Didier Guillaume : « je veux être le bouclier face à l’agri-bashing »

Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume en visite à l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture (APCA) ce jeudi, s’est positionné en « bouclier face à l’agri-bashing. » Pour le ministre de l’Agriculture, il faut « réconcilier rural et urbain » et faire de l’« agri-positive. »

Invité par le président de l'APCA, Claude Cochonneau à la dernière session de la mandature, Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture  s'est prêté au jeu des questions réponses « sans filtre. » Le premier sujet sur lequel a été interrogé le ministre c'est l'agri-bashing. « Je leur ai dit que je voulais être le bouclier face à l'agri-bashing » a déclaré Didider Guillaume. En effet, Claude Cochonneau confirme ce sujet d'inquiétude dans les campagnes, plus que les aspects économiques ou climatiques. « Cette pression sociétale qu'on a aujourd'hui sur notre activité est considérée par beaucoup d'agriculteurs comme profondément injuste et insupportable, au vu des efforts qu'ils font depuis des années. »

Marche forcée

Pour le ministre de l'Agriculture, la clé est dans « la réconciliation » entre le rural et l'urbain. Pour cela, « nous devons avancer et avoir de meilleures pratiques agricoles. » Ferme et déterminé Didier Guillaume a déclaré « je ne cèderai pas sur la transition agroécologique car c'est notre horizon et nous irons en marche forcée si nous devons y aller en marche forcée, ou tranquillement si tout avance. » Pour le ministre, la transition agroécologique, conducteur du ministère de l'Agriculture, doit être traitée « positivement car il n'y a pas à s'affronter sur ces sujets. »

Agri-bashing vs agri-positive

Perçue par les agriculteurs comme un énième affront, la nouvelle plateforme officielle glyphosate.gouv.fr, a fait couler beaucoup d'encre depuis sa sortie il y a quelques jours. « C'est un engagement du président de la République et je n'en pense que du bien » a immédiatement déclaré Didier Guillaume avant d'ajouter « ça a pu être mal interprété par la profession (...) mais je veux le positiver » précisant « la forme on s'en fiche. » Il insiste « là ce n'est pas de l'agri-bashing, c'est de l'agri-positive. Faisons la démonstration que les choses avancent. » D'après Didier Guillaume, le président de la République veut provoquer « un effet d'entraînement. »

« Tout retour en arrière serait suicidaire »

Pour le ministre, issu du 1er département bio de France, « l'agroécologie est une volonté politique, c'est une volonté agricole mais c'est surtout un chemin qui est escarpé et parfois qui est difficile à atteindre aussi vite qu'on le voudrait. » Et pour Didier Guillaume « tout retour en arrière serait suicidaire et personne ne veut revenir en arrière. » 

Au sujet de la future Politique Agricole Commune (PAC) « il y a une volonté forte de la France que l'agroécologie soit totalement dans la PAC (...) elle est évoquée maintenant dans la plupart des pays européens, également par la Commission, donc ça avance » positive Didier Guillaume