h2>&laquo;&nbsp;J&rsquo;envisage l&rsquo;installation d&rsquo;oies pour un travail du sol diff&eacute;rent&nbsp;&raquo; Guillaume Brisard, arboriculteur</h2>
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<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>Parcours</h3>
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<p><strong>2012 </strong>Salari&eacute; sur l&rsquo;exploitation fruiti&egrave;re de son beau-p&egrave;re</p>

<p><strong>Novembre&nbsp;2018</strong> Reprise d&rsquo;une partie de l&rsquo;exploitation, d&eacute;but de la conversion en bio</p>

<p><strong>Mai&nbsp;2019</strong> Installation de moutons Shropshire dans les vergers</p>

<p><strong>Ao&ucirc;t&nbsp;2019</strong> Reprise de la totalit&eacute; de l&rsquo;exploitation</p>

<p><strong>Avril&nbsp;2021</strong> Plantation de 0,5&nbsp;ha de rhubarbe</p>
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<div class="encadre">
<h2>Une orientation vers la biodynamie</h2>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL417_GEST_STRATEGIE_G%20BRISARD_LEAD_BIODYNAMIE.JPG" /><figcaption>Du compost de bouse a &eacute;t&eacute; appliqu&eacute; sur la culture de rhubarbe pour acc&eacute;l&eacute;rer la d&eacute;gradation du fumier. &copy; A. Lasnier</figcaption></figure>
Guillaume Brisard s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la biodynamie et commence &agrave; la mettre en pratique sur son exploitation. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai d&eacute;j&agrave; fait une application de compost de bouse sur la rhubarbe pour acc&eacute;l&eacute;rer la d&eacute;gradation du fumier. Il faudra ensuite appliquer de la bouse de corne. L&rsquo;application sera difficile. Sans mat&eacute;riel adapt&eacute;, c&rsquo;est de la d&eacute;brouille, j&rsquo;ai achet&eacute; un pulv&eacute;risateur &agrave; dos. Il existe du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique pour la biodynamie mais &ccedil;a co&ucirc;te tr&egrave;s cher, il faudrait qu&rsquo;il existe des aides. Je comprends les doutes qu&rsquo;on peut avoir sur le c&ocirc;t&eacute; &eacute;sot&eacute;rique de la biodynamie, mais cette m&eacute;thode montre des r&eacute;sultats.&nbsp;&raquo;</em>

<p>&nbsp;</p>
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<h2>La vente au magasin en d&eacute;veloppement</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL417_GEST_STRATEGIE_G%20BRISARD_LEAD_ENCA.JPG" /><figcaption>Le magasin propose &agrave; la vente les fruits de l'exploitation ainsi que des jus et des pur&eacute;es de fruits. &copy; A. Lasnier</figcaption></figure><strong>La production de La branche &agrave; fruits est commercialis&eacute;e pour 20 &agrave; 30&nbsp;% en vente directe</strong>, principalement via le magasin pr&eacute;sent sur l&rsquo;exploitation et plusieurs Amap. Le reste est vendu en magasins sp&eacute;cialis&eacute;s et &agrave; Bio Centre Loire, qui fournit des plateformes Biocoop ainsi que les magasins &laquo;&nbsp;Terroirs d&rsquo;avenir&nbsp;&raquo; &agrave; Paris. <em>&laquo;&nbsp;10&nbsp;% de nos ventes sont r&eacute;alis&eacute;es dans notre magasin, mais on souhaite d&eacute;velopper cette partie. Il y avait d&eacute;j&agrave; de la vente directe &agrave; l&rsquo;&eacute;poque de mon beau-p&egrave;re. Avec la conversion en bio, j&rsquo;ai augment&eacute; les prix. On a perdu une partie de la client&egrave;le, mais une nouvelle, sensible au bio, est arriv&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>, raconte le producteur. Ferm&eacute; depuis avril car toute la production a &eacute;t&eacute; &eacute;coul&eacute;e, le magasin propose, en plus des fruits frais, des produits transform&eacute;s &agrave; partir des fruits &laquo;&nbsp;industrie&nbsp;&raquo;&thinsp;: du jus produit par l&rsquo;association Espoir jus de fruits &agrave; Ecouflant (Maine-et-Loire) et de la pur&eacute;e de fruits confectionn&eacute;e &agrave; la Conserverie de Touraine. Un site internet est en projet pour que les clients puissent faire leurs commandes en ligne.

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Guillaume Brisard, arboriculteur en Indre-et-Loire, a installé une douzaine de moutons dans ses vergers de pommiers et poiriers afin de gérer l’enherbement. Il a également débuté une diversification de ses productions.

Guillaume Brisard adopte l’éco-pâturage dans ses vergers

<p style="text-align: justify;">Dimanche 30 mai, l'Institut des saveurs de Bordeaux a accueilli Les ardoises de nouvelle Aquitaine, concours organis&eacute; par Interbev. Neuf &eacute;quipes d'apprentis bouchers de Charente, Charente-Maritime Dordogne Gironde Landes et Deux-S&egrave;vres, encadr&eacute;s par un professeur se sont affront&eacute;s. Chaque &eacute;quipe devait proposer deux ardoises, pouvant &ecirc;tre d&eacute;gust&eacute;es chaudes ou froides mais dans tous les cas sans couteau, ni fourchette. Des ardoises &agrave; la fois esth&eacute;tiques, pratiques et savoureuses devant r&eacute;pondre &agrave; l'&eacute;volution des habitudes alimentaires des Fran&ccedil;ais. L'ardoise &laquo; Classique &raquo; devait &ecirc;tre compos&eacute;e des pr&eacute;parations de boeuf, veau et agneau plus une viande au choix parmi volaille, abats, ch&egrave;vre ou cheval. La seconde ardoise &laquo; Flexitarienne &raquo; devait pr&eacute;senter 200 g de viandes accompagn&eacute;es de l&eacute;gumes. Outre la distinction des meilleurs de chaque cat&eacute;gorie, le jury a &eacute;galement d&eacute;cern&eacute; des coups de coeur aux &eacute;quipes ayant propos&eacute; la meilleure pr&eacute;sentation la meilleure pr&eacute;paration de viande de veau d'agneau et libre. Le franc succ&egrave;s obtenu par Les ardoises de nouvelle Aquitaine laisse pr&eacute;sager une &eacute;dition 2022 regroupant plusieurs r&eacute;gions ainsi que de possibles partenariats avec les bouchers, les restaurateurs ou encore les filles &agrave; c&ocirc;telettes.<br /><br /></p><p><strong>Les laur&eacute;ats</strong><br /><strong></strong></p>
<p><strong>Ardoise Classique</strong><br />1. &Eacute;quipe du CFA de Niort&nbsp;(79) <br />2. &Eacute;quipe de l'Institut des Saveurs&nbsp;(33)<br />3. &Eacute;quipe du CFA de Barbezieux (16)</p>
<p><strong>Ardoise Flexitarienne</strong><br />1. &Eacute;quipe du CFA de Boulazac&nbsp;(24) <br />2. &Eacute;quipe du CFA des Landes <br />3. &Eacute;quipe du CFA des Deux-S&egrave;vres</p>
<p><strong>Coups de coeur du jury</strong><br />CFA de Barbezieux&nbsp;(16) pour la pr&eacute;sentation des ardoises<br />CFA de Lagord&nbsp;(17) pour la pr&eacute;paration de la viande de veau<br />CFA de Mont-de-Marsan&nbsp;(40) pour la pr&eacute;paration de la viande d'agneau<br />Institut des Saveurs&nbsp;(33) pour sa pr&eacute;paration &agrave; base de viande libre</p>



Cinquante futurs artisans bouchers en apprentissage ont participé fin mai au concours organisé par Interbev Nouvelle Aquitaine. Qualité des produits, praticité et imagination, les ardoises présentées ont séduit le jury.

La créativité des apprentis bouchers récompensée

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En juillet 2017, John Deere rachetait le constructeur italien Mazzotti sp&eacute;cialis&eacute; dans les automoteurs de pulv&eacute;risation. La gamme se compose des mod&egrave;les MAF 3180HP (3100 l) et MAF 3580 HP&nbsp;(3500 l) pouvant recevoir des rampes acier de 24 m, 28 m, 30 m, 32 m et 33 m. Ils sont dot&eacute;s d&rsquo;un moteur John Deere 4,5 l de 175 ch et b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une transmission hydrostatique. Ces appareils l&eacute;gers (&agrave; partir de 7,4 t) offrent une garde au sol de 1m ou 1,30 m. Pour les cultures l&eacute;gumi&egrave;res et horticoles, John Deere propose les Ibis 2130 (2150 l) et Ibis 2530 (2650 l) avec des rampes acier de 18 m ou 21 m. Ils sont &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;un moteur John Deere 4,5 l de 140 ch et b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une transmission hydrostatique. D&rsquo;un poids de 6 t, ils offrent une garde au sol de 1,30 m.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Nouvelle cabine</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 2021, ces automoteurs &eacute;voluent encore et int&egrave;grent maintenant davantage de composants John Deere. En effet, le poste de conduite a &eacute;t&eacute; totalement modifi&eacute;, avec d&eacute;sormais une cabine John Deere cat&eacute;gorie 4 offrant un environnement de travail confortable et ergonomique. On y retrouve notamment le monolevier multifonction des pulv&eacute;risateurs John Deere, mais &eacute;galement le nouveau moniteur Mazzotti Tera 10 contr&ocirc;lant la partie v&eacute;hicule ainsi que, pour la pulv&eacute;risation une console G&eacute;n&eacute;ration4 4240 ou 4640 avec un r&eacute;cepteur SF6000 pour le guidage de la machine et la coupure buse par buse.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Avec cette nouvelle cabine, l&rsquo;accessibilit&eacute; &agrave; la machine a &eacute;t&eacute; revue, avec un acc&egrave;s au poste de conduite plus s&ucirc;r et la cr&eacute;ation d&rsquo;une passerelle entourant le bloc moteur afin de faciliter l&rsquo;entretien courant de la machine. Des compartiments de rangements pour les EPI et les produits situ&eacute;s autour de la cabine ont aussi &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute;s.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Syst&egrave;me de pulv&eacute;risation M-Spray</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Autre nouveaut&eacute;, les appareils MAF proposent maintenant le syst&egrave;me de pulv&eacute;risation M-Spray, qui n&rsquo;est pas sans rappeler le PowrSpray d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent sur les pulv&eacute;risateurs tra&icirc;n&eacute;s R700 et R900. Cette technologie repose sur la s&eacute;paration des circuits de remplissage et de pulv&eacute;risation avec deux pompes centrifuges, afin de r&eacute;duire les temps de remplissage et d&rsquo;incorporation et pour limiter les volumes morts de la machine. Ce syst&egrave;me offre une gestion 100% automatis&eacute;e du remplissage de la cuve jusqu&rsquo;au rin&ccedil;age gr&acirc;ce au panneau de commande int&eacute;gr&eacute; au poste de travail, avec des commandes &eacute;galement disponibles depuis la cabine. Le M-Spray int&egrave;gre &eacute;galement la pause active, qui permet de neutraliser le remplissage de la cuve principale pour avoir tout le temps n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;ajout des produits dans le nouveau bac incorporateur John Deere de 50l, celui-ci restant aliment&eacute; en eau claire pendant toute l&rsquo;incorporation.</p>


Quatre ans après le rachat des automoteurs Mazzotti, John Deere intègre toujours un peu plus ses composants et technologies sur les automoteurs MAF 3180HP et 3580HP et Ibis 2130 et 2530.

Les pulvérisateurs Mazzotti un peu plus « John Deerisés »

<p class="MsoPlainText">Alors que l'ensemble des prix &agrave; la production agricole ont &eacute;t&eacute; stables (+0,5% par rapport &agrave; 2019), l'ensemble des fili&egrave;res animales ont vu leur prix &agrave; la production diminuer, avec des situations toutefois tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes, selon ce rapport remis au Parlement et pr&eacute;sent&eacute; le 15 juin &agrave; la presse.&nbsp;Les producteurs de viande porcine ont vu les prix reculer de 5,4%, ceux de la fili&egrave;re viande bovine de 0,7%, et les producteurs de volailles de 0,5%, alors que les &eacute;leveurs laitiers ont vu leur prix diminuer de 1%.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Sur la viande porcine, nous avions v&eacute;cu une ann&eacute;e 2019 relativement exceptionnelle avec la mont&eacute;e en puissance de la demande chinoise"</em>, a toutefois rappel&eacute; Philippe Chalmin, &eacute;conomiste et pr&eacute;sident de l'OFPM.&nbsp;Malgr&eacute; l'apparition en Europe et notamment en Allemagne de quelques foyers de peste porcine africaine, les prix sont rest&eacute;s en 2020 <em>"&agrave; des niveaux relativement satisfaisants",</em> en moyenne 1,57 euro/kilo carcasse, a estim&eacute; M. Chalmin. </p><p class="MsoPlainText">Le recul de la viande bovine, lui, intervient sur des prix qui &eacute;taient d&eacute;j&agrave; d&eacute;prim&eacute;s.<em> "Il y a une fili&egrave;re o&ugrave; la r&eacute;mun&eacute;ration des co&ucirc;ts de production n'est pas au rendez-vous, c'est la fili&egrave;re des bovins allaitants"</em>, a d'ailleurs soulign&eacute; M. Chalmin.</p><p class="MsoPlainText">Tous types de produits confondus, la fili&egrave;re lait de vache a elle vu ses prix baisser en moyenne de 1% en 2020.</p><h2 class="MsoPlainText">Les prix des produits v&eacute;g&eacute;taux en hausse</h2><p class="MsoPlainText">A l'inverse, les productions v&eacute;g&eacute;tales ont connu une nette hausse (+7,2% pour le bl&eacute; tendre, +17,3% pour le bl&eacute; dur, +12,1% pour les fruits et +6,3% pour les l&eacute;gumes), mais l&agrave; aussi avec des situations h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes.&nbsp;</p><p class="MsoPlainText">Les prix &agrave; la consommation ont globalement augment&eacute; de 2,2%, et augment&eacute; pour la plupart des viandes.</p><p class="MsoPlainText">La FNSEA s'est f&eacute;licit&eacute;e de voir les outils de la loi EGAlim (loi Alimentation, qui devait redonner du revenu aux&nbsp;agriculteurs) <em>"mettre fin &agrave; la spirale d&eacute;flationniste en magasins"</em>.&nbsp;Elle a d&eacute;plor&eacute; en revanche que<em> "les prix pay&eacute;s aux producteurs stagnent voire diminuent",</em> alors qu'une proposition de loi Egalim2 visant &agrave; corriger Egalim, devait &ecirc;tre examin&eacute;e en commission mardi soir, avant un examen &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale le 24 juin prochain.</p><p class="MsoPlainText">Interrog&eacute; sur l'impact de cette loi, M. Chalmin s'est bien gard&eacute; de se prononcer, soulignant le caract&egrave;re <em>"tr&egrave;s, tr&egrave;s particulier"</em> de la conjoncture en 2020, avant de renvoyer au prochain rapport, en 2022.</p>


Les prix payés aux producteurs de viande ont reculé en 2020, année où les autres productions agricoles ont vu leur prix progresser, selon le rapport annuel de l'observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM).

Prix des productions : les éleveurs dans le rouge

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    <figcaption>March&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales : les points &agrave; surveiller avant la r&eacute;colte</figcaption>
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[Le point des marchés] A l'aube de la récolte, dans un contexte de prix extrêmement volatils, quels sont les points à surveiller sur le marché des céréales ? Eléments de réponse avec Gautier Le Molgat, expert chez Agritel.

Marché des céréales : les points à surveiller avant la récolte

        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/1/4/4004189-1-fre-FR/4e0668d13eb6-tourteausojajuin20221-png" alt="" height="999" width="1879" /><figcaption>Prix du porc en Chine</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Stabilisation des prix &agrave; court terme avec l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la trituration argentine </td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Rebond en fin de campagne avec l&rsquo;amenuisement des stocks, sauf en cas de baisse de la demande animale asiatique </td> </tr> </table> </div> 
<h2><strong>Les prix mondiaux du tourteau reculent dans le sillage de la f&egrave;ve</strong></h2><p>La rapide avanc&eacute;e des semis de soja aux US a pes&eacute; sur le march&eacute; du soja et du tourteau par ricochets. Depuis le 10 mai, le prix du tourteau &agrave; Chicago s&rsquo;est affaiss&eacute; de 78 $/t (&agrave; 412 $/t). Selon l&rsquo;USDA, 90 % des surfaces auraient d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; emblav&eacute;es au 6 juin (84 % l&rsquo;an dernier et 79 % en moyenne quinquennale). Le recul des prix a &eacute;t&eacute; toutefois limit&eacute; par les conditions de cultures plut&ocirc;t moyennes en raison du manque d&rsquo;eau. A l&rsquo;&eacute;chelle nationale, les premi&egrave;res notations montrent que 67 % des cultures se trouvent dans un &eacute;tat &laquo;&nbsp;bon &agrave; excellent&nbsp;&raquo;, un niveau inf&eacute;rieur &agrave; l&rsquo;an dernier (72 %). Des pluies sont annonc&eacute;es au cours des semaines &agrave; venir, ce qui pourrait am&eacute;liorer la situation. Par ailleurs, les prix du tourteau argentin se sont repli&eacute;s de 68 $/t (&agrave; 397&nbsp;$/t) &agrave; la suite de l&rsquo;accroissement de l&rsquo;offre locale. Les usines argentines ont en effet fonctionn&eacute; &agrave; plein r&eacute;gime compte tenu des stocks pl&eacute;thoriques issus de la r&eacute;colte 2021 et de la forte demande mondiale en huiles qui a soutenu les prix. Selon les statistiques du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture, la trituration de l&rsquo;Argentine s&rsquo;est accrue de 24 % entre avril et mars.</p><h2><strong>Les prix chinois du porc d&eacute;gringolent et la demande animale demeure tr&egrave;s incertaine</strong></h2><p>La r&eacute;cente baisse des cours du tourteau de soja a nettement renforc&eacute; sa comp&eacute;titivit&eacute; face au ma&iuml;s. Toutefois, la demande animale chinoise dans le secteur porcin demeure toujours tr&egrave;s incertaine. Les prix chinois de la viande de porc se sont effondr&eacute;s depuis le mois d&rsquo;avril sous l&rsquo;effet combin&eacute; de la multiplication de foyers de peste porcine africaine qui a conduit &agrave; des abattages, et &agrave; des importations massives de viandes en provenance des pays tiers. Ces derni&egrave;res auraient progress&eacute; de 12 % sur janvier-mars 2021 par rapport au trimestre &eacute;quivalent en 2020 selon les derni&egrave;res statistiques disponibles. Face &agrave; la chute des prix, le gouvernement chinois a renforc&eacute; ses outils d&rsquo;intervention afin de mettre en r&eacute;serve de la viande. Il sera important de surveiller cette baisse de prix qui ne pourrait &ecirc;tre que conjoncturelle, ou annonciatrice d&rsquo;une reprise active de l&rsquo;&eacute;pizootie.</p><h2><strong>Les prix dans l&rsquo;UE ont suivi la baisse des cours mondiaux</strong></h2><p>Le contexte mondial a pes&eacute; sur les cotations &agrave; Montoir. Exprim&eacute;es en euros, elles ont un peu moins fortement baiss&eacute; en raison d&rsquo;un nouveau recul du dollar.&nbsp;Elles affichent un repli de 38 &euro;/t depuis le 10 mai. Par ailleurs, le dynamisme des exportations br&eacute;siliennes de soja approvisionnant la Chine engendre un manque de disponibilit&eacute;s pour les triturateurs br&eacute;siliens. La r&eacute;duction de l&rsquo;offre br&eacute;silienne en tourteau contraint les importateurs &agrave; se tourner davantage vers l&rsquo;origine argentine, comme en t&eacute;moigne le r&eacute;cent achat fran&ccedil;ais. Sur le plan des formulations, les fabricants d&rsquo;aliments de l&rsquo;UE devraient continuer de profiter de la bonne attractivit&eacute; du tourteau face aux c&eacute;r&eacute;ales. Le ratio de prix entre le tourteau de soja et le bl&eacute; calcul&eacute; en France au 14 juin est plut&ocirc;t bas historiquement en moyenne sur juillet-septembre, ce qui reste favorable &agrave; l&rsquo;incorporation du tourteau.</p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;font-size:1.6em;"> <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> <strong> L'avis de Tallage</strong></p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;"><strong> A court terme, une trituration argentine dynamique, r&eacute;sultant de la fermet&eacute; du prix des huiles, devrait peser sur les prix du tourteau de soja. Toutefois, la bonne comp&eacute;titivit&eacute; du tourteau face aux c&eacute;r&eacute;ales devrait engendrer une incorporation &eacute;lev&eacute;e dans les rations, et entrainer rapidement une remont&eacute;e des cours. Les stocks mondiaux devraient diminuer d&rsquo;ici fin septembre et pourraient atteindre des niveaux tr&egrave;s bas chez les exportateurs, ce qui pourrait apporter un soutien additionnel aux prix europ&eacute;ens et mondiaux. Ce potentiel de hausse serait exacerb&eacute; en cas d&rsquo;accident climatique aux US amoindrissant le potentiel de r&eacute;colte. Les prix pourraient rester bas toutefois si les conditions climatiques aux USA sont tr&egrave;s bonnes sur les prochains mois. En cas de fort ralentissement de la demande chinoise cons&eacute;cutif &agrave; une reprise s&eacute;v&egrave;re de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de peste porcine africaine localement, les prix mondiaux du tourteau pourraient s&rsquo;effondrer. Ce sc&eacute;nario n&rsquo;est pas privil&eacute;gi&eacute; pour le moment, mais n&rsquo;est toutefois pas &agrave; exclure. </strong> </p>



[Tallage - Analyse Moyen Terme] L’avancée rapide des semis aux US et l’accélération de la trituration argentine ont fait pression sur les prix du tourteau. La demande animale asiatique demeure incertaine

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