Le Cognac poursuit sa croissance, en volume, en valeur et en ha

Exporté à près de 98%, le cognac confirme son développement avec des expéditions en hausse de 2,5% en volume et de 6,9 % en valeur sur un an. Le chiffre d’affaires à l’export atteint 3,4 milliards d’euros. Pour soutenir la croissance, le vignoble va s’agrandir de 10.000 ha d’ici à 2021.

Pour la quatrième année consécutive, les expéditions de cognac ont battu leur record en volume et en valeur. Selon le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), 211,1 millions de bouteilles ont été exportées sur un an (31 juillet 2018 – 1er août 2019), soit une hausse de 2,5 %. Le chiffre d'affaires atteint 3,4 milliards d'euros (+6,9%). Le cognac représente ainsi à lui seul 73% des exportations de spiritueux, devant les liqueurs (6,8%), les autres eaux-de-vie de vin (4,8%), le rhum (1,7%), l'Armagnac (0,4%) et le Calvados (0,4%). Vins et spiritueux confondus, le Cognac assure 25% des ventes à l'export.

États-Unis, Singapour, Chine

Les Etats-Unis ont concentré à eux seuls 44,6 % des expéditions en volume. « Ce goût des Américains pour l'eau-de-vie charentaise s'explique notamment par la présence historique du cognac sur ce marché, les investissements constants des maisons, et la présence marquée de la consommation en cocktail aux États-Unis », note le BNIC dans son communiqué.

Les Etats-Unis devancent Singapour (12,6%) et la Chine (11,7%). La dynamique sur la zone économique de l'Alena (Etat-Unis, Canada, Mexique) ressort à +17,6% contre +1,8% sur l'Extrême-Orient. L'Europe s'affiche en revanche en retrait de 6,4%. Les qualités VS représentent 51% des expéditions contre 38% pour les VSOP et 11% pour les qualités vieilles.

Plantations nouvelles

Pour accompagner cette dynamique, le vignoble charentais s'étend : + 2.550 ha au cours des trois exercices passés. D'ici à 2021, le vignoble devrait conquérir plus de 7.000 ha pour atteindre 86.000 ha contre 76.000 actuellement.

Dans le cadre du Business Plan Cognac et afin de garantir à ses négociants et viticulteurs une vision à long terme sur leurs besoins de production, la filière a par ailleurs fixé par anticipation et collectivement les niveaux de production à atteindre pour les récoltes 2019 et 2020, à respectivement 922 411 hl AP et 950 242 hl AP. La mise en réserve climatique passera quant à elle de 7 hl AP/ha à 10 hl AP/ha. Le rendement moyen s'est établi à 126 hl/ha en 2018, équivalant à 13 hl/ha d'alcool pur.

La filière génère 60.000 emplois et compte 4.225 viticulteurs, 277 négociants et 111 bouilleurs de profession.